wrecking ball (merri)

{ i came in like a wrecking ball i never hit so hard in love. all i wanted was to break your walls all you ever did was wreck me }
crédit/ tumblr ✰ miley cyrus.

La journée fut des plus éreintantes. J’ai passé la plus grande partie de mon après-midi à chercher un nouveau candidat pour un poste, que je ne suis même pas parvenue à trouver. Mon père devient de plus en plus exigeant et cela devient fatiguant. J’ai l’impression qu’il fait en sorte de me tester, de me pousser dans mes retranchements pour que je donne le meilleur de moi-même. J’aime mon travail, je ne peux le nier mais si mon père continue ainsi, je suis à deux doigts de faire une pause. Penser à moi pour une fois ne me ferait pas de mal, mais j’ignore qu’il le prenne bien. En sortant de l’entreprise, la pluie commence à tomber et je me dépêche de rentrer. Manque de chance, en arrivant devant la porte de mon appartement, je me rends compte que je n’ai plus mes clefs. Les ai-je oublié au boulot ? J’en doute. En réalité, je n’ai pas le souvenir d’avoir fermé à clefs ce matin, ce qui signifie que je suis à la rue. Enfermée dehors, alors que le temps commence sérieusement à se gâter. J’ai réellement la tête ailleurs en ce moment et ce genre d’évènements ne m’ait jamais arrivé. Je tente de joindre mon père, en vain. Après quelques recherches dans mon répertoire, mon téléphone décide lui aussi de me tourner le dos. La batterie est à plat et je ne sais plus quoi faire. Je n’ai même pas de parapluie pour me permettre de me protéger. En marchant, à la recherche d’une solution, je vois son visage sur un panneau publicitaire. Est-ce un signe du destin ? Probablement. Je décide alors d’écouter ce signe et me rends à l’appartement de Merri, ignorant totalement si elle s’y trouve. Nos retrouvailles se sont très mal passées et je doute qu’elle ait envie de me voir. Mais j’ai besoin d’un toit pour quelques heures, seulement le temps de retrouver un peu de batterie dans mon téléphone et que la pluie se calme. Nerveuse à souhaits, je décide de sonner. Je suis trempée, mais ce n’est qu’un maigre détail face à la gêne que je ressens quand la porte s’ouvre. « Salut je… je suis désolée de t’embêter mais j’ai perdu mes clefs, mon téléphone est déchargé et je ne savais pas où aller… » Je baisse la tête, ignorant totalement de quelle façon mon ex va réagir.

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{ I never meant to start a war I just wanted you to let me in
And instead of using forceI guess I should've let you in.}
crédit/ tumblr ✰ miley cyrus.

Merri ne faisait pas grand-chose de ses journées depuis son retour. Il fallait dire qu’elle tournait en rond et ça ne lui plaisait pas. Elle avait fait le ménage pour la seconde fois de la semaine et elle se sentait comme un lion en cage. Le soir arrivant ça ne s’arrangeait pas et n’ayant aucune envie de sortir se prendre quelque chose elle se contenta de commander une pizza en pensant passer la soirée à regarder Netflix ce qui n’avait rien de glamour pour une célèbre chanteuse. Soudain, elle entendit quelqu’un sonner à la porte, elle pris son porte-monnaie et alla ouvrir en pensant que c’était le livreur. Lorsqu’elle ouvrit la porte son cœur manqua un battement. Elle pensa un instant qu’elle était en train de rêver. Freya était la dernière personne qu’elle pensait voir devant chez elle. Il faut dire que la dernière fois qu’elles s’étaient parlées les choses avaient très mal tournées. Elles s’étaient dit beaucoup de choses blessantes l’une et l’autre. Merri ne regrettait pas forcément ce qu’elle avait dit parce qu’elle le pensait, mais elle savait que c’était sorti de la mauvaise façon. Bien évidemment, elle avait besoin de quelque chose sinon elle ne serait jamais venue. Merri se sentait naïve d’avoir pensé qu’elle ait pu avoir des regrets. « Entre.. » Lâcha Merri avant de lui laisser l’espace pour passer et de fermer la porte derrière elle. Elle ne pu s’empêcher de souffler quelques instants. Elle n’était pas en train de se plaindre, mais en train d’évacuer son stress. Elle ne s’attendait tellement pas à la voir qu’elle devait reprendre ses esprits. Elle n’avait aucune envie de s’humilier à nouveau. Merri se trouvait ridicule. Elle n’était pas au meilleur de sa forme et de sa beauté. Lorsqu’on doit faire face pour la seconde fois à son ex on aimerait être au top, mais ce n’était pas le cas. Merri s’éclipsa quelques instants avant de revenir quelques secondes plus tard afin de lui donner son chargeur, mais aussi une serviette pour qu’elle puisse se sécher ainsi que quelques vêtements. Ce n’était pas grand-chose, mais au moins elle pouvait se réchauffer et ainsi éviter de choper la crève. Elle lui tendit tout ça et restait silencieuse. Elle ne savait pas vraiment quoi faire d’autre. Freya avait été vague sur ce qu’elle attendait d’elle. « Tu peux emprunter le mien si tu veux contacter – quelqu’un. » Elle avait laissé quelques secondes pour finir sa phrase afin de ne pas dire de bêtise. Elle ne voulait pas relancer les hostilités en parlant d’un possible love interest pour elle. Elle marchait donc sur des œufs. Elle ne savait pas vraiment quoi dire, quoi faire maintenant. Elle tournait en rond en cherchant quelque chose d’intelligent à lui dire, mais rien ne venait. Elle se contenta de lui demander : « Je te sers quelque chose à boire pour te réchauffer ? » Si elle n’arrivait pas à communiquer avec Freya elle pouvait au moins être polie.

A dire vrai, je ne crois pas beaucoup aux signes du destin. C’est idiot, ceux-ci sont tout bonnement de pures inventions de nos esprits. Mais aujourd’hui, je suis persuadée que je n’ai pas vu son visage pour rien. Une partie de moi a envie de croire que c’est un signe bien trop gros pour croire à une coïncidence. Cela signifie t’il que Merri pense à moi ? Probablement pas. Après tout, elle est connue dans tout le pays et son visage figure sur de nombreux panneaux publicitaires. Rattrapée par ma raison, je me dis tout simplement que j’ai été idiote de croire que cela n’était pas une coïncidence car, une fois devant sa porte, je suis rongée par la culpabilité. Je ne devrais pas la déranger, surtout pas après nos retrouvailles plutôt électriques. Mon téléphone est déchargé, je suis trempée et je meurs de froid. Je ne voudrais pas abuser de la gentillesse de mon ex petite-amie, qui semble surprise de moi voir devant sa porte. A ma plus grande surprise, Merri accepte de me faire entrer et je ne peux m’empêcher de souffler de soulagement. J’avais peur qu’elle me hurle dessus, qu’elle me referme la porte au nez. Je l’entends souffler à son tour et comprends que nous sommes dans le même état, aussi surprises l’une que l’autre. Merri revient quelques instants après s’être éclipser et me tend une serviette ainsi que son chargeur. Je ne peux m’empêcher de sourire, touchée par tant de gentillesse. « Je… Je suis vraiment désolée de te déranger. Tu avais sans doutes mieux à faire. » Je me sens gênée, si bien que j’en suis peut être un peu trop maladroite dans mes propos. Merri me propose alors d’utiliser son téléphone, en me lançant une petite pique que je préfère ne pas relever. Je ne suis pas venue pour un nouveau combat, je n’en ai pas la force ce soir. « Je voulais appeler mon père, mais il est sur messagerie. » J’explique, déclinant ainsi sa proposition. Mon père me recontactera sans doutes plus tard, quand mon téléphone aura récupéré un peu de sa batterie. Merri ne semble pas savoir comment réagir ni même quoi dire, si bien que je le ressens. Je me sens comme une étrangère mais je ne peux que m’en vouloir. Je l’observe quelques instants : Merri est magnifique, même sans son maquillage et ses tenues de villes. Je sors de ma rêverie quand elle me propose de quoi me réchauffer. « Je veux bien, merci. Un café au lait, ce sera parfait. » Elle sait probablement combien j’en raffole, ce n’est pas une nouveauté. Je pose la serviette sur mes épaules, pour tenter de me réchauffer un peu plus. Postée dans l’entrée, je décide de faire le premier pas. « Tu vas trouver ça idiot mais, alors que je cherchais mes clefs partout, j’ai vu ta photo sur un bus et je me suis dis que c’était probablement un signe. » Je ne peux m’empêcher de rire légèrement.

Merri se demandait bien pourquoi Freya avait choisi de venir spécialement chez elle lorsqu’elle en avait besoin. Elle avait pris un risque vu la façon dont les choses s’étaient terminées entre elles. Elle aurait pu se prendre un vent et se retrouver à la rue, mais Merri n’était pas si méchante. Peu importe combien Freya l’avait blessé dans ses propos elle ne se voyait pas l’a laissé alors qu’elle est dans le besoin. Ellea beau avoir une apparence assez dure, froide même finalement elle a un grand cœur, mais son regard et sa façon dont se comporter au premier abord peut lui porter préjudice. Alors que Merri pensait que Freya n’allait pas restée très longtemps il semblerait que finalement ce soit l’inverse. Puisque son père ne répondait pas au téléphone elle allait patienter. Elle imaginait qu’elle appellerait quelqu’un d’autre, mais non. Merri se demandait bien comment tout ceci allait se passer. Elle ne se sentait pas très à l’aise face à cette idée, mais elle n’allait quand même pas la mettre dehors. Elle devait se détendre et surtout ne pas être sur la défensive. Freya n’avait pas totalement changé puisqu’elle lui demandait un café au lait. « Certaines choses ne changent pas.. » Lui fit remarquer Merri avec un sourire en coin. C’était la chose la plus gentille qu’elle lui ait dites depuis ce début de soirée. Il faut dire qu’elle n’était pas prête à la recevoir. Elle revint rapidement avec son café au lait. Elle en avait profité pour se faire un thé. Elle en aurait bien besoin.Merri ne s’attendait pas à ce que Freya lui parle de signe, elle n’était pas superstitieuse pour un sou. Lorsqu’elle regardait des films romantiques elle ne pouvait s’empêcher de rire au destin et toutes ses choses. « Ce n’est pas idiot même si je ne pensais pas que tu croyais aux signes. » Lui répondit la jeune femme. Elle restait donc surprise et l’a regardait d’un air intrigué. Cependant, elle était touchée qu’elle ne voit pas ça d’un mauvais œil. Elle paraissait presque heureuse d’avoir reçu ce signe. « J’ai encore du mal à m’habituer à voir ma photo sur un bus. » Lâcha Merri. Elle ne savait pas quoi dire d’autre. Elle espérait que Freya n’allait pas penser qu’elle était insensible à ce qu’elle venait de dire. Elle était maladroite dans ses propos. Elle restait sur ses gardes et se protégeait après la dernière fois. Après tout, Merri avait fait un pas vers elle et ce qu’elle avait eu en retour n’était pas très sympathique. Voyant que la jeune femme avait encore du mal à se sécher elle lui ramena des linges afin qu’elle puisse se changer si le cœur lui en disait. Même si Merri était plus grande, elle faisait à peu près les mêmes mensurations.

Merri aurait très bien pu ne pas m’ouvrir, ni même m’inviter à entrer. Le fait qu’elle m’accueille me donne envie de prendre sur moi, de mettre ma rancœur de côté. Nos retrouvailles se sont très mal passées, je pense que nous avions toutes les deux besoin de vider notre sac. J’ai dis des choses que je ne pensais pas, du moins que je ne voulais pas aussi blessantes et douloureuses. A sa place, je m’en voudrais terriblement mais Merri a un grand cœur et me propose son hospitalité. Elle me propose même de quoi me réchauffer, ce qui signifie beaucoup à mes yeux. Sa remarque me fait sourire à mon tour et je remarque même un léger frisson s’inviter sur mon bras. Je n’ai pas très chaud, mais le fait que ce simple café au lait ravive des souvenirs ne me laisse pas indifférente. « Non, en effet. » Je me permets de répondre en la regardant, tout en prenant soin de me sécher légèrement. J’attrape la tasse qu’elle me tend rapidement, soulagée de sentir enfin quelque chose de chaud entre mes mains. Cela me fait déjà un bien fou, tout comme de voir que les choses se passent calmement entre nous. Je prends sur moi pour ne pas faire d’histoire, je n’ai absolument pas envie de gâcher les choses à nouveau. Je lui confie alors ce qui m’a poussé à venir, en riant légèrement. Merri me connaît par cœur, elle sait parfaitement que je ne crois pas en ces choses là d’habitude. Mais ce soir, j’ai eu envie de changer d’avis et de me dire que ce n’était pas pour rien que son visage apparaissait devant moi. « Non, je n’y crois pas. Mais je ne sais pas pourquoi, ce soir, j’ai eu envie d’y croire. » Je confie alors, en douceur. J’ai juste envie que les choses s’arrangent, même si notre rancœur nous rattrapera sans doute rapidement. La journée a été difficile, je suis dans une sale situation et je n’ai pas envie que l’on se crie dessus. Merri se confie à son tour en me disant que se voir sur un bus est assez compliqué. Je ne peux m’empêcher de sourire. « La photo est superbe. » Je dis alors, pour la rassurer. La jeune femme décide alors de me rapporter des vêtements secs. Machinalement, je retire mon Tshirt pour enfiler l’un des siens, légèrement plus grand pour moi au niveau de la longueur. « Pardon… J’avais juste envie d’enfiler quelque chose de chaud. » Je m’excuse en me disant que ce n’était peut-être pas sain de me changer devant elle. Je n’ai jamais été très pudique, elle le sait, mais j’aurai peut être pu m’abstenir cette fois. « Merci d’être gentille avec moi. Je sais que je ne le mérite pas forcément, à cause de l’autre jour. » J’avoue.

Merri était touchée par les paroles de la jeune femme. Elle ne comprenait pas tout ce qui se passait dans sa tête, mais elle avait l’impression que c’était positif. Elle était plus douce, plus attachante que la dernière fois. Elle se demandait bien ce qui avait changé. Peut-être qu’elle s’était rendue compte qu’elle était allée trop loin. Elle n’en savait rien et elle n’avait pas envie de se prendre la tête avec ça. Merri était étonnée des compliments de la jeune femme. Elle savait qu’elle l’avait toujours trouvé très belle, mais c’était une chose de le dire à haute voix surtout après leur dernière rencontre. « Merci c’est gentil .. » Lâcha Merri d’un air gêné. C’était bien surprenant qu’elle puisse être gênée devant elle, mais c’était le cas. Elle était une des rares personnes à pouvoir se vanter de réussir à la faire rougir. Elle était aussi surprise qu’il n’y ait pas de sous-entendus, de piques. Freya semblait mettre elle aussi de l’eau dans son vin afin que les choses ne tournent pas mal à nouveau. Peut-être qu’elle avait aussi avait été blessé par leur dispute et qu’elle n’avait pas la force de recommencer. Parfois, Merri se demandant comment elles avaient fait pour en arriver-là. Elles s’aimaient tellement, mais ça ne suffit pas toujours. Elles avaient leurs torts et elle espérait secrètement qu’elles seraient capables de passer au-dessus. La dernière chose qu’elle voulait c’était la perdre pour de bon. Soudain, Merri fut assez gênée de la façon dont Freya se changea devant elle comme si de rien était. Elle ne savait pas si elle devait bien le prendre ou non. Est-ce qu’elle faisait ça parce qu’il n’y avait plus aucune alchimie entre elles ? Ou parce qu’elle se sentait à l’aise en sa compagnie ? Dans tous les cas, Merri se tourna un instant afin de ne pas la regarder. Elle sentait que ce n’était pas une bonne chose. Certes, elle l’avait vu dénudé un nombre incalculable de fois, mais c’était lorsqu’elles étaient ensembles. « Pas de souci, j’ai rien vu de toute façon » Lui répondit la jeune femme avant de se tourner puisqu’elle venait de finir. Elle essayait simplement d’être polie, mais ce n’était pas facile lorsqu’on a son ex petite amie si proche. Soudain, quelque chose arriva de plus surprenant. Merri ne pensait pas que ça arriverait, mais si. Freya venait réellement de s’excuser pour la dernière fois, à sa façon bien évidemment ? Elle l’a regarda d’un air surpris pendant quelques secondes. « On a toutes les deux dis beaucoup de choses qu’on ne pensait pas ou alors pas autant. C’était peut-être mieux que ça sorte une bonne fois. » Lui confia Merri. Elle essayait de faire un pas vers elle aussi. Elle confiait à demi-mot qu’elle était allée un peu loin, mais aussi qu’elle l’avait fait parce qu’elle en avait eu besoin. Elle sous-entendait que ça l’avait touché et au passage qu’elle aimerait passer à autre chose. « Puis je n’allais pas te laisser comme ça. » Rajouta la jeune femme avec un sourire en coin. Elle se rendait compte qu’elle n’était pas insensible à Freya et c’était difficile à accepter.

Je crois sincèrement que ce soir, je n’ai pas la force de me battre. J’ai envie de profiter de l’instant, persuadée que ma venue ici n’est pas anodine. Le destin m’y a sans doute amenée, même si je n’y crois pas franchement. Le fait de voir son visage sur cet autobus, d’avoir oublier mes clefs quelque part… Toutes ces coïncidences me donnent envie d’y croire, de me dire que cela n’a rien d’hasardeux. Merri semble gênée par mon compliment, ce qui m’étonne légèrement. Elle me connaît, elle sait que je suis quelqu’un de franc, que ce soit pour les choses positives ou négatives. J’ai envie de lui répondre que je suis désolée mais je ne voudrais pas la gêner davantage. Je me contente de sourire, timidement, avant qu’elle ne m’apporte des vêtements chauds. Vêtements que j’enfile aussitôt, sans aucune gêne. Pendant un instant, j’ai oublié que nous étions séparées et je me suis permise de me changer devant elle, sans rien cacher. Sauf que, lorsque la raison me rattrape, je suis désormais gênée à l’idée d’avoir pu la mettre mal à l’aise. Heureusement, Merri m’indique n’avoir rien vu et je suis légèrement rassurée. Non pas que je sois pudique, bien au contraire, mais je ne souhaitais pas paraître déplacée ou trop « rentre dedans ». Je n’ajoute rien, par peur d’être maladroite mais j’étais à deux doigts de lui parler des habitudes, qui ont tendance à revenir aussi vite qu’elles ne sont parties. Cela aurait été terriblement gênant, je l’admets et je me félicite d’avoir su tenir ma langue cette fois-ci. Trouvant la situation propice aux excuses, je décide de lui dire à ma façon combien je regrette notre accrochage de la dernière fois. Merri semble surprise mais touchée par mon geste, auquel elle ne tarde pas à répondre. « Oui, je pense qu’il fallait que ça sorte. Pour ma part en tout cas, maintenant je me sens mieux et je suis moins en colère. Ce qui est plutôt… une bonne chose. » Ne serait-ce que pour nos rapports, qui peuvent désormais devenir plus cordiaux. Je crois que si je n’avais pas explosé l’autre soir, ma rage aurait pris le dessus et j’aurai pu être totalement incorrecte avec elle. Chose que je ne me saurai pardonnée, étant tout de même attachée à la jeune femme. « Tu aurais pu, hein. » Je dis en riant, touchée par son hospitalité. Je décide de m’installer sur son canapé, afin de boire le café qu’elle vient de me servir. Je regarde autour de moi, observant sa décoration. « Qu’est-ce que ça fait de revenir à New York ? » Je demande alors, de façon très amicale.

Merri était soulagée qu’elles déposent ainsi les armes. Elle sentait que Freya était désolée d’avoir été si méchante avec elle. Merri le comprenait parce qu’elle n’avait pas été mieux. Chacune avait laissé sortir sa colère et ses rancoeurs. Elle était d’accord sur le fait que c’était une bonne chose. Elle espérait que désormais, elles ne se disputeraient plus. La dernière chose qu’elle avait envie c’était de se disputer. Elle voulait retrouver une certaine paix intérieure et elle savait que Freya pourrait l’aider. Elle avait ce pouvoir sur elle sûrement parce qu’elle en avait été follement amoureuse et même si ça ne suffit pas toujours elle conservait une tendresse infinie pour elle. Bien sûr, Merri ne le dirait pas à haute voix, elle n’avait pas envie de tout compliquer, de se faire des idées. C’était si fragile. Freya semblait curieuse de savoir si elle était heureuse de revenir à New York. Elle disait ça ainsi de manière amicale et la jeune femme appréciait. Elle sentait qu’elle n’était pas que polie, elle était intéressée par ce qu’elle aurait à dire. Merri ne se sentait pas encore prête à en parler, mais elle était soulagée d’être revenue chez elle. La vie sur les routes n’est pas aussi glamour qu’on pourrait le croire. On perd vite le sens des réalités et on se perd aussi. La jeune femme avait eu l’impression de se perdre et elle avait eu peur. Revenir dans le coin c’était une bonne idée. Elle pouvait réapprendre à vivre normalement et continuer sa carrière dans le coin. Elle avait besoin de faire une pause, de se ressourcer. Cependant, elle ne le dirait pas à Freya parce qu’elle ne pensait pas qu’elle comprendrait. La jeune femme n’était pas d’accord pour qu’elle parte en tournée et finalement peut-être qu’elle avait eu raison dans un certain sens. Certes, à la base elle craignait pour leur couple, pour sa fidélité, mais elle ignorait que le problème aurait pu se poser ailleurs. « Ça fait vraiment du bien, ça me ramène les pieds sur terre. Je me sens à la maison après avoir voyagé partout dans le pays. » Lui confia Merri sincèrement. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle se sentait à l’aise avec la jeune femme, elle espérait que c’était réciproque. « Je dois dire que ça m’a manqué .. » Rajouta la jeune femme. Elle n’avait pas précisé si elle parlait de la ville, de chez elle ou encore de Freya parce que c’était l’ensemble qui lui avait manqué, mais elle n’avait pas envie de mettre la jeune femme mal à l’aise.

C’est assez étrange de me retrouver chez elle, au beau milieu de la nuit. A dire vrai, cela me remémore de nombreux souvenirs de choses que nous avons partagé et je me sens étrangement bien. Encore plus maintenant que je porte des vêtements chauds, qui portent son odeur. C’est étrange mais j’ai l’impression que cela m’avait terriblement manqué. J’ai du mal à y croire, étant donné le mal que j’ai pu ressentir quand Merri est partie mais je me sens soulagée de la retrouver enfin. J’ai envie d’y croire, de me dire que tout cela n’arrive pas par hasard. C’est encore trop tôt, bien entendu mais je me sens à l’aise en sa compagnie et je préfère oublier notre querelle au bar. Les mots avaient besoin de sortir, comme nous venons si bien de le dire. Je suis d’ailleurs contente de voir que Merri a également des regrets, ce qui prouve que nous sommes peut-être prêtes à repartir sur de bonnes bases. Assise sur son canapé, mon café au lait à la main, je ne peux m’empêcher de l’observer avant de regarder autour de moi. Je ne suis pas mal à l’aise, loin de là, mais je n’ai pas envie de la brusquer. Je ne sais pas réellement où j’en suis, ni quoi penser de cette idée que j’ai eu de venir jusqu’ici mais je suis sûre d’une chose : je souhaite profiter de l’instant présent, sans me poser la moindre question. Afin de lui prouver que je suis prête à faire des efforts, je lui parle de son voyage mais surtout de son retour, curieuse de savoir ce qu’elle ressent. Merri a quitté la ville durant plusieurs mois, je me doute que cela ne doit pas être simple de revenir. Elle me confie que cela lui fait un bien fou, ce qui me fait sourire. « Tu es à la maison. » Je précise, en souriant. Cette ville est la sienne – la notre même – et je suis contente qu’elle voit les choses de cette façon. Mais quand elle me parle du manque qu’elle a pu ressentir, je reste perplexe. Mon cœur manque un battement, j’ignore ce qu’elle veut dire par là. « Ça ? » Je demande, en reprenant ses propos. J’ignore si elle parle de notre relation, de la ville ou du reste mais cela m’intrigue. « Tu sais, je suis contente de te revoir par ici. » J’ajoute, d’une voix plus basse.

Merri avait vraiment l’impression d’être à la maison, Freya avait raison lorsqu’elle disait ça. D’ailleurs, elle se mit à sourire à sa remarque. Elle n’avait pas envie de repartir pour le moment. Elle savait qu’elle avait encore du temps devant elle. Elle devait déjà reprendre sa vie en main, écrire quelques chansons, les enregistrer, en faire la promo. Elle n’était pas prête de repartir. Merri avait essayé d’être flou en disant que tout ça lui avait manqué, mais Freya semblait vouloir en savoir plus. Elle avait sûrement attisé sa curiosité. La jeune femme ne savait pas si elle devait être honnête ou jouer sur l’ambiguïté. « Tout. » Lui répondit simplement la jolie brune. Elle englobait la totalité et laissait Freya choisir. Elle pouvait accepter de s’inclure dedans ou s’exclure si elle n’avait pas envie d’y penser. Merri ne s’attendait pas à ce que Freya lui confie qu’elle était contente de la revoir. Elle ne savait pas si elle disait ça par politesse, par amitié ou autre. Elle avait l’impression que c’était ambigu puisque lorsqu’elle l’a regardait, Freya semblait avoir du mal à soutenir son regard. Intérieurement, Merri espérait qu’elle était heureuse de la revoir autrement que par politesse ou par amitié. Elle espérait que ça ressemble davantage à de la tendresse et du manque, mais elle ne le dirait pas à haute voix.Elle ne tenait pas à compliquer la situation. Si ça se trouve, Freya avait quelqu’un d’autre dans sa vie et Merri n’allait pas mettre la pagaille comme elle avait l’habitude de le faire. Elle savait qu’elle lui avait fait beaucoup de mal et elle n’avait pas envie de recommencer. Pire, elle n’imaginait pas qu’elle puisse avoir une nouvelle chance avec Freya. Après tout la jeune femme avait été clair à son départ sur leur avenir. « Je suis contente de te revoir aussi. » Lui confia Merri à son tour avec un sourire en coin. On pouvait sentir sa sincérité. Elle sentait ses joues la chauffer légèrement comme si elle était en train de rougir. Il n’y avait que la jeune femme pour lui faire ça. « Tu sais, j’ai beaucoup pensé à toi sur la route même si j’étais trop têtue pour prendre mon téléphone.. » Rajouta la jeune femme avant de baisser les yeux. Elle ne savait même pas pourquoi elle avait dit ça. C’était sorti tout seul sûrement parce que Freya avait réussi à instaurer une ambiance chaleureuse et sécurisante. Désormais, elle regrettait ses paroles parce qu’elle ne voulait pas raviver de vieilles blessures.

Je sais que je n’ai pas bien réagis lorsque j’ai appris son retour en ville. Je me suis sentie trahie, les mauvais souvenirs ont ressurgis et je n’avais plus envie de la voir. Mais maintenant que je suis chez elle, je ressens des choses différentes. Je me rends compte du manque que j’ai pu ressentir, ce manque qui est toujours présent et qui en dit probablement long sur mes sentiments. Bien sûr, je n’oserai le lui dire car j’estime que c’est beaucoup trop tôt. Mais je fais des efforts, je veux lui prouver que je suis prête à la pardonner si on n’y met toutes les deux du notre. Nous avons nos torts, nos défauts et j’espère pouvoir repartir du bon pied. Merri est une personne importante à mes yeux, elle le sait et j’espère que cela n’a pas changé de son côté. Son hospitalité me le prouve, mais je préfère laisser le temps faire les choses. La conversation est beaucoup plus calme que la fois précédente et cela me fait du bien. Elle me fait une certaine confidence que je ne saisi pas tout de suite, en parlant des choses qui lui ont manqué. J’ignore si elle parle de la ville, ou bien de notre relation. Et quand elle me confirme qu’il s’agit d’un tout, je ne peux m’empêcher de sourire. Cela me touche, elle n’en a probablement pas conscience mais mon cœur bat toujours pour elle. Malgré tout le mal que nous avons pu nous faire, respectivement, elle m’avait manqué. D’ailleurs, je ne tarde pas à le lui confier, de façon indirecte en lui disant combien cela me fait plaisir de la revoir. Merri me connaît, elle sait que je ne me confie pas aussi facilement et qu’elle est réellement la seule à me comprendre et me faire cet effet là. Et quand Merri rajoute qu’elle a beaucoup pensé à moi, je souris à nouveau. Mon cœur manque un battement, je meurs d’envie de la serrer contre moi mais quelque chose me retient encore. La rancœur, probablement, encore trop présente en moi malgré mes efforts. « J’ai été trop têtue pour le prendre également tu sais. » J’admets, avant de terminer mon café au lait. « Je… Je crois qu’on ne devrait plus parler du passé. C’est un sujet sensible, qui pourrait être… dangereux. » Raviver une flamme n’est pas chose simple mais je sens que nous n’en sommes pas loin. Et je refuse de souffrir à nouveau, même si mon cœur me hurle le contraire.

Merri avait l’impression que finalement Freya était heureuse de la revoir dans le coin. Elle n’avait plus envie de la voir loin d’elle. Peut-être qu’elle avait trouvé en elle la force de lui pardonner d’être partie, de l’avoir fait souffrir tout comme Merri essayait de trouver le moyen de lui pardonner pour l’avoir mise au pied du mur. Elle avait bien compris que pour avancer dans la vie elle devait réussir à pardonner, à oublier et ne pas tenir de la rancune pour les autres. Elle avait vécu une vie de folie sur les routes, une vie qui l’avait amené vers des chemins sombres dont elle refusait de parler pour le moment. Si elle voulait changer de vie, redevenir celle qu’elle était alors elle devait vraiment changer elle-même. C’était étrange que de penser que la présence de Freya semblait l’aider à aller mieux. Elle ne savait pas comment l’expliquer. Pourtant, elle l’avait fait énormément souffrir et aujourd’hui elle lui redonnait du baume au cœur. Merri avait décidé d’être honnête en lui disant que tout lui avait manqué y compris elle. C’était un fait on oublie pas son amour aussi facilement. Elle avait eu beau s’amuser, faire de la musique et faire des rencontres elle n’avait pas réussi à oublier Freya. Elle était différente des autres à ses yeux. Pourtant, elle avait peur de souffrir à nouveau. Elle avait peur que ses sentiments ne soient pas réciproques après tout ce qui s’était passé. Merri était étonnée que Freya veuille bien admettre qu’elle avait été aussi têtue. Elle semblait comprendre qu’elle en avait eu envie, mais quelle n’avait pas eu le courage. Ceci la touchait et elle commençait à se demander ce qui se serait passé si elles avaient laissé de côtés leur fierté. Merri ne devait pas penser ainsi puisque tout était terminé, mais la dernière phrase de Freya la surprenait beaucoup. « Dangereux ? » Lui demanda Merri avant de retenir son souffle. Elle voulait savoir ce qu’elle voulait dire par ce mot. Elle n’avait pas envie de penser qu’elle avait toujours une chance avec la jeune femme si ce n’était pas le cas. Elle ne voulait pas que Freya n’ose pas mettre des barrières si elle avait vraiment envie de mettre un terme à tout ça.

J’ai beau ne pas croire aux signes du destin, je suis bien contente d’en avoir suivi un ce soir. Je crois qu’avec Merri, nous avions réellement besoin de jouer cartes sur table pour repartir du bon pied, même si la rancœur est toujours présente au fond de moi. Une rancœur que je m’efforce de mettre de côté, pour ne pas tout gâcher de nouveau. Je me rends compte qu’elle m’a atrocement manquée et surtout que je suis heureuse quand elle est près de moi. Nous avons toutes les deux nos torts, nos erreurs et je pense qu’il est désormais temps d’aller de l’avant. De laisser le passé derrière nous et de l’oublier, pour recommencer à se faire confiance. Merri admet avoir été têtue pour ne pas prendre son téléphone alors qu’elle pensait à moi, ce qui me touche profondément. Je lui avoue avoir été dans la même situation, car en réalité je n’ai jamais cessé de penser à elle. J’ai suivi son parcours, sa tournée, dans l’ombre. Malgré la colère et la tristesse, je n’ai pas pu m’empêcher de me documenter, de prendre des nouvelles comme je le pouvais en suivant la presse people. Une presse pas forcément bonne à lire parfois, mais au moins j’avais l’impression d’être avec elle. Malgré tout, je lui fais part de ce que je ressens et je lui demande de ne plus parler de ce sujet délicat. Le passé est derrière nous et ce n’est peut être pas une bonne chose d’en parler. Je préfère me protéger, ne pas retomber dans ses bras aussi facilement. Merri semble surprise par mes propos et ne retient qu’un mot. Je sens mon cœur battre plus fort que d’ordinaire, je me retiens de ne pas l’embrasser. Il ne faut pas que je cède, pas dans une situation comme celle que nous vivons ce soir. Je suis vulnérable, touchée par le fait de la retrouver et je préfère ne pas me précipiter. « Dangereux, oui. » Je ne m’étends pas sur le sujet, par peur qu’elle ne comprenne ce que je veux dire par là. J’ignore ce qu’elle pense, ni même ce qu’elle ressent. Notre couple a peut être encore une chance, mais je préfère ne pas y songer pour l’instant pour ne pas tomber de haut. « Je.. Je vais poser ma tasse dans la cuisine. » Je me lève, perturbée et me dirige vers la cuisine, afin de rincer ma tasse. Une familiarité qui ravive à nouveau des souvenirs en moi.

Merri ne savait pas ce qu’essayait de dire Freya en lui disant que c’était dangereux. Est-ce qu’elle avait aussi envie d’être proche d’elle ? Elle n’en savait rien. Elle n’avait pas envie de se fourvoyer et de s’humilier en faisant le premier pas. Elle n’oubliait pas que Freya lui en voulait, qu’elle l’avait fait souffrir et réciproquement. Elle n’avait pas envie de rouvrir certaines blessures. Pourtant, aucune femme n’avait si lui faire oublier la belle blonde bien au contraire. Aucune ne lui arrivait à la cheville. Merri sentait que Freya cherchait à s’éloigner, prendre de la distance et elle pouvait très bien comprendre pourquoi. Cependant, elle ne pouvait pas vraiment faire autrement puisqu’elle était chez elle et que Freya ne pouvait pas partir. Merri décida de la rejoindre afin de trouver une solution afin que tout se passe au mieux. « Je pense qu’on ne pourra rien faire ce soir, tu peux prendre mon lit je vais te changer les draps. Je prendrais le canapé. » Lui confia Merri. Elle ne lui demandait pas son avis. Elle n’avait pas le choix, elle n’allait pas la laisser dormir sur le canapé. Elle était une invitée. De plus, elle ne se voyait pas dormir avec Freya en tout bien tout honneur après ce qu’elle lui avait dit. Elle ne se faisait pas confiance. Elle savait qu’elle risquait d’avoir envie de la rejoindre dans la nuit, mais elle ne devait pas prendre le risque de se faire rejeter par Freya. Elle devait se préserver bien que la présence de la jeune femme lui manquait. Merri se dirigea donc vers sa chambre afin de changer les draps. Elle en voulait des propres pour la jeune femme elle trouvait ça plus poli. Elle voulait en profiter aussi pour souffler quelques instants. Sa proximité avec Freya la mettait mal à l’aise. Elle était proche d’elle, mais elle devait en rester éloignée. Elle devait conserver une certaine distance pour le bien de tout le monde. Elle souffla alors en essayant de rester dans le contrôle. Elle en profita donc changer les draps et gagner du temps.

Je ne préfère pas m’étendre sur ce sujet dangereux. Raviver une flamme n’a rien d’anodin et j’ai peur de souffrir à nouveau. Il est évident que j’ai encore des sentiments pour Merri, bien plus forts que je ne l’aurai pensé. Et je crois que ces sentiments sont réciproques, à en croire cette petite lueur que j’arrive à lire dans ses yeux. Pour ne pas provoquer quelque chose entre nous, je décide de me lever et me rend dans la cuisine pour y déposer ma tasse vide. Un moyen de souffler un instant, pour reprendre mes esprits. Je suis bien trop perturbée, je n’imaginais pas que les choses se passeraient ainsi en venant chez elle. A croire que les sentiments sont toujours plus forts que le reste, à ma plus grande surprise. Merri ne tarde pas à me rejoindre, pour m’inviter à occuper son lit ce soir. Je pensais rentrer, mais sans clefs la tâche risque d’être difficile. Et personne ne pourra venir me chercher pour m’offrir l’hospitalité pour la nuit, je le sais. Alors autant accepter sa proposition, après tout si je suis venue ici ce n’est pas pour rien. « Je suppose que je n’ai pas le choix. » Je réponds alors en souriant, connaissant parfaitement la jeune femme. Quand Merri décide quelque chose, il est difficile de la contredire. Alors j’accepte sans discuter, la regardant se diriger vers la chambre à coucher. Au bout de quelques instants, je la rejoins dans la pièce alors qu’elle est en train de souffler. Comme je l’ai fait il y’a quelques minutes, dans la cuisine. « Je vais t’aider, attends. » J’annonce, tout en prenant un côté du lit. Les draps sont rapidement mis en place et j’observe autour de moi. Cette pièce n’a pas changé non plus et les souvenirs m’habitent rapidement. « Tu sais, c’est moi qui devrais prendre le canapé. C’est ta chambre et je me suis un peu invitée sans prévenir. Ça m’embête que tu dormes dans le canapé. » Je dis alors, en toute sincérité.

Merri voyait bien que Freya était mal à l’aise de parler de leur relation, de raviver la flamme entre elles. Elle comprenait après tout elle avait assez souffert par sa faute. Elle ne voulait pas prendre de risque. Merri ne savait pas comment le prendre. Est-ce qu’elle devait être flattée qu’elle ne soit pas insensible à sa présence ? Est-ce qu’elle devait être triste qu’apparemment elle n’envisage pas de réconciliation ? Elle n’en savait rien. Pour le moment, elle avait besoin de temps afin de mettre de l’ordre dans sa vie et dans ses sentiments. Elle n’avait pas envie de laisser ses émotions prendre le dessus. Elle l’avait fait de nombreuses fois dans le passé et elle n’avait pas vraiment terminé dans le bonheur. Elle avait gâché plusieurs choses à commencer par sa relation avec Freya pour suivre son rêve. Un rêve qui avait bien failli lui couter sa santé mentale et physique. Aujourd’hui, elle voulait agir autrement, de façon plus mature. C’est pour ça qu’elle n’insistait davantage avec Frera. Elle apprenait de ses erreurs même si ce n’est pas évident lorsqu’on est à côté de la femme qui fait battre notre cœur. Freya semblait gênée de prendre le lit comme si Merri allait la laisser sur le canapé. Elle avait encore le sens de l’accueil. De toute façon, elles ne pouvaient pas dormir ensemble alors il n’y avait pas d’autres choix. Merri n’aurait pas été gênée par la situation, mais elle pouvait comprendre que Freya l’était. Dans tous les cas, elle allait lui préparer le lit et ce n’était pas ouvert à la discussion. Tout ceci allait être rapide puisqu’elle lui donnait un coup de main. « On ne va pas dormir ensemble dans mon lit alors je prendrais le canapé… » Lui déclara Merri avec un sourire en coin. Elle savait bien que Freya serait mal à l’aise à l’idée de dormir avec elle. Après tout, elle avait déjà dû mal à parler de certaines choses avec elle. Elle préférait faire de l’humour afin de rendre la situation moins gênante. C’était sa façon de se protéger aussi, mais ça la jeune femme le savait bien.

Je suis incapable de la laisser seule plus d’une seconde. Je ne tarde pas à la rejoindre dans la chambre, pour l’aider à préparer le lit. A dire vrai, je refuse qu’elle dorme dans son petit canapé, alors que je me suis invitée. Je sais combien Merri est adorable et intentionnée envers ses hôtes mais je suis venue perturbée sa tranquillité ce soir, alors c’est à moi de dormir ailleurs. Malheureusement, elle ne semble pas convaincue de me donner raison et insiste pour dormir dans le salon. Je ne peux m’empêcher de sourire. « Qu’est-ce que tu es têtue. » J’annonce, avant de rire. Je la connais par cœur, je sais qu’elle ne lâchera pas le morceau. Et j’ai envie de la taquiner, de lui tenir tête jusqu’à ce qu’elle craque. « On peut dormir toutes les deux ici, nous sommes des adultes hein. » J’ajoute, en la regardant droit dans les yeux. Je sais que je ne suis pas crédible, que j’ai moi-même été perturbée par notre précédente discussion et que dormir ensemble serait assez dangereux. Au fond de moi, je meurs d’envie de la retrouver et de céder à la tentation mais je suis vite rattrapée par ma raison, qui me hurle de faire attention. Une fois les draps changés, je décide de me balader dans la chambre pour me remémorer des souvenirs. Cet endroit n’a pas changé non plus, il y’a même des anciennes photos de nous. D’ailleurs, je ne tarde pas à les observer, le cœur battant bien plus fort que d’habitude. « J’aime tellement cette photo. » Je souffle, à voix basse. Je ne veux pas que Merri soit mal à l’aise de nouveau, bien au contraire. Je n’insiste donc pas sur la photo et me pose devant la fenêtre, observant la vue magnifique sur New-York. Essayant de chasser mes envies de céder à la tentation par la même occasion.

Merri et Freya se donnaient comme mission de rendre l’autre folle en ne voulant pas dormir dans le lit. Elles étaient aussi têtues l’une que l’autre c’est pour ça qu’elle se mit à rire quand la jeune femme lui dit qu’elle était têtue. Merri essayait de ne pas rire lorsque Freya lui déclara qu’elles étaient capables de dormir ensemble comme des adultes. Ce n’était pas comme si elles étaient des inconnues, elles avaient un passif ensemble. Ce n’était à Freya que Merri ne faisait pas confiance, elle savait qu’elle n’oserait rien faire cette nuit. C’est à elle-même qu’elle ne faisait pas confiance. Consciemment ou inconsciemment elle risquait d’avoir envie de prendre la jeune femme dans ses bras et de gâcher leur retrouvaille. « Bien si tu penses pouvoir résister à mon corps parfait ! » Lâcha Merri avant de se mettre à rire. Elle avait besoin de faire de l’humour pour détendre l’atmosphère. Elle ne se voyait pas continuer à faire comme si de rien était alors qu’il y a un éléphant dans la chambre. Elle préférait s’orienter vers la plaisanterie. Merri sentit son cœur se serrer lorsque Freya lui rappela combien elle aimait cette photo. Elle se rendait compte de tout ce qu’elle avait avant de partir et de tout ce qu’elle avait perdu. « On allait quand même bien ensemble.. » Lui fit remarquer Merri en souriant. La nostalgie venait aussi la perdre par surprise, mais ce n’était pas si étonnant au fond. Elle avait toujours pensé qu’elles formaient un joli couple. Elle ne voulait pas mettre mal à l’aise Freya, elle pensait simplement à haute voix. Elle n’osait pas croiser le regard de la jeune femme de peur d’y voir quelque chose qui risquerait de les amener sur un chemin très glissant.

Je sais que ce jeu est très dangereux, que dormir avec Merri n’est probablement le meilleur plan qu’il soit. Mais au fond de moi, je crois que je n’ai pas envie qu’elle dorme loin de moi. Je me sentirai gênée qu’elle dorme sur son canapé alors que je me suis invitée chez elle, et qu’elle pourrait parfaitement dormir dans son lit. Nous sommes des adultes, je suis certaine que tout se passera bien si nous dormons ensemble. En tout bien tout honneur, bien entendu. D’ailleurs, je ne tarde pas à soumettre l’idée. Une idée qui semble lui plaire, à en croire la remarque amusée qu’elle ne tarde pas à me lancer. « Tu sauras résister au mien ? » Je demande à mon tour, en riant. Au fonds, je ne suis pas certaine de pouvoir résister à l’envie de l’approcher, de la toucher ne serait-ce que quelques secondes. Mais je me promets de faire en sorte de résister, de me faire violence pour ne pas tout gâcher entre nous. Je refuse de tout gâcher à nouveau, je pense que je l’ai suffisamment blessée la dernière fois. Mon regard se pose alors sur une vieille photo, de nous deux. Je ne peux m’empêcher d’être rongée par la nostalgie, admirative du bonheur que nous dégagions à l’époque. Cette photo est magnifique, je ne manque pas de le lui dire. La remarque de Merri me fait alors frissonner, j’avoue que je ne m’y attendais pas. « Je… C’est vrai oui. On était si heureuses sur cette photo. » J’ajoute alors, consciente que cela n’est probablement pas une bonne chose de s’aventurer sur ce terrain. « Je suis étonnée que tu l’ai gardée. » Les mots m’échappent, je n’aurai probablement pas dû. Mais au fond, j’aimerais beaucoup savoir pourquoi cette photo est toujours ici, près de son chevet.

Les deux jeunes femmes jouaient à un jeu dangereux. Elles ne cessaient de se toiser du regard, de se tester avec des phrases pleines de sous-entendus. Pourtant aucune d’elle ne se jetait à l’eau. Elles tentaient de se contrôler, peut-être pas peur du rejet, de la complication. « Tu sais que j’ai toujours été une personne faible ! » Lui rétorqua Merri avec un sourire en coin avant de se mettre à rire. Elle cachait son malaise derrière de l’humour, mais au fond elle disait vrai. Face au charme de Freya elle n’avait jamais su résister et elle le savait. Freya semblait surprise qu’elle ait gardé une photo d’elles. Peut-être qu’elle avait voulu de son côté tout bazarder afin d’aller de l’avant. Merri était différente elle avait besoin de l’avoir auprès d’elle pour se rappeler qui elle était, ce que qu’était que le bonheur. Elle comprendrait que Freya ne soit pas d’accord parce que chacun fait comme il veut. « C’était sûrement l’époque la plus heureuse de ma vie, j’en avais besoin. » Lui confia la jeune femme. Elle confiait à demi-mot qu’elle n’avait pas eu une période facile durant la tournée. Peu importe ce qu’on peut penser ce n’était pas si évident. Elle avait vécu une passe sombre et voir cette photo lui avait rendu de la lumière. « On devrait aller dormir.. » Rajouta Merri. Elle savait qu’elle devait changer de sujet afin de ne pas rendre les choses plus embarrassantes. De plus, elle craignait de ne pas savoir s’arrêter avec Freya si elle restait dans la même pièce qu’elle.

Nous jouons un jeu dangereux, je ne cesse de me le répéter. Et pourtant, rien ne m’empêche de continuer. Je suis heureuse, comme je ne l’ai pas été depuis un moment. Toute la rancœur, la colère que j’ai pu ressentir envers Merri semble effacée ce soir. La retrouver, de façon très naturelle, dans cet endroit que je ne connais que trop bien me procure un certain bonheur. « Je crois que nous sommes faibles, toutes les deux. » J’avoue alors, en souriant. Merri n’a jamais su me résister mais elle sait parfaitement que les choses sont réciproques. Je n’ai jamais été capable de lui résister, ou alors cela ne dure que quelques secondes. Mais est-ce réellement une bonne idée de raviver les souvenirs du passé ? Probablement pas. Mais ce soir, je n’ai pas envie de me prendre la tête et de me laisser submerger par mes pensées, ma raison. Je me fiche pas mal de tout cela, je souhaite juste profiter de l’instant présent. Mes yeux se posent sur une photo, toujours présente sur sa table de chevet. Je suis assez surprise qu’elle y soit toujours, étant donné que nous sommes séparées depuis quelques temps. Merri m’explique de façon très touchante que cela représente beaucoup à ses yeux. « Je.. C’était aussi l’époque la plus heureuse de ma vie. J’étais tellement bien, j’ai enfin su ce qu’était le bonheur avec toi. » Je confie à mon tour, consciente que cela peut être dangereux. Heureusement, Merri semble vouloir changer de sujet et propose d’aller dormir. « Tu en as réellement envie ? » Je demande alors, sans réfléchir. « Parce que moi, non. » Je ne devrais pas, c’est mal et cela peut nous faire souffrir. Je le sais et pourtant mes mots sortent sans grande réflexion. Mon cœur parle, tandis que ma raison essaie de l’en dissuader. « Tu aurais quelque chose à me prêter pour dormir ? » Je demande alors, essayant de me rattraper et de changer à mon tour de sujet.

Ce soir, il fallait avouer qu’il n’y en avait aucune pour rattraper l’autre. Elles poussaient toutes les deux l’autre dans ses retranchements en attendant de voir qui allait céder à la tentation. C’était impensable il y a quelques jours, pourtant, elles étaient de nouveaux sur la même longueur d’ondes. A force de discussion et de communication elles avaient compris leurs erreurs, mais est-ce que ça suffirait pour repartir à zéro ? Merri fut touchée quand Freya lui avoua que le bonheur avait été avec elle, qu’elle n’en avait pas eu conscience à l’époque. Elle ressentait la même chose. Elle trouvait ça finalement stupide de devoir perdre la personne la plus importante à ses yeux pour devoir se rendre compte de sa valeur. Elle avait l’impression d’avoir raté la chance de sa vie, mais pourtant, les signaux que lui ennoyaient la jeune femme étaient remplis d’espoir. A tel point, qu’elle ne savait plus où donner de la tête. Lorsque Freya lui confia qu’elle n’avait pas envie de dormir, Merri ne pu s’empêcher de se mordiller la lèvre inférieure. Ça devenait une réelle torture pour la jeune femme de se contrôler. La seule chose dont elle avait envie c’était d’embrasser la jeune femme comme si c’était la première fois. Si elle devait dormir, elle avait envie que ce soit dans ses bras. « Tu sais bien que non, mais si on reste debout je ne vais pas tenir bien longtemps avant de t’embrasser et ça ne serait pas la bonne chose à faire .. » Lâcha Merri tout en la regardant droit dans les yeux. Elle savait que ce qu’elle venait de dire était dangereux, mais c’était Freya qui avait commencé. Elle sentait bien qu’elle n’allait pas pouvoir rester sage bien longtemps. Il n’y avait qu’elle pour la tenter ainsi. Puis, Freya tenta d’être plus raisonnable et lui demanda quelque chose pour dormir. La jeune femme aurait préféré que Freya ne porte rien pour dormir, mais elle ne devait pas laisser ses envies prendre le dessus. « Oui .. » Lui répondit Merri avant d’attraper un t-shirt afin de le lui donner.

Je ne devrais pas me livrer autant. Et dire que, quelques jours auparavant, j’éprouvais une réelle colère envers Merri. Ce soir, tout semble différent. Je retrouve la femme que j’ai tant aimée, la femme qui fait battre mon cœur. Et je n’ai qu’une seule envie : aller vers elle et la prendre dans mes bras. Mais je ne dois pas me laisser submerger, je dois résister à cette tentation pourtant si douloureuse. Les mots me dépassent, je m’accorde ces confessions en me jurant de ne pas aller plus loin. Je ne dois pas laisser mes actes me dépasser également, me contentant ainsi de mots. Et Merri semble jouer la même carte, je la connais si bien que je sais qu’elle aussi est en pleine résistance envers elle-même. D’ailleurs elle ne tarde pas à m’avouer la tentation qui la guette, cette folle envie de m’embrasser qu’elle ne saura retenir si nous ne dormons pas. Mon cœur manque un énième battement, je sens mon souffle s’accélérer mais je ne dois pas en tenir compte. Je dois rester de marbre face à cette envie, pourtant si partagée. « Non. Tu as raison, ce serait une très mauvaise idée et nous devons résister à cette envie folle. » J’admets, presque à contre cœur. Nous n’avons pas le choix, c’est la meilleure des solutions. « Je ne tiendrais pas longtemps non plus. » J’avoue, d’une voix plus basse et plus douce, presque comme une adolescente prête à commettre une bêtise. Je tente de me remettre dans le droit chemin en lui demandant une tenue pour dormir, convaincue que je vais rejoindre ses draps sans aucun dérapage. Merri me lance un Tshirt, que j’enfile aussitôt sans réellement réfléchir. Comme la précédente tenue, avant de me rendre compte que je joue avec le feu. Je ne dis rien, préférant remettre notre sujet de discorde sur la table. « Je prends le canapé, ce n’est pas négociable. » J’annonce, avant de tourner les talons et de m’arrêter devant sa porte pour faire volte face. « Bonne nuit Merri. » Je dis alors, en la regardant droit dans les yeux, ce léger sourire s’invitant sur mes lèvres.

Freya en apparence faisait comme si elle décidait d’abandonner et de dormir sur le canapé laissant son attirance pour la jeune femme de côté. Pourtant, en lui disant bonne nuit, elle laissait apparaitre son air de défi. On aurait dit qu’elle l’a défiait de la laisser lui échapper. Merri avait toujours aimé les challenges et elle réveillait en elle la joueuse. Mais, il y avait plus, la jeune femme n’avait jamais réussi à l’oublier malgré ses efforts. Elle était désormais face à un choix cornélien. Elle pouvait jouer la carte de la sécurité et laisser Freya dormir sur le canapé et ainsi faire redescendre la tension en elle ou elle pouvait tout envoyer balader. C’était assez difficile à choisir quand on sait que Merri à la mauvaise habitude de suivre son cœur et de faire n’importe quoi. Elle voulait résister, réellement, mais son amour et son attirance pour la jeune femme avait raison de ses belles résolutions. « Et puis tant pis, tout le monde sait que je suis faible ! » Lâcha Merri sous le regard surpris de Freya qui ne semblait pas comprendre ce qui était en train de se passer. La jolie brune s’approcha d’elle et posa ses mains sur le visage de Freya avant de l’embrasser. Ce baiser se voulait passionnée comme si c’était le premier. On aurait dit que Merri pouvait à nouveau respirer, elle retrouvait un sentiment de bonheur qu’elle avait presque oublié. Elle espérait cependant, que Freya ne prenne pas peur en y réfléchissant à deux fois.

Ce petit jeu commence réellement à devenir dangereux. Nous le savons toutes les deux et pourtant, je dois bien avouer que cela me plait. Me sentir désirable, désirée mais surtout retrouver cette attraction avec Merri me fait du bien. Je n’ai pas ressenti cela depuis des mois, de longs mois où je me sentais seule et triste. Abandonnée à mon triste sort, mes pensées étant orientées vers une seule et même personne. Si je suis ici ce soir, et même si je ne crois pas en toutes ces conneries, est un signe du destin. Et même si je m’efforce de résister à la tentation, je ne rêve que d’une chose : l’embrasser et la serrer contre moi. Merri aussi, je le sais et le sens. Malgré cela, je décide de couper court à la discussion et enfile une tenue pour dormir, rapidement et sans aucune gêne à nouveau. Je n’ai jamais été pudique, d’autant plus que Merri m’a déjà vu dans le plus simple appareil. Je sais que ce n’est pas raisonnable d’agir ainsi et peut-être qu’au fond de moi, je le fais exprès. Peut-être que je la pousse dans ses retranchements pour réellement savoir ce qu’elle ressent. Je joue avec le feu et je suis à deux doigts de me brûler, je le reconnais. Je décide de prendre le canapé et tourne rapidement les talons, pour rejoindre le salon. Mais en souhaitant une bonne nuit à la jeune femme, je me rends compte que son visage est différent. Ses mots se heurtent à moi comme un coup de poings de bonheur. Elle est faible, mais qu’est-ce que cela signifie ? Je ne me pose pas la question très longtemps, puisqu’elle ne tarde pas à s’approcher pour m’embrasser. Un baiser passionné, langoureux, qui fait chavirer mon cœur. Je prolonge cet instant, profitant de chaque seconde. « Merri… » Je souffle, perdue dans mes différentes émotions. Le désir, la passion, l’amour… Toutes ces choses que je ressens, que j’ai envie de hurler sur tous les toits. « On ne devrait pas. » Je dis alors, à contre cœur, rattrapée par ma raison. J’ai peur des conséquences de tout ça, j’ai peur qu’elle regrette et me tourne le dos ensuite. « Je meurs d’envie de rester là, à t’embrasser et te toucher. Je veux te retrouver mais j’ai peur de tout gâcher. Encore une fois. » J’avoue alors, en la regardant droit dans les yeux.

» MERRI AND CO - DU 08/08 AU 19/08
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» MERRI (and co) – jusqu'au 03/09
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