(only plugged in to save rock and roll)

❝I've paid my dues, time after time. I've done my sentence,
but committed no crime. and bad mistakes ‒I've made a few.❞
lewen tesfaye
|img@tumblr /quo@queen|

─ patronyme complet: tesfaye, t'en es fier du nom de ton père, artiste bien avant toi, modèle de persévérance qui a toujours su que tu te rachèterais. t'es aussi fier de sa signification, mon espoir, il faut avouer que c'est beau. lewen, trouvé on ne sait où par maman. tout le monde lui préfère le surnom lew, de toutes manières. ça donne lion, en polonais, bien que tu n'en aies que la crinière. ─ âge, date et lieu de naissance: vingt-six ans, on te prend encore pour un bébé malgré ton passé, et tu le vis plutôt bien du moment que le groupe te prend encore au sérieux lorsque c'est nécessaire. (21.03, brisbane) ─ métier, études et situation financière: pianiste d'un groupe de punk rock, alors oui ça fait tache mais ça fonctionne. exemples légendaires: billy powell, roy bittan. alors il ne faut pas te dire que le piano, c'est pour les récitals. krea-tion c'est un accomplissement, une nouvelle page, et ce grâce à salim. ─ statut civil: célibataire, ton piano demeure ton unique compagnie nocturne. ─ à new-york depuis: six ans. cinq et quelque chose, plutôt. t'es pas du genre à tenir des comptes. ─ caractère: direct, bagarreur, spontané, distrait, optimiste, méfiant, attachant, nerveux, honnête, jaloux, altruiste, discret, enthousiaste, infatigable, doux, bavard, observateur, perfectionniste, charismatique, impatient, appliqué, maladroit, chaleureux, borné, curieux. ─ groupe: outsiders ─ avatar choisi: eka darville

✯ ✯ ✯

t'es musulman, oui en plus d'être métisse, une vraie blague. tu le vis bien. t'es pas de ces croyants aveugles qui s’imaginent pouvoir être sauvés à force de prières et de régime sain, t'es de ceux qui en ont besoin pour s'accrocher à quelque chose. et, au fond, c'est peut-être la meilleure manière de croire, sincèrement et sans rien attendre. et parfois, t'as honte, ou peur, et tu racontes que t'es straight edge. ça fait plus punk. ☽ le piano bar tesfaye, c'est ce qui t'a fait prendre goût à cet instrument. tu dois à peu près tout à ton père, il t'apprenait à jouer après le départ des clients, jusqu'à ce que tu sois assez grand et joues pour le public: ton premier travail, qu'il insistait pour rémunérer. après ton détour par la case prison, il t'a acheté ton premier piano. ☽ tu carbures au thé, ça te détend, et puis il n'y a rien de meilleur. migraine: thé. fatigue: thé. maux de ventre: thé. c'est bon pour et contre tout, on ne te fera pas changer d'avis. ☽ une famille, c'est le futur dont tu rêves. tu as toujours été doué avec les enfants, et si comme tout bon adolescent tu jurais ne jamais devenir père, il s'agit à présent d'un projet des plus sérieux. ☽ tu parles français, parce que c'est beau. ton père a bien tenté de t'apprendre l'amharique mais tu n'as pas retenu grand chose, à ton grand regret. il t'arrive d'être gêné de ton accent australien parfois incompréhensible pour les new-yorkais. ☽ tu regardes encore des dessins animés, le matin, à moitié endormi et le nez dans ton petit-déjeuner. ☽ personne à chats, tu as pourtant recueilli un chiot, parce que tu ne pouvais décemment pas le laisser dans le caniveau où tu l'as trouvé. d'adorable puppy, il a muté en berger d'anatolie de 55kg. alors, pour l'ironie, tu l'as appelé garfield. ☽ en bon australien, tu surfes. ☽ t'es fan de queen, bowie, depeche mode, radiohead. t'as jamais vraiment collé aux stéréotypes de RnB, bien que tes goûts musicaux soient très variés. ☽ tu dors très peu, tu n'as pas besoin de beaucoup de sommeil, peut-être une habitude prise en prison. ☽ une légère dyslexie.

× × ×

pseudo|prénom: vespertine, nawal (yup, again (only plugged in to save rock and roll) 2599308293

)
âge|pays: 17, ô belgique chérie
fréquence de connexion: 4j/7
personnage: pré-lien, ~~la secte~~ le groupe s'agrandit (only plugged in to save rock and roll) 3615027711

(only plugged in to save rock and roll) 3615027711

dernier commentaire: jeff atkins deserved better (only plugged in to save rock and roll) 1343602311

LANE BOY

☽ FOR A MINUTE THERE, I LOST MYSELF
« Je rentre, on se voit demain les gars. » C'est ce que tu aurais dû faire, serrer quelques mains et tourner les talons. Tu te serais évité bien des problèmes, et un homme serait peut-être encore en vie. Mais ce qui est fait est fait, et tu n'es pas parti. Tu les as prononcés, ces mots, et tu t'apprêtais à quitter ce bar lorsqu'une bande inconnue a fait une entrée remarquée. Si tu étais un bon fils, tu étais loin d'être un bon gars. Tu faisais tout pour, d'ailleurs, plus soucieux de ton image auprès de tes potes qu'aux yeux de tes parents. On ne t'avait cependant encore jamais arrêté. « Vous foutez quoi ici ? » Le ton est agressif, l'haleine alcoolisée. Tu as un mouvement de recul instinctif, mais il faut croire que l'instinct de survie n'est pas donné à tout le monde puisque tes amis se lèvent brusquement, menaçants. Tu n'es pas fait pour ça, les bastons dans les bars. Les bastons tout court. Tu fais plus dans les petits vols, toujours en bande, pour rigoler. Il t'est arrivé de piquer une planche de surf, ou une moto pour le plus gros, mais tu t'es crashé trois rues plus loin et t'es seulement empressé de rentrer chez toi. Tu traînais avec les mauvaises personnes, depuis toujours, et fier comme un paon, mais t'étais pas méchant. Ceux à qui vous aviez à faire ce soir-là, eux, l'étaient. « Quoi, ils parlent pas anglais les négros ? » Un rire éclate de sa gorge, suivi par des échos, tandis que les poings se serrent de ton côté. « Ferme-la avant de dire un truc que tu vas regretter. » C'est l'escalade. Tu ne sais ni comment ni de qui vient le premier coup, mais le bar finit saccagé, les crânes bourdonnant, les côtes et les mâchoires fêlées.

détonation.
« Lew tu fous quoi, on se tire. » Ton regard reste fixé sur la blessure que tu comprimes des tes mains tremblantes. « Il va mourir », tu cries presque. Tu transpires la peur et l'horreur. « C'est pour ça qu'on se casse. » Tu secoues vigoureusement la tête, quelques larmes de détresse roulant incontrôlablement sur tes joues brûlantes. Qui a tiré, Bryce, Tyler, Jordan ? Tu ne savais même pas que l'un de vous avait une arme. A en croire l'expression des autres, eux non plus. Vous n'êtes ni un gang, ni de vrais bandits, vous ne faites que jouer. Ou c'est ce que vous faisiez, avant. « Lew, déconne pas, j'entends déjà les sirènes putain. » La main de Khaled se pose sur ton épaule et tu te dégages vivement de sa poigne. « Bordel c'est vous qui déconnez, y'a un gars, là, juste là, qui est en train de crever à cause d'un de vous, bande de demeurés. » Tu sens, sous tes mains toujours tremblantes, les battements s'arrêter, la poitrine s’affaisser. Tu secoues la tête, le regard brouillé, ignorant les derniers avertissements de la bande avant qu'elle ne se disperse sans toi. Presque entièrement, reste Tyler, qui s'assied à côté de toi en silence, et vous voilà seuls au milieu des débris. Vos adversaires ont pris la fuite au coup de feu, laissant un homme à terre.

☽

Les coups de marteau te font frisonner, comme s'ils étaient assénés sur ton crâne déjà vibrant. Tu n'es pas effrayé, mais honteux. Tu ne sais comment tu en es arrivé là, le regard de l'assemblée te donne la nausée. Tous te voient ainsi, coupable, complice. Il ne sera pas dit que, toi et tes maigres connaissances en médecine et en matière de fusillade, tu as tenté de le sauver. Tes parents ont fait le déplacement, ils n'ont rien dit de leur mécontentement mais cela n'a rien d'un secret. Cependant, ils te connaissent trop bien que pour croire à une implication volontaire dans ce genre de violence. Tu n'es ni ne seras jamais un meurtrier, pas même par accident, c'est inenvisageable. Tu es pourtant là, accusé et bientôt condamné. Tu étais présent, tu t'es battu avec cet homme, tu ne seras pas épargné.

« Coupable », ça résonne encore sous ton crâne alors que tu fixes le plafond. Cela ne t'a pas étonné, évidemment, puisque c'est ce que tu plaidais malgré les conseils de ton avocat. « Coupable », c'est tout de même douloureux, le mot est lourd d'accusations, comme si tu étais pleinement responsable de ce qui s'est produit. Tu n'as pas pressé la détente, d'ailleurs ils ne savent pas qui c'est, d'où le fait que Tyler et toi n'avez pu négocier. Vous n'avez pas parlé, plus par principe que par réelle fidélité... Tes pensées sont interrompues par un bruit sourd devant ta cellule. Tu lèves les yeux, croises ceux de ton ex-colocataire. Vous n'avez pas été séparés sans raison, il a fallu environ cinq raclées avant que l'on ne se décide à admettre que la cohabitation était loin de fonctionner, et que tu n'en réchapperais jamais si cela devait durer tout ton emprisonnement. Tyler s'est plus ou moins intégré, il le fallait, question de survie. Tu as décidé de ne pas plier, tu voulais être fort ce coup-ci, faire les choses aussi bien que possible malgré le cadre et ta situation. Bonne idée, de jouer la forte tête en prison avec moins de quatre-vingt kilos sur la balance. Tu ne sais plus si les coups visent à te faire changer d'avis, ou simplement à se défouler tout en te faisant regretter d'avoir refusé d'entrer dans le jeu.

« Pourquoi tu m'aides ? », lâches-tu, respirant difficilement, crachant les mots en même temps qu'un filet de sang. Lorsque tu lui as demandé de te prendre sous son aile, il y a à peine quelques jours, elle a refusé et t'a envoyé jouer ailleurs tel un enfant trop collant. Son regard te transperce, comme si ta question n'avait pas la moindre raison d'être, tandis que les gardiens remettent les autres prisonniers en cellule. La réponse s'impose: elle ne le sait pas plus que toi. Cela te convient néanmoins, pas besoin de raison, sa protection est tout ce qui compte. Tu n'as pas honte de te cacher derrière une femme, en tout cas pas ce genre de femme, et puis n'est-ce pas là finalement son boulot ? Elle est flic, Alicja, intouchable et c'est pour cette raison que tu as besoin d'elle. Pour sa part, elle n'a ni n'aura sans doute jamais besoin de toi, mais tu restes là, admiratif et surtout reconnaissant pour ce geste qu'elle n'avait pas à faire. Une fois sorti de l'infirmerie, tu passes calmement le reste de ta peine à suivre Alicja comme si vous formiez à vous deux une sorte de clan marginal que l'on n'ose approcher. C'est son rang, le tout. Son métier qui vous garde sains et saufs. Jamais tu n'oses lui demander comment elle est passée de l'autre côté.

☽ SING A CHORUS, ONE THAT EVERYBODY KNOWS. HANDS HELD HIGHER, WE'LL BE ON FIRE
« Tu comprends pas, je peux pas accepter. » Il t'offre un piano. Un piano. Pas n'importe lequel, d'ailleurs, l'un des meilleurs. Ce que tu mérites, d'après lui, car le talent ne peut être gâché. « Une chance que je ne te demande pas ton avis, dans ce cas, Lewen. » Tu n'as plus joué depuis trop longtemps déjà, des années, et puis par où commencer ? Comment en faire un métier ? « Papa... » Il s'agit de l'argent de tes parents, qui comme toujours tiennent à réparer tes conneries. Ils recollent les morceaux lorsque, sur ton passage, tu brises tout ce qui peut l'être. « C'est important pour moi. Et pour toi, tu dois reprendre ta vie en mains, et à zéro. Ne refuse pas mon aide, c'est peut-être la seule à laquelle tu auras droit. » Il n'a pas tort, évidemment, autrement ce serait trop facile. Accepter t'est difficile, mais tu as cédé avant la fin de l'appel. Tu te trouves donc dans cet appartement modeste au milieu duquel trône un piano qui vaut plus de cinquante fois ton loyer.

Tu joues où tu le peux, tu ne sais ce que tu veux. Tu composes un peu, parfois. D'autres, tu te confines aux classiques que t'apprenait ton père. A vrai dire, il ne faut pas bien longtemps avant que tout te revienne, tu as cela dans la peau. Tu es pourtant loin de t'attendre à ce que l'on te repère, parmi tant d'autres pianistes, dans la foule new-yorkaise. Tu ne sais pas ce que tu as de plus, tu ne saurais dire ce qui attire le regard ou l’ouïe de Salim, mais il te repère un jour, ou peut-être un soir. Lui aussi, il te prend sous son aile. Lui aussi, t'offre une nouvelle vie. Avec Jax, Atlas et Jaz. Tu rejoins un groupe déjà formé, un groupe déjà montant. Juste ton piano et ta détermination. Le pianiste et les rockeurs, le bébé malgré le fait que tu n'aies que quelques années de moins qu'eux. Tu ne penses pas avoir jamais trouvé ta place, avant eux. Tu n'étais pas fait pour jouer les voyous en rue, ou les caïds en prison. Tu étais fait pour ça. C'est ta chance de te repentir, de changer du tout au tout, d'être quelqu'un d'autre, ou simplement quelqu'un cette fois.