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 the million colors in his eyes (skye)

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MessageSujet: the million colors in his eyes (skye)   the million colors in his eyes (skye) EmptyDim 22 Jan - 22:44

the million colors in his eyes
Skye & Sasha
Without him, there would be no life.
He is the warmth of your days,
your reason to shine,
and what you long to feel every morning.
There is no you
without him.

T’as arrêté d’essayer n’est-ce pas ? Aujourd’hui t’as plus qu’un morceau de sparadrap pour recoller les différents morceaux de ta tête et de ton cœur. Enfant qui verse des larmes de feux, l’eau qui brûle, pique, rougit les yeux trop bleus, innocence évaporée dans des sanglots discrets. Le bus, la tête baissée, évidemment trop de fierté pour que tu laisses ces gens te demander ce qu’il t’arrive. Larmes gelées par l’air trop froid d’un mois de janvier qui se termine doucement, la douleur qui enserre ton ventre doucement, angoisse des jours noirs. Sweat trop gris, beaucoup trop grand, sweat réconfortant qui s’arrête au milieu de tes cuisses d’enfant, manches couvrant la peau déchirée par tes ongles trop courts, pantalon de jogging un peu trop grand que tu’enlèveras de toute façon dès la porte de ta maison passée. Les membres qui tremblent, la respiration trop courte, l’enfant a le cerveau qui refuse de travailler, il se complaît dans sa perte totale de contrôle sur le corps et l’esprit, électron libre qui finira par exploser contre un mur. Larmes qui coulent comme au ralenti, sensation humide sur la joue. La musique de ton cœur qui s’emballe, trop fort, trop vite, les mots qui se perdent, les explications tu exploses. Seul SMS que tu avais besoin d’envoyer, pas besoin de prévenir les autres, pas besoin de prévenir Zora. Crise, encore, tu ne sais pas de quoi, tu ne sais pas pourquoi, crise parce que c’est comme ça, que tu ne peux rien changer même en priant, seul choix qui reste étant celui de te foutre une balle. Tu ne peux plus, peux pas, définitivement pas, le mécanisme rouillé de ton cœur qui s’emballe un peu trop, le sang qui parcourt ton corps plus vite que l’oxygène n’arrive à irriguer. La tête qui tourne et les gestes maladroite, crise, crise de toi, mal être profond qui ressort d’un coup, avènement du venin brisant celui qu’il a empoisonné. Goût de sang qui se propage dans cette gorge un peu trop irritée par la toux incessante, la douleur des poumons qui s’exacerbe de plus en plus, aucune idée, panique qui gagne, qui monte, porte qui s’ouvrira dans peu de temps si tu as le courage de l’ouvrir. Souvenir doux, odeur du café dans l’air, tes mains s’amusant à se chercher sans se trouver mâchoire qui semble sa brisée sous les vérités que t’admets, t’es désolé, désolé d’avoir agi comme tu l’as fait, désolé pour ton frère et ta sœur, désolé parce que t’es pas parfait.
Tu le dis, le clame, le raconte à voix basse, delirium qui s’accentue un peu plus quand tes yeux se sont baissés sur ses lèvres. Non. Jamais. Tu ne dois pas. Ne peut pas. Alors t’oublies, t’excuse encore, les yeux rivés sur des cafés que tu as payés, invité, t’avaient promis, amitié qui naît, t’as osé lui prendre la main comme pour sceller un accord, main qui est restée trop longtemps dans la sienne avec l’air perdu sur ton visage. Ange, enfant qui ne comprend, pas, s’affuble d’un sourire et d’un rire qui ne lui appartiennent réellement que beaucoup trop rarement, mais présentement ce sont les larmes qui coulent comme des perles sur la peau trop pâle et constellée de grains de beauté qui ne sont vu que par ceux qui regardent vraiment, gosse invisible qui ne l’est plus totalement grâce à des yeux couleurs océans, parce que c’est la seule personne en dehors de sa sœur aînée qui comprend, qui observe, qui sourit, qui rassure, des mots, des blagues, des fous rires, parce que c’est ainsi, que ce gars est un ami. Pourtant, gamin, tu voulais pas, tu l’avais dit, penser, trop fort, très fort. La main qui griffe encore, violemment, puissamment, la peau rougit qui s’amuse à former des boutons qui disparaîtront, chaleur trop forte, eau qui atterrira dessus quand tu voudras, aura l’occasion. Le dos qui craque, les membres douloureux, réponse à une douleur mentale, physique qui se rebelle, fait souffrir l’enfant et le noie dans ses larmes trop claires.
Porte qui s’ouvre en grand, se referme dans un bruit trop lourd, saignement du bois pousser avec violence, avec tristesse, les chaussures et le sac de cours qui tombent dans les escaliers, violence, peu commune, le jogging balancé tout en bas, le sweat qui couvre le corps, seule protection qu’il te reste encore, parce que c’est la seule dont t’as besoin, et tu montes, t’avance, ouvrant la porte d’une chambre qui n’est pas la tienne, prenant ordinateur qui n’est pas à toi et le posant sur le sol, ton corps se blottissant avec urgence contre un autre. Respiration qui ne se calme pas, sanglots bruyants d’une vie en fin de cours, les membres qui tremblent, perles d’eaux qui tombent sur le t-shirt de l’autre, mots qui se vrillent, vacillent. « J'suis désolé. J'suis désolé. » Tu répètes, litanie de mots ayant le même sens, désolé de quoi ?  Désolé de vivre, désole de cette journée, désolé de la douleur que tu ressens, de cette crise qui te fait trembler, désolé d’avoir vu le directeur de ton lycée qui te demandait ce qui n’allait pas, désolé de ne rien avoir pu dire, désolé parce que t’as mal, que t’y arrives plus, désolé parce que t’as la tête trop bien mise tout contre lui, respirant son odeur comme si tu lui devais ta survit, désolé que ta respiration soit si laborieuse, que le calme ne soit plus qu’un souvenir que tu oublies, raye doucement de ta vie. T’es désolé d’être si horrible, si pathétique. Si humain.
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MessageSujet: Re: the million colors in his eyes (skye)   the million colors in his eyes (skye) EmptyMar 24 Jan - 22:57

the million colors in his eyes
Skye & Sasha
Without him, there would be no life.
He is the warmth of your days,
your reason to shine,
and what you long to feel every morning.
There is no you
without him.


C'était un jour comme les autres, une routine qui avait fini par s'ancrer avec le temps, réveil qui sonnait le matin, trop tôt, alors que le soleil n'était même pas encore levé, pour signaler l'heure d'aller à un cours auquel je n'irai jamais. Main qui tâtonnait, dans le noir et qui l'éteignait sans même le repousser, à chaque fois le même geste, parce qu'aller à la fac quand sait déjà tout, quand on n'avait plus rien à apprendre était inutile, parce que la nuit avait été difficile aussi, comme d'habitude, passée à se réveiller en boucle, flashback incessants de l'accident, douleurs dans les cicatrices comme à chaque fois, obligé de sortir dans le jardin, une cigarette à la main, attendre que ma respiration se calme lentement, que la douleur s'apaise, un peu, pas étonnant que la fatigue le matin soit trop présente, insupportable même. J'émergeais finalement du sommeil aux alentours de midi mais ne bougeais pas beaucoup pour autant, activité principale qui consistait à manger tout et n'importe quoi devant Netflix, à apprendre presque obsessionnellement la moindre série du moment, à perdre toute notion du temps, tout contact avec la réalité, lentement.

Ce fut le bruit de mon portable, toute petite sonnerie à peine audible qui me détourna de l'écran quelques secondes, main qui cherche l'objet, sourire sincère qui se dessina sur mes lèvres en voyant le nom de Sasha, sourcils qui se froncèrent devant les messages pourtant, inquiet et réponse envoyée, avant de retourner à la série sans vraiment écouter toutefois, esprit parti bien trop loin, pensées tournées vers lui, vers nous, comment notre relation avait évoluée depuis notre première rencontre, depuis le repas de famille dérangeant au possible.
Aujourd'hui j'en riais volontiers mais je me rappellerais toujours l'envie de disparaître, de devenir invisible que j'avais ressentie ce jour là, toujours était-il qu'après ça, après le déménagement tant redouté, je ne lui avais plus reparlé plus que ça, les mots d'usage seulement, la politesse de base, deux étrangers sous un même toit, jusqu'à son invitation au café, endroit où notre amitié était née. Depuis j'avais la sensation d'avoir un véritable lien avec lui, probablement parce qu'en toute honnêteté il était devenu mon seul véritable ami, et par là j'entendais réel ami, pas comme ceux qui prétendaient m'apprécier mais qui me laissaient seul à chaque soirée, qui me laissaient agoniser dans une pièce close, qui me laissaient pleurer, hurler, me perdre dans les bad trip, les hallucinations et la violence des redescentes, pas ceux qui restaient indifférents à mes chutes, à mes appels à l'aide, par là j'entendais ami, quelqu'un qui comprend, qui observe, avec qui je pouvais me permettre de rire, sourire, de vraiment parler, plus qu'avec Zora même...
C'était l'impression que j'en avais parfois, que Sasha me connaissait bien mieux qu'elle, qu'avec lui je pouvais vraiment être moi, sans faux semblant, sans masques, sans rôles à jouer, avec lui je ne mentais plus tellement, plus vraiment, j'avais même l'impression de temps à autre de me retrouver comme avant, comme si Jakob n'était jamais parti, comme si ma mère ne m'avait jamais rien dit, avoir Sasha, avoir un véritable ami, était libérateur, salvateur pour moi.

J'étais noyé dans ces réflexions là, les yeux toujours fixés distraitement sur une série qui continuait à tourner, imperturbable, insensible à mes états d'âme, quand la porte d'entrée claqua, suivie de la porte de ma chambre ouverte à la volée, mon PC arraché à mes mains, suivi d'un corps collé contre le mien. Il fallut quelques secondes à mon cerveau pour comprendre, s'adapter, assembler les informations qui s'étaient enchaînées mais rapidement je réalisais, que j'avais Sasha dans mes bras, petit ange en larmes, qui tremblait, qui s'excusait pour quelque chose qu'il n'avait probablement pas fait et, spontanément, par un réflexe que je ne compris pas, alors qu'un sentiment inconnu prenait possession de mon corps, je glissais une main dans les cheveux du plus jeune, mes lèvres posées contre son front, inlassablement.
Je ne savais pas d'où ça me venait, moi qui n'avais jamais eu de contacts physiques avec personne, qui avait même du mal à en avoir avec ma propre petite amie...C'était pourtant comme si cette fois, tout était naturel, comme si mon corps savait de lui-même ce qu'il avait à faire et s'exécutait simplement sans réfléchir à outrance, mes lèvres chuchotant tour à tour des « Pleure pas Sasha », des « Je suis là », parce que c'était vrai, c'était tout, j'étais là, je ne laisserais pas, jamais, je n'avais plus envie de le lâcher, plus envie de le laisser s'en aller et ce fut dans cet instant là, dans un éclair que je réalisais même que mon envie de mourir, si présente depuis plus d'un an, s'était calmée, avait presque disparue.
Puis une question, au milieu des câlins, des baisers, de la douceur dont j'inondais le plus jeune « Désolé pour quoi ? » parce que je voulais l'aider, mais pour aider, pour rassurer je devais savoir, ce qu'il s'était passé, et je sentais déjà la colère commencer à se réveiller à la simple idée que quelqu'un ait pu le blesser.

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MessageSujet: Re: the million colors in his eyes (skye)   the million colors in his eyes (skye) EmptyMer 25 Jan - 21:44

the million colors in his eyes
Skye & Sasha
Without him, there would be no life.
He is the warmth of your days,
your reason to shine,
and what you long to feel every morning.
There is no you
without him.

Humain aux traits poupins, gamin enserré dans les barbelés, sang s’écoulant par flots interrompus et coupés de larmes. Sourire S’effaçant douloureusement dans les étoiles les plus lointaines de cette galaxie. Eau salée piquant les ouvertures, blessures à chaire vibrant dans l’air. Paroles qui blessent aussi profondément que la tête d’une flèche. Convoqué dans un bureau, trop grand, trop froid, comme une chambre stérile, prisonnier de la froideur d’un lieu qui fout mal au ventre. Voix grave provoquant des frissons d’inconfort au corps blessé de l’ange ne cherchant qu’à être sauvé. Reproches, encore, toujours, enfant imparfait qui ne cherche qu’amour. Désapprobation d’un adulte sans âme qui sans relâche s’acharne à essayer de comprendre les vagues de mélancolie d’un enfant du siècle.
Mélancolie, oui, comme des mains trop lourdes sur le torse léger, Ange aux ailes déchirées, poupin cloué au sol, enfant privé d’un bonheur lui était dû. Horizon qui se dérobe sous les yeux trop bleus, flou artistique imbibé d’eau de mer, larmes d’un survivant d’un feu qui le consume de l’intérieur. Rêves d’enfants et calme légendaire, utopie d’un autre temps réduit en cendres. Phoenix brûlant tout ce qu’il touche, enfant aux flammes de la colère lui brûlant le cœur et l’âme. Mains froides et cœur enflammé. Toujours comme ça.
Bureau étroit qui donne des sueurs froides, mots trop souvent prononcés qui font couler les larmes, trop différent, pas assez attentif, gamin qui se perd dans ses rêveries, trop vieux pour ces conneries, la vie n’est pas un conte de fées. Enfant qui soupir pendant les cours, s’énerve quand il n’a pas quelque chose à faire, quand quelqu’un va trop vite ou pas assez, les nerfs qui s’emmêlent et formes des réactions beaucoup trop violentes.
Sortie du lycée, angoisse d’un enfant entouré de trop de personnes, regard qui se tourne vers un être apprécié. Et le choc, l’angoisse, la peur, d’un coup, agression, l’autre qui lui saute dessus, une violence énorme, plus le vide, le noir, tu le repousses, violemment, le faisant presque tomber, l’attaque étant agressé à un de tes potes qui se retournent contre toi, la même chose à l’arrêt de bus, l’angoisse qui brûle le ventre, les larmes qui piquent les joues les rougissant avec une violence inconsidérée. La haine qui perce la peau, le cœur qui refroidit doucement, les mains qui tremblent. Trop. Tout. En même temps. Les mêmes choses. Tu n’en peux plus, ne peux pas. Trop de contraintes, trop de tout. Une vie qui ne mérite même plus d’être vécue, une vie sans goût sans couleur, une vie qui s’éclaire seulement depuis qu’il est là.
Le sourire, le café, les soirées passés à parler, l’angoisse de quand il ne revenait pas de ses soirées avant une heure avancée du matin. L’angoisse dans tes yeux en le voyant raide défoncé sur le canapé, la peur en voyant l’envie de crever dans ses yeux, le plaid qui se remonte sur ce corps que tu regardes un peu trop sur cet homme que tu voudrais dans tes bras, ce plaid pour le couvrir, pour qu'il n'ait pas froid, l’eau et le médicament sur le bord de la table basse pour le lendemain difficile
. Il ne dort pas avec Zora, ne dormira plus avec Zora tu penses, parce que c’est gênant, personne ne veut entendre leurs ébats, surtout pas toi. Skye aux yeux couleur du ciel, univers dans des prunelles, tristesse maladive et isolement parfois inquiétant. Skye qui sourit sincèrement seulement avec toi, qui se lâche seulement avec toi, les rires, les yeux qui brillent, les mêmes que ceux que tu as. Mais cette fois tu ne peux pas, l’admirer est gênant, parce que les larmes coulent de tes yeux plus sombre que les siens, le flou de l’eau qui te blesse la vue, tu ne veux qu’être avec lui, contre lui, le sentir, le regard, te sentir bien au creux de ses bras, parce que tu le savais, le seul endroit où tu te sentirais bien, le seul endroit où tu te sentirais en sécurité, tu le savais.
Parce que la douceur d’un sourire serait égale à la chaleur d’un corps. Parce que tu en avais envie, gamin qui n’a jamais osé, gamin qui n’a jamais voulu rester dans ses bras. Les mots qui se perdent, toujours les mêmes, t’es désolé, t’es désolé d’être ce que tu es, t’es désolé d’être un enfant, de ne pas comprendre, de ne pas être normal, t’es désolé d’être un idiot. Les mains qui se posent contre ta poitrine, t’ont mal au cœur, mal aux organes, l’air qui te manque un peu et la ventoline qui détend tes poumons. Les sanglots qui te brisent la gorge, les os qui s’entrechoquent contre les siens, t’es désolé d’être intenable, envahissant. « Je… » Tu commences, sanglot qui coupe ton mot, ta suite, t’a l’angoisse dans le sang. « Il m’a dit que j’étais bizarre. Que c'était pas normal d’être aussi perturbé. Puis, ce gars m’a sauté dessus, je n'ai pas compris. Il… J’ai mal, j'suis désolé. » Les yeux clos, forts, comme si tu voulais te protéger d’une réaction violente, trop violente. « Il m’a menacé, son copain, et j'ai pas tout compris, mon cerveau a refusé de comprendre. » Les mains qui s’accrochent au t-shirt, les larmes qui coulent trop, trop violemment. « Me laisse pas Skye. » Sanglot un peu plus fort qui secoue ton corps.
« Me laisse pas. » Tu l’as repoussé, l’autre, mais t’avais plus la force ensuite, gamin qui ne se bat pas, qu’il est difficile de s’imaginer en train de se battre, le malaise dans les gestes et les mains qui tremblent. « Le directeur, il m’a dit que j’étais trop grand pour ne pas me concentrer sur les cours, trop grand pour ne pas assumer ce que je suis, trop grand pour ne pas savoir c'que je veux faire de ma vie. » Les yeux qui s’ouvrent, qui cherchent les siens, pour s’y perdre, s’y noyer, les lèvres contre ton front qui t’apaise déjà comme une caresse des plus douces. « Je sais pas quoi faire. J'suis désolé d’être un idiot. J'suis désolé. » Les lèvres qui se mordent, les yeux qui se baissent, la honte, l’incompréhension, la peur.

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MessageSujet: Re: the million colors in his eyes (skye)   the million colors in his eyes (skye) EmptyVen 3 Fév - 22:22

the million colors in his eyes
Skye & Sasha
Without him, there would be no life.
He is the warmth of your days,
your reason to shine,
and what you long to feel every morning.
There is no you
without him.


Sensation étrange, dissociation totale de l'esprit et du corps, si extérieurement j'avais l'air d'un calme parfait, sourcils légèrement froncés, dents posées contre la lèvre inférieure, yeux aussi paisibles que l'océan un soir d'été, à l'intérieur de moi c'était pourtant la colère qui faisait rage, la haine, sentiment meurtrier qui naissait un peu plus à chaque mot que Sasha prononçait, chaque phrase comme un coup de poignard, comme des vagues qui déferlaient, se déchaînaient les unes après les autres comme un grand fracas qui se répétait sempiternellement dans mon esprit...Brouhaha infernal auquel s'ajoutait l'envie de hurler, de retrouver les responsables de sa douleur et les voix aussi qui s'élevaient, qui disaient de simplement les retrouver et les condamner, eux, coupables du crime ultime, du crime contre nature d'avoir blessé un ange, coupables de ne pas comprendre, coupables de ne pas réussir à voir au delà de ce que leurs yeux voulaient bien leur montrer, coupables d'être encore étriqués, enfermés, dans leur stupide concept de normalité, coupables, condamnables, deux mots comme gravés au fer rouge derrière mes yeux, reste du monde qui disparaissait derrière cette insoutenable envie de vengeance mais qui pourtant réapparaissait lorsque je reposais les yeux sur lui, sur son visage, sur les larmes qui ne cessaient de couler, intarissables. Lentement je glissais une main contre sa joue, essuyant du bout du pouce les perles salées qui revenaient sans cesse, refaisant encore et encore le même geste. Et puis ma voix qui finit par se faire entendre et briser le silence, accent qui revenait, lui aussi, bien trop marqué comme chaque fois que les émotions dominaient.

« Sasha...Ça va aller, je suis là maintenant, je vais nul part...»

Je m'arrêtais au milieu de ma phrase, réalisant que c'était probablement la première fois que je prononçais son prénom à haute voix, qu'il prenait vie ailleurs qu'à l'intérieur même de ma tête, Sasha, petit ange, prince, roi, d'un royaume que lui seul connaissait et dont lui seul possédait la clef. Je me mordis les lèvres doucement, reportant à nouveau mon attention sur son visage, reprenant mes caresses, mes gestes qui se voulaient aussi doux que rassurants.

« Ton directeur est stupide. « Trop grand », ça veut rien dire, y a des gens bien plus vieux que toi qui ne savent pas ce qu'ils veulent faire de leur vie, qui ne se concentrent pas sur les cours non plus, y en a même qui n'y vont carrément pas et qui ne savent même pas qui ils sont »

Des gens...comme moi au fond. La réalisation me fit l'effet d'une gifle, la douceur vacillant dans mes yeux comme la flamme fragile d'une bougie pour laisser place à un éclair de douleur incontrôlé, si son directeur trouvait Sasha trop grand pour ne pas savoir la direction qu'il prendrait à l'avenir, trop grand pour être distrait, trop grand pour ne serait-ce qu'avoir le droit de douter encore, alors qu'aurait-il pu penser face à moi, plus âgé, pas capable de se connaître, pas plus que se trouver, incapable de se définir, incapable de se regarder en face, incapable d'aller jusque dans une salle de classe. S'il disait ça à Sasha qu'aurait-il dit ? Quelle étiquette aurait-il sortie ? Paumé, déchet, inadapté, assisté, sans espoir, sans avenir, à ajouter à côté de meurtrier...Pensées violentes dont je m'arrachais rapidement, me forçant à retourner à la réalité, à me concentrer à nouveau sur Sasha, à reprendre le cours de mes pensées là où je les avais laissées, reprenant ma réponse comme si de rien n'était.

« Et les deux là, le mec et son copain, tu veux que je m'en occupe ? »

Lui, comme moi, savions pertinemment que je ne m'étais jamais battu de ma vie,je le lui avais confié durant nos longues discussions le soir, les bagarres, la violence physique, c'était le domaine de Jakob pas le mien, c'était lui le plus fort des deux, lui qui me défendait, lui qui n'hésitait pas à frapper, lui qui était fort, et moi qui attendait, qui me cachait, qui disparaissait, moi qui était faible. Pourtant, à entendre ma voix sur cette phrase, à attendre les mots dont chaque syllabes résonnaient bien plus que d'ordinaire dans le silence, accent nordique de plus en plus marqué, anglais qui devait devenir chaotique, colère qui cette fois avait fini par se lire dans les yeux, comme un ciel voilé, orageux, sur le point de tout laisser se déchaîner,  j'aurais presque pu me trouver menaçant, je me sentais même menaçant, différent, comme si soudain le courage avait fini par trouver le chemin à travers mes veines jusqu'à mon cœur, comme si soudain dans ses yeux clairs, dans sa tristesse, sa douleur, et sa peur, j'avais trouvé une raison de me battre.
A mon tour je me mis à rechercher son regard, yeux tristes contre yeux qui flamboyaient d'une rage nouvelle, alors que j'ajoutais une phrase, à voix basse, juste pour lui et pour personne d'autre

« Personne a le droit de te faire du mal, laisse personne te convaincre du contraire »


Mes mains descendirent de ses joues à sa nuque, trouvant leur chemin à travers ses cheveux, alors que mes yeux eux se baissèrent de manière presque trop naturelle vers ses lèvres, quelques secondes, de flottement, d'hésitation, la sensation de sentir passer l'électricité, l'énergie entre nos deux corps, avant que le mien ne se décide à agir de lui-même, se rapprochant encore de lui jusqu'à ce que mes lèvres joignent les siennes, jusqu'à ce que tout se brouille dans mon esprit comme une vieille télé, une ancienne radio, plus de de son, plus d'image, plus de signal, plus rien, juste, le plaisir.

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MessageSujet: Re: the million colors in his eyes (skye)   the million colors in his eyes (skye) EmptyDim 12 Fév - 20:10

the million colors in his eyes
Skye & Sasha
Without him, there would be no life.
He is the warmth of your days,
your reason to shine,
and what you long to feel every morning.
There is no you
without him.

L’envie d’écrire comme l’envie de respirer. Les mots qui se couchent sur le papier blanc ou qui défilent sur l’écran d’un ordinateur trop peu puissant. L’idée d’une connaissance de soi inconnu alors que tu ne sais même pas ce que tu es, qui tu es, ce que tu es censé faire. La peur d’être un poids beaucoup trop lourd pour les gens que tu aimes. Les mots qui se mélangent, s’affolent, les gens qui ses fermes à la recherche d’un mot d’un seul, d’une équation de lettres qui formeront des phrases qui te plairont, l’envie de ne plus rien voir, les yeux qui se ferment pour mieux se concentrer, les mots qui viennent comme des larmes glissant sur le papier, lettre de décès d’un être humain qui a tant marqué la vie. Les mots qui s’éclatent les uns contre les autres, mots parsemés d’images, flashback d’une vie passée à collectionner. L’envie de dormir, l’envie de pleurer, confusion des sentiments et un élan de poésie qui vrille le cœur. Syndrome de la page blanche comme une maladie qu’on ne peut guérir, les mêmes mots dans la tête, musique qui résonne continuellement dans tes oreilles brûlant légèrement tes tympans, mots qui dessinent des images, voix apaisantes qui donne envie de dormir, voix qui fragilise l’ego, font penser à des jours meilleurs ou des délires plus sombres.
Ne pas être apprécié, se dire que c’est de sa faute, toujours la même rengaine, les mêmes mouvements, les mêmes sourit qui ne veulent rien dit. L’espoir comme tes poumons nécrosés, la mort dans l’âme et a tête dans des étoiles qui ne se voient pas à cause d’une pollution constante. Blessure du temps, blessure du vent. Cicatrices dans le cœur et dans la tête, les yeux qui se perdent dans un ciel beaucoup trop unifié, les étoiles qui se cachent sous les rêves des gens endormis. Les mains glacées et les yeux brillant, aucun doute, aucun respect, le miroir de la mort qui s’abat sur le coin de ta tête, comme une idée totalement consciente, une idée qui sera bénéfique, mais non, les mots, les corps, les regards, les sourires, les rires, souvenirs en flots puissants qui arrivent à ton esprit, puis lui, astre brillant au-dessus des autres, celui que tu aperçois, ton soleil en pleine nuit, et si tu étais quelque chose pour lui tu serais la lune, parce que tu es l’astre nocturne qui brille parce qu’on le tient dans des bras puissants, parce que son sourire est provoqué par une autre source de lumière l’éclairant, tu es la lune parce que la nuit est ton amie, les sourires ne te font plus peur quand tu es avec lui, l’intimité de deux enfants s’apprenant, grandissant, racontant chacun leurs histoires comme des grands garçons, et il est censé être celui qui fait battre le cœur de ta sœur, celui qui lui fera des enfants, celui qui la rendra heureuse, alors pourquoi ton cœur souffre quand tu y penses ? Pourquoi tes incertitudes ressortent aussi tôt ? Pas assez bien pour être son ami, il doit juste faire ça pour rendre heureuse ta sœur, les mots comme du vent qui coupent aussi puissamment que le papier, blessure d’amour blessure qui ne vaut sans doute pas le détour.
Les mots qui s’entortillent autour de tes chevilles comme des bracelets, liens de prisons, chaînes reliées à un boulet, boulet font d’espoir que tu essayes de relâcher derrière toi, être libre, vivre au jour le jour mais t’y arrivera pas, parce qu’on en t’a jamais appris, gamin a la cuillère en argent dans la bouche, gosse qui n’apprend que par la douleur et par sa différence. Humain jouant à la roulette russe, pistolet tenu à deux mains le canon sur la tempe blonde, trop jeune, peau qui se détend à la pression en attente du bruit de la détente, de la libération de ce qu’il y a dans ce chargeur. Image qui te vient en tête, sang qui coule de tes lèvres, bleus de tes yeux, canons contre la tempe, sourire béat, sourire sanglant, souvenirs qui disparaîtront, et la détente est enclenchée, corps inerte qui se fige au sol dans une image de pureté, draps qui ses tâches d’un rouge carmin, fleurs qui poussent, roses qui couvrent l’humain et ronces qui adorent les courbes du corps. Incapacité dérangeante à ne pas réagir aux mots prononcés par Skye, parce que c’était comme ça, que les larmes et les pensaient ne cessait d’entraver le cours de la vie, le cours de tes idées. Les mots rassurants montant à la tête s’effritant doucement avec les secondes et disparaissant comme s’ils n’avaient jamais existé, comme si ce n’était qu’un vaste mensonge, une blague de mauvais goût, et peut-être que tu l’aimes, peut-être que tu l’aimes plus qu’un ami, mais tu ne peux pas n’est-ce pas .
C’est impossible pour toi de l’aimer comme ça, rien que la différence d’âge rend ça plutôt bizarre pour toi, et tu ne te laisseras pas prendre au jeu, parce que ton cœur ne va pas plus vite, parce que tu aimes juste discuter avec lui, et tu ne sais pas s’il y’a quelque chose de plus parce que tu ne l’as jamais vécu. La proposition de se battre, il n’y arrivera pas, Skye n’est pas le genre de personne qui se bat, Skye n’est pas le genre de personne qui fait ça parce qu’il n’y arriverait pas, parce que c’est un enfant perdu qui a besoin qu’on se batte pour lui plutôt, et c’est drôle, parce que t’es comme ça aussi, que t’arrives pas à te battre pour toi-même parce que tu te détestes avec une force qui pourrait déplacer des montagnes, parce que la confiance en l’humain est une chose qui t’est inconnue, trop de blessures non refermées, trop d'idées qui s’éclatent contre des sols brillant d’un éclat sanglant. Il te murmure, personne n’a le droit de te faire du mal que tu ne dois pas te convaincre qu’ils le peuvent, mais ils le font et tu les laisses réfléchissant à où la prochaine flèche sera plantée, où le dernier pique ira dans ton corps, quelle phrase et quels gestes te blesseront le plus. Tu essayes, ouvrir la bouche pour parler, mais le sanglot pousse, transparaît avant, il se glisse dans ta gorge et fait briser tes yeux en mille larmes, tu te blesses avec tes propres os.
Puis mains dans les cheveux, caresse enivrante faisant oublier ce désespoir profond, goutte de bonheur dans cet état de fatigue, nuque prise d’assaut et lèvres rosés contre les siennes comme, soupir, comme s’il était tout ce que ton corps voulait, comme s’il était tout ce que tu désirais depuis des années, puis, c’est pour ça que tu prolonges le baiser non ? C’est pour ça que tes dents mordent sa lèvre inférieure, pour ça que tu approfondis un peu plus, pour ça que tu t’enivres jusqu’à en devenir muet, pour ça où tes lèvres se plissent dans un sourire, pour ça que tu arrêtes seulement que l’air te manque et que tu arbores ce regard confus que tu revêts depuis si longtemps, te demandant ce qu’il venait de se passer, te demandant comment tu avais pu en arriver à ça. « Pourquoi ? » Pourquoi il avait fait ça, pourquoi il avait fait sortir le démon de ton corps, pourquoi il venait de tromper sa copine avec son frère. « Tu m’as pris pour Zora ? » Le recul, mouvement de peur, tu vois tes potes faire ça souvent entre eux pourtant, mais tu ne sais pas, n’y arrive pas, ne comprend pas. Pourtant, ce n’est pas la peur qui t’étouffe gamin indécis, tes lèvres se précipitant encore une fois contre les siennes, recherche de réponses, d’affection, de douceur, recherche d’un amour que tu risques de ne pas trouver, substitut n’est-ce pas ? C’est ce que tu es.


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MessageSujet: Re: the million colors in his eyes (skye)   the million colors in his eyes (skye) EmptyMer 15 Fév - 22:56

the million colors in his eyes
Skye & Sasha
Without him, there would be no life.
He is the warmth of your days,
your reason to shine,
and what you long to feel every morning.
There is no you
without him.


Tu n'as pas bien compris ce qu'il s'est passé à ce moment là, et même plus tard avec le recul tu ne seras jamais capable de l'expliquer, c'était une sensation inédite, l'impression que de l'électricité passait entre vos deux corps, de l'énergie tellement présente, tellement palpable, comme une pression invisible qui vous rapprochait comme deux aimants, seconde par seconde, centimètre par centimètre, jusqu'à ce que tu craques et que tu poses tes lèvres sur les siennes.
T'aurais aimé dire, pour ta conscience, qu'à ce moment là tu savais que tu faisais quelque chose de mal, t'aurais aimé dire que tu ressentais au moins une pointe de regret, un soupçon de honte à l'idée de tromper ta copine, de tromper Zora, avec son propre frère, mais la vérité c'est que tu n'y as même pas pensé, même pas un instant, le monde s'est juste tu autour de toi, tout s'est brouillé, est devenu flou, silencieux, comme trop lointain, et tu n'as plus pensé à rien, tu as juste laissé le plaisir envahir ton corps, les sensations, les sentiments te dominer, tes lèvres contre les siennes, leur douceur, son odeur, et lui qui approfondissait ce baiser, qui te mordait les lèvres en retour, plus fort que tout ce que tu avais pu connaître auparavant, comme un goût de désespoir au fond.
Tu aurais aimé que ça ne s'arrête jamais, tu aurais aimé que ça dure toujours, et ce fut seulement par obligation, quand vos deux corps ont réclamé leur dose d'oxygène, que vous avez rompu ce contact, à bout de souffle, les lèvres gonflées, les joues rougies, tu n'arrivais pas à vraiment revenir sur terre, c'était comme une dose mais en moins dangereux, comme une dose mais sans le redescente au bout, comme un morceau de paradis, un fragment de bonheur volé aux mains de ceux qui vous condamnaient. Alors tu as respiré, tu l'as regardé, dans les yeux, tu as vu son air confus, un parfait écho du tien, et tu as entendu sa question, la première, ce « Pourquoi ? » auquel tu ne savais pas quoi répondre, puis la deuxième ensuite « Tu m'as pris pour Zora ? »
Et même en entendant son prénom tu n'as pas ressenti de culpabilité, c'était peut être monstrueux de part mais ta seule réponse a été un simple regard difficile à décoder et un haussement d'épaule, pas un mot de plus, pas le temps en vérité car déjà, comme si finalement ta réponse n'importait pas, Sasha se précipita à nouveau sur tes lèvres, alors c'était reparti, l'électricité, l'énergie, l'explosion de sensations et le bonheur qui coulait dans tes veines.  Pour toi c'était comme si tout venait de prendre un sens, comme si le destin avait conspiré pour que ça finisse par arriver depuis votre baiser avorté dans la cuisine, pour toi c'était juste logique, pour toi c'était juste normal, et finalement alors qu'une nouvelle fois tu reprenais ta respiration, tu sus que c'était aussi le moment de te dévoiler, de dire la vérité, ton secret si bien gardé.

Tu as mordu tes lèvres, baissé les yeux, ce secret tu avais juré de ne jamais en parler, tu avais promis de l'ignorer pour le restant de tes jours mais finalement c'était trop dur, tu étais bien trop faible, Sasha trop beau, trop pur, trop parfait et Jakob plus là pour décider.

« Je suis gay »

Les mots s'étaient échappés de tes lèvres, débit rapide, rouge qui te montait aux joues une nouvelle fois alors que dans ton esprit c'était les flashback qui commençaient, traumatisme dont tu ignorais pourtant l'existence, tu venais d'ouvrir la boîte de Pandore, sans savoir à quel point c'était risqué.

Tu te revoyais, à l'école primaire, avec ce petit garçon, Néo, un petit gamin blond aux yeux clairs, air d'ange tombé du ciel, gamin qui vivait autant dans son monde que toi, un autre gosse rêveur avec qui tu passais ton temps, avec qui tu inventais des univers parallèles, des histoires plus extraordinaires les unes que les autres, un gamin pour qui tes sentiments ont évolués et qu'un jour tu as embrassé innocemment, à qui tu as tenu la main toute une journée, tu ne savais pas que c'était mal, tu n'aurais même pas imaginé que ça puisse être mal d'aimer, pourtant ce soir là Jakob t'as coincé dans votre chambre, poussé contre un des murs avant de te frapper.
Tu n'as pas compris pourquoi, tu te rappelles juste avoir eu mal, avoir pleuré, tu te rappelles aussi très bien de ses mots « Plus jamais t'embrasses un autre garçon », « Tu peux pas faire ça », « C'est mal d'être un pédé » « T'es pas une tapette Skye tu m'entends ? », et à travers tes larmes tu entendais, tu l'as cru parce que tu as toujours cru Jakob.
Tu n'avais pas plus de huit ans et depuis tu n'as plus jamais approché un autre garçon, tu n'as eu que des copines, pour qui tu ne ressentais rien, avec qui tu te sentais plus vide que jamais, qui nourrissaient inconsciemment un peu plus ton envie de crever...La vérité, c'est que tu as toujours su que tu étais gay mais que tu n'as jamais su que tu en avais le droit, que ton frère avait tort, sauf qu'aujourd'hui ton frère n'est plus là, et les mois ont passés, tu es en train de remettre en question toute votre relation, lentement, bien sûr c'était ton jumeau, ta moitié, mais tu te demandes quand même si c'était vraiment sain, de juste écouter, exécuter, pour lui plaire à lui puisque tu pouvais toujours rêver pour être aimé d'elle, celle qui t'avais enfanté.

Tu es revenu à la réalité alors, et tu as réalisé que des larmes coulaient sur tes joues, tu ignorais même combien de temps tu avais décroché, combien de temps tu avais été transporté dans le passé mais tu ressentais le besoin de t'excuser. Pourtant tu ne l'as pas fait, tu n'as rien dit, tu as juste essuyé tes joues comme si de rien n'était, comme si tu avais été discret alors que tu savais pertinemment qu'un flashback et des larmes sans raison n'avaient pas pu passer inaperçus mais tu n'avais vraiment pas envie de gâcher ce moment avec tes souvenirs d'enfant.


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MessageSujet: Re: the million colors in his eyes (skye)   the million colors in his eyes (skye) EmptyMer 22 Fév - 10:37

the million colors in his eyes
Skye & Sasha
Without him, there would be no life.
He is the warmth of your days,
your reason to shine,
and what you long to feel every morning.
There is no you
without him.


Confusion que tu ressens jusque dans tes os d’enfant, tu ne sais pas, ne sais plus, ne comprend pas, c’est comme si tu étais tombé dans un autre univers, un autre délire, un autre endroit, d’autres envies une autre personne, comme si tout ça n’allait pas être tâché de sang, comme si tu allais survivre à ça, comme si tu étais supposé survivre à ça. Confusion, tristesse, l’impression d’être un substitut, pantin que l’on utilise quand l’autre manque, c’est souvent comme ça, c’est même comme ça avec ton frère et tes sœurs, parce que c’est toujours Zora que l’on aime, c’est toujours Zora qui mérite l’amour, toujours Zora qu’on protège, toujours Zora qui a besoin de calme, le poids d’une enfance brisée qui pèse sur tes épaules, c’est comme ça, le choix ne t’appartient pas, ne t’as jamais appartenu et tu le sais.
Temps de guerre dans ton esprit, tu es perdu entre qui tu es, qui tu voudrais être et qui tu sembles remplacer, t’as l’impression d’être la seule chose qui le retient ici et en même temps tu te persuades que non, parce qu’il l’aime elle, parce que tu n’es là que pour remplacer, parce que tu es l’équivalent de ta sœur en moins bien pâle copie que tu voudrais foutre au feu le plus rapidement possible. Pourtant tu te jettes à corps perdus dans un baiser qui fait s’évanouir les traces d’un soupçon d’intelligence, disparu le gamin qui voulait être parfait, tu t’en flammes et tu créais un brasier, tu n’es pas comme elle, pas comme eux, t’aimerais mais tu t’énerves et prends la poudre à canon comme arme dès que tu le peux. La lèvre inférieure qui tremble et les larmes qui commencent à perler de tes yeux, toujours une chose que n’on aime que quand on y est obligé, personne qui ne cherche plus profond, et t’y croyais jusqu’à ce baiser, tu croyais que t’importais vraiment pour ce gars, parce que ses yeux s’illuminaient, alors tu te tends, ton corps semble trembler, aussi vite que ce que tu considères comme ton cerveau, tu ne bouges pas pourtant, mâchoire qui se crispe comme tes muscles, t’as envie de craquer, de hurler que tu ne serais pas elle, que tu ne seras jamais elle.
Pourtant tu bouffes les lèvres de Skye comme si c’était la dernière fois, et tu penses que ça sera la dernière, parce que ce haussement d’épaules te donne envie de pleurer, ton corps se serre, oui c’est ce qu’il pense, c’était juste dans la fièvre du moment, parce que tu lui ressemblais peut-être trop sur le coup, peut-être que tu étais la proie idéale sur le coup, peut-être que tu lui ressembles plus que tu ne le semble, peut-être qu’il voulait juste te donner une raison pour continuer. La vérité qui se brise à tes oreilles, ton dos se tend ta tête se penche sur le côté et tes sourcils se froncent effrontément, t'es pas sûr de tout comprendre, tu veux sûrement ne pas comprendre, il est gay, alors t’étais juste un baiser pour rien, un baiser pour du beurre, parce qu’il voulait juste embrasser quelqu’un, parce que t’étais sur le passage, parce que c’était tout, il sortait sans doute avec Zora parce qu’elle avait tous les traits de caractère qu’il recherchait chez un homme, et peut-être qu’il avait cru pouvoir essayer avec toi, se convaincre qu’il l’était vraiment, voir si tu l’étais aussi, ou bien peut-être qu’il avait trouvé en toi ce qui lui avait plu chez Zora.
Tu ne sais pas, enfant toujours persuader qu’on ne peut l’aimer comme il est parce que justement il est comme il est, idiot qui se berce d’illusions, qui s’enivre de ce qu’il a déjà eu, jeune homme qui s’accroche à une tristesse qui ne devrait même pas être. Alors les yeux trop clairs se posent sur le visage de l’autre, les larmes qui coulent, le bras qui les essuient, tu te sens mal, parce que tu’as l’impression que c’est de ta faute et que ça sera toujours de ta faute quand il ira mal, parce que c’est ainsi que va le monde, ainsi que va ton cerveau défectueux. « Je suis désolé. » Tu sais même pas de quoi tu t’excuses, parce que tu te crois hétéro?  Parce que tu l’aimes et que t’a l’impression de profiter ou parce que t’as l’impression que c’est lui qui profite ? Tu voudrais qu’il t’aime, qu’il te le dise, mais ça n’arrivera pas, parce que c’est trop tard, c’est fini, tu’as l’impression qu’il ne voudra plus de toi à présent, alors tu te redresses prenant l’oreiller contre toi comme une protection, parce que t’as mal au ventre alors que tu devrais pas. « T'aimes pas Zora alors ?» Au fond tu le dis comme si c’était une bénédiction et tu ne t’en rends même pas compte et ça te fait mal. « J’ai aimé ces baisers. Vraiment. » Tu dis, un sourire sur les lèvres, gamin se balançant d’avant en arrière pour convaincre son corps que tout est normal et que la vie continue. « Je. Je t’apprécie tu sais, beaucoup. » Besoin de le dire, de le sortir.

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MessageSujet: Re: the million colors in his eyes (skye)   the million colors in his eyes (skye) EmptyVen 3 Mar - 2:58

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Skye & Sasha
Without him, there would be no life.
He is the warmth of your days,
your reason to shine,
and what you long to feel every morning.
There is no you
without him.


Je suis gay. Trois petits mots sortis de ta bouche dans un débit bien trop précipité, aveux, vérité honteuse que tu avais refoulée depuis des années et qui venait de refaire surface à l'instant, larmes qui coulaient, flashback, souvenirs qui se déchaînaient, tu te rappelais de tout, de l'autre enfant au visage d'ange que tu avais aussi aimé, des coups, des mots qui t'avaient blessés, étiquettes qu'il t'avait collé, tu te rappelais du goût du sang dans ta bouche, de l'envie de pleurer, et tu avais envie de tout dire, de tout raconter, envie de hurler, de dénoncer Jakob pour ce qu'il t'avait fait, envie aussi de t'excuser pour être aussi faible, aussi fragile, incapable de le protéger bien longtemps avant de t'effondrer à ton tour, mais tu n'as rien dit, parce que tu ne disais jamais rien de toute façon, et surtout pas ce qui importait vraiment, enfant muet, enfermé dans ses propres pensées.
Tu n'as rien dit, juste essuyé tes yeux, essuyé tes joues, essayé d'esquisser l'ombre d'un sourire, comme pour prétendre qu'il ne s'était rien passé, que cette confession n'avait rien réveillé chez toi, n'avait pas ramené à la surface une vérité que tu t'acharnais à ignorer, ces voix qui te hurlaient que ton frère n'était pas ton sauveur, mais bien plus un geôlier qui te gardait prisonnier.
Tu n'as rien dit mais Sasha si, et contre toute attente, étrangement, c'est lui qui s'est excusé, sans que tu ne comprennes pourquoi, ce qu'il pouvait bien se reprocher, il n'avait aucune raison d'être désolé, mais tu n'étais pas non plus le genre de personne à le lui faire remarquer, tu l'as juste regardé, sans un mot, avec un de tes regards qui parlait pour toi, un regard qui lui disait de ne pas s'excuser, un de tes regards où tu le laissais lire tout ce qu'il voulait, un de tes regards sans pudeur où tu affichais tout, ta douleur, ta peur mais aussi la tendresse infinie que tu éprouvais.  
Tu l'as fixé avec ce regard un long moment, dans un silence absolu, seulement brisé par le bruit de vos respirations encore saccadées, rien d'autre, comme si le monde avait décidé de se taire, comme si tout était en pause, en train de flotter, et puis, il l'avait brisé, avec cette question qu'au fond tu attendais, est-ce que tu aimes Zora ou plutôt, est-ce que tu ne l'aimes pas ? Tu savais qu'il allait te le demander, après tout, c'était légitime, tu sortais avec sa sœur aîné, venait de l'embrasser et de lui avouer ton homosexualité, il était en droit de te demander la vérité. Tu as mordu tes lèvres jusqu'à sentir le sang perler, tu as mordu tes lèvres en espérant pouvoir trouver une réponse qui te conviendrait, qui lui conviendrait aussi, mais tu n'avais rien d'autre à dire, rien d'autre à dire que la vérité.

« Je suis attaché à elle mais... »

Il y a longtemps, tu avais lu dans un livre que tout ce qu'on disait avant le mot « mais » ne comptait pas vraiment, jamais que des excuses, de quoi adoucir la suite, rendre le vrai moins laid, alors tu avais stoppé ta phrase en plein milieu, soupiré, ça ne servait à rien de rendre les choses plus belles, ça ne servait à rien de te chercher des excuses, ça ne servait à rien, il avait posé une simple question, tu lui devais une réponse tout aussi simple, tout aussi claire.

« Non, je l'aime pas »

Tu avais essayé pourtant, de te convaincre, tu avais essayé de prétendre, de faire semblant, de faire comme si mais avec Zora c'était comme si tu jouais un rôle dans une pièce de théâtre tordue, c'était comme si tu n'étais pas toi mais celui qu'il aurait voulu. Elle était belle, elle était drôle, elle était douce, elle essayait de te comprendre, de ne pas t'engueuler quand elle te voyait complètement défoncé, elle était la copine idéale pour beaucoup, chaque jour tu entendais dans la bouche des autres la chance que tu avais, et chaque jour tu répondais d'un simple sourire entendu, si seulement ils savaient, ce n'était pas elle, c'était toi, tu l'aimais mais pas comme ça, pas de la manière dont tu aimais Sasha.

Tu as baissé les yeux après cette révélation, tu avais l''impression d'être un monstre, d'avoir joué avec elle pendant toute cette année, ce qui était probablement dans un sens la vérité, mais au delà de la honte, au delà de ce que pouvait te souffler ta conscience, tu avais surtout peur que lui aussi, te vois ainsi, alors en l'entendant te dire, qu'il avait aimé ces baisers, qu'il t'appréciait beaucoup, tu n'as pas pu retenir un soupir de soulagement, tu te haïssais déjà depuis des années mais tu n'aurais pas été capable de le supporter, si lui aussi s'était mis à te détester. Tu as souris malgré toi, malgré les circonstances et tu l'as attiré dans tes bras

« Je t'apprécie beaucoup aussi Sasha »



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