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 stop and stare / asher

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MessageSujet: stop and stare / asher   stop and stare / asher EmptyMer 16 Nov - 20:24

I am nothing without pretend I know my faults, can't live with them
- ❋ -
Elle avait besoin de ça. De passer la porte d'un bar dans un quartier mal réputé. De sentir la tension autour d'elle, la pression, mais aussi les regards, parce que ses cheveux dorés et ses talons hauts contrastaient avec l'ambiance du lieu. L'impression que tous les yeux étaient tournés vers elle, pour divaguer une seconde plus tard, parce qu'elle n'était intéressante qu'un court instant. Il y avait cette odeur qui la rassurait, étrangement. Il y avait les rires caverneux des clients déjà bien éméchés mêlé à la musique trop faible pour être reconnue. Le bois usée du comptoir, son verre de whiskey entre ses doigts fins, ses cheveux blonds qui contrastaient avec l'obscurité du bar. Elle ne buvait même pas, Ryan. Elle se contentait de fixer le fond de son verre, sans réellement savoir pourquoi. Elle pensait à tout, à rien, à sa journée, Amy, elle pensait à sa famille, ses parents, l'impression d'être perdue dans un océan de touts et de riens, et que sa barque de fortune ne tarderait pas à sombrer. Elle prit une grande inspiration, sifflant la moitié de son verre en une gorgée qui lui brûla la gorge. Elle ne tourna même pas la tête, lorsqu'elle sentit quelqu'un s'asseoir sur le tabouret juste à côté. Et puis, il y eu cette main, faisant glisser entre eux deux une petite bouteille – non, un spray, sur le comptoir ternis. Et une voix grave, pas inconnue, qui lui dit : - Je crois que vous avez oublié ça, la dernière fois. Elle fronça les sourcils, pendant une seconde, fixant le petit objet avec une intensité infinie. C'était son spray. Celui qu'elle pensait avoir perdu depuis quelques jours. Elle tourna les yeux, lentement, pour tomber sur un visage qu'elle avait déjà aperçu. Une semaine plus tôt, peut-être plus, ou moins, elle ne se rappelait même pas. Elle, et lui, lorsqu'elle s'était quelque peu perdue en sortant d'un bar où elle avait commandé, là aussi, un verre de whiskey. Ses yeux sombres, sa mâchoire serrée, et tout lui revint en mémoire en une seule et courte seconde. Elle balança sa tête en arrière, roulant des yeux. - Oh dieu, c'est pas possible. Puis, elle se massa les tempes comme si elle était juste victime d'une migraine hallucinatoire, si une telle chose existait. Elle lui lança un regard, exaspérée, intriguée, surprise peut-être. Elle ne savait pas trop, elle ne savait plus où elle en était, ce soir. - Vous me suivez, ou quoi ? Pourtant, elle se rappelait à peine de leur échange. Quelques mots, au coin d'une rue, tard dans la nuit. Il lui semblait qu'il ne lui avait pas fait bonne impression, cette fois-là. Mais elle était convaincue de ne jamais le revoir, qu'il n'était qu'une ombre parmi tant d'autres dans les rues mal fréquentées de Brooklyn qu'il semblait connaître comme sa poche. Elle le fixa de ses yeux bleus, un moment, puis reporta son regard sur le spray. Il l'avait gardé sur lui tout ce temps. Et elle ne comprenait pas. - Vous avez pas l'air du genre à avoir besoin d'un spray au poivre. Quoi que, ça pourrait peut-être vous servir. Elle leva un sourcil, et comme pour appuyer ses propos, les rendre plus clairs peut-être, elle désigna d'un regard les quelques plaies qui commençaient à peine à cicatriser sur son visage.
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MessageSujet: Re: stop and stare / asher   stop and stare / asher EmptyJeu 17 Nov - 9:00


 
The lie is a mortal sin and life's a lie
C'est dans le malheur, que l'on rencontre les plus beaux moments de bonheur.

 
Ce jour-là, le soleil n'avait pas pointé le bout de son nez dans les rues de New-York. Une épaisse mer de nuages avait submergé la ville et une bruine, fine et glaciale, était tombée toute la journée sur la grosse pomme. Ce temps gris donnait à la ville toute entière une apparence terne et délavée. Aucune rue ne paraissait plus ou moins dangereuse. Une ville monochrome.

Sa journée terminée, Asher était rentré chez lui pour se doucher. Il croisa son reflet dans le miroir et grimaça. La nuit dernière, il avait eu une altercation relativement violente avec un petit con de nouveau, qui croyait débarqué là et assiéger le quartier sans problème. Little idiot. Ash' lui avait fait comprendre rapidement, et douloureusement, que c'était pas comme ça que ça se passait, à Brooklyn. Malheureusement, ils avaient tous les deux pris cher... Le visage boursouflé, un œil gonflé et injecté de sang et quelques plaies, çà et là, encore saillantes... Il avait vraiment une sale gueule.

Après avoir désinfecté ses blessures, il revêtit une chemise à carreaux, un jeans délavé et ses éternelles baskets. Il sortit son chien un bon moment, avant de le rentrer pour continuer sa nuit : « Désolé mon pote... Mais là où je vais, tu peux pas venir. Et puis... J'aimerai pas qu'il t'arrive malheur, « buddy ». » Il attrapa son blouson de cuir habituel, tandis que son compagnon à quatre pattes le regarda partir les yeux larmoyants.

Les rues n'étaient pas très peuplées, ce soir-là. Le froid, peut-être... Ash avait rendez-vous avec un de ces nombreux gosses de riches qui fumaient de l'herbe et venaient la chercher jusqu'à Brooklyn pour passer plus inaperçu. Ces cons, c'étaient ses meilleurs clients, sans mentir. Ils organisaient des « fêtes », ou plutôt des orgies, ou drogue et alcool tournaient à volonté. C'était la déprave. C'était déplorable. Et Ash, pendant ce temps, il se faisait des sous pour arrondir son mois. Elle est pas belle, la vie ?

Lorsque sa rencontre avec le petit gosse de riche fut terminée, il erra dans les rues sombres qu'il connaissait si bien. Il enfonça ses mains dans ses poches et la droite percuta un petit récipient froid. Il arqua un sourcil en marmonnant « c'est quoi ce bordel... » avant de ressortir le petit flacon : Le spray au poivre de la blonde perdue de l'autre soir. Il ricana, pensant pour lui-même : « t'es con où quoi... t'as pas besoin de ce truc, toi ! » Il hésita à le jeter dans le prochain container qu'il croiserait mais, allez savoir pourquoi, il se résigna et le remit au fond de sa poche...

Vers 22h30,  il se dirigea au « Charly's » en fumant une énième cigarette. Un pub commun au possible, mal famé et glauque, ou il savait surtout qu'on l'emmerderait pas. Il salua Steve, le secu planté devant la porte, qui fit un petit signe de tête craintif. Lorsqu'il pénétra dans le bar, il parcourut la salle du regard, à la recherche éventuelle de Ben. Mais à part de vieux ivrognes et quelques petits jeunes, il n'y avait pas grand monde... Ses yeux sombres s'arrêtèrent soudain sur une demoiselle, assise au bar. Sa chevelure dorée contrastait complètement avec le lieu terne et sombre. Sa posture, bien droite devant son verre, insultait presque le « bas-peuple » qui venait picoler ici après une longue journée de travail. Même de dos, elle avait l'air hautaine. Ash' ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel. La vérité, c'est que même de dos, il la reconnaissait. Il se souvint du spray au poivre blottit au fond de sa poche et, d'un pas nonchalant, il s'approcha du bar où elle était installée.

Le spray glissa sur le comptoir, alors que sa voix grave s'éleva : « J'crois que vous avez oublié ça, la dernière fois. » Il observa sa réaction, sans sourire mais amusé tout de même. « Oh dieu, c'est pas possible ! » Elle avait l'air de faire parti de ces petites bourgeoises bê-bêtes qu'on voit à la TV, tard le soir. Elle se massa les tempes en fermant les yeux, comme si elle voulait chasser un mauvais cauchemar. Elle avait l'air mal en point. Quand elle rouvrit ses yeux clairs, elle le dévisagea de plus belle. « Vous me suivez ou quoi ? » À cette question absurde, Ash ne put s'empêcher de lâcher un rictus grave.  Il fit un petit geste au serveur : «  Hey, Jim, tu me sers comme d'hab ? ». Alors que le jeune homme s'affairait derrière le bar, Ash avait désormais plongé son regard sombre dans celui de la blonde, un sourire amusé dessiné au coin des lèvres. « Vous êtes sérieuse là ? » Il secoua la tête et, d'un ton froid, répliqua : « Vous croyez pas si importante... Le monde tourne peut-être autour de vous à Manhattan, mais là, ma jolie, vous êtes à Brooklyn. Tout le monde s'en fout, de votre robe de marque, de votre manteau chic, de vos chaussures hors de prix et de votre joli sourire. Les seuls qui s'en foutent pas, ça risque bien d'être ceux qui voudront vous faire du mal quand vous sortirez d'ici... » Il haussa les épaules et posa son regard sur son verre. Il releva la tête, fit un clin d’œil au serveur et vida le contenu de sa commande d'une traite, alors que la blondinette répliquait : « Vous avez pas l'air du genre à avoir besoin d'un spray au poivre. » Elle marqua un temps d'arrêt. Ash' la sentait qui l'observait, un peu trop peut-être. « Quoi que, ça pourrait peut-être vous servir. » Il arqua un sourcil et tourna son regard sombre vers la demoiselle. Il ne voulait pas l'effrayer et en même temps... Il avait espéré, l'autre soir, ne jamais la revoir dans ce quartier si sombre de Brooklyn. « Vous avez jamais vu un œil au beurre-noir, des coupures et des cicatrices ou quoi ? » Il posa à nouveau son regard sur le petit spray. « Traîner par ici deux fois en une semaine, vêtue de la sorte... » Il la regarda de haut en bas en secouant un peu la tête. « Je comprends mieux pourquoi vous n'avez même pas essayé de le récupérer, ce spray...  Visiblement, vous êtes suicidaire. » Il détourna le regard, l'air un peu blasé. « Hey Jim, tu me ressers la même chose, s'te plait. » Il fouilla dans sa poche à la recherche de son paquet de cigarettes. Intimidé mais n'osant pas réprimander ce client,  le serveur apporta un cendrier en même temps que le verre que Ash' venait de commander. « Merci, petit. » grogna-t-il en glissant une cigarette entre ses lèvres.

 
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MessageSujet: Re: stop and stare / asher   stop and stare / asher EmptyJeu 24 Nov - 17:52

Elle voulait simplement respirer un peu. Pas de pression, pas d'attentes, juste elle et un fond de whisky, quelques heures, et puis elle rentrerait chez elle, et ça serait tout. Si elle choisissait généralement des bars mal fréquentés, c'était justement car elle n'en pouvait plus, elle, de ses fréquentations. Les faux-semblants, l'hypocrisie de ceux qui ne tournent qu'à l'argent, aux apparences. Elle se noyait dans tout ça, Ryan, au point qu'elle avait depuis longtemps perdu de vue la surface. Elle soupira, exaspérée par ses mots trop froids, trop durs. - Tant mieux. C'était bien le but. Elle ne le regardait plus, fixant simplement le mur de bouteilles devant elle, jouant du bout des doigts avec son verre. Elle serrait les mâchoires, à deux doigts de fuir, parce que c'était ce qu'elle faisait le mieux. Elle pouvait simplement récupérer son spray, et puis dans un mouvement de cheveux disparaître comme elle le faisait souvent. Rhiannon Wheeler, dans toute sa splendeur. Pourtant, elle ne bougea pas d'un pouce, fixant le visage tuméfié de l'inconnu du spray, qu'elle était ni heureuse ni énervée de voir ici. Il l'indifférait. Ou peut-être que non, car ses yeux bleus ne purent se détacher des bleus et des cicatrices qui ornaient son visage. La dernière fois qu'ils s'étaient vus, il faisait noir. Elle avait à peine aperçu son visage, ces yeux noirs et ces traits durs qui le rendait plus menaçant qu'elle aurait pu l'imaginer. Mais elle n'avait pas peur. Au contraire. Elle le fixa encore un instant avant de détourner le regard pour boire une courte gorgée d'alcool. - Pas tant que ça, en fait. C'était vrai. De là où elle venait, de son monde à elle, les coups et les blessures étaient mentales, jamais physiques. On rabaissait les gens à travers les mots, pas les poings. C'était parfois pire, les cicatrices ne disparaissaient jamais. - Pas autant, en tout cas, ajouta-t-elle d'un ton neutre. Dans un battement de cils, elle le fixa de nouveau. Détaillant chacune de ses blessures, certaines plus récentes que d'autres, et elle fronça les sourcils, un instant seulement, alors qu'elle tentait d'en trouver les origines. Lui, il la dévisagea, aussi. D'une façon différente. Elle lâcha un petit rire amer lorsqu'il mentionna sa tenue. Elle savait, Rhiannon, qu'elle n'était pas raccord avec le reste. Ses talons aiguilles, sa robe moulante, gris anthracite, ses cheveux blonds en cascade dans son dos. Elle savait ce qu'elle risquait, ici, habillée ainsi. Elle avait vu les regards, la première fois qu'elle était entrée dans ce bar. Ceux, moqueurs. D'autres, agressifs. Parfois de pitié. Parfois d'ignorance. Elle s'en fichait pas mal, de ce que les gens pensaient d'elle, ici. Ils n'étaient rien que des ivrognes assoiffés de quelconque animation dans leur soirée déprimante. Lui aussi, sans doute. Il avait pitié d'elle, ça se voyait dans ses yeux noirs lorsqu'il la fixait. C'était tout ce qu'elle y décelait, pourtant, il semblait noyé dans une mer d'émotions, toutes différentes, trop pour être différenciées. Elle fixa de nouveau le fond de son verre, le voyant du coin de l’œil coincer une cigarette entre ses lèvres. Elle échappa un sourire ironique. - Visiblement, je ne suis pas la seule suicidaire ici. Elle faisait allusion à son apparente addiction au tabac, mais aussi et surtout à ses plaies, qu'il n'avait pu recevoir qu'à travers un combat à main nue. Elle prit une inspiration, restant silencieuse, jusqu'à ce que son regard se pose sur le spray au poivre, toujours posé sur le comptoir. Elle savait à quel point elle était ridicule, avec ça. Elle comprenait le paradoxe, de le serrer entre ses doigts en traversant des mauvais quartiers où elle s'était rendue volontairement, et en toute connaissance de cause. Elle glissa ses doigts fins autour de la petite bouteille, et resta ainsi un moment. - Vous voulez le garder, peut-être ? On sait jamais, ça peut toujours vous servir. Elle vrilla ses yeux bleus sur son visage, consciente qu'il ne se gênerait pas pour l'envoyer sur les roses, puis rangea la petite bouteille dans son sac sans attendre sa réponse.
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MessageSujet: Re: stop and stare / asher   stop and stare / asher EmptyMar 6 Déc - 8:20


 
The lie is a mortal sin and life's a lie
C'est dans le malheur, que l'on rencontre les plus beaux moments de bonheur.

 
Des volutes de fumées bleutées s'échappèrent d'entre ses lèvres, alors qu'il refermait son zippo dans un petit bruit sourd et métallique, avant de l'enfoncer dans sa poche. Il avait détourné le regard de la jeune femme à ses côtés, tandis qu'il sentait son regard turquoise le scruter. Il sentait le poids de ce regard, accusateur, anxieux, même peut être apeuré. Il savait que les cicatrices, les éraflures, étaient impressionnantes et pour certains même, repoussantes. Mais à quoi bon ? Au final, que cherchait-il, a être retourné vers cette jeune femme, visiblement perdue et sans aucune envie d'être secourue ?  Un tourbillon de sentiments, d'appréciations et de pensées l'envahissait à mesure qu'il essayait de la comprendre. Pourquoi diable une jolie jeune femme, qui apparemment avait tout pour elle, traînait dans un endroit pareil ? Ce n'était pas forcément de la pitié, qu'il ressentait en l'observant, mais plutôt un pincement au cœur. (Ce qui le surprenait tout autant que vous, qui lisez ces lignes... )

« Visiblement, je ne suis pas la seule suicidaire ici. » Un rictus rauque se dégagea de la gorge, un peu enrouée, d'Ash. Il posa à nouveau ses yeux sur elle. Rien ne montrait vraiment qu'il était amusé de sa remarque, mise à part peut-être cette lueur vive dans son regard si sombre. Il hocha légèrement la tête et après avoir expiré une énième bouffée de sa cigarette, il porta son verre à ses lèvres. « Ouais... Vous avez peut-être raison. » Un petit sourire en coin, ressemblant plus à une grimace à cause des coupures et bleus qu'il avait sur le visage, s'était dessiné sur son visage, pendant qu'il vidait son verre d'une traite.

Lorsqu'elle lui proposa, de manière ironique et presque insultante, de garder son petit spray au poivre, son semblant d'amusement disparut brutalement. Son regard devint dur, ses traits se figèrent légèrement. Sans attendre de réponse, elle le fourra dans son sac, un peu tendue, appréhendant peut être une réaction froide ou méchante. Il haussa les épaules et poussa un long soupir. Il n'avait, étrangement, aucune envie de la blesser, ni en acte ni en parole. « Gardez-le... Par contre, j'veux bien le nom de votre fournisseur. On sait jamais... Si j'sais plus me servir de mes poings un de ces quatre, ça pourrait être utile... » Son air blasé sa voix monotone... Tout indiquait qu'il se foutait légèrement de sa gueule... Mais au moins, il n'était pas devenu méchant, pas vrai ? Soit elle allait mal le prendre, soit elle allait étonnamment trouver ça amusant...  Il retourna son visage marqué vers elle. Son regard clair posé sur lui, elle avait l'air surprise. Avait-il finalement l'air moins menaçant ? Il soutint quelques secondes son regard avant de tourner la tête.

Ses yeux turquoises, sa chevelure blonde... Et son regard perçant ! Il avait l'impression d'être scanné de la tête au pied et, franchement, il aimait pas ça. Il fit un petit geste au serveur, tout en écrasant sa cigarette, avant de se retourner vers la jeune femme, qui continuait de le scruter. «  J'offre un verre à la suicidaire des beaux quartiers ? Ou ça vous parait déplacé ? » Il attendit quelques secondes. « Après tout, vous avez l'air bien  concentrée à m'admirer... J'trouverai ça presque méchant de vous priver de ma compagnie maintenant ! » Et bim. Sa remarque la fit écarquiller les yeux avant qu'elle ne détourne la tête. Après s'être fait dévisagé à en être mal à l'aise (et il fallait le faire, pour le mettre mal à l'aise) il lui rendit la pareille sans même qu'elle ne puisse s'y attendre. Sa petite mimique amusée réapparut.


 
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MessageSujet: Re: stop and stare / asher   stop and stare / asher EmptyLun 12 Déc - 23:53

C'était si étrange. Ce petit rire rauque et léger, au milieu des cicatrices, des bleus et des plaies. Le semblant de lueur dans ses yeux noirs – trop noirs, qu'elle cru apercevoir en croisant ses iris. Elle, elle avait ce demi-sourire qui ne quittait pas son visage. Un peu amusé, un peu intrigué, un peu surpris. Un mélange de tout, qu'elle ne cherchait même pas à cacher. Elle ne cessait de l'observer, parfois du coin de l’œil, parfois sans discrétion aucune, ses yeux bleus scannant chaque parcelle de son visage tuméfié. Il était l'inconnu, l'adrénaline, la violence et le secret. Ryan n'avait jamais aimé les secrets. Parce qu'elle en avait trop. Elle ne répondit rien, parce qu'il n'y avait rien à dire, et qu'elle était trop occupée à percer ses mystères en silence. Il se raidit à sa remarque, et elle aussi, par réflexe, presque sur la défensive, prête à contre-attaquer. Mais il se contenta d'hausser les épaules, et elle serra les mâchoires. Elle lâcha un semblant de rire dans un souffle, secouant doucement la tête en se tournant à nouveau face au bar, portant son verre à ses lèvres. Elle en bu une gorgée, qu'elle laissa noyer sa langue avant de l'avaler. Puis, comme si  il y était attirée, comme si elle n'avait pas d'autre choix, son regard se porta à nouveau sur lui, l'inconnu. Il plongea ses yeux foncés dans les siens, clairs, deux opposés sous tous les points, et elle le soutint pendant une éternité, avant qu'il ne détourne le regard. - Riez, mais de nous deux, je suis encore celle qui s'en sort le mieux. Son visage de porcelaine était immaculé, comme toujours, sa peau translucide, ses yeux océans, ses traits droits et fins. Une minuscule coupure pourrait se voir à des kilomètres sur son tient diaphane. Elle était froide, hautaine, fragile. Elle avait été brisée tant de fois qu'il ne fallait que d'un seul souffle pour qu'elle s'écroule. Pourtant, ça ne paraissait jamais, à l'extérieur. Elle était Rhiannon Wheeler, perfectionniste jusqu'au bout des ongles, la patronne sans sourire, sans concession, froide et dure, le succès dans toute sa splendeur. La façade qu'elle avait construit avec soin. Protégée derrière des barrières si solides qu'elle ne pourrait pas les faire tomber si elle le souhaitait. C'était à tout ça, qu'elle pensait, lorsque son regard vrillait le visage de l'inconnu. Il portait ses blessures sur le corps, dans les yeux, dans les mots. Il portait ses blessures comme une seconde peau, et pourtant, il restait un mystère, entier et complet, à portée de main et pourtant indéchiffrable. Elle en fut presque surprise, sortie de sa torpeur par sa voix grave, lorsqu'il lui proposa un verre. la suicidaire des beaux quartiers, une vie entière résumée en quelques mots. Son regard, un instant décontenancé, se porta sur le verre qu'elle tenait toujours entre ses doigts. Elle ne l'avait pas réellement terminé, excuse toute prête pour refuser, l'envoyer sur les roses comme elle l'aurait en temps normal fait depuis longtemps. Elle se contenta cependant d'hausser les épaules, nonchalance feinte alors que le noir de ses yeux s'incrustait sous sa peau. - Vous n'avez pas l'air mécontent non plus de ma présence. Elle lui jeta un coup d’œil presque espiègle, et ajouta: - Disons que c'est donnant-donnant. Elle n'avait rien de mieux à faire, Ryan, que de boire en compagnie d'un inconnu, impulsif, blessé et arrogant. Elle déposa finalement son verre sur le comptoir, et fixa de nouveau son regard sur les rangées parfaites de bouteilles alors qu'il commandait. Elle gratifia le serveur d'un sourire courtois, comme pour s'excuser des impolitesses de son inconnu, et leva son verre en direction de celui-ci, sans un mot, avant d'en boire une longue gorgée. Elle grimaça, la brûlure du whisky s'étalant jusque dans sa gorge, et resta silencieuse un moment. - Vous êtes toujours… Comme ça (elle montra son visage d'un geste de la main), ou il vous arrive d'avoir figure humaine ? Elle n'était ni agressive, ni hautaine. Simplement curieuse, de l'origine de ses blessures, de leurs histoires, de son histoire.
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