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 falling to pieces / walt

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MessageSujet: falling to pieces / walt   falling to pieces / walt EmptyVen 16 Déc - 0:46

what am I supposed to do
when the best part of me was always you
- ❋ -
C'est l'odeur qui la frappa d'abord. Le bois, le café, et son parfum à lui. Le silence des lieux, calmes, chauds, elle n'avait pas mis les pieds ici depuis des jours. Chez elle. Chez eux. Elle resta à un pas de la porte, la main encore sur la poignée, à fixer chacun des recoins de l'appartement, les mâchoires serrées. Elle eut envie de fuir, loin, dans ce deux-pièces froid et impersonnel qu'elle habitait depuis quelques temps. Elle avait envie de rester, ici, pour toujours, se lover dans les draps, comme avant. Elle cligna des paupières, une fois, deux fois, repris sa respiration qu'elle avait inconsciemment stoppée, et baissa le regard sur les deux boules de poils à ses pieds. Elle sourit, se baissa pour caresser les chats une minute ou deux. Elle ne posa pas son manteau. Elle ne resterait qu'une dizaine de minutes. Pas plus. Le temps de récupérer quelques affaires, puis de s'éclipser, avant qu'il ne revienne. Il ne saurait jamais qu'elle était venue. Ou peut-être qu'il le verrait. Qu'il sentirait son parfum comme elle sentait le sien, dans l'air. Elle laissa glisser ses doigts le long du meuble de l'entrée, évitant soigneusement de poser ses yeux sur les photos qui y trônaient, les vestiges de leur bonheur, la naïveté d'un couple que se croyait invincible. Elle longea les murs jusqu'à la chambre, plus rapidement cette fois-ci, comme prise de panique à l'idée de rester là trop longtemps. Sans détour, sans regard échappé, elle fila jusqu'au placard et en sorti la lourde boîte qu'elle posa près du lit. Elle s'assit par terre, sur le tapis, et fouilla dans les papiers jusqu'à trouver celui qu'elle était venue chercher. Un rapport d'enquête, vieille comme le monde, mais Diana, elle se plongeait dans le travail pour oublier. Elle n'avait que ça, désormais. Elle parcourut le document des yeux, et hocha la tête en laissant glisser ses doigts sur le pelage roux d'Hans, qui ronronnait de bonheur. Elle l'avait entre les doigts, la raison de sa venue dans cette appartement qui lui refilait des frissons. Elle n'avait plus qu'à s'enfuir, fermer la porte derrière elle et retrouver son lit froid et trop dur de Williamsburg. C'était simple, trop simple, peut-être, car elle resta assise un moment, en tailleur sur le tapis que Walter avait choisi, le premier élément de décoration qu'ils avaient acheté à leur emménagement. Ses yeux se portaient sur le parquet, les murs, la commode, les photos, partout, elle avait envie de les planquer, ne plus les voir, les jeter, les briser, les emmener avec elle. Elle se leva finalement, après un moment d'absence, quelques minutes, des heures, une éternité, elle n'en savait rien. Elle rangea la boîte, comme si elle ne l'avait jamais touchée, comme si elle n'était jamais passée ici. Invisible. Pourtant, lorsqu'elle passa près de la commode, elle laissa ses doigts en agripper la poignée, et ouvrit le premier tiroir. Le sien. Elle fixa un instant les vêtements mal pliés, et un léger rire s'échappa de ses lèvres. Il n'avait jamais été capable de ranger son tiroir convenablement. Jamais. Elle glissa ses doigts sous l'un des pulls, et l'attira jusqu'à elle, pour y enfouir son nez dans un élan de faiblesse. La respiration saccadée, la maille douce contre sa peau, et cette odeur, ineffaçable peu importe le parfum de la lessive. Son odeur. Elle avait la gorge serrée et les doigts crispés, debout dans une chambre vide, seule, silencieuse. Elle recula son visage, ferma le tiroir dans un geste presque trop violent, et quitta la chambre d'un pas précipité. Le dossier dans une main, le pull dans l'autre. C'est près de l'entrée que son cœur manqua un battement. Les jambes qui faiblirent, le regard vague, cette petite ride entre les sourcils. Il était là. Grand, fort, beau, le temps s'était arrêté, elle le fixa de ses yeux noirs, incapable de bouger. Il n'aurait pas dû être là. Elle devait être partie avant qu'il ne rentre. Son cœur s'accéléra, alors qu'elle prit la parole. - Walt. Son prénom dans un souffle, prise de court par ces yeux qu'elle ne voulait pas voir. - Je ne pensais pas que tu rentrerais si tôt, je... Je suis juste passée prendre un dossier. Je m'en vais. La voix tremblante, incertaine de pouvoir faire un pas sans s'écrouler, et les yeux qui crient tout ce qu'elle ne dira jamais. Ne me laisse pas.
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MessageSujet: Re: falling to pieces / walt   falling to pieces / walt EmptyVen 16 Déc - 20:05



Il en avait les yeux qui le brûlaient, de ces heures supplémentaires interminables qu’il s’infligeait autant pour expier sa faute que pour ne pas être dans un appartement vide de la présence de Diana. Pourtant cela faisait maintenant plus d’un an qu’elle avait été obligée de vivre sur la côté Ouest, qu’il rentrait seul le soir et qu’il devait maintenir une relation virtuelle. Qu’il aurait dû s’être habitué à ce manque d’elle. Mais la situation n’avait plus rien à voir. Elle avait emporté toutes ces petites choses qu’elle laissait là en temps normal, parce qu’elle revenait parfois. Elle avait tout entassé dans un appartement étranger, qu’il n’avait jamais vu. Il y avait une fêlure dans leur duo dont il ne mesurait pas la profondeur. Elle était devenue inaccessible, en permanence. Son téléphone restait muet. La plupart du temps elle ne lui répondait pas.

Et si c’était mérité, s’il avait causé sa propre perte, la punition n’en était pas moins cruelle et difficile à avaler. Elle émoussait sa raison, faisait de lui une coquille vide. Vide l’homme qui sauvait des vies. Vide l’homme dans les transports. Il était devenu une de ces figures grises de la grosse pomme qu’il détestait tant. Même le goût de s’alimenter lui était renié. En quelques mois, son visage s’était marqué de dix années supplémentaires. Ses traits s’étaient creusés et le feu dans son regard s’était éteint. Parfois il avait cette folle idée qu’il aurait dû se taire, garder pour lui l’horrible trahison. Puis il lui suffisait de penser à Diana, de se figurer ses traits, et la force de son sourire pour se persuader qu’il aurait été incapable de lui mentir. Il commençait à ressentir de l’amertume, de la colère et du dégoût pour l’homme qu’il croisait dans le miroir. Il essayait de le détruire. En faisant 48h d’heures d’affilées par exemple. Il en appelait à expier de forces divines. Mais on l’avait renvoyé chez lui. Chez eux ? Il ne savait plus. Ses tentatives de réconciliation se soldaient toujours par un échec. Elle le traitait comme s’ils n’avaient jamais rien partagé. Elle était reine des glaces, quand il aurait voulu qu’elle déchaîne toute sa furie contre lui. O combien il l’aurait mérité…

C’était absorbé ainsi, dans ses pensées qu’il franchit le seuil de l’appartement. Omettant de ressentir cette variation dans l’air qui aurait dû l’avertir qu’elle se trouvait proche. Le manque des chats, boules de poils ronronnantes qui se précipitaient dans ses jambes sitôt qu’il mettait la clé dans la serrure. Il en resta comme un rond de flan, les bras ballants, devant sa silhouette soudain incrustée dans son champ de vision. Il eut soudain les paumes moites et des frissons glacés lui courant sur l’échine.

« Attends… » La rappela-t-il, ne parvenant à lâcher le mot qu’avec difficulté étant donné la boule formée dans sa gorge. Il manquait d’air. « Attends s’il te plaît. » Implora-t-il. Après tout, si le hasard les avait réunis ils devaient bien en profiter un peu non ? Parfois, quand elle l’observait avec autant de distance, il avait du mal à croire qu’ils soient toujours mariés. Il se sentait sale. Elle l’évitait. Elle ne voulait même pas le voir. « On peut peut-être boire un verre… Je peux même te faire des pâtes si tu veux ? »

Il osa un pas vers elle mais pas plus. « On peut pas rester comme ça Diana. J’veux que tu rentres à la maison. J’ai besoin de toi. »

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MessageSujet: Re: falling to pieces / walt   falling to pieces / walt EmptyLun 19 Déc - 1:44

Il y avait ses yeux, toujours si bleus, et pourtant si fades. Ses traits, creusés, épuisés, à bout de force. Il y avait son regard à elle, incapable de se détacher du visage changé de l'homme qu'elle aimait. Ils étaient si proches, et pourtant n'avaient jamais été aussi éloignés. Elle se figea, ses doigts se resserrèrent autour de la maille du pull qu'elle avait dérobé. Elle avait la gorge nouée, au bord des larmes qu'elle retenait avec force, depuis toujours. Pourtant, elle réussit à parler. A fuir, de ses mots qu'elle eut l'impression de lui planter en plein cœur. Elle cligna des paupières, détourna son regard de ces yeux bleus qui la brûlaient, s'apprêtant à faire un pas vers la sortie, son échappatoire. Mais elle n'en fit rien. Parce que sa voix grave s'éleva et un frisson lui parcourut l'échine. Attendre. Elle attendais, depuis toujours, elle l'avait attendu, à l'autre bout du pays, elle l'attendrait à l'autre bout du monde. Elle releva les yeux, silencieuse, implacable, prête à sombrer mais n'en montrait qu'une infime partie. - Tu as l'air épuisé. C'est tout ce qu'elle réussit à dire, un constat qui lui fit plus mal qu'elle ne l'aurait cru. Il était à bout de force, comme elle. Il se plongeait dans le travail, il ne dormait plus sans doute. Elle connaissait ça, elle aussi. Elle détailla chacun de ses traits, retenant son corps qui lui hurlait de s'approcher. Elle resta plantée là, la bataille violente dans son esprit restait invisible à ses yeux à lui. Oh, il n'avait aucune idée. Elle avait le cœur qui battait dans ses tympans, les mains moites, la respiration coupée. Elle échappa un sourire, réflexe qu'elle ne put retenir tant sa proposition était en contraste avec tout. Des pâtes. - Tu devrais te reposer. Elle ne refusait pas. Elle ne bougeait pas, ne partait pas, ne restait pas non plus. Elle était suspendue, coincée dans un moment qu'elle voulait éviter, une confrontation pour laquelle elle n'était pas prête, ne serait jamais prête. C'était plus simple ainsi. D'attendre, d'éviter, de se taire. C'était douloureux, mais c'était plus simple. Il avança d'un pas vers elle, un pas suffisant pour qu'elle serre de nouveau ses doigts autour du pull. Il ne l'avait pas remarqué, encore. Ou peut-être que si. Ses épaules s'affaissèrent, comme affaiblies par la pression qui tentait de l'enfoncer dans le sol. Elle eut la respiration saccadée, ses dents qui mordirent violemment l'intérieur de sa joue. Elle refusait de pleurer. Elle ne pleurerait pas. C'était idiot, naïf, inutile, mais elle refusait de déverser tout ce qu'elle avait su retenir jusqu'à maintenant. Il était plus proche, juste assez pour qu'elle sente son parfum. Trop loin pour qu'elle puisse le toucher. Il avait besoin d'elle. Elle avait besoin de lui. - Walt, souffla-t-elle sans le quitter des yeux. Elle ne savait ni quoi dire, ni quoi faire. - Je peux pas. Sa voix se brisa, alors qu'elle avançait d'un pas vers lui. Vers la porte. Elle ne savait plus. - Je suis désolée. Un murmure, presque inaudible, alors qu'elle était si proche de lui qu'elle dû lever la tête pour le regarder. Elle avala difficilement, serrant les mâchoires. Elle voulait lever la main, sentir sa peau sous ses doigts. Mais chaque fois qu'elle fermait les yeux, il y avait ces images, incrustée sous ses paupières. Une femme qui n'était pas elle. Qu'elle haïssait, plus que n'importe qui dans ce monde. Celle qui avait été là quand elle, elle l'avait laissé. Elle vouait une haine viscérale à une silhouette sans nom et sans visage. A elle-même. - Je dois y aller. Elle marqua une pause, avant d'ajouter, d'une voix plus certaine, faussement assurée : - S'il te plaît.
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MessageSujet: Re: falling to pieces / walt   falling to pieces / walt EmptyMar 27 Déc - 0:28



Il n’était pas épuisé, il était en train de s’étioler. De doucement pourrir de l’intérieur, lambeaux par lambeaux il perdait tout appétit et toute volonté. Il se savait seul à blâmer, alors il s’échinait à expier ses fautes avec application. Mais le manque de Diana, de sa présence même virtuelle, était juste en train de le tuer. Il n’aurait jamais cru possible que ses souffles ne soient dus qu’à l’existence d’un autre être. Il s’était targué d’être un homme indépendant, et fort. Il pouvait regarder la mort et la maladie en face sans sourciller. Mais l’absence. Comme l’eau sur la falaise rognait toutes ses défenses. Il passa sa main sur son visage, hochant vaguement la tête à une promesse qu’il ne tiendrait pas. Il ne pouvait pas dormir, tant qu’elle ne cessait pas de le détester. Or il ignorait les arcanes complexes qu’il fallait manipuler pour engendrer ce mécanisme. Ils avaient toujours été un couple avec une entente instinctive, sans besoin de se chamailler pour se sentir plus amoureux. Leur harmonie, aurait pu en agacer plus d’un.

Serrant les dents, mâchoires contractées à en faire mal, il la regarda se recroqueviller sur elle-même et chercher refuge loin de lui. Fut un temps où elle ne l’aurait jamais fui. Leurs corps marchaient comme deux aimants qui s’attiraient irrémédiablement. Fermant les yeux, sur l’évidence d’une fêlure, il se sentit sur le point d’abandonner. Mais un sursaut de rage le saisit soudain, et il rompit les quelques mètres qui s’érigeaient en fossés, et il la saisit par le bras, la ramenant contre lui brusquement, dans l’empire de ses bras. Il ne s’était jamais montré brusque avec elle, signe qu’il avait déjà perdu une partie de lui-même.

« Non… » Le grondement perça ses lèvres après avoir roulé dans sa cage thoracique. Ses doigts se saisirent de son corps, sa nuque fine, son visage et la mit dos à un mur. « Non… » Souffla-t-il ensuite avec une douceur empreinte de vulnérabilité. Il tremblait, malgré la fermeté de sa poigne. « Si tu veux me frapper, frappe-moi. Si tu veux trouver un moyen de me punir Diana, fais-le. Mais s’il te plaît dis-moi que j’ai raison de t’attendre encore. Dis-moi que tu m’aimes. J’ai perdu pied…. J’ai perdu pied loin de toi. C’était de la connerie je le sais très bien. Je ne sais même pas ce qui s’est passé. J’étais trop soûl… » Souffla-t-il d’une voix empreinte de fièvre, embrassant son front et ses joues. Un acte désespéré. La patience n’avait de toute façon aucun effet.

« Mais rentre à la maison, Bébé… Quittons la ville. Qu’on recommence ailleurs, qu’on se retrouve. Je te ferais des bébés. Des tas. Ils seront beaux comme toi, avec leur peau chocolat. Dis-moi seulement, ce que je dois faire pour que tu me pardonnes… »


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MessageSujet: Re: falling to pieces / walt   falling to pieces / walt EmptyMar 27 Déc - 17:48

Elle avait mal. Mal à cause de lui. Mal de ses doigts serrés trop forts autour de son bras. Mal d'être près de lui, d'être sans lui. Elle n'eut pas le temps de réagir, qu'elle était déjà coincée entre son corps, trop grand, trop fort, et le mur. Elle serra les paupières, le contact de ses doigts sur sa nuque lui brûlait la peau et pourtant, elle aurait voulu qu'il ne cesse jamais. Elle gardait les yeux fermés, sentant son souffle, son parfum, son visage à quelques centimètres du sien, et elle eut l'impression que son cœur allait exploser. Elle posa les mains sur son torse, pour le repousser, mais elle n'en fit rien, laissant simplement ses doigts contre le tissu de son pull. Elle avait cessé de respirer, et chacun de ses mots la transperçait. Il tremblait, elle aussi. Il embrassait ses joues, son front, son nez, et elle gardait les paupières serrées, retenant les larmes qui menaçaient. Elle le laissa parler, silencieuse, frissonnant à chaque contact. Et puis ses derniers mots résonnèrent, suspendus dans l'air alors qu'elle secouait la tête, doucement d'abord, vivement ensuite. Elle agrippa son pull, le repoussa, mais elle n'avait plus de force, alors elle secoua la tête, encore, relevant ses yeux noirs sur son visage. - Non, murmura-t-elle, alors qu'elle se décollait du mur, pour le regarder de nouveau, droit dans les yeux. Elle était brisée, elle avait mal, sur le point d'éclater, à trop retenir, trop longtemps, elle n'avait rien dit, jamais, elle avait passé sous silence tout ce qui l'avait blessée, elle avait ignoré, elle avait fait semblant, elle avait changé de sujet. Mais elle n'en pouvait plus. Elle frappa doucement son poing contre son torse, une fois, deux. - Tu n'as pas le droit. Elle serra les mâchoires, retenant encore tout ce qu'elle avait gardé, enfoui au fond, depuis des mois. Elle lâchait prise, difficilement, elle sentait ses jambes faiblir, elle avait peur, peur d'avouer, peur de dire, comme toujours. Elle n'avait jamais su parler, Diana. Elle gardait tout, jusqu'à n'en plus pouvoir. Et c'était là, maintenant, qu'elle n'en pouvait plus, elle craquait. - Tu m'as brisé le cœur Walt. Moi aussi j'étais seule, et moi aussi j'aurais pu boire, et boire encore, à n'en plus savoir ce que je fais, mais je l'ai pas fait, Walt. Je t'ai attendu, encore, et toujours, parce que j'avais confiance en toi. Sa voix tremblait, son corps entier tremblait, et à mesure qu'elle parlait, elle haussait le ton, elle parlait plus fort, elle criait, elle frappait son poing contre son torse. - Tu n'as pas le droit de me demander ça. Je t'ai attendue, et tu m'as abandonnée. Tu m'as oubliée. Elle vint écraser son front sur son torse, là où elle avait frappé, le cœur battant dans ses tympans, elle n'entendait plus rien, et elle baissa la garde, pour la première fois depuis la mort de sa mère, depuis dix ans, elle pleurait, elle pleurait pour lui, pour elle, pour tout ce qu'elle aurait dû faire, dire, dans ses bras à lui parce qu'elle ne voulait personne d'autre, et c'était ça, le plus douloureux. La personne qui la rendait le plus heureuse était celle qui la faisait le plus souffrir. Elle pleurait. Elle leva le poing, vaine tentative de le frapper à nouveau, mais c'est délicatement qu'elle vint poser sa main sur son torse, incapable de rassembler le peu de force que le geste lui demandait. Et s'il n'avait pas été là, à ce moment-là, ses jambes n'auraient jamais été suffisante pour la soutenir. - Je te déteste, souffla-t-elle dans un sanglot, serrée contre lui, elle ne sentait rien d'autre que le battement de son cœur. Et elle ne le détestait pas. Elle l'aimait, plus que de raison, et c'était ça, qu'elle détestait. Elle était incapable de cesser de l'aimer.
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