let her go. w/scully

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{"Si tu ne sais pas où tu vas, souviens-toi d'où tu viens." }
crédit/ proverbe africain (citation) + foolish-blondie (crackship) ✰ .

Ça faisait maintenant quelques jours qu'elle était rentrée de son voyage, qu'elle renouait avec la grosse pomme. Il faut dire qu'elle avait encore du mal à s'adapter à replonger dans cette ville active et en constante activité ou les gens sont pressés, impatients, où ils n'adressent pas la parole à personne; ville individualiste à souhait, ça Romane l'avait réalisée en étant en terre inconnue; dans des villes et des endroits où le temps semble tourné à vitesse plus lente, où les gens sont sympathiques et chaleureux. Voilà, la jeune femme était littéralement encore dans son mode de vacances et elle avait l'impression de fonctionner de manière plus décontracté qu'à l'habitude. Bon, c'est vrai qu'elle avait effectué sa première séance de chimio thérapie cette semaine et que cela la rendait un peu plus vulnérable et épuisée facilement, mais elle n'avait pas constaté des effets secondaires contrastants de d'habitude. Elle n'avait toujours pas repris son boulot, elle allait commencé la semaine prochaine et ça, ça l'angoissait. Réussirait-elle à être autant fonctionnelle qu'avant son départ précipité en voyage? Elle n'avait aucune idée à quelle vitesse le cancer faisait son travail, mais selon son médecin les pronostics étaient positifs, du coup elle gardait espoir et s'y accrochait comme jamais. La jeune femme n'avait toujours pas eu le courage de téléphoner à ses meilleurs amis; Mara et Scully, elle repoussait ce moment n'ayant pas le courage de leurs annoncer alors qu'elle le devrait, qu'ils étaient en droit de savoir. La belle brune en profita pour se rendre en ville et arrêter boire un café et de passer par la petite librairie pour aller se chercher l'un des derniers romans de Guillaume Musso, un auteur qu'elle affectionnait tout particulièrement, puis elle continua sa route ayant envie de marcher un peu. Bien entendu, elle l'imitait ses déplacements devenant essoufflée plus rapidement avec ce foutu cancer, mais elle ne s'empêchait pas de faire ses occupations. Adorant se balader dans le parc, elle décida d'emprunter le chemin pour s'y rendre; souvent les enfants s'y amusaient; le lieu était relaxant et conviviale à la fois. Elle finit par y arriver et s'installa sur un banc pour se plonger dans sa lecture, puis sans savoir exactement pourquoi; elle vint à relever les yeux de son livre et croisa ce regard familier et son coeur se serra dans sa poitrine; Scully Son meilleur ami, celui qu'elle avait sauvagement négligé depuis de nombreuses semaines, qu'elle n'avait pas avisée de son départ de voyage, qu'elle avait tout simplement éloigné dans le but qu'il ne souffre pas, mais était-ce réellement ça? Égoïstement, elle ne souhaitait pas souffrir non plus, alors elle l'avait gardée à distance d'elle. Ce dernier vint à relever les yeux et croiser son regard, il était avec des amis entrain de faire du bmx, un sport qu'il adorait et pratiquait régulièrement, combien de fois il s'était casser la gueule, elle ne le comptait plus; Scully c'était un homme avec une mentalité de gosse littéralement, mais il lui apportait une fraîcheur étant donné qu'elle est plutôt du genre rangée et workolic, il lui permettait de s'évader un peu. La brunette afficha un faible sourire et lui fit signe de la main, alors qu'elle prit une inspiration sachant pertinemment qu'il allait lui en vouloir; elle le connaissait et elle était déjà prête à l'affronter.

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Scully faisait le casse-cou avec ses amis dans un skate parc désert d'adolescents perché sur son bmx. Sa récente chute qui lui avait valu une belle égratignure ne l'avait pas calmé pour autant et en ce moment, Scully se sentait même poussé des ailes depuis qu'il flirtait avec Deirdre. Alors qu'il replaçait sa chaîne, qui venait de sauter, on l'interpella d'un coup de coude dans les côtes pour lui désigner une jeune femme. Scully tourna la tête dans la direction désignée et eut en retour, un signe de la main. C'était Romane, sa meilleure amie. Abandonnant là son bmx, il fit plusieurs foulées en courant pour aller la rejoindre et la prendre dans ses bras, se fichant pas mal d'être poisseux et couvert de sueur. Elle avait disparue depuis plusieurs semaines sans rien dire, se volatilisant littéralement dans la nature. Il l'étreignit avant de froncer des sourcils, prenant un air faussement mécontent. — Bah alors, la lâcheuse, on est de retour ? s'enquit-il avec toutefois un petit sourire parce qu'il l'aimait définitivement trop pour la bouder même s'il lui en voulait, indéniablement, de ne pas avoir donné de nouvelles et de ne pas avoir prévenu de son départ. Scully baissa les yeux sur son jean, troué au niveau du jean, à cause d'une nouvelle chute. Quelques gouttes de sang perlaient même. Il haussa des épaules face à sa blessure, insensible à cette douleur qui n'était que trop habituelle pour lui, amateur de sensations fortes et de cascades en tout genre. Scully fit signe à ses amis et s'empara du bras de Romane pour commencer à faire quelques pas. — Qu'est-ce qui t'as pris de partir comme ça ? Tu t'es trouvé un mec ? Tu n'aimes plus ton Scully d'amour ?, demanda-t-il tout en l'observant pendant sa marche.

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La belle brune s'attendait à un torrent de paroles, mais contrairement à cela lorsque Scully remarqua sa présence; il lâcha son bmx pour venir la serrer dans ses bras. La demoiselle en fit de même, mais elle pu s'empêcher de laisser échapper une grimace en réalisant à quel point, il était crasseux et en sueur.— Bah alors, la lâcheuse, on est de retour ? Ce dernier lui offrit un sourire et aussitôt un sourire prit naissance sur le visage de la demoiselle, il avait le don de dédramatiser la situation et la jeune femme avait l'impression de retrouver son meilleur ami, comme si elle n'était jamais partie de New-York. « Moi aussi, je suis contente de te revoir.» Alors qu'il baissa son regard sur son pantalon déchiré et son genou légèrement en sang; la belle brune se pinça les lèvres s'abstenant de commentaires après tout; elle n'était pas sa mère et Scully était assez vieux pour décider, puis de toute façon elle savait pertinemment que même si elle faisait un commentaire il allait faire à sa tête quand même. Romane porta son regard sur les potes de Scully alors que celui-ci leur faisait un signe de la main, puis lorsqu'il la prit par le bras; elle se laissa guider commençant à marcher tranquillement. d'ailleurs elle resserra légèrement l'emprise, puis elle eut un petit sourire lorsqu'il reprit la parole; — Qu'est-ce qui t'as pris de partir comme ça ? Tu t'es trouvé un mec ? Tu n'aimes plus ton Scully d'amour ? Si seulement c'était ça, si seulement elle était partie pour vivre une idylle passionnée; malheureusement ce n'était pas du tout pour ça qu'elle avait levée les voiles. La jeune femme tourna son regard vers lui et ajouta avec un doux sourire; « Mais voyons, tu sais que t'es le seul qui compte.» Honnêtement, niveau sentimental c'était catastrophique pour la belle brune, le néant total. « J'avais juste besoin de vacances.» Qu'elle explique, Scully savait à quel point, la demoiselle bossait dur avec son émission de radio, puis en même temps elle ne lui mentait pas entièrement, parce qu'au final elle était partie pour faire le point et en profiter pour prendre des vacances aussi. « Et toi alors, qu'est-ce que t'as à me raconter?» Curieuse, elle avait envie de savoir ce qu'elle avait pu manquer depuis son départ précipité et connaissant Scully depuis un bon nombre d'années, elle savait qu'il pouvait se retrouver dans des histoires impossibles. Elle l'observa toujours continuant de marcher, c'est dans un moment simple comme celui-ci qu'elle réalisait à quel point, il était bon d'être chez soi.

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Romane avait besoin de vacances. Scully opina du chef. Il pouvait le comprendre même s’il ne travaillait pas et surtout pas autant qu’elle. Mais il aurait tout de même voulu qu’elle lui en parle, qu’il ne pense pas pendant plusieurs jours qu’elle lui faisait la gueule ou quelque chose comme ça. Scully se mit à imiter un violon alors qu’elle lui disait qu’il était le seul qui comptait. — J’illumine ta vie comme un big mac dans un mcdo, s’exclama Scully, repensant à cette phrase qui avait tant fait rire Deirdre et en pensant à la jeune femme, il se surprit à sourire comme un crétin niais. De toute façon, il allait forcément en parler à Romane. Certes, il ne lui parlait pas de toutes les filles – il y en avait tellement – mais pour une fois qu’une semblait se démarquer et compter davantage à ses yeux, il fallait bien qu’il se confie à sa meilleure amie, non ? Scully s’arrêta de marcher, son bras toujours ancré à celui de Romane. Puis, il chercha le regard de la jeune femme. — J’ai possiblement rencontré une gonzesse, annonça-t-il. Romane savait pour l’accident mais ses connaissances étaient mesurées. Il lui avait dit qu’il conduisait, ivre, qu’il avait eu un accident qui avait tué Tim, son meilleur ami mais comme son père le lui avait ordonné, il n’avait jamais mentionné l’autre véhicule, celui de Deirdre. Que le destin pouvait être cruel ! — Elle est géniale, dit-il avant de s’apercevoir que ce type de phrase, ce n’était vraiment pas lui et donc de détourner le regard, un brin gêné. Scully passa une main dans ses cheveux blonds, humides de sueur, les ébouriffant au passage. — Elle est une fille bien et moi, pas trop alors bon … tu vois le léger souci ?