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 and this sadness, it is hidden. (hopkins- maisy, noa)

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MessageSujet: and this sadness, it is hidden. (hopkins- maisy, noa)   and this sadness, it is hidden. (hopkins- maisy, noa) EmptyVen 17 Juin - 19:15

«T'as toujours pas compris ? Tes conneries de gamins, là, elles sont punies, p'tit gars. T'as encore de la chance.» Que le policier te dit en te foutant dans cette foutue grande cellule que tu connais par coeur. Tu lui rigoles à la figure, sans joie derrière, tu te fous juste de lui et de ce qu'il dit. Ce policier te connaît, mais pas encore assez. «Me retrouver avec des bouseux comme eux, t'appelle ça de la chance ?» Il grimace, tu prends cela pour un : "tu as raison." Car oui, c'est tout sauf de la chance de te retrouver dans une même cellule avec ces gars et ces deux voir trois filles présentes. Les bonnes prisons de Brooklyn. Tu soupires avant de secouer de la tête et d'aller t'installer plus loin, assis, les yeux plissés, les mains bleutés, la lèvre qui saigne. Tu as l'air d'un vrai voyou et pourtant, tu es loin d'en être un. Tu réglais tes comptes. Ces garçons, trop cons, trop violent. D'après eux, tu étais sur le territoire et ils n'ont pas appréciés. Tu le connais, ils t'appellent même le rat. Tu cours et tu sautes partout. Tu mérites donc bien ce titre de rat. Tu t'es défendu, mais sans le vouloir, tu as fait un tas de connerie. Un policier se trouvait pas loin et c'est à ce moment que tu foutais une raclée à ces garçons. Il n'a pas compris et il t'a pris toi. Ils ont fait les victimes, ces connards. Alors que toi, au départ, tu n'avais rien demandé. Tu cherchais juste à t'amuser dans les ruelles et sur les toits, comme un singe. Les pizzas, tu ne les livrais pas, ce soir. Encore aujourd'hui, la propriétaire t'avait rappelé à l'ordre pour le loyer, mais tu ne t'en occupais pas. Tu ne faisais même pas d'heure supplémentaire. Tes bras croisés sur le torse, jogging et t-shirt, on pouvait voir que tes bras n'avaient pas été épargnés. Et encore, ce n'était pas que les coups de ces garçons. Il y avait ton amusement de journée, de nuit, de matin, de tout ce que tu voulais. Deux jours avant, tu avais fait une chute et tu te retrouvais avec une énorme blessure sur l'avant bras. Mal tombé, tu t'es rattrapé sur ce foutu bras et tu en as payé les frais. Tu ne regrettes pas, tu apprends de tes erreurs, au moins. La prochaine fois, tu feras plus attention. Ton regard se pose sur les hommes à tes côtés, ils font pitié, ils t'énervent sans rien faire, ce n'est même plus étrange, c'est tout à fait normal venant de toi. Tu souffles un bon coup avant de reposer ta tête sur le mur derrière toi, les bras croisés, les yeux clos, tu attends. Tu ne sais pas si tu vas y passer la nuit ou pas. Tu n'as appelé personne. Tu n'as besoin de personne et tu ne veux pas inquiéter ta soeur. Maisy. Non, elle a sa petite vie et tu ne veux pas la mêler dans tes emmerdes. Loin de là, même.  «Hopkins, tu peux dégager.»  Tes sourcils viennent se froncer alors que tes yeux s'ouvrent et font face au policier, qui, quelques heures plus tôt, t'avais enfermé. Un sourire vient se poser sur tes lèvres avant que tu ne te relèves et que tu tapotes sur l'épaule de ton vieil ami. L'ironie. Tu hais ce mec, mais avec le temps, tu t'es attaché à lui. Des années qu'ils t'enferment ici, des années que tu te fous de sa gueule et qu'il se retient de ne pas t'en coller une. C'est tellement bon.  «On se revoit dans la semaine, m'sieur l'agent.» Tu rigoles avant qu'il ne te réponde par un :  «Tu évites, j'ai pas envie de te recroiser d'ici quelques jours. Allez, dégage, maintenant.» Tu secoues ta tête de droite à gauche avant de lui jeter un dernier regard.  «Je sais que vous m'aimez, au fond.» Tu lui fais un clin d'oeil avant de t'avancer, tu connais parfaitement le chemin, désormais. Tu perds ton sourire quand tu tombes sur ta soeur et plus particulièrement la tête qu'elle tire. Merde, pourquoi elle est venue ? Il est tard, elle aurait du continuer de dormir ou continuer ses activités au lieu de perdre son temps avec toi. D'un coup, tu t'en veux. Tu ne veux pas qu'elle perde son temps avec toi, qu'elle s'inquiète ou encore, qu'elle vienne te chercher comme si elle avait à le faire. Tu aurais préféré rester dans la cellule, si tu avais su que c'était elle qui était venu à ta rescousse.  «Maisy...» Tu grimaces avant de la prendre dans tes bras et de lui faire la bise. Elle comprendra par là que tu es désolé, mais que tu ne sauras pas le lui dire clairement. Tu ne t'es jamais excusé, mais avec ta grande soeur, tu le fais par les gestes, par le ton de ta voix et tout ce qui s'en suit. Elle n'a jamais entendu un réel : "désolé" venant de toi. Pour la simple et bonne raison que tu n'as jamais prononcé ce mot. Il ne fait pas partie de ton dictionnaire et il n'en fera jamais partie, à ton avis.
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MessageSujet: Re: and this sadness, it is hidden. (hopkins- maisy, noa)   and this sadness, it is hidden. (hopkins- maisy, noa) EmptyVen 17 Juin - 19:53

Noa était un petit con.
Elle avait eu vingt-quatre ans pour s'en rendre compte. Vingt-quatre années à prendre soin de lui comme s'il était la chose la plus précieuse au monde – ce qu'il était vraisemblablement, à ses yeux du moins. Elle avait eu tout ce temps pour s'habituer aux appels tardifs du poste de police, et pourtant, elle se faisait un sang d'encre chaque fois que le numéro s'affichait. Elle devrait le maudire, de la faire déplacer si tard dans les rues de Brooklyn, qui prennent une allure entièrement différente lorsque la nuit tombe. Elle devrait le détester, de se mettre dans des situations impossibles, de finir amoché et de s'attirer des ennuis. Elle marchait d'un pas vif sur le trottoir mal éclairé, les pensées si noyées dans les jurons envers son petit frère qu'elle en oubliait d'avoir peur. Un homme aurait pu l'agresser, elle l'aurait sans doute simplement renvoyé balader parce qu'il l'avait dérangé dans ses méditations sur le pourquoi du comment son satané frère avait atterri au poste de police. Encore. Elle n'avait même pas pris la peine d'enfiler des chaussures décentes, ses tongs claquait sur le bitume brûlant. Elle poussa la porte du commissariat, air frais lui explosant au visage réchauffé par la chaleur nuptiale de l'extérieur. Elle connaissait le chemin par cœur, elle connaissait les visages par cœur. Et on connaissait bien le sien. - Maisy, te voilà. Le policier lui sourit. Il l'attendait, évidemment. - C'est grave ? Il a des ennuis ? Il haussa ses épaules baraquées, et accompagna ses mots d'un geste las de la main. - Non. Pas avec nous, en tout cas. Il s'est battu. Elle se mordit la lèvre, puis pinça l'arrête de son nez. Elle paya la caution sans un mot. - Tu devrais ouvrir un compte ici, ça irait plus vite. Elle lâcha un rire, puis désigna la porte. - Je vais attendre dehors.
Elle serrait les pans de sa veste contre elle, les bras croisés. Elle aurait voulu afficher une mine colérique, de celles qui auraient fait peur à son frère. Mais elle en était incapable. Il l'étreignit, et elle soupira. Il faisait une tête de plus qu'elle, voire même une et demi. Elle devait lever les yeux pour le fixer, ruinant toute sa crédibilité lorsqu'elle voulait le disputer. Mais après tout, elle n'était pas Maman, elle ne devrait pas le faire. Elle toucha son visage d'une main douce et bienveillante. - T'es blessé. Les sourcils froncés, elle refoula l'image de son frère frappant et se faisant frapper. Maisy détestait la violence, elle l'avait toujours détestée. Et c'était l'une des nombreuses chose qui les différenciaient. - Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Elle ne lui rejetait jamais la faute, pas tant qu'elle ne connaissait pas sa version. Les flics n'étaient pas en mesure d'exprimer un jugement objectif. Ils le détestaient sans doute, lui et son arrogance, lui et sa détestation de l'autorité.
Noa était un petit con. Et pourtant, Maisy n'hésitait jamais une seconde lorsqu'il semblait avoir besoin d'aide.


Dernière édition par Maisy Hopkins le Sam 18 Juin - 18:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: and this sadness, it is hidden. (hopkins- maisy, noa)   and this sadness, it is hidden. (hopkins- maisy, noa) EmptyVen 17 Juin - 21:06

T'es pas fier de te retrouver dans cette pièce. Sale, humide, désagréable. Tu n'es pas fier du fait que c'est ta grande soeur qui vienne te chercher, mais au final, tu la remercies du fond du coeur. Ni ton père, ni ta mère, n'a foutu le pied dans ce commissariat. Parfois, la mère de ton meilleur ami venait s'occuper de cela, parfois ta soeur, parfois ils te laissaient partir, lasser de tes conneries et de ta propre personne. Mais franchement, tu n'es pas fier du tout quand tu vois le visage désemparé de ta soeur dès que tu passes cette porte. Toi qui te dis pouvoir vaincre vent et marée pour cette brune, tu fais pire que mieux en agissant de la sorte. Peut-être qu'un jour, ta grande soeur, elle en aura marre et elle te laissera dans ton merdier, seul. Tu ne veux pas cela, Maisy, c'est ta vie et si elle s'en va, on te perd. On te perd totalement. On ne peut pas t'enlever ta soeur, car l'enlever, c'est enlever le reste de coeur qu'il te reste et tu ne veux pas que cela arrive car tu y tiens, à sa petite tête, à sa taille de minipouss, à ses joues que tu as envie de pincer dès que tu les vois. Tu refuses de perdre ta soeur. La perdre est égal à vous perdre tout les deux. Elle ne pourrait pas te faire ça, comme toi, tu en serais incapable. Tu continues pour elle, autrement sans elle, il y aurait bien des années qu'on t'aurait perdu à cause d'une bagarre qui aurait mal terminé. Toi, tu fais l'effort de courir, de sauter et tu le fais pour elle, uniquement pour ta soeur. Un dernier regard aux policiers présent avant que tu ne franchisse la porte et que tu la vois. Un léger sourire sur les lèvres qui disparais très vite quand tu la prends dans tes bras. Tu es si désolé et pourtant, tu ne dis rien, si ce n'est que son prénom que tu te murmures quand tout dégénère. Tu devrais la remercier car elle te permet de persister chaque jour, et chaque seconde, chaque minutes, chaque heure, tu les vis et c'est grâce à elle. En réalité, tu peux encore emmerder ces policiers à une telle heure grâce à la brune, certes, tu ne sortirais pas cette raison pour argument si tu devais argumenter tes paroles, mais c'est une des nombreuses raisons pour lesquelles tu remercies Maisy du fond du coeur, chaque jour de ta vie. D'ailleurs, celle-ci fut la remarque peu pertinente qu'était : - Tu es blessé. Tu hochais de la tête, vaguement. Tu ne lui faisais pas remarquer que ça ne changeait pas de d'habitude, ne voulant pas t'attirer ses foudres. Tu ne disais rien, tu laissais ta soeur faire, le regard perdu. Merde Noa, tu t'en voulais à mort de lui faire ça. Tu déglutis quand elle te demandait ce qui t'était arrivé, tu n'avais aucune raison d'avoir peur car tu n'avais rien demandé, cette fois-ci. «Un groupe de garçons. Ils ne m'apprécient pas -Ce qui ne devrait pas t'étonner- et ils ont voulus régler leurs comptes ce soir, en pleine rue.» Tu souffles avant de hausser tes épaules. Ici, à New-York, tu n'es pas le garçon le plus apprécié et tu es au courant. Tu ne fais rien pour qu'on t'apprécie, tu ne veux pas que ce soit le cas, en réalité. Tu te fous qu'on t'apprécie, ce n'est pas essentiel pour toi. Tu regardais ta soeur, elle portait une veste et des tongs, elle s'était certainement dépêché. Putain. «La prochaine fois, laisse-moi là, d'accord? Histoire de me faire payer ces heures perdues pour m'sauver de ce merdier.» Tu grimaces avant de détourner le regard. Tu as honte, Noa. Trop honte pour l'affronter du regard, laisser tes prunelles entrer en contact avec les siennes n'est plus permis, du moins, pas à cet instant. Tu ne vaut ni son attention, ni son inquiétude qu'elle a pour toi. «Je te le dis maintenant parce que demain, ma fierté reprendra le dessus.» Le truc, mon gars, c'est que tu ne devrais pas en avoir avec elle, de fierté. Tu sais qu'en sa présence, tu es plus fort, mais aussi plus faible. Tu n'es pas aussi désagréable avec elle que tu ne pourrais l'être avec quelqu'un d'autre, tout le monde l'a remarqué. Tu tritures tes mains, tu n'es pas stressé, mais tu aimerais bien t'en coller une au moment même. Tu te retiens. Tu retiens tout. Les mots d'excuses, les larmes de honte, les injures. Absolument tout. «Dis, on peut bouger ? J'aime pas c't'endroit. Les flics à l'intérieur nous dévisage comme si tu allais m'en coller une et je sais qu'ils attendent cela avec impatience.» Ces hommes te connaissent depuis longtemps et à chaque fois, ils espèrent que tu t'en prennes une. Ils vous regardent, tu le sais car ils le font tout le temps et que tu sens leurs regardes sur vous. Ce manque de respect et ce malaise que tu n'apprécies pas forcément, tu décides de t'en aller. Sauf que d'abord, tu te sens forcer de lui demander son accord. Maisy, elle a le contrôle sur toi quand tu sors de là, tu ne comprends pas. Tu tentes de te racheter en lui demandant ce qu'elle veut, mais c'est pitoyable. T'es pitoyable.
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MessageSujet: Re: and this sadness, it is hidden. (hopkins- maisy, noa)   and this sadness, it is hidden. (hopkins- maisy, noa) EmptySam 18 Juin - 18:42

L'inquiétude avait été intense, au début. Lorsqu'il avait seulement commencé à traîner dans les rues. Elle savait, elle savait qu'il aimait être seul, l'intrépide, le rebelle, celui qui suit seulement ses propres règles. Son petit frère. L'inquiétude n'était plus qu'une habitude. Un mal de crâne auquel on s'habitue. Un pincement constant au cœur, se demandant où il était, ce qu'il faisait, quand elle, Maisy, elle vivait sa petite vie tranquille. Un calme plat, une routine bien ancrée. Et Noa, qui plongeait de temps à autre dans son monde si calme. Elle en avait reçu, des coups de fils. Elle en avait vu, des blessures. L'affront, la peine, parfois la colère dans son regard. Et pourtant toujours cette nonchalance, comme si rien n'était grave, comme si rien n'avait d'importance. Elle ne comprenait pas toujours, mais elle l'acceptait. Elle se mordit la lèvre, le regard fixé sur le visage blessé de son frère. - Un groupe de garçons. Ils ne m'apprécient pas -Ce qui ne devrait pas t'étonner- et ils ont voulus régler leurs comptes ce soir, en pleine rue. Elle soupira, soulagée qu'il n'ait rien provoqué de lui-même. - Ok, elle murmura, le cœur serré. Elle n'était même pas en colère. Elle devrait l'être pourtant, ç'aurait été logique, compréhensible, mais elle ne l'était pas. Elle pourrait traverser tous les États-Unis à pied s'il le fallait. Pour lui. - La prochaine fois, laisse-moi là, d'accord? Histoire de me faire payer ces heures perdues pour m'sauver de ce merdier. Elle se balançait dans ses tongs, et secoua la tête. - T'es un idiot, c'est clair. Elle lâcha un petit rire doux, tendre, et puis, elle posa sa main sur l'épaule de Noa, l'obligeant à la regarder, et lui sourit. - Mais je te laisserais jamais dans ce trou à rat. Encore moins pour quelque chose que tu n'as pas fait. Il ne méritait pas qu'on l'abandonne. Il méritait qu'on se batte pour lui, qu'elle se batte pour lui. Et, qu'il le veuille ou non, c'était ce qu'elle faisait depuis tellement longtemps que c'en était devenu un réflexe. Elle était la seule personne de son sang qu'il n'avait pas repoussé. - Je te le dis maintenant parce que demain, ma fierté reprendra le dessus. Sa fierté. Il en avait, trop sans doute, même avec elle. Elle ne lui en voulait pas, il était comme ça. Elle, elle était trop inquiète. Trop sage, trop maternelle. Et lui, il était trop fier. Parfois, comme à ce moment-là, il la mettait de côté, pour elle. Parfois, il ne le faisait pas. - Dis, on peut bouger ? J'aime pas c't'endroit. Les flics à l'intérieur nous dévisage comme si tu allais m'en coller une et je sais qu'ils attendent cela avec impatience. Elle soupira, de nouveau, les sourcils froncés. Ces mecs-là prétendaient connaître Noa, parce qu'il passait pas mal de temps avec eux, derrière les barreaux. Parce qu'il était arrogant, parfois prétentieux, parce qu'ils savaient que sa sœur viendrait toujours à son secours. Mais ils se savaient rien. - Ouais, viens. Tu veux aller manger un truc? Elle attrapa son bras, et ils s'éloignèrent. Les flics reprirent leurs occupations, sans doute bien plus importante qu'un gosse qu'ils croient recevoir une leçon de morale. - Je sais que je m'inquiètes trop. Mais je sais jamais dans quel état je vais te retrouver. C'était sa hantise, le stress de recevoir un appel de l'hôpital. Qu'il soit gravement blessé, mort. Elle n'arrivait à imaginer une vie sans Noa, sans son petit nez retroussé, ses yeux chocolat mystérieux et cette manie de sauter sur les toits de New-York. - A un moment ou à un autre, je ne pourrais rien faire. Elle ne disait pas ça pour lui. Mais pour elle.
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MessageSujet: Re: and this sadness, it is hidden. (hopkins- maisy, noa)   and this sadness, it is hidden. (hopkins- maisy, noa) EmptySam 18 Juin - 19:54

: - Ok. Tu l'observais, tu sentais ta gorge se nouer quand tu posais le regard sur ta soeur. Tu ne comprenais rien à travers ces deux lettres, peut-être n'y avait-il rien à comprendre, tu n'en avais aucune idée. Dans tous les cas, tu ignorais comment tu devais te sentir après cela. Soulagé, encore plus mal, triste ? En réalité, tu l'étais peut-être déjà. Tu ne différenciais pas les différentes émotions qui pouvaient te prendre à certains moments, en sa présence. Car ces émotions, tu ne les ressentais qu'avec elle. Tu détruisais ce mur de pierres pour elle, pour ta soeur, la femme de ta vie. Elle ne méritait pas de ce garçon froid, sans coeur, sans émotions. Tu étais différent et les gens l'avaient déjà remarqués. Ils ont rapidement compris que Maisy c'était la clé de ton coeur, de ta bonne humeur et elle permettait, de temps en temps, de faire voir le garçon adorable qui se cachait sous cette coquille indésirable. Tu hochais de la tête pour ne pas rester de marbre devant ses mots et un sourire moqueur vint bientôt se poser sur tes lèvres lorsqu'elle te disait que tu étais un idiot. Mais tu souriais surtout parce que tu l'avais entendu rire. Ta princesse, ta soeur, son rire c'était ce qu'il te fallait pour te ressaisir. C'était une dose de bonne humeur, d'onde positive. Elle riait, elle allait bien donc forcément, tu allais tout aussi bien. Tu en oubliais la douleur de tes bleus, tu oubliais tout ce qui avait pu se passer pour te concentrer sur elle et son rire. «Merci, ça me touche, sache-le.» Et, à ton tour, tu riais et bordel, de rire te faisait bizarre intérieurement. Tu n'avais pas rigolé sincèrement depuis longtemps et encore une fois, tu devais remercier la brune pour te permettre de rire réellement. C'est ensuite ton regard qui se reposa sur elle, te sentant un peu mieux, moins honteux. Tu jetais un rapide coup d'oeil à sa main sur ton épaule, ce contact qui te procurait des frissons. Personne ne te touchait, habituellement. Elle avait la permission. Car, d'une certaine façon, tu avais besoin de ce contact. Elle était vraiment là. Parfois, tu voyais Maisy comme une illusion, comme ton ange gardien. Tu pensais même l'avoir inventé de toutes pièces. Tu avais hérité de parents chiants à en crever, désagréable comme jamais et puis, Maisy. Pas chiante du tout, absolument adorable, l'amour de ta vie. Tu n'as jamais compris pourquoi il y avait un tel contraste entre tes parents et elle, mais tu bénissais le bon dieu pour t'avoir donner une soeur comme elle. «Je tente de faire comprendre à nos chers amis à l'intérieur que je n'ai pas ma place là-bas. Tu devrais leur dire, un de ces quatre.» Tu ne ressembles pas à ces personnes. Tu es un jeune, sein d'esprit, à la recherche d'aventure et de renouveau. Ce n'est pas ta faute si on ne t'aime pas et qu'on décide de te faire payer ce que tu n'as pas causé. Ils ne t'aiment pas et décident de se battre, c'est leur choix. Mais après, ce n'est pas eux qui se retrouvent là-dedans, c'est toi. T'es le pigeon de l'histoire, en gros. Tu n'aimes clairement pas ce rôle. Tu t'es promis, il y a quelques heures, que si tu les croises, tu retourneras en taule pour une raison justifiée, cette fois. Ces faibles qui t'attaquent en groupe. Tu les prendras un par un, seul à seul et ils verront qu'on ne s'amuse pas à te faire mal puis à jouer les victimes devant le gros flics qui ne cherche même pas à ressortir le vrai du faux. Salopards. «T'es une déesse. J'ai la dalle.» Tu n'as pas mangé quelque chose depuis ce midi. T'as peur de dépenser, toi. Tu ne veux pas te retrouver à la rue, pas ce mois-ci. Tu regardes une dernière fois tes yeux sur les flics et tu te retiens de leur faire un fuck majestueux. Tu le feras la prochaine fois, sans la présence de ta grande soeur. Tu ne vas pas chercher la merde ce soir, t'as déjà eu assez de soucis durant la journée. Ouais, tu as été servi, mon gars. Tu croises tes mains derrière ton dos et tu l'observes, discrètement. Tu ne parles pas, tu laisses Maisy parler, te dire ce qu'elle ressent, ce dont elle a peur. Mais Maisy ne devrait pas avoir peur. Jamais. Tu t'arrêtes devant elle et tu poses tes mains sur ses épaules, un sourire sincère sur les lèvres, tu cherches tes mots. «Tu dois comprendre un truc, Mai.» Tu lui souffles, doucement. Tu lâches ses épaules et tu te racles la gorge. «Je m'en irais pas. Et tu sais pourquoi ? Parce que je refuse qu'on m'éloigne de toi. J'vais pas crever aujourd'hui, ni demain et c'est parce que t'es toujours là. Tu comprends ?» Tu montres, à l'aide de tes doigts, toutes tes blessures et tu hausses les épaules ensuite. «Tout ça, ce n'est rien. J'suis un grand garçon, ce ne sont que des égratignures. Joue pas les mamans poules avec moi, tu me connais assez pour savoir que ces blessures ne me font ni chaud ni froid, quand même, j'me trompe ?» Tu grimaces tout en soufflant quand elle te dit qu'à un moment, elle ne pourra plus rien faire. Tu comprends, tu hoches une énième fois de la tête et tu trouves un moyen de lui sourire, une nouvelle fois. «C'est ça le truc, Mai. Tu ne dois rien faire pour moi. Tu en as déjà assez fait durant ces vingt-quatre années et je t'en remercie du fond du coeur.» Tu souffles un bon coup. C'est dit. Tu as remercié ta soeur clairement, pour une fois. Il était temps. Tu le fais après ces années et finalement, cela ne t'as pas tué. «Il est temps pour toi de vivre ta vie et ne plus t'inquiéter pour moi. Arrête ça, je t'en voudrais pas. Profite de ta vie et n'ai plus peur pour la mienne.» Tu n'as jamais été aussi sérieux en vingt-quatre ans.
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MessageSujet: Re: and this sadness, it is hidden. (hopkins- maisy, noa)   and this sadness, it is hidden. (hopkins- maisy, noa) EmptyLun 4 Juil - 16:48

Il n'y a rien de pire que de penser sa famille en danger.
Pourtant, on avait dit à Maisy qu'elle s'y habituerait. Qu'au bout du quatrième ou cinquième appel concernant Noa, elle hausserait les épaules et ferait ce qu'elle pouvait pour l'aider comme un réflexe qu'elle aurait acquit au fil des années. Mais Maisy avait perdu le compte des appels, et l'inquiétude n'en finissait jamais et les pires pensées ne cessaient pas et son cœur n'arrêtait jamais de vouloir sortir de sa poitrine entre l'appel et la réunion avec son frère. C'était ça, la famille. Des gens qui s'inquiètent pour vous, quand vous vous foutez dans une merde monstre, des gens qui sont en colère et vous en veulent mais qui, par l'amour qu'ils vous portent, feraient absolument tout ce qui est en leur pouvoir pour vous sortir de là. Ce que Maisy ressentait envers Noa, c'était un mélange de tout ça. De peur, d'inquiétude, de reproches, de colère un peu, d'amour surtout. Il avait toujours eu des problèmes avec leurs parents, elle n'avait jamais compris pourquoi. Mais ça avait enclenché quelque chose chez elle, un instinct de protection encore plus fort que celui d'une sœur, parce qu'elle savait que, dans les pires situations, Noa ne ferait jamais appel à ses propres parents. Maisy, c'était un peu tout ce qu'il avait, elle l'avait parfaitement compris. Alors, comment pouvait-il s'imaginer qu'un jour, elle cesse de se tordre l'estomac d'inquiétude pour lui ?
Il rit. C'était rare, ce petit son cristallin qu'elle entendait si peu. Alors, ça la fit sourire d'autant plus. Son frère était heureux, dans sa vie pleine de galères, de gens qu'il repousse et d'amour qu'il refuse. Il n'en fallait pas plus à Maisy. - Je leur dis tout les jours, Noa. Elle lâche un petit rire. - Figure-toi qu'ils n'avalent jamais ma description pourtant très objective du petit ange que tu es. Il n'était pas un ange. Il n'avait rien d'un ange, et pourtant, il n'avait rien de mauvais en lui. Ces gens, tous ces gens qui le jugeaient par ses actes qu'ils interprétaient comme bon leur semblait, ces flics qui le traitaient comme un moins que rien. Ils ne savaient rien, personne ne connaissait Noa mieux que Maisy. Personne ne l'avait vu grandir, passer de petit garçon en couche à jeune homme qui se bat pour ce qu'il croit juste. Oh qu'elle était fière de lui, Maisy. - On peut commander des pizzas et les manger chez moi, si tu veux. Ils avaient cette relation spéciale, proches mais éloignés, tout en nuances et en sensibilité. Maisy, elle savait comment parler à Noa. Elle savait quoi lui dire, comment le lui dire. Parce qu'elle le connaissait, lui. Il s'arrêta, plaçant ses mains sur les épaules frêles de sa sœur. Elle fronça légèrement les sourcils, trop peu habituée à ce genre de situation. Il semblait sur le point de… Se livrer. Elle se mordit la lèvre, si fort, pour ne pas pleurer. Elle avait toujours été trop sensible, Maisy. D'autant plus lorsqu'il s'agissait de Noa. Mais elle souriait, à l'intérieur. Parce qu'il était là, la surplombant de sa hauteur, ses yeux foncés assombris par la nuit, et pourtant, il n'avait jamais semblé aussi sincère, aussi ouvert. Il parlait, et ne l'abandonnerait jamais, et ne voulait pas qu'elle joue les mamans poules. Elle rit. Et il la remercia. Pour la première fois en vingt-quatre ans, il la remercia et elle eut l'impression de tomber, que le sol s'ouvrait et l'engloutissait parce que bon sang, elle n'avait jamais imaginé à quel point il était reconnaissant. Elle prit une grande inspiration, penchant légèrement la tête pour l'observer. - Noa. Noa, t'es un idiot. Elle sourit. - T'es mon frère. Mon petit frère, et je ne cesserais jamais de m'inquiéter pour toi parce que tu es mon sang et que même avec tous les efforts et toute la volonté du monde, je ne cesserais jamais, jamais de craindre de te perdre, parce que je t'aime plus que n'importe qui dans ce foutu monde. C'est comme ça. Personne n'y peut rien, il faut simplement faire avec.
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