it goes on (mila)

welcome to new york

elle est passionnée par ce qu'elle fait, s'étant toujours intéressée à l'art et particulièrement la sculpture. elle expose parfois dans une galerie à brooklyn mais elle le fait plus pour elle que pour les autres, considérant cela comme sa thérapie ~ avant la naissance de sa fille, c'était une grosse fumeuse. elle a arrêté pendant sa grossesse bien évidemment. mais ces dernières années, il lui arrive de griller une clope le soir sur le toit de son immeuble lorsqu'elle n'arrive pas à dormir. ~ son père est mort quelques années après sa naissance, elle avait quatre ans et ne se rappelle pas grand chose de lui. ~ c'est une amoureuse d'animaux, elle a un chat et un chien et si elle pouvait s'en occuper elle en aurait une dizaine de plus. ~ elle suit la mode de près, et adore se créer sa petite mode à elle en dénichant des pièces vintages dans des friperies de la ville. ~ elle a du prendre des cours pour apprendre à cuisiner, ce n'était pas sa priorité avant mais quand on a un enfant, manger bon et équilibré est plutôt important. elle s'en sort pas mal maintenant. ~ elle fait un footing de quarante minutes chaque soir. ~ sa mère s'est remariée lorsqu'elle était au collège, elle a fait son ado et en a fait voir de toutes les couleurs à son beau-père. mais maintenant elle l'adore.

« Je suis enceinte » Le test de grossesse était entre tes doigts avant que Milo ne te l’arrache des mains. Tu le savais depuis hier, et tu savais aussi que tu ne pouvais pas prendre de décision seule sans prévenir le jeune homme. Il était jeune et beau et tu t’étais laissée oublier dans l’ivresse de vos soirées, tu avais peut être même oublié ta pilule. « Ce n’est pas une fatalité, t'es pas obligée de le garder, moi j'en veux pas et compte pas sur moi pour être présent dans la vie de ton gosse » Sa réponse, directe, poignante fit monter toute la rage qui était en toi. Tu n’avais pas la force pour le frapper pas encore, tu te contentas de le virer de chez toi. Mille questions chargeaient ton esprit. Ta mère allait peter un câble en l’apprenant. Tu te rappelles encore de ses leçons de morale sur la vie monoparentale, et comment cela était dur pour elle de t’élever seule. Seule différence ton père était décédé avant ta naissance, ce n’était pas le roi des cons. Vingt-trois ans c’était beaucoup trop tôt pour devenir mère, tu avais tes projets d’avenir ton futur atelier. Ce jour là, après avoir viré le père de ton enfant, tu as passé une nuit blanche allongée à réfléchir, peser le pour et le contre et prendre enfin une décision. C’est les yeux cernés et les cheveux en bataille que tu avais annoncé à ta mère dans son atelier de peinture que tu étais enceinte. « Je te demande pardon ??? » Te fixant de ses grands yeux verts, tu étais presque sure qu’elle allait t’envoyer son chevalet à la figure. Elle était comme ça ta mère, dure et très expressive lorsqu’elle s’énervait. Elle a toujours su te laisser t’exprimer, avoir tes libertés mais cela ne voulait pas dire qu’elle s’en foutait de ce que tu faisais. Cela prit un moment pour qu’elle accepte l’idée que tu allais garder l’enfant et surtout l’élever seule. Elle fut d’une grande aide, surtout lors de la grossesse. Tu as ré-emménagé avec elle, le temps de tout mettre en ordre. Tu as passé les neuf mois à bosser en freelance par ci par là afin d’avoir quelques sous avant l’arrivée de ta fille. Il fallait grandir bien plus tôt que tu ne le pensais, car il fallait que tu fasses grandir quelqu’un d’autre. Tu étais la folle de ton groupe d’amies, celle qui n’avait pas peur des nouvelles expériences, qui faisait la fête six jours par semaine. La transition fut violente mais pas aussi difficile que tu ne le pensais. A mesure que ton ventre poussait, tu réalisais peu à peu ce qui t’attendais. Tu avais également tes craintes, élever un enfant seule n’était pas facile. Le jour J était venu, elle était là contre toi, Becca. A ta grande surprise lorsqu’on te ramenait à ta chambre, il était là. Tu ne savais pas ce qu’il l’avait poussé à venir, et sincèrement tu ne voulais pas le savoir. Toute ton attention était portée sur elle, et c’est pour cette même raison que tu lui as permis de la prendre dans ses bras. Sa magie avait opérée sur lui aussi, tu voyais la connexion qu’il y avait entre eux, et tu ne voulais pas la priver de cela.