/ empire state anniversary /

Grosse soirée. Beaucoup de monde. Des proies idéales pour jouer le pickpocket. Valentino vérifie une dernière fois que son bracelet électronique ne se voit pas sous son pantalon de costume. Tout va bien, personne n'est supposé le voir. Il ajuste sa cravate. Devant le miroir de la salle de bain, il entend quelqu'un s'affairer dans la demeure. Il ne sait pas si c'est Julia ou Vittoria. Le brun jette un dernier regard au miroir, puis quitte la pièce. Il regarde son téléphone, vérifier l'heure ou si elle a tenté de le joindre. Il n'a pas de nouvelle concernant ce soir, il ne sait pas si sa précieuse blonde va venir l'aider à faire son travail. Il attrape sa veste de smoking et l'enfile rapidement. Quelques secondes après seulement, il se retrouve près de la porte d'entrée. « Je sors ! » Il n'attend pas de réponse et ferme la porte derrière son passage. Après quelques minutes de métro, il se retrouve au pied du bâtiment gigantesque. Il lève les yeux, se sentant minuscule. Un rapide coup d’œil autour de lui. Chercher la meilleure personne à pigeonner.

La fête bat son plein, tout le monde a l'air d'apprécier la soirée en l'honneur de l'Empire State Building. Bea aime bien cet immeuble et comme tout le monde, elle le trouve emblématique de New York. Mais elle déteste la foule, les gens, le bruit. Elle soupire, perdue au milieu de ces inconnus. Elle a perdue ses amis qui l'ont forcé à venir. Elle regarde partout autour d'elle, mais rien, si ce n'est cette marée humaine qui la happe et la tire, un coup à droite, un coup à gauche. Elle soupire à nouveau. Voyager lui manque. Les grands espaces lui manquent. Il lui manque. Non, elle n'a pas le droit de penser à ça. C'est égoïste et elle s'en veut. La foule a finalement raison d'elle – elle abandonne la rue pour monter dans les airs, 102 étages plus haut, exactement. Arrivée au top du bâtiment mythique, elle s'accroche à la barrière, admirant les gens en bas qui semblent à présent ridiculement petits. Ici aussi, il y a plein de gens. Des gens heureux, des gens qui attendent, des gens tristes. Bea ne sait pas trop dans quelle catégorie elle se trouve. Peut-être un peu dans toutes. Elle attend. Elle ne sait pas trop quoi, mais elle attend. Un signe, sans doute. Quelque chose qui la pousserait à revenir en arrière ou au contraire, à avancer, à passer à autre chose. Mais rien ne se passe. Elle devrait peut-être songer à participer aux festivités, à parler aux autres personnes présentes. Mais Bea, elle ne sait plus faire cela. Alors elle les regarde avec un sourire maladroit, espérant que quelqu'un fera le premier pas, ou peut-être pas.

poppy est sortie de son quartier de brooklyn. elle a l'impression d'aller jusqu'au bout du monde. évidemment, elle avait entendu parler du quatre-vingt-quatrième anniversaire de l'empire state building de la bouche de sa soeur jumelle, qui l'avait supplié de venir. poppy n'était pas une fille qui sortait régulièrement, elle aimait son chez-soi et surtout elle évitait les foules telles que celle qui s'activait devant le haut bâtiment. elle avait également du mal ç supporter le regard des gens. était-ce égoïste ou paranoiaque de dire qu'elle les pensait la juger d'un coup d'oeil? un défaut dont elle n'avait pu se détâcher depuis le lycée et toutes ces années de tortures dans l'école la plus réputée et hypée de manhattan. directement sortie du métro, la brune se sentit oppressée par le nombre de gens. son petit coeur se serrant en se rendant compte qu'elle sera incapable de trouver sa jumelle... et pourtant, elle resta aux festivités respirant un grand coup et se donnant un petit poing d'encouragement. have some fuuun. d'un pas incertain, poppy s'approcha des stands et regarda ce qu'ils offraient aux habitants de nyc. lorsqu'elle vit gourmet sausages brandir fièrement ses insignes, ses yeux s'illuminèrent soudainement. ça, elle connaissait et elle adorait ce petit restaurant. elle fit la queue pendant quelques secondes et sortit de là avec un petit sourire en bouche. elle était beaucoup plus relaxée maintenant et n'hésita pas à continuer sa route tout en croquant son petit repas.