i think you outta make a move / sierra

Il se faisait tard et la nuit était déjà tombée sur la ville qui ne dort jamais. Max avait ouvert son frigo et avait fait face à un habitacle vide pour son plus grand malheur. Le ventre vide depuis plusieurs heures, il rêvait d’un bon petit plat maison et d’une boisson chaude. Après une longue réflexion et quelques tréssauts mécontent de son estomac affamé, Max se décida à quitter la chaleur et le confort de son appartement pour un New-York enneigé et froid. Il s’arma de courage et de vêtements chauds et claqua la porte. La ville était pour ainsi dire déserte et Max ne l’avait que rarement arpenté ainsi. Seuls trois ou quatre taxi roulaient dans les avenues où quelques New-Yorkais habitués cherchaient à rentrer chez eux. Si Max n’aimait pas réellement la neige il avait vécu des conditions de vie bien plus dur les derniers mois et relativisait beaucoup la situation actuelle. Il avait un appartement chauffé et hors de danger, des chaussures aux pieds et un manteaux sur le dos. Il pouvait marcher sans se soucier des bombes ou des tirs de rafale. Il n’avait plus cette constante angoisse dans son bas ventre et n’avait pas à se retourner dans la nuit à l’affut du moindre danger. Et ceci était reposant. Il atterrit dans un petit supermarché de quartier à quelques blocs de son habitation. Il attrapa l’un de ses paniers plastiques que le petit marché fournissait et commença à parcourir les rayons. Tout comme dans la rue, le petit magasin était inanimé et Max pouvait profiter des étalages à son aise. Il regarda avec attention les produits, ne sachant pas réellement quoi choisir. Il jeta néanmoins dans son panier un paquet de pâte, un sachet de café et une tablette de chocolat. Au détour d’un rayon il observa une jeune fille, le regard à l’affut du moindre mouvement. Sa silhouette gracile et ses cheveux chatains aux reflets dorés lui rappelèrent étrangement sa soeur. Elle ne l’avait pas vu. Elle regarda à droite, à gauche, se saisit du paquet de bonbons qu’elle fourra dans son manteaux. Il avait déjà vu ce comportement, ce genre d’acte  irréfléchi et guide par la faim. Il l’observa encore un peu avant de la voir filer vers un autre rayon. Inconsciement il la suivit. Combien de fois avait-il été chercher Kate au commissariat parce qu’elle s’était mise dans un énieme pétrin? Il ne connaissait que trop bien cette situation. Il la rattrapa finalement au detour d’un allée et l’attrapa par le bras par surprise. – Ne fais pas ça. Soufflat-il presque menaçant. Et il la reconnut. La jeune fille du stop. Etrangement, malgré tous les visages qu’il avait pu croiser, le sien lui était resté en tête. – Mets dans ton panier tout ce que tu as sous ta veste. Maintenant. Ajouta-t-il abruptement. Elle le regarda ne sachant pas comment réagir. – Maintenant j’ai dit.