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 9 years... Ellis&Lisbeth

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MessageSujet: 9 years... Ellis&Lisbeth   9 years... Ellis&Lisbeth EmptyVen 18 Aoû - 2:44


Elle avait une fichue ampoule, au pied droit qui avait rendu tout le service insupportable. Salle bondée, chaleur étouffante… Elle avait la sensation qu’on lui avait collé la tronche dans un four pour l’y laisser rôtir. Pour 22 malheureux dollars de pourboire. A peine de quoi couvrir les dépenses en nourriture de la semaine. Avec le retard qu’elle accumulait sur le reste de ses factures, elle savait qu’elle allait devoir se résoudre à prendre des services en plus ou se trouver un petit à côté pour ne pas boucler la fin de mois dans une situation catastrophique. Rangeant son tablier dans son casier, elle troqua avec soulagement ses petites baskets contre des tongs qui avaient au moins l’avantage de ne pas écraser ses pieds. Reniflant discrètement son aisselle, elle fit la grimace avant de soupirer avec exagération. Tous ses muscles étaient douloureux. Elle rêvait d’un bon bain et d’un bouquin. De quelques instants de respiration. Mais elle avait une pile de vaisselle qui commençait à devenir effrayante – ils avaient mangé dans des couvercles de boîte de pizza hier soir – et plusieurs lessives à faire. Ce qui voulait dire qu’elle devait se dépêcher d’aller jusqu’au lavomatique, et ce, avant que Max ne quitte l’école.

« Tu sais que la table de 6 ne m’a laissé que 2 dollars ? » Râla Maggie, une de ses collègues, la sortant brutalement de ses pensées.
« La petite vieille m’a fait encore le coup d’oublier qu’elle avait déjà eu son assiette. Je vais devoir la prendre en photo bientôt. » Répliqua-t-elle, pouffant de rire de concert avec l’autre serveuse. S’enfermer dans le négatif n’était pas forcément la meilleure des solutions mais elle savait que personne d’autre qu’elle n’aurait compris toutes les petites frustrations qu’on éprouvait à servir des gens.
« Tu as fait attention à tes couverts ? Elle m’a pris un couteau à steak la dernière fois. »
« Je sais. Je m’attends à la voir partir avec la brosse à chiottes la prochaine fois. » De nouveau elles gloussèrent en secouant la tête.
« Tu travailles demain soir ? »
« Non j’ai échangé mon service avec Magda, je fais un double vendredi. »
« Madga ? » Maggie leva les yeux au ciel et grogna.
« Tu sais que c’est le spectacle de Max demain. Si je venais à louper ça… »
« Oh j’avais oublié oui. »
« J’ai un peu honte de son costume. J’ai essayé de coudre des vieux vêtements ensemble mais tu sais bien que la couture et moi… » Lisbeth fit la grimace et Maggie prit une mine effrayée. Elle savait oui. S’échangeant encore des banalités alors qu’elles finissaient par se changer, Lisbeth fit un crochet aux toilettes pour se rafraichir le visage avant de ressortir par la salle. Elle fut rattrapée par un des cuistots, qui lui dit que quelqu’un la cherchait. Une pointe d’angoisse la saisit alors. La dernière fois que quelqu’un s’était présenté sur son lieu de travail ainsi, c’était un huissier qui réclamait des paiements de retard. C’était bien la dernière chose dont elle avait besoin maintenant.

La gorge sèche, elle s’approcha de la table qu’on venait de lui indiquer. Elle préparait tout un plaidoyer dans sa tête pour qu’on lui accorde un délai supplémentaire quand elle se stoppa net. Ce profil… Elle l’avait bien connu à une époque. Ellis. Ici ? Qu’est-ce qu’il pouvait bien vouloir ? Et pourquoi maintenant ? Elle avait l’air d’une clodo et elle sentait sûrement comme une après avoir couru dans tous les sens pendant des heures. Quand elle se remémorait leur dernière discussion, elle était loin d’être ravie de le revoir dans de telles circonstances. Elle aurait voulu prouver qu’elle n’avait besoin de rien ni personne. Mais tout ce qu’elle avait fait ces neufs dernières années était un désastre complet. Et elle pouvait ajouter au tableau l’année qu’avait duré leur relation. Elle aurait pu en deviner l’issue dès le départ.

« Ellis ? » Fit-elle, lapidaire, incapable de cacher la colère contenue dans sa voix. « Est-ce que je peux savoir ce que tu fous là ? » Elle leva ensuite la paume et secoua la tête, un sourire aigre étirant ses lèvres. « Tu sais quoi ? Ne prends même pas la peine de répondre. Juste… Disparaît. Si tu pouvais juste disparaître. C’est encore ce que tu fais de mieux. » Lâcha-t-elle, avant de sortir en trombe du restaurant. Si elle restait, elle allait craquer. Or elle refusait de lui donner ce plaisir et encore plus de se donner en spectacle devant ses collègues.
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MessageSujet: Re: 9 years... Ellis&Lisbeth   9 years... Ellis&Lisbeth EmptyVen 18 Aoû - 3:58

if i could take it all back
i could make it all right

Sept mois. Sept mois qu’il avait posé les pieds à New York, qu’il s’était lancé corps et âme à sa recherche. Il lui aura fallu plus d’une demie année pour finalement avoir obtenue une quelconque information quant au lieu ou il aurait le plus de chance de la croiser. Après ce temps, il aurait été légitime de croire qu’il pouvait avoir perdu espoir de la retrouver. New-York est une marée humaine et il avait usé de la majorité de ses ressources. Et puis, sept mois, c’était long. Pourtant, pas un seul instant, il n’avait baissé les bras. Il était beaucoup trop têtu pour abandonner. Il n’avait pas fait tout ce chemin pour, au final, abdiquer, emballer tous ses effets personnels et retourner en Californie. Il allait la retrouver coute que coute. Ses efforts ne s’étaient pas avérés vains puisque l’on vint à lui mentionner un petit restaurant ou elle travaillait. Il était passé, quelques heures auparavant et il l’avait vue, à travers la fenêtre pendant qu’elle s’afférait à travailler. Il aurait sans doute pu entrer dans l’immeuble et aller y manger, trouver un prétexte pour lui parler, mais il n’avait pas osé. Sans doute, une partie de lui craignait sa fureur.

Il était conscient que le moment qu’ils partageraient – si seulement elle voulait bien entendre ce qu’il avait à lui dire – ne serait pas joyeux, mais alors là, pas du tout. Ses pas avaient bifurqués dans la direction opposée, le guidant loin de la bâtisse, retardant ce qui était pourtant inévitable. Il était là pour ça après tout. Elle était la seule et unique raison de sa venue dans la grosse pomme et, quelques semaines, voir même quelques jours plus tôt, il aurait tout donné pour avoir la chance de la croiser, de lui parler, mais maintenant que c’était en voie de devenir réalité, il ne tenait plus vraiment le même discours. Il redoutait sa fureur, craignait, avec raison sans doute, qu’elle ne lui adresse même pas un regard, pas une parole et qu’elle ne passe son chemin. Elle ne aurait tous les droits et il ne pourrait quand même pas l’obliger à l’écouter. Il n’avait aucun outil pour la retenir.

Après avoir longuement débattu avec sa propre personne, et après avoir pris une grande inspiration, il passa finalement la porte et s’adressa à l’un des employés, lui demandant s’il pouvait s’adresser à Lisbeth. « Elle vient tout juste de terminer son quart de travail. Si vous voulez, vous pouvez l’attendre ici. » Qu’on lui avait répondu. Il avait hoché la tête avant de s’assoir à l’une des tables libres non loin de la porte. Il ne voulait en aucun cas qu’elle lui file sous le nez. Après quelques minutes d’attente, elle apparu finalement dans son champs de vision. Son cœur manqua un battement et sa gorge devint soudainement aussi sèche que le désert. Que pouvait-il bien lui dire? Un banal bonjour semblait terriblement déplacé. Lui demander comment elle allait n’était pas non plus une option envisageable. Il n’eut pas le loisir de pousser sa réflexion plus loin puisqu’elle s’adressa à lui, lui faisant clairement comprendre qu’elle n’avait aucune envie de le voir et d’entendre ce qu’il avait à dire. Il fallu quelques secondes à son cerveau pour enregistrer ce qu’elle venait de lui dire, pour qu’il réagisse. Suffisamment de temps était passé pour qu’elle ait quitté les lieux, le laissant là, sous l’air hébété des clients qui le fixaient avec une trop grande attention. Tournant les talons, il suivit ses pas et sorti du restaurant pour la rattraper. « Lisbeth, attend. » Il avait l’impression que sa voix se perdait dans la cacophonie de la ville, mais il espérait qu’elle pouvait entendre ses suppliques. Il avait besoin qu’elle s’arrête de marcher un instant. Ce n’était même plus un désir, une espérance, il le fallait. Il avait besoin de lui dire ce qu’il avait sur le cœur, ce poids qui était rendu trop lourd à porter. « Je ne demande que cinq minutes de ton temps. » Il se sentait pathétique, prêt à la supplier à genoux s’il le fallait, pour qu’elle accepte de lui porter attention. « J’aimerais simplement que tu acceptes d'écouter ce que j’ai à dire. » Il ne savait pas encore exactement il allait formuler ses pensées, elles qui se bousculaient sans cesse dans sa tête, ne faisant aucun sens. La seule chose dont il était certain, c’était qu’il ne lâcherait pas l’affaire, qu’il ne partirait pas tant et aussi longtemps qu’elle n’aurait pas accepté d’entendre ce qu’il avait à lui dire, même si elle ne lui accordait que deux minutes de son temps.
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MessageSujet: Re: 9 years... Ellis&Lisbeth   9 years... Ellis&Lisbeth EmptyVen 18 Aoû - 20:35


Il était facile de prétendre l’indifférence tant que l’on n’était pas confronté à ses fantômes. Elle était presque parvenue à se mentir à elle-même en se persuadant que si elle croisait Ellis, au détour d’une rue, elle resterait stoïque et ne ressentirait rien. C’était faux. Elle avait à peine aperçu son visage qu’elle s’était pris une claque monumentale. Un mélange de sentiments passés, et de nouveaux qu’elle n’aurait jamais pensé éprouver à son encontre. Une telle colère, qu’elle en tremblait et qu’elle se demandait comment elle était capable de marcher au lieu de s’écrouler. Si elle fuyait, c’était autant par furie que par honte. Elle détestait l’image que lui renvoyait le miroir depuis un bon moment maintenant. Elle se savait incapable d’imaginer sa vie sans son fils, il était la chose la plus magique qui ne lui soit jamais arrivée. Mais elle aurait aimé être une meilleure mère. Ne pas avoir à s’inquiéter des factures et lui permettre de mieux s’épanouir et de lui offrir les mêmes chances que ses petits camarades. C’était un petit garçon intelligent, et elle angoissait déjà à l’idée qu’il veuille poursuivre des études universitaires parce qu’elle n’avait pas les moyens de lui en payer. Et elle ne pensait pas que les choses s’arrangeraient d’ici dix ans. Elle avait dû elle-même renoncé à la fac quand elle était tombée enceinte de lui. Son manque de diplômes était un handicap au quotidien. Regrets et amertume se bataillait en elle et elle se retrouva distraite, ralentissant le pas sans s’en rendre compte. Ses muscles se raidirent quand elle entendit à nouveau la voix d’Ellis juste derrière elle, elle aurait préféré avoir tout simplement halluciné.

« Ce que tu as à dire ? » Beugla-t-elle en faisant soudain volte-face. Heureusement, c’était New York. Si leur échange verbal plutôt violent risquait d’en amuser certains, la plupart y resteraient indifférents et continueraient leur route comme si de rien n’était. « Mais qu’est-ce qui te fais croire que j’ai quoi que ce soit à te donner ? » A vrai dire, elle le blâmait pour sa propre bêtise. Elle avait cru qu’il existait quelque chose de spécial entre eux, qui le pousserait à changer de vie et mettre un terme à son mariage. Un mariage qui agonisait depuis longtemps déjà, bien avant qu’elle n’apparaisse dans le paysage. Elle s’était retrouvée comme une conne, enceinte jusqu’aux yeux et à la rue avant de réellement comprendre ce qui se passait, pendant qu’il continuait à se mentir et se vautrer dans l’argent de beau-papa. Serrant le poing, jusqu’à s’enfoncer les ongles dans la peau, elle lutta de toutes ses forces contre les larmes qui montaient. Elle ne voulait pas lui faire ce plaisir-là.

« Dans quel monde est-ce que tu vis ? Est-ce que la connerie t’es montée à la tête au point que tu t’imagines que tu peux débarquer 9 ans plus tard et exiger quoi que ce soit de ma part ? Que ce que tu pourrais bien avoir à dire m’intéresserait ? Tu n’es qu’un sombre connard ! » Du poing, et de rage, elle le frappa sur l’épaule. Elle avait la force d’une mouche mais ça ne l’empêchait pas de vouloir en découdre.

« Qu’est-ce que tu fous ici hein ? Est-ce que tu t’ennuis et qu’ils sont en pénurie de putes à Los-Angeles pour que tu te déplaces jusqu’ici dans l’espoir de te faire sucer ? » Elle continua à le frapper sur le torse, alternant de temps en temps avec une baffe bien sentie.

« Je ne veux rien de toi tu m’entends ! »

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MessageSujet: Re: 9 years... Ellis&Lisbeth   9 years... Ellis&Lisbeth EmptyLun 21 Aoû - 7:00

C’était presqu’un honneur qu’elle se retourne, qu’elle lui prête une quelconque attention. Elle aurait bien pu jouer la sourde oreille, prétendre qu’Ellis n’était pas là, qu’il n’existait pas jusqu’à ce qu’il baisse les bras et tourne les talons pour se diriger dans une direction opposée à la sienne. Ça aurait été bien mérité, ce traitement. Ou peut-être que cette discussion était un pire supplice, la pire peine qu’elle aurait pu lui accorder. Parce qu’elle se tenait là, tout près de lui et pourtant inatteignable, inaccessible. Parce qu’il lui était interdit de la prendre dans ses bras alors que c’était tout ce qu’il voulait faire, la serrer contre lui à nouveau, sentir la chaleur de son corps contre le sien.

« Mais qu’est-ce qui te fais croire que j’ai quoi que ce soit à te donner ? » Elle avait raison. Elle ne lui devait absolument rien. Alors, il resta muet, ne sachant quoi lui répondre. De toute façon, sa question ne recherchait sans doute pas de réponse. Elle la savait déjà. « Dans quel monde est-ce que tu vis ? Est-ce que la connerie t’es montée à la tête au point que tu t’imagines que tu peux débarquer 9 ans plus tard et exiger quoi que ce soit de ma part ? Que ce que tu pourrais bien avoir à dire m’intéresserait ? Tu n’es qu’un sombre connard ! » Plus elle parlait, plus il se sentait petit, honteux. Plus il avait envie de se fondre dans le décor, de disparaître. Elle avait raison de le traiter de connard. Il ne pouvait même pas la contredire. Il était même en parfait accord avec elle sur ce point. Il savait trop bien qu’il avait été ignoble de l’avoir abandonnée ainsi, qu’il n’était en droit de s’attendre à quoi que ce soit de sa part, pas depuis qu’il était parti sans un mot neuf ans plus tôt. Pas depuis qu’il l’avait abandonnée, elle et leur futur enfant. S’il y en avait un au final. Il ne savait même pas. Quel genre d’homme pouvait dire ça? Quel humain pouvait prétendre être un homme alors qu'il avait laissé une femme à qui il avait fait un enfant, seule, lui qui était retourné à son mariage malheureux, à tenter de sauver ce qui ne pouvait, de toute évidence, pas être sauvé. Le genre d’homme qu’il avait toujours dit détester, ce qu’il disait ne jamais vouloir devenir. Et il n’avait que lui à blâmer. La tête baissée, il n’osait rien dire. Il ne savait pas quoi dire en fait. Il avait pu s’imaginer se confondre en excuses, lui dire à quel point il s’en voulait d’être parti, de ne pas avoir été là pour elle. S'excuser pour tout, en fait, mais là, les choses étaient différentes. Ce n’était pas que dans sa tête que la conversation se jouait. Elle était bel et bien devant lui et elle lui en voulait plus qu’il n’aurait pu l’imaginer. Elle était en colère et il n'avait pas le droit de l'interrompre alors qu'elle la laissait déferler sur lui. Il ne pouvait qu'être spectateur, écouter. Il n'avait pas droit de parole.

« Qu’est-ce que tu fous ici hein ? Est-ce que tu t’ennuis et qu’ils sont en pénurie de putes à Los-Angeles pour que tu te déplaces jusqu’ici dans l’espoir de te faire sucer ? Ses mots lui allaient droit au cœur, le mutilant un peu plus qu’il ne l’était déjà. Il croyait pouvoir faire face à sa colère parce qu’il s’était déjà traité de tous les noms possibles et imaginables, mais qu’ils sortent de sa bouche à elle, que ce soit elle qui les dise et qui les pense, c’était tout autre chose. « Je suis désolé. » Finit-il par balbutier, lorsqu'elle s'eut tu. Pathétique. Les mots étaient sortis, faibles, de sa bouche, risible réponse face à ce qui venait de lui être dit. Il releva sa tête précédemment baissée pour finalement oser la regarder. C’était tout ce qu’il était capable de dire. Piteux, sans doute visiblement désolé, honteux, il n’arrivait pas à trouver les mots justes. Il savait qu’il n’y avait rien qu’il pouvait dire qui pourrait arranger les choses, qu’elle ne lui pardonnerait pas ici et maintenant. Il n’y avait même pas de certitude qu’elle veuille bien lui pardonner un jour, mais s’il souhaitait un jour simplement obtenir son pardon, il fallait bien qu’il commence quelque part. Baissant les yeux sur ses poings qui s’abattaient contre son torse depuis un moment maintenant, il les prit dans ses mains, la freinant dans son élan de colère. Ce n’était sans doute pas la meilleure des idées, mais malgré qu’elle ne soit pas des plus fortes, les coups répétés commençaient à lui faire un peu mal. Il l'avait mérité, ça aussi. « Je sais que ça ne change rien, que tu t’en fiches sans doute, que ça n’a pas d’importance pour toi, mais je veux que tu saches que je regrettes, encore aujourd’hui, de t’avoir abandonné. » Il poussa un soupir. Il se trouvait ridicule, à ne pas savoir quoi dire. En fait, il savait exactement ce qu’il voulait lui dire, il ne savait tout simplement pas par où commencer. Il avait l’impression qu’il y avait tellement de choses dont il devait s’excuser -
la liste de ses tords dans toute cette histoire était longue - que les mots se bousculaient dans sa tête, chacun cherchant à sortir de sa bouche, à l’atteindre, mais ils restaient tous au creux de sa gorge nouée, incapable de se frayer un chemin jusqu’à elle. « C'était lâche, salaud, égoïste, et si je pouvais revenir en arrière, je ferais les choses différemment. » Ce n'était clairement pas ce qu'il avait imaginé comme scénario - il se voyait plus volubile que ça - mais c'était tout de même un bon début, un pas dans la bonne direction. Il était capable d'admettre ses torts et de faire ses excuses - si elles avaient encore un minimum de valeur après tout ce temps.
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