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 come find me / ben

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MessageSujet: come find me / ben   come find me / ben EmptyDim 4 Déc - 22:56

I see you, you're in the darkness, blinding lights just where your heart is
Il y a la musique trop forte, et le goût d'alcool, amer, au fond de sa gorge. Les visages qui défilent, auxquels elle ne prête pas attention. Elle est assise ici depuis des heures, des jours, une éternité, à fixer le fond de son verre, presque vide. Le rire rauque de Johnny qui explose à ses oreilles, adressé à quelqu'un d'autre. Elle prend une inspiration, les cheveux collés à la nuque d'avoir trop dansé, à corps perdu entre les étrangers qu'elle côtoie depuis des mois maintenant. Elle n'a rien, Sierra, lorsque Johnny a trop bu. Lorsqu'il aime quelqu'un d'autre pour la soirée. Elle repousse ses cheveux clairs derrière son oreille, sifflant d'une traite le fond de son verre d'alcool. Son regard vert se porte jusqu'à la silhouette de celui dont elle partage le lit, qui s'efface loin du bar, main sur la hanche d'une créature qu'elle déteste déjà. Elle a envie de rentrer, elle n'a nul part où aller. Coincée là où il la traîne, parfois comme un trophée, parfois comme un boulet, suspendue désespérément à ses lèvres. Ce soir-là, elle se contente d'attendre, repoussant les avances d'haleines alcoolisées, figée sur un siège devenu inconfortable. Puis il revient, se faufile derrière elle, enfoui son visage dans ses cheveux. Elle sourit, réchauffée par un souffle chaud, rassurant, et il repart aussitôt, elle le regarde disparaître à nouveau, le cœur recroquevillé dans sa poitrine. Elle se mord violemment la lèvre, se redresse, la fierté qui reprend le dessus, sa robe trop serrée, elle étouffe. Elle se penche en avant au dessus du comptoir, et fait signe au barman. Son regard vogue sur les rangées de bouteilles en attendant qu'il se présente devant elle. Ses yeux verts se posent sur ceux, bruns, de celui qui lui offrira son échappatoire de la nuit – comme toujours. - Je peux en avoir un autre, s'il te plaît ? Elle montre son verre dans un geste rapide, et lui offre un sourire poli. Il a cette mèche rebelle qui s'est échappée de l'élastique qui retient ses cheveux à l'arrière de son crâne, ses traits durcis par les lumières de la boîte. Elle le fixe un instant, silencieuse, détaillant son visage, puis, alors qu'il s'apprête à la servir, elle rectifie. - En fait, je peux avoir un truc plus fort ? Elle lève son regard vers lui, presque suppliante, bat des paupières plusieurs fois. Elle sait qu'il ne va pas poser de questions. Il n'en pose jamais, peut-être parce qu'il n'en a pas, ou peut-être qu'il s'en fiche. Elle esquisse un demi-sourire, fatiguée, implorante.
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MessageSujet: Re: come find me / ben   come find me / ben EmptyLun 5 Déc - 17:17


t'as pas compté le temps, t'as même pas regardé ta montre au début de tout ça. à quoi bon ? pour quel but ? si toi même tu savais ou bien mieux si eux même le pouvait. foutaise. dès ce matin tu savais que la journée serait longue, alors évidement quand tu l'as vu débarquer si tôt dans la soirée avec ce regard vif d'envie, tu savais que ça serait le sommet de tout le reste. pourtant t'étais au courant dès le départ qu'il bossait aujourd'hui,qu'il débarquerait. pourtant y'avait un mince espoir d'voir la porte se refermer sur du vide. mince espoir ? foutaises, encore. t'es tiraillé entre l'fait d'vouloir voir son ombre trop fine derrière la sienne trop carré, d'savoir qu'elle peut bien encore le suivre, partout, et marcher. ou bien préférer le voir seul. tiraillé comme tout l'temps depuis dès semaine. et ça te fait grogner, ça t'fout le moral de côté et tu te renfermes encore plus. un vieux dès le début, t'es vraiment mal tombé. Barney est absent, cloitré à l'étage sur les comptes, c'est juste à trois que vous tenez le navire. à trois ? t'as plutôt envie de dire à deux et demi vu l'temps perdu de Johnny quand il reluque les filles. toutes les filles. toutes excepté celle qu'il devrait. bordel ça t'insupporte. johnny la bière là elle traine depuis un quart d'heure, suis tes commandes. tu grognes sans râler pour autant, parce que ce soir il rit simplement alors tu décides de rien faire pour le moment. tu soupires en essuyant des verres qu'on te ramène. tu relèves la tête un moment. un trop long moment. un trop grand instant à observer sa silhouette plus loin qui bouge entre les gens. pas pour autant que son mec la remarquerait évidement. tu soupires te forçant à détourner les yeux de ce truc trop envoutant. elle devrait fuir, ça tu l'comprends pas.
c'est un mouvement de son côté qui te fait remarquer qu'elle te fait signe. tu termines d'encaisser les deux verres de ces jeunes filles avant de reposer la machine à carte et la rejoindre. tu sais pas vers quel bord pencher. la vue pathétique d'une jeune fille délaissé ? alors pourquoi ça n'effleure même pas tes pensées ?!! Je peux en avoir un autre, s'il te plaît ? tu sais qu'elle n'est pas à son premier, les premiers c'est son mec qui les lui a servit, les autres c'est toi même qui les a glissé vers elle. t'as envie de soupirer, et pourtant y'a rien qui sort lorsque tu te retournes pour prendre une bouteille. En fait, je peux avoir un truc plus fort ? tu arrêtes ton geste, l'observes dans le reflet de la glace face à toi. et puis quoi ? qu'as-tu à dire face à cela ? t'attrapes deux verres dans une main, les posant devant elle avant de reverser la bouteille à l'envers pour les remplir. en silence tu la reposes plus loin avant de pousser un verre proche de sa main. c'est pour moi... tu répliques avant de tendre le tien vers elle pour trinquer, ton regard s'accrochant dans le sien un instant. puis tu le vides avec facilité. vu ton rythme de danse, tu devrais penser à t'hydrater autrement qu'avec ce genre de boisson.. mais oui parfois il parle ce petit gars derrière le bar. parfois. et tu repousses d'un geste flou tes cheveux en arrière reprenant ton verre vide pour le rincer.
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MessageSujet: Re: come find me / ben   come find me / ben EmptyMer 7 Déc - 20:05

Elle pense à sa mère, les yeux rivés sur les quelques gouttes qu'il reste au fond de son verre. Celle d'avant. Celle qui comblait tous les vides à coups d'alcool. Celle qu'elle traînait jusqu'à la baignoire, la naïveté d'une gamine qui murmure que tout va bien. C'est à ça qu'elle pense, lorsqu'elle fixe le fond de son verre déjà trop vide, seule. Elle devient sa mère, le temps d'une seconde, avant qu'elle n'oublie, les souvenirs noyés dans l'alcool. L'ironie d'une vie entière. Pourtant, il semble qu'elle ne ressent jamais les effets des verres qu'elle siffle un à un. Elle a les yeux alertes, les gestes sûrs, elle voit tout, entend tout, retient tout. Elle regarde quand on ne la regarde pas. Elle observe Johnny, ses gestes appréciatifs d'une clientèle trop fidèle, elle observe Ben, du coin de l’œil, qui s'active derrière le comptoir. Les silhouettes collées les unes aux autres sur une piste de danse trop petite. Elle voit le verre glisser entre ses doigts, son regard s'y perd un instant avant de se relever vers les yeux noirs qui l'ont servi. Elle lui offre un sourire en coin, un merci silencieux, puis attend qu'il ait reposé son verre pour boire le sien. Elle grimace, serrant les paupières à la brûlure du liquide sur sa langue. Elle secoue la tête, vaguement, puis fait claquer le verre sur le bois du comptoir. Elle fixe le vide un moment, sans raison, puis sa voix grave la sort de ses pensées. Elle cligne des paupières, pince les lèvres, surprise. Les traits subitement radoucis, un sourire au coin de la bouche. - C'est légal, de servir de l'eau dans un endroit comme ça ? Elle a les yeux qui brillent de malice, se mord l'ongle du pouce avant de lâcher un semblant de rire dans un souffle. Elle enfile son masque, dressée sur son tabouret, fière, sûre d'elle. Pourtant, elle a du mal à mentir, ce soir-là. Ça se voit dans ses yeux, ses épaules qu'elle ne cesse de tirer vers l'arrière car elles se courbent sous la pression. Personne ne fait attention, jamais, à la tâche sombre dans son regard, qu'elle ne peut garder cacher tout le temps. Elle espère, elle attend, elle n'a rien. Elle hausse les épaules, fait glisser le verre jusqu'à Ben, elle n'en demande pas d'autre. Son regard vire sur les corps en sueur de la piste de danse, puis ses les yeux noirs du serveur. - Je crois que j'ai fini de danser pour ce soir, de toute façon. Elle passe sa main dans ses cheveux, ses yeux verts cherchant par habitude la silhouette de Johnny parmi la foule. Ils ne la trouvent pas, elle soupire. Elle jette un coup d’œil à l'horloge au-dessus des rangées de bouteilles, il termine son service dans deux heures, une s'il se permet de partir plus tôt, comme il le fait souvent. Elle a chaud, elle étouffe, elle a envie de sortir, prendre l'air, et pourtant, elle n'arrive pas à bouger.
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MessageSujet: Re: come find me / ben   come find me / ben EmptySam 10 Déc - 19:28


la soirée est loin d'être terminée, sans même avoir besoin de regarder ta montre tu le sais. le flux d'aller et venu des gens entre l'extérieur et l'intérieur te le montre. les visage qui se succèdent au bar pour le premier verre aussi. non tu ne penses pas que tu partiras plus tôt ce soir non plus. le boss n'est pas là, et jamais tu ne laisseras Johnny fermer le bar en compagnie d'un autre barman. aucune confiance en cela peut-être. et puis Johnny t'es pas bien sur de le voir souvent aller jusqu'à la vrai fermeture. toujours une excuse pour t'demander de filer plus tôt. tu soupires. tu ne veux pas penser à ça, t'énerver avec de vieilles pensées qui sont toujours les mêmes. tu veux juste passer la soirée tranquille... seulement avec Swann au bar c'est toujours la même chose. t'es incapable de ne pas avoir dix milles pensées qui te traversent la tête et de ô combien tu as des raisons de dire qu'il n'est pas fait pour elle. mais ta bouche reste scellée. jamais tu l'as clairement formulé avec des mots. t'as souvent juste dis quelques phrases, des légères insinuations mais sans être aussi directe. c'est pas tellement ton rôle hein ? on t'y a pas autorisé... et pourtant tes yeux reste scotché à elle. tu observes le verre rejoindre ses lèvres, ses yeux se fermer fort avec une légère grimace à l'instant où l'alcool glisse dans sa gorge. tu observes son visage si doux se crispé un bref instant. non vraiment elle n'a rien à faire avec lui. tu détournes le regard, ramasse ton verre et le pose dans l'évier plus bas. C'est légal, de servir de l'eau dans un endroit comme ça ? elle a les lèvres légèrement étiré, mais ce sont surtout ces yeux. ses yeux. auxquels tu t'accroches un instant sur cet éclat de malice qui se glisse sur tout son visage juste avec son regard. et encore une fois tu te demandes comment une fille comme elle peut être aussi paumée, et aussi accroché à un individu comme Johnny. si on prétend que c'est un verre de vodka glacée ou tout autre alcool du genre... il suffira juste de refaire cette grimace en le buvant pour éloigné les soupçons... je voudrais pas avoir d'ennui avec ce genre de pratique peu légale. tu répliques avec humour bien que le ton de ta voix reste sérieux. tu souries vaguement en coin. reprend son verre vide, essuie vaguement le comptoir. Je crois que j'ai fini de danser pour ce soir, de toute façon. tu hoche simplement la tête. tu ne diras rien du fait que ça ne t'embêterais pas le moins du monde de la voir de nouveau y retourner pour une ou deux danses. t'es incapable de travailler convenablement quand elle est là-bas mais tu ne t'en plains pas pour autant... tu ouvres ta bouche au final pour dire un truc, tu sais pas quoi, peut-être un truc du genre que t'aimes bien ça la voir danser... tu sais pas trop parce que tu vois au même moment ses yeux balayer la salle à la recherche de ce pilier nuisible à sa vie. tu te ravises, refermes ta bouche en laissant ton collègue servir un groupe de jeune au bout du bar. tu devrais y aller... tu louperas rien tu sais. tu finis par dire avec sincérité et réalité. elle loupera rien en effet. tu sais très bien que son mec ne va pas lâcher la fille avec qui il a sans doute l'idée de coucher, juste pour le beau regard de cette fille. ça te dépasse de savoir comment il fait pour choisir, mais t'es réaliste. tu sais bien aussi que ta tête dit le contraire de ta bouche. tu sais pas pourquoi mais toi ça te plait de parfois virer le dernier client et d'avoir Swann dans les pattes. Johnny qui râle sur les derniers trucs à faire, un verre à la main, qui joue avec tes nerfs etc. mais t'aimes bien dans un sens qu'elle soit presque seule dans ce bar...
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MessageSujet: Re: come find me / ben   come find me / ben EmptyMar 13 Déc - 23:24

Elle sent le vide, le changement dans le regard de celui dont elle partage le lit, lorsqu'il vrille sur d'autres silhouettes que la sienne. Elle n'est plus sûre que ça fasse mal. Elle n'a plus les mâchoires qui se serrent, pas autant, du moins. On s'habitue à tout. Les abandonnés, les laissés pour compte. Les invisibles. C'est ce qu'elle est, Sierra. Traînée jusque dans un bar où elle passe des heures à attendre qu'on la traîne ailleurs. Parfois, elle ne vient pas, elle trouve une excuse, elle n'a pas envie, Johnny s'énerve, elle insiste, et lorsqu'il rentre, c'est en colère. Et il hurle, lorsqu'il a trop bu, ou il ramène quelqu'un, et elle se faufile hors du lit, discrètement, pour rejoindre son point d'ancrage, les escaliers de secours, le toit, dans le froid de New-York. Elle n'aime pas le conflit, Sierra. Pourtant, elle les attire souvent, malgré elle. Alors elle se laisse faire, manipulée comme une poupée de chiffon qu'on use et ré-use, puis qu'on jette sans vergogne. Toujours. Elle se déchaîne avec les autres, ceux qui ne savent pas, camouflée par les lumières qui traversent ses paupières toujours fermées lorsqu'elle danse, coincée entre deux inconnus qu'elle oubliera à peine le pied posé hors de la piste. Elle plisse les paupières, surprise, amusée. Il ne parle pas beaucoup, Ben, il ne fait pas beaucoup d'humour non plus, et lorsqu'il en fait, c'est si subtil qu'elle a toujours la même réaction. Elle a un petit sourire qui apparaît, qui s'étire, et elle pince les lèvres pour ne pas rire. Elle fait la moue, hausse les épaules. - Ça me paraît être un bon plan, effectivement. Mais on va éviter, je voudrais pas t'attirer d'ennuis. Elle lève un sourcil, joueuse, légère, et pendant un instant, elle a l'impression d'être jetée en arrière, des siècles auparavant, lorsqu'elle n'était qu'une adolescente à la mère mal foutue, mais une adolescente heureuse. Pourtant, son regard traverse la foule, dans l'espoir d'y trouver l'unique ombre qui n'est pas inconnue, l'ancre dont elle a besoin dans ce monde qui ne veut pas d'elle. Elle ne le trouve pas, et elle ne sait pas si c'est de la déception, ou du soulagement, là, au creux de son ventre, elle ne sait plus, elle a oublié comment différencier chaque émotion de la vague qui l'assaille depuis trop longtemps. Elle se noie, et elle ne sait pas dans quoi. Elle est ramenée à la réalité par la voix bienveillante de Ben, trop bienveillante, trop concernée, trop douce, elle le fixe un instant, cligne des paupières. Elle se redresse à nouveau, prend une inspiration et hausse les épaules. Partir, pour aller où, seule, toujours, les mains dans les poches, le regard rivé vers le trottoir où vers le ciel invisible de New-York. Partir, elle voudrait bien, elle ne peut pas. Elle n'a nul part où aller, personne à rejoindre. Elle attend, sagement, comme toujours, le bon vouloir d'un homme qui préfère aller voir ailleurs pour la soirée. Elle sait qu'il reviendra, en rampant, le sourire charmeur et les yeux brillants, il l'attrapera par la taille, et elle se laissera aller dans ses bras rassurants. Parce que c'est tout ce qu'elle a. Une étreinte faussée, incertaine, mais la seule à laquelle elle a le droit. - J'ai rien de mieux à faire que de traîner ici. Elle a un petit sourire en coin, presque de la supplication dans le regard. Retiens-moi. Elle ne sait pas ce qu'elle fera, si elle part sans Johnny. Ce que lui fera, lorsqu'il rentrera une heure trop tôt de ce job qu'il méprise mais qu'il garde par dépit. Elle reste silencieuse, un moment, à fixer ce visage dont elle ne connaît finalement rien de plus que les traits et les doigts qui poussent presque chaque soir les verres d'alcool vers elle. - T'as toujours voulu être barman ? Sortie de nul part, sans précédent, sans introduction, la curiosité simple et bancale d'une gosse qui a oublié comment faire la conversation.
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MessageSujet: Re: come find me / ben   come find me / ben EmptySam 17 Déc - 19:27


tu sais très bien que t'es pas le premier. dans tellement de domaine. t'es pas le plus bavard c'est certain et loin d'être le plus drôle. si tu te forçais à faire des blagues tu penses surtout que ça donnerait un mauvais épisode d'une série oubliée avec des rires de spectateurs intégré. oui t'en as conscience, et c'est pas comme si ça te tenait à cœur tout ça. t'es pas le mec qui cherche à te faire remarquer et briller par ton humour. et tu penses sincèrement pas être celui qui brille par ses répliques même si bon nombre de fille disent le contraire. groupie de bar, t'as l'aura même du barman mystérieux qui attire même si tu ne veux pas le voir vraiment. pourtant elle est là, assise sur sa chaise, avec cette réaction étrange de se forcer à ne pas rigoler. tu les fixes un peu trop ces lèvres qui se pincent pour ne pas s'égarer. bordel Ben, revient sur terre !!! Ça me paraît être un bon plan, effectivement. Mais on va éviter, je voudrais pas t'attirer d'ennuis. tu souries légèrement. peut-on d'ailleurs appeler ça un sourire ? même pas sur. où alors trop de sincérité. mais bordel sait-elle à quel point tu t'en foutrais réellement d'avoir des ennuis par sa faute ?! Ne capte t-elle pas que les ennuis sincèrement valent largement le coup si ça vient avec elle ? foutaise retire toi ça de la tête mec, y'a son ombre imparfaite qui doit trainer dans le coin, au bar d'une gamine stupide et pas loin d'être ivre mort. et cette pensée aussi a le don de faire monter une promesse d'ennui, parce que bordel juste y penser te donne l'envie de mettre ton poing dans sa gueule. surtout quand elle sourit de cette manière la Swann. je me les attire déjà moi-même , ne t'en fais pas pour cela. en vrai, qu'elle s'en fasse pas, les ennui tu plongerais tête baisser dedans vu son sourire.
J'ai rien de mieux à faire que de traîner ici. si c'est la vérité c'est assez douloureux à attendre. tu lui jettes un bref regard avant de te remettre à laver les verre et les essuyer, torchon entre les doigts tu restes derrière ce foutu bar pas loin d'elle. facile à l'entendre. facile à la surveiller, et ça tu ne peux jamais t'en empêcher. rien de mieux à faire... ça te fou les nerfs, et t'essayes tant bien que mal de ne pas y prendre part. pas tes affaires Ben. pas ton amie. pas ta famille. qu'est-ce que t'y peux si elle accepte de se laisser entrainer dans cet enfer avec Johnny, hum ?! tu réponds rien, y'a rien à répondre. tu pourrais lui trouver cent trucs mieux à faire que d'être ici à se tuer l'esprit et la vie. T'as toujours voulu être barman ? pour une fois elle te prend vraiment au dépourvu Swann. juste comme ça, une simple question. des plus banale même, le genre de truc qui finalement se demande vite dans une conversation. pourtant c'est clair qu'on te le demande jamais. comme si les gens savaient. que ça se pose pas devant toi. pourtant... elle est là, avec son regard trop clair, avec son visage trop doux. bordel ce que t'es parfois taré dans ce symptôme stupide de protecteur universel. pourquoi ? n'est-ce pas le métier rêvé d'être barman ici ? tu répliques avec un sourire amusé et plus d'ironie en lui jetant un regard. t'as toujours voulu être barman Ben hein ?! tu l'observes un instant. encore. suis-je en train de rêver ou tu essayes de me faire la conversation Swann ? tu questionnes avec un demi sourire.
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MessageSujet: Re: come find me / ben   come find me / ben EmptyJeu 22 Déc - 17:52

Elle l'a longtemps observé, Ben. Caché derrière ses mèches rebelles et sa barbe mal rasée. Quand Johnny la laissait seule, quand elle n'avait rien à faire, et qu'elle avait les pieds fatigués par des danses trop intenses. Au début, elle l'observait juste comme ça. Parce qu'il était là, devant elle, elle le regardait travailler parce qu'elle n'avait rien d'autre à faire. Et que ça faisait moins mal que de voir Johnny avec quelqu'un d'autre. Pourtant, après ça a changé. Elle ne le regarde plus comme avant, juste parce que ses yeux doivent ses poser quelque part. Elle cherche. Dans ses yeux, sur ses lèvres qui ne s'étirent presque jamais dans un sourire sincère. Ses mains qui s'agitent autour des verres, des bouteilles, à une rapidité déconcertante, elle s'attend toujours à ce qu'il échappe quelque chose. Mais non, jamais. Alors elle l'observe, encore, et toujours, ce soir plus que d'habitude, ou peut-être pas, elle ne sait plus trop, Sierra. Elle le connaît pas, en fait. Elle connaît sa silhouette et ce regard noir, et sa grosse voix quand il donne des ordres à ses collègues – à Johnny, blasé par le travail qu'il ne fournit pas. Elle plaisante, Sierra, mais elle est sincère. Elle ne veut attirer d'ennuis à personne. Elle fait semblant de ne pas s'en soucier, des autres. Mais au fond, elle reste seule parce qu'elle fait toujours du mal autour d'elle. Il sourit, ou elle croit qu'il sourit, peut-être pas, finalement, peut-être qu'il a un rictus moqueur, peut-être qu'il se moque d'elle et qu'il se fiche bien qu'elle puisse lui attirer des ennuis ou non, et qu'elle parle dans le vide. Elle cligne des paupières, et elle sourit de plus belle, pour de vrai, elle sait même pas pourquoi. - Parfait, comme ça on est deux. Elle dit ça comme si elle en était fière, mais les ennuis, elle aime pas ça. C'est juste qu'elle sait pas faire autrement. Elle ne s'est encore jamais fait arrêter. Parfois on la poursuit dans la rue, quand elle vole un porte-monnaie dans un manteau hors de prix, mais on n'arrive jamais à la suivre, elle file trop vite. Sauf Jed. Lui, il l'a rattrapée, et pour la première fois de sa vie elle a affronté les yeux de celui qu'elle a volé. Elle sait pas pourquoi elle reste là, le dos en vrac de ne pas bouger, la plante des pieds qui brûle et les épaules affaissées. Elle pourrait partir, aller faire un tour, errer dans New-York jusqu'à ce qu'elle n'en puisse plus. Elle le fait souvent. Mais elle n'en peut déjà plus, et il fait froid, dehors, et elle n'a pas envie d'être seule. Il est pas bavard, Ben. Il répond une fois sur trois, et ça l'ennuie, Sierra, parce qu'elle aime bien sa voix grave, alors elle pose des questions, histoire de comprendre qui il y a, planqué derrière ces cheveux noirs. Et il sourit, pour de vrai cette fois, alors elle sourit aussi, par réflexe. Elle hausse les épaules. - C'est cool, comme métier. Je trouve. Elle ne trouve pas. Elle n'en sait rien, en fait. Elle n'y a jamais trop pensé. Elle veut juste parler, pour une fois. Sa main se porte immédiatement à son pendentif, comme activée machinalement par un seul mot. Swann. Elle touche le petit cygne en argent à travers le tissu de sa robe, une pensée éclair pour Ed. Il l'aurait bien aimé, Ben. C'est le genre de gars qu'il aurait bien aimé. S'il n'avait pas décidé de ne plus jamais aimer personne. Elle plisse les paupières, fait la moue. - Peut-être bien. C'est pas ce que les gens normaux font ? Elle est presque sérieuse, Sierra. Elle ne sait pas comment on parle aux gens. Elle observe, la plupart du temps. Les vrais conversations, elle ne connaît plus, alors c'est compliqué, de trouver quoi dire. A quelqu'un qu'on ne connaît pas. - T'es né à New-York ? Les questions bateaux, polies, mécaniques presque, qu'on pose aux gens pour mieux les connaître. C'est tout ce dont elle se souvient, de sa vie d'avant, lorsqu'elle n'était jamais seule. - T'es pas obligé de répondre. Mais j'te connais même pas, et je te laisse me servir deux ou trois verres presque tous les soirs depuis un sacré bout de temps maintenant. J'veux juste être sûre que je peux avoir confiance. Elle a le regard qui pétille, malicieuse, taquine. Elle l'est rarement, Sierra. Pourtant avec Ben, elle fait pas semblant.
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MessageSujet: Re: come find me / ben   come find me / ben EmptyMer 28 Déc - 19:01


elle a ce pouvoir là, et même jusqu'à ici tu pourrais presque oser nommer ça un don. celui de faire défiler le temps si vite, trop vite, et de donner l'impression de n'en perdre aucun instant, de le figer dans un écrin. elle a le don d'occuper tes pensées, ton esprit, ton attention. même quand Johnny est à côté, même quand Johnny arrête pas de râler. elle a ce don que t'explique pas, ce truc qui t'colle de trop près et de rend un peu lent de tous. c'est assez étrange quand t'y penses. Parfait, comme ça on est deux. et ça t'as aucun mal à l'y croire sur parole, t'as pas besoin d'exemple ou de rien du tout pour le savoir. et déjà rien que sa présence et son appartenance en font à tes yeux l'une des meilleures preuves. et toi tu voudrais bien l'aider, tu voudrais bien l'en sortir de ces ennuis qui lui collent à la peau. mais elle semble pas tellement y prêter attention. ou peut-être juste que t'essayes mal. tu n'ajoutes rien, y'a rien à dire de plus.

et puis après y'a trop à dire. beaucoup à dire. bien trop pour toi le pas bavard, le pas doué. et sans savoir comment ça se lance, la voilà à te questionner, sur ton métier et sur ce qui semble en dire bien long dans l'avenir. elle a jamais rien demandé. elle a jamais vraiment questionné. aucun reproche dedans, toi tu préfères l'écouter, l'observer, la surveiller, que d'occuper l'espace. ou peut-être pas... peut-être que c'est nouveau et que ça te plait plutôt bien qu'elle s'y intéresse. pas à ta vie, parce que t'aimes pas en parler, mais à toi. pauvre fou. C'est cool, comme métier. Je trouve. elle t'intrigue encore plus ce soir, drapée de sa curiosité et de ce regard que tu méconnais. et tu suis un instant son geste du regard, sa manière qu'elle a d'attraper ce pendentif qui t'intrigue tellement. tu t'demandes si c'est Johnny qui lui a offert. t'espères pas. parce que c'est ton truc, votre truc. le seul truc. ce collier que tu méconnais, ce surnom que tu lui donnes depuis le début. et puis tu te dis que c'est pas l'genre de Johnny... mais c'est l'genre de Sierra, et si elle était à toi, c'est l'genre de chose que tu lui donnerais. mais tu sais pas.. bordel elle fout encore le foutoir dans ta tête. c'est un métier comme les autres. putain, pas foutu d'aider à parler. alors tu parles un peu, tu l'interroges sur ses intention, sur sa manière de poser les questions. Peut-être bien. C'est pas ce que les gens normaux font ? mais au font êtes vraiment bien de ces gens qu'on qualifie de normaux ? tu l'observes, arrêtant pour une fois tes gestes et tes actions pour la regarder vraiment. parce que Swann, elle te fait pas la conversation. pas vraiment. et que pourtant ce soir, ça te plait. vraiment. je ne te pensais pas du style des gens normaux.. oh non, elle ne l'est pas  ça c'est certain. T'es né à New-York ? ... T'es pas obligé de répondre. Mais j'te connais même pas, et je te laisse me servir deux ou trois verres presque tous les soirs depuis un sacré bout de temps maintenant. J'veux juste être sûre que je peux avoir confiance. elle te surprend. tu te détournes pour aller reposer tes verres dans le placard du bar. tu les poses un à un avant de le refermer, d'essuyer un peu plus tes mains. elle est toujours derrière toi, sur ce tabouret, le visage sérieux et curieux. ça te semble assez fou. non, je suis né dans le Colorado, près de Denver. le Vieux sait-il seulement lui-même où son employé est né ? et tu te retournes pour rejoindre le bar qui te sépare d'elle, t'accoudant à celui-ci en l'observant. j'te connais même pas, je te laisse trainer après la fermeture du bar pendant qu'on nettoie quasiment tous les soirs depuis un sacré bout de temps maintenant... tu reprends mot pour mot quasiment ses paroles te rendant à cet instant compte que t'as rarement été aussi proche d'elle depuis qu'elle a posé un pied ici un soir avec son bourreau. alors dis moi, d'où tiens-tu ce collier qui ne vient certainement pas de Johnny. oui Ben te voilà prêt à te damner pour ta propre connerie de foncer tête baisser... mais face à ce regard tu sais qu'il est déjà trop tard pour vouloir faire demi tour et essayer de l'ignorer.
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MessageSujet: Re: come find me / ben   come find me / ben EmptyVen 30 Déc - 16:11

Il n'a jamais été très bavard, Ben. Elle non plus. C'est un peu étrange, cette façon qu'ils ont de parler. Avec juste des regards. Elle sait pas grand-chose de lui, au final. Et l'inverse est tout aussi vrai. Personne ne connaît Sierra. Personne ne cherche à le faire. Elle n'aime pas ceux qui posent des questions, alors cette fois, c'est elle qui les pose. Parce qu'elle est curieuse, et qu'elle n'a plus envie de simples regards. Elle sourit. Un métier comme les autres. Elle le fixe, un instant, juste le temps d'essayer de deviner. Peut-être qu'il n'a jamais voulu être barman. Peut-être qu'il voulait être enseignant, flic ou musicien. Peut-être que c'est la raison pour laquelle elle ne l'a jamais vu trop enthousiaste. Présent, mais jamais plus que le minimum. Elle plisse les paupières, passe ses doigts sur ses lèvres. - Je vais prendre ça pour un compliment. Mais peut-être que c'en n'est pas un. Peut-être qu'il aime les gens normaux, Ben. Les pas compliqués. Les livres ouverts. Sierra, elle a toujours voulu être normale. Pas de père disparu. Pas de mère noyée dans l'alcool. Pas d'enfance bancale, de celles qu'on pense n'exister que dans les films. Elle ne sait pas ce que c'est, une vie normale. Elle a toujours couru, fui, caché. Elle a toujours joué, elle a toujours fait semblant. Au point d'en oublier ce qu'il y a au fond. C'est devenu une habitude. Elle ne cessera jamais de partir, sans un mot. Parce qu'on ne cessera jamais de l'y forcer. Elle le regarde se retourner, ranger les verres, un à un. Elle le regarde toujours, sans le réaliser parfois. Elle observe tous ses gestes, quand elle est seule au bar. Il est plus doué que Johnny, comme barman. Ou peut-être que c'est seulement parce qu'il fait plus d'efforts. Ben, il n'a pas ce regard, jeté aux clientes dans leurs robes trop serrées. Il ne joue pas avec les bouteilles, il ne parle pas, il ne rit pas trop fort. Elle attend. L'impression qu'il ne répondra jamais. Qu'il évitera le sujet, pour une raison ou une autre. Qu'il n'a pas envie de lui parler, à elle. Alors elle a ce léger soupir de soulagement quand sa voix s'élève. Le Colorado. Elle sourit, malgré elle, et Ben se retourne, il s'accoude au bar, et elle l'imagine, dans le Colorado, ailleurs, loin, une autre vie. Plus il parle, plus elle est curieuse. Elle voudrait savoir pourquoi, quand, comment. Elle s'est toujours dit qu'on ne quittait pas ses origines sans raison. Elle, on l'a arrachée de force à New-York. On l'a traînée partout, un poids sur les épaules de sa mère. - Denver, elle répète dans un murmure, les paupières plissées. Il n'a jamais été aussi près, elle peut voir que le noir de ses yeux n'est pas si noir, et qu'il a cette petite ride entre les sourcils, sans doute à cause de les avoir trop froncés. Et que sa barbe est plus mal rasée qu'elle le pensait. Elle sourit, alors qu'il joue sur ses mots, et elle ne peut retenir un rire, léger, presque invisible. Elle l'aime bien, Ben. Définitivement. Elle hoche la tête. - Tu marques un point. Elle attend, elle sait qu'il va poser une question. Parce que ça marche comme ça, les conversations. C'est sûrement pour ça qu'elle les évite, en général. Elle aime en poser, elle n'aime pas qu'on lui en pose. Elle attend, elle redoute, un peu, aussi. Et sa mâchoire se serre, presque violemment, alors que sa main se porte à nouveau sur son collier. Elle le fixe, elle est incapable de quitter ses yeux noirs. Elle a le cœur qui tambourine, elle hésite, parce qu'elle ne veut pas mentir, elle ne peut pas mentir. - Et pourquoi pas ? Elle a ce sourire figé, elle sait qu'il ne dira rien de plus. Elle sait qu'il sait. Alors elle fait tourner le pendentif entre ses doigts, ses yeux dans les siens. Elle pense à Ed. Elle pense au jour où il lui a offert, et au jour où on lui a dit qu'il était mort. Elle cligne des paupières, à peine, et hausse les épaules. - C'est un cadeau. De quelqu'un que j'ai connu. Elle marque une pause. L'a-t-elle jamais vraiment connu, Ed. Sans doute pas. Sinon, elle aurait compris. Elle aurait vu des signes, elle aurait fait quelque chose, elle l'aurait sauvé. Et parce qu'elle n'a jamais fais attention, il s'est tué. - Pas Johnny, non. Johnny ne lui a jamais rien offert. Johnny n'offrait jamais rien, à personne. Ou peut-être que si. Seulement pas à Sierra. Elle reste silencieuse, un moment qui dure une éternité. Elle a soudain l'impression d'étouffer, étranglée par cette chaîne qu'elle porte depuis des années, sans jamais se rendre compte qu'elle n'est qu'un moyen de se rappeler qu'elle n'a jamais été assez bien pour Ed. Elle prend une inspiration, minuscule, et se redresse. - Johnny n'est pas un crétin, tu sais. Elle hésite, puis elle ajoute. - Enfin, pas tout le temps. Il peut être gentil, parfois. Elle détourne le regard pour le poser sur sa silhouette imposante, à quelques mètres d'eux, concentré sur quelque chose d'autre, quelqu'un d'autre. - Je sais que tu l'apprécies pas trop. Elle affiche ce petit sourire en coin alors qu'elle reporte son regard sur Ben. Elle n'est pas naïve, Sierra. Elle a bien vu la façon dont il le regarde, dont il lui parle. - Je sais que c'est pas quelqu'un de facile. Mais il n'est pas méchant. Ou peut-être que si, qu'est-ce qu'elle en sait, elle. Elle partage son lit, et rien d'autre, et peut-être qu'elle dit ça seulement pour se rassurer, parce qu'à défaut de le savoir l'aimer, peut-être qu'il pouvait l'apprécier.
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MessageSujet: Re: come find me / ben   come find me / ben EmptyVen 30 Déc - 17:51


tu ne sais ce qui a changé. tu ne saurais dire pourquoi ce soir, comment ce soir. mais elle est là, sans doute trop seule c'est certain... mais tu n'iras pas t'en plaindre pour autant. et la conversation démarre comme ça, dans son envie de... de quoi ? tu n'sais même pas. elle n'a d'yeux que pour Johnny tout le temps, c'est comme ça. tu l"as observé. toujours là à le chercher, l'attendre, l'observer, même quand il force la douleur de la blesser, même quand il accroche ses mains sur ces corps mal habillé. elle l'observe, même quand dans ses propres yeux toi tu y vois sa manière d'en être affectée. et pourtant là, elle te fixe, avec ce sourire, avec cette envie de parler. Je vais prendre ça pour un compliment. toi même tu ne sais pas, ce que tu voulais dire, ce que tu pensais dire.. mais il faut se rendre à l'évidence que c'est parce qu'elle ne colle pas à tous les autres qui sont présent, qu'elle est si intéressante. si unique. si belle, même collée à lui. c'est dans ton intérêt.. ton sourire se fait simple, se fait court et tu reprends le reste de tes actions, de ta vie et de la situation. tu gardes un œil sur le bar. tes collègues veillant à s'occuper des gens, tu t'accordes le droit de rester. face à elle, avec elle. et puis tu t'occupes les mains, pas du genre à rester là sans rien faire. surtout au bar. acharné du boulot, y'a aucune gloire à récolter à cela, s'occuper de cet endroit. et pourtant jour après jour, soir après soir, tu restes là à passer plus de temps dans ce lieu que dans ton pieu.
il faut être sincère, vous parlez. pour de vrai. comme des gens normaux. pas du genre à beaucoup dialoguer pourtant tu te retrouves face à elle. à répondre sans trop comprendre pourquoi. et elle écoute. pas juste comme ça, pas juste pour combler le silence. c'est sans doute ça qu'est effrayant. sa manière d'écouter et d'y réfléchir. ça te laisse perplexe mais en dehors on dirait rien, c'est tout dans ta tête, comme toujours. Denver c'est étrange d'évoquer ça, d'évoquer le nom, et les images qui reviennent en douce. longtemps que t'en as pas juste évoqué le moindre souvenir. sans doute que c'est mieux comme ça, t'es pas du genre à te focaliser sur le passé. alors tu passes à la suite, là si proche d'elle. bien assez proche pour voir le reflet des lumières du bar dans ses yeux, pour voir sa peau légèrement briller, pour observer qu'elle a sans doute quelques tâches de rousseur ci et là... et assez près pour voir sa mâchoire se contracter avec fermeté quand ta question franchie tes lèvres. t'es comme ça, les deux pieds dans le plat et tant pis si ça ne convient pas. tu la vois se contracter mais sans lâcher ses yeux de ton regard. elle te laisse perplexe même dans ces moments là... toujours. Et pourquoi pas ? elle sourit pour de faux mais toi tu ne parles pas. tu sais bien que c'est vrai, qu'elle le sait aussi que c'est flagrant, que tu connais quand même Johnny dans l'fond. pas beaucoup, pas grand chose, mais assez de sa personnalité pour savoir que tu ne veux rien creuser. pas avec lui. et t'attends en silence. tu l'observes et tu lâches son regard pour l'observer jouer avec le pendentif. Swann. tu tournes ton torchon entre tes doigts séchant vaguement tes mains encore humides. C'est un cadeau. De quelqu'un que j'ai connu. Pas Johnny, non. tu te demandes un moment qui ça pouvait être. et à sa manière de s'y accrocher tu sais que c'était important, que c'était fort et que c'était douloureux. et que c'est au passé. tu observes bien trop pour ne pas pouvoir le comprendre. tu t'écartes un peu du bar, un peu d'elle, sans vraiment le vouloir... juste parce qu'elle met trop de barrière entre elle et le monde. entre elle... et toi. t'aimerais bien que non, mais c'est Johnny qui en a le droit pas toi. Johnny n'est pas un crétin, tu sais. et la conversation change de sens, de sujet. et d'un sujet qui ne t'intéresse guère. non pas qu'il t'agace ou t'affecte mais Johnny tu n'en as que faire. et t'hausses un sourcil en l'entendant parler. Pas un crétin, vraiment ? t'aurais en effet plutôt employé le mot gros con ou débile. mais elle semble se raviser pour se corriger. Enfin, pas tout le temps. Il peut être gentil, parfois. vos regards se tournent ensemble vers lui, enfin toi tu suis son regard à elle. et tu l'observes au loin, avec son sourire assuré, avec ses airs de dragueur qui pense tout connaître. non Johnny c'est clair tu ne l'aimes pas. Je sais que tu l'apprécies pas trop.Je sais que c'est pas quelqu'un de facile. Mais il n'est pas méchant. non ce que tu apprécies pas, c'est sa manière de le défendre, juste comme ça avec tout ce qu'il fait. tu sens son regard sur toi, mais toi tu regards "son" Johnny, et tu finis par revenir à elle. bien meilleur sujet à observer. ça ne signifie pas que c'est quelqu'un de bien pour autant.. tu répliques en la fixant te penchant de nouveau un peu plus encore vers elle pour récupérer ses verres abandonnés et vides. et il ne semble vraiment pas l'être pour toi. c'est pas "sembler" mais c'est juste qu'il ne l'est pas... mais t'es de ceux qui font pas chier, pas à ce point. et tu balances ça juste comme ça, avec vérité avant de t'écarter pour poser les verres dans l'évier, remettre de la distance entre elle et toi, avec le bar. je te sers autre chose ? ru demandes sentant depuis quelques secondes le regard du dit Johnny sur toi, beaucoup trop sur toi. mais ça tu t'en fiches, de Johnny tu t'en fou.
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MessageSujet: Re: come find me / ben   come find me / ben EmptyLun 2 Jan - 14:12

Ça ne signifie pas que c'est quelqu'un de bien pour autant.. Elle ne dit rien. Mais il marque un point, et elle le lui fait comprendre d'un hochement de tête. Elle se fige alors qu'il se penche un peu plus, encore plus près, pour ramasser les verres qui traînent. Elle le fixe un instant, puis son regard vire à nouveau vers Johnny. Toujours. Il est là, à quelques mètres, et pourtant c'est comme s'il était ailleurs. Et puis, elle fronce les sourcils, et ses yeux verts se portent sur Ben, derrière son bar. Elle reste un instant comme ça, incrédule, à ne pas comprendre. Elle le fixe, et il semble que le temps est suspendu, parce qu'elle ne saurait dire combien de temps elle est restée là à le regarder, à essayer de comprendre. Elle reste silencieuse, un moment, alors qu'il s'active comme si de rien n'était. Mais il y a ses mots qui résonnent, au fond. Il n'est pas pour elle. Elle serre les mâchoires, elle se braque, parce qu'elle ne sait rien faire d'autre, Sierra. - Comment tu pourrais le savoir, Ben ? Elle lève un sourcil, soupire. Elle pose un mur entre lui et elle, par réflexe, par habitude. - Tu me connais même pas. Elle est plus agressive qu'elle ne le voudrait, bien plus, et elle voudrait se taire, et passer outre, mais elle n'y arrive pas. Elle a son regard qui sonde tous ses traits, avec beaucoup trop d'intensité. Et puis, elle se détend. Elle relâche les épaules, elle appuie son coude sur le comptoir et passe sa main dans ses cheveux. Elle regrette, et peut-être qu'elle n'a pas envie de ce mur entre eux, et peut-être qu'elle n'a pas envie qu'il s'éloigne. Et puis, il passe en mode barman, encore. Elle relève les yeux, elle lui offre un demi-sourire et un haussement d'épaule. - Ouais. La même chose, s'il te plaît. Elle a la voix trop dure, beaucoup trop dure, et elle n'y peut rien, parce que Sierra elle ne sait que faire ça. Repousser les gens, toujours, du mieux qu'elle peut. Même lorsqu'elle n'en a pas envie. Et puis, elle a raison. Il ne la connaît pas, Ben. Et peut-être que c'est mieux comme ça. Il y a le regard de Johnny, pesant, qu'elle sent sans même voir. Lui aussi, il fixe Ben. Elle tourne son visage, lui fait signe de la main, et elle le voit qui s'approche, alors elle se redresse, elle se tient bien, elle se recoiffe, même. Il pose sa main sur son bras, et elle sourit. - Il t'emmerde pas trop, j'espère. Il fixe Ben de ses yeux foncés, ses doigts autour de son bras, presque possessif, et Sierra, ça la rassure. Et elle déteste ça. Elle secoue la tête, presque trop vivement. - Non, on discute, c'est tout. Elle évite le regard de Ben, parce qu'elle sait ce qu'elle y verra, si elle le croise. Elle a le cœur serré, elle fixe la mâchoire serrée de Johnny, juste au-dessus d'elle. Elle sent l'odeur de l'alcool qui semble imprégné dans sa peau, et il suffirait d'une réplique de Ben pour qu'il charge. Elle pose sa main sur la sienne, comme pour dire ça va, comme pour le calmer. Huit mois et toujours la naïveté de croire qu'elle suffirait à le retenir. Elle se sent minuscule, avec lui à côté. Vulnérable, faible, et elle n'est plus aussi rassurée qu'elle aurait pu l'être, avant. Elle tourne enfin son visage vers Ben, cligne des paupières, et elle le supplie, silencieusement, de ne rien dire, et de ne rien faire. Mais elle n'y pourrait rien, s'il décidait d'attaquer, lui aussi. Et qui est-elle, pour penser que son simple regard pourrait l'en dissuader. Elle se sent lourde, elle a envie de fuir, la solution la plus simple. Elle n'a pas d'échappatoire, pourtant, elle pourrait bien courir loin, pendant des jours, qu'elle reviendrait toujours ici. Pendant une demi-seconde, elle pense à l'argent qu'elle a planqué dans une latte du plancher, chez Johnny. Son sac à dos, jamais défait. Elle n'aurait qu'à tout attraper, et partir. Elle ne le fera pas. Elle l'aurait déjà fait, si elle le souhaitait vraiment. Ben pose son verre plein sur le bar, et elle hésite un moment avant de le boire, rapidement. Elle a l'impression de s'enfoncer dans son siège. Elle sait que Johnny n'aurait qu'à prononcer trois mots pour qu'elle le suive. Pourtant, tout au fond de son estomac, il y a ce truc. Comme un soulagement, infime mais présent. De savoir que quelqu'un se soucie. Peut-être.
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MessageSujet: Re: come find me / ben   come find me / ben EmptyMer 4 Jan - 21:52


le problème avec les discussions c'est qu'on ne contrôle pas tout, doucement sans le chercher elles glissent d'un bord à l'autre et ne sont fiables qu'au passé. tu le sais, peut-être pour ça que tu es si peu doué. que tu sais si bien, peu parler. on aime tes silence, on t'aime ton écoute, et seules tes soeurs sont peut-être celles qui t'ont le plus entendu jacasser. peut-être. alors évidement, tu ne sais pas très bien faire... et surtout ton détachement de trop de chose amène à ce qui devait arriver. pauvre fou que tu es, comment arrives-tu aussi bien à la braquer ?! Comment tu pourrais le savoir, Ben ? le ton est dur, le ton est loin, et c'est pourtant le "Ben" et son emploi qui t'interpelle. Ben... comme quoi elle a du entendre tes collègues t'appeler comme ça pour passer au dessus de la simplicité de ton prénom en entier. Ben... trop commun, un peu comme toi. et tu lèves les yeux vers elle tournant ton regard pour le poser sur ce seul point lumineux... qui s'est drôlement assombrit tu constates. soupire. oui tu soupires bien que ça reste discret. peut-être un jour saurais-tu ne pas mettre les deux pieds dans le plats et énerver les gens... mais tu en doutes clairement. je ne voulais pas te... elle coupe, divine, un peu froide et terminant ce mur qu'elle érige entre vous. t'es doué vraiment. Tu me connais même pas. c'est la réalité.. et pourtant t'aimerais tellement. et ça te frapper à ce moment là, cette envie assez brutale et réelle de faire le contraire, de lui faire démentir, d'apprendre et ce mur le déconstruire... c'est étrange comme sensation, cet instinct stupide et débile de protection qui se développe que trop pour les gens. et c'est l'incarnation typique du style de personne vers qui tout te pousse pour la protéger. et pourtant tu te combats toi même, sombre idiot. très bien.. très bien ? c'est quoi cette réponse pourrie ? et pourtant tu accroches son regard sans l'ombre d'une provocation. tu as sans doute passé l'âge, ou alors tu n'es pas comme ça, pas de ce genre, tu es juste... trop toi. et tu la fixes avec aplombs ne revenant pas sur le sujet. et tu reprends ton rôle de barman, t'éloignant de ce mur qu'elle a construit à une vitesse déroutante. dégoutante... Ouais. La même chose, s'il te plaît. bon petit barman, tu hoches la tête avec calme. non tu ne le lui en tiendras pas rigueur, non ton regard n'est pas sombre face à cet échange et justement tu es bon à gifler par cette habitude à tout laisser passer. tu prends un nouveau verre...

et évidement y'a broutille. Il t'emmerde pas trop, j'espère. sa voix rauque de baroudeur qui provoque et cherche tu la reconnais que trop bien. bordel tu devrais vraiment pas travailler les soir où il est là... mais le problème est que tu travailles quasiment tout le temps, et si tu ne venais pas en même temps que lui... tu ne la verras pas elle. bullshit. tu sais même plus trop quoi faire de Swann et sa manière t'un peu trop dérouter ta tête. et tu finis par relever les yeux croisant le regard dur de ton collègue. et déjà tes muscles se tendent sans que rien ne paraissent. tu ne l'apprécies pas, elle a raison. mais tu restes calme, seul ta mâchoire trahissant un peu tes nerfs quand tu parles avec lui. Non, on discute, c'est tout. Sierra... bordel ce que tu n'aimes pas ses mots et le ton si doux et si ... quoi ? apeuré ? pas de lui mais de ses réactions? tu ne supportes pas ce gars c'est comme ça. et tu continues à le fixer un instant ne voulant très clairement pas lui laisser la chance de penser qu'il puisse t'intimider. et ta main se lève pour glisser le verre vers elle, tu croises son regard et ça t'insupporte encore plus. comme elle vient de le dire, on discute. tu récupères son ancien verre, maintenant vide. et tu reposes ton regard sur lui, tout nerfs dehors. Johnny il ose pas te taper, pas parce qu'il a peur, parce qu'il tient à son job.. alors parfois Johnny tu le sais, quand tu lui met trop les nerfs c'est vers un autre qu'il dévie et ça finit toujours mal. et tu dois toujours t'interposer, et un jour tu le sens que tu vas te prendre un coup "perdu" de sa part mais sincèrement t'es pas de ceux qui ont peur... un problème ? tu t'ennuies ? je peux te trouver un tas d'occupation pour justifier ta paye. tu devrais pas, mais tu sais pas.. c'est sans doute elle. sans doute sa présence, sans doute son engeance. et bordel ce que tu devrais te fier à ton habitude et laisser les problèmes mais... Johnny, il est pas bon pour elle, tu l'as dit. recules donc et arrêtes tes conneries. c'est la mienne. il s'énerve, et il a bu et il t'énerve aussi. et tu soupires en t'appuyant sur le rebord un peu plus bas derrière le bar, tu l'fixes un moment. tu devrais être plus précis dans tes paroles. et t'es pas payé pour la surveiller quand ça te chante, t'es là pour servir à boire alors fais ce pour quoi t'as un salaire. évidement toi tu restes calme, mais bien plus dur, bien plus distant et plus imposant. et tu sais que ça va péter et tu sais que tu devrais arrêter. au moins pour elle, parce qu'elle va finir par te détester... mais c'est comme ça. avec elle, Johnny tu le supportes pas.
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MessageSujet: Re: come find me / ben   come find me / ben EmptySam 7 Jan - 16:10

Il y a ce moment de flottement, alors que leurs yeux se croisent, et qu'il semble chercher quelque chose dans les siens. Elle a la sensation que le temps s'arrête, juste un instant, alors qu'elle est figée sur son tabouret, le regard à peine défiant, parce que tout ça n'est qu'un réflexe, une vieille habitude, celle de repousser les gens, ceux qui voient trop, ceux qui s'intéressent trop. Elle bat des cils, une fois, les mâchoires serrées, et elle aurait envie, même, qu'il lui dise autre chose. Qu'il insiste, peut-être. Elle sait pas trop, Sierra, mais lorsqu'il lâche un simple très bien elle est tout autant soulagée que déçue. Et puis tout s'évanouit, tout reprend son cours, il se retourne pour lui servir son verre, et elle reprend sa respiration, baissant le regard sur le comptoir au bois rayé par les clients pas soigneux. Et puis il y a la silhouette imposante de Johnny, juste derrière elle, et elle est droite sur son siège, et elle reste silencieuse, apeurée, peut-être, pour la première fois depuis longtemps. Elle fuit le regard de Ben, celui de Johnny, elle fuit, tout, elle court, loin, immobile sur ce foutu siège qu'elle voudrait quitter, là, tout de suite, pour disparaître. Elle a les doigts qui tremblent, autour des siens, elle tente un sourire, pour le paraître, mais elle n'arrive plus à faire semblant, et elle a le cœur battant dans ses tympans parce qu'elle a toujours su feindre Sierra, mais avec Ben à côté, ça n'est plus aussi facile. Et elle déteste ça. Elle regarde le verre glisser jusqu'à elle, la main de Ben qui attrape celui qu'elle a bu d'une traite, et elle croit voir des veines un peu trop saillantes, et elle se dit qu'elle n'est rien, elle, au milieu de ces deux hommes qui s'affrontent en silence, et elle ne sait même pas pourquoi. Ben semble comprendre, lorsqu'il croise son regard, et il n'attaque pas, mais peut-être que c'est pire, de ne rien dire d'autre que répéter les mots de Sierra. Elle entend Johnny gronder et sans même le regarder elle sait que ses yeux sont figés sur Ben, noirs, fiers, le regard d'affront qu'elle l'a vu souvent arborer. Parce qu'elle observe les gens, Sierra, et qu'elle a apprit tant de choses sur Johnny en ces quelques mois qu'elle a l'impression de le connaître par cœur. Peut-être qu'il est simplement trop prévisible. Et Benjamin, il le connaît aussi. Elle lâche la main de Johnny pour attraper le verre plein, qu'elle boit d'une traite, les yeux fermés, et elle hésite à les rouvrir, mais elle le fait quand même, et il y a Johnny qui se colle un peu plus à elle, et les mots de Ben, presque défiants, agressifs. Elle relève ses yeux verts vers le barman, et son cœur bat un peu plus fort encore. Elle fronce les sourcils, les épaules rentrées, et elle attend la réplique de Johnny. C'est la mienne. Immédiatement, elle baisse les yeux sur son verre. Et puis, avant que Benjamin ne parle, elle relève le menton vers son son petit-ami, et murmure, presque suppliante : - Arrête, s'il te plaît. Mais Johnny, il n'est déjà plus là. Il n'y a plus que ses doigts autour de son bras, et son regard plus sombre encore qu'avant fixé sur Ben qui ne cille pas. Il est déjà près à bondir, sortir les poings, il ne sait faire que ça, Johnny, sortir les poings, gonfler le torse, jouer au fier. Sierra tourne vivement son visage vers Ben, et elle ne l'a jamais vu comme ça, elle le fixe un instant, il est penché en avant, et dans son attitude si calme elle sent la tempête, et il n'a jamais parlé autant, Benjamin, pas avec Sierra. Elle le fusille presque du regard alors qu'encore il affronte, il cherche, et bon sang, elle sait que ça va mal finir, c'est inévitable, maintenant. Pas avec Johnny. Elle sent ses doigts qui se desserrent autour de son bras, et c'est le signal, il relève le menton. - Joues pas avec moi, Gardner. Elle ferme les yeux, un instant, dans l'espoir naïf qu'en les rouvrant, elle aurait disparu, l'ombre au-dessus d'elle. Elle sait qu'il n'attend que ça, Johnny, de se battre. Si Ben ne l'apprécie pas, l'inverse est tout aussi vrai. Peut-être même plus encore. Et c'est à cause d'elle, sans doute. Parce que les heures qu'elle passe ici, elle les passe avec Benjamin. Et ça n'a jamais plus à Johnny. Elle se tourne, pose deux mains sur son torse, relève les yeux. - Johnny. Arrête ça. Elle gronde, Sierra. Elle ne supplie plus, elle ordonne. Les mâchoires serrées et le regard noir. Elle ne veut pas qu'il touche Ben. Pas pour elle. Pas à cause d'elle. Après ce qui semble être une éternité, il baisse enfin les yeux, un instant, juste le temps de voir qu'elle ne rit pas, et même s'il ne se détend pas elle a l'espoir qu'il s'arrêtera là. Et puis, elle se tourne vers Ben, derrière son bar, il n'a pas bougé, et elle lui lance le même regard, en moins noir, parce qu'elle est incapable de le faire, pas à lui. Comme pour dire, ça vaut pour toi aussi.
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MessageSujet: Re: come find me / ben   come find me / ben EmptyDim 8 Jan - 14:10


c'est un peu le genre de chose que tu détestes en toi. cette capacité infinie et ingérable à toujours aller tête en avant dans les ennuis. tu ne le cherches même pas. comme ce soir ce sont des actes séparé qui amènent toujours à ce même genre de réalité. une discussion, un Johnny qui boit plus que de raison. et tu te retrouves à devoir gérer ton collègue, tes pensées, tes envies. et dans ta tête c'est le bordel. et dans ta tête elle met tout à l'envers. c'est assez nouveau, cette manière de devoir gérer sans devoir transgresser. Arrête, s'il te plaît. ton regard se fixe sur le bar, tu te concentres sur son verre vide, sur les tâches que tu dois faire. ne pas écouter sa voix, ne pas juste fracasser la tête de ce con pour l'emprise qu'il a sur elle. tu repenses à sa manière de te rembarrer il y a un instant. sa manière de te faire marche arrière dans tes paroles... et maintenant son air terrifié, le son de sa voix si peu assurée. bordel tu ne le supportes vraiment pas ce mec. encore moins près d'elle, c'est hors de contrôle pour toi. Joues pas avec moi, Gardner. et évidement avec Johnny ça part toujours beaucoup trop loin, elles sont rares les fois où il se calme juste comme ça. et ce soir n'en fera pas partit. et son regard, et sa voix... et toi évidement t'es pas l'gars parfait. pas de ceux qui se laissent le temps de prendre l'air, de voir les choses calmement. on te connait que trop bien pour ça. t'es pas l'mec idéal c'est certain, et Johnny est l'exact exemple de tes pertes de contrôle. et tes doigts reposent lentement le verre dans l'évier, laissant derrière toi l'envie de juste tourner les talons et le laisser s'énerver. Johnny. Arrête ça. c'est sa voix qui t'arrête un instant, sa force, son ordre. et il y a un instant ce truc un peu étrange, cet arrêt qu'elle impose, et son regard que tu croises. ça t'arrête un peu trop, ça te fait trop réfléchir un instant. et tes doigts se serrent fortement dans la paume de ta main... c'est étonnant, cette manière qu'elle a de te faire douter. elle qui pourtant semblait tout à l'heure royalement te repousser... soupire. il y 'a le bar, il y a les autres, il y'a ta vie.. tu ne peux pas t'occuper de tout Ben, tu ne peux pas jouer les héros sur tous les fronts... et depuis quand elle a de l'influence sur le grand Benjamin .. tu sais pas si c'est la colère, la jalousie, l'ironie ou le sarcasme qui sont le plus présent dans sa voix mais Swann a beau être belle à s'en damner, être captivante à s'y perdre on te changera pas entièrement.. ok ça suffit.. tu contournes le bar pour le retrouver de l'autre côté lui montrant la porte d'un signe de menton. j'te donne dix minutes pour te calmer, tu vas prendre l'air. seul. c'est froid, c'est glacial, et le ton est proche de monter. c'est peut-être sa manière de parler de l'influence de la gosse sur toi, de ses sourires que t'apprécie un peu trop, ou de sa propre influence qu'il a sur elle.. t'en sais rien, mais ça semble avoir surtout balayé les quelques barrières de calme que tu peux avoir sur tes nerfs. et le vent glacial qui souffle autour de vous commence à interpeller. et tu sais que Sierra n'aime pas, et tu sais que tu joues un peu trop avec le feu et avec tes chances d'être apprécié. mais... tu ne changeras pas. et dans ta tête ton sang commence à battre drôlement fort, et tes muscles se contractent beaucoup trop alors que pour Johnny c'est sans doute les mots de trop qui le pousse à faire un pas vers toi, un pas de trop. tu t'prends pour qui pour oser me dire quoi faire ave... trop tard, plus de réflexion et ta tête part sans réfléchir se perdre contre la sienne le coup contre son nez le faisant reculer... taper avec d'analyser, t'es trop bon pour ça Ben, tu le sais... et dans cette stupidité, tu as trouvé l'adversaire bien trop adapté, les nerfs toujours à vifs, l'esprit prêt à toujours tapé, c'est sans doute Johnny le plus apte à rivaliser. et tu te récupères son point en pleine gueule en ayant vaguement eut dans l'idée d'un tel retour de médaille. et bordel autant a fait mal, autant ça fait du bien, cette adrénaline violente qui te dope un peu trop dans ta vie... Bordel. et ça dérape. parce qu'entre vous ça ne peut que déraper, ça ne peut qu'éclater. un coup sur lui, tu réplique, dur, brutal bien que trop vite séparé par le troisième barman. et t'as pas besoin de la voir pour savoir que bordel t'a merdé. fais chier. tu dégages du bar Johnny, j'suis sérieux tu t'cases d'ici tu reviens quand t'es calmé ! cette fois-ci ton calme tu l'as vaguement perdu, et tu te dégages de la main de ton collègue t'écartant en remettant ton tee-shirt. et toi, tu restes ici tu le suis pas. t'as jamais voulu lui dire si brusquement, lui ordonné si violemment, mais son mec a trop provoqué. tu sais qu'il y a des chances que ça soit loin d'être terminé, mais déjà tu sais que t'as merdé. grandement. suffit de voir son regard assez étrange et peu connu quand tu poses tes yeux sur elle. bordel ce que tu peux être con. fais chier... c'est bon le spectacle est finit reprenez vos occupations. tu finis par lâcher plus fort n'aimant pas cette curiosité malsaine qui vient de se poser sur cette scène. vraiment pas. t'aurais pas du dérailler. tu dois apprendre à te calmer. vraiment. et elle est là, immobile, trop proche. trop quoi ? tu t'attends presque à ce qu'elle se mette elle à te frapper pour avoir osé.... osé quoi ?!!! tu soupires en remettant tes cheveux en arrière, non t'aurais pas du..
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MessageSujet: Re: come find me / ben   come find me / ben EmptyDim 8 Jan - 20:43

Tout va trop vite. Elle en a presque des vertiges, Sierra, à se dire qu'en un instant, tout peut basculer. Et elle n'a aucune idée d'où tout ça peut aller. Elle est dans une bulle, coincée entre ce bar et Johnny, Ben à même pas un mètre, l'affront dans leurs regards respectifs, et elle, la pauvre gamine, qui ne peut rien faire d'autre que réunir toute l'autorité dont elle est capable dans l'espoir naïf que l'un des deux se stoppe avant. Elle voit dans les yeux ébènes de Ben ce moment de doute, d'hésitation, alors que ses doigts se serrent en poings, et elle se dit qu'il y a peut-être une chance. Peut-être que, pour elle, il se contentera de gronder, sans quitter le bar. Et pendant un moment, elle se dit que tout rentrera dans l'ordre. Qu'elle quittera le bar au bras de Johnny, comme d'habitude. Et qu'elle y reviendrait le lendemain, ou le jour suivant, et que tout sera oublié, et que Ben ne sera toujours que le barman silencieux, et qu'elle sera toujours la gamine qui laisse tout valser sur la piste de danse. Elle se redresse, d'un coup, les muscles contractés, alors qu'elle voit Ben contourner le bar. Elle le suit du regard, un regard inquiet, effrayé, elle ne l'a jamais vu comme ça, les veines saillantes, les mâchoires serrées, sévère. Il lui rappelait Johnny, un peu, pourtant de lui elle n'avait pas peur. Et c'est l'affront entre deux hommes, plus colérique l'un que l'autre, et elle se sent minuscule, à glisser lentement de son siège, invisible alors qu'ils se fixent, s'arment de leurs mots, et elle sait qu'il est trop tard, qu'il ne manque rien pour que les regards curieux et inquiets autour d'eux aient raison. Il lui laisse une chance, Ben, une dernière chance, et elle sait que c'est foutu, que Johnny, il n'est plus tenable, pas alors que sa fierté en prend un coup, l'affront est cru, vif, il ne partira pas la queue entre les jambes, s'éclaircir les pensées un moment comme un enfant qu'on dispute. Et c'est le mot de trop, le pas de trop, et elle recule d'un pas, par réflexe, alors que le front de Ben vient s'écraser sur le visage de Johnny. Elle est figée, Sierra, horrifiée, terrifiée, elle reste immobile à les regarder s'asséner des coups qu'elle déteste, elle déteste les voir ainsi. - Arrêtez putain. Un murmure, vague, inutile, elle a le cœur qui est au bord de l'explosion, les mains moites et la respiration saccadée, elle voit à peine le troisième barman s'interposer, les séparer, la furie des deux hommes qui est à son apogée. Elle voit le poing de Johnny qui s'apprête à répliquer, il veut le dernier mot, le dernier coup, alors elle se glisse entre les deux silhouettes imposantes, trop imposantes, face à son petit-ami, dos à Ben, elle lève les yeux sur Johnny, il ne s'arrête pas, il lève le bras, et elle recule, de peur qu'il ne l'ait pas vue, aveuglé par toute cette colère, elle se heurte à Ben et par réflexe elle ferme les yeux. Et rien. Il ne la cogne pas. Pas de coup perdu, elle rouvre les paupières, et il est là, les mâchoires saillantes, les sourcils froncés, le regard sévère, elle a l'impression de brûler sur place tant ses yeux sont glacials. Et ça dure, une éternité il lui semble, jusqu'à ce que la voix grave de Ben s'élève, elle respire, un peu, elle bat des paupières et avance d'un pas, parce qu'elle est trop près de lui, plus qu'elle ne l'a jamais été. - Et toi, tu restes ici tu le suis pas. Elle tourne son visage vers Ben, les yeux qui se relèvent, son ton est dur, et froid, comme celui de Johnny peut l'être parfois, et son cœur manque un battement, elle a envie de fuir, loin, partir, et oublier tout ça. Elle est figée, comme trop souvent, le regard fixé sur le visage de Ben, et son regard à elle, il est plein de tout, de rien, elle est surprise, en colère, elle a peur, elle s'inquiète, elle se sent toute petite, et faible, et vulnérable, et forte, rassurée, parce que Johnny n'a pas répliqué. Parce qu'il a laissé sa fierté de côté, un moment, pour elle. Et Ben, il reste là, les muscles encore tendus, et il ordonne à la foule qui s'est amassée autour d'eux de se disperser, et ils le font, les murmures s'effacent et le temps reprend son cours, elle voit Johnny qui s'éloigne, qui écrase son poing dans le mur, juste à côté de la porte, marmonnant des insultes destinées à tout le monde. A elle, peut-être. Et il n'y a plus que Ben, et Sierra, et le temps qui s'arrêtent juste pour eux, il passe sa main dans ses cheveux, et elle respire, enfin, son cœur se calme, un peu, et elle le fixe encore, un moment, avant de savoir quoi dire. - Pourquoi t'as fait ça ? Sa voix est agressive, accusatrice, elle sait que la question est idiote, mais elle lui en veut. Il est impulsif, Ben, c'est comme ça, et elle n'y peut rien. Il a été provoqué, et c'est tout. Pourtant, elle veut une réponse, elle n'est pas sûre qu'il la lui donne, parce que tout ça, ça sonne faux, ou trop vrai, trop personnel, et elle n'a aucune idée de ce que ça signifie. Alors elle attend, et alors qu'il s'apprête à retourner derrière le comptoir, sa place habituelle, elle attrape son poignet. - Attends. Elle marque une pause. Elle sait pas trop ce qu'elle veut, Sierra, à ce moment-là. Mais elle voit la petite goutte de sang qui s'échappe de son nez, alors elle se radoucit, et sa voix est plus certaine. - Ton nez. Tu saignes. Elle désigne du doigt son visage, le bleu qui se forme déjà sous son œil, sans lâcher son poignet, parce qu'elle n'a pas envie, en fait, qu'il reprenne son poste derrière le bar. - Tu devrais mettre de la glace. Sur ton œil. Elle lâche enfin son poignet, et subitement, elle a l'impression d'être une autre personne, et elle pense à Johnny, dehors, et elle se dit qu'elle devrait aller le voir, et le calmer, puis elle se rappelle de ce regard qu'il lui a lancé, lorsqu'elle a tenté de protéger Ben de son dernier coup, et elle entend la voix dure du barman qui l'ordonne de rester ici. Pourquoi faire ? Elle n'est rien, ni ici, ni là-bas, et elle n'a aucune idée d'où est sa place. Elle ne quitte pas Benjamin des yeux, pourtant, et elle hésite un moment avant de parler. - Je suis désolée. C'est sa faute, et elle déteste ça.
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MessageSujet: Re: come find me / ben   come find me / ben EmptyDim 8 Jan - 21:49


et la gifle vient d'une autre manière... Pourquoi t'as fait ça ? sa voix est agressive, rancunière et assassine. superbe. bravo Ben tu protèges la fille et tu réussis à la retourner contre toi. parce que soyons honnête, c'est surtout son comportement et les mots qu'il avait envers elle qui ont été la raison suprême de ton pétage de plomb. mais soyons sincère il t'en faut peut pour péter les plombs, c'est reconnu de tous. l'état de tes points en soin souvent les témoins, d'ailleurs eux qui n'étaient pas totalement guérit de ton combat du weekend... les voilà de nouveau à vif, superbe. l'humeur atroce, la peau abimé, la gueule en feu et en plus la fille en froid. génial. rien de mieux comme soirée tu t'en félicites. tu l'as fixes un instant ton sourcil se levant simplement comme un simple "tu es sérieuse ?" silencieux, et toujours mal luné. tu ne réponds rien. tu n'sais pas... y'a rien à dire. elle veut pas entendre la réponse. tu veux pas lâcher la réponse. alors comme ça les deux seront content. tu tournes les talons pour retourner au bar, dans l'idée de te passer les mains sous l'eau fraiche...

seulement y'a un truc qui change, y'a ce contact nouveau qui t'arrête. Attends. il te faudrait qu'un mouvement de bras pour t'en dégager mais sa peau tiède et trop douce t'en empêche. si tes muscles ne se calment pas plus, tes gestes s'arrêtent et tu te retournes calmement vers elle la mâchoire un peu trop crispée. tu veux pas t'énerver contre elle, tu peux pas t'énerver contre elle, c'est un fait simple. le simple contact de sa main sur ton bras semble déjà éloigner vaguement les conneries de son mec dans ton bar. je dois bosser.. c'est distant, mais c'est calme, tu contrôles à nouveau les choses. peu loquace, renfermé, le bon vieux Ben de d'habitude, en plus tendu seulement... c'est un bon début nan ? tu finis par baisser le regard vers elle un instant, te résignant à l'observer bien que tu sais que c'est toujours vaguement ce qui vaut les ennuies... ses yeux. Ton nez. Tu saignes. great, parce qu'en plus il cogne fort Johnny c'est vrai. tu peux pas l'enfoncer sur ce point. ta main de libre vient l'essuyer lentement d'un revers de doigt constatant que c'est pas si catastrophique que ça... ça ira, t'as vu pire. Tu devrais mettre de la glace. Sur ton œil. ... Je suis désolée. tu reposes à nouveau ton regard sur elle quand elle lâche ton bras, le regard à moitié interrogateur à moitié "t'es sérieuse ?" stupéfait. nan sérieusement tu n'aurais jamais, vraiment jamais du contourner ce bar.. et tu sais très clairement qu'elle n'est pas celle qui a le plus de responsabilité. et tu finis par soupirer en secouant la tête simplement. pourquoi faut-il que tu t'embarque la dedans juste pour sa belle gueule hein ? es-tu à ce point stupide ?!! tu regardes la porte vitré apercevant au loin la silhouette de Johnny qui s'éloigne.
elle a raison t'as besoin de glace, et tu fais signe au barman de te remplacer un moment. maintenant c'est vrai que tu commences à la sentir la douleur de ta pommette qui se réveille comme un vieux souvenir. ça t'apprendra peut-être un jour à savoir te tenir... peut-être... tu devrais le laisser se calmer... viens. tu finis par dire ajoutant le reste après une ou deux secondes. non vraiment tu iras à ta perte toi et tes envies d'aider les gens en détresse. tu lui fais un signe de la tête, préférant l'avoir à l’œil plutôt que la voir disparaitre derrière l'ombre de ce détraqué. tu passes dans la réserve la laissant te suivre sans rien dire. y'a rien à dire, tu sais pas quoi dire. t'es là, de nouveau enfermé de tes mutismes beaucoup trop chiant pour les autres. tu détaches tes cheveux pour les attacher bien proprement en chignon avant de chercher de la glace. tu soupires un instant avant de la pousser sur le meuble t'appuyant dessus en regardant le mur plutôt qu'elle. t'es con, tu devrais te taire encore un peu. je sais que ça ne me regarde pas... et je me fiche de vos histoires... mais tu devrais te trouver quelque part d'autre où dormir ce soir, ça serait plus sur pour toi... tu le penses sincèrement, tu serais bien plus rassuré de la savoir ailleurs, de la savoir au calme chez une de ses amie, connaissances ou même dans un hôtel plutôt que seule dans un appartement avec lui. évidement, elle va te gifler, te hurler dessus ou te cracher à la figure de te mêler de tes affaires mais qu'importe. tu finis par récupérer le sachet de glace pilé le porter sur le haut de ta joue en grognant légèrement. sacré droite.
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MessageSujet: Re: come find me / ben   come find me / ben EmptyDim 8 Jan - 22:44

Ils passent de rien à tout, de tout à rien, en un instant, en un regard. Elle l'accuse, d'avoir lancé le premier coup, d'avoir tout gâché mais gâché quoi, rien du tout, il n'y a rien, il n'y a jamais rien, et elle le sait. Mais c'est la réaction normale, la réaction réflexe, celle de défendre celui dont elle partage le lit. Ses mots parlent pour Johnny quand ses gestes ont parlé pour Ben. Elle est perdue Sierra, foutue, elle se retrouve seule, encore, et elle déteste ça. Alors elle affronte son regard noir, elle sait ce qu'il veut dire, qu'elle a tort, alors elle ne dit rien, et lui non plus. Pourtant, elle le retient, et il a ce même regard lorsqu'elle s'excuse. Pourtant, elle le pense. Elle est désolée, et elle se sent coupable, de lui attirer des ennuis, de l'avoir poussé à se battre, sans le vouloir, sans dire un mot, elle est désolée d'être là, assise presque chaque soir sur le même siège, à l'observer travailler, un fardeau pour lui comme pour tout ceux qu'elle a croisé dans sa vie et c'est tout ça qu'elle voudrait lui dire, mais elle se contente d'un regard qui, elle l'espère, dira tout ou presque. Dans un silence terrible, malgré la musique trop forte et les conversations qui se poursuivent, elle le regarde un peu s'éloigner avant de le suivre, un moment de doute, de latence, elle a hésité, jeté un regard rapide à la silhouette de Johnny, au loin, mais elle sait qu'il a raison, alors elle se retrouve dans la réserve, le calme qui lui bourdonne soudainement aux oreilles, la lumière, vive, qui lui fait plisser les paupières. Et elle découvre Ben, encore. Sous la lumière de la petite ampoule qu se balance au-dessus d'eux, elle remarque ses yeux, ses lèvres, des petits cicatrices sur son visage rougi par l'accès de colère dont elle a été témoin. Elle le fixe un moment, alors qu'il se rattache les cheveux. Elle ne dit rien, parce qu'elle n'a rien à dire, ou trop à dire, elle croise les bras, le laissant s'occuper de la glace, de ses blessures. Elle se dit qu'elle serait mieux ailleurs, finalement, et qu'elle devrait partir, le laisser se calmer, lui aussi. Mais elle reste plantée là, immobile, inutile, elle a les yeux rivés sur lui et lui sur le mur. Elle ouvre la bouche, la referme aussitôt. Elle serre les mâchoires, elle attend, elle hésite, elle voudrait le renvoyer balader, comme elle l'a fait plus tôt, par réflexe, lui crier qu'il n'a rien à dire, qu'il ne sait rien, mais c'est l'inquiétude dans ses mots qui la l'effraie. On ne s'inquiète pas pour elle, jamais. Parce qu'elle ne laisse personne l'approcher d'assez près pour s'inquiéter. Mais il connaît Johnny, et il a vu aussi le regard qu'il a porté sur elle. Il ne l'a pas touchée, mais c'était tout comme. Elle ferme les yeux un moment, un demi-sourire sans joie collé au visage, elle soupire. - Il m'a pas touchée. Il m'a jamais frappée. Je risque rien. Elle relève les yeux, comme pour assurer sa voix. Elle sait qu'elle a tord, s'il ne l'a jamais touchée, c'est qu'elle a toujours su fuir avant que la colère ne prenne le dessus. Mais elle refuse de l'admettre, c'est bien trop dur, alors elle se braque encore, et elle l'affronte du regard, l'air de dire qu'est-ce que t'en sais alors qu'il en sait plus qu'elle, au final. C'est marqué sur sa pommette. Elle relève le menton, fière, prête à défendre sa cause, à le défendre lui, parce qu'il est tout ce qu'elle a, au final. Et qu'elle voudrait bien, elle, aller dormir ailleurs, mais son fric est planqué dans son appartement à lui. Et qu'elle n'a ni ami, ni foyer où se réfugier. - Et puis, en quoi ça te concerne ? Son ton est sec, dur, elle a revêtu sa carapace, elle a emmené le mur avec elle, celui qu'elle met entre elle et le reste du monde, entre elle et Ben. Celui qu'elle voudrait escalader, détruire, démolir, au fond. Mais elle n'en fait rien, parce que c'est plus rassurant comme ça. - Je peux très bien me débrouiller toute seule. Elle le fait, depuis toujours, elle se le répète chaque jour, chaque nuit, avant de ramper jusqu'au lit de Johnny, jusqu'à ses bras qu'elle aime autant qu'elle déteste. Elle cligne des paupières, elle desserre ses bras. Elle soupire, elle revoit la scène, elle entend leurs voix et elle a envie de cogner, elle aussi, ça la démange, depuis si longtemps que les fourmis dans ses doigts sont devenues habituelles. Son regard glisse sur la poche de glace que Ben tient contre sa pommette, ses phalanges égratignées. Elle soupire, de nouveau, elle fait un pas en avant, et sa voix est plus calme, moins dure, presque fatiguée, coupable. - T'aurais pas dû le frapper. Il n'a pas eu le dernier mot, mais il va chercher à l'avoir, d'une manière ou d'une autre. Et il fera en sorte que personne ne soit là pour vous séparer. Elle se mord l'intérieur de la joue, et elle refoule les images qui lui viennent à l'esprit. Elle a déjà vu Johnny se battre, violemment, et imaginer Ben à la place de l'autre gars, celui qui finit au sol, presque défiguré, ça l'inquiète, ça lui fait mal aussi.
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MessageSujet: Re: come find me / ben   come find me / ben EmptyDim 8 Jan - 23:21


t'aurais pas du. tu comprends que c'était pas le geste mais le temps. le moment. t'aurais pas du agir devant elle. lui foutre ton poing dans la gueule c'était pas ça le problème. non le problème c'est de l'avoir fait face à elle. et d'avoir encore plus foutu le bordel. dans le bar. avec elle. entre vous. s'il existe un minimum de "vous", t'es pas fou, tu te berces de rien du tout, tu parles juste d'elle et toi, à la généralité. et quand tu fais quelque chose à ne pas faire, évidement tu ne t'arrêtes pas à moitié, tu le fais bien en entier. comme aller jusqu'à lui dire le fin fond de ta pensée... quitte à l'énerver, à encore une fois la voir se refermer. et c'est fou comme t'es malade Ben... franchement t'es taré parce qu'autant ça t'agace de la voir réagir ainsi... autant elle t'intrigue encore plus dans ces moments. dans ces instants de froideurs impossibles, quand les murs deviennent de plombs et que ses regards se transforment en glaçon. elle s'incruste dans le moindre recoins de ta tête, elle se glisse dans tes veines, pire qu'un venin cette fille commence sérieusement à s’incruster bien trop en toi... surtout dans ces moments là... Il m'a pas touchée. Il m'a jamais frappée. Je risque rien. tu soupires entre léger rire sarcastique et blasé. tu te demandes si elle a ne serait-ce qu'un peu la notion du danger quand ça la concerne. bordel tu voudrais vraiment lui faire ouvrir les yeux... vraiment. jusqu'au moment où ça ne sera plus le cas. tu répliques implacable, sans émotion. à croire qu'elle ne veut pas voir, t'en sais rien... tu sais plus. enfin si, ce que tu sais c'est que par contre elle est têtue. elle fixe ton regard avec certitude, avec fierté... si seulement elle pouvait juste se tenir loin de lui, continuellement... tout serait plus simple. Et puis, en quoi ça te concerne ? Je peux très bien me débrouiller toute seule. c'est étrange cette ambiance, ce silence entre vous, cette musique étouffé qui n'arrive que rarement. quand la musique s'arrête au bar, que les lumières se rallument aussi vivement, c'est déjà la fin de soirée, et si elle se trouve ici c'est pour soutenir son éternel insipide amour de Johnny. c'est étrange de l'avoir ici, de la voir ici. sous cette lumière, sans tous ces gens... et la pièce se remplit que trop rapidement d'électricité, de ses mots secs et tranchants qui t'agacent largement.
ouvres un peu les yeux trois soirs sur cinq je dois mettre fin à ses bagarres !!! te vas te débrouiller toute seul quand il va rentrer bourré passé ses nerfs sur la première personne qui passera et que ça sera toi ? hein ?! t'es froid, t'es acide, t'es autoritaire. c'est sec, c'est dur, bien dans le rôle du grand-frère, trop excellent dans celui du père. ça sent le vécu, ça sent le normal, y'a trop d'habitude qui reste dans les veines même quand le temps passe. tu sais que ça ne rentrera pas, qu'elle ne l'entendra pas assez bien, et ça te retourne la tête d'te dire que ça pourrait être une de tes sœurs. pourrait être... mais non... trop de bordel dans ta tête.

ça se calme un instant, quand le silence reprend un peu ses droits, et que tu profites pour placer le froid sur ton visage. profites. tu la vois bouger, tu l'observes sans un mot, restant contre le réfrigérateur. ça t'échappe, vraiment, comment une gamine comme Swann peut réussir à gérer autant de violence, et de démons qu'est Johnny. et en toi y'a une voix qui souffle que t'es pas mal aussi... et tu ne le nieras jamais sur ce point... T'aurais pas dû le frapper. Il n'a pas eu le dernier mot, mais il va chercher à l'avoir, d'une manière ou d'une autre. Et il fera en sorte que personne ne soit là pour vous séparer. sur ce point elle a peut-être raison mais après tout... t'en crèves pas envie depuis des semaines de vraiment avoir ce règlement de compte et d'en finir ? seulement tu démarres rapidement mais sur le long terme t'es pas vicieux à ce point. et elle te fait sourire un instant. oui elle arrive à te te tirer un sourire encore une fois. ça fait des mois qu'il en a envie...quand il aura décuvé l'envie aura sans doute diminué. ta main libre passe sur ton nez tâtant les dégâts qui sont réellement minimes sur cette partie tant de fois cassée.je gère Johnny t'en occupes pas... pas la peine non plus de recommencer à t'interposer... surtout quand c'est pour m'éviter un coup à prendre... tu rajoutes quelques instant après en repensant à sa manière d'avoir mit tout autant un terme à la bagarre que ton collègue. tu revois parfaitement sa silhouette bien plus petite que vous se glisser que trop rapidement et venir juste devant toi pour l'arrêter. pas sur que tu aurais pu lui éviter le poing de Johnny s'il avait continué sa course et c'est ça qui t'emmerde. oui surtout ça... et surement pas le fait qu'elle se soit mise de ton côté... bien que le sens t'en échappe vaguement.
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MessageSujet: Re: come find me / ben   come find me / ben EmptyLun 9 Jan - 0:38

Elle est froide, distante, planquée derrière son précieux mur. Elle hausse un sourcil, inébranlable. En apparence. Elle sait qu'il a raison. Qu'un jour, elle ne sera pas assez rapide. Elle espère simplement que ce jour attendra, longtemps, qu'elle ait déjà disparu dans la nature, comme elle le fait souvent. Et puis son ton change. Il s'élève, il est brutal, colérique, elle est surprise, mais elle ne cille pas, elle a l'habitude, qu'on lui hurle au visage. Mais quand ça vient de Ben, c'est différent. Elle le prend en plein cœur, elle se mord la langue, violemment, alors qu'il balance son autorité. Il n'a pas de difficulté à le faire. Il est imposant, elle se sent minuscule, même le menton levé, même l'assurance feinte. Elle serre les mâchoires, elle ne montre rien de la tempête qui rugit à l'intérieur, celle qui menace, qui lui hurle de disparaître. Elle déteste ça, ce regard qu'il lui lance, la distance qu'elle impose, malgré elle, parce qu'elle ne sait rien faire mieux que repousser les gens. Et puis elle rugit, elle aussi, elle hausse le ton, les sourcils froncés. - Mais c'est pas ton problème ça ! Elle a les yeux qui fusillent, parce qu'elle le déteste, de trop se soucier, de trop lui donner d'importance. Elle ne sait pas pourquoi, elle ne sait même pas si elle voudrait le savoir. Et elle sait qu'il a raison, mais elle est trop bornée pour l'avouer, elle voudrait bien, mais elle ne le fait pas. Et elle sait, à ce regard qu'il lui lance, à ces mots qu'il lui crache, aux battements de son cœur incontrôlables qu'il serait mieux qu'elle disparaisse, là, tout de suite, mais elle en est incapable.
Et elle se calme un moment, parce qu'il y a tout qui se contredit dans son crâne, et qu'elle n'a aucune idée de ce qu'elle veut, ce qu'elle doit faire, ou dire, alors elle explique, comme si Ben ne connaissait pas Johnny, comme s'il ne savait pas à qui il avait affaire. Et il a ce demi-sourire, qui la fait se figer. Il sourit pas beaucoup, Ben, mais quand il le fait, c'est toujours un truc qui la stoppe net, juste un instant. Elle sait pas si c'est un sourire ironique, ou plein de jugement, mais c'est un sourire. - ça fait des mois qu'il en a envie...quand il aura décuvé l'envie aura sans doute diminué. Et il lui arrache l'esquisse d'un sourire, à elle aussi, et elle fixe un point, dans le vide. Il connaît Johnny mieux qu'elle peut-être. Autant, c'est certain. Il connaît ses limites, sa façon de se donner de l'importance, de bomber le torse d'une trop grande fierté. - Jusqu'à la prochaine fois… Elle marmonne presque, vaincue mais pas tout à fait, parce qu'elle n'est jamais vaincue, Sierra, pas encore. Elle relève les yeux vers Ben, suit ses doigts qui glissent sur son nez, comme pour constater les dégâts. Il n'a pas le nez cassé, Johnny peut-être. Elle soupire doucement. - Si c'était si simple. Il gère Johnny. Au bar. En dehors, c'est son job à elle. D'essayer de le canaliser. Sans la violence, sans les poings, juste de ses mots, ou de ses absences quand elle sent qu'il a besoin d'être seul. Ou simplement pas avec elle. - ...Surtout quand c'est pour m'éviter un coup à prendre... Elle relève ses yeux verts pour fixer les siens. Elle a un moment d'arrêt, de doute. Et puis elle se revoit glisser entre les deux, serrer les paupières en pensant que le coup de Johnny ne s'arrêterait pas. Elle ne s'explique pas son geste. C'est venu spontanément, mais elle n'est pas certaine qu'elle l'aurait fait tout aussi spontanément si ça avait été Johnny, qui était la cible. Elle hausse les épaules. - J'allais pas vous laisser vous taper dessus indéfiniment. Ça aurait pu très mal finir. C'était idiot, ça n'avait pas à le devenir encore plus. Elle sait qu'il comprend, qu'il sait, lui aussi, que Johnny n'a pas de limites, pas avec le taux d'alcool qu'il a dans le sang, pas lorsqu'on le provoque comme ça. Pourtant, il l'a frappé quand même. Et la raison lui échappe. Elle reste un moment debout, silencieuse, tendue, et puis la pression retombe, ses épaules s'affaissent, elle s'appuie contre l'étagère. Elle combat l'envie de s'en aller, d'aller rejoindre Johnny, la présence rassurante, celui qui ne pose pas de questions, qui se contente de faire, jamais de dire. Et elle sait qu'elle ne peut pas. Elle sait qu'en sortant d'ici, elle n'aura qu'à errer dans les rues glaciales jusqu'au matin, jusqu'à ce qu'il ait calmé ses nerfs, sa colère passée sur quelqu'un d'autre. Elle ferme les yeux, passe ses deux mains dans ses cheveux. Puis elle se redresse, comme si de rien n'était, comme si ce moment de faiblesse n'était qu'une illusion, et elle fait un pas en avant. - Je devrais aller le voir. Essayer de le calme. Si je le fais maintenant, je serais pas obligée de… D'aller dormir ailleurs. Elle ne le regarde pas, Ben, parce qu'elle a presque honte, et elle sait qu'il va s'énerver, encore. Mais elle veut qu'il la retienne.  Parce qu'elle n'a pas envie de la silhouette imposante et alcoolisée de Johnny, ni d'affronter le regard plein de haine et de dégoût qu'il lui lancera sans doute. Qu'elle a envie de calme.
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MessageSujet: Re: come find me / ben   come find me / ben EmptyLun 9 Jan - 10:41


Mais c'est pas ton problème ça ! elle résume bien les choses Sierra, elle semble vraiment douée pour ça. elle et sa voix énervé, et son ton animé. elle aime pas ça, elle n'aime pas tes gestes, tes mots et ta manière d'entrer dans sa vie. elle le fait comprendre avec cette rage assez blessante, et tellement envoutante. bordel Ben tu peux pas juste te contenter de rester en dehors, de les laisser gérer. après tout n'a-t-elle pas choisi de se ranger à ses cotés dans sa vie, de vivre, de dormir, de le laisser faire ce qu'il a envie ? que peux-tu faire si elle même est contre tes propres actions ? et c'est dur de ne pas penser à Camil quand elle se débat autant contre ceux qui veulent l'aider. elle n'a juste pas les cheveux multicolore, pas de piercing au visage et de vêtements noir qui en dévoile trop. mais t'as du mal à ne pas revoir des aspect du caractère de ta cadette. et ça te trouble encore plus. ça... et sa manière de te repousser. encore et toujours. jusqu'à parfois avoir l'impression d'être taré. alors tu réponds rien. y'a rien à répondre Ben, toi même t'ignore pourquoi. t'ignore le voir fond du problème et que "laisses moi juste te protéger" semble vraiment pas des mots qu'elle encaisserait. alors tu la fermes. doué pour ça. et parce que ça se calme ici, l'ambiance retombe doucement, de l'enfer endiablé il y a un léger repos qui vient le fermer. alors tu ne vas pas recommencer. tu n'aimes pas qu'elle la sentir autant se fermer..

J'allais pas vous laisser vous taper dessus indéfiniment. Ça aurait pu très mal finir. C'était idiot, ça n'avait pas à le devenir encore plus. tu croises son regard tu soutiens son regard. c'est étrange parce qu'autant il est vibrant sous les néons du bar, autant il en reste des plus captivant ici... la lumière blanche de la pièce y ramenant un vert que t'avais jamais vraiment cerné. tu buttes un moment sur ça, silencieux. mal finir... c'est fou parce qu'une partie de toi semble déçue de cette fin avortée, celle qui a soif d'adrénaline, de coups, de brutalité. et elle semble connaître la brutalité de son mec, et t'es presque heureux qu'elle n'en connaisse pas la tienne. qui es-tu pour vouloir la protéger alors que souvent tu finis bien bien plus amoché le dimanche soir après tes combats ? ou alors c'est ton adversaire... pourtant dans ta tête y'a cette voix qui souffle que c'est différent. Johnny n'est pas que violent, il est alcoolique, il couche avec tous ce qui bouge, il l'a prend juste pour un objet quand il s'ennuie. ça aurait pu très mal finir aussi s'il avait pas réussi à arrêté son coup. et tu le sais, qu'elle sait que tu as raison.
quand le silence retombe tu bouge légèrement la poche sur ton œil. tu sais que tu vas avoir une trace, c'est certain, mais ça aurait pu être pire alors c'est pas grave. et tu l'observes du coin de l’œil, la Swann qui redevient un peu moins inaccessible, plus fragile. elle est là, regard au sol, épaule baissées et l'air si... paumée. c'est des instants comme ça qui font naître ses pulsions stupide de protection. et ça dure jamais très longtemps... comme maintenant d'ailleurs. un bref instant qui fait penser à une illusion. Je devrais aller le voir. Essayer de le calmer. Si je le fais maintenant, je serais pas obligée de… D'aller dormir ailleurs. son regard trop fuyant, tu restes silencieux. hurler sert à rien, y'a comme la réalité qui te revient à la tête... t'es rien, ni son père ni son frère, quand au reste ni pense même pas... tu soupires sans vraiment trouver un truc nouveau pour la retenir. la retenir pour quoi, elle n'est pas à toi, souviens toi. tu abandonnes la poche de glace sur le meuble récupérant un crayon et un carnet qui traine t'y griffonne simplement deux truc. t'es stupide mais peu importe. et tu la rejoins lui tendant le papier que t'as à peine plié, tu te maudis toi même tu le sais. tiens si tu sais pas où aller... tu attends que ses doigts s'en saisisse simplement, après tu n'y peux rien si ton adresse finit au fond de la première poubelle du quartier. tu t'en contre-fiches. et ta main termine lentement sa course caressant son bras, simple geste... amical ? l'êtes-vous seulement Ben ?! t'es trop près, et pourtant y'a cette même distance qu'elle a elle-même imposé tout à l'heure en s'interposant entre vous deux, près de toi. mais tu devrais rester ici... vraiment. non t'es vraiment pas doué pour te mêler de la vie des autres, mais t'es comme ça, trop pleins de paradoxes. et cette fille, elle en est un à elle seule.
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MessageSujet: Re: come find me / ben   come find me / ben EmptyLun 9 Jan - 12:37

Et chaque fois qu'il soutient son regard, elle se fige, elle y plonge, parce que ces deux yeux noirs sont trop intrigants pour qu'elle puisse les ignorer. Elle hausse les épaules, elle admet, elle sait qu'il a raison et n'a aucun moyen de le contredire. - C'est vrai. Peut-être qu'elle aussi, elle aurait fini avec une poche de glace sur la joue. Un nez cassé. Une lèvre ouverte. Et peut-être qu'elle est déçue, au fond, qu'il ait stoppé son geste. Qu'il ait eu assez de compassion pour ne pas la frapper elle. Parce que sans ça, elle aurait peut-être eu ce déclic, celui de fuir. Mais sa seule silhouette, frêle et fragile, a réussi à l'en dissuader. Et c'est juste assez pour entretenir les espoirs idiots qu'elle a, ceux qu'il tienne suffisamment à elle. Juste un peu. C'est tout ce qu'elle demande. Elle est lente, lorsqu'elle cherche à fuir, parce qu'elle ne veut pas s'en aller, et qu'elle attend qu'il dise quelque chose, n'importe quoi. Elle le voit poser la poche de glace, griffonner quelques mots sur un morceau de papier qu'il lui tend. Elle hésite, elle fixe la petite feuille, puis son visage, elle doute, elle reste un instant silencieuse. - Je veux pas que t'aies pitié de moi. Elle n'est ni agressive, ni dure, elle dit la vérité. Elle déteste qu'on ait pitié, qu'on la regarde avec cette lueur de regret dans le regard, et c'est la dernière chose qu'elle veut voir dans le noir de celui de Ben. Pourtant, elle tend la main, elle récupère le papier, et ses doigts glisse sur son bras. Malgré elle elle frissonne, elle se fige, elle fixe sa main, amochée par les coups qu'il a donné, et elle serre les mâchoires. Il est près, trop près, et elle a l'impression que le mur qu'elle a prit tant de soin à construire s'effrite un peu. Elle a toujours été tactile, Sierra, ça n'a jamais été un problème pour elle. Pourtant Ben, il a toujours été derrière ce bar, jamais aussi près, jamais au point qu'elle puisse sentir son parfum. Elle soupire, doucement, et elle déplie le morceau de papier. Son adresse. Elle le devine, sans vraiment savoir pourquoi, elle s'attendait à un hôtel, à un nom, un ami à lui qui pourrait l'héberger pour la nuit. Elle reste un instant les yeux rivés sur les quelques mots griffonnés de son écriture penchée, et puis elle relève les yeux. - Mais tu devrais rester ici... vraiment. Elle cligne des paupières, elle lâche un léger soupir, par réflexe. Parce qu'il est trop concerné, trop inquiet, et qu'elle déteste ça. Qu'elle voudrait lui dire de ne pas s'occuper de ça, d'elle, de Johnny, de penser à autre chose, d'arrêter de vouloir l'aider. Parce qu'elle ne veut pas de son aide. Ou peut-être que si, et c'est là le problème. - Pour quoi faire ? Il va venir me chercher. Elle marque une pause, avant de s'expliquer. - Quand Johnny sera calmé. Il viendra ici, et il me ramènera chez lui. Il sait qu'elle a raison. Il est bien trop possessif pour la laisser traîner ici sans pouvoir garder un œil sur elle. Sa fierté et son ego en ont déjà pris un coup, il ne laisserait pas la même chose arriver deux fois en une soirée. Et il n'y pourra rien, Ben, parce qu'elle se laissera faire, et qu'elle l'empêchera de faire ou dire quoi que ce soit. Elle reste silencieuse, un moment, immobile. - Pourquoi tu fais ça ?, elle souffle, parce qu'elle pense à voix haute plus qu'elle ne parle. - J'ai pas besoin de ton aide. J'ai pas besoin que… Elle ne termine pas sa phrase, elle la laisse en suspens, et elle ferme les yeux dans un soupir. Elle les rouvre, plie soigneusement le papier, et le garde dans la main, parce qu'elle n'a ni poche ni sac, et elle relève ses yeux verts vers Ben. - Merci. C'est rare qu'elle remercie, Sierra. Elle n'a jamais remercié Jed, pour l'argent, la nourriture, elle n'a jamais remercié Sasha, pour les moments qu'il passe avec elle, elle n'a jamais remercié personne, mais elle se dit que Ben, il mérite bien ça. Ça et des excuses. Pour l'avoir entraîné dans des embrouilles, avec Johnny, pour lui avoir indirectement infligé des coups, pour ne pas s'être interposée avant. Pour l'avoir regardé sans rien dire. Elle lui offre un sourire, léger, mais sincère, elle a rarement été aussi sincère, Sierra. Et puis elle lève la main jusqu'à sa joue, les sourcils froncés, elle glisse ses doigts sur le bleu qui apparaît. - Ça fait mal ? Je crois que tu lui as cassé le nez. Elle parle, elle gagne du temps, elle repousse le moment où elle devra partir, disparaître, et elle a peur qu'elle ne revienne jamais ici, qu'elle ne revoie jamais Ben et ses mèches rebelles, parce qu'après ça, Johnny ne la laissera pas traîner au bar, avec lui.
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MessageSujet: Re: come find me / ben   come find me / ben EmptyLun 9 Jan - 17:37


tu le vois bien, sa manière d'hésiter, de rester silencieuse avec ton adresse dans les mains. tu devrais songer à lui dire que c'est juste pour la dépanner, peut-être même préciser que t'as un canapé, que c'est pas un plan de taré. mais t'y penses pas, dans ta tête ça ne s'y glisse même pas. tu veux juste être sûr qu'elle se retrouvera pas piégé avec lui. pas ce soir. ce sont pas tes histoires tu le sais, pas c'est comme ça. point. Je veux pas que t'aies pitié de moi. ça t'étonne même pas d'elle, de ses actions, de sa manière de pensées. mais t'aimerais tellement en savoir plus. bordel. sauf qu'il y a Johnny et avec Johnny toi tu peux rien faire. c'est pas de la pitié Swann. tu pourrais t'embarquer à lui expliquer que non y'a aucune pitié. après tout, ce qui se passe elle l'a décidé, que c'est pas de la pitié juste que tu peux pas te résoudre à tourner les talons face à ça, que tu peux pas enlever de ta tête cette histoire et la laisser avec ça. tu pourrais lui dire que c'est un brin égoïste, que c'est beaucoup trop de protection, mais pas sur qu'elle aime ça venant de toi. pas sur du tout. et puis comme tu sais pas parler , ba voilà tu te contentes d'un pauvre tas de mot.
Pour quoi faire ? Il va venir me chercher... Quand Johnny sera calmé. Il viendra ici, et il me ramènera chez lui.elle a pas tord tu le sais, et tu as presque envie de la tirer vers toi. avec toi. loin de ça. de quitter le bar, de les laisser derrière, avec toutes les emmerdes de la soirée. t'en serais peut-être capable... peut-être pas. c'est sur que ça on peut te le reprocher, t'es pas de ceux qui agissent sur un coup de tête. pas avec ce bar. tu te rappelles les fois où tu as tout abandonnés, et tu sais que dans certaines villes il doit encore y avoir ta place inoccupée... mais ce bar tu sais pas, c'est comme si c'était ta responsabilité. t'es là, incapable de tout lâcher. parfois tu l'envie presque pour ça Johnny, d'être capable de te lâcher au dernier moment sur un de ses services, juste pour aller tu ne sais pas où... spontanéité... va trainer ailleurs alors... si tu veux pas qu'il te trouve... tu voudrais bien l'amener chez toi... mais tu doutes de ses envies, alors tu dis rien. Pourquoi tu fais ça ? J'ai pas besoin de ton aide. J'ai pas besoin que…elle te coupe presque et c'est tant mieux... presque. parce que sa question demande une réponse trop impossible à donner, une réponse que toi même t'as du mal à cerner. tu restes silencieux, trop proche d'elle. tu sais pas ce que tu peux dire. ce que tu peux répondre. tu voudrais être sur de certaines choses mais comme tout le temps c'est Bagdad dans ta tête. Merci. froncement de sourcils, hochement léger de tête. tu sais pas comment réagir à ça. Sierra elle remercie pas, tu semblais l'avoir bien compris ces derniers mois. alors ça te fait un peu bizarre. d'entendre ces mots sortir de sa bouche. surtout qu tu ne faisais pas ça juste pour ça... et pourtant sa douceur, sa manière d'être... ok encore une fois tu dérailles. c'est pour ce genre de trucs que Johnny vous a interrompu tout à l'heure déjà.

et ses doigts passent sur ton visage. ça te surprend. tu recules pas mais t'as un instant un léger mouvement, c'est pas la douleur, juste un peu de stupeur. sa peau est chaude comparé à la glace qui avait refroidie ta joue. et sa douceur te trouble beaucoup trop. beaucoup beaucoup trop. Ça fait mal ? Je crois que tu lui as cassé le nez. tu souries légèrement en coin, encore une fois. il faut croire qu'elle est douée, ou alors c'est sa manière de bousculer un peu l'habitude, de trop s'approcher qui bouscule tes habitudes et tes sourires ? et puis imaginer Johnny le nez péter par ta faute, c'est assez drôle. enfin sur le moment parce que si son nez est vraiment péter, tu vas l'entendre râler pendant des semaines... et encore une fois t'as juste envie de l'attraper et l'amener loin, bien loin et de vous tirer juste comme ça. j'ai vécu pire... tu la fixes un moment. non elle devrait pas être aussi proche... tu restes ou.. ? et parce que t'es con d'avoir autant envie qu'elle reste, et parce que t'es stupide d'avoir envie qu'elle le fuit lui et pas toi. mais le bar c'est lui, et toi. alors c'est un merdier pas possible. et tu sais qu'au final ce soir tu l'as pas aidé... c'était stupide, défendre la jeune femme et pourtant la mettre autant dans la merde. bien joué Ben, bien joué. et tu l'as fixe un peu trop désireux que son choix se porte sur la première option.
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MessageSujet: Re: come find me / ben   come find me / ben EmptyMar 10 Jan - 1:53

- C'est pas de la pitié Swann. Elle roule des yeux, soupire doucement. - Bien sûr. C'est ce qu'ils disent tous, ceux qui tendent la main, mais c'est la même histoire, toujours. Sierra, elle fait de la peine. C'est la gamine un peu paumée qui vole dans les sacs des passants, qui baisse la tête, les yeux verts planqués sous la capuche d'une veste trop grande. Celle qu'on veut aider, pour se donner bonne conscience, parce qu'on a pitié. C'est comme ça pour tout le monde, c'est comme ça pour Ben, aussi, elle en est certaine. Parce qu'autrement, elle ne voit pas très bien pourquoi il fait tout ça. Elle a presque envie subitement de rabattre sa capuche sur son crâne et de disparaître, comme elle le fait si souvent, entre les passants dans les rues de New-York. Être invisible. Mais elle n'a ni capuche, ni passants, juste les deux yeux noirs de Ben qui la fixent avec un elle ne sait quoi qui la perturbe. - Va traîner ailleurs alors... Si tu veux pas qu'il te trouve... Elle fronce les sourcils, se mord doucement la lèvre. Ça paraît tellement simple, dit comme ça. Et elle voudrait bien s'exécuter, là, et se barrer comme il faut, seule, errer dans New-York jusqu'à ce que tout s'arrête, tard dans la nuit, quelques minutes avant que tout recommence, tôt le matin. Mais c'est pas si facile. - Ouais. Traîner ailleurs. Mais peut-être qu'elle n'a pas envie, d'aller ailleurs, d'être seule, et de recommencer, comme presque chaque nuit. Et Ben il ne semble pas bouger, lui non plus. Alors ils restent plantés là, comme deux idiots à se fixer sans rien dire, jusqu'à ce qu'elle parle, parce qu'elle n'aime pas les silences, avec Ben. Mais il ne répond pas, et elle est déçue, un peu, parce que peut-être qu'elle espérait qu'il lui dise, qu'il explique, qu'il parle, pour une fois, mais il ne dit rien, alors elle passe à autre chose, et c'est le silence qu'elle a encore, un léger hochement de tête, comme pour dire de rien mais si infime qu'elle pourrait l'avoir imaginé. Alors son regard se porte à sa joue, ses doigts aussi, elle le sent qui se crispe un peu à son toucher, et elle recule sa main, comme pour dire désolée parce qu'elle a peur d'avoir appuyé trop fort, de lui avoir fait mal. Il est solide, Ben, elle le sait, et pourtant elle a l'impression de le brûler chaque fois qu'elle le touche. Ses doigts restent en suspens à quelques millimètres de sa peau, et elle le regarde sourire en coin. Elle se dit qu'il est un autre homme, quand il sourit, quand la ride entre ses sourcils est moins prononcée, qu'il a l'air moins sévère, plus détendu, et elle aime l'idée de faire sourire le barman grognon qu'il est. Alors elle sourit aussi, un peu, elle échappe un petit rire – un souffle, plutôt – parce que tout ça est bien ridicule, et qu'elle est bien trop proche de sa carrure bien trop imposante, et qu'elle se dit qu'elle devrait reculer, maintenant, mais elle reste à le fixer, la main immobile au dessus de sa joue. - Tu restes ou.. ? Elle cligne des paupières, elle baisse sa main, elle recule, un seul pas, minuscule. Elle secoue la tête. - Non. Elle ne veut ni partir, ni rester. - Tu dois travailler, elle explique, comme pour se justifier, parce qu'elle a l'impression d'avoir besoin de le faire. - Je vais… Elle attend, une seconde, deux, elle hausse les épaules. - Je sais pas. Je peux pas rester ici… Sa voix s'élève un peu sur la fin, comme si elle posait une question. Elle sait qu'elle ne peut pas rester ici, enfermée dans la réserve jusqu'à ce que Johnny disparaisse dans la nature. Ça n'arrivera pas. Pourtant elle aimerait bien, Sierra. Elle aimerait que Ben lui dise de rester. Mais elle se berce d'illusions, et au final, elle sait qu'elle finira de la même façon que tous les autres soirs, en boule dans le drap du lit de Johnny, les yeux ouverts parce qu'elle est incapable de fermer l’œil trop longtemps, à cause des cauchemars. Elle est renvoyée à la réalité brutale et cruelle, celle où elle est seule, toujours. Elle serre le morceau de papier dans sa main, elle recule, hésitante, elle tente de toutes ses forces d'ignorer son envie irrationnelle de rester là. Un dernier sourire, sincère, avec les yeux.
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MessageSujet: Re: come find me / ben   come find me / ben EmptySam 28 Jan - 21:07


son corps trop proche, son regard trop défini et son visage qui comme toujours met ta tête en ébullition. tu ne comprends pas ce besoin étrange de la protéger. au delà de sa beauté, il y a un lien étrange que t'es sans doute seul à tisser. dans ta tête, ça se créer de toute pièce sans que tu puisses le comprendre. sans doute à sens unique, c'est même certain. tu te dis que c'est ta nature profonde qui recommence à s'échapper, à remonter. ce besoin crétin de sauver. sauver les gens, aider les autres, aimer protéger. stupidité. et elle est là, si proche. c'est stupide. elle a Johnny. c'est ce que tu te dis à cet instant, elle a Johnny. ça se voit dans son regard depuis le début des évènements de la soirée. depuis même les semaines écoulées. elle a Johnny. elle tient et s'accroche corps et âme à ce gars taré. et encore une fois la réponse tombe. froide et acide. réalité non altérée. Non. et tu te rends compte que l'écart est revenu, que sa main s'est éloigné, et que ton souffle semble revenir. tu t'en étais même pas aperçu que tu l'avais perdu. bordel. Tu dois travailler. elle a raison, et pourtant y'a comme cette envie étrange qui te prend de répondre non. de tout planter. mais tu le feras pas, parce que dans son regard c'est déjà décidé. Je vais… Je sais pas. Je peux pas rester ici… tu sais pas vraiment si tu as ton mot à dire. t'aimerais oui. vraiment. mais tu sais pas tellement. t'es là, la joue encore en feu de ce coup mal placé. tu aurais du garder ton calme, ne rien faire dérailler. mais encore une fois ton sang est trop chaud, tu sais pas te contrôler. t'es de ceux avec qui on doit pas rigoler, de qui on doit pas s'approcher. tu peux... n'es-tu donc pas mieux que son Johnny adoré ? c'est cette question sans réponse qui te fait faire marche arrière. bordel. tu reprends tes esprits et t'hoches la tête. simplement. fais attention à toi Swann... tes doigts glissent à nouveau sur sa peau, proche de son épaule alors que t'es trop grand pour elle. trop vieux aussi peut-être... tu sais plus trop en faite ce que c'est les gens... tu veux juste prendre soin d'elle. qu'elle s'éloigne de lui, mais tu ne peux influer la dessus... tu souries un peu, un coin avec ce regard trop sombre qui te résumé parfaitement. et t'ouvres la porte le bruit du bar revenant alors en pleine puissance. tu dois travailler...
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