AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal
Le Deal du moment : -20%
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, ...
Voir le deal
399 €

Partagez
 

 Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité



Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye Empty
MessageSujet: Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye   Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye EmptyMar 27 Déc - 23:50

Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas)
Skye & Zora & Sasha
i’m gonna be the one who sets it all alight.

Réveillon de Noël, famille, nourriture, enfants, hurlements, pleurent. Comme d'habitude, rituel chaque année, les parents qui font une rapide apparition, quelques heures, pas plus, comme s'ils ne voulaient pas se faire oublier, la musique à fond, la guitare ressortie du placard, la famille aux fourneaux, les plats qui s'entassent, se remplacent sur la table un peu trop étroite pour contenir tout le monde, Louka qui s'en va du lendemain, qui aide mais qui n'assume plus à cause de trop d'années passées à les éduquer, ces enfants. Les cris de guerre pendant le repas du soir, les adultes et les enfants, la nourriture qui s'envole au lieu d’atterrir dans tes bouches affamées, les rires, les hurlements. Gamin qui a le sourire aussi grand que le cœur, qui s'amuse, qui calme parfois le jeu, qui regarde sa fratrie d'un œil heureux et détendu, la fierté dans le sang. Les cadeaux qui s'entassent en amas, trois par enfants, quelques-uns pour les parents également, les rires, les accolades, ambiance familiale réchauffée par le feu de bois dans la cheminée, les chocolats chauds avec des marshmallows et des histoires plein la tête, les cookies et le verre de lait pour un père Noël imaginaire qui fera briller pour la première fois les yeux noisette de la dernière enfant.

Des pulls, un jeu, un téléphone, un ordinateur, du rouge à lèvres, de la nourriture venant d'autres pays et tant d'autres surprises qui se bousculent, et un paquet, dans une chambre, enveloppée de la plus simple manière qui soit, contenant une écharpe bleu, un peu trop lourde, trop conséquente, présent pour un invité qui ne viendra qu'après l'échange des cadeaux, invité, petit ami de sa sœur, depuis un moment à ce qu'elle a dit, petit ami que personne n'a jamais vu et que tout le monde attend au tournant, écharpe qui porte l'odeur de Sasha, écharpe a la texture réconfortante, tellement que l'enfant s'est endormi avec entre les bras. Ton odeur, gamin qui parle trop en famille, qui se tait un peu plus dans ce lycée, provoquant des disputes et des Drama quand on te donne trop la parole, impossible humain se cachant convenablement sous des airs d'ange. Jour de Noël, la maison qui se vide de ses trois invités, la vaisselle faîte et rangée, Mira qui dort et Zora qui est partie le chercher, l'autre. La peur dans les pupilles, la jalousie qui veut sortir, rugir, ta sœur, pas celle d'un autre, dans ce cas-là il y a une faute dans l'équation, mais t'as peur, peur d'être séparé d'elle par ce gars que tu connais même pas, qu'elle t'a même pas présenté correctement parce qu'elle voulait sans doute le faire avec le reste de la famille. Alors tu as les sourcils froncés, Mira endormie dans les bras, comme un rempart, faible rempart, protection adorable dans des bras encore trop frêles, puis tu sais te battre non ? Tant pis, tu attends, la flippe aux lèvres pendant que Nicola et Adella trépignent comme des insectes.
Made by Neon Demon


Dernière édition par Sasha Dawkins le Dim 22 Jan - 21:49, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye Empty
MessageSujet: Re: Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye   Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye EmptyMar 3 Jan - 3:29

Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas)
Skye & Zora & Sasha
i’m gonna be the one who sets it all alight.

Noël. Fêtes de fin d'année. Des mots qui n'avaient jamais eu aucun sens pour moi, des mots que je détestais presque, que j'associais mentalement à des hordes de passants trop stressés qui se bousculaient dans les rues, à des gamins qui hurlaient encore plus fort que d'accoutumée dans les magasins, à des éclairages bon marché sur les maisons qui grésillaient faiblement, péniblement comme s'ils allaient rendre l'âme à tout instant, père noël de pacotille qui pendaient sinistrement aux fenêtres et aux balcons, sapins déplumés et tordus, neige qui quand elle faisait ses rares apparitions devenait bien trop vite boueuse, gluante et immonde...Sinistre tableau que je dressais là, probablement motivé par l'envie, par la jalousie que je pouvais ressentir en secret pour ces gens, car pour moi, les réunions de famille, l'amour, la chaleur, les cadeaux, n'avaient jamais existés ni plus jeune alors que Jakob attirait toute l'attention, ni même maintenant alors que de ma famille ne restait plus qu'une mère désintéressée à qui j'avais juste envoyé un message le matin même, quelques mots sans émotion, échange aussi glacial que la couche de givre qui recouvrait le paysage.

Je soupirai doucement, remarquant que de la fumée s'échappait de mes lèvres entrouvertes, signe que le chauffage avait dû être coupé durant la nuit, encore une fois, encore un impayé, triste routine qui s'était installée. C'était probablement le moment de l'année où j'avais le plus envie de disparaître, où  j'avais juste envie de dormir jusqu'à des jours meilleurs, ce que je faisais le plus souvent d'ailleurs quand je n'étais pas en soirée en train d'enchaîner alcool et pilules en tout genre pour oublier...M'évader un peu de cette triste prison qu'était ma réalité.
Mais aujourd'hui je ne pouvais pas faire ça, j'avais  promis à Zora de l'accompagner au repas de sa propre famille, ce qui me rendait anxieux, en plus d'être déjà déprimé et fatigué, déferlante d'émotions, un de ces moments où j'avais juste envie de secouer mon propre cerveau, de lui hurler de me faire ressentir une seule chose à la fois, pas une cacophonie assourdissante, pas certain d'être capable de supporter ces avalanches encore longtemps.
Pourtant, je n'avais pas vraiment le choix, alors je me forçai  à regret à quitter la chaleur de ma couette, le confort de mon lit et me dirigeai vers la salle de bain, passant comme à mon habitude près de la porte close de la chambre qui avait jadis été celle de son frère, sanctuaire intouchable où je ne me rendais presque jamais, pourtant cette fois j'hésitai quelques secondes devant mais me contentai finalement d'effleurer la poignée du bout des doigts comme si ce simple contact me brûlait, murmurant un simple « joyeux noël Jakob » avant d'aller me poster face au miroir.


Longtemps je gardai les yeux rivés dans ceux de mon reflet, analysant le moindre détail, le moindre défaut de mon visage, puis finis par ouvrir un tiroir et sortir une boîte de pilules que je retournai dans mes mains longuement, d'un air songeur, intense dilemme qui faisait rage dans mon esprit. Une simple pilule et je réussirais à arborer l'air que j'avais au quotidien, ce regard sûr de moi, presque hautain qui avait tant attiré l'attention des plus populaires, aucune pilule et j'aurais juste l'air d'un gosse perdu, out of place et trop anxieux pour même envisager de regarder les autres dans les yeux. Evidemment l'éthique voudrait qu'on aille rencontrer sa belle famille en étant sobre mais pour cette fois je décrétais que j'emmerdais l'éthique et avalai la drogue en ignorant la partie de mon cerveau encore lucide qui s'égosillait, hurlait à chaque fois, à chaque prise que j'étais en train de prendre un  chemin dangereux, une pente glissante dont la majorité n'était jamais revenue, avant de devenir lointaine puis de mourir, remplacée par un bonheur factice, un sourire tout aussi faux mais qui paraissait suffisamment vrai pour tromper le reste du monde.

Quelques coups se firent entendre contre la vieille porte en bois et j'allai ouvrir, sourire aux lèvres, chaste baiser échangé, je ne savais pas si elle avait déjà deviné pour la drogue, si elle préférait juste ignorer mais en tout les cas elle ne dit rien, m'invitant juste à la suivre, ce que je fis sans hésiter.

Devant chez elle pourtant, malgré les effets encore bien présents, je ressentis le pincement familier de l'angoisse au creux de mon estomac alors que la porte s'ouvrait lentement, sur une maison qui au premier regard me parut immense, à moi le gamin qui n'avait jamais vécu qu'entassé sur les autres dans une pièce unique, sans chaleur, et où l'électricité et la nourriture se faisait rare. Ce ne fut qu'une fois l'émerveillement passé que je remarquai les regards tournés vers moi, quatre paires d'yeux et d'émotions si contrastées, pourtant ce fut sur un des frères que mon propre regard se bloqua, un visage tellement doux, des traits fins, et dans ses bras un bébé endormi. J'avais beau être certain de ne pas pouvoir avoir d'hallucinations avec ce que j'avais pris, le doute s'était faufilé dans mon esprit alors que je le dévisageais encore et toujours sans même m'en rendre compte. J'avais réellement l'impression d'être tombé face à face avec un ange, un être de lumière, surnaturel, qui s'évanouirait dés que je clignerais des yeux.
Après de longues secondes, trop longues pour la bienséance, à l'observer, bouche ouverte et sourcils levés, je finis par détourner les yeux et me rappeler que j'étais censé, comme tout être relativement bien élevé, saluer les gens et me présenter.
J'ouvris alors la bouche avant d'articuler péniblement quelques mots,cerveau tellement chamboulé que mon accent suédois était plus présent que jamais et mon anglais bien incertain. « Hey, je suis Skye »

Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye Empty
MessageSujet: Re: Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye   Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye EmptyMar 3 Jan - 22:15

Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas)
Skye & Zora & Sasha
i’m gonna be the one who sets it all alight.

Nuits sans lune passés à réfléchir. Sang dilué de pensées sombres qui s’écoulent dans le noir d’un évier défoncé. Le sang qui coule d’entre les lèvres, poumons qui crèves. Le même sourire, les mêmes mots. Les larmes qui coulent, faire semblant de rien, tout va bien. La respiration qui se bloque, les poumons qui se braquent, trop de violence dans ce corps trop petit, trop jeune. La musique trop forte qui cache le bruit de tes sanglots. Seul. Encore. Plus personne. L’air froid qui s’infiltre, essaie de guérir mais force encore plus les larmes. Liquide qui glisse en dehors de la gorge, traînée rougeâtre qui atterrit dans le lavabo beaucoup trop blanc. Bougies qui tombent, cire qui se répand au sol, geste perdu, maladroit, la tête qui tourne et l’envie de mourir, haut trop blanc se teintant progressivement d’un rouge maladroit, peur maladive de te regarder dans le miroir, la douleur qui prend douloureusement les poumons. Plus rien. Plus de ventoline, plus d’aide, plus rien. Poumons usés, trop irrités, Gorge qui se racle et qui propulse le reste d’une vie en dehors de toi, t’a l’impression de mourir, crever, noyer dans ton propre sang, la manche qui écarte le reste écarlate de ta bouche, goût de fer qui ne part pas comme un souvenir, tatouage ancré dans ton cœur, à vif dans ta gorge. Le calme, vacarme stressant remplacé par le calme le plus total. Les larmes qui glissent, grimace de douleur, de panique. Nouvel an, t’avait décidé, tout seul, sans personne, pas envie de voir les autres, les parents, le reste de la famille, pas envie d’avoir des responsabilités, tu reléguais ça aux autres. Puis la peur. Crise d’angoisse qui se transforme en crise d’asthme, sang dans la bouche comme si tu t’étais arraché la gorge avec les dents, les larmes de douleurs, perles cristallines sur tes joues d’enfants, bébé trop jeune pour comprendre totalement, et ça semblait inévitable, un message à ta sœur, composé de trois mots. Ventoline. Maison. Urgence. Comme si elle pouvait faire quelque chose, comme si par miracle elle allait te sauver de ce que tu te tuais depuis une vingtaine de minutes déjà avant que tu réagisses, avant que tu te dises qu’il fallait réagir. Seul. Parce que tu voulais être grand, indépendant, parce que l’idiotie de ton cerveau ne t’avait pas prévenu que les crises venaient quand tu n’avais personne avec toi tard le soir, que la ventoline disparaissait comme un fantôme. Les murmures de pardon dans les bras de ta sœur, anniversaire morbide que tu lui fisses vivre, pâle comme un mort et la respiration compliquée marquant son chemisier blanc de ton sang et d’eau.

Mauvais souvenir qui revient, bientôt ce jour, bientôt que tu espères te faire pardonner, gamin irresponsable qui se blesse dans ses efforts pour être parfait, incapable de réagir correctement à une critique et effrayer maladivement par une perte insensée et cruelle de sa famille. Toujours les mêmes idées, flashback horrible qui revient comme chaque année, t’as peur de tout faire foiré, encore, tu penses qu’elle t’en veut, t’es sûr qu’elle t’en veut, t’as gâché un jour important, un des plus importants pour elle. Les mêmes musiques, les mêmes sons, les mêmes odeurs, Noël comme une fête de famille qui n’en a que le nom, fête où tu retrouves tes parents alors que ton cerveau commençait déjà à effacer leurs images de ta tête, les cadeaux qui sont échangés comme si vous partagiez ce moment avec des êtres redevenus des inconnues, quelques souvenirs d’eux pourtant ancré dans ta mémoire ayant passé le tri sélectif de ton cœur. Mouvement d’angoisse, les doigts qui tapote, clavicule gauche, tic que tu as depuis longtemps que tu n’as jamais esquissé avant devant ta famille, tic énervant, tu le sais, bleus que tu auras surement ensuite comme si on t’avait frappé, mais on ne te frappe pas, sauf avec des mots que tu encaisses et que tu déchires dans un élan de rage et dans une pluie de larmes. Porte qui s’ouvre, Zora qui se présente, fleur rayonnante, pureté éclatante blancheur d’un ange, comme d’habitude, Zora parfaite, Zora à qui on le compare sans arrêt, si tu étais aussi intelligent que Zora tu comprendrais, si tu étais aussi mature que Zora tu comprendrais.

Les mots qui s’échappent d’une autre silhouette, trop grande, trop carré, trop masculine, pas vraiment ce que tu t’imaginais, moment de flottement quand tu te sens épié, regarder, comme si ton âme se faisait lire aussi facilement qu’un livre ouvert à la même page, page trop pure, trop simple, trop épurée pour en faire un joli roman, écrivain des jours saints qui s’évade quand il te regarde, trop longtemps, la gêne qui emplit tes joues, malaise distinct quand tu baisses les yeux, jamais tu ne baisses les yeux, trop fier pour ça; tu les as trop baissés pour te réduire à le faire encore, pourtant c’est un réflexe, malheureux, intimidé, frisson quand la voix rauque se présente, accent du nord, pas d’ici, ça s’entend, colonne vertébrale frissonnante et dos tendu pendant que Adella et Nicola vont se présenter tour à tour, embrassant l’invité sur la joue comme s’il faisait déjà partie de la famille, mais il n’en fait pas partie, étranger qui veut lui prendre sa sœur, alors l’enfant s’enfuit, grimpant les escaliers avec le bébé dans les bras, n’ayant même pas comme réflexe de la donnée à Zora, la sienne; son bébé, sa Mira, enfant aux yeux calme comme un fleuve apprécié par les néréides et les sirènes les plus belles. L’enfant dans son berceau, tu descends les escaliers paquet un peu raté à la main, tu ne sais pas faire, tu n’as jamais su faire, ce n’est pas dans tes capacités, t’as un peu envie de pleurer, tu sais qu’ils se sont déjà présenté et t’as l’impression d’être un fuyard, t’as peur de t’approcher, peur de le toucher, mirage, tu voudrais.  Il n’est pas une de ces fausses entités, charmeuses de voyageurs, il est juste là, ciel tacheté de blond et de bleu, un peu trop de ciel dans ces yeux clairs t’as même pas envie de te présenter, alors tu te tends, main sur son épaule pour te redresser un peu plus, pointent des pieds pour lui embrasser la joue, paquet que tu mets dans sa main, trop grande main, et tu te recules, comme si on t’avait brûlé. Tu te sens obligé de présenter la famille, comme s’ils ne l’avaient pas déjà fait, comme si c’était un peu trop compliqué, pourtant tu voudrais te détendre, mais t’as peur, encore, mais peut-être plus de la même chose, t’as le cœur qui va un peu trop vite pour que ça soit normal. « Le bébé c’était Mira. Lui c’est Nicola et elle c’est Adella. » Tu désignes ton frère et ta sœur de la main, mais tu refuses de donner ton prénom, tu prends juste Zora dans tes bras pour lui dire bonjour et tu hurles en même temps qu’Adella et Nicola. « Boldog karácsonyt ! » Comme une tradition qui n’a jamais existé, tu passes juste à côté de Skye pour lui expliquer, sourire léger, détendu, pour une fois. « C’est Joyeux Noël en Hongrois. » Et tu pars, juste comme ça, dans la cuisine, la respiration tendue, le souffle compliqué, la ventoline qui s’insinue dans tes poumons, t’oublierait presque le gui au-dessus de ta tête comme un appel idiot à la débauche alors qu’il ne sert qu’à pouvoir faire plus de câlins à tes frères et sœurs normalement.

Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye Empty
MessageSujet: Re: Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye   Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye EmptyJeu 5 Jan - 2:46

Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas)
Skye & Zora & Sasha
i’m gonna be the one who sets it all alight.

Les mots qui s'échappent de ma bouche, hésitants, balbutiants, comme si me souvenir de ma propre identité était soudain devenu un effort surhumain, accent plus marqué que jamais, intonations nordiques dont je n'avais jamais vraiment été capable de me détacher. Deux bises sur les joues, contacts physiques doux qui me ramenèrent à la réalité, les deux autres frères et sœurs de Zora qui se présentaient en retour, faisant naître un sourire poli sur mes lèvres, trop poli alors que la panique venait se rappeler à moi. Questionnement intense, peur de faire un faux pas, incapable de savoir ce qu'on est censé dire dans ces moments là alors que le silence s'installait dans l'entrée, peut être normal après tout, mais qui me paraissait bien plus dangereux, gênant et malsain qu'il ne devait l'être réellement, réveillant en moi à nouveau l'envie de disparaître, encore et encore ainsi que les petites voix qui revenaient à l'assaut, celles qui murmuraient, qui chuchotaient, que Jakob lui aurait su quoi faire, que Jakob lui savait tout de toute façon, que c'était moi qui aurait dû partir à sa place ce jour là, moi, et pas lui, moi qu'on n'aurait pas regretté.
Mes dents commençaient à mordre nerveusement, inconsciemment mes lèvres lorsque l'autre, l'ange dont je ne connaissais pas encore le nom refit son apparition soudainement, coupant court à tout ça, tuant immédiatement mes pensées sombres, aussi rapidement que s'il avait soufflé une bougie, avec pour seule fumée un reste de panique, d'angoisse et de douleur dans mes yeux bleus, trop bleus.

Sa main se posa sur mon épaule, ses lèvres contre ma joue alors qu'il me glissait dans les mains un paquet que je détaillais longuement d'un air un peu confus, presque choqué, des points d'interrogation dansant dans mes prunelles, réaction qui devait paraître complètement décalée, parce qu'il ne savait pas, ils ne savaient pas, ni lui, ni Zora, ni leurs frères et sœurs que c'était la première fois que quelqu'un m'offrait un cadeau à Noël, que c'était la première fois que je posais les doigts sur un paquet, que j'avais tant de fois vu dans les mains des autres, dans les mains de mon jumeau même, sans pourtant pouvoir espérer y toucher. J'étais celui qu'on oubliait toujours, volontairement ou non, l'invisible, le fantôme, c'était comme si soudain j'existais, je comptais, étrange sensation que celle de ne pas être ignoré. Par quelqu'un qui pourtant ne me devait rien.

« Merci »

Simple mot qui sonnait plus comme une question qu'une affirmation, toujours cette incapacité à contrôler mes intonations, à cacher mes véritables émotions alors que je déchirais rapidement le papier, passant mes doigts sur l'écharpe, décidant de la porter immédiatement autour du cou, comme pour m'apporter la chaleur, le réconfort dont j'avais toujours besoin.
Pas le temps de rajouter une phrase supplémentaire que déjà le petit ange reprit la parole, présentant ses autres frères et sœurs, Mira, Nicola, Adella, à croire que cette famille avait quelque chose avec les prénoms finissant par un a, rien à voir avec la nôtre où l'impression était plutôt d'avoir choisi deux prénoms au hasard dans un vieux livre de maternité écorné, Skye et Jakob, deux prénoms mal assortis, pour deux jumeaux désaccordés.
Pas le temps non plus de me plonger plus profondément dans cette réflexion qu'ils se mirent tous à crier en chœur quelques mots d'une langue qui demeurait un mystère pour moi et que j'aurais bien été incapable de répéter même en le voulant très fort, lui se rapprochant de moi pour me chuchoter que c'était joyeux noël, mais en hongrois. Un sourire sincère, trop rare naquit aussitôt sur mes lèvres.

« Par chez moi on dit God Jul »


« Chez moi », la Suède, à des milliers de kilomètres de là, « chez moi » ou plutôt l'endroit où j'avais passé le plus de temps, où j'avais commencé à grandir dans cette vie chaotique, l'endroit où j'avais justement compris que « chez moi » n'existait pas, que je n'avais pas de « maison » à proprement parler, pas de refuge, pas de famille assez soudée, pas comme eux, avec leur maison, leurs sourires sur leurs visages, parents peut être absents mais joie de vivre bien présente pourtant...Envie, jalousie, tristesse, une vraie tempête dans le cœur, besoin de m'évader, de m'échapper, un dernier sourire,  une dernière pression sur la main de Zora avant de m'éclipser discrètement, de rentrer dans la première pièce qui se présentait, besoin de calme, de stopper les pensées qui se bousculaient et les émotions qui n'avaient plus le moindre sens, depuis quand penser à la Suède, moi qui clamait partout que ça ne me manquait pas, me mettait dans cet état là ?

Je fermai la porte doucement derrière moi avant d'avancer un peu dans la pièce, m'adossant à un meuble en soupirant longuement, retenant des larmes qui ne demandaient qu'à être versées, avant de relever la tête et de tomber presque nez à nez avec lui, toujours lui, à se demander si je ne l'avais vraiment pas inventé

« Oh désolé je cherchais... »

Les mots ne venaient pas, la vérité semblait impossible à dire et le mensonge mettait une éternité à venir, à se créer, saloperie de drogue qui faisait encore effet.

« ...La...La salle de bain. Je cherchais la salle de bain »

Trop de soulagement pour être honnête alors que mes yeux ne cessaient de bouger, avant de soudain se fixer sur le gui au dessus de nos deux têtes. Malgré moi un petit rire m'échappa, douce mélodie dans le silence, l'air de s'interroger, de s'exclamer un « really » en onomatopée, mais après tout si telle était la tradition...Je replongeai mes yeux dans l'océan des siens, attendant que lui aussi comprenne.

Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye Empty
MessageSujet: Re: Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye   Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye EmptyJeu 5 Jan - 22:21

Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas)
Skye & Zora & Sasha
i’m gonna be the one who sets it all alight.

Langueur maladive qui ronge les os, l’esprit, le cœur. Rythme cardiaque beaucoup trop lent, insomnie qui se dévoile comme des vipères comme une envie malsaine, souvent inopportun sommeil qui intervient même si l’enfant est baigné de la lumière bienfaisante d’Éther. Admirateur du ciel nocturne et de ses couleurs trop froides, candide esprit respirant l’air glacial, fragilisant sa respiration et congelant son sang, humain qui s’affranchit du besoin de chaleur, le froid sera toujours à l’intérieur, glaçon qu’est devenu le cœur. Larmes qui coulent quand le besoin se fait trop intense, musique qui fait vibrer le cœur provoquent des frissons à l’âme. Regard pointé vers l’horizon pendant que le ciel trop pâle colore le ciel de mille couleurs variant selon les yeux qui le regardent, doux Hélios qui disparaît dans un dernier souffle caressant la lune de sa lumière bénie, bienfaitrice du cœur et de l’âme, moment de croisement de deux cœurs qui ne se rencontrent que deux fois par nuit dans le même axe sur le même endroit. Fenêtre qui s’ouvre, envie de monter sur un toit qui ne tiendra pas, le froid qui fait vivre, briserait les os. Teint pâle, cernes bleutés et sourire qui s’efface dans une grimace de douleur, semblable à un rire la douleur qui met à genoux, belle mort qui prend les sentiments comme alliaient les larmes comme sang, lames douloureuses qui se figent dans un mouvement destructeur. Rire, torrent de larmes, la même chose, douleur équivalente, le faux et le vrai dans un mélange orgasmique comme si le temps n’existait pas, comme si ce n’était qu’une infime différence, mélodie qui berce les mouvements, avant, arrière, douloureuse mélodie qui endort le corps, qui rend les yeux lourds.  
Parfois les regards qui sont tournés vers la carcasse mourante assoupie sur la table trop défoncée par le temps pour survivre ne serait-ce qu’une année de plus. Comme des dents plantées dans le cou le réveil brusque et douloureux, coule le sang sur le papier trop clair, vierge de toute souillure. Dessin qui se fraye des chemins au bout de la plume, histoires qui se dessinent par mots corrompus et par des syntaxes douloureusement bâclées, les mêmes mots, mêmes espoirs, chaleur apaisante de la satisfaction qui gronde dans le creux du ventre, comme la douleur d’un échec quand il arrive avec violence et indélicatesse, habitué à la violence des sentiments comme aux coups et aux mots blessants, l’habitude qui ne marque plus la peau mais offre un sourire indulgent à l’idiotie collective. Les histoires qui se bercent de mensonges, les idées qui se suicident, mort-nées, les mots qui ne suivent pas, ne se ressemblent pas, mélodie qui n’est plus la même t rythme du récit changeant anormalement et rapidement. Veines bleutées qui attirent le regard, cruel le vampire voulant briser l’innocence de la peau d’albâtre, destin affaibli par la douleur, blessure qui rappel un souvenir compliqué, douloureux, accidentel aussi. Souvenirs qui se bousculent, boutique trop grande, trop de gens, la respiration courte et l’angoisse au bout de tes doigts tremblants, chaleur étouffante, angoissante, emprisonné le génie qui voulait s’échapper, puis la ne trouvaille écharpe que tu aurais bien porté pour les jours froids, tu l’as fait, même si ce n’est pas l’usage, besoin d’être rassuré par un bout de tissu que tu as perdu dans ton innocence il y a bien trop longtemps, gamin qui se complaît dans sa connaissance mais qui fait semblant de ne rien savoir, crétin de gosse qui se cache derrière des airs trop sages alors que la tempête rugit violemment en lui comme si la mort était proche et tendait douloureusement les bras.
Observation malaisante des jointures, mouvements des os et des muscles sous la peau comme s’il voyait une peinture entrain den aître, peinture qui se trouve dans les prunelles, l’âme magnifique œuvre qui fait plier les arbres de la bonne fois, artistes qui se trompent de ne peignent pas la beauté de l’homme, photographie trop flou pour distinguer, muscles qui travaillent, peau qui se tend, se détend, comme maladivement, comme si elle allait se déchirer au moindre mouvement, tâches de rousseurs ou grains de beauté qui s’appellent à travers de la voûte céleste. La tête dans les étoiles, observant le ciel de tes yeux lagon, tu crèves à l’idée de t’y noyer, comme s’il était possible de se noyer dans l’univers. Ciel aux milliards de nuances, ciel aux milliards de significations, objet divin protégeant les hommes, amour qui brille dans tes yeux, amoureux de l’immensité, ciel qui s’étend au-delà dans des pays dont tu ne connaitras jamais le nom, soleil en Hongrie ou ici, ciel de différents pays, jamais le même toujours des nuances ses confondants. Les yeux fermés tu t’imagines le parcourir ce monde, décrivant le ciel de tes mots perdus, pauvres, richesse que tu détruis dans tes études qui te tueront plus tard. C’est comme si la vie t’étranglait avant l’heure, l’angoisse beaucoup trop présente. Et à présent c’est comme si tu ouvrais les yeux pour la première fois, l’univers se présentant devant toi, à ta porte, douloureuse personne, entité secondaire qui n’apparaîtrait que dans tes rêves les plus fous, l’envie de t’enfuir, de toucher, de frôler, l’envie de hurler parce que la beauté n’est tienne que dans les mots écorchés et arrachée à leurs sources mêmes.
L’inspiration qui brise le cœur et l’angoisse qui fait vagabonder l’âme comme une pauvresse cherchant l’attachement à la voie lactée. Tu n’écoutes pas, n’écoutes plus, mélodie à tes oreilles qui ne font mot à ton cerveau, comme si on te parlait dans une langue inconnue qui berçait tes songes, tu ne comprends pas, simple bruit de fond, tu veux t’échapper avant de tomber, briser tes os sur le carrelage froid et saigner sur le parquet humide de larmes. L’espoir de l’avoir contre toi encore, le morceau de tissu un peu trop épais au coup de l’autre, parce que ton odeur y est gravée, imprimée comme un couplet de chanson dans une tête trop pleine et t’a les mots qui se mélangent comme dans un bal de songes. L’enfant qui s’enfuit lâchement, fermant les yeux et avalant l’air comme s’il allait en manquer, t’es cet enfant qui devrais se regarder dans le miroir, paniqué par un inconnu qui fera partie de ta vie à présent, que tu le veuilles ou non. La faiblesse dans les membres quand la porte se ferme le dos qui se tend encore et encore comme s’il essayait de faire encore plus. Humain qui s’entête à ne pas vouloir voir comme brisé par ses propres espoirs.
Mensonge qui tarde à venir, explosant les fenêtres d’une crédibilité sans nom, le mensonge dans ses veines et le pathétique dans ses yeux qui explosent les meubles. Le rire qui explose, fait rater un battement au cœur adolescent qui se demande comment, pourquoi, quel est le but, l’histoire qui s’écrit en même temps qu’un pied s’avance devant l’autre, le regard porté sur la branche de gui, l’angoisse qui brise la capacité de parlée, comme si la boule d’angoisse était étrangère alors qu’elle est là se cachant juste dans les espoirs et les idéaux.
« Hem. Je. Tout de suite à droite. » Tu supposes, expose. Supplie presque de la voix.  Les yeux qui rencontrent l’océan et le regard qui se baisse, la tête avec, comme si la gêne n’était pas assez présente, les pas qui s’arrêtent, trop près, beaucoup trop près, dans l’attente d’un mot, d’un geste, immense panique et incompréhension qui traverse le corps. La fin. Le début. L’explosion. L’attente. Le vide. Le vent.

Made by Neon Demon


Dernière édition par Sasha Dawkins le Sam 7 Jan - 19:08, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye Empty
MessageSujet: Re: Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye   Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye EmptyVen 6 Jan - 18:55

Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas)
Skye & Zora & Sasha
i’m gonna be the one who sets it all alight.

Noël. Moment où la famille Dawkins ressemblait presque à une de ses familles qu'on pouvait voir dans les téléfilms stupides qui passaient en plein milieu de l'après-midi. Tout le monde dans la cuisine. Pas forcément pour aider à préparer l'aînée dans la préparation du festin qui allait avoir lieu dans la soirée. Faux sourire innocence demandant si elle avait besoin d'une aide quelconque qui cachait seulement l'envie de goûter en avance ce qu'il y avait dans les plats. Puis l'aîné, le père de substitution qui fait son apparition. Une qui est un peu plus longue que d'habitude. Efforts des fêtes qu'il ne fait qu'une fois l'année après tout. Et puis, il y a comme d'habitude les cris et les pleurs, parce que la maison ne sait pas rester calme, sauf la nuit sans doute. Et encore, c'est loin d'être le cas lorsque le bébé fait savoir qu'il a besoin d'attention. Maison trop bruyante, mais donc elle s'est habituée à tous ce vacarme. Puis, le retour des parents. Grosse valise à l'entrée qu'ils ne prendront pas la peine de défaire, puisqu'ils ne seront présent que quelques heures. Le temps du repas, de l'ouverture des cadeaux et des quelques photos pour bien montrer qu'ils étaient là. Des parents qui prenaient chacun de leurs enfants dans leur bras pour le montrer à quel point ils leur avaient manqués. Une mère qui reprend le dernier né dans ses bras, reprenant presque naturellement son rôle. Et le repas pouvait commencer. Là non plus, c'était loin d'être un repas qui était calme. Peut-être au début. Laissant la mère et le père raconter leur souvenir de voyages, les laissant se plaindre des compagnies aériennes. Une dizaine de minutes grand maximum avant que la nourriture ne traverse d'un bout à l'autre de la table. Adella et Nicola. Cela semblait presque normal pour certains, qui s'arrête dès que Zora siffle, mais qui reprend quelques minutes après. Puis les cadeaux. La première pour Mira. Alors, on la laisse devant ces paquets, attendant patiemment qu'elle déchire le papier. Mais elle ne fait rien, elle regarde simplement les autres membres de la famille, comme si elle demandait ce qu'elle devait faire. Puis, finalement de l'aide. Déchirer un simple bout de papier et l'enfant continue. Sans trop savoir pourquoi d'ailleurs. Elle déchire tout simplement, parce qu'elle en a le droit. Appareil photo entre les mains, Zora immortalisait le premier Noël de la plus jeune. Photos qui se retrouvera certainement sur l'un de mur de la chambre de la blonde. Et ce fut au tour du reste de la famille d'ouvrir leurs cadeaux. Moment de joie qui semblait durer une éternité, mais qui pris fin lorsque les parents se sont rendu compte qu'ils allaient rater leur avion s'ils ne se dépêchaient pas. Leur départ ressemblait à leur arrivée, mais inversée. Les enfants pris dans les bras des parents. La mère qui redonne l'enfant endormi dans les bras de Zora. Puis les parents qui prennent leurs valises avant de repartir pour quelques semaines et mois. Il n'en fallait pas plus pour que l'aîné des enfants décide de partir aussi. La maison était à nouveau vide, laissant quatre adolescents et un bébé seul. La partie moment en famille de l'année était terminée. La maison redevenait calme petit à petit. Maison qui s'endort petit à petit, pendant que la blonde s'occupait de terminer de ranger et de nettoyer. Et lorsque Zora monta jusqu'à sa chambre, Sasha avait pris place dans son lit. Elle aurait pu lui dire de retourner dans sa chambre, là où son lit l'attendait, mais elle ne le fit pas. Parce que la fatigue était trop présente, mais aussi parce qu'elle savait que son frère se montrait possessif depuis l'annonce. Depuis qu'elle a dit qu'elle allait présenter son petit ami. Après dix mois de relation, il serait peut-être temps. C'est la chose à faire. Et elle a vu, son changement de comportement. La peur de la perdre dans les yeux de l'adolescent. Adolescente qui part, qui laisse une maison à un adolescent un peu perdu. Ce n'était pas pour longtemps. Elle l'avait déjà fait. Elle avait confiance en Sasha. Mais ce n'était pas dans l'état où elle allait retrouver la maison, mais comment allait réagir son cadet face à son petit ami.

Adolescente qui traverse le froid de l'hiver aussi vite qu'elle le veut. Adolescente qui frappe à la porte, attendant qu'on vienne lui ouvrir. Sourire aux lèvres lorsqu'elle vit Skye. Sourire toujours présent lorsqu'elle a remarqué dans l'état dans lequel il se trouvait. Ses yeux l'avait trahi. Mais elle ne disait rien. Comme toujours, elle ne préférait rien dire, ne voulant pas plomber l'ambiance. Ce n'était pas vraiment comme ça qu'elle s'imaginait présenter son petit-ami à sa famille. Baiser innocent sur les lèvres de la jeune femme avant de partir en direction de la maison Dawkins. Stress qui montait chez l'adolescente. Première fois qu'elle présentait quelqu'un aux membres de sa famille et ça après dix mois. Porte qui s'ouvre et laissait apparaître trois adolescent et un bébé. Adella et Nicola qui avait un grand sourire aux lèvres – ce qui n'était pas forcément bon signe lorsqu'on le connaît que trop bien – tandis que Sasha était monté à l'étage sous le regard interrogatif de son aîné. Sans doute que la réaction de son cadet aurait pu être pire. Il aurait pu se montrer froid envers Skye. Ou tout simplement ne pas redescendre. Mais il était revenue, présentant un à un les deux autres adolescent, sans même se présenter lui-même, avant de lui donner le cadeau. Puis un joyeux noël collectif en hongrois, de la part des quatre Dawkins. Et Sasha qui part vers la cuisine, ventoline dans la main. Ça aurait pu être pire. Puis Skye qui lui serre doucement la main avant de partir lui aussi. Ça aurait pu être. Et l'adolescente avait malgré tout gardé son sourire, demandant à Nicola et Adella d'aller au salon mettre la table. Puis des pleurs se faisait entendre. Mira. Un signal pour dire qu'elle avait fait. Ou alors qu'elle ne voulait rester à l'écart. Zora était partie la cherchait. L'enfant qui avait comme moyen de se faire comprendre que par les cris, les pleurs ou les rires. Elle avait pris l'enfant dans ses bras avant de se diriger vers la cuisine. Zora qui entra dans la pièce sans comprendre ce qui se passait – ou ce qui aurait pu se passer – et avec son habituel grand sourire. Un regard à Skye, puis un regard à Sasha. « Je crois que Mira a faim. » avait-elle dit ça comme si forcément elle devait donner une raison à sa présence dans la pièce.
Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye Empty
MessageSujet: Re: Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye   Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye EmptyDim 8 Jan - 3:39

[
Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas)
Skye & Zora & Sasha
i’m gonna be the one who sets it all alight.

Tout de suite à droite.
Indication que donna le plus jeune, réponse au mensonge inventé dans l'urgence, aux quelques mots sortis de ma bouche avec trop de soulagement, intonation trop rapide, lettres qui se mélangeaient dans un bégaiement à peine compréhensible. Indication que j'aurais pu accueillir quelques minutes auparavant comme une bénédiction, une excuse pour m'enfuir mais indication qui arrivait trop tard, maintenant que mes yeux s'étaient attardés sur la branche de gui au dessus de nos têtes, que ce sourire sincère, vite transformé en rire avait brisé le silence, maintenant que mon corps agissait de lui-même, presque inconsciemment, naturellement, sans demander mon consentement, par un réflexe que je ne comprenais pas, et que je ne comprendrais pas avant encore longtemps.
Mes yeux clairs cherchaient les siens, qui restaient obstinément baissés, mon corps se rapprochait de plus en plus, suffisamment pour ressentir sa chaleur, pour le sentir tout proche de moi alors qu'une de mes mains se glissait contre sa hanche, la seconde esquissant le même mouvement dans un mimétisme parfait. Doucement je rapprochais mon visage du sien, hésitant une petite seconde, une seconde pour chercher un consentement muet, un geste ou un regard, une simple seconde que je regrettais déjà quand, alors que mes lèvres étaient à seulement quelques millimètres des siennes, alors que je les sentais presque devinant déjà leur douceur, leur chaleur, la porte claqua. Simple petite seconde qui aurait pu faire tellement de différence.

Mon corps fut le premier à réagir, se tournant en direction du bruit, réflexe primitif alors que mon esprit lui était resté loin en arrière, coincé quelque part dans une dimension où ce baiser n'avait pas été avorté, perdu dans un océan de bleu, noyé dans une odeur qui m'apaisait, disparu si loin qu'il me fallut quelques secondes supplémentaires pour que les pièces de la réalité finissent par s'emboîter et avoir un sens, quelques secondes où j'observais le monde avec un air perdu, lointain, mes yeux allant du bébé à ma petite amie, de Mira à Zora, sans s'arrêter.
Incompréhension qui ne tarda pas à se teinter d'une légère culpabilité quand le silence s'installa, gênant, alors que je remarquais qu'une de mes mains était toujours posée sur la hanche de son frère, sans pour autant esquisser le moindre geste de recul.
Dans mon esprit, c'était l'Apocalypse qui faisait rage, les émotions qui se succédaient par éclair, par flash, sans sens réel, l'incompréhension surtout, le culpabilité peut être, et ce bonheur étrange, cette impression de plénitude que je ne pouvais pas attribuer entièrement à la drogue ingérée un peu plus tôt dans la journée.
Trop d'émotions pour un seul humain, et tellement habituel pourtant, bien souvent, je me demandais comment je faisais pour ne pas exploser, ou ne pas m'effondrer, comment je faisais pour ressentir autant et aussi intensément.

Puis, la voix de Zora me ramena à la réalité, stoppant le flot ininterrompu, la divagation de mes pensées.
« Je crois que Mira a faim » comme si elle cherchait à justifier sa présence ici, comme si elle devait justifier sa présence ici, comme si elle avait l'impression, peut être pas si inexacte d'avoir interrompu quelque chose.  Par mimétisme je tentais de m'expliquer aussi, comme si sa justification appelait la mienne, comme si c'était un signal pour me demander des explications à mon tour.

« Je cherchais la salle de bain... »

Toujours ce même mensonge, mais avec plus d'aplomb cette fois, plus de crédibilité comme si j'avais fini par me convaincre moi-même que oui, je cherchais réellement cette salle de bain mais un peu de honte aussi au fond de moi, pour cette facilité que j'avais à ne pas lui dire la vérité. Pour toutes les fois où je ne lui disais pas le chaos de mes soirées, pour toutes les choses que je lui cachais, l'envie d'en finir, les cauchemars incessants, les nuits sans sommeil, le deuil qui ne se faisait pas même quatorze mois après, la honte, dévorante, pour toute cette relation que je basais sur des non-dits.

« Ton frère était en train de m'indiquer où c'est »

Sourire parfait sur les lèvres, sourire faux dans les yeux, goût toujours aussi amer du mensonge qui brûle les lèvres, je soupirais, impression désagréable d'être pris au piège, entre deux feux, entre le frère et la sœur. Je savais que j'allais devoir me décoller de lui, retirer cette main et aller vers elle, je savais que c'était ce qu'on attendait de moi, alors je le fis. Je décollais mon corps du sien, mon regard s'attardant sur ma main désormais vide, sensation de manque incompréhensible. Je me rapprochais de Zora, posais mes lèvres contre sa joue, chaste baiser une nouvelle fois, avant de lui glisser un « Ça va toi ? »


Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye Empty
MessageSujet: Re: Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye   Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye EmptyDim 8 Jan - 14:23

Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas)
Skye & Zora & Sasha
i’m gonna be the one who sets it all alight.

Sourire ancré sur la face, idiot masque que tu t’entêtes à porter, chaque jour, chaque occasion, alors c’est ton cœur qui hurle, ton âme qui saigne, liquide rougeâtre qui coule dans tes veines qui se noircit d'une encre amère, toujours la même, rage, haine, peur, angoisse. Mélange, cocktail Molotov de sentiments trop proches pour ne pas être destructeurs. Feu qui devient rage, destructeur qui bouffe le cœur, cerveau qui hurle et sentiments qui s’entrechoquent. Bombe à retardement humaine qui se consume elle-même avant de consumer les autres, gamin qui hurle dans sa tête, qui se blesse les lèvres et en fait couler le sang, qui durcit ses mâchoires comme si elles étaient faites d’un métal incassable, et la douleur reste ensuite piquant l’être de toute part, la réalisation d’une détresse mentale beaucoup trop forte comme les larmes qui en découlent. La colère, la peur, enlever l’idéal, briser par un autre, gamine qui va se faire enlever par l’autre. La confiance qui se perd, elle va partir, abandonnée sa famille, réalisation douloureuse. Idéalisation de la reine qui n’est qu’enfant. Ta faute, pas besoin de toi, plus besoin de toi, elle s’en va, brise ses chaînes, marre d’être une mère, persistant dans son idéaliste amour. Peur d’être soi, la rage qui vainc la raison, la porte qui claque et les affaires aux bras, tu ne reviendras pas. Un jour, deux jours, parfois trop, la rage qui grise les traits, flou artistique de tes pensées indécises. Les chansons qui restent bloquées dans un creux de la tête pendant que t’écris des mots sans aucun sens, la plupart du temps des phrases remplis d’une poésie risible que tu ne montreras jamais à personne, niaiserie d’adulte, pas d’enfants.
Idéalisation d’un amour que tu n’as jamais ressenti et que tu ne ressentiras surement jamais, regarder des photos, se faire des idées, conceptions d’un truc totalement abstrait, images poétiques qui envahissent le cerveau comme de l’eau qui tenterait de te noyer, petite voix qui hurle que c’est peine perdu, jalousie pour ta famille qui brise l’idéalisation d’une famille parfaite, non, à toi, personne d'autre, tu seras tout seul s’ils trouvent d’autres personnes qu’ils aiment, seul, toujours, encore, abandonnent multiples dans ta tête, souvenirs brisant, larmes coulantes, encore et encore, crise sous l’eau, noyer la sirène qui a pris ne place depuis bien trop longtemps que tu manques de t’étouffer dans ton bain parce que Morphée s’est insinué dans ton corps et dans ton corps sans y avoir été invité, sommeil, petite mort qui t’emporte chaque nuit, le réveil sauvage et douloureux à chaque fois, chaque instant. Tu as l’impression de dormir, rêve éveillé, pour une fois l’idée d’être aimé qui se ressent, chaleur d’un autre corps qui te surplombe, sentiment d’être protégé, protection instable qui se retire dans un mouvement violent quand la porte s’ouvre. Sentiments confus, tu ne sais pas, ne réalise pas, tu ne peux pas, le cerveau qui flanche qui ne réfléchit pas, juste le froid, encore, comme celui qui te remplis tous les jours, celui qui s’était effacé quelques secondes, qui se refroidit encore plus quand la main trop grande quitte ta hanche trop frêle, les os qui se brisent au moindre touché. Tu ne sais pas, comprend pas, ça suffit, crétin de gosse, le gui, flashback, le rire, flashback, le mouvement, flashback, interdit, flashback.
Enfant qui ne comprend pas, ne veut pas comprendre, ne réalise pas la bêtise qu’il allait faire, subir, prendre part, le refus d’être un monstre alors qu’il en est déjà un, c’est ce qu’on lui dit, qu’on lui répète, à chaque fois, souvenirs de surnoms qui le font vomir d’angoisse. Sourire authentique parfois, souvent, pendant les cours, parce que le rire est une échappatoire magnifique, parce que les visages reflétant le bonheur ne sont que des modèles, visage comme un miroir, donnant ce qu’ils veulent aux gens qui le regardent. Gamin perdu dans sa dépression hostile et dans sa rage malvenue, le regard dur, froid dardant d’une violence extrême les silhouettes dansant devant lui, la sensation de la main encore sur l’os iliaque utopie profond qui s’enterre encore un peu, froid glacial dans des yeux couleur de givre, bleu trop clair qui se brise sous l’angoisse d’un cœur factice. La douleur ne se soigne pas, le froid qui glace le cœur ne se réchauffe pas, fantôme d’un sourire sur des lèvres bordées d’une ironie maladive, fixant de ses yeux l’horrible spectacle qui file la nausée. Il va l’emmener, elle, sœur aimée, vie qu’on lui enlève, parti de lui-même qu’il refuse de voir partir, enfant qui voit les deux grands déjà marié, la douleur, la froideur. Mirage qui couine dans les bras de l’ainée, surnom que tu lui donnes, enfant bonheur qui sourit à la vie même à la douleur, plus forte que toi-même du haut de ses six-mois. Réalisation grotesque d’une échappatoire logique, fuyant comme la dernière créature vivante sur Terre. Comme des hurlements venus d’un autre univers.
T’as envie de hurler, menteur, t’as envie de lui dire qu’il était juste là pour respirer un peu, parce que l’ambiance était trop écrasante, parce que ça se voit dans ces yeux trop bleus, trop profond, des yeux que tu détestes à ce moment, que tu hais du plus profond de ton âme mais que t’admires dans la même seconde parce que tu n'as jamais vu des orbes aussi magnifiques, mais tu le hais, tout ton corps le déteste, comme s’il était une menace, un intrus, peut-être que c’est comme ça que tu le vois au final, étranger que tu hais, que tu détestes, que tu sembles supporter, visage trop fermé à présent alors que le malaise était présent sur tes joues quelques minutes avant, minutes semblant à présent des heures, ou la peur se transformait en attente, où l’espoir perçait l’écran de tes yeux, espoir bousillé, perdu dans l’immensité de la malédiction que t’observes, lèvres sur une joue trop innocente, la rage qui pousse le geste, arraché le bébé des bras de sa sœur et faire le biberon, lui-même, dos à eux, le seul moyen d’être calmé, ne pas écouter, ne pas entendre, perdu dans ta miséricorde, tu ne sais même plus lequel des deux tu détestes, lui où elle, crise qui perce, brûle ton corps, brise les os de ton visage dans un effort meurtrier. Quelques minutes, libération, l’enfant qui se nourrit et l’adolescent qui part, claquant la porte derrière lui, montant dans sa chambre quelque temps, le calme qui reprendra contrôle de son corps, un jour, l’espoir, les yeux perdus sur l’image de l’enfant qui l’observe, tend sa main minuscule puis la replie contre elle, gamine magnifique.
Il y a les mots qui ne sortent pas, la rage qui se calme, bouffée par la douceur du moment, parle pas, tu peux pas, ce n'est pas ton moment, ce n'est pas ta place, t'as même pas faim, mais tu descends, t’asseyant en tailleur dans le canapé, n’écoutant pas, n’écoutant personne, ni Adella ni Nicola, tu ne sais que tu vas te faire engueuler à un moment donné, parce que tu souris pas, que t'es pas sympathique, mais tu n'as pas envie de l’être, colère qui est monté à cause de la frustration à cause de la peur de l’abandon; musique sans fin qui tourne dans ta tête. Tu veux pas retourner dans la cuisine, tu t’y refuses, tu ne veux pas voir d’attouchement, tu ne veux pas voir à baiser, t’as juste envie de vomir, mais la raison t’échappe, te crispe, te donne les larmes aux yeux parce que tu ne comprends pas ta réaction. Étranger, danger. Comme si ta peau cramait, comme si tes yeux viraient rouges sang, toujours la même chose, le même mal de tête, le même besoin d’être calmé, rassuré, mais personne ne sait, ça ne se voit pas, même Nicola qui te prend dans ses bras et te parle, t’écoute pas, il sait, il a toujours su, il est un peu pareil lui aussi, mais il a peur pour toi à chaque fois, et Mira te disparaît des bras, atterrissant dans ceux d’Adella, et tu te laisses aller, par envie de manger, la tête baisser, tu vas t’asseoir, ton frère à côté de toi, t’attend, comme t’as toujours fait, les yeux bloqués sur un point inconnu, l’envie de dormir apaisant tes poumons et ton cœur. « Au juste, t’as trouvé la salle de bain ? » Froid, trop froid, trop violent, trop dur, tu parles tu ne regardes pas, brûlant juste la nappe de ton venin trop acide. Un coup de pied sous la table, Adella, signe que tu dois fermer ta gueule pour une fois, les poings fermés sous la table, la rage qui refait doucement surface, par envie de frapper, tu voudrais juste partir, claqué la porte, tu peux pas, il supposera juste que tu fais une crise d’adolescence non ? Tout le monde pense ça après tout.

Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye Empty
MessageSujet: Re: Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye   Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye EmptyLun 9 Jan - 14:49

Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas)
Skye & Zora & Sasha
i’m gonna be the one who sets it all alight.

Des pleurs qu'elle pouvait entendre en bas des escaliers. Pas de grand pleurs pour faire comprendre que quelque chose n'allait vraiment pas. Juste des pleurs qui faisait comprendre qu'on devait s'occuper d'elle, qu'un besoin d'attention était présent. Lorsque la jeune femme était entrée dans la chambre, les pleurs se sont arrêtés. L'enfant savait qu'elle avait gagné, pourquoi se fatiguerait-elle un peu plus encore. Lorsque la blonde s'était penchée au dessus du berceau, des sourires sur le visage de Mira commençaient à se dessiner, ses bras étaient tendus vers son aînée. Il ne fallu pas longtemps avant que l'adolescente la prenne dans ses bras, avant qu'elle ne la blottisse confortablement contre elle. Et le bébé tête dans le vide, comme pour lui rappeler la raison des pleurs qu'elle avait pu émettre quelques instants plus tôt. Donne moi à manger. C'est ce que le regard de l'enfant disait. Regard qui commençait à avoir quelques larmes qui commençaient à revenir aux coins des yeux de l'enfant, prête à se faire entendre de nouveau. Comédie qu'elle allait faire encore et encore jusqu'à ce qu'elle obtienne ce qu'elle désire.

Et elle la tenait contre elle jusqu'à la cuisine. Jusqu'à ce qu'elle ouvre cette porte. Elle avait l'impression de déranger, d'être une étrangère dans sa propre maison. Sensation qu'elle avait interrompu quelque chose. Peut-être était-ce simplement son imagination qui lui jouait des tours. Mais les deux corps étaient bien trop proches l'un de l'autre. La main de son petit ami sur la hanche de son frère. Des expressions gênées, perdues sur leur visage. Elle avait remarqué ça. Sauf que comme d'habitude, elle ne disait rien, elle faisait semblant de ne rien avoir vu. Sans doute était-ce la jalousie qui parlait. Peut-être que Skye avait simplement aidé Sasha dans un moment de maladresse qu'il avait pu avoir. Peut-être qu'elle n'avait rien à craindre. Pourtant, ça ne l'avait pas empêché de s'expliquer, de dire la raison dans laquelle elle se trouvait dans sa propre cuisine. Silence légèrement gênant qui commençait à s'installer. Silence qui était brisé par les bruits de l'enfant affamé. « Je cherchais la salle de bain... » Zora qui acquiesçait légèrement, sans vraiment de raison particulière. Comme si elle validait à son tour, l'excuse que son petit ami lui donnait. Excuse qui ne permettait pas d'expliquer cette proximité entre son frère et lui. « Ton frère était en train de m'indiquer où c'est » A nouveau, elle acquiesça la tête. Le regard de blonde qui s'était posé sur son frère. Sasha qui se renfermait un peu plus. Sasha qui commençait à avoir peur lorsque Skye s'était approché d'elle. Cette peur, Zora la connaît. Peur qu'un jour elle l'abandonne, tout comme Louka avait pu le faire lorsqu'ils sont arrivés à New York. Et elle avait passé du temps à le rassurer, à lui dire que jamais elle n'allait le quitter. Mensonge. Un jour, elle devra le faire. Moment qu'elle allait retarder le plus possible. Regard qui ne quittait pas son cadet parce qu'elle savait ce qui allait arriver. Parce qu'elle sentait la crise de son frère arriver. Parce qu'elle savait comment ses crises pouvaient être et qu'elle n'avait pas envie que Skye assiste à ça. Adolescente qui pensait que tout se passait bien, qu'elle n'avait rien à craindre. Grossière erreur. Et d'un coup, le bébé n'était plus dans les bras de la blonde. Bébé arraché de ces bras par un Sasha qui cherchait quelque chose pour se calmer. Et l'adolescente le savait. La gamine, effet apaisant. Celle qui arrivait à le faire sourire sans même qu'il ai besoin de se forcer. Sensation des lèvres de son petit ami qui se posaient délicatement sur sa joue pour un autre baiser chaste.  « Ça va toi ? » Sensation et voix qui ramenait à la réalité. Sourire qui se dessinait sur le visage de Zora avant d'acquiescer légèrement. Ça allait. C'est ce qu'elle se disait pour se convaincre. Et la porte qui claque. Sasha qui était parti de la pièce, tandis que Zora poussait un léger soupir. « Désolé pour Sasha. » Faible sourire sur le visage de la blonde qui s'excusait pour le comportement de son cadet. « Il est comme un chiot apeuré. Il aime pas lorsqu'on s'approche trop des personnes auxquelles il tient. » Léger rire de la part de Zora avant qu'elle ne plonge son regard dans celui de son petit-ami. « Il va t'aimer avec le temps. » Le temps que le plus jeune ne soit plus sur la défensive, qu'il comprenne que Skye n'est pas un quelconque danger. Durant quelques secondes, elle laissa son regard plongé dans celui du blond. « Je devais te demander quelque chose durant le repas, mais vu que … » Vu que Sasha réagissait au quart de tour. C'est ce qu'elle devait dire. Au lieu de ça, elle n'avait rien dit. Son regard avait juste fui durant quelques instants avant de revenir vers Skye. « Bref. Je me suis dis que vu que je sais qu'en ce moment, c'est assez difficile pour toi avec ton appartement … Je me suis dit que tu pourrais venir ici. Le temps que ça s'arrange. On a une chambre de libre. Ça pourrait être la tienne. » Sourire légèrement crispé sur le visage. Idée qu'elle avait depuis quelque temps. Depuis qu'elle avait commencé à lui donner de l'argent pour aider à payer son loyer. Et un silence s'était installé entre les deux. Elle commençait à être gênée, se rendant compte que cela devait être une idée stupide. Trop stupide. « Tu peux complètement refuser. Je comprendrais. » Naturellement, un léger sourire était revenu sur le visage de Zora. Sourire qui se voulait le plus rassurant possible. Au lieu de ça, il y avait un autre silence. « Tu cherchais la salle de bain, non ? C'est tout de suite à droite. » Changement de sujet brutal. Comme pour lui faire oublier l'idée stupide qu'elle avait eu. Un dernier sourire. Un dernier baiser chaste avant de partir vers le salon, là où était le reste de la famille.

Nicola et Adella avait terminé de mettre la table. Rien de cassé. Pas de bagarre entre les deux. Sans doute un bon signe pour leur comportement pour le reste du repas. Elle l'espérait. Puis, il y avait Sasha qui était assis dans le canapé, tenant l'enfant contre lui. Zora lui parlait, lui disait de venir à table. Pas de réponse. Il était toujours concentré sur l'enfant. L'adolescente savait que si c'était elle qui lui prenait Mira, il allait certainement mal le prendre. Alors, elle avait dit à sa cadette de prendre Mira. Sasha avait comme eu l'air de revenir à la réalité, s'asseyant à table – un peu à contre cœur – comme tout le monde.  « Au juste, t’as trouvé la salle de bain ? » Le ton de Sasha était froid. Comment bien commencer le repas. Mais elle avait de l'espoir. Le repas et le reste de la journée allait bien se passer.
Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye Empty
MessageSujet: Re: Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye   Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye EmptyMar 10 Jan - 0:31

Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas)
Skye & Zora & Sasha
i’m gonna be the one who sets it all alight.

Des minutes qui suivirent l'entrée de Zora dans la cuisine, je n'avais pas tout compris, j'avais bien vu le visage du plus jeune qui se fermait, j'avais bien senti son changement de comportement, son geste, arracher le bébé des bras de Zora ne m'avait pas échappé non plus mais c'était comme si mon cerveau refusait de l'analyser et me laissait dans l'incompréhension la plus totale, simple spectateur d'une scène que je n'expliquais pas, alors que j'entendis soudain la porte claquer derrière nous, me faisant sursauter.
Disparu le petit ange, envolé avec l'enfant dans ses bras, comme si encore une fois il n'avait jamais été qu'une illusion créée par mon esprit, sa chaleur ayant presque quitté mes mains à présent.

Alors, le silence retomba, la tension redescendit dans la pièce et je posai mes lèvres sur la joue de Zora avant de lui demander si elle allait bien, sachant que comme d'habitude elle acquiescerait, parce qu'au final là dessus elle était comme moi,  elle répondait toujours positivement à cette question, certains spécialistes disaient qu'à force on finissait tellement par s'en convaincre que ça devenait une réalité, je ne savais pas pour elle, mais pour moi c'était, et de loin, un échec cuisant.
Je soupirai, doucement, me rapprochant encore d'elle alors qu'elle s'excusait pour le comportement de son frère, de Sasha, prénom à la sonorité si douce, agréable qu'il m'arracha même l'esquisse d'un sourire.
J'écoutais ses explications calmement, et je comprenais. Au fond, avoir peur qu'on approche de trop près sa sœur, à laquelle il tient, qui pourrait le blâmer ? Pas moi. Je finis par sourire plus franchement pour rassurer Zora.

« Y a aucun problème, vraiment, tout va bien »

Le silence s'installa à nouveau, durant quelques secondes, les yeux plongés dans les siens avant qu'elle ne reprenne la parole, plus hésitante encore, alors que j'écoutais toujours aussi posément sans la presser, un simple éclair de curiosité traversant mes yeux lorsqu'elle me dit qu'elle avait quelque chose à me demander, rapidement remplacé par des milliers d'autres émotions lorsque la demande fut formulée.
Vivre chez elle, vivre ici...Je savais bien que c'était une solution plutôt intelligente, une idée brillante même, bien plus que de continuer à lui emprunter de l'argent chaque mois, pour un loyer que j'arrivais à peine à payer, bien plus que de ne manger qu'une fois par jour ou tout les deux jours, bien plus que de vivre souvent sans eau chaude ou électricité, et pourtant...Cet appartement avait été notre premier à Jakob et moi, notre paradis, notre endroit rêvé où nous avions enfin pu fuir notre mère démissionnaire. Paradis, qui avait aussi été le début de l'enfer, les disputes, les portes qui claquent, les coups, le goût du sang, notre relation qui s'était fissurée peu à peu jusqu'à exploser ce jour là dans la voiture, accident dont je ne gardais comme souvenirs que des flashs lumineux, et des cris autour de moi...
Quitter cet appartement c'était définitivement abandonner nos rêve d'enfants perdus, c'était aussi ouvrir cette chambre que je gardais close, c'était trier les affaires et reconnaître qu'il était parti, après quatorze mois à faire semblant, à jouer avec mon esprit, après quatorze mois à faire comme si, comme s'il reviendrait, demain.

La voix de Zora me sortit de mes pensées, j'avais dû garder le silence trop longtemps, ou afficher une expression peu encourageante, du moins c'est ce que je conclus en voyant qu'elle avait l'air gênée, en l'entendant me dire que je pouvais toujours refuser, qu'elle comprendrait.
Je clignais des yeux à plusieurs reprises, m'empressant de secouer négativement la tête.

«  Non, non, c'est pas...C'est une bonne idée, je suis même totalement d'accord, c'est juste que... »

J'hésitais, cherchant mes mots, ton trop empressé, en temps normal j'aurais simplement menti, trouvé une excuse, mais cette fois, avec l'image de Jakob devant les yeux, avec nos souvenirs encore frais dans la mémoire, je n'y arrivais pas, rien ne voulait venir, alors je finis par baisser les yeux et ma garde, par avouer,  essayant de contrôler au moins ma voix, de faire en sorte qu'elle ne se brise pas.

« ...Y a encore toutes ses affaires dans l'appartement. »

Ses affaires...Un instant encore les yeux baissés, les lèvres mordus à sang avant de relever la tête, de la regarder dans les yeux

« Celles de Jakob »

Et le prénom tant aimé, tant détesté, tant regretté, franchit mes lèvres pour la premières fois depuis plus d'un an, jamais prononcé à haute voix avant, l'impression que tout se fissurait à l'intérieur de moi, d'étouffer sur place, douleur intense, besoin de fuir vite, de m'enfermer avant de m'effondrer...Heureusement Zora me donna une excuse pour m'échapper, salle de bain qui au final serait bien utile, mensonge qui se transforme en issue de secours inespérée.

« Merci »


Simple mot, trop précipité, avant de m'en aller en courant de claquer la porte de la cuisine derrière moi, d'ouvrir celle de la salle de bain et de la claquer aussi, la verrouiller, avant de m'effondrer au sol. Les larmes coulaient sans s'arrêter, obligé de plaquer ma main contre ma bouche pour que personne n'entende, j'aurais voulu qu'il revienne, j'aurais voulu qu'il ne parte pas, j'aurais voulu mourir à sa place ce jour là, j'aurais voulu...Je voudrais mourir.
Longues minutes à attendre sur le sol froid que la douleur cesse, que les larmes finissent par disparaître, fatigue intense, besoin de chaleur, de contact, besoin d'être rassuré mais obligé de se relever et de retourner avec les autres, obligé de porter le même masque de confiance et d'assurance.
Un dernier regard vers le miroir, avant de sortir les rejoindre, yeux trop rouges mais tant pis, je pris place à la table en silence.

 "Au juste, t’as trouvé la salle de bain ?" 
Ce fut la voix de Sasha qui me ramena à l'instant présent, ton froid, dur, violent, mais,trop épuisé pour riposter, je répondis juste normalement, comme si je répondais simplement à la question sans faire attention à l'intonation.

« Oui, j'ai fini par trouver, merci »

Sourire doux, presque sincère au fond, espoir que le reste du repas et le reste de la journée se passe bien, pas vraiment la force de pouvoir gérer plus que ça.

Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye Empty
MessageSujet: Re: Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye   Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye EmptyMar 10 Jan - 16:04

Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas)
Skye & Zora & Sasha
i’m gonna be the one who sets it all alight.

Ange déchu aux ailes cramées, idiot trébuchant au moindre obstacle, enfant qui fuit la vie et s’enfonce dans la forêt beaucoup trop sombre. Gamin qui s’excuse d’être ce qu’il est, visage voilé par la douleur, la tristesse, la peur, la colère. Les mots qui transpercent, facilité exaspérante avec laquelle tu blesses et tu te blesses. Idiot qui se griffe dans son désespoir. L’incompréhension des gens, incompréhension de tous, vu comme un monstre, ne voulant pas avouer qu’il y a quelque chose qui ne va pas avec lui. Gamin qui s’attarde regardant son reflet monstrueux dans le miroir révélant le visage meurtri et ensanglanté de l’incompréhension prisonnière des faux sourires et de la rage enfouie au plus profond. Menteur invétéré qui s’invente une santé qu’il n’a pas, jamais il n’aura, né comme ça, diagnostique qui tombe, taré, c’est ce qu’ils pensent, tous, c’est ce qu’il pense lui aussi, secret pour le reste de la famille, larmes qui coulent, les choses qui se remettent en place, c’est normal, c’est normal de réagir comme ça, c’est normal d’avoir mal, c’est normal d’être fatigué, c’est normal d’avoir des crises de colère et de boulimie, c’est normal d’être brisé.
Yeux qui s’attardent sur la famille, gosse peint en rouge dans une famille bleue, gosse brisant ses chaînes à coups d’ongles brisant sa peau quand l’angoisse est trop forte, sang qui tâche parfois les draps parce que l’angoisse a pris possession trop violemment du corps, sourire obligatoire, pas de questions, supplices d’être ce que tu n’es pas. Enfant qui tombe malade, qui se roule dans ses couettes et écorche ses poumons, la respiration trop difficile et la douleur gérer difficilement par ce corps lâche, traitre. L’enfant qui s’en va, claquant la porte avec violence pour ne pas être plus violent qu’il ne l’est, idéal du grand frère aimant qui s’envole à chaque fois, mots qui ne passent pas, qui appuient sur un bouton qu’il déteste, monstre qui se complaît dans sa différence et qui se blesse contre les murs de sa cellule d’isolement, corps comme une prison. Les excuses qui fusent à chaque fois, les embrassades qui se perdent dans les larmes, conscience de ne pas être bien, conscience pour eux que l’humain est trop impulsif et colérique, pas conscience que la peur d’être seul est plus puissante que tout, la peur d’être haï, détester, ne plus être aimé, créature qui se brise comme une poupée de porcelaine s’éclatant au sol.
Toujours les mêmes mots qui tournent en boucle dans la tête, toujours les mêmes peurs, incertitudes qui se glissent comme du venin dans ton esprit trop jeune, venin qui tétanise le cœur et les membres, qui brise les os dans un effort particulier, qui rompt les connexions du cerveau. La température du corps beaucoup trop élevée, les joues qui oscillent entre rouge pomme et ivoire glacé, teintes qui se diffusent, diffèrent, la colère qui rougit la peau, fronce les nerfs. L’enfant miracle dans tes bras trop frêles, sourire qui s’attarde sur tes lèvres inviolées, enfin trop chaste, pur pour un monde qui ne l’est pas, elle et toi, deux gamins qui se regardent dans le blanc des yeux comme deux âmes connectées, l’enfant qui sourit, faisant couler du lait de la commissure de ses lèvres t’arrachant un rire idiot, doux, comme si la colère s’était évanouie, perdue dans l’âme trop douce de ta petite sœur, elle au moins ne partirait pas, ne te mentira pas, elle au moins sera toujours là, n’est-ce pas ? Zora grandit, Zora aime, Zora va faire sa vie, tout le monde te le dit, tout le monde t’abandonnera, Louka, Zora, Adella, Nicola. Tu ne peux pas, trop compliquer de vivre avec l’incertitude, une fois libérés  de toi est-ce qu’ils t’oublieront ? Larmes cristallines qui coulent sur tes joues d’enfants, seul, seul, encore, prévois un avenir où tu n’auras plus ta place, dans le cœur de personne, tu finiras isolé, tout le monde te le dit, te le répète, l’amour ce n'est pas pour les gens comme toi, l’amour c’est pour ceux qui sont aimables, doux, gentils, pas ceux qui tempêtent, hurlent, s’enfuit, pas ceux qui ne font rien pour les gens qu’ils aiment, égoïste dans l’âme, c’est ce qu’on te dit, tu t’en fous, t’aide pas Zora, tu bosses pas en cours, T’es le dernier des nuls, t’es pas comme elle, t’es pas comme eux.
Toujours les mêmes choses qui t’arrivent dans la gueule, tu donnes des raisons de te haïr mais pas de t’aimer, t’es un complexe ambulant, une infériorité malsaine te ronge de l’intérieur, et t’as peur, de ne pas être assez bien non plus pour ce bébé, qu’elle se mette à te détester dès qu’elle saura parler, tuas peur d’être un mauvais exemple, t’as peur de finir seul, sans rien, crevant dans ton sang sans personne pour te pleurer. T’as la gorge nouée mais tu parles, les mots qui sortent comme des flèches infectées de venin, affûtée la lame qu’est ta voix, t’as honte de toi, presque, quand tu redresses la tête et que t’admires ce que tu penses être ton œuvre, yeux rouges d’avoir trop pleuré, tristesse douloureuse dans les yeux, raison qui t’échappe, peur d’avoir blessé, peur d’être vraiment le monstre que tu penses être, créature sans âme qui déteste ce qu’elle ne connaît pas, t’as peur d’être vraiment comme ça, alors tu baisses la tête, les lèvres qui se mordent avec violence, perle le sang contre tes dents trop aiguisées mais tu ne parles pas, ne parleras sans doute plus du repas, parce que t’as peur d’être détesté par une âme inconnue, qui te juge par tes actes et par tes paroles, t’a peur d’avoir le ciel contre toi et de ne pas pouvoir apercevoir le paradis rien qu’une fois.
La voix douce trop douce, celle qui s’empêche de trembler, celle qui veut mourir parce qu’elle se reproche des milliards de choses, il a la voix hantée de souvenirs et de démons, et tu le sens, tu le sais, tu l’entends, voix que tu as toi-même bien cachée derrière les sourires factices et les mots enjoués. Alors le silence revient, doucement, la nourriture qui apparaît sur la table, remplis les assiettes, tu ne mangeras pas ce soir, comme jamais, peur d’être jugé, peur d’avoir ton frère ou tes sœurs qui te jugent parce que tu manges trop, parce que tu vas grossir si tu fais ça, peur d’être jugé pour une boulimie que tu ne comprends pas et que tu détestes, alors tu ne manges pas, surtout pas devant Skye, panique d’être jugé là aussi, faire une encore pire première impression, peur des réflexions comme ce que t’as déjà eu, peur d’être ce que t’es censé être et pas ce que les gens veulent que tu sois. « Zora, toi et Skye vous allez vous mariés ? C’est pour ça qu’il va venir habiter ici ? » Adella. Le choc. Le regard qui se relève, interrogateur, paniqué, perdu, enfant qui ne comprend plus rien, comme dans une prison de verre qui vient d’éclater. « T’es enceinte ?! » Nicola qui hurle, faisant sursauter à la fois Mira et toi, la panique encore un peu, t’as des mots au bout des lèvres, mais tu te calmes, décide de ne pas relever quoi que ce soit. « Au moins tu pars pas… » Comme un soulagement alors que rien n’est officiel, rien n’a été confirmé, t’as juste besoin, les yeux baissés et les mains qui se triturent, les ongles qui griffent ton avant-bras dans un élan d’angoisse, t’es un enfant qui ne comprend plus rien, trop vite, trop rapide. Tu lances un regard, un seul, un regard désolé, un regard rempli de douceur, un regard rempli de compassion, un seul, pour Skye, mais tu ne sais pas pourquoi, alors tu baisses juste la tête à nouveau, mordant encore un peu tes lèvres déchiquetées de toutes parts.


Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye Empty
MessageSujet: Re: Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye   Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye EmptyMar 10 Jan - 18:51

Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas)
Skye & Zora & Sasha
i’m gonna be the one who sets it all alight.

Sasha qui se referme, ce n'était jamais bon signe. Beaucoup diront que c'est sa crise d'adolescence. Que les sautes d'humeurs qu'il pouvait avoir, c'était normal. Une crise d'adolescence un peu violente, comme un tas d'autres gamin. Ce n'était pas si grave. Mais ce n'était pas ça. Il y avait quelque chose d'autre. Elle le sentait. Elle avait essayé de le faire parler, de comprendre ce qui se passait. Mais rien. Silence de la part du gamin blond. Mais elle n'abandonnait pas. Sœur qui faisait tout pour que son cadet se sente bien, qu'il n'ai à craindre de rien, même lorsqu'il se trouvait dans la maison familiale. Et dès fois, elle réussissait. Elle le pensait lorsqu'elle vit les sourires de son frère. Une petite victoire. Cela ne durait pas. Une remarque d'Adella ou Nicola et c'était fini. Mais Zora ne perdait pas espoir. Elle le savait. Et ces derniers temps, Sasha avait l'air d'aller bien, avait l'air d'être heureux. C'était sans doute pour ça qu'elle avait eu le sentiment que c'était le bon moment pour présenter Skye. Peut-être que le cadet allait être plus enclin à accepter un inconnu dans la famille. Une part de l'adolescente savait que cela n'allait pas être facile, que cela allait prendre certainement du temps. Cela s'était bien passé pourtant au début. L'enfant craintif avait réussi à s'approcher, contact physique même, en lui donnant même un cadeau. Sasha acceptait Skye. C'est ce qu'elle pensait jusqu'à ce qu'elle rentre dans la cuisine. Lorsqu'elle avait remarqué les premiers signes d'une crise. Lorsque les traits de son cadets s'était refermé, lorsqu'il lui avait pris des bras ce bébé qui avait ce pouvoir de le calmer, lorsque la porte de la cuisine avait claqué lors de son départ, elle savait que cela n'allait pas être aussi facile qu'elle avait pu l'imaginer. Elle s'excusait. Elle expliquait comme elle le pouvait le comportement de son frère. Il ne fallait pas que Skye le prenne pour lui. Ce n'était pas personnel. Enfin presque. Zora savait qu'il pouvait prendre sa venue comme un danger, comme celui qui allait arracher sa sœur. Ce n'était pas ce que la blonde voulait que Sasha pense, au contraire. A croire qu'elle avait raté ça aussi. « Y a aucun problème, vraiment, tout va bien » Sourire qui s'était faiblement étiré sur le visage de l'étudiante. Regard plongé dans celui de l'autre durant quelques secondes. Court moment avant qu'elle n'eut le courage de se lancer, de formuler sa demander. Venir vivre chez elle. Demande d'emménagement, comme si la relation prenait un tournant plus sérieux. Comme si elle voulait lui montrer qu'elle voulait aller encore plus loin avec lui. Après tout, c'est ce que cela représentait dans un couple ordinaire. Pour un couple qui s'aimait. Peut-être que c'était aussi l'intention de Zora, mais ça s'était beaucoup trop enfoui en elle pour qu'elle le comprenne. Non, pour la jeune femme, cette demande n'était juste là pour l'aider. Rien de plus. Et un long silence. Enfin, peut-être pas si long que ça, mais l'attente d'une réponse paraissait ralentir le temps qui s'écoulait. Peut-être qu'elle n'aurait pas du demander ça. Peut-être qu'elle aurait dû tout simplement se taire. Idée stupide qu'il serait logiquement qu'il refuserait. « Non, non, c'est pas...C'est une bonne idée, je suis même totalement d'accord, c'est juste que... » L'adolescente avait levé le regard à la réponse de son petit-ami. Sans doute avait-elle mal compris lorsqu'il avait dit qu'il était d'accord. Instinctivement, un sourire était apparu de nouveau sur le visage de Zora. Du moins, jusqu'à la fin de la phrase. Fin de phrase qui sonnait comme un mais, qui sonnait finalement comme un refus. « ...Y a encore toutes ses affaires dans l'appartement. » Sourire qui disparaissait légèrement, lorsqu'elle commençait à comprendre. « Celles de Jakob » Main qui se posait sur le bras de son petit ami, comme pour le rassurer. Elle ne lui avait pas seulement demandé de quitter un simple lieu pour venir dans un autre qui lui était inconnu. Elle lui avait aussi demandé de quitter, de laisser des souvenirs derrière lui. Des souvenirs auxquels il devait s'accrocher. « Je comprends. Je ne dis pas que ça sera dans l'immédiat … Juste quand tu te sentiras prêt. » Ce n'était pas la peine de le presser. Cela ne servait à rien. Puis, elle lui avait indiqué de nouveau où était la salle de bain. Après tout, ce n'était pas ce qu'il cherchait. « Merci » Et il s'en était allé en courant. Claquement de porte. Le bruit du verrou qu'elle avait entendu lorsqu'elle est passé devant la pièce. Besoin d'un moment où il était seul. Moment où elle le laisserait seul, puisqu'elle s'était dirigé vers le salon.

Salon qui est animé. Adella et Nicola qui se querelle pour savoir qui allait s'asseoir où. Dispute stupide, mais qui avec eux pourrait se transforme en troisième guerre mondiale, voir en apocalypse. Sasha qui s'occupe de Mira, qui lui donne son biberon. Sasha qui a l'air de s'être calmer. Sasha qui sourit lorsqu'il voit un sourire du bébé. Et Zora qui sourit aussi lorsqu'elle voit la scène. Zora qui espère voir son frère plus souvent comme ça aussi. Contemplation de l'adolescente qui prend fin lors les cris des deux démons refont surface. Et Zora qui joue la mère, qui menace s'ils n'arrêtait pas. Zora qui fait un rôle qui ne devrait pas être le sien. Et pourtant les deux gamins se sont arrêté. Deux gamins qui ont plus peur de leur aînée que de leur propre parents. La blonde qui demande de se mettre à table. Sasha qui n'écoute pas, parce qu'il est bien dans sa bulle avec le bébé. Seul moyen pour le faire sortir, c'est d'enlever l'objet de toute son attention. Adella qui prend Mira, qui l'installe. Nicola et Sasha qui prenne place aussi. Et Skye qui revient. Les yeux beaucoup trop rouge. Elle l'avait remarqué. Zora qui lui lance un sourire pour essayer de le rassurer du mieux qu'elle le pouvait, tandis qu'elle servait la nourriture à chaque personne autour de la table. Puis Sasha qui ouvre la bouche. Voix froide. Ce n'était pas terminé. « Oui, j'ai fini par trouver, merci » Zora qui adresse un regard à son cadet lorsqu'elle lui tend son assiette rempli. Assiette qu'elle espérait se vider. Parce qu'elle a remarqué les assiettes qui restaient pleine. Elle n'était pas stupide. Et pourtant, la situation ne s'améliorait pas. A croire qu'elle ne faisait pas assez d'effort pour. Et la blonde se rassoit à sa place. Le repas pouvait donc commencer. « Zora, toi et Skye vous allez vous mariés ? C’est pour ça qu’il va venir habiter ici ? » Fourchette qui glisse des mains. C'était bien trop beau. Sourire en coin du démon blond qui lui servait de sœur. Ce n'était pas innocent comme question. Ce n'était pas le genre d'Adella. Si elle pouvait mettre un peu la pagaille, elle le fait. Si ça pouvait déranger Sasha, c'était un peu. Fouine blonde qui avait dû écouter à la porte lorsqu'elle avait dû l'entendre claquer lors du départ de Sasha. « T’es enceinte ?! » Et Nicola qui en rajoutait. Joues qui commençaient à devenir rouge. Un peu trop rouge. Un peu trop gênée. Qu'est-ce que sa sœur et son frère n'allaient pas inventé. « Au moins tu pars pas… » Soulagement pour Sasha. Une de ses peurs qui n'allaient pas arriver. Zora qui s’éclaircissait la gorge, essayant de reprendre doucement ses esprits. « Non non, on ne va pas se marier. » Léger rire qui s'était échappé de la bouche de la blonde. « Du moins, ce n'est pas au programme. » Rire nerveux qui s'était échappé à nouveau, alors qu'elle lançait un regard à Skye. « Et je ne suis définitivement pas enceinte. » Léger sourire sur le visage. Déjà qu'elle devait s'occuper de plusieurs enfants qui n'étaient pas les siens, ce n'était pas la peine de rajouter ça.
Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye Empty
MessageSujet: Re: Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye   Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye EmptyMar 17 Jan - 4:57

Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas)
Skye & Zora & Sasha
i’m gonna be the one who sets it all alight.

Voix qui sort calmement, sourire doux sur les lèvres, trop peut-être même pour être parfaitement naturel alors que mes yeux, eux, ne mentaient pas, plus, rouges d'avoir trop pleuré, fatigue à peine voilée et lueur d'espoir vacillante au fond des prunelles azurées.
Espoir naïf que tout se passe bien ensuite, que les regards changent de cible, que la nourriture finisse par détourner l'attention générale et j'aurais pu y croire à cet espoir, presque, alors que Zora servait les assiettes de tout le monde, alors que les bruits des couverts, de voix enjouées envahissaient la pièce, brouhaha rassurant qui permettait de couvrir le bruit de mes pensées, le bruit des voix encore trop présentes et déchaînées.
Presque seulement pourtant. Espoir qui vola en éclat lorsque la voix de la petite sœur surpassa le bruit ambiant « Zora, toi et Skye, vous allez vous marier ? C'est pour ça qu'il va venir habiter ici ? »
A peine le temps de réagir au choc, de comprendre et traiter les informations, de laisser les questions m'envahir – Comment avait-elle su ? - que déjà son cadet renchérissait, encore plus fort, faisant sursauter à la fois, le petit ange, Sasha, et le bébé, Mira. «  T'es enceinte ? ».
Grossesse, mariage, emménagement, tant de sujets gênants, tous abordés dans la même minute, pour une simple information qui n'aurait même pas dû être connue.

Mon regard ne cessait de bouger, de gauche à droite, de droite à gauche, à la recherche d'une aide quelconque, de quelque chose à se raccrocher, aide précieuse que je trouvais dans un regard de Sasha à l'autre bout de la table, regard doux, regard compatissant, presque désolé qui immédiatement fit cesser les battements erratiques de mon cœur, fit arrêter le flot discontinu de mes pensées, fit s'évanouir la panique pour qu'enfin je puisse me concentrer sur le moment présent, soulagement qui devait se lire sur chacun de mes traits alors que je détournais les yeux pudiquement, reportant mon attention sur le centre de l'action, sur les deux diables déchaînés  et sur Zora qui malgré la gêne apparente, malgré ses joues rouges, ses rires nerveux, se débattait pour se sortir de la situation dérangeante dans laquelle l'avait mis ses cadets.
Quelques secondes passèrent, le temps pour elle de répondre par la négative, de repousser l'idée éventuelle, d'un mariage, et d'un bébé, avant que je ne sorte de mon mutisme pour confirmer ce qu'elle venait de dire, et apporter des explications qu'elle n'avait pas données, peut être dans l'attente de mon consentement, peut être par peur d'en dire trop ou pas assez, sur ma vie, sur mon passé.

« Définitivement pas »

Ma voix avait retrouvée ses intonations habituelles, plus de tremblements, plus de douceur exagérée et accent tout juste maîtrisé, tout dans le contrôle, dans l'apparence toujours, deux simples mots en écho à sa dernière phrase, non, elle n'était définitivement pas, enceinte, et heureusement pour elle, pour nous, car si elle, était habituée à gérer des enfants, une famille alors même que ce n'était pas là son rôle, j'aurais pour ma part été le pire père de l'univers, l'idée ne me donnait pas envie de m'enfuir en courant certes mais pas maintenant, pas alors que je me noyais entre cauchemars, insomnie, drogues, alcool et envie d'en finir, pas alors que j'étais trop centré sur moi-même, sur mon deuil et ma propre souffrance pour voir au delà, pour voir les autres.
Je soupirais discrètement, clignant des yeux pour échapper à ces idées qui me rattrapaient à nouveau, comme si mon esprit n'était jamais qu'une éternelle course poursuite, moi, contre elles, avant de reprendre la parole, pas encore certain de quelle part de vérité j'étais prêt à leur dévoiler, à eux, ces gamins définitivement trop curieux.

« En réalité, votre sœur m'a proposé de venir habiter ici parce que je n'arrive plus à payer le loyer de mon appartement »

Vérité brute, loin d'être romantique, mais probablement pas assez précise pour les deux démons qui ne me quittaient plus des yeux, attendant une suite, des mots qui tardaient à venir alors que je forçais ma voix à rester ferme, à ne pas trembler, à ne pas hésiter.

« Avant je vivais avec mon frère jumeau mais tout est plus difficile depuis qu'il est...qu'il est... »

Qu'il est. Mort. Hésitation. Je ne pouvais pas me résoudre à prononcer ce mot à haute voix, le dire c'était rendre les choses beaucoup trop concrètes, le dire c'était admettre l'inimaginable, l'inacceptable, le dire c'était probablement aussi rendre l'ambiance plus lourde alors qu'elle devenait tout juste plus légère, le dire c'était voir la pitié incontrôlée dans les yeux, s'exposer aux questions qu'on m'avait déjà posé des centaines de fois depuis l'accident...
« Qu'est-ce que ça fait de perdre la moitié de soi ? »
« Est-ce que tu sens qu'il te manque une partie de toi ? »
Questions trop indiscrètes, questions aux réponses pourtant trop évidentes...
J'avais perdu la personne la plus importante à mes yeux, celui qui avait pris son premier souffle le même jour que moi, avec qui j'avais grandi, construit des rêves, des projets, un avenir, que j'avais simplement regardé s'effondrer en silence comme un château de cartes un matin sur une route verglacée il y a quatorze mois, à quoi s'attendaient-ils vraiment ? A quelle réponse autre que oui pouvaient-ils s'attendre ? Oui ça me tuait de me voir dans le miroir, de me voir changer, en me disant que lui ne changerait plus, oui ça me tuait de savoir qu'il ne reviendrait plus, oui ça me tuait d'être celui qui avait survécu.
Je me mordis les lèvres doucement, à la recherche d'un mot moins violent, moins cru.

« Depuis qu'il est parti. Je suppose »

Parti. Verbe qui sous-entendait un retour possible alors même que tout le monde sait pourtant qu'on n'en revient pas, de là bas.

Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye Empty
MessageSujet: Re: Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye   Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye EmptyMar 17 Jan - 21:59

Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas)
Skye & Zora & Sasha
i’m gonna be the one who sets it all alight.

Malaise ambiant, plus de que d’habitude, air malsain qui entoure, qui prend le souffle et qui brise les poumons, regards trop complices des jumeaux porteurs d’enfers, gardiens d’une malédiction concernant les autres, tous les autres. Les esprits qui s’échauffent un peu trop, malsain, malsain, malsain. Toujours ces mots, toujours ces mots qui te filent des frissons incontrôlés, des frissons de douleur, de peur, tu sais que ça va mal se passer, tu sais qu’un truc va exploser, tu sais que t'es pas capable d’encaisser ce genre d’ambiance, pourtant tu parles, gamin perdu qui s’autorise un seul mot, une seule phrase, celui qui s’adapte à ceux qui annoncent qui n’était même pas censé être entendu, gamin qui se cache derrière un sourire rassurant qui ne rassurerait personne d’ordinaire, mais ça marche comme ça, sourire pour faire sourire, sourire pour qu’on ne te demande pas ce qui ne va pas, et tu peux pas répondre « tout » parce que certaines choses vont et que t’es juste incapable de les apprécier à leur juste valeur. Les sourires qui sont trop faux ou trop vrais, il n’y a pas d’entre-deux, de toute façon tu ne sais même plus quand tu es heureux quand tu ne le serais pas, haine qui te ronge tellement profondément que t’en oublie les bases que t’oublies les choses nécessaires à ta vie à ce que t’es censé représenter pour ta famille, t’es perdu dans un monde rempli de noir et de blanc, sans nuances de gris, t’es incapable de voir le bien et le mal chez quelqu’un, bloqué dans une binarité qui te révulse et te révolte, tu ne peux plus, plus supporter, plus apprécier, tu ne vois que les bons ou les mauvais côtés et toi, tu te vois dans une couleur qui absorbe chaque rayon du soleil le noir dans son état le plus pur.
Livre ouvert qu’il est pour toi, enfant perdu, brisé, qui se complaît dans son impossibilité à réagir autrement que par ce qu’il ingère, tu les connais ces yeux, la drogue dans le sang pour se sentir plus fort, pour ne pas être triste, pour paraître bien dans sa peau alors que tu crèves à l’intérieur, tu sais, tu connais, t’expérimentes tu te perds parfois dans des conneries qui te dépassent. Vol à l’étalage, tu te souviens du regard désolé de ta sœur, tu te souviens de la honte ayant agrippé ton visage à ce moment-là ne te lâchant pas jusqu'au moment où tu t’es enfermé dans ta chambre, hurlant contre toi et contre ta connerie, brisant le carreau pour te blesser, mouvement inconscient qui t’as brisé, cicatrice qui orne encore ton poignet, désolé de ne pas être parfait, ne pas être aussi parfait qu’on te le demande ou qu’on essaie de te le demander, t’es un être perdu dans ses idées et dans sa pauvreté émotionnelle. T’admires, maladroitement, bizarrement, bête curieuse que tu regardes lorsqu’il parle, parce que c’est comme ça, que tu ressens un besoin malsain d’être rassuré par cette personne, bizarrement t’es à l’aise quand tu le regardes dans les yeux, en sécurité quand tu as envie de toucher sa main, juste le rassurer juste faire qu’il se sente bien, mais trop tard, Nicola et Adella, trop tard parce qu’ils sont là, rajoutent des couches et des couches, trop tard pace que Zora aussi dément, trop tard parce que tu restes les yeux bloqués sur une assiette qui finira de toute façon vide pour un prochain soir où tu descendras et mangeras seul. Parce que tu ne peux pas, tu ne peux être regardé, parce que la douleur mentale des moqueries est encore présente, parce que tu te brises dans un son à chaque fois, parce que tu’écris tes peines et que tu les effaces comme si elles n’avaient jamais existé, et c’est ainsi, dans un rire tu caches des peines, des larmes, des idées de mots relatant la beauté d’une mort qui se rapproche de jour en jour, qui fait l’éloge d’un temps que personne n’a parce que rien n’est jamais trop long; parce que le temps est subjectif et que l’univers ne nous connaitras pas parce que nous sommes des morceaux de poussières. Le temps qui prend de cours, le temps que tu détestes, le temps qui s’écoule lentement autour de cette table, repas typique de Noël, repas que tu ne touches pas, tu fais bouger un aliment à l’aide de ta fourchette attendant l’exécution, les mots de trop, frère et sœur te demandant pourquoi tu ne manges pas, te demandant pourquoi il faut que tu sois aussi borné, te demandant pourquoi tu ne fais pas honneur au repas de votre sœur, pourquoi t’as un caractère aussi mauvais. Et les gens portent des masques, masques monstrueux dont tu as peur donc tu ne peux t’approcher, trop de monde synonyme d’une angoisse direct qui ronge doucement ta peau et tes os jusqu’à la crise panique jusqu’au hurlement jusqu’à l’énervement.
T’as peur, peur du regard de l’autre, peur d’avoir vraiment fait mauvaise impression, peur que le ciel bleu de ses yeux te déteste soudain à cause de ta voix ou juste parce que t’es toi, que ton visage ne lui revienne pas, que tes gestes le dégoûtent, ça t’arrive à toi, d’avoir ce sentiment contradictoire pour certaines personnes et t’es désolé mais à chaque fois t’as raison et à chaque fois on vient se plaindre à toi. Chaque fois la même chose, les mêmes mots les mêmes idées étranges. La musique dans ta tête qui se fait plus forte, plus violente, qui refuse que tu continus d’entendre, d’écouter, t’as envie de mettre tes écouteurs et de partir, dans ta chambre, alors tu baisses les yeux encore, t’aies envie de pleurer mais tu ne peux pas, pas devant lui, signe évident d’une faiblesse dont tu ne veux pas, que tu ne veux pas lui montrer, ni maintenant ni jamais. Tu joues, avec la serviette, avec le bout de la nappe tu joues avec un morceau de ton haut, de ton pull de ton sweat, tu joues pour oublier comme si tu dormais les yeux ouverts, comme si t’avais besoin de ça pour te concentrer complètement et tu pourrais faire un poème sur ces yeux qui ne regardent qu’elle, tu pourrais, mais tu te sentirais mal de le faire, pas à toi, jamais à toi, et puis tu le détestes, t’as dit que tu le détestais, mais c’est rassurant, pas peur ou moins d’être jugé, mais ne sait jamais, c’est possible qu’il te regarde de travers quand tu ne le vois pas, parce que tu ne l’observe pas et t’as peur d’être haï mais t’as envie qu’il te déteste, que t’ai une bonne raison de crever pour une fois, une bonne raison pour que ta sœur reste ici.
Et tu comprends, les sous-entendus des explications à demi-mot, perdre son jumeau, douleur que tu refuses d’imaginer, douleur à en perdre la tête, gamin qui perd son âme littéralement sœur. Tu comprends mieux, tu ne sais pas s’ils savent, les deux démons, ils n’ont surement pas compris, mais tout s’éclaire, s’explique, la douleur dans ces yeux trop bleus, la peur, les yeux hésitant, la perte de quelqu’un de cher qui change une attitude et perturbe un humain entier et t’as juste un seul geste, geste con, t’enroule les bras autour de ton propre corps, serrant autour de toi, comme une étreinte que tu lui ferais, que t’as envie de lui faire, mais il est trop loin et tu refuses de le prendre dans tes bras devant ta famille, parce que tu n’apprécies pas les inconnus pas vrais . Parce que t’s un sale gosse avec un caractère horrible et désagréable, parce que tu n'as pas le droit, et Nicola te regarde, ne comprend pas, Adella qui ne dit rien et qui mange, peut-être qu’elle a compris. Nicola qui t’observe comme une bête curieuse et qui commence à manger, s’arrête et t’observes encore, la question qui tranche ton estomac en deux. « Fait un effort putain, Zora s’est cassé la tête à faire ce repas. »  Humain qui ne dit rien, baisse les yeux sur la nourriture, pas envie, déjà envie de vomir qui enserre le ventre, tuait envie de partir hurler, te casser dans un éclat de larmes, sanglots que tu retiens, fragilité malade après la crise, et tu le sais, Mira qui s’agite comprend, le désespoir, pousse des gazouillements aigus. « Si tu veux ont tu aideras à venir chercher tes affaires chez toi, puis ce soir tu dors ici non ? » Adella, envie de vomir qui enserre le cœur, pas d’enfants de prévus, pas de mariage, mais l’autre qui reste, qui vient, qui changera peut-être d’avis, qui voudra épouser cette sœur trop parfaite qui l’emmènera loin, qui te laissera avec eux, démoniaques enfants. Tu ne manges pas, toujours pas, les mains sous la table, la tête basse. « On viendra t’aider… »Tu parles. Nicola qui soupir, parce qu’il ne t’aime pas quand tues comme ça, qu’il veut juste te frapper, il est plus courageux que toi de toute façon. Alors il pique dans ton assiette quand il a fini la sienne, et tu laisses faire, parce qu’il ne faut pas gâcher, parce que tu n'as pas besoin de manger, que tues trop grosses de toute façon, tu ne veux pas gêner plus que ça. « Tu fais quoi comme études Skye ? » Adella qui prend la parole, brise le silence parce qu’elle en ressent le besoin, pour calmer le jeu, pour tenter de le remettre à l’aise, elle essaie. T’as ton regard qui se redresse, les joues rouges, tu plonges tes yeux dans ceux de Skye, parce que ça t’intéresse et ton corps s’ouvre un peu plus que tu veux pas qu’il se sente rejeter par toi comme tu te sens rejeter par eux, sauf Zora, toujours Zora, tu comprends pourquoi il sort avec elle, elle est jolie, gentille, parfaite, adorable, compréhensive, Zora à qui tu fais un sourire, peu engageant un peu brisé mais un sourire parce qu’elle mérite mieux que toi, mieux que vous.


Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye Empty
MessageSujet: Re: Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye   Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye EmptyJeu 19 Jan - 20:10

Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas)
Skye & Zora & Sasha
i’m gonna be the one who sets it all alight.

Sourire sur le visage du démon blond. Elle était heureuse de ce qu'elle avait fait. Adella, enfant fière quand elle peut semer le trouble. Personne ne devait être au courant. Du moins, jusqu'à ce que Zora ait décidé de l'annoncer. Jusqu'à ce que Skye se sente prête à venir habiter chez les Dawkins. Il avait dit que c'était une bonne idée, qu'il était d'accord, mais rien n'avait été officiel. Mais la cadette des Dawkins était là. Elle avait su se trouver au bon moment pour mettre son nez partout, pour entendre ce qu'il fallait pour lâcher la bombe. La nouvelle était tombé et il n'en fallait pas plus pour que des rumeurs viennent s'y rajouter. Mariage. Bébé. Le rouge était monté jusqu'au joue de la jeune femme. Des sujets beaucoup trop sérieux auxquels elle n'y avait pas pensé. Surtout pas avec Skye. Sans doute parce qu'elle était encore beaucoup trop jeune. Ou alors que son inconscient n'avait envisagé d'aller aussi loin dans leur relation. Réponses négatives dans à toutes les questions des plus jeunes, sauf celle concernant la venue de Skye, comme pour calmer la panique qu'il pouvait y avoir. Enfin même si cela concernait plus Skye, Sasha et elle-même. « Définitivement pas » Réponse qui allait certainement calmer Adella et Nicola. Elle l'espérait du moins. Quoi que les deux ne sont jamais calme, mais s'ils pouvaient l'être durant quelques minutes, c'était déjà ça. Une dizaine de minutes de calme avec les deux monstres qui lui servait de sœur et de frère. La blonde lança un regard désolé à son petit ami. Ce n'était pas vraiment les premières questions qu'elle s'était imaginée que les cadets allaient poser. « En réalité, votre sœur m'a proposé de venir habiter ici parce que je n'arrive plus à payer le loyer de mon appartement » Vérité qui n'est sans doute pas aussi romantique qu'ils ne l'auraient pensé. Vérité qui n'est pas en relation avec leur histoire. Loin de là. Ce n'était pas une étape de plus. Juste de l'aide que Zora proposait. Skye allait venir habiter dans la maison familiale, ce n'était pas comme s'ils habitaient ensemble. Après tout, le petit ami de la jeune femme aura sa propre chambre. « Avant je vivais avec mon frère jumeau mais tout est plus difficile depuis qu'il est...qu'il est... » Le regard de la blonde qui reste sur son petit ami. Elle sait le mot qu'il devrait prononcer, mais qui n'arrive pas à franchir la barrière de ses lèvres. Plus d'un an et toujours pas le deuil de fait. Elle ne peut pas le blâmer. Perdre un membre de sa famille, ce n'est pas simple. Surtout quand cette personne est la moitié de l'autre. Zora sait qu'elle ne peut pas dire qu'elle comprend complètement ce qui se passe, ce qu'il peut ressentir. Les personnes auxquelles la jeune femme tient énormément sont encore là. La plupart étant assis autour de la table. « Depuis qu'il est parti. Je suppose » Mot qui n'est pas prononcé, mais dont le sens est sous-entendu. Adolescent qui lance un regard aux deux diables pour qu'il ne dérape pas. Ce n'était pas le moment pour ça. Jeune femme plonge son regard dans celui qui est en face d'elle avec un faible sourire sur son visage. « Je te l'ai dis, mais tu pourras venir ici quand tu te sentiras prêt. » Faible sourire qui se voulait rassurant toujours sur le visage. Elle ne voulait pas le presser. Elle voulait qu'il ait le temps de se faire à l'idée de quitter cet appartement pleins de souvenirs, de laisser la vie qu'il avait eu avec son frère. Ce n'était pas facile et elle en avait confiance. Ambiance qui était redevenu calme. Chose rare dans les repas chez les Dawkins. Cela ne durait jamais très longtemps. Et effectivement ce fut le cas. Rapidement, Nicola avait pris parole, avait fait une remarque. « Fait un effort putain, Zora s’est cassé la tête à faire ce repas. » Regard désapprobateur en direction de Nicola. Et les réflexions à propos de la nourriture commençait. Gamins qui n'arrivent pas à comprendre pour leur aîné ne touchait à rien lorsqu'ils étaient présent. Regard assassin en direction de Nicola, puis d'Adella. Ils savaient que s'ils faisaient une réflexion de plus, le repas allait être rapidement terminé pour eux.  Puis, regard plus doux qui se pose sur Sasha, sur l'enfant fragile. Main qui se baladait dans quelques mèches de cheveux du blond. « Si tu veux, tu pourras manger plus tard. » Plus tard. Lorsque que les deux monstres ne seront pas là. Rituel pour que son frère puisse manger quelque chose. Pour qu'elle se rassure sur l'état de son frère. Sourire rassurant sur son visage. Il sait qu'avec elle, il n'aurait rien à craindre. Elle ne le juge pas comme pourrait faire les deux autres. « Si tu veux ont tu aideras à venir chercher tes affaires chez toi, puis ce soir tu dors ici non ? » Et la voix d'Adella qui ramène Zora à la réalité. Est-ce que Skye reste ici ce soir ? Elle ne savait pas. C'est vrai qu'elle l'avait invité à manger, mais elle ne lui avait pas demandé de rester. Peut-être parce que cela semblait logique sans doute. Le regard de la jeune femme qui se pose sur son petit ami avec un léger sourire. « On viendra t’aider… » Zora qui acquiesçait avec un léger sourire. Sourire qui s'effaça rapidement lorsqu'elle vit Nicola piquer dans l'assiette de son frère. Regard désapprobateur à nouveau qui demande de laisser Sasha. Adolescente qui est obligée d'avoir ce rôle de mère à n'importe quel moment. Peut être un peu trop souvent d'ailleurs.
Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye Empty
MessageSujet: Re: Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye   Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye EmptyMar 24 Jan - 22:56

Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas)
Skye & Zora & Sasha
i’m gonna be the one who sets it all alight.

Mort. Le mot n'arrivait pas à franchir mes lèvres, malgré l'hésitation, malgré tous les efforts que je faisais. J'avais l'impression que si je le prononçais j'allais m'écrouler, et ne plus jamais me relever, l'impression que toute la douleur gardée à l'intérieur de moi allait exploser, me déchirer, peut être même m'achever, alors comme toujours, comme depuis plus d'un an je me repliais sur une autre solution, pas assez fort, même avec la drogue comme béquille, pour dire la vérité alors que de simples sous-entendus suffisaient à me brûler les lèvres, à sentir les larmes qui me piquaient les yeux, respirant profondément avant d'afficher un sourire malgré tout.
Pour beaucoup, je n'étais pas quelqu'un de courageux, jamais qu'un lâche, qu'un être faible, pour se perdre autant dans les substances illicites jusqu'à en oublier son propre nom, sa propre adresse, jamais qu'un lâche, qu'un être faible pour avoir choisi des études aussi faciles, pour ne pas être capable d'affronter ma mère, sa violence et ma culpabilité, mais ils n'avaient pas la moindre idée du courage dont je faisais preuve au quotidien, le courage ordinaire, celui de sourire, celui de parler, celui d'exister. Ils n'avaient pas la moindre idée de l'énergie déployée pour ne pas juste rester au fond de mon lit, pour ne pas me noyer et pour ne pas simplement cesser de lutter.

Mes yeux allaient des uns aux autres, surveillant leurs réactions. Des deux démons, qui n'avaient pas l'air de comprendre, qui devaient simplement imaginer que Jakob était juste en voyage, parti faire ses études ailleurs, sans moi, à Zora, toujours fidèle à elle-même, qui sourit doucement, qui rassure, elle qui a toujours su...Difficile de cacher les cicatrices sur le corps quand on est avec quelqu'un, difficile de mentir éternellement sur l'histoire des photos aux murs, impossible même de résister à l'inquiétude dans ses yeux trop clairs...
Et puis Sasha, sur qui mes yeux s'attardèrent plus longuement, le geste qu'il avait de se serrer lui-même dans ses bras, son regard, lui aussi avait compris, j'avais envie d'ajouter quelque chose, de lui dire un mot, au petit ange, mais Nicola brisa le silence avant moi, réflexion sur la nourriture que son aîné n'avait pas touchée, réflexion qui sans que je me l'explique me parut automatiquement déplacée alors que sans le contrôler j'avais fusillé du regard le plus jeune, comme un réflexe, pour protéger.
Je ne savais pas pourquoi il ne mangeait pas, ne poserait pourtant pas la question estimant que ça ne me concernait pas mais je comprenais dans un certain sens, moi non plus ne touchant pas mon assiette, jouant simplement avec ma fourchette pour faire comme si, faire semblant, pas parce que je n'avais pas faim, pas parce que je ne voulais pas manger mais parce qu'ainsi assis à table, devant tout le monde, dans un cadre aussi formel je n'en avais jamais été capable, préférant manger seul, assis par terre dans ma chambre là où je n'étais pas forcé de me plier à des normes sociales qui m'échappaient...J'étais triste, révolté presque de voir que Sasha se faisait blâmer alors que personne ne me disait rien. J'avais envie de hurler, de leur crier de s'en prendre à moi à la place, pas à lui, pas au petit ange, pas à mon ange.
Mais là non plus, je n'en eus pas l'occasion, là aussi les émotions restèrent prisonnières de mes yeux, les mots captifs de mon esprit, car déjà Adella reprit la parole, me proposant son aide, leur aide à tous pour le jour du déménagement et là non plus je ne sus pas quoi répondre. J'imaginais mentalement les cartons qui s'entassaient dans le salon, je m'imaginais ouvrir la porte de Jakob, ouvrir ses placards, retrouver ses disques, ses vêtements, ses livres, toutes les choses qui avaient de l'importance pour lui de son vivant, je m'imaginais ne pas savoir quoi en faire mais être incapable de m'en séparer, j'imaginais nos vies, nos rêves dans un carton, dans la poussière et l'idée me donnait envie de vomir, voir à quel point tout avait mal tourné, réaliser qu'après avoir vécu 18 ans en enfer, je n'aurais au final eu droit qu'à à peine deux mois au paradis avant de sombrer encore plus, réaliser que ma seule tentative pour construire quelque chose n'aura donné qu'un immense champ de ruines que j'allais devoir abandonner.
J'étais sur le point de m'effondrer à nouveau comme plus tôt dans la salle de bain, les gestes réflexes qui revenaient, le jambe qui s'agitait ,quand la voix de Sasha me stoppa, faisant cesser le cours de mes pensées, la crise qui commençait à arriver.
« On viendra t'aider » et venant de lui étrangement, la phrase sonnait comme une promesse, comme une décision que j'étais incapable de prendre sur l'instant, comme s'il venait de me sauver, alors je lui offris un de mes trop rares sourires sincères, un de ceux qui remonte dans les yeux et les fait briller.

« Merci »

Et je savais que Sasha comprendrait que je remerciais certes tout le monde pour avoir proposé leur aide mais surtout lui pour m'avoir sorti d'une situation délicate.

Alors le silence revint autour de la table, simplement brisé par le bruit des fourchettes et des couteaux, encore, ambiance qui redevenait calme peu à peu.
C'était sans compter sur Adella qui prit la parole à nouveau, à croire que pour elle le silence était moins salvateur que pour moi, angoissant peut être même. Et ce fut une question, plutôt facile cette fois, loin d'être dérangeante qui s'échappa des lèvres de la plus jeune. « Tu fais quoi comme études Skye ? »
Immédiatement ce fut un sourire amusé qui se dessina sur mon visage.

« Je fais des études de suédois mais comme je suis bilingue, j'ai juste à me présenter aux exam et je peux passer tout le reste du temps sur Netflix »

Technique de feignant probablement, d'opportuniste, assurément.

Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye Empty
MessageSujet: Re: Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye   Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye EmptyDim 29 Jan - 20:47

Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas)
Skye & Zora & Sasha
i’m gonna be the one who sets it all alight.

C’est drôle non ? Les semaines, comme ça, où le stresse devient trop intense, ou l’angoisse bouffe le corps, ou l’État de dépression est tel que t’as juste envie d’aller dormir et de ne jamais te relevé, t’aimerais t’étaler sur ton lit la musique un peu trop forte dans tes oreilles, tes cheveux étalés comme une couronne sur ton oreiller. Les yeux dans le vide observant un plafond trop blanc qui ne s’illumine que la nuit. Les larmes qui glissent sur tes joues d’enfants, parce que c’est comme ça, que t’as besoin d’évacué, mais t’as aussi besoin de ressentir la douleur dans ta peau, dans ton cou, sur tes membres, alors tu l’imagines, la font devenir vraie, tu penses tellement fort que tu as mal, les ressentit faux qui sont pourtant vrais pour toi. Tu sentiras du sang contre ta gorge alors qu’il n’a pas de couteau pressé à cet endroit. La musique qui adoucit tes envies ou qui les accentues, parfois tu ne sais même plus quelle heure il est tu ne sais même plus qui tu es pour qui tu comptes. Tu ne sais même plus quel côté de toi tes proches connaissent, t’as peur de savoir, t’as peur de savoir ce qu’on pense de toi, démon qui bouffe l’ange qui était autrefois bien vivant, tu manges le bien que t’avais en toi, que t’avais autrefois. Peur d'incompréhension si tu le dis, si t’avoue ce que t’as, ce que tu es, peur d’être regardé comme un monstre qu’on prend pour prisonnier.
Tu veux tout et rien, ne mérite rien mais veux tout, esprit qui est entrecoupé que réflexion déprimante, tu ne sais plus ce que tu dois avoir ou vouloir. Tu ne sais même plus qui t’es en fait, t’imagine des histoires que tu écris des personnages qui te ressemblent comme deux gouttes d’eau mais qui font d’autres choix que toi, des meilleurs choix. T’as le sang qui dégouline de ton visage, trop de pression, sang qui glisse de ton nez à tes lèvres et la manche de ton pull qui l’essuie, ça arrive, trop d’angoisse, de stresse, trop de larmes, de tristesses. Le mal de tête qui prend l’esprit, les mots qui s’étalent tout de même sur cette page que tu t’empresses de finir, gribouillée de mots qui se suivent dans ta tête mais qui ne veulent sans doute ne rien dire en fait. Jamais tu ne feras lire ce que tu écris, mots trop profonds, souvenirs trop enfouis, sentiments trop personnels, même si t’aimerais être publié un jour, t’aimerais mais tu ne peux pas, parce que tu sais que ça ne se publiera pas, c’est tout, tu sais que ce n’est qu’une utopie crétine qu’il ne faut même pas espérer, parce que t'es pas assez doué, parce que t’aimerais profiter de ta vie comme tu l’entends, mais tu sais pas faire, t’es bloqué dans ta propre tête, bloqué dans tes pensées qui t’empêches de voir plus loin.
La respiration difficile parfois t’écrit, parce que c’est comme si tu pouvais survivre comme cela, comme si tu pouvais débloquer tes poumons juste parce que tu as réussi à réfléchir au moins une fois, n'est pas le cas, tu ne sais pas le faire, ne sais pas réfléchir, ce que t’écris n’a aucun sens et tu le sais, tu sais que jamais tu ne seras aussi fabuleux que tous ces auteurs que tu admires, parce que c’est ainsi, parce que tes histoires ne sont que des histoires d’enfants, qu’elles ne méritent pas d’être lu parce que trop médiocre, trop imparfaites. T’as du mal à te relire, tu détestes ça, les fautes qui restent parce que c’est comme ça, tu te mords comme un requin bouffant sa proie avec une facilité désarmante, blessant ta main pour ne pas sangloter. Comme une envie profonde de te noyer, de rejoindre les immensités d’un océan trop bleu, de pouvoir croisé des sous-marins et des pêcheurs malheureux noyés par des sirènes trop charmeuses. T’as les avant-bras qui te brûlent, parce que tu imagines la douleur, parce que tu n'as pas assez les couilles pour vraiment le faire, parce que t’as peur du sang aussi, même du tien, que tes larmes sont comme ça pour toi, une sorte de sang qui coule quand la vie te blesse. Mais tu ne comprends pas, t’as aucune raison d'être comme ça, mais ça se passe c’est tout, le vide le froid, l’envie de se tuer, l’envie d’en finir, ne plus être un poids pour eux, ne plus être qu’un zombie, c’est ce que t’es devenu non ? À cause de tes nuits sans sommeils, à cause de la peur, peur de dormir, envie pourtant de ne jamais te réveiller.
C’est drôle non ? Comme tu es une créature pleine de contradiction, parce que ça ne vas pas dans à vie, ne va pas dans ta tête, alors tu te demandes, te questionne, la vie vaut-elle la peine d’être vécue ? Souvent la réponse est non, de toute façon, qui serait triste de te voir partir ? Personne, tu ne le sais, le soutient, même si c’est faux, même si tu manquerais au moins à Zora. Gamin qui joue avec un pistolet, débile en culotte courte qui s’amuse à se tirer dans les jambes, qui sourit en voyant son sang coloré le sol d’une couleur vermeille. L’envie de s’arracher les cheveux, les yeux et les cernes, ouais, envie de t’arracher la peau et de la jeter, toxique gamin qui hurlerait sa peine si on le laissait faire. Usure d’un corps et d’un cœur adolescent, ouais, trop vieux et pourtant trop jeune. C’est con non ? Assurément, t’es qu’un gosse qui ne connaît même pas sa raison d’être sur cette planète. Les réponses, les voix, le repas, tout revient dans le présent, tu sais pas trop ce qui se passe, tu le sais en fait, mais t’essayes d’ignorer, d’ignorer ton frère, d’ignorer ta sœur, t’essaie d’être un peu plus présent, t’essaie de sourire, mais tu peux pas, pas ce soir, parce que c’est un peu trop tordu, un peu trop compliqué pour toi de faire semblant dans ces conditions.
Tu souris à ta grande sœur, parce que oui, tu mangeras après, parce que c’est comme ça que ça marche ici. La main de ta sœur qui s’amuse, caresse t’apaise, parce que t’es tendu que tu te sens pas bien. Sourire sincère qui fait baisser les yeux et rougirent les joues, Skye qui sourit, parce que tu le connais par mais t’es heureux qu’il se sente bien, du moins qu’il semble se sentir bien. « Netflix c’est grave cool, à ce qu’il paraît. » Ouais tu sais pas trop pourquoi tu dis ça, c’est juste histoire de continuer la conversation, parce que 'as pas Netflix toi, tu n'as pas envie de dépenser de l’argent pour être honnête, même si tu pourrais, mais tu n'as pas le temps de toute façon. « Comment toi et Zora vous vous êtes rencontrés ? » Nicola qui prend la parole, parce qu’il ne sait pas se taire, et ta main se pose sur ton front, blasé d’avance. « Qui veut du dessert ? » Tu dis en te levant, parce que tu ne veux pas savoir, connaître la conversation ça te fatiguera plus qu’autre chose.



Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye Empty
MessageSujet: Re: Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye   Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye EmptyLun 20 Fév - 8:58

Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas)
Skye & Zora & Sasha
i’m gonna be the one who sets it all alight.

Les repas calmes chez les Dawkins, c'était impossible. Ou presque. Si certains membres ne sont pas présent par exemple. Nicola ou Adella. Ce sont eux principalement qui mettent l'ambiance lors de ces moments en famille. Cela n'aurait pas dérangé la blonde si cela ne se terminait pas avec des disputes. Un repas calme, c'était tout ce qu'elle demandait pour ce repas. Mais c'était sans doute trop demander puisqu'il avait fallu qu'Adella s'en mêle, une chose qui était bien plus forte qu'elle. Adolescente qui s'est fait un plaisir de répéter une chose qu'elle a vaguement entendu. Adolescente qui s'est fait un plaisir d'en rajouter. Rumeur qui ne s'était pas arrêtée simplement. Nicola qui s'en mêle à son tour. Moment de panique pour les membres présents autour de la tables. Zora qui explique en essayant de garder son calme. Pas de mariage et encore moins d'enfant prévu. Juste la jeune femme qui proposait son aide. Une aide qui lui semblait logique, mais qui ne paraît pas si simple que ça. Et elle le remarquait lorsque Skye expliquait la raison de son possible emménagement chez les Dawkins. Zora qui essaye de se montrer rassurante lorsque son petit ami commençait à évoquer son frère jumeau avec un simple sourire. Et à nouveau un silence commençait à s'installer. Un silence qui n'avait pas duré longtemps puisque Nicola avait pris la parole, s'attaquant – comme il en avait l'habitude malheureusement – à Sasha parce qu'il ne mangeait pas. Chose normal à laquelle la jeune femme s'était habituée. Elle savait que son cadet ne touchait rien à table, de peur de se prendre une remarque. Elle savait qu'au final elle allait apporter une assiette dans sa chambre, qu'elle allait rester avec lui pour s'assurer qu'il s'alimente rien qu'un peu. Elle sait qu'en sa présence, c'est plus facile pour lui. Parce qu'il sait qu'elle ne le jugera pas. Regard noir de la part de la blonde en direction de Nicola, mais pas seulement de sa part puisque Skye avait eu la même réaction. Et Zora n'avait pas remarqué. Elle était restée concentré sur son petit frère. Zora la grande sœur qui essayait de le rassurer comme elle le pouvait. La grande sœur qui avait le plus le rôle de mère qu'autre chose. Et Sasha qui avait proposé d'aider. Et à nouveau, un sourire sur le visage de la blonde. « Merci » Une fois de plus le silence s'était installé. Le repas pouvait commencer dans le calme. Enfin dans le calme façon Dawkins. Jusqu'à ce qu'Adella reprenne la parole. Sur le moment, Zora avait peur. Elle avait peur que le démon blond ressorte. Parce que c'est la spécialité de sa sœur, qu'elle trouve ça marrant de semer le trouble. Mais non. Pour une fois, elle s'était trompée. Et heureusement. « Je fais des études de suédois mais comme je suis bilingue, j'ai juste à me présenter aux exam et je peux passer tout le reste du temps sur Netflix » Sourire sur le visage de Zora qui croise le regard de son frère et de sa sœur qui se demandent comment les deux peuvent sortir ensemble. Après tout, Skye et Zora, ce sont un peu les opposés. L'étudiante ne pouvait pas se permettre de sécher les cours, à part si cela concernait un membre de sa famille. Elle ne pouvait pas se permettre de ne pas travailler. « Netflix c’est grave cool, à ce qu’il paraît. » Regard de l'aîné qui se pose sur son cadet avec un léger sourire. Sasha qui essaye de prendre part à cette conversation. « Comment toi et Zora vous vous êtes rencontrés ? » Question qui semble normale. Après tout, savoir comment ils s'étaient rencontrés, c'était logique. Question à laquelle l'aînée allait répondre jusqu'au moment Sasha commençait à se lever. Question à laquelle il n'avait pas envie de répondre. Comment sa sœur avait trouvé la personne qui allait les séparer. « Qui veut du dessert ? » Un regard un peu perdu sur son jeune frère. Allez chercher le dessert maintenant ? Moyen pour lui de s'échapper à cette conversation de ne rien entendre, elle le savait. La jeune femme se tourna vers Adella et Nicola qui avait l'air plus que pressée de manger le dessert. « Reste là, je vais aller le chercher. J'ai pas envie que tu te brûle en sortant le gâteau du four. » Sourire en coin qui se dessine sur son visage. La maladresse de Sasha est bien connue après tout. Zora qui se lève doucement pour partir en direction de la cuisine. Peut-être qu'il allait la détester un court instant pour l'avoir obligée à rester, à entendre quelque chose qu'il ne voulait pas.
Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye Empty
MessageSujet: Re: Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye   Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye EmptyVen 3 Mar - 2:56

Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas)
Skye & Zora & Sasha
i’m gonna be the one who sets it all alight.


Silence qui revenait doucement autour de la table, seulement brisé par les bruits des couverts, calme qui suivait une tempête qui avait fait rage dans les esprits. Révélations, malaise, gêne, questions indiscrètes, si tu te doutais que ce serait forcément différent des repas en tête à tête avec toi-même dans le silence de ton appartement, tu ne t'étais pas attendu à ça, tu n'étais pas vraiment prêt pour ça à vrai dire,et la perspective que ce soit ton quotidien pour les mois à venir t'effrayait, bien sûr tu n'avais pas encore dit oui, pas plus que tu n'avais dit non, mais tu n'étais pas stupide, tu savais que même si quitter ton appartement allait encore te détruire un peu plus, t'enfoncer encore plus profondément dans tes addictions, dans ton autodestruction, tu n'avais pas d'autre choix, tu n'avais plus d'argent pour ton loyer, tu voyais les lettres de rappels qui s'entassaient, tu assistais muet à ton propre naufrage financier, tu n'avais pas le choix, tu allais devoir accepter, tu allais devoir t'y habituer, à cette étrange ambiance qui régnait, à la panique à chaque fois qu'un des démons au visage d'ange ouvrait la bouche pour parler.
Heureusement pour toi, et pour Zora que tu avais vu se tendre du coin de l’œil, la question était plus que banale, loin d'être dérangeante, portant sur tes études. Tu avais répondu, sourire amusé aux lèvres, air faussement décontracté, comme fier de ce choix opportuniste que tu avais fait, alors qu'en réalité ça n'avait jamais été ton idée, toi qui aurait aimé suivre une autre voie mais qui n'avait pas osé parler, t'opposer, pas plus que tu n'osais aujourd'hui gardant tes rêves bien enfermés au fond de tes pensées. Toutefois les regards ne t'avaient pas échappés, l'incompréhension dans les yeux des deux enfants, se demandant comment quelqu'un comme elle, sérieuse, travailleuse, pouvait sortir avec quelqu'un comme toi, et même l'intervention de Sasha, Sasha, toujours là pour essayer de participer à la conversation, pour essayer de l'empêcher de dériver, n'avait pas suffit à retenir leurs interrogations qui déjà s'échappaient sous forme d'une autre question « Comment toi et Zora vous vous êtes rencontrés ? ».
Immédiatement ambiance qui redevenait moins chaleureuse, mots comme suspendus en l'air alors  que Sasha essayait de s'échapper, que Zora l'en empêchait, volant son alibi et s'éclipsant vers la cuisine, vous laissant seuls, te laissant seul, face aux regards de tous, celui, blasé d'avance, fatigué, du plus âgé et ceux, curieux, des deux démons.
A cet instant précis tu avais détesté Zora, de te faire ça, de te laisser là, tu ne savais pas vraiment quoi répondre, tu savais ce qu'on attendait de toi, tu savais que tu aurais dû raconter une jolie rencontre, parler de l'amour que tu avais ressenti pour elle en la voyant pour la première fois, du coup de foudre que tu avais eu, dire que tu avais su dés le premier instant qu'elle était la bonne personne pour toi, celle avec qui tu voulais faire ta vie, te marier, fonder une famille, tu savais que c'était ce qu'on attendait de toi, une histoire d'amour au premier regard, une histoire qu'on pourrait raconter, qu'on pourrait transmettre aux autres générations, une histoire qui fait rêver...mais ce n'était pas comme ça que ça s'était passé pour vous pourtant. Pour être parfaitement honnête tu t'en rappelais à peine, tu étais complètement défoncé à cette soirée là, sous l'influence de l'alcool, des drogues et des médicaments que tu prenais encore à cette époque là, tu sortais tout juste de l'hôpital, voulait oublier que tu avais failli mourir, que ton frère était mort et que tu venais de passer ta convalescence chez ta mère qui n'avait fait que de te répéter que tu étais un meurtrier, exacerbant la haine que tu ressentais déjà envers toi-même, l'envie de crever qui t'habitait.
Ce soir là, tu étais juste allé à une soirée pour oublier, pour ne plus ressentir, ne plus te rappeler, c'était dans cet état d'esprit là que tu l'avais rencontré, tu ne sais même pas pourquoi tu l'as abordé, peut être parce qu'elle était belle et que tu étais complètement désespéré.
C'était ça votre première rencontre, elle était belle, différente et tu étais perdue, brisé, pas vraiment le genre d'histoire qu'on veut raconter à table devant sa belle famille, pas vraiment le genre de choses qu'on veut dire, qu'on veut admettre, pas vraiment le genre de personne qu'on veut être...Bien sûr tu l'avais revue ensuite, sobre parfois, défoncé d'autres fois, et tu t'étais attaché à elle, suffisamment pour te confier, pour lui raconter au moins un peu ce qu'il s'était passé, suffisamment pour échanger un premier baiser...
Tu ne savais pas quoi dire et ça se voyait sur ton visage, ça se lisait dans ton regard, alors que tu cherchais une excuse, un alibi, une porte de sortie, avant de te résigner, d'ouvrir la bouche pour parler, essayant d'en dire le moins possible, de sauver les apparences encore, comme toujours, au fond ce n'était que ça ta vie, sauver les apparences au quotidien, mentir, prétendre, modifier, pour que personne ne sache la vérité.

« On s'est rencontrés à une soirée, rien de bien original ou de romantique, désolé »

Et tu as souligné ta réponse d'un sourire, d'un léger rire mais cette fois tout était faux et tes yeux n'avaient pas réagi, tu attendais juste que Zora revienne avec ce dessert, que tu ne toucherais pas, pour qu'elle puisse embellir un peu cette soirée dont tu ne te rappelais même pas.

Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye Empty
MessageSujet: Re: Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye   Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye EmptyVen 3 Mar - 22:06

Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas)
Skye & Zora & Sasha
i’m gonna be the one who sets it all alight.

T’as rarement eu l’impression d’être autant un paria à cette table, le regarde de ta sœur et de ton frère sur toi comme si tu interrompais l’histoire la plus importante de la terre, t’es obligé de te rasseoir, parce qu’on te trahit, parce que la douleur vient percer ton cœur relâchant le démon, parce qu’un rire ironique sort de tes lèvres, comme si elle n’aurait pas pu te laisser faire, tu te serais brûlé mais est-ce que ça aurait été pire que cette conversation ? Est-ce que ça aurait pu être pire honnêtement ? Tu sais pas, tu veux pas savoir, si ça se trouve oui ça aurait pu. Ta maladresse c’est toute une histoire, toi fonçant dans les gens, toi tombant au sol sans raison particulière, toi te perdant dans des rues que tu ne connais que de nom, toi te brûlant à la moindre occasion. C’était une histoire, comme ça, t’as toujours été de ceux qui se cassent la gueule sans raison apparente ou qui se prennent les pieds dans des choses invisibles. Tu es effrayé, effrayer par la tournure des événements, effrayer par tes propres actions, effrayer par toi-même et par ton reflet aussi, t’as peur des gens, t’as peur de lui, ce gars que tu connais que de loin, u sait pas si tu vas l’aimer ou le détesté et pourtant tu compatis avec sa gêne avec sa peur, et t’aimes pas ton frère et ta sœur quand ils sont comme ça, parce qu’ils font subir des choses qu’ils n’aimeraient pas subirent, parce que ce sont des démons et tu te demandes ce qui a foiré pendant leur conception, T’as juste envie de partir et de t’enfermer dans ta chambre, mais généralement les seules choses que tu manges sont les desserts, parce que là, les écarts sont acceptés, parce que tu finiras par finir ce qu’il y avait à manger discrètement en te cachant, parce que tu’es comme ça et qu’ensuite tu te détestes de la plus vile des façons. Tes doigts qui craquent et le soupir que tu arraches, tu ne voulais vraiment pas savoir plus que ce que tu ne sais déjà, c’est déjà trop pour toi de toute façon, alors, tu sais pas trop ce que tu fais à ce moment-là, pas vraiment du moins, et tu quittes la table, enfilant ton écharpe et tes chaussures rapidement, sortant le museau et claquant la porte ensuite, laissant tes poumons respirer l’air froid de décembre, laissant le froid rougir tes jointures et le laissant faire afflué le sang vers tes joues et ton nez. Parce que c’était comme ça à ce moment-là, la crispation qui avait envahi tout ton corps et ton esprit.
Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye Empty
MessageSujet: Re: Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye   Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Boldog karácsonyt ! (Merry Christmas) - Zora&Skye
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Hope is a christmas gift (Diana)
» (zora) my ghost where'd you go
» zora dawkins
» (zora) come monday night
» Skye - Absence du 20 au 28/02

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: NO WORK ALL PLAY :: Nouvelle version :: Archives rps-
Sauter vers: