(ariane) santa claus is coming to town

you are the one song
left in my symphony,
like you were made for me.

Lorsque les fêtes de fin d'année arrivent, tes devoirs sont assez limités. Tu es incapable de cuisiner sans foutre le feu à la maison, ou au minimum à tes vêtements, et tes connaissance culinaires se trouvent donc limitées: hors de question que tu fasses le menu de la soirée, vous finiriez par manger des tartines et boire de l'eau. Tu t'occupes donc de la décoration, et tu profites de ce week-end pour mettre tout en place sachant que tu n'auras probablement pas de congé avant un mois. Le week-end passé, tu sortais acheter des cadeaux pour Ariane en compagnie de votre petit garçon. Et, le prochain, tu dois assister à un séminaire. En gros, cela ne vous laisse pas trop le choix, c'est ce week-end qu'il vous faut tout organiser pour les réveillons de fin d'année si vous ne voulez pas finir complètement en retard. Ce matin, tu es donc parti chercher le sapin qui trônera dans le salon un mois durant -peut-être plus si Keith y tient, après tout vous ne pouvez rien lui refuser. Tu es sur le chemin du retour lorsqu'il appel interrompt ta conduite. Te garant, tu sors ton téléphone et décroche sans regarder qui c'est -surement Ari qui se demande ce qui te prend tant de temps. Surprise: bel et bien une voix de femme, mais un fort accent écossais et un ton cassant caractéristique. « Maman. » Vous discutez peu, mais vous discutez bien. En raccrochant, tu es légèrement perturbé. Partagé entre réjouissance et panique. Tu reprends donc la route et te gares devant votre maison de Greenwich Village, allant ouvrir la porte avant d’amener le petit sapin à l'intérieur. Keith est déjà à la porte, sautillant. « Alors, il est pas beau notre sapin ? » Tu te penches pour embrasser le sommet de son crâne et refermes la porte d'un léger coup de pied avant de pénétrer dans le salon où vous attend Ariane. « Vous avez retrouvé les décorations ou je vais chercher dans notre fouillis à la cave ? » Tu souris, posant le sapin à la place désigné tandis qu'elle te montre les décorations posée sur la table. Tu passes à côté d'elle pour t'en emparer, en profitant pour l'embrasser, donnant lieu à un bruit faussement dégoûté de Keith. Tu ris doucement, attrapant les boîtes que tu déposes par terre et appelant l'enfant afin qu'il t'aide. A vrai dire, tu le laisses garnir les branches à sa guise, même si son sens esthétique n'est pas particulièrement développé. Un peu chargé, dirons-nous. « Tu sais, Ari, quand je t'ai parlé de ma mère qui voulait te rencontrer ? C'est peut-être l'occasion. » Tu continues de regarder le sapin, faisant mine de particulièrement t'y intéresser. « Elle a... peut-être... évoqué le Nouvel An. » Assis pas terre, tu pivotes vers elle avec un sourire un peu crispé, ne sachant pas si elle souhaite rencontrer ta famille de riches et hautains écossais. Enfin, c'est surtout toi qui commence à douter de vouloir mélanger tes deux vies.

Noël approchait à grand pas et il était temps de décorer la maison. Tu adorais les fêtes de fin d'année. Diane et toi étiez toujours surexcitées lorsque vous étiez jeunes, rendant votre mère complètement dingue. La neige, les illuminations dans votre petite ville, les décorations dans les jardins, le grand sapin trônant dans le salon, les guirlandes colorées qui clignotaient, les chants de Noël... Un tas d'éléments qui avaient le don de te mettre en joie. Tu étais toujours aussi enthousiaste aujourd'hui, surtout avec le petit bonhomme qui cherchait activement la boîte contenant les décorations pour le sapin. « Bravo champion ! », lançais-tu à Keith en lui tapant dans la main avant de retourner dans le salon en sa compagnie. En attendant le retour d'Edwin avec le fameux sapin, tu sirotais un thé pendant que Keith restait planté sur le fauteuil près de la fenêtre avec son chocolat chaud entre les mains. Tu priais pour qu'il n'en renverse pas partout en voyant Edwin arriver. Tiens, quand on parle du loup... « Edwin ! Edwin ! » s'écriait Keith en posant vite sa tasse avant de courir maladroitement jusqu'à la porte d'entrée. Tu te levais, le sourire aux lèvres avant d'inspecter le joli petit sapin « Magnifique ! ». Tu avais hâte de le voir une fois décoré par les petites mains de Keith qui ne cessaient de s'agiter sous l'excitation. Tu souriais à Edwin et secouais la tête pour ensuite désigner la boîte de décorations « Une corvée en moins. ». Tu ouvrais grand les bras en voyant Edwin s'approcher de toi pour l'étreindre et l'embrasser à plusieurs reprises. Tu tournais la tête vers Keith en riant légèrement avant de lui tirer la langue. Tu te mettais à sa hauteur pour lui dire, très enthousiaste « Tu as la mission de décorer le sapin. Je veux que ce soit le plus beau sapin de la planète. A toi de jouer bonhomme ! ». Tu lui fis une bise sur la joue avant de le laisser sautiller pour rejoindre Edwin et attraper les décorations. Tu regardais Keith commencer à décorer le sapin d'un air attendri, puis tu confiais à Edwin « Il est resté dix minutes devant la fenêtre à guetter ton arrivée. On aurait dit qu'il attendait le père Noël. Il t'aime tellement... ». Tu buvais une nouvelle gorgée de thé en essayant de ne pas verser ta petite larme. Tu manquais de t'étrangler en entendant parler de la mère d'Edwin et du Nouvel An. Tu posais ta tasse de thé avant de toussoter à plusieurs reprises en t'asseyant en tailleur près de l'amour de ta vie (le grand) « Elle t'a vraiment téléphoné pour proposer de passer le Nouvel An chez elle ? », tu affichais un air choqué que tu étais incapable de refouler. Si c'était de sa propre initiative, c'était tout de même épatant. Elle voulait vraiment vous rencontrer Keith et toi ? L'angoisse. Un peu mal à l'aise, tu demandais à Edwin en tripotant tes mains « Qu'est-ce que... tu en penses de cette invitation ? Ca te tente ? Tu le sens comment ? Elle avait l'air détendue ou elle se forçait ? ». Tu sentais ton coeur s'affoler et tu fixais Edwin en attendant avec impatience ses réponses afin de te rassurer... Si vous passiez le Nouvel An ensemble et que tout se passait bien, 2017 promettait d'être extraordinaire. Si, si.

A ton retour à la maison, tu te doutes en le voyant sur le pas de la porte que Keith t'attendait de pied ferme. Toi et le sapin, que tu avais promis aussi grand qu'il te serait possible de transporter et semble lui convenir au vu du sourire qui s'étire sur ses lèvres lorsque tu poses le conifère dans le salon. Cela te suffit, le sourire du petit garçon te rend heureux et te met instantanément dans l'ambiance festive adéquate. Tu as de la chance de l'avoir, de les avoir. New York te semble moins hostile, depuis qu'ils sont entrés dans ta vie. « Parfait », souris-tu en rejoignant Ariane. Ton sourire s'étire un peu plus lorsque tu vois la jeune femme se mettre à la hauteur de son neveu, et tu te prends à vous considérer comme une vraie famille. Elle est une merveilleuse mère, tu sais que Keith n'aura aucun mal à grandir entre vous deux. « Au moins, tu ne lui mets pas la pression ! » Tu ris doucement, regardant le garçonnet s'atteler à sa tâche, et lui passes une à une les décoration qu'il réclame, tel un assistant bricoleur. « Il nous aime tous les deux. Autant que nous l'aimons. » Tu jettes un regard vers elle, lui souriant largement, avant de te détourner pour aborder un sujet avec lequel tu es bien moins à l'aise. Tu ne sais pas toi-même quoi en penser, rien d'étonnant, donc, à ce qu'Ariane n'en croit pas ses oreilles. Elle te rejoint, s'asseyant à tes côtés, et tu finis donc par tourner la tête dans sa direction. « Je... Oui. Je crois bien que c'est la toute première fois qu'elle me téléphonait. » Tu esquisses un sourire un peu triste, avant de te reprendre pour hocher la tête. « Ça me ferait plaisir que vous vous rencontriez. Toi, mes sœurs, mon frère, ma mère. Je sais qu'au moins l'une de mes sœurs vous appréciera directement, quant aux autres ils n'accepteront pas de le dire mais on ne peut que vous aimer. Ma mère sonne toujours très sérieuse et froide, mais elle ne se force jamais à rien, je pense qu'elle est sincère et qu'elle fera des efforts pour être... moins cruelle. » Tu n'es pas extrêmement rassurant, mais tu veux qu'elle sache dans quoi elle risque de mettre les pieds. Ta main trouve la sienne, et tu souris. « On est pas obligés d'y aller, on peut choisir un événement moins important pour la rencontre histoire de ne pas risquer de gâcher le Nouvel An si ça tourne mal. Je ne peux pas te promettre qu'ils seront corrects, le nom ne fait pas tout, mais ils m'ont fait une promesse à moi et si un seul regard ou mot te blesse nous partons sur-le-champ. »