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 everything has changed. (leana)

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MessageSujet: everything has changed. (leana)   everything has changed. (leana) EmptySam 24 Sep - 14:00


“all I know is we said, "Hello."
and your eyes look like coming home
All I know is a simple name and everything has changed.”
©crédits tumblr, ed sheeran ft taylor swift / featuring leo and lana

L'automne à New York. Rien de plus estival qu'un automne à la Grosse Pomme. On aurait dit qu'un peintre avait sorti toutes ses couleurs les plus représentatives possibles de la saison et les avait jetées sur la toile géante qu'était la ville. Les feuilles tombant des arbres, la fraîcheur et la rosée matinale, les odeurs d'épices sur les stands de café ambulants et de terre humide à Central Park, les vendeurs de citrouilles, le retour du Pumpkin Spice Latte au Starbucks. Tout ce que j'aimais dans cette saison, tout ce qui m'avait manqué dans cette ville. Tout était toujours plus passionné ici, on prenait plus à coeur les différentes fêtes, l'arrivée des saisons. Et il semblait que la nature elle-même s'emparait de la mission de faire de New York City la ville où les saisons se vivent pleinement. Revenir dans cette ville était plus facile que je ne l'aurais pensé. Après six ans d'absence, six ans de passages seulement éphémères, vivre au sein de cet environnement de nouveau était extrêmement simple. Je n'avais personne à éviter, plus à me cacher, l'air était de nouveau respirable. Mais partout où j'allais, les souvenirs de l'année passée ici surgissaient. Doux souvenirs d'une époque révolue. Le plus difficile n'était pas de se les rappeler, mais de ne pouvoir les partager avec quelqu'un. Avec la personne à l'origine de la plupart de ces souvenirs. Les rêves étaient le pire, les rêves d'escapade avec lui, les rêves de normalité, de visites de galeries en riant des intentions de l'artiste. Les rêves étaient le plus difficile à supporter et la seule chose à laquelle je ne pouvais échapper, pas même en changeant de pays, de continent, de vie. Pas même en me droguant à en perdre la notion du temps, tout repère géographique. Les rêves revenaient toujours. Ce matin-là tout avait été compliqué : le réveil après une soirée trop déchaînée, me rappeler du doux rêve que j'avais fait pendant mes quelques heures de sommeil et constater la triste solitude de mon appartement, le silence pesant qui y régnait et qui laissait beaucoup trop de place aux réflexions. Rapidement étouffée par ce silence, étranglée par les pensées que même la douche n'avait pas lavées, je sortis en trombe de ce piège que je sentais se refermer : le piège des sentiments, des émotions. Non, mieux valait ne rien ressentir, toujours. L'air doux extérieur et le bruit de la rue me fit l'effet d'un électrochoc, me sortant de ma transe. Je me fondais à travers les travailleurs en route pour leurs lieux de travail, réalisant à peine que je n'avais dormi que trois heures, bien que le besoin de caféine se faisait de plus en plus sentir à chaque pas de plus vers le Starbucks le plus proche. Plus qu’une habitude, les effluves de café bien trop sucrés étaient devenus une addiction, seul écart que je m’autorisais désormais dans le régime stricte imposé par le métier. Un écart que je taisais, car le sucre de mon café m’était indispensable pour tenir les longues journées de différents shootings et essayages. Tout ce temps passé à faire la potiche valait bien une bonne dose de sucre. Souvent, le temps de ma libération était retardé par mes nombreuses découvertes au sein du quartier, quartier peuplé d’artistes et autres galeries toutes plus belles les unes que les autres. Un autre aspect de New York qui m’avait séduite : la diversité artistique et la proportion des galeries à pousser comme des champignons. Brooklyn était le cadre idéal pour ouvrir en ouvrir une. Refuge des artistes et des autodidactes de la Grosse Pomme, je me complaisais à prendre le temps de flâner au sein de ces petites rues. Prise dans la contemplation de l’intérieur d’une de ces galeries au travers de la vitre, je fus arrêtée dans ma démarche d’entrée par une silhouette postée à trois mètres de moi et une sensation de regard insistant. Je me tournai lentement, un sourcil arqué, à la fois inquiète et prête à demander à cette personne si elle souhaitait ma photo. Mais la personne qui me faisait face fit disparaître tout mot de mon esprit, assécha ma gorge, crispa tous mes muscles, me rendant incapable de prononcer le moindre mot, faisant de moi une statue. Leo était là, face à moi, hagard et tout aussi statufié que je l'étais.
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