tell me why are we wasting time / arya

/ When you should be with me instead
I know I can treat you better
Better than he can... /

Ils se dirigèrent en silence vers le petit café au bout de la place. La tempête grondait et ne cessait de soupoudrer l’épaisse neige sur la ville. D’un pas rapide, Max et Arya arrivèrent dans le petit troquet desert. Les gens devaient avoir eu l’information avant eux et avaient du avoir le bon sens de rester chez eux. Max ouvrit la porte à Arya et lui fit signe d’entrer. - Après toi. L’endroit était chaleureux et charmant, décoré avec gout. Il lui rappela l’un des premiers lieux de rendez-vous ou Max avait emmené Arya, et il ressentit un petit pincement au coeur. Ils allèrent s’installer dans un coin cosy du bistrot. Ils n’avaient pas parlé de tout leur trajet et Max se retrouvait à présent presque gêné de reprendre la parole. Le silence autour d’eux n’était ni lourd, ni belliqueux, presque confortable alors que les deux anciens amants se réchauffaitent. Max observa Arya zieuter son portable et il se demanda de qui elle attendait des nouvelles. Sans doute un petit ami, un homme qui l’avait remplacé. Cette pensée n’avait cessé d’occuper son esprit depuis la soirée à la bibliothèque et une pointe de jalousie naissait à chaque fois que l’idée lui traversait l’esprit. – J’espère que la tempête ne te retient d’aucune obligation. Dit-il d’une voix empathique. Il commanda des boissons chaudes pour eux d’eux et se permit de se détendre un petit peu. Il semblait au jeune homme que la tension entre eux était redescendue et il en appréciait le moment d’autant plus. Il avait tellement de choses à lui dire, tellement d’excuses à lui faire qu’il ne savait par où commencer. Il avait imaginé ce moment depuis des mois et des mois et voilà que le moment était là et Max se retrouvait soudainement silencieux à observer Arya. Il se demanda quelle avait été son expérience durant cette dernière année. Et un peu égocentriquement il pensa à la sienne et au cauchemar qu’il avait vécu en Syrie. Un frisson parcourut son échine et il se décida à reprendre la parole afin de se changer les idées. – J’ai cru comprendre que ta vie avait beaucoup changé depuis mon départ. Il tenta de le dire avec un ton léger, sur le ton de la confidence et non comme un reproche. Il voulait juste savoir jusqu’ou il pouvait aller dans le déballage de ses sentiments, bien qu’inconsciemment il savait que rien ne le retiendrait. – J’aurais aimé être celui qui t’accompagnait dans ces changements.

La tempête arrivait, il fallait se mettre à l’abris. Elle avait accepté de suivre Max alors qu’il y a quelques mois elle aurait préféré se mettre une gifle. L’endroit était plus cosy que nécessaire et donnait une atmosphère réconfortante. Ça pourrait ressembler à un endroit qu’ils auraient fréquentés lorsqu’ils étaient encore ensemble. Max n’était pas naïf, il semblait avoir remarqué qu’elle essayait de joindre quelqu’un. En effet, elle voulait rassurer Kyle afin qu’il évite de jouer les héros en allant la chercher. Elle voulait aussi s’assurer qu’il aille bien et c’était chose faites. Toujours aussi prévenant, Max leur ramena des boissons chaudes, il semblait vouloir créer un climat rassurant pour contrasté avec cette tempête. Il semblait aussi vouloir en savoir plus sur sa nouvelle vie loin de lui. C’était difficile de faire face aux conséquences du départ de Max. Pendant des mois, elle l’avait détesté sans pour autant l’avoir sous la main pour se défouler. Maintenant qu’il était présent elle devait lui faire face et c’était plus compliqué. Elle ne se voyait pas crier, hurler et l’insulter. D’autant plus que sa façon de se comporter ne l’a laissait pas de marbre. Elle sentait qu’il cherchait une porte d’entrée vers sa vie, vers son cœur. Elle ne pouvait le laisser dans le flou, elle devait être honnête sur sa vie. Puis les dernières phrases du jeune homme lui confirmait qu’il se doutait bien qu’elle avait quelqu’un dans sa vie. Elle se demandait bien comment il pouvait le savoir, mais elle préférait ne pas demander. On aurait dit qu’il attendait sa réponse pour abandonner, mais quelque chose lui disait qu’il aurait besoin compagnon ou pas de dire ce qu’il a sur le cœur. « Je suis fiancée Max, je sais que ce n’est pas ce que tu as envie d’entendre, mais c’est un fait. » Lui confia Arya. Elle sentait qu’elle était un brin trop aigri et ce n’était pas ce qu’elle voulait. Elle tenait à être transparente, à lui donner les bonnes informations. « J’ai rencontré quelqu’un après ton départ, il m’a aidé à traverser cette période, à retrouver confiance en quelqu’un et en l’amour. C’est quelqu’un de bien tu sais. » Continua la jeune femme avant de faire une pause. C’était important pour elle de remettre les choses dans leur contexte. Elle n’avait pas envie qu’il pense qu’elle l’avait remplacé par le premier venu. Elle essayait aussi e le mettre à distance parce qu’elle ne savait pas comment elle réagirait s’il venait à se rapprocher un peu trop d’elle. « Et je sais qu’il ne me quittera pas.. » Fini par lui dire Arya avant de baisser les yeux. Elle sentait une fois de plus ses sentiments, ses émotions prendre le dessus. Elle savait aussi qu’elle venait de sous-entendre que cette pensée lui apportait plus de confort, de sécurité que de passion.

Arya pouvait voir qu’elle venait de lui faire du mal, ses yeux le trahissaient tout comme ses gestes. Autrefois, elle pensait qu’elle pendrait un malin plaisir à pouvoir lui retourner la monnaie de sa pièce et maintenant que c’était _a elle trouvait ça décevant. Elle ne prenait pas le moindre plaisir à le voir souffrir. Au contraire, elle s sentait comme coupable d’avoir refait sa vie et c’était un sentiment déconcertant. Elle n’avait pas à s’en vouloir, elle avait refait sa vie parce qu’il était parti. Il avait le don de retourner la situation. « Non tu ne le connais pas.. » Lui assura Arya. Elle était beaucoup de choses, mais elle ne serait jamais sortie avec quelqu’un qu’il connaissait et encore moins quelqu’un qu’il appréciait. Il ne le méritait sans doute pas, mais elle le respectait toujours d’une certaine façon. La question que venait de lui poser Max fit manquer à son cœur un abattement. Elle ne s’attendait pas à ce qu’il ose lui demander s’il était avec lui par sécurité ou par amour. Elle trouvait ça profondément culotté de sa part et irrespectueux, mais aussi parce qu’elle s’était déjà posée la question avant de se rendre compte que les deux sont possibles et qu’il n’y a rien de mal à se sentir aimée et en sécurité. Lorsqu’il osa lui dire qu’il n’avait jamais cessé de l’aimer ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase. Elle voyait bien ce qu’il essayait de faire et elle refusait de le laisser revenir dans sa vie, de s’immiscer dans son cœur et dans son esprit. « Tu n’as pas le droit ! Tu n’as pas le droit de revenir la bouche en cœur comme si de rien était et d’oser me poser une telle question et de me dire ça ! » Lâcha Arya très énervée. Elle n’avait pas envie de réfléchir à cette question, elle n’avait pas envie de le laisser faire. Elle pensait n’avoir de compte à rendre à personne et surtout pas à lui. « Tu es parti, tu ne m’as pas donné la moindre nouvelle, je ne savais même pas si tu étais mort. Tu m’as abandonné et tu oses me dire que tu m’aimes ? » Rajouta la jeune femme Il venait clairement de réveiller sa colère et son agacement. Il l’avait touché en plein cœur et elle n’arrivait plus à s’arrêter. « Il l’aime lui et c’est tout ce que tu as besoin de savoir. Mes choix ne te regardent plus.. » Fini par lui dire Arya avant de se lever. Il l’avait vraiment énervé, ses paroles l’avaient touché en plein cœur. Elle était aussi remplie de fiertés et elle refusait de rester assise en sa présence. Elle ne pouvait clairement pas aller dehors, elle regardait par la fenêtre et se rendait compte qu’elle serait folle de le faire. Elle s’installa alors à une table seule en essayant de rassembler ses idées et son calme. Comme toujours Max avait réussi à retourner ses paroles contre elle. Désormais, elle ne savait plus quoi penser, mais ce qu’elle savait c’est qu’elle devait s’éloigner avant de devoir faire face à ses sentiments pour lui.