Brisure | Walter Sherbourne

Invité

“I'm no superman. But i'll always be your man.”

crédits fassygifs, / featuring michael fassbender

Walter Wolfgang Sherbourne

35 ans|$$|ambulancier|outsiders
origines et nationalité: Il a des origines allemandes mais la nationalité américaine. Il a grandit dans le montana et y a passé la plupart de sa vie.
à new york depuis: 5 ans seulement. Et il n'aime pas vraiment cette vie là.
orientation sexuelle: Hétérosexuel, la question ne s'est même pas posée.
situation amoureuse: Marié. Fou amoureux.
quartier de résidence: Soho.
type d'habitation: Un grand appartement, qu'il partage avec sa femme et leurs deux chats. Enfin... partageait. Elle l'a quitté quand il lui a avoué qu'il l'avait trompée.
caractère: Altruiste - drôle - chaleureux - torturé - avenant - romantique - têtu - bavard - expansif - attentionné - courageux - volontaire - maladroit - indépendant - généreux- sincère - authentique - souriant - impulsif - aventureux - sympathique - jaloux - tolérant - charmeur - cultivé.

gimme more:

// Walter a eu une éducation à l’ancienne dont il est plutôt fier et à laquelle il ne déroge pas. Parfois considéré un peu trop naïf, on ne peut que reconnaître qu’il est d’un naturel serviable. La vie dans la grande pomme lui est difficile, même plus de cinq ans après son installation car il est toujours du genre à vouloir aider une vieille femme à porter ses paquets ou vouloir entamer la discussion avec le voisin ce que les New Yorkais voient plutôt d’un mauvais œil.
// Le rouquin n’est pas donc homme à être impressionné par les faux-semblants et le bling-bling. Cultivant des goûts simples, dans la cuisine comme dans la mode, on le verra plus souvent avec un café et un jean pull qu’un t-shirt destroy et un latte machin-truc.
// Il a toujours un livre en cours. De nature curieuse, il consigne également toutes ses pensées et réflexions dans des carnets en cuir qu’il renouvelle chaque année. On peut y trouver des morceaux de son quotidien, des croquis rapides, toute chose ayant pu le marquer. Des photos même, toujours accompagnées d’une légende. Ou encore des fleurs et feuilles séchées. Ils sont tous conservés dans des étagères dans leur chambre.
// Dans un de ces carnets, il a gardé des fleurs qui étaient dans les cheveux de sa femme le jour de leur mariage. Nul doute qu’il est fou d’elle. Et ce même si encore à cette époque, leur couple mixte dérange parfois.
// Il est le roi des remèdes de grand-mère. Et il croit fermement aux vertus de toutes ses étranges potions. Il fait d’ailleurs pousser toutes sortes de plantes sur leur terrasse
// C’est un excellent cuisinier et il apprécie passer du temps derrière les fourneaux. Il est même capable de pâtisser. Mais ça reste toujours très simple. Il aime également beaucoup la cuisine exotique.
// C’est un accro au café et à la cigarette. Parce que ce sont des défauts à corriger, il « vap » maintenant. Mais il n’arrive pas à guérir son addiction à un petit noir.
// La seule chose qu’il apprécie vraiment à New-York c’est central park où il va régulièrement jogger. Il le préfère d’ailleurs à la saison hivernale, tout illuminé de guirlandes et quand la patinoire est installée. Cela lui rappelle un peu son enfance et adolescence.
// Il adopté deux chats avec son épouse. Il les adore et gagate complétement avec. Les considérants comme leurs deux bébés, il voudrait cependant de plus en plus, un petit bout qui puisse leur ressembler un peu plus.
// C’est un homme brisé depuis quelques mois. Il sait qu’il a commis une faute grave et il essaye de toutes ses forces de se faire pardonner. Mais l’attente se prolongeant, il sombre encore un peu plus dans cette solitude toxique qui l’a d’abord poussé dans les bras d’une autre. Et il se détruit petit à petit.

welcome to new york

Extraits du journal de Walter.

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Combien de personnes seraient capables de parler du manque devenu douleur physique ? Sans doute un tas. Mais je me sens comme une âme isolée avec une douleur à nulle autre pareille. C’est la croix que je porte tous les jours. Le lit froid et vide à mes côtés. Une seule tasse dans l’évier le matin. Le souvenir fané de ses sourires. Des soirées sur le canapé seul avec un bol de popcorn trop grand pour ma peine. Rien qu’un texto, un appel ou un face time ne puisse apaiser. Je suis un être tronqué. J’ai un cœur béant dans le cœur. Une blessure mortelle à l’âme. La ville elle, ne murmure pas, elle hurle sa rage, me la crache à la figure. Etranger. Dans cet endroit. Et dans mon corps. Je suis un homme vide.
[...]

Il ne reste que moi et les fragments de mes dernières heures envolées dans un bruit sourd. Un froissement d'ailes, ou de papier, une déchirure sans conséquences pour le reste du monde. Je voudrais mourir lentement. Je ne suis pas sûr d'y parvenir. Mon regard crevé n'accroche rien, sinon le vide, sinon cette carcasse qui frôle sa propre errance dans un reflet – elle m'a laissé. Elle est partie. Elle est partie.
[...]

C'est insoutenable. Elle me lacère et m'obnubile. Sa peau me brûle, comme le napalm. Des images rayent le glacis terne, créent des crevasses dans l'homme de givre. Mon horizon se froisse et s'enflamme, se tord et se perce, flambe, dégouline, noircit les restes de mon naufrage, calciné. Je n'ai plus rien. Je hurle pourtant. Comme si l'éternité n'avait de cesse de me dépecer vivant. Jamais ne cèdera. Il reste encore de la chair à brûler sur mes os, du manque à m'injecter comme une drogue létale. Non. Plus jamais tu ne la toucheras. Mais tu t'en souviendras à chaque seconde qu'il te reste à vivre – à vivre sans elle, et c'est ta punition. Les murs se pavent de rayures brunes, rouges, ou sans fard. Mes ongles gisent, je m'auto-dévore, j'oublie qui j'étais. Cet homme est mort. Ça y est maintenant. Il est mort, lui aussi. J'ai si froid dans ce bain de sang.
Et comme les autres il survivra jusqu'à la fin des temps. À l'intérieur de moi.
À l'intérieur de moi. Des berceuses pour oublier le temps. Une douleur muette. Je hurle pourtant.
[...]