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 something i have to tell you / marlene

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MessageSujet: something i have to tell you / marlene   something i have to tell you / marlene EmptyLun 6 Fév - 21:35

/ Maybe I'm, maybe I am just as scared as you
It's alright, stay by my side
On the edge, on the edge of everything we know
It's alright, just don't look down
And I will hold on /

Le petit batonnet affichait un plus. Un tout petit plus rouge dont Olive n’en croyait pas ses yeux. Elle n’arrivait toutefois pas à ressentir la joie qui l’avait auparavant habité. Elle se sentait vidée et anxieuse. Ce petit rouge plus ne pouvait arriver à un pire moment. La Fashion week aka pire période pour Vogue était au coin de la rue, elle n’était plus chez elle mais squattait la chambre de la fille de sa meilleure amie et elle avait au passage disparue de la vie de sa femme sans laisser un mot. Des larmes perlèrent au coin de ses yeux alors qu’elle sentait la panique l’envahir. Qu’allait-elle faire, qu’allait-elle devenir? Elle ne trouvait aucune réponse. Elle rangea toutefois soigneusement le petit batonnet dans un sachet Ziploc et remis le tout dans la boite. Elle savait ce qu’elle devait faire ensuite mais mit quelques jours avant de se decider à décrocher le telephone. Une boule gigantesque obstruait sa gorge si bien que lorsqu’elle tomba sur la messagerie elle en fut presque soulagée. D’une toute petite voix rauque et cassée qui ne lui ressemblait pas elle demanda à la voix. Le message était minable et surement inaudible mais elle raccrocha dans la precipitation, priant tous les dieux pour que Marlene accepta le rendez-vous. Elle ne reçut aucune nouvelle immédiatement. Elle dut attendre, languir de savoir ce qu’il en était et pourtant Olive n’avait aucune idée du but de cette entrevue. Après tout, jusqu’à présent, chaque grossesse n’avait été qu’échec cuisant sur échec cuisant, alors pourquoi celle-ci ne suivrait pas la règle. Et puis un matin, elle reçut un sms. Un petit texte des plus simples. Presque impersonnel. “Ok, passe à la maison.” Elle s’était attendue à beaucoup de choses mais surement pas ca. Elle s’était attendue à un message d’insulte, des pourquois, des cris et des larmes. Mais en cette matinée brumeuse et maussade, le court texto semblait bien fade. La boule n’avait cessé de grossir dans sa gorge alors qu’elle se préparait à partir en direction de son ancienne demeure. A vrai dire, elle ne l’avait jamais quitté depuis l’apparition du petit plus rouge. Sale petit plus rouge. Elle prit soin d’emporter avec elle la preuve de ses propos et s’arrêta acheter des boissons chaudes au Starbuck du coin de la rue. Lorsqu’elle arriva enfin devant la porte du leur maison, ou plutot ce qui l’avait été, Olive sortit ses clés dans un réflexe familier. Mais elle s’abstint finalement, fourra ses clés dans sa poche et écrasa son doigt sur la sonnette. Sans explication les larmes lui montèrent aux yeux. Elle tenta de les ravaler tant bien que mal mais c’était déjà trop tard: elle entendit le pas familier de Marlene derrière la porte. – Salut, dit-elle sobrement de cette voix inhabituelle.
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MessageSujet: Re: something i have to tell you / marlene   something i have to tell you / marlene EmptyMar 14 Fév - 21:40

Elle n’en avait honnêtement pas cru ses yeux. Elle avait beau avoir supprimé le numéro dans un élan qui se voulait cathartique, elle avait instantanément reconnu la combinaison de chiffres qui s’était affichée sur son écran de téléphone. Elle ne manquait pas de culot, l’autre, dis donc. Après tous les sms que Marlene lui avait envoyés, après tous les appels restés sans réponse, après les vaines tentatives d’entrer en contact avec elle par quelque moyen que ce soit, voilà qu’elle exigeait qu’on se souvienne de son existence. Eh bien non. Marlene n’avait pas décroché. Elle n’avait pas écouté le message laissé, non plus. Elle se réjouissait quelque peu de constater qu’elle passait à autre chose. Elle ne passa que cinquante-cinq minutes par heure à imaginer pourquoi l’autre l’appelait. À tous les coups elle voulait récupérer un truc qu’elle avait oublié de prendre dans sa hâte de foutre en l’air le peu d’existence auquel Marlene se raccrochait laborieusement.
Plusieurs jours s’écoulèrent avant qu’elle cède enfin à la tentation. Elle éprouva une satisfaction malsaine à écouter la voix pathétique de l’autre se briser contre le silence de son répondeur. Elle ne s’en sentit pas coupable. C’était la première chose qu’elle ressentait depuis des jours – des semaines – et il y avait quelque chose de jubilatoire dans le fait de sortir enfin – momentanément — de sa torpeur. Elle en voulait encore. Elle voulait sentir ses ongles croquer la peau de ses paumes alors qu’elle serrait ses poings de rage. Elle voulait sentir sa cage thoracique se refermer sur son coeur et l’étouffer, l’étouffer, l’étouffer jusqu’à la suffocation qu’aurait dû provoquer cet abandon. Elle voulait sentir les larmes lui brûler les yeux et les joues et elle voulait pleurer jusqu’à ce qu’elle s’endorme et ne se réveille pas de toute la nuit, pour une fois. Pour une fois. Mais elle ne pouvait pas avoir tout ça. Alors elle avait envie de le voir chez l’autre. Avant d’avoir le temps de regretter, elle lui ordonna à travers un sms des plus sobres de passer chez elles. Chez elle, plutôt.
Elle ressortit d’un coin de l’appartement le carton qu’elle avait commencé à remplir plusieurs semaines plus tôt. Elle y trouva une écharpe, une vieille coque de téléphone, une brosse à cheveux, un pull et quelques paires de chaussettes. Elle n’avait pas réussi à ranger davantage d’affaires de l’autre avant de sentir son énergie s’évaporer, et elle avait abandonné tout son ouvrage, sans plus jamais s’y intéresser. Elle se montra ce jour-là un peu plus motivée, plia quelques vêtements de plus qu’elle rangea soigneusement avant d’ajouter les objets qui trainaient encore sur des meubles. Elle se dit qu’elle lui tendrait le carton, et que ça serait fini. Elle envisagea de rester dans sa tenue actuelle – une chemise mal boutonnée, une paire de chaussettes dépareillées, et quelques bleus qui ornaient ses jambes, vestiges de ses nuits visiblement trop agitées – mais elle se dit que cela ne véhiculait que modérément l’atmosphère de sérénité et de je-me-porte-tellement-bien-sans-toi qu’elle voulait adopter. Alors elle se changea rapidement, se coiffa, osa même étaler un peu de mascara sur des cils qui en avaient perdu l’habitude, et n’eut pas le temps d’appréhender grand chose car déjà la sonnette retentissait. Elle se dépêcha d’aller ouvrir, certaine que la moindre seconde d’hésitation la mènerait directement au fond du lit et elle savait que l’autre était là et qu’elle avait les clés et qu’elle finirait par rentrer si c’était ce qu’elle avait décidé et qu’il était hors de question qu’elle la trouve au fond du lit avec du mascara plein les draps. Alors elle ouvrit. Et sentit sa volonté s’effriter quelque peu en revoyant ce visage qui l’avait fuie pendant si longtemps, et qui était bien trop larmoyant pour être en bon état, et il était inadmissible que ce visage soit déjà brisé, c’était à elle de le briser et… Elle était quelque peu surprise de voir des larmes dans ces grands yeux et la surprise eut au moins le mérite de l’empêcher de se mettre à sangloter de désarroi. Elle se rendit compte qu’elle avait oublié le carton qu’elle avait si soigneusement préparé et qu’elle comptait lui jeter dans les bras avant de claquer la porte. Elle ne s’était pas préparée à un quelconque autre scénario, et un véritable malaise commença à la gagner alors qu’elle se demandait ce qu’elle pouvait bien répondre au piètre salut dont on venait de l’honorer. Elle resta silencieuse très longtemps, à bloquer le passage de la porte et à fixer la silhouette qui se tenait devant elle. Elle voyait l’autre piétiner d’incertitude, jeter des coups d’oeil furtifs derrière Marlene, et cette dernière finit par se rappeler comment les gens normalement constitués devaient procéder quand quelqu’un leur rendait visite. Elle finit par s’effacer pour laisser entrer l’intruse, et referma la porte derrière elle en cherchant frénétiquement ce qu’elle pouvait bien dire. « Bonjour », finit-elle par croasser, et elle se trouva éminemment éloquente.
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