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 somebody that i used to know - salim (TERMINÉ)

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Maebh Gaffney
Maebh Gaffney

messages : 383
pseudo : emma.
face, © : emily browning, je vais te retrouver / lorde + le joli gif d'entre deux mondes.
double compte : ziggy, angie.
âge : twenty-nine y.o
statut : trying to remember how it feels to have a heartbeat.
métiers/études : waitress, aspiring novelist.
logement : jed's loft.
guilty pleasures : musicals, candy crush, 90s boys- and girlsbands, dark chocolate, kitschy romance movies,
bucket list : finish the damn book.

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MessageSujet: somebody that i used to know - salim (TERMINÉ)    somebody that i used to know - salim (TERMINÉ)  EmptyJeu 9 Mar - 9:56


Les violons chantent, les verres se vident. Soirée musicale au pub Hartley's, celui où Maebh travaille depuis son arrivée à New-York. Son accent fut un véritable laisser-passer, si ce n'est sésame pour obtenir cette place de serveuse. C'est que Bob, le propriétaire, a un goût fort prononcé pour le patriotisme - quoi de mieux, dès lors, qu'une jeune femme fraîchement débarquée de la banlieue dublinoise, pour vanter les mérites de la gastronomie du pays ? Et vider les poubelles, accessoirement. « Maebh, on a besoin de quelqu'un en plus pour les commandes, Sam, Lola et moi sommes débordés ! » L'affluence est grande, comme chaque samedi soir. Le service de la fille Gaffney a beau avoir débuté il y a seulement une dizaine de minutes, elle en est déjà au double de verres remplis. « J'arrive ! » Maebh abandonne les abords du comptoir pour disparaître en coulisses. Elle file en cuisine, attrape les premières commandes prêtes à être servies et slalomme entre les tables pour les apporter aux clients sûrement affamés. Parfois, elle s'arrête discrètement, le temps d'observer quelques secondes durant le groupe du soir, lui donnant sacrément envie de danser depuis le début des festivités. Haussement d'épaules, reprise de la course effrénée. Ce sera pour une prochaine fois. Peut-être. « La table 12 attend depuis vingt minutes, on te laisse y aller pour que tu découvres nos clients préférés. » Maebh attrape donc un carnet de notes, les boitiers électroniques ayant déjà été happés par le reste de ses collègues et se dirige vers la table en question, curieuse de découvrir les dits habitués chéris. Sûrement une mauvaise blague; le début d'un étrange bizutage. « Bienvenue au Hartley's ! Je m'appelle Maebh et je serai votre serveuse ce soir, que puis-je fai... » Ou un coup du sort. Arrêt sur image. L'irlandaise se fige, croisant un regard qu'elle ne connaissait que trop bien. « ...re pour vous ? » Son coeur venant tout juste de louper un battement, s'affole, désormais. Salim. Salim est là, devant elle. En chair et en os. Toujours le même, ou presque. Plus adulte, avec cet air assuré, évidemment. C'est que presque dix années s'étaient écoulées depuis leur dernière entrevue, dont le souvenir encore aujourd'hui, rendait Maebh amère. Il n'est définitivement plus le gosse d'à peine vingt ans, parti conquérir le monde avec sa guitare et ses rêves d'enfant. Le silence entre eux est pesant. Les secondes se muent en heures. Maebh n'ose pas bouger, ne trouve aucun mot pour désamorcer la situation. Elle l'avait pourtant rêvé, ce moment. L'espoir de le revoir, longtemps, ne l'avait pas quitté – regrettant ses mensonges, son détachement contrôlé lorsqu'il lui avait annoncé, qu'eux deux, c'était fini. Et puis, à force de voir ses traits, malgré elle, faire la couverture des magasines, elle avait appris à l'oublier. Enfin, avait essayé avec grande ferveur. Dans les bras des uns et des autres, dans l'écriture d'un livre, dans une lointaine ville. Échec cuisant, au vu de l'instant présent.
 


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Salim Pajany
Salim Pajany

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MessageSujet: Re: somebody that i used to know - salim (TERMINÉ)    somebody that i used to know - salim (TERMINÉ)  EmptyJeu 9 Mar - 11:44

La porte se referme derrière lui. Déjà, il s’est laissé enveloppé par la musique qui se joue. A la traîne derrière ses compatriotes musiciens, Salim joue des hanches en rythme. Ses épaules se secouent, ses bras se balancent. Parfois, un claquement de doigt. Souvent, un geste de la main en direction du barman et un clin d’œil pour les serveuses qui lui répondent par un sourire. Il a posé ses marques au Hartley’s il y a un moment. C’est devenu son bar. Son deuxième chez lui, en quelque sorte. Et, par-dessus tout, c’est devenu le QG de KREA-TION depuis qu’ils ont décidé de poser valises à New York. Et ce soir est une nuit d’ivresse. Une nouvelle chanson enregistrée, un nouveau tube dans les poches. La chanson se termine et, avec elle, la petite danse improvisée du guitariste. Il se laisse tomber sur la chaise et ses mains ne tardent pas à esquisser un air nouveau sur la table en bois. « Ace, tu t’arrêtes jamais ? » Les lèvres pincées, il tourne la tête vers le pianiste de la bande, le dernier à être arrivé. « Nope, » répond-il simplement, avant d’éclater de rire et de passer une main affectueuse sur la tête du plus jeune. « Tire pas cette tronche, Lew, ce soir, on célèbre notre futur troisième album ! » Un cri, suivit par les applaudissements sauvages de ses congénères. Un éclat de rire partagé. « P’tain, on est dans le top trois des meilleures ventes de l’année… » C’est irréel, improbable. Et, pourtant, c’est la réalité. Ils en sont là. Là où ils n’auraient jamais espéré arriver, en se lançant dans l’aventure y a quatorze ans. Salim se redressa, passe un bras sur le dossier de la chaise d’à côté. Il a un sourire fier et satisfait. C’est la gloire. Et il se voit bien continuer sur cette voie-là pendant encore un moment. Les paroles que s’échangent le reste du groupe, il les entend et les acquiesce, parfois. Qui dit nouvel album dit nouvelle tournée. Et avec elle, au revoir New York. Sans doute qu’il y reviendrait, après la tournée. C’est quasi-certain, même. Mais il n’est pas seul dans l’équation. Une ombre s’approche de la table, il garde les yeux rivés sur les musiciens qui se produisent. Ça lui rappelle ses débuts. Leur début. Et puis la voix s’élève et il tourne la tête d’un geste brusque. Impossible. Il l’a reconnue avant même qu’elle ne s’identifie. Une voix d’ange comme ça, il n’y en a qu’une, dans le monde entier. Il le sait. Il bloque. Sur ses yeux. Qui ne sont plus aussi haineux que la dernière fois qu’il les a vus. Sur ce visage. Qui a murit depuis la dernière fois. C’est bien elle et pourtant, ça ne peut être elle. Maebh, en dehors de son Irlande ? Sans doute qu’il n’a pas été le seul à avoir changer, pendant toutes ces années. Il prend conscience que même le reste de la bande ne dit plus un mot. Ils observent, le souffle en suspend. Comme lui. Salim se lève maladroitement et l’enlace. Il s’autorise cette intimité avec elle. « Hey Maebh ! Si ça c’est pas une surprise ! » Il s’efforce de prendre son air détendu mais il a le cœur qui s’agite et les mains qui se mettent à trembler. « Toi, à New York ? Qui l’aurait cru ? » Pas lui, en tout cas. Il n’aurait jamais imaginé la jeune femme loin de chez elle, loin de ses parents. « Comment tu vas ? Tu bosses ici ? » Elle a l’air d’aller bien. Mieux. « C’est bon de te revoir, » largue-t-il finalement sans préavis. L’honnêteté avant tout. Avec la pointe d’espoir qu’elle le lui retourne. Qu’elle avoue qu’il lui a manqué, lui aussi, autant qu’il a pu penser à elle pendant cette décennie quasiment écoulée.
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MessageSujet: Re: somebody that i used to know - salim (TERMINÉ)    somebody that i used to know - salim (TERMINÉ)  EmptyJeu 9 Mar - 15:47


Nouveau groupe sur scène, nouvelle chanson. Plus douce, presque apaisante – à des années lumière du désordre que sont devenues les pensées de la jeune Gaffney. Sourire crispé, elle tente de prendre sur elle. C'est que toute la rancoeur, tous les sentiments entassés et ensevelis par le poids des années refont lentement surface. Salim se lève, vient à l'enlacer. Maebh se prête au jeu des retrouvailles et se surprend elle-même. Quelques secondes, tout près de lui. Cela faisait bien longtemps et serait surtout mensonge que d'affirmer qu'à cet instant, Maebh ne ressent rien. « Hey Maebh ! Si ça c’est pas une surprise ! » En effet. Elle ne s'y attendait pas, à ce soudain retour en arrière si raccord avec le présent. Du moins, pas ici. Pas maintenant. « Toi, à New York ? Qui l’aurait cru ? » Il n'avait pas tort. Même l'irlandaise, parfois, se demandait ce qui lui avait pris. « Je sais, je sais. » Bravo Maebh, tu as réussi à débiter quatre mots, tant bien que mal. Continue comme cela. Bientôt, ce sera une phrase complète. « Comment tu vas ? Tu bosses ici ? » Difficile à dire. Maebh oscille d'émotion en émotion. Entre joie et amertume, avec une pointe de nostalgie. « Oui, pour l'instant, j'ai pas trouvé mieux... » Bien sûr, servir jour après jour des pies et autres pintes de bière n'était pas un plan de carrière mais pour l'instant, Maebh n'y voyait guère d'inconvénient majeur. « Sinon, ça va. Je dois encore m'habituer à la ville, c'est tellement différemment de la maison. » La maison, Dublin. Un des derniers points communs qui leur restaient, au groupe et elle. « On pourrait dire que Jed m'a kidnappé. Enfin, longue histoire. » Inutile de faire le récit de ta vie, Maebh. Elle est si banale, comparée à la leur. « C’est bon de te revoir. » Maebh sourit, malgré elle. Difficile de mentir, à eux comme à elle-même. Elle aussi, est heureuse de les revoir. De le revoir. « C'est surtout surprenant. Je veux dire, vous ici, parmi le commun des mortels, ça ne doit pas arriver tous les jours. » Il serait en effet possible de questionner la venue de ces célébrités dans un coin de Brooklyn, alors que tous les établissements huppés de la ville rêveraient de voir leurs noms dans leur registre. « Tout va bien pour vous, j'imagine ? » Rapport à leur célébrité fulgurante. Le regard de Maebh n'ose affronter celui de Salim qu'à de très brèves reprises, préférant accorder son attention aux autres membres de l'attablée; à la carte dépliée ou bien aux clichés recouvrant le mur – bien plus simple, moins douloureux à supporter.
 
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Salim Pajany
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MessageSujet: Re: somebody that i used to know - salim (TERMINÉ)    somebody that i used to know - salim (TERMINÉ)  EmptyJeu 9 Mar - 23:00

Elle ne l’a pas repoussé. Salim se sent pousser des ailes. Les ailes de cet ange immaculé. Les ailes qu’elle seule est capable de lui accorder. Il parle. Tout seul. Il débite, en réalité. Ce flot de paroles qu’il est incapable de retenir prisonnier de ses lèvres. S’il se tait, il sait que le malaise sera là. Encore une fois. Et il le refuse. Pas en ces lieux, pas devant des témoins. Il est encore debout, encore à ses côtés. A vrai dire, il a même une main dans sa direction, presque dans son dos. Ce contact, il est comme incapable de s’en lasser. Et l’étreinte échangée un peu plus tôt le lui a rappelé. C’était une mauvaise idée, mais ça avait été si bon, en même temps. Les souvenirs affluent et il s’efforce de les ignorer. Il n’est pas temps d’être sentimental. Il acquiesce et un sourire s’affiche sur ses lèvres. « Tu vas voir, cet endroit est génial. Et puis le patron est super sympa, donc… » Donc rien, en fait. C’est juste normal, à ses yeux, qu’elle ait choisi ce pub plutôt qu’un autre. Et s’il s’avère, au passage, être son pub préféré, ce n’est qu’une coïncidence. Ou un coup du destin, bien qu’il n’ait jamais vraiment cru en ces conneries. « Et puis, les autres aussi sont cool. Même si Lola me doit encore une danse, » ajoute-t-il un peu plus fort alors que la concernée passe à leurs côtés. Il lui adresse un clin d’œil, prêt à lui tendre les bras. Ne pas changer d’attitude pour ne pas montrer que la présence de Maebh l’affecte. Rester le même. Continuer. Lola rit, le repousse gentiment alors qu’il fait mine de vouloir lui attraper les mains et il retourne sagement à sa place. « Tu veux toujours être journaliste ? » Il lui semble que c’était les études entamées, il y a bien des années. Il est pris d’un doute et il se mord la lèvre. C’est le moment étrange où tout le monde s’aperçoit qu’il sait encore tout de son premier amour, ou, au contraire, qu’il n’est même plus foutu de se souvenir du plus petit détail. De nouveau, il hoche la tête. New York, c’est immense. Même lui n’a pas encore tout visité. Même lui se perd encore dans les rues, parfois. « Je peux appeler les flics si t’as besoin d’un chevalier blanc. » Il lâche un rire. Nerveux. Avant de se tourner vers le reste du groupe. Il se rappelle de leur présence par ce vous que Maebh s’entête à employer. « Les gars, j’suppose que vous vous rappelez de Maebh ? ‘fin sauf toi, Lew. » Les autres acquiescent, marmonnent des saluts. Salim déglutit. Même après toutes ces années, il y a cette fausse animosité. Il pige pas. Il pigeait déjà pas à l’époque et, maintenant, il lui semble qu’il pigera pas non plus dans dix ans. « Le commun des mortels ? Euh… T’sais, on est toujours que nous. Ou alors, si j’suis immortel, on m’a pas prévenu. » Il apprécie pas la remarque. Cette pique qu’il juge volontairement glacée. « En fait on vient quasi tous les week-ends. » Si ce n’est pas toujours vrai pour le reste des KREA-TION, ça l’est pour lui. Parfois seul, parfois accompagné. Il s’y sait au calme. « Y a de bons groupes qui viennent jouer et y a une bonne ambiance, c’est moins coincé que dans l’Upper East Side et moins part en couille qu’au fin fond du Bronx. » Le juste milieu, quoi. Il ne la quitte pas des yeux. S’il tourne la tête, elle pourrait s’envoler. Disparaître. « Ouais, on n’a pas trop à se plaindre. » Encore ce vous. Toujours ce vous. Pas de tu, pas de et toi. Ca le blesse, au fond. Ce désintérêt qu’elle lui porte. « Ça irait mieux si on pouvait avoir nos bièvres, à vrai dire. » La remarque vient du batteur de la bande, Jax. Salim, aussitôt, le fusille du regard. Ce venin dans le ton, ce crachat dans sa voix.
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Maebh Gaffney
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MessageSujet: Re: somebody that i used to know - salim (TERMINÉ)    somebody that i used to know - salim (TERMINÉ)  EmptyVen 10 Mar - 0:15


« Oui, Bob est drôle et sympathique, c'est vrai. Quoiqu'un peu lourd mais bon, j'ai connu pire. » Maebh repense aux quelques semaines passées dans une grande enseigne de restauration, durant ses années universitaires. Entre l'odeur d'huile et les remarques désobligeantes de son patron, elle avait vite filé vers d'autres horizons. Souvenirs peu ragoûtants que la figure gracile de Lola vient faire disparaître; échange complice avec Salim, regard interrogateur pour Maebh. Celle-ci n'avait qu'une hâte, observer les expressions du visage de son amie lorsqu'elle viendrait à lui expliquer la nature de sa relation avec Salim. Ce n'est pas qu'elle s'en vante en temps normal, loin de là. Le prénom était resté terré dans un coin de sa mémoire et n'en était presque jamais ressorti. Jusqu'à aujourd'hui. « Tu veux toujours être journaliste ? » Question surprise, trahissant une nouvelle fois le temps écoulé. « Disons que j'ai du revoir mes plans, pour ma mère. » À savoir abandonner la vie londonienne, le stage dans un grand quotidien britannique pour rester auprès d'elle. Encore une fois, inutile d'épiloguer. « Elle est tombée malade. » servira de réponse aux prunelles interrogatrices du brun. La réaction peu enthousiaste des autres membres ne surprend guère Maebh. Il y avait toujours eu un fossé, entre eux et elle. Comme un interdit, que personne n'osa braver. Les amours étaient les amours, le groupe était le groupe. Deux choses à distinguer. "Pour pas finir comme les Beatles" que lui avait sorti l'un d'entre eux. Casper, le premier bassiste et chanteur du groupe. Le plus accessible, le seul avec qui Maebh aurait pu espérer forger une véritable amitié – s'ils étaient restés. Et surtout, le grand absent, ayant renoncé à la musique et au groupe pour ses études. « Ah oui, je vois. Ça rappelle un peu Dublin, aussi. » Dublin, berceau des souvenirs partagés, de ce premier amour qui marquait Maebh plus qu'elle ne le voudrait. La gêne se voit soudainement amplifiée par les remarques désobligeantes de Jax, le batteur. « Toujours fidèle à toi-même, Jax, à ce que je vois. » Le ton de Maebh se veut plus dur. Allez savoir pourquoi mais Jax, elle ne l'avait jamais aimé. Longtemps, elle fit des efforts plus ou moins concluants pour apprendre à connaître les amis de Salim, sans jamais obtenir en retour un geste de sa part. À croire que le meilleur ami avait cru, lui, voir en la dulcinée une rivale ou bien un danger. « Visiblement, tu dois avoir la mémoire courte parce que les boissons, c'est au comptoir qu'il faut les commander. Je m'occupe juste de vos plats. Alors tu peux gentiment bouger tes fesses et aller te les chercher toi-même, tes bières. » Échec et mat, darling. Maebh, adepte de la répartie acerbe, gratifie l'ingrat d'un de ses plus beaux sourires. Ce n'est pas un imbécile qui allait la déstabiliser. Elle l'était déjà, de toute façon. Seulement pas pour les mêmes raisons. « Mais du coup, en parlant de plats, je vous sers quoi ? C'est bien beau tout cela mais je suis pas payée pour faire la conversation. Surtout que je viens de commencer mon service. » À croire qu'elle aussi, restait en accord avec celle qu'elle était autrefois. Maebh joue la carte du détachement même si l'envie de dérober Salim pour un tête-à-tête se veut de plus en plus grande. Elle a tant de choses sur le coeur; ou du moins, sur ce qu'il en reste. « Je prendrai ma pause dans une heure. » qu'elle lâche, tout en testant la performance de son stylo. À simple titre d'information, évidemment.
 


Dernière édition par Maebh Gaffney le Lun 17 Avr - 8:37, édité 1 fois
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Salim Pajany
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MessageSujet: Re: somebody that i used to know - salim (TERMINÉ)    somebody that i used to know - salim (TERMINÉ)  EmptyVen 10 Mar - 21:52

Y a une alarme qui se déclenche dans son crâne quand il comprend ce que sous-entend la réponse, brève et laconique, de Maebh. Il s’est passé quelque chose. Quelque chose de suffisamment important pour que la jeune irlandaise laisse ses rêves s’envoler. Sa gorge se noue et les questions passent par son regard. Aucun mot n’a besoin d’être prononcé. Par peur de demander une connerie, de mettre les pieds dans le plat. Elle apporte une précision toute aussi vague que le reste. Le visage de Salim change et un début d’inquiétude se dessine sur ses traits. « Mais… Elle va mieux maintenant ? » La question pourrait paraître hypocrite, mais elle ne l’est pas. Les parents de Maebh, il les connu. Sa mère, surtout, le père étant davantage une silhouette intimidante qu’il n’osait pas trop approcher. Il l’appréciait, réellement. Les autres questions qui lui brûlent les lèvres, il préfère les taire. Il les posera plus tard, quand il y aura des oreilles moins indiscrètes et si Maebh se dévoile d’une humeur plus loquace. En cette soirée, avec les regards du reste du groupe, ce n’est pas l’endroit, ni le moment, idéal pour certaines confidences. Et puis Jax se mêle à la conversation. Regard noir de l’un, haussement de sourcil de l’autre. Et réponse vive de Maebh. Malgré lui, Salim ricane. Jax fulmine, il peut le voir dans son expression. « Ooooookay. Lew, tu peux aller nous chercher les bières, s’il-te-plaît ? » Le plus jeune a un geste de recul mais se lève dans un soupir et se rend au comptoir, les pieds traînant. Salim a bien envoyer d’envoyer le batteur aider le petit dernier. Pour le punir d’avoir rappelé à l’irlandaise la raison de sa présence. Pour avoir brisé cet instant, ces retrouvailles. Mais il n’a pas le cœur à se lancer dans un débat, ni de relancer de vieilles disputes qu’il pensait oubliées. Jusqu’à maintenant. « Juste une assiette de charcuterie, s’il-te-plaît. A la rigueur, si tu pouvais glisser une assiette d’un petit truc à grignoter avec du pain, ce serait vraiment cool. » Il ne perd pas le nord. Ils sont venus pour picoler, célébrer toutes leurs bonnes nouvelles. Pas grand-chose de plus. Il se rassoit à sa place, se laisse tomber lourdement en réalité. Fait mine de ne pas avoir entendu la dernière réplique de Maebh. C’est pas censé être important. C’est pas censé l’atteindre. Elle n’est pas censée l’atteindre. « Merci, » lâche-t-il juste. Double sens. Il n’en laisse qu’un être apparent. Déjà, Lew revient avec les pintes de bières dans les mains, tel un équilibriste et Salim n’attend pas pour en attraper une. Il veille, cependant, à ce que l’ange de Dublin se soit éloignée pour rejoindre les autres quand ils trinquent. Il la regarde du coin de l’œil et le sourire qui s’affiche sur ses lèvres n’est plus le même que celui qu’il abordait en début de soirée. Très vite, il se replonge dans la conversation sur l’avenir de KREA-TION. Même s’il ne reste plus vraiment concentré. Il se contente de répondre par monosyllabes. Des oui, des hm-hm. « Ah, Will dit qu’une grosse soirée est organisée chez les Levinson. On est attendu, qu’il paraît. Ça vous tente ? La soirée a d’jà commencée mais y a rien de tel pour faire une entrée fracassante. » L’info vient de l’unique représentante féminine du groupe. Les autres acquiescent, Salim met du temps à comprendre. Le reste est déjà debout quand il comprend qu’ils sont sur le point de s’en aller et qu’ils n’attendent que lui. « Hein ? Oh, euh… J’vous rejoins là-bas un peu plus tard. J’ai pas encore terminé ma bière. » Il ne lui reste qu’une gorgée, mais il se cache derrière. Ils partent, Jax traînasse. « Oublie pas c’que t’as traversé à cause d’elle, mec. » Salim préfère ignorer, ne pas répondre. Ses yeux, de toute façon, se sont déjà reposés sur la silhouette de Maebh qui traverse la salle pour servir d’autres tables. Il ne veut pas de sermon. Ne veut pas revivre le passé.
Laissé seul à sa table, Salim s’autorise à nouveau quelques pas de danse. Il se lève, se glisse parmi les quelques personnes qui sont debout, majoritairement pour se rendre aux chiottes. Il attrape Lola par le bras, la fait tourner avec un sourire complice. Il y a un éclat de rire partagé, un petit déhanché de sa part à lui avant qu’elle ne lui montre l’assiette pleine qu’elle tient d’une main. Il la relâche, la laisse filer. Prêt à retourner à sa place, mais, non en fait. Maebh est vers une autre table, en train de prendre commande. Il regarde sa montre, décide d’agir. Il traverse la salle d’un pas décidé, légèrement dansant, et s’appuie contre la colonne vers laquelle la table se trouve. Ses yeux sombre sont sur elle. Avec l’envie qu’elle se déstabilise, qu’elle se tourne vers lui. Avec l’envie qu’elle le regarde, dans les yeux. Qu’elle le voit. « J’croyais que c’était l’heure de ta pause… » L’ébauche d’un sourire en coin lui étire les lèvres. Qu’elle laisse tomber ces clients, pour lui.
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MessageSujet: Re: somebody that i used to know - salim (TERMINÉ)    somebody that i used to know - salim (TERMINÉ)  EmptyVen 10 Mar - 22:48


Maebh n'aime guère parler de sa mère, de cette foutue maladie. Trop d'inquiétude, trop de douleur. Même avec Jed, les faits, longtemps, restèrent enfouis sous un étrange voile de silence. « Oui, assez. »Mais paradoxalement, la réaction de Salim, lui faisait légèrement plaisir. Elle trahissait un intérêt certain pour la mère Gaffney – pour leurs vies et donc, aussi égoïste cela pouvait-il sonner, pour elle. Tu es pathétique, ma vielle, que Maebh se dit, tout en griffonnant la commande sur son calepin. Un nouveau sourire, cette fois-ci adressé à Salim et elle disparaît remplir ses fonctions d'un humble serveuse. Au détour du comptoir, Lola attrape son poignet. Elle veut comprendre, Lola. Ou a-t-elle seulement déjà compris. Elle n'est pas née de la dernière pluie, la new-yorkaise. Maebh, fraîchement débarquée de Dublin, ville qu'a abandonné Salim il y a bien des années. Le rapprochement est facile à faire et les liens, évidents. Cela crève les yeux. « C'est une longue histoire, rien de bien passionnant. » sera lâché, entre deux verres servis. Lola insiste – c'est que le monde était définitivement petit. « Oui, bon, on est sorti ensemble pendant un temps. Puis il est parti et voilà, fin. On étaient encore que des gosses, à l'époque. » C'était pas important, qu'elle aimerait bien dire, Maebh. Juste une idylle adolescente parmi tant d'autres. Face au regard interdit de son amie, la perspicacité de Lola lui intime d'arrêter. Alors, elle balaie rapidement le sujet d'une énième remarque sur le style vestimentaire on ne peut douteux d'un des musiciens invités. La soirée file, au cours de laquelle Maebh s'autorise quelques brefs regards en la direction de Salim. Il pourrait disparaître à tout instant. Il le fera, sûrement. Après tout, il n'était là que pour passer du bon temps avec ses acolytes. Elle est pas dupe, Maebh. Une pinte ou deux et puis s'en iront. Comme toujours.
Les tables, peu à peu, viennent à se vider. La plupart des gens restent pour le concert et se retrouvent debout devant l'estrade improvisée, un verre à la main. Les moins courageux conversent avec les serveurs du bar. Maebh, elle, est occupée à prendre la commande des derniers arrivés, de quoi retarder le départ du cuisiner après minuit. « J’croyais que c’était l’heure de ta pause… » Elle n'avait pas remarqué Salim, posté à quelques mètres d'elle. Déroutée par sa question, Maebh ne répond pas tout de suite. Heureusement, Lola, oiseau de passage, vole à sa rescousse. « Elle a même fini, je me charge du reste pour ce soir ! » Elle s'amuse à jouer les entremetteuse et ignore le regard mi-noir, mi-décontenancé de l'irlandaise, prise au dépourvu. « Je te rends la pareille, pour vendredi dernier. » Mensonge, dont Lola ne semble guère avoir honte. Tu me remercieras plus tard, ose-t-elle même mimer des lèvres, dans le dos de Salim. Bien. Maebh, plateau sous le bras, reste plantée devant le brun, envisageant lentement de prendre ses jambes à son cou. C'est à cet instant, qu'elle réalise que la table de Salim, était vide. « Les autres sont partis ?  » Et lui non. C'est que son regard cherche les airs supérieurs de Jax, les cheveux colorés de Jazz – en vain. « Du coup... je vais me changer. » Merci l'odeur de friture et autres relents alcoolisés.  « Si jamais tu es encore là quand je reviens – on peut boire un verre ? Enfin, je ne sais pas. Comme tu veux. » Réfléchir avant de parler était pourtant sa règle d'or. À cet instant, transgressée. « Même si, en tant que rock star, tu dois avoir sûrement plus passionnant à faire, non ? » Air taquin, sublimant ce qu'inconsciemment Maebh tenait pour vérité.
 


Dernière édition par Maebh Gaffney le Lun 17 Avr - 8:39, édité 1 fois
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Salim Pajany
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MessageSujet: Re: somebody that i used to know - salim (TERMINÉ)    somebody that i used to know - salim (TERMINÉ)  EmptyDim 12 Mar - 0:38

Sauvé par un gong répondant au nom de Lola. Salim n’accorde pourtant pas un regard, pas même un sourire de gratitude, à celle qui vient de lui permettre de passer un peu davantage de temps avec l’ange dublinoise. A la place, il reste, l’épaule écrasée contre le mur, les bras croisés sur son torse et les yeux rivés sur Maebh. Il guette une réaction. Il ne s’attend pas à un sourire. A vrai dire, il ne sait pas trop à quoi il s’attend. Mais pas à ce qu’elle note le départ des autres. Machinalement, Salim regarde en direction de la table où sont restées ses affaires. Une moue. « On dirait bien que oui. » Il pourrait détailler, expliquer. Il ne le fait pas. Ses yeux retournent sur la serveuse. Les lèvres pincées et l’air amusé. Il tente de déterminer si sa présence agace, gêne, ennui. Mais le visage de Maebh est difficile à décrypté. Ça a toujours été le cas. « Je serai là, » assure sa voix comme par automatisme. Peut-être dit trop rapidement pour ne pas trahir son envie de passer le restant de sa soirée à revivre les souvenirs de l’adolescence. Trop précipiter pour ne pas paraître suspect. Sa langue passe sur ses dents et il esquisse un sourire. « Hmmm, prendre un verre au calme me suffit pour passer une bonne soirée. » Ne pas trop en dire. Ne pas se dévoiler. « Et si on s’ennuie, on pourra toujours rejoindre les autres à leur soirée. » La proposition s’ajoute avec un haussement d’épaule désinvolte. Mais il sait déjà ce qui l’y attendra, là-bas. De l’alcool à outrance, des danses vaguement torrides sur un dance floor usé, de la musique ringarde en arrière fond. De l’électro. Sans doute le seul style musical qu’il a du mal à tolérer. Ces « boom boom » assourdissants qui, en plus de lui faire perdre l’usage de ses tympans, n’ont aucun charme musical. Il s’en passe sans trop de regret. Le pas lent, il retourne à sa table, le temps que Maebh se change. Une main retombe sur le sommet de son crâne tandis qu’il étire ses longues jambes et que sa tête dodeline sur le nouvel air qui s’élève. L’espace d’un instant, il revit Dublin et ces soirées à traîner dans ses rues, ces fois où il a attendu tandis que Maebh filait se remaquiller – ou faire ce que les femmes font dans les chiottes d’un bar et dont il n’avait aucune idée. Lui, assis à la table et la demoiselle, ailleurs. Ce qui n’avait rien empêché. Il se lève, se dirige vers le comptoir où il passe commande. Pour lui et Maebh. Comme au bon vieux temps. Il a vingt ans, encore. Il récupère les verres, retourne s’asseoir et découvre Maebh, dans une tenue de civile. Un sourire lui échappe. « Je me suis permis de commander, j’espèce que ça te dérange pas ? » Sans rien perdre de son assurance, il dépose le verre devant la jeune femme, retourne s’installer en face d’elle. Le rappel d’un tête à tête. Depuis le départ du groupe, il parle moins. C’est que l’intimité est source d’un certain malaise. « Alors… Comment Jed a-t-il réussi à te convaincre de venir à New York ? » Ou plutôt, à quitter Dublin. Car c’est un tour de force. Un tour de magie.
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MessageSujet: Re: somebody that i used to know - salim (TERMINÉ)    somebody that i used to know - salim (TERMINÉ)  EmptyDim 12 Mar - 11:00


Réponse affirmative de Salim – il reste, donc. Maebh prend sur elle pour ne pas trop sourire, encore une fois. La mention d'une soirée huppée l'en empêche de toute façon. Loin d'être son truc, comme le montre la moue quelque peu désapprobatrice peignant soudainement son visage. Maebh tourne alors les talons pour rejoindre l'arrière du restaurant et le casier contenant ses affaires. Elle n'avait pas prévu, ce moment; n'a aucune idée de ce qu'elle allait dire, autour de ce verre. Le tablier tombe, suivi de près par cette fichue jupe qu'elle se devait de porter. Maebh enfile son t-shirt et ce jean presque trop grand pour elle. Ironie du sort, le haut, à l'effigie des Stones, ressemblerait presque à celui qu'elle portait, le jour où ce garçon vint à l'aborder dans le bus, il y a bien longtemps. Ce n'était pas sa faute si elle aimait tant ce groupe et que certains de ses amis profitaient de cette passion certaine pour ne pas trop s'embêter lorsque venait son anniversaire, si ? L'irlandaise tente de faire abstraction, d'oublier ce minuscule détail, espérant que Salim, lui, n'y fasse même pas attention. De retour dans la salle principale, elle le remarque au comptoir, commandant leurs dits verres et décide à l'attendre à la table qu'il occupait en début de soirée avec son groupe. Le face-à-face est éminent même si Maebh était décidée à n'en faire qu'une simple conversation, comme celle qu'on tient avec une connaissance perdue de vue; pas un règlement de compte. « Merci, c'est gentil. Je te dois combien ? » Elle avait beau travailler ici, Maebh n'arrivait pas à retenir le prix des consommations. Les chiffres, accompagnés de sa mémoire pour le moins sélective, resteraient pour toujours ses pires ennemis. Elle porte le verre de bière à ses lèvres, pouvant dès à présent observer Salim avec un peu plus de rigueur. Outre ses airs plus adultes, ses cheveux un brin plus longs et cette moustache, il n'avait pas tant changé. Il avait ce petit quelque chose dans le regard, ce truc que Maebh n'avait jamais saisi mais qui lui prouvait bien qu'une part de lui était toujours celui qu'elle avait connu. Aussi cliché cela puisse-t-il paraître. Vient la première question de Salim, concernant son arrivée à New-York. Sourire en coin, avant qu'elle ne se lance dans un résumé de sa situation. « Convaincre, je ne sais pas si c'est le bon mot. J'ai pas vraiment eu le choix. Enfin, on a eu une longue conversation sur le comment du pourquoi je ne pouvais pas passer ma vie à m'occuper des autres – enfin, de Maman. Au début, je n'étais pas vraiment d'accord, si bien que c'est parti en engueulades. Ça a été la guerre froide pendant deux jours. Et puis, Maman, elle s'en mêlée. C'est elle qui m'a convaincu, au final. » Le regard de Maebh se pose sur son vernis craquelé puis sur Salim. Nouvelle gorgée de bière. Elle avait beau dire que tout allait bien, Maebh restait inquiète pour sa mère – parler d'elle était dès lors toujours un peu compliqué. « C'était juste la laisser seule qui me faisait peur, en fait. Alors, quand elle m'a dit qu'elle s'en voudrait si je ne partais pas, j'ai compris... et me voilà. » Quelle vie rocambolesque, Maebh. « Le plus drôle, c'était sûrement la tête de mon père, quand on est parti. » Papa Gaffney avait cru rêver en voyant sa fille filer entre ses doigts, vers de nouveaux horizons. « Et chez toi, tout va bien ? » La maison des Pajany avait beau n'être qu'à une dizaine de minutes de la sienne, Maebh n'avait revu qu'à de très brèves reprises les proches de Salim. Elle les avait tant aimés, pourtant. Mais après leur rupture, Maebh s'était concentrée sur ses études, était partie un an en France et avait peu à peu perdu sa place au sein de cette joyeuse tribu. C'était légitime, inévitable. Elle n'était plus rien pour eux comme pour Salim. Juste un lointain souvenir, une anecdote, sûrement. « Pour toi, oui, j'imagine... Le troisième album arrive, non ? C'est fou. » Difficile de ne pas être un minimum au courant. KREA-TION était partout. De la radio à la télévision, en passant par la une des journaux. Maebh avait beau faire, l'ombre de Salim ne l'avait jamais vraiment quitté. « Tu l'as réalisé, ton rêve. Je suis contente pour toi. Enfin pour vous tous. » Et le revoilà, désormais.
 
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Salim Pajany
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MessageSujet: Re: somebody that i used to know - salim (TERMINÉ)    somebody that i used to know - salim (TERMINÉ)  EmptyMer 15 Mar - 22:21

Haussement d’épaule qui se veut négligent. « T’occupe, c’est pour moi cette tournée. » Souvenir du bon vieux, est ce qu’il ne rajoute pas. Il est déjà prêt à marmoner qu’il n’a pas trop écouter le prix de chaque consommation si elle tente d’insister davantage. Ce ne serait pas un mensonge, il a lâché le billet sans trop écouter le prix et il n’a pas jugé utile de récupérer la monnaie. Les pourboires, il préfère en lâcher des généreux, surtout dans ce bar. Toute l’équipe le mérite, justifie-t-il quand on lui fait remarquer que le pourboire est plus élevé que le total des boissons réglées. Il n’a pas à courir après l’argent, il peut se le permettre. Et même s’il sait qu’il y a peu de chance pour qu’un paparazzi vérifie l’état de son compte en banque, il n’a pas très envie qu’on l’affuble d’un adjectif aussi peu valorisant que le mot radin. Il ne distribue pas son fric à des associations humanitaires mais il n’a jamais eu pour principe de vouloir aider des pays en difficulté quand la misère règne encore dans sa propre ville. Il l’imite quand elle boit. Et il brise le silence. C’est mieux, sans le silence. Il ne sourit plus. Il pourrait dire qu’il compatit, mais ce ne serait pas tout à fait vrai. La maladie et les conséquences qu’elle engendre, il ne peut que les imaginer et croire sur parole les bouquins sur le sujet qu’il feuillette de temps en temps. « Prendre du temps pour toi, c’est bien aussi. Si tu ne le fais pas… Tu regrettes, après. » Ça sonne presque comme une justification. De son départ. Même si ses sages paroles ne s’appliquent, dans ce cas particulier ; il a pris du temps pour lui, pour son avenir. Ça ne l’a pas empêché de le regretter. « Et alors ? Tu te plais ici ? » Il aimerait avoir une parole pour Madame Gaffney, mais il ne sait pas trop laquelle serait la plus appropriée. Il se tait, donc. « Ton père est toujours au sénat ? » A défaut de se permettre de rire du sénateur Gaffney, probablement scandalisé à l’idée que la jeune enfant aille rejoindre l’aîné, dans un autre continent. Pendant un temps, il a pensé que la famille Gaffney pourrait devenir la sienne. Que Monsieur et Madame finiraient par devenir des prénoms autorisés et des beaux-parents qu’il visiterait de temps en temps, les week-ends et pendant les vacances. Son futur, il se l’était peint en rêve. Aux côtés de Maebh. Il ferme les yeux une seconde. Et durant cette fraction de minute, il l’imagine, à nouveau. Mais la maison des Gaffney est trop loin dans ses souvenirs et l’image se craquèle rapidement. Les parents Gaffney ne sont que des visages à peine vieillissants. Jed est cette figure qui lui a tourné le dos, en apprenant qui il était. Et Maebh s’éloigne. De lui. D’eux. Il soulève les paupières, pose sur elle un regard dont l’éclat se terni. « Ça va, oui. Mon frère a réussi ses études pour le grand plaisir de tout le monde. Là, il est en voyage d’affaire je-ne-sais-pas-trop-où, j’attends encore sa carte postale. » Comme chaque année, en fait. Une carte qui ne viendra pas, il le sait. « Mes parents vont bien. » Aux dernières nouvelles. Il n’a pas vraiment pris le temps de les contacter, eux non plus, récemment. Un coup de fil bref en plein milieu de la nuit, il y avait deux semaines, pour les prévenir de ses fiançailles officieuses. Il lui en aura fallu du temps – quasiment trois mois, en fait. Il y avait eu des réjouissances au téléphone qui dissimulaient un reproche à mi-voix. Il avait préféré abréger et raccrocher. « Oh, hm. Ouais, il arrive. A vrai dire, on va continuer de l’enregistrer entre demain et mercredi. Après, le temps de mixer, améliorer les sono, il sortira dans deux bons mois, je pense. » Il a un sourire en coin. Passe une main dans ses cheveux. Son sourire s’élargit. « Merci. Vraiment. Je suis certain que tu finiras par réaliser le tien. » S’il a pu s’accrocher, Maebh le peut aussi. « Je pense qu’il doit bien y avoir un bon journal qui doit chercher une excellente rédactrice à New York. » Il lève son verre, le vide d’une nouvelle gorgée. Et il l’observe. Elle a une ride, une fausse ride, qui s’est creusé sur le front. Celle du souci, du traca. « T’as déjà pu visiter un peu ? » La ville. Les coins sympa et pas uniquement les monuments qui font la une des séries et des guides touristiques. Ce n’est pas qu’il ait eu le temps de tout voir, mais à force de se perdre dans les rues, il est parvenu à trouver de vrais paradis.
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Maebh Gaffney
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MessageSujet: Re: somebody that i used to know - salim (TERMINÉ)    somebody that i used to know - salim (TERMINÉ)  EmptyDim 19 Mar - 22:41


Maebh, qui s'apprêtait à sortir son porte-monnaie, s'arrête net. « Je paie la prochaine alors. » Parce que oui, dans sa tête, il y en aurait, une prochaine. Elle avait lâché cela mécaniquement, trahissant ainsi sa volonté de passer la soirée auprès de Salim. Autant arrêter de se mentir, au moins pour quelques heures. Salim était là, devant elle. Presque dix ans plus tard. Elle n'allait pas le laisser s'enfuir, une nouvelle fois. Du moins, pas avant qu'ils ne s'expliquent, ne fassent table rase du passé. Maebh remarque le sourire de Salim disparaître, lorsqu'elle fait part de la condition de sa mère. Il semble touché, par ses mots, à croire que leur vie lui importait, encore un peu. « C'est ce que Jed me répétait. » L'idée que Jed ne la trouve ici, en compagnie de Salim, traverse alors l'esprit de l'irlandaise. Il ne comprendrait pas. Il s'énerverait sûrement, aussi. Salim, ce fut après tout le premier amour de Maebh tout comme sa première peine de coeur. La plus douloureuse, la seule qui l'ait faite pleurer des jours durant. Elle s'y reverrait presque, enfermée dans sa chambre, à se trouver bien bête et pourtant si malheureuse. Semaines difficiles, qu'elle aimerait oublier. Salim balaie d'une question ces pensées sombres. « Oui, j'adore. Enfin, c'est tellement grand et, tu vas rire mais je me suis perdue dès le troisième jour. » Rapport à son escapade matinale et surtout improvisée, qui se solda en un cuisant échec. Encore une preuve qu'une part d'elle n'avait pas changé. Son sens de l'orientation laissait toujours autant à désirer. « Je voulais aller à Central Park et je me suis retrouvée à Wall Street. Me demande pas comment, j'ai pas compris. » Un éclat de rire s'échappe de sa bouche, en repensant à sa gaucherie, partie prenante de sa personne. Virage à 180° lorsque vient la mention du père Gaffney. Le sourire de Maebh se mue en un pincement de lèvres. « Il va bientôt être plus vieux que les sièges du sénat, à force d'y rester. » La jeune femme ne rentre pas dans les détails, parler de son géniteur n'étant pas son activité favorite. Elle avait toujours voulu bien faire, pour briller aux yeux de ce père éternellement absent. Maebh fut une excellente élève, une enfant docile, une adolescente ne faisant pas une vague. Mais n'était jamais assez, pour Papa Gaffney. Allez savoir pourquoi. Nouvelle gorgée de bière, Maebh écoute attentivement Salim parler des siens, se voit rassurée lorsqu'il lui raconte que tout va bien, se surprend à se réjouir pour le frère Pajany. Faut dire que pour Maebh, pendant un temps, il fut naturel de croire que celui-ci aurait pu un jour devenir le sien. « Et une tournée, ensuite, j'imagine ? » Elle n'avait jamais osé, prendre un billet, aller à un de leurs concerts. Les occasions se sont présentées pourtant, Dublin étant bien souvent leur seule date irlandaise. « En fait, j'ai commencé à écrire un livre. Enfin, "commencé", c'est un grand mot. J'essaie, plutôt. » Cela lui vient, tout naturellement. Elle n'en avait parlé à personne, jusque là. Pas même à Jed, lui qui la voit pourtant tous les jours le nez dans ses carnets. « Donc le journalisme, c'est plus vraiment une priorité. En plus, je l'aime bien, ce pub. » Un peu plus depuis l'arrivée de Salim ? La question reste ouverte mais la réponse évidente. « Oui, la fois où je me suis perdue, c'est parce que j'ai voulu visité, seule. Fausse bonne idée, du coup. » Elle vide son verre, cul sec. C'est que la présence de Salim la rend étrangement nerveuse. « T'en veux une autre ? J'y vais cette fois-ci. » Maebh quitte sa chaise, retourne aux abords du comptoir. Lola, dont elle croisa plusieurs fois le regard, sourit. « Arrête ça de tout de suite. » L'américaine joue les innocentes, tout en préparant les commandes. « Je te le répète, Salim et moi, c'est de l'histoire ancienne. » Ces mots écorchent presque ses lèvres, lui brûlent la gorge. Sûrement un effet secondaire de cette dose de rappel quant à la réalité.  « Sinon, toi, à part le groupe, quoi de neuf ? Dans ta vie, je veux dire. » Elle pose cette question l'air de rien, au même moment où elle reprend place, face au musicien. Il serait temps d'arrêter de tourner autour du pot. Maebh avait bien envie de savoir, ce qu'avait vécu Salim, durant ces dix dernières années. Loin d'elle, sans elle.
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Salim Pajany
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MessageSujet: Re: somebody that i used to know - salim (TERMINÉ)    somebody that i used to know - salim (TERMINÉ)  EmptyLun 20 Mar - 21:16

Avec un sourire en coin, il dirige son doigt en direction de Maebh avec un clin d’oeil. « J’avais bien l’intention de te laisser payer la deuxième tournée. » Une taquinerie qui lui fait remonter le temps. Pour un peu, il se laisserait de nouveau aller à glisser son pied contre le mollet de Maebh. A lui prendre la main dessus la table pour entrelacer leurs doigts. Montrer au reste du monde que la plus belle fille de Dublin l’aime, lui. Un privilège dont il s’est privé. Il se tend, imperceptiblement, au nom de Jed. L’aîné Gaffney qui lui en veut au point de ne plus lui adresser la parole. Ce garçon sage qu’il avait tant envie de rencontrer, dix ans auparavant, persuadé qu’ils ne pourraient que s’entendre. Et c’était vrai. Ils s’entendaient bien. Etaient devenus amis. Jusqu’à ce que l’un réalise qui était l’autre et que le malaise s’instaure. Et que la distance s’impose, entre eux. Salim ne peut pas en vouloir au chef d’orchestre. Il n’a pas de petite sœur mais il sait qu’il agirait de la même façon s’il en avait une. Il voudrait la protéger des cœurs brisés, lui éviter les peines inutiles pour que, toujours, elle garde un sourire radieux sur ses lèvres. Et il comprend d’autant plus l’aîné Gaffney que lui aussi, aimerait voir Maebh que dans des conditions excellentes ; un sourire et l’air rayonnant. Parce qu’ainsi, elle mérite son surnom d’Ange de Dublin. Il s’est toujours refusé à imaginer les larmes qu’il a fait couler par son départ. Il s’est toujours refusé à l’imaginer brisée, par sa faute. Et quand ses parents, au téléphone, lui annonçaient l’avoir croisé, il devenait silencieux. Eux non plus, n’avaient pas compris sa décision. Avec le recul, Salim pense même que sa mère avait déjà dû préparer le mariage de la petite Gaffney avec son propre fils cadet et qu’elle avait été sans doute autant dévastée que le couple lui-même à leur séparation. Lui se revoie dans les toilettes d’un bar quelconque, une ligne blanche tracée sur la cuvette fermée. Il se rappelle les narines explosées et la tête qui tourne avec un shoot d’héroïne. Sa main se crispe sur la table. Heureusement, Maebh lui raconte son épopée dans les rues de New York et, à nouveau, il se détend. Il ricane. « Sérieusement ? C’est pas genre… Totalement à l’opposé ? » Il affiche une mine incompréhensible mais il sourit franchement. « Et t’as fini par retrouver Central Park, rassure-moi ? » Il veut bien lui accorder que la grosse pomme est une ville peu facile à aborder quand on ne la connaît pas, mais la lecture d’un plan suffit, en général, pour s’y retrouver. Il a oublié le mauvais sens de l’orientation de Maebh. Elle rit. Et il se rend compte combien il a oublié son rire, aussi. Le visage perd de son hilarité et Salim se mord la lèvre. Les pieds dans le plat. Monsieur Gaffney n’a donc pas changé, même en dix ans. Il opine du chef, sans rien ajouter. Il n’ose plus. « Ouais, elle se prépare lentement, les dates et les villes qu’on souhaiterait faire et que les fans nous réclament. Mais… » Il se tait un instant. Il n’est pas certain que Maebh ait envie de l’écouter parler de sa carrière, de ses envies et de ses coups de gueule sur un job qui les a menés là où ils sont. Encouragé par le regard qu’elle a, il se décide. « Mais j’aimerai qu’on innove. Je veux pas faire une tournée conventionnelle. Je trouve ça dégueulasse de faire payer cent dollars une place pour un concert quand la musique devrait être gratuite pour tous. J’aimerai juste… Partir sur les routes, m’arrêter dans une ville et faire un concert, comme ça. En pleine rue. » Il sait que si les billets sont parfois si excessifs en termes de prix, c’est parce qu’il faut bien remercier tous ceux qui participent, derrière les coulisses. Mais ce système ne lui convient pas. Ne lui plaît pas. Il rêverait d’une autre façon de faire et, même s’il n’en parle, il aimerait être celui qui lancera la mode des concerts sauvages. Des tournées sauvages. C’est peut-être une idée folle. Sans doute, même. Il porte le verre à ses lèvres, en boit une longue rasade avant de reposer la pinte. « Un livre ? Waah ! » Ce n’est pas qu’il soit réellement surpris. L’écriture a toujours coulé dans les veines de Maebh. « Et il parle de quoi ? » Il s’imagine quelque chose d’à la fois fantasque et tendre. Plein d’épopée à petite échelle. Totalement Maebhesque, en fait. « Donc, un jour, j’aurai le loisir de voir ton nom dans les vitrines des librairies ? » Elle aime le pub. Ça tombe bien, lui aussi. Il sait déjà qu’il viendra plus fréquemment. L’air de rien. Il sait qu’il fera comme par le passé. Qu’il apprendra par cœur ses horaires pour venir quand elle sera de service. Et qu’il restera jusqu’à la fin de celui-ci. Il sait qu’il jouera avec un feu qui l’a déjà brûlé. Parce que la flamme est si belle qu’elle en vaut la peine. « Je suis sûr que t’as pas encore tout vu. Est-ce que t’es déjà allée par-delà les collines qui sont au sud de Brooklyn ? De là-bas, il y a une vue imprenable. » De celles qui rendent les gens nostalgiques. De celles qui inspirent les romantiques. Il a tout juste le temps d’acquiescer favorablement à la deuxième tournée qu’elle file. Il vide son verre, attend patiemment son retour. Sa tête valse sur la musique plus douce. Il se surprend à imaginer une percussion supplémentaire, pour donner davantage de rythme, quand la voix de Maebh le tire de ses rêveries. Il déglutit. « Oh, euh, tu sais… La routine, quoi. Ma vie est un peu plus calme depuis qu’on a décidé de rester à New York. » Il devrait mentionner celle qui partage sa vie. Celle qui est censée la partager pour le restant de ses jours, sitôt qu’ils auront choisi une date pour la cérémonie. Il devrait parler de cette incapacité à concevoir un enfant qui le ronge. Il devrait. « J’ai commencé à écrire quelques chansons dans mon coin. Si jamais un jour le groupe en vient à se briser. » Ou qu’il décide de partir, qu’il claque la porte au nez du manager dictatorial. « Rien de bien sérieux, en somme. Je garde ma réputation de rockeur. » L’envie de parler de cette fiancée qu’il respecte et admire est là, lui brûlant les lèvres. Mais les mots ne sortent pas de sa bouche. Ce n’est pas officiel même s’il est question de commencer à faire des sorties en couple un peu plus fréquemment. Il est question qu’elle l’accompagne lors d’avant-première ou d’event. La dublinoise l’apprendra bien assez tôt. « Et toi ? En dehors de ton roman, qu’est-ce que tu as ramené de Dublin ? » Pour un peu, il aurait presque envie qu’elle lui parle d’un petit ami qui l’aurait suivi. Pour qu’il culpabilise moins.
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Maebh Gaffney
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MessageSujet: Re: somebody that i used to know - salim (TERMINÉ)    somebody that i used to know - salim (TERMINÉ)  EmptyMar 21 Mar - 20:34


 
Le groupe en scène se décide pour une chanson bien moins rythmée que les précédentes, imposant presque la sortie des briquets et autres lampe-torches émanant des cellulaire. À croire que ces retrouvailles avaient été orchestrées par une instance supérieure, prête à tout pour raviver le moindre souvenir, la moindre flamme. À cette pensée, Maebh se fige. Penser ce genre de choses ne lui était pas permis. Voilà des années qu'elle avait su tourner la page. Cela ne changerait pas, même après quelques bières, quelques regards et mots échangés. « J'ai improvisé, on va dire... » C'est qu'elle se sent un peu bête, à force d'y penser. En même temps, à six heures du matin, le cerveau encore embrumé par le sommeil et le décalage horaire, n'importe quel touriste pourrait se retrouver dans une situation semblable. Heureusement, Maebh, avait son frangin bien-aimé. « J'ai appelé Jed et en bon grand frère, il s'est d'abord foutu de moi, puis il est venu me chercher. » Les véritables retrouvailles entre Gaffney eurent lieu ce matin-là. La complicité d'antan, sans les tracas du quotidien. Si seulement le quotidien ne pouvait être composé que de ces instants. La conversation dérive quant à la tournée de Salim, que l'irlandaise écoute attentivement, presque happée par ses mots. En expliquant ses envies, ses projets, il se montre toujours aussi passionné. Il a cette étincelle dans le regard, lorsqu'il vient à parler de musique, qui ne semble pas l'avoir quitté. En le voyant ainsi, Maebh se dit qu'au final, les choses sont bien mieux aujourd'hui. Salim n'aurait sûrement pas été heureux, à vivre une vie banale, une vie à deux. La frustration, le poids des années, auraient eu raison de l'amour, alors gâché. Malgré leur rupture soudaine, déchirante, pas un souvenir n'en avait ainsi réellement pâti. Seul un brin de nostalgie, subsistait. Quelques "et si", que la raison venait balayer. Ils avaient beau se faire face, Salim se trouvait à des années-lumière de Maebh. Si loin et pourtant, définitivement à sa place. « Je trouve que c'est une excellente idée, en tout cas. Si vous en faîtes un ici, ou ailleurs dans New-York, je viendrais vous voir.  » Décidément, la sincérité ne prévient pas lorsqu'elle se mue en phrases simples et pourtant si lourdes de sens. « Enfin, si j'ai le temps. » Autant se rattraper, nuancer. Les joues de Maebh se parent d'une teinte rosée, lorsqu'il est question de son livre. « Ce serait juste une soirée, où plusieurs personnages et leurs histoires s'entrecroiseraient et eux, se découvriraient liés les uns aux autres. Au début, je ne savais pas où situer l'action. Mais je pense partir sur New-York. Elle est inspirante, cette ville. »  Si elle n'en parle jamais, c'est tout simplement par modestie. Ceci a beau être un rêve d'enfant, il est clair qu'elle ne prétend pas pouvoir devenir la nouvelle Stephen King. Elle a beau avoir les idées, jamais elle ne peut savoir si celles-ci valent quelque chose. « Enfin, cela pourrait changer. J'ai rédigé quelques trucs mais rien qui ne vaille la peine d'être lu. Tu me connais, je suis jamais contente alors je reprends dix fois la même page, donc bonjour l'efficacité... » Perfectionniste dans l'âme, Maebh espère malgré tout finir ce livre avant son cinquantième anniversaire. « Je ne sais pas si on peut aller jusqu'à espérer cela... Mais je ne cracherai pas dessus, si cela m'arrive. » Elle court pas après la gloire, Maebh. Elle a laissé ce rêve à d'autres, l'un d'eux se trouvant justement tout près d'elle. « Des collines ? À Brooklyn ? Non, on ne m'en a pas parlé mais j'aimerais bien voir cela. Faudra que tu me fasses un dessin ou pas, histoire que je ne me perde pas. » À moins que Salim n'ose l'y ramener. « Il y a tant de choses à faire ici, je ne sais pas par quoi commencer. » Maebh tente d'oublier ces pensées parasites, en évoquant les premiers lieux lui venant à l'esprit. Et puis, nouvelles pintes, suite de la conversation. Le musicien ne parle d'aucune dulcinée, personne marquant un après, un nouveau tournant de sa vie. Maebh n'est pourtant pas dupe. Elle l'a remarqué, cette anneau, en reprenant place sur sa chaise. Il la narguerait presque, se voulant la marque d'une autre, dans son monde à lui. « Pas grand chose. Il y avait rien qui me retenait, là-bas, en fait. » Rien ni personne. Elle pourrait bien évoquer Jack, quitté sans pré-avis, la veille de son départ. Ce n'est pas comme s'ils avaient été un véritable couple, comme si Maebh avait eu besoin de se faire violence pour se résoudre à se séparer du lui. Leur rupture n'avait été qu'une question de temps. Souvent, l'irlandaise pourrait paraître infâme, à fuir lorsque les sentiments d'autrui se veulent plus sincères. Il ne s'agit là que d'une parade, pour éviter les erreurs d'antan et préserver son coeur.
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Salim Pajany
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MessageSujet: Re: somebody that i used to know - salim (TERMINÉ)    somebody that i used to know - salim (TERMINÉ)  EmptyMer 22 Mar - 22:03

Le cœur rate un battement mais le sourire s’allonge. Il manque d’y passer et il s’en trouve heureux. C’est idiot. Parce que ne sont que des mots. Que bien d’autres, avant elle, ont prononcé sans qu’il n’y prête plus attention qu’un remerciement poli. Et pourtant, sortant de cette bouche-là, ça le touche. Comme une flèche qui aurait cherché à l’atteindre. Il ne peut pas se voiler la face ; Maebh continue de l’atteindre, même si elle ne devrait pas. Il ne devrait pas la laisser l’affecter de la sorte. « J’te garderai une place au premier rang. » Comme dans le temps. Parce que son enthousiasme, son sourire et son déhanché ont toujours eu le don de lui faire pousser des ailes. Ses lèvres se pincent, imperceptiblement et il hoche la tête. Le temps, bien sûr. Le temps qu’il espère qu’elle trouvera pour lui, aussi égoïste que ce soit. Aussi injuste que ce soit – il n’a jamais cherché à le trouver, lui, le temps. Et la réalité le rend coupable. « Ooh, quelque chose de très littéraire, alors, hein ? T’as déjà réfléchi à un titre ? » Il secoue aussitôt la tête et ne retient pas un soupir. Faussement agacé. « Arrête d’être aussi modeste, t’es hyper talentueuse, tu le sais. » Une âme de poétesse. Une William Blake au féminin – et à l’irlandaise. « C’est ça le truc, je pense. Faut pas relire. » Mais dans le fond, qu’est-ce qu’il en sait, lui ? Rien. La seule chose qu’il ait jamais tenté d’écrire, ce sont des chansons qu’il conserve jalousement dans un coffre, chez lui. Du reste, il n’a jamais été doué pour manipuler les mots dans un sens, comme dans un autre. Les romans et les histoires de plus d’une page complète, il préfère les laisser à ceux qui ont du talent, pour ça. Des gens comme Tarun Tejpal ou José Saramago. Il ne rajoute rien. Il croit en elle. Il aimerait juste qu’elle croit en elle, aussi. « Hé oui, Brooklyn, ça a beau être la ville, on y trouve des collines figure-toi. Certes, ça n’a rien à voir avec les campagnes irlandaises, mais… ça a son p’tit charme. » Une nouvelle preuve que New York peut surprendre. Que rien n’est figé. La ville n’a rien à envier aux autres paysages plus ruraux. « Tu plaisantes ? Je te connais, tu lirais le dessin à l’envers et vu mes piètres talent de dessinateur, je pourrai même pas t’en vouloir pour ça ! Non, quand t’as un peu de temps libre, je t’y emmènerai. Je serai sûr que tu te perdras pas comme ça et ton frère n’enverra pas les flics à mes trousses. » Est-ce qu’il s’en sert comme d’une excuse pour la revoir ? Salim préfère ignorer la réponse que sa conscience lui souffle. Il l’ignore d’autant plus que Maebh évoque cette période, loin l’un de l’autre. Que, pendant une seconde, le visage de sa fiancée lui apparaît avant qu’il ne l’envoie balader d’un souffle mental. Malgré lui, malgré ses espoirs, son cœur se détend à la réponse de l’irlandaise. Rien pour la retenir, donc personne pour la rejoindre. Mais ça entraîne d’autres questions. Des comment se fait-il qu’elle n’ait personne dans sa vie, pourquoi, qu’il taira car les réponses ne le regardent pas. Ou plus, du moins. Il acquiesce, sans trop savoir quoi dire, après ça. Il ne peut pas mentionner celle qui partage sa vie. Pas tout de suite. Pas quand il n’a aucune envie de parler d’elle. Alors, tandis que le groupe entame une version revisitée d’un mythe des Stones, Salim y voit une opportunité. Son regard s’éclaire, ses lèvres se fende d’un air ravi et d’un très large sourire. En rythme, il se lève, contourne la table. « Tu es obligée de m’accompagner pour ce morceau-là. » Il insiste sur l’obligation. Il tend la main et referme ses doigts sur ceux de Maebh pour la forcer à se lever, à son tour. Le contact est électrisant. Jax avait raison. Il ne doit pas oublier tout ce qu’il a traversé, après la rupture. Balançant la tête, les lèvres mimant les paroles connues depuis des années, il entraîne l’auteur en herbe sur la piste qui s’est créée et il commence à danser. Le corps éloigné, la main rapprochée.
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MessageSujet: Re: somebody that i used to know - salim (TERMINÉ)    somebody that i used to know - salim (TERMINÉ)  EmptyJeu 23 Mar - 23:09


 
Elle n'arrive pas à l'oublier. Cette fichue bague, parant l'annulaire de Salim, comme une piqûre de rappel – comme si de rien n'était. Nouveau symbole des années passées, lui montrant une nouvelle fois que malgré les minces apparences, tout avait bel et bien changé. Maebh se reprend, ses yeux bleus se lèvent pour mieux se planter dans le regard sombre du musicien. Voilà bien une heure, peut-être plus ou moins, qu'ils étaient assis l'un en face de l'autre, à se parler de tout et de rien, à tourner autour du pot et de leurs véritables sentiments. C'est que l'irlandaise s'était imaginée mille scénarios quant à de possibles retrouvailles, allant des cris et des injures aux révélations passionnées. Maintenant que la réalité l'a rattrapée, elle se retrouve bien bête, au coeur d'une conversation aux sujets presque trop banaux pour se prétendre être les premières paroles échangées de deux anciens amants, s'étant perdus de vue depuis presque dix ans. « Un titre ? Oh dear, faudrait déjà que je termine au moins la moitié du bouquin en lui-même. » Elle a bien l'intention de s'y mettre sérieusement, histoire de pouvoir le faire lire à sa mère avant que – bref, passons. L'alliance des mots frère et police font sourire Maebh. Le côté protecteur de Jed est indéniable, si bien qu'on ne peut que donner raison à Salim sur ce point-là. « Je bosse pas le lundi. » Maebh ne sait pas vraiment à quoi elle joue. Ce n'est pas raisonnable. Mais les mots, absents lors de leur dernière entrevue, lui reviennent, à l'instar de nombreux souvenirs et autres sentiments enfouis depuis si longtemps. La deuxième bière se retrouve rapidement achevée. Piètre aide que l'alcool, qui malgré tout vient à balayer toute impression de gêne, enveloppant jusqu'alors les deux irlandais. Surprise, quand même, lorsque Salim attrape sa main. Maebh hésite, un instant, avant de resserrer l'étreinte de ses doigts sur ceux du jeune homme et de se lever pour le suivre parmi la vingtaine de clients encore présents. Foule minuscule, devenant rapidement un décor certain. Rien qu'un écho lointain. « Bon, je vais être honnête mais votre version est quand même mieux. » Allusion à une époque où KREA-TION ne présentait presqu'exclusivement des reprises. Révolue, serait-il bon d'ajouter. I Can't Get No Satisfaction réarrangé à l'irlandaise résonne dans les allées du pub et habitués comme employés se retrouvent à danser. Maebh se laisse porter par le rythme, aux côtés de Salim, comme plongée dix ans en arrière. Son rire se perd dans la musique, tandis qu'elle se déhanche, l'air bien plus assuré que l'adolescente qu'elle était. Sa main est restée accrochée à celle de Salim, chose qu'aucun ne semble avoir remarqué. Les regards deviennent complices, les corps se rapprochent. Coeur à coeur ou presque. L'alchimie se veut reine entre eux deux. Erreur, que de se laisser guider par des réflexes passés. Maebh le comprend bien vite, se ressaisit, du mieux qu'elle peut, même si un certain rapprochement reste difficile à éviter. Maebh pourrait bien mettre cela sur le compte de l'alcool, aux effets rapides sur sa personne mais ce serait là un piètre mensonge. Autant se rendre à l'évidence. La page n'était peut-être pas définitivement tournée, malgré ce qu'elle a beau dire, avoir répété. Ça, elle y réfléchira plus tard. Pour l'instant, il faut profiter du moment. Les musiciens enchaînent sur une nouvelle chanson, abandonnant les Stones pour un temps. Leur concept de reprendre les grands classiques du monde musical en y incorporant le folklore irlandais amusait grandement Maebh. Tout y passait, des morceaux d'antan aux plus récents, jusqu'à ce que, suite à la demande d'un couple se tenant non loin d'eux, le groupe fétiche de Maebh ne fasse son retour dans la playlist. Guitare sèche, voix posée - le morceau est bien plus lent que le précédent. Et pour cause, il s'agissait de Wild Horses. Chanson que Salim connaissait sûrement par coeur et ce malgré lui, Maebh l'ayant imposée bien plus d'une fois lorsqu'il était question de playlists. Ils n'étaient pas arrivés au stade d'en faire leur chanson – quelle niaiserie – comme beaucoup d'autres avant et après eux mais elle avait gardé une place singulière dans les souvenirs de la jeune femme, qui cherche ainsi tout de suite à replacer un semblant de limites entre eux, pour éviter le moindre élan nostalgique. Réaction paradoxale, en désaccord avec les battements de son coeur presque saccadés.
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Salim Pajany
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MessageSujet: Re: somebody that i used to know - salim (TERMINÉ)    somebody that i used to know - salim (TERMINÉ)  EmptyDim 26 Mar - 16:04

Un rire lui échappe, tranquille. C’est étonnant comme les détails peuvent varier, d’un être à un autre. Lui, il aime avoir le titre en premier. C’est le titre qui lui inspire le reste. Ces deux, ou trois, mots qui lui donnent le souffle nécessaire pour écrire la suite. Son coude se pose sur la table et il calle le menton sur sa main. Ses doigts viennent dissimuler le sourire en coin qu’il conserve sur ses lèvres. Un sourire qui s’étire encore davantage quand il apprend le jour de repos de l’irlandaise. Il a envie de préciser que ça tombe bien puisqu’il n’a rien de prévu pour lundi. Il opine du chef, indique qu’il a dument noté. Qu’il la contactera pour qu’ils s’accordent sur un point de rendez-vous, ainsi qu’une heure. Il se faufilera sans peine jusqu’à Brooklyn. Le plus dur sera d’éviter les paparazzis. Son verre déjà terminé, les Stones – enfin, une fausse version des Stones – le pousse à danser. Il a toujours été incapable de dire à la musique, à son rythme. Son corps bouge presque tout seul et il invite, exige, Maebh à le suivre. Sa tête se rejette en arrière tandis qu’un éclat de rire, franc, s’échappe de sa gorge. « Ne crois pas que je me vante, mais je préfère aussi la nôtre. » Elle a pourtant un bon rythme, celle-ci. Mais les paroles sont parfois tout juste audibles et il y a quelques accords qu’il n’aurait pas joué de la même façon. Les yeux mi-clos, les bras secoués dans tous les sens, il se laisse aller, comme souvent. A un moment, il ne sait plus vraiment lequel, il esquisse un signe en direction du barman pour lui faire signe de resservir deux verres à leur table. A se défouler comme ils le font, ils en auront bien besoin quand, épuisés, ils ne tiendront plus debout. Par moment, il s’amuse à la faire tourner, encourageant les spectateurs à applaudir la prestation de la dublinoise de sa main libre. Sa hanche frôle celle de Maebh, son bassin joue avec celui de la jeune femme avant qu’il ne s’écarte d’un pas, emporté par son élan. Elle semble s’amuser, au moins autant que lui et, sans qu’il ne sache pourquoi, Salim se dit que c’est sans doute ce qui lui manque. Même s’il n’en sait guère davantage, il se doute qu’entre Monsieur Gaffney et la maladie de sa mère, la petite littéraire n’a pas du beaucoup se détendre, durant ses derniers jours à Dublin. Constater qu’elle y parvient ce soir le rend euphorique comme à l’époque où son unique but était de pouvoir entendre son rire. Son élan est soudain coupé brutalement par une mélodie plus douce, plus lente. La chanson, il la reconnaît instantanément. Son sourire se crispe inexorablement mais il fait mine de ne pas y apporter trop d’importance. Qu’est-ce que ça peut faire si cette chanson a longtemps été celle sur laquelle Maebh et lui dansaient, collés serrés ? Il déglutit, adapte son pas à la musique. Il comprendrait qu’elle s’éloigne, l’abandonne sur la piste de danse. « Graceless lady, you know who I am. You know I can’t let you slide through my hands. » Un réflexe passé, que de chantonner ces paroles qu’il a appris par cœur pour ravir le cœur de Maebh. Contradiction à ce qu’il chante, il lâche finalement la main de l’irlandaise, petit à petit. A regret. De quel droit la tient-il, quand il s’est promis à une autre ? De cet éloignement qu’il impose lui-même, Salim souffre. Sur son visage, tout sourire a disparu. Effacé. Oublié. Il s’est arrêté de danser, son regard sombre posé sur elle. Il est prêt à retourner s’asseoir mais la chanson l’en empêche. Il y a cette envie de continuer à se laisser porter, il y a cette envie de raviver la flamme du passé. Alors le musicien reste là, les bras pendants autour de son corps. Et, soudain, le malaise revient. Alors il détourne le regard de cette fille qu’il a envie d’embrasser et ses yeux se posent sur un couple, enlacé. Sa gorge se noue. Il a envie de gerber. De dégueuler son dégoût. « On était bien, pas vrai ? » Murmure à peine audible, à peine compréhensible. Un regret. Trop longtemps tut. Trop longtemps resté secret.
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MessageSujet: Re: somebody that i used to know - salim (TERMINÉ)    somebody that i used to know - salim (TERMINÉ)  EmptyDim 26 Mar - 19:54


Les langues allaient se délier. Inexorablement. C'était tout bonnement inévitable, si ce n'est dans l'ordre des choses. Maebh le voyait déjà venir. Tous les sentiments qu'elle s'était efforcée de contenir, tous ces souvenirs qu'elle avait enterré six pieds sous terre, tous ces mots qu'elle s'était résolue à ne jamais pouvoir prononcer – tous, étaient de retour, sur un air des Stones. La jeune femme ne sait pas où se mettre. Elle hésite, entre le confort relatif de sa chaise ou la bouffée d'air frais que lui offrirait la fuite, la sortie de secours que devenait lentement l'extérieur du bar. Elle ne peut cependant se résoudre à cette option. Elle avait fait l'erreur de laisser Salim partir sans une parole sincère, le regretta des années durant. Aujourd'hui, elle avait occasion de comprendre, d'ouvrir son coeur dans l'espoir de le rendre moins lourd. Il n'était pas question de la laisser filer. Maebh reste aussi immobile que Salim, soutenant pourtant son regard, avant qu'il ne le détourne. Au loin, ce couple, leurs amours. Encore. Ajoutez-y la chanson, les paroles ambiantes. Scène d'un film romantique de très mauvais goût, peut-être, que se veut pourtant être la réalité, à cet instant. L'irlandaise n'ose pas bouger, ni même prononcer un mot. C'est à peine si elle se permettait de respirer. De toute façon, cela lui était difficile, tant son coeur battait fort, fort, fort. Elle ne sait pas quoi faire. L'occasion, elle est là. Elle attend comme Maebh a attendu tout ce temps, dans l'espoir de revoir Salim, le temps d'une soirée. Mais la serveuse devenue cliente ne dit rien. Les mots, même dix ans après, ne réussissent pas à passer la barrière de ses lèvres. Il faudra attendre que Salim, en un murmure désaccordé, ne fasse part de sa pensée. On était bien, pas vrai ? Rapport à cet instant ou bien à leur vie passée ? La différence était quasi inexistante, de toute façon. C'est qu'en quelques minutes, leur histoire venait d'être mimée. L'euphorie, la complicité, balayée par un imprévu, la volonté d'autrui. Maebh ne voudrait pas faire une scène. Ce n'était ni le lieu, ni l'instant. Voilà pourtant qu'elle sent la colère venir peindre ses joues, l'envie d'hurler lui serrer la gorge. Alors, pour éviter tout scandale, pour ne pas gâcher la soirée au reste de l'assemblée, elle attrape la main de Salim pour le conduire vers la terrasse du bar, autrefois cours d'immeuble. Dehors, l'air est doux. Maebh respire un peu mieux même s'il ne lui faut que quelques battements de cils pour qu'enfin, sa voix ne se fasse entendre. « Tu peux me dire à quoi tu joues exactement ? » Ils n'étaient plus ensemble, ils n'avaient plus vingt ans, alors à quoi bon cette mascarade, aussi brève fut-elle ? Lui comme elle ne pouvaient se mentir une seconde plus. Ce ne serait pas juste. « Enfin, je te demande ça mais je sais même pas ce qu'il me prend moi-même. » Elle aurait du rester insensible, ferme. Mais il était question de Salim et malgré ce que Maebh aimerait croire, il gardait une place prépondérante dans sa vie. Surtout depuis qu'il se tenait là, en chair et en os, devant elle. « Ça fait presque dix ans, Salim. T'as pas le droit de me dire ça, pas maintenant. » La rancoeur, cette vieille amie, fait son grand retour. Toujours accompagnée de ses fidèles alliés, les regrets ainsi qu'une ombre de colère. L'alcool ingéré aidant, intensifiant le tout, bien évidemment. « C'est toi qui es parti je te rappelle. Et celui qui a refait sa vie. Ou alors je me trompe ? » Maebh fait bien entendu allusion à l'anneau logeant à la jointure des doigts du musicien. Pour une fois, la jeune femme ne joue plus un rôle. L'heure est aux réponses, les masques doivent tomber, au nom de la sincérité et peut-être, du quelque amour qu'il restait entre les deux principaux intéressés.
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Salim Pajany
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MessageSujet: Re: somebody that i used to know - salim (TERMINÉ)    somebody that i used to know - salim (TERMINÉ)  EmptyDim 2 Avr - 17:58

La réaction de Maebh, il ne la comprend pas. Elle l’entraîne à l’extérieur, blanche, pour laisser éclater ce qui ressemble à une colère froide. Il ne comprend pas davantage quand elle l’accuse de jouer à un jeu. Quoi ? Elle est folle parce qu’il éprouve du regret ? Parce qu’il… Salim n’en sait rien. Et, à vrai dire, il ne sait pas ce qui lui a pris de laisser ce constat lui échapper. Visiblement, il s’agit d’une erreur. « Quoi ? » Très vite, les propos de l’irlandaise le dépassent. Il essaie de la suivre, mais il a l’impression d’avoir rater quelque chose. Une étape, un wagon ou bien un univers entier. Il reste un instant interdit. Bras ballant, bouche entr’ouverte, yeux ronds. Il hallucine. « Ah. Donc maintenant, c’est toi qui me dis ce que j’ai, ou n’ai pas, le droit de dire ? » Amer, il l’est. Parce qu’il en a marre qu’on lui dicte la façon dont il doit conduire sa vie. Parce qu’il en a marre que d’autres décident de son attitude ou de ses paroles. Et que Maebh s’y mette aussi lui plaît encore. Pas elle. Tout se passait bien, dans cette soirée. Il a fallu qu’il ouvre sa gueule pour que tout dérape. A cause d’une chanson. D’une putain de chanson. Maudits soient les Stones. Il lève une main pour se masser une tempe. « Je rêve, là. Tu me reproches d’être passé à autre chose quand c’est toi qui as affirmé que de toute façon, nous deux, c’était rien ? » Ces mots, les mots qui étaient sorti de la bouche délicate de Maebh, il peut encore les entendre résonner à son oreille. Ils lui font encore mal. Ils sont la raison de pas mal de ses choix qui ont suivi. La raison pour laquelle il a longtemps refusé les relations de plus d’une soirée. Et même si les tabloïdes s’amusent à affirmer le contraire, il n’a jamais cherché quoique ce soit avec toutes ces filles qui s’affichaient à son bras. « Oui, je suis parti. Mais si tu crois que c’était de bonté de cœur, tu te plantes. » C’est à son tour, maintenant, de laisser exploser sa glaciale amertume et sa rage contenue. Sa voix reste pourtant modérée. « C’était pour moi une occasion unique. D’enfin réaliser mon rêve. Moi au moins j’ai pas eu besoin qu’on me supplie pour bouger et faire en sorte que ma vie ne soit pas morne. » Il sait la dureté de ses mots mais, en cet instant, il s’en fiche. Elle n’a pas le droit de l’accuser, pas comme ça. Pas en ignorant tout ce par quoi il est passé à cause des sentiments qui étaient là. Qui le sont encore un peu, il s’en rend compte, maintenant. « Tu n’as pas le droit de me reprocher d’avoir voulu reprendre ma vie en main. » Parce qu’elle ignore la drogue. Elle ignore les injections dans ses veines, elle ignore la poudre. Elle ignore ces soirées passées à écumer les bars de Dublin à sa recherche, pendant les tournées. Elle ignore les filles rejetées parce qu’elles n’étaient pas elle. Tout. Dans le fond, Jax avait raison, avant de partir. En restant pour la soirée, Salim s’est laissé entraîner par de vieux sentiments, des sentiments pas encore totalement disparus malgré lui, en oubliant les souffrances. Maebh vient de les lui rappeler. « Pas alors que ce sont tes propres mots qui ont dit que nous deux, on n’était pas destiné à durer longtemps. Alors en quoi c’est un problème que je sois avec quelqu’un d’autre, hein ? » Il sait que si les rôles étaient inversés, lui non plus, ne serait pas enchanté à l’idée que Maebh l’ait complètement oublié. Mais il préfère qu’elle soit celle qui le dise. Il veut l’entendre le dire. Il sait également que le problème, c’est qu’il a beau être attaché à sa fiancée, elle est, à l’instar de toutes les autres filles, différente de l’ange de Dublin. Elle n’est pas Maebh, ne pourra jamais le devenir.
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Maebh Gaffney
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MessageSujet: Re: somebody that i used to know - salim (TERMINÉ)    somebody that i used to know - salim (TERMINÉ)  EmptyLun 3 Avr - 11:51


Maebh regrette en l'espace d'un instant sa voix dure, le fait même d'avoir pensé qu'un face-à-face puisse être judicieux et surtout, de ne pas avoir pris ses jambes à son cou lorsque la possibilité était encore là, s'offrant à elle. Il n'empêche qu'à la mesure où ses maux deviennent mots, un poids sur son coeur comme sur sa conscience disparaît. L'attitude et les réponses de Salim viennent néanmoins rapidement balayer le semblant de soulagement que l'irlandaise pensait toucher du doigt. Le voilà tout aussi sombre qu'elle, si ce n'est plus. Ses traits ne sont qu'incompréhension. Faut dire que Maebh n'y était pas allée par quatre chemins, passant d'un élan nostalgique aux paroles acerbes – ancrées dans la réalité, emplies de vérité. Bras croisés sur sa poitrine, la jeune femme voit son premier amour lui prêter des intentions qui ne sont pas siennes. Elle ne voulait point donner d'ordre, simplement mettre les points sur les "i". Sa gorge se serre, lorsque Salim vient faire allusion à ce fameux soir, où tout vola en éclats. Instant longtemps ressassé, avant d'être glissé dans un tiroir de sa mémoire, au même titre que la douleur qui s'en été retrouvée attachée. « Je te reproche rien du tout, Salim. Je constate, c'est tout. » Phrase bateau, la seule défense qu'elle trouve, de plus en plus décontenancée par les dires du musicien. « Attends, remets les choses dans leur contexte s'il te plaît: tu débarques un soir en me disant qu'il vaut mieux qu'on arrête tout, sans qu'on en discute une seule fois et tu t'étonnes encore de la façon dont j'ai réagi ? » La voix de Maebh se voudrait presque tremblante, ses ongles laisseront bientôt une trace rouge sur sa peau blanche. « Enfin, vu comment tu m'as largué, permets moi d'en douter. Cette vie-là, tu l'as bien voulue. Et les décisions que cela impliquait, tu les as prises – sans trop de difficultés je dirais même. » Lui qui, après un concert, l'avait entrainé dans un coin du bar, comme si de rien n'était. Lui qui, en quelques instants et quelques mots, brisa son coeur. Lui qui ne chercha pas à la rattraper, la rappeler. Lui qui quitta Dublin, quelques jours plus tard, dans le silence, emportant les non-dits à jamais avec lui. Avec tant de facilité, qui plus est. Pour l'irlandaise, Salim avait simplement su tourner la page, rapidement, se jetant corps et âme dans la musique. Aujourd'hui encore, elle en reste persuadée.
Voilà qu'il joue l'offensive, passe aux jugements. Touchée, coulée. La vue de Maebh se trouble mais elle parvient malgré tout à garder un air impassible. « T'es dégueulasse. » lâche-t-elle, à deux doigts de flancher. « C'est sûr que rentrer à Dublin, enchaîner les petits boulots, c'était mon rêve. J'ai pas eu le choix, figure toi. Ma mère est malade. Plutôt que de penser à ma petite personne et m'enfuir comme certains, je suis restée, pour elle. » Elle avait peut-être pas eu le choix, Maebh, mais elle ne changerait pour rien au monde ses décisions, lorsqu'il était question de sa vie, post-Salim. Elle avait choisi d'abandonner les promesses d'une carrière pour des jobs lui offrant plus de temps pour moins d'engagement, histoire de pouvoir veiller sur sa génitrice comme elle le souhaitait. Ce qu'elle aimerait pouvoir réécrire, en revanche, serait leur dernière soirée, ce fatidique moment où elle préféra garder sa fierté sauve plutôt que d'essayer de le comprendre. « On a pas tous ta chance, Monsieur la rockstar. » Maebh soutient le regard de Salim, retrouvant un semblant de contrôle sur sa personne. « Je savais bien que t'allais partir, un jour. Et je t'aurais laissée le faire, tu sais. J'étais pas idiote, je faisais pas le poids avec le groupe et j'en étais parfaitement consciente.... Mais juste, la façon, dont les choses se sont passées.. Ça a tout gâché. » Elle voudrait bien l'accuser, mais se sait tout aussi coupable que lui, dans cette histoire.  « Je veux dire, comment tout s'est terminé. » Ce n'est pas avec des si que l'on peut refaire le monde mais Maebh en fit l'usage plus d'une fois, pour imaginer sa vie, autrement. Et si ils étaient restés ensemble ? Et si ils avaient su faire face, à la distance ? L'idée d'une vie à deux, heureuse, lui écorchait le coeur. Putain, qu'elle se dit. Putain, aussi, à ce palpitant désarmé, ce contact électrique, cette nostalgie qui la bouffe de l'intérieur. « Reprendre ta vie en main ? » La phrase perturbe Maebh, elle ne comprend pas où Salim veut en venir. « À la différence de toi, je pensais pas un mot de ce que j'ai dit. » Elle ne serait pas debout, devant lui, si leur histoire n'avait rien voulu dire. Ni dans cet état. « J'étais tellement en colère, j'ai pas réfléchi. Et j'ai surtout cru que c'était ce que tu pensais, toi. Du jour au lendemain, tu me quittes. Et tu voulais que je réagisse comment exactement ? » Silence. Maebh pourrait lui dire qu'il n'y a eu que lui, dans sa vie. Que même dix ans après, chacune de ses relations, aussi brèves soient-elles pour certaines, n'étaient qu'une pâle copie de ce qu'ils avaient eu, malgré leur relative jeunesse. Lui, encore et toujours. Maebh a presque pitié de sa propre personne, en se découvrant penser ainsi. Clairement, elle n'en avait pas fini avec Salim, son souvenir et cet amour revenant subitement à la charge. Cet amour, qui l'assomme et la désarme. « Il n'y a pas de problème. Il n'y a rien... rien du tout. Félicitations, d'ailleurs. » Il n'y a plus rien, qu'elle aurait même voulu dire. Les choses auraient été tellement plus simples. Mais ce ne serait qu'un mensonge de plus. Alors, Maebh reste figée dans un mutisme qui ne lui ressemble guère, évitant ainsi le mot de trop.
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Salim Pajany
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MessageSujet: Re: somebody that i used to know - salim (TERMINÉ)    somebody that i used to know - salim (TERMINÉ)  EmptyVen 7 Avr - 11:06

L’auto-défense de Maebh n’a aucune valeur. Pas à ses yeux, en tout cas. Parce que le ton de son soi-disant constat est bien trop sec, bien trop amer, bien trop dur pour n’être que constat. Ce n’est pas une remarque faite à voix haute, sans aucune signification. C’est une accusation qu’il encaisse, comme il encaisse le reste de son existence. Et qui le blesse. Quelque part, il aurait préféré que cette alliance ne soit pas à son doigt, ce soir-là. Visiblement il y a, entre eux, un continent entier, si ce n’est pas le néant lui-même. Incapables de communiquer clairement, encore moins de se comprendre. La mâchoire, il la serre tant qu’elle tressaille, que ses dents grincent dans sa bouche fermée. Une partie de ce qui dit Maebh n’est pas totalement dénuée de fondement, il le sait bien. Mais il y a tellement de choses qu’elle ignore qu’il n’arrive pas à cautionner sa réaction d’il y a dix ans. La boule de tristesse et de haine, elle s’est logée dans sa gorge. Et elle refuse d’en partir. Alors Salim déglutit, ferme les yeux. Il sait qu’il y a des secrets qui ne sont pas prêts à être dévoiler. « Alors c’est comme ça que tu me vois ? Comme quelqu’un capable de jeter deux ans de ma vie à la poubelle ? » Ça le blesse. Bien davantage que tout le reste. Bien davantage que toutes les accusations auxquelles il a dû faire face, jusque-là. Parce que ça démontre combien elle le connaît mal, même après deux ans passés à ses côtés. Parce que ça démontre à quel point ils ne sont, peut-être, sans doute, pas destinés à être autre chose que deux âmes séparées. Mais cette idée, il ne s’y fait pas. Il la refuse, corps et âme. « Contrairement à toi, j’étais réellement désolé. » Et réellement amoureux. Mais il y avait la pression. Des potes, du manager. Il subissait et il s’était révélé incapable de tenir. Il les a cru quand ils lui ont affirmé qu’il était impossible, en tant que musicien, de tenir une relation sur le long terme. Il les a cru aussi quand ils lui ont rabâché que Maebh n’attendrait pas après lui quand il partirait en tournée. Et il s’est mis à douter. Les relations à distance, il n’y a jamais vraiment cru. Ça n’aurait pas pu être différent, avec Maebh. Elle se serait lassée de l’attendre, que Jax lui répétait. Qu’il s’est répété. Et la décision aurait été prise quand même. Par une autre voix, peut-être, mais le résultat aurait été le même. Plus de larmes, peut-être. C’est d’ailleurs ce qui commence à apparaître dans les yeux de Maebh, lui semble-t-il. Aussitôt, la culpabilité vient le ronger. Il se sent mal. Il n’est pas seulement dégueulasse, il est injuste. Il s’en rend compte, maintenant qu’il constate de l’effet que ses mots ont sur l’irlandaise. « Je ne me suis pas enfui, j’ai juste attrapé l’opportunité qui se présentait devant moi. » Les situations ne sont pas comparables. Est-ce qu’il serait rentré, lui, si sa mère avait été malade ? Probablement que oui. Mais de ça, il n’en est pas certain. Son frère aurait sans doute fait le trajet en premier et lui aurait sans doute assuré qu’il n’avait pas besoin d’être là, lui aussi. Salim n’aurait pas insisté – il n’insiste jamais. Il ouvre la bouche sans que les mots n’en sortent. Elle se trompe. Tellement. Et le pire, c’est qu’elle n’a sans doute pas conscience d’être dans le faux, ni à quel point elle y est. Il secoue la tête. Ne pas faire le poids face au groupe ? Quelle connerie. « T’as tort. » C’est tout ce qu’il arrive à articuler. Elle a tort de penser qu’elle ne faisait pas le poids. Tort de croire qu’il ne l’aurait pas préférée, elle, plutôt que la musique. Mais oui, les choses ont été gâchées. Deux ans froissés et mis de côté sans, pour autant, être totalement oubliés. Les poings qu’il a fermés se desserrent. La colère retombe, un peu. Lentement. « T’as pas idée de ce que j’ai vécu. » Est-ce qu’il a envie d’en parler ? Oui et non. Il aimerait que Maebh comprenne. Que cette lueur interrogative disparaisse de son regard. Il aimerait réussir à avouer tout ce qu’il a traversé en la laissant, elle et personne d’autre. Mais il n’a pas, non plus, envie d’admettre cette faiblesse. Ni cette partie de son passé qu’il préférerait enterrer. Certains journalistes malins l’ont évoqué, en Europe. Le reste du monde n’est au courant de rien, le manager ayant particulièrement bien fait son boulot et c’est bien mieux ainsi. Salim peut choisir à qui il se dévoile, il préfère. « Je ne t’ai pas menti Maebh, j’ai réellement eu le temps pour rien les premières années. Tu voulais que je te dise quoi ? Désolé chérie, je dois partir en tournée pendant un an et demi, on se revoit à mon retour ? » Il n’a peut-être pas menti, mais ça n’empêche pas la déchirure éprouvée. Ni rien d’autres, d’ailleurs. « N’importe comment mais pas en me balançant que notre histoire n’était que dalle. » Sa voix est montée d’un ton, il s’efforce de reprendre le dessus. « Tu aurais pu me demander de rester. Je serai resté, pour toi. Tu aurais pu venir avec nous. Suivre tes cours à distance. Comment… Comment est-ce que tu peux penser que tu n’avais pas compté quand tu es la seule personne à pouvoir me faire renoncer au groupe ? » Il lui faut une minute pour comprendre la portée de ses mots. L’utilisation du présent au lieu du passé, trahissant ses sentiments actuels. C’était vrai dix ans auparavant, ça l’est encore, maintenant. Il pourrait se reprendre mais il n’en a pas la force. A quoi bon ? Et puis, plus rien. Comme ce qu’elle dit. Le coup final. L’épée de Damoclès qui s’abat brutalement sur sa nuque. Jusqu’à lui transpercer le cœur brutalement. Les yeux qu’il avait tenus rivés sur Maebh fuient à ce moment. « Merci. » Amer, pour ne pas dire écœuré. Il ne devrait pas être autant blessé de l’indifférence apparente de Maebh. Parce qu’il est supposé être passé à autre chose. Parce que son cœur, il l’a promis à une autre qui, jusqu’à ce soir, avait tout pour le rendre heureux. Alors il reste là, les bras ballants, à regretter d’être resté. A vouloir partir sans vouloir quitter les lieux. So, this is it. La fin d’une histoire. Le point final à cette romance vieille de dix ans et qui, pourtant, n’en aura duré que deux. « J’ferai mieux d’y aller. » Qu’il lâche, comme ça. Sans pour autant amorcer l’ombre du moindre départ, sans même broncher d’une semelle ou d’un iota.
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Maebh Gaffney
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MessageSujet: Re: somebody that i used to know - salim (TERMINÉ)    somebody that i used to know - salim (TERMINÉ)  EmptyVen 7 Avr - 23:31


Maebh, elle ne sait plus vraiment ce qu'elle veut. Continuer à s'enfoncer dans ce gouffre que devenait peu à peu cette conversation, aussi nécessaire soit-elle ou simplement y mettre fin, en quelques mots hasardeux, sûrement égoïstes. Elle ne sait également plus quoi penser. Ni quoi dire. « Est-ce que tu as cherché à me prouver le contraire ? » Ce n'est pas comme si ses accusations étaient infondées. Fière, elle l'était mais pas bornée au moins de ne pas admettre ses torts. L'irlandaise l'avait attendu, son musicien. À espérer le voir rentrer, pris par les remords dans lesquels elle se retrouva elle-même noyée. À imaginer sa silhouette, au coin de sa rue; son ombre, sous sa fenêtre. Puis, le temps est passé. Les espoirs, eux, se sont envolés à mesure que le groupe se fit un nom. « À la seconde où je suis sortie de ce bar, j'ai regretté ce que j'avais dis. Je le regrette encore aujourd'hui. » Et ce malgré ce que tu sembles croire, qu'elle se dit, fixant tour-à-tour ses converses abimées et le ciel on ne peut plus noir. La nuit était tombée sur New York. Maebh n'avait pas idée de l'heure qu'il était. C'est qu'à l'instant où Salim était entré, le temps, lui, s'était figé. Énième cliché, impression qu'elle mépriserait presque et dont pourtant elle ne pouvait se détacher. Quand il parle de fuite, elle ne dit rien, pensant soudainement à ce semblant de fugue qui l'a faite atterrir aux États-Unis. S'y ajoute un degré d'incompréhension, quand il souligne son ignorance, preuve des dix années passées loin de lui. « Alors explique-moi, j'attends que ça. » Comme elle attendait ce moment, depuis tout ce temps. Elle ose enfin accorder un nouveau regard vers Salim, avant que la voix du jeune homme ne se durcisse une nouvelle fois. « Ce que j'ai dit n'avait aucun sens. J'étais en colère, j'ai... j'ai pas réfléchi. Bordel, je t'aimais vraiment, à aucun moment j'aurais pu réellement penser cela. » Et même si aujourd'hui, il n'en faisait plus réellement parti, son ombre planait sur Maebh. C'est que personne ne sut effacer complètement son souvenir. La jeune femme se surprend elle-même par l'emploi des mots je, aimer et Salim dans une même phrase. Accordée au passé, soit, même si cela n'était peut-être pas le plus adéquat, véridique. « J'ai réagi comme une gamine, parce que c'était ce qu'on était encore, non ? Des gosses. Je savais pas ce que c'était de se faire briser le coeur, puis j'ai compris ce soir-là et ma fierté a pris le dessus. Voilà. » Cet aveu coûte beaucoup à la jeune femme, si bien qu'elle se réfugie quelques secondes dans le silence. Le musicien abat une nouvelle carte, celles des hypothèses, les mêmes auxquelles Maebh se raccrocha des mois durant. « Dans un monde parallèle, peut-être. » Et voilà qu'il en fait l'usage, lui, du présent. Maebh se fige. Les mots de Salim sont lourds de sens. « Salim... » Pour ne pas flancher, Maebh tente de reporter son attention sur les objets avoisinants mais la tâche se veut bien plus complexe qu'elle ne le pense. « J'aurais été la pire personne au monde si je t'avais demandé de renoncer à tes rêves. » Elle l'avait perdu, mais pour la bonne cause. La sienne et celle de sa carrière, aujourd'hui de fulgurante. « Tu vis de ta passion, c'est ce que tu voulais, non ? » Même cela la bouffait de l'intérieur, elle était fière, Maebh. Fière de ce qu'il avait construit, fière de ce qu'il était devenu. « Si tu étais resté à Dublin, avec moi, t'aurais pas eu tout ça. Juste une vie banale, une vie – une vie qui ne te ressemblerait pas. » Autant être réalistes. Phrase d'antan devenue pensée d'aujourd'hui. Elle voit bien Salim se renfermer, après son remerciement courtois, émis plutôt par question de principe que par sa véritable volonté. « J'espère que t'es heureux, au moins. C'est tout ce qui compte. » Chute et fin de cette rencontre, quand Salim laisse entendre son départ. Mais il ne bouge pas. Maebh non plus. Ils restent, là, face-à-face. Quelques instants de silence. L'irlandaise ne peut se résoudre à le voir partir, une nouvelle fois. New York est une grande ville et le hasard ne se fait souvent allié qu'une seule fois. « On va bientôt fermer, de toute façon. » En réalité, Maebh n'en avait aucune idée, les horaires du bar changeant selon l'humeur des clients comme de son propriétaire. « Je veux pas qu'on se quitte comme ça. » Les mots lui échappent. C'est presque inconscient et pourtant criant de vérité. Il y a quelques instants, elle fulminait, prête à se jeter sur Salim pour lui hurler tout ce qu'elle avait sur le coeur. Et là voilà prête à tout pour balayer la montage d'amertume qui s'était dressée entre eux. Maebh, elle ne sait plus ce qu'elle veut, elle ne se comprend plus. Mais ces mots, elle ne les regrette pas. C'est qu'elle ne laissera pas Salim partir sur une dispute. Pas cette fois-ci.


Dernière édition par Maebh Gaffney le Ven 14 Avr - 8:33, édité 1 fois
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Salim Pajany
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MessageSujet: Re: somebody that i used to know - salim (TERMINÉ)    somebody that i used to know - salim (TERMINÉ)  EmptyJeu 13 Avr - 18:28

Ses yeux s’écarquillent et il reste idiot, l’espace d’un instant. Ou peut-être que ça fait depuis le début de cette conversation, qu’il se sent aussi idiot et démuni. Il ne sait plus vraiment. « Tu crois que j’avais envie de te faire une grande déclaration après ce que tu m’as balancé ? » Ses sourcils se froncent et Salim laisse un léger rire, plus nerveux qu’autre chose, lui échapper. Il avait préféré partir parce qu’il n’avait pas voulu que les mots dépassent l’entendement. Il n’avait pas voulu s’énerver de sa colère, justifiée, ou en venir à lui-même dire ce qu’il n’aurait jamais été en mesure de penser. « Je… J’ai voulu te voir ou, ou même te parler. A chaque fois que j’revenais. Mais qu’est-ce que j’aurai pu dire en sachant que ce que tu m’as dit ? T’avais semblé si… Si catégorique que j’étais persuadé que rien n’aurait pu y changer. » Et il ne s’était pas montré en état, non plus. Surtout au début. Les premiers retours à Dublin avaient été les pires instants de sa vie. S’il était devenu un incorrigible fêtard avec sa tournée, chaque retour à Dublin avait été synonyme d’abus. D’excès. Trop d’alcool. Trop de drogues. Parce que la ville était hantée de souvenirs, imprégnée par l’aura de Maebh. C’était trop, pour lui. Il s’était peut-être montré lâche. Sans doute, même. Mais, quelque part, il n’aurait pas voulu que Maebh le voit dans l’état dans lequel il s’était mis. Le gouffre entre eux n’en aurait été que plus profond et plus large encore. Il baisse la tête. Elle regrette. Génial. Lui aussi, dans le fond. Il se redressa quand elle quémande des explications. Salim sait qu’il n’y en aura pas. Que jamais il ne pourra lui avouer. Ni la drogue, ni l’alcool en abondance. « Ça ne changerait rien. » Au mieux, elle saurait qu’il a souffert, lui aussi. Dans tous les cas, elle ne le verrait plus que comme la moitié des gens – et par-là, il comprend tous ceux qui ne sont pas des fans qui le suivent partout dans le pays – c’est-à-dire, comme un dépravé. Et l’idée que l’ange de Dublin puisse le voir de cet œil-là, Salim préfère la rejeter. Peut-être qu’un jour, il osera. Après tout, il en a parlé à certaines personnes. A commencer par celle qui partage aujourd’hui sa vie. Les mots n’ont pas mis longtemps avant de quitter sa bouche. Ça n’a pas été difficile. Peut-être parce qu’il savait qu’elle ne le jugerait pas. Ou parce que son jugement ferait moins mal que celui de Maebh. Les mots qui sont ensuite prononcés le déstabilise un peu. C’est qu’ils n’ont jamais vraiment mis de mots sur leurs sentiments durant leur relation. Ils étaient là, ils le savaient. C’était tout. Pas besoin de déclaration, pas besoin de phrases toutes faites. Et l’emploi du passé lui écorche le cœur. Du passé. C’est ce dont il s’agit. Une histoire ancienne. Révolue. Il essaie de s’en convaincre. Lui aussi, il l’a aimée. Maintenant, il en aime une autre. Alors pourquoi son cœur tremble-t-il à cette pensée ? Il pince les lèvres. La pire ? Ah oui ? Pas pour lui. Pas en sachant que partir avait signifié suivre les directives d’un ordre. Que ne pas l’avoir retenu avait permis à ce même autre de continuer à lui donner des indications. Sur comment mener sa vie. Sur la marche à suivre. « Ce que je voulais c’était vivre de la musique et être avec toi. » C’est comme une complainte. Une supplique, peut-être. C’est qu’en commençant le groupe, il y a crû. Il a pensé que les deux seraient possibles, qu’il pourrait vivre avec Maebh tout en se produisant sur scène. Il a pensé qu’elle le soutiendrait et qu’elle l’accompagnerait sur les tapis rouges, qu’elle serait celle qui serait prise en photo à ses côtés, celle qui s’attirerait les foudres et l’admiration des fans. Il s’était imaginé une relation à la Cobain et Love. Il n’a rien eu de tout ça. Banale. Le mot sonne comme une insulte dans la bouche de l’irlandaise. Salim ne répond pas. Il a le cœur lourd, Salim. Lourd et vidé. C’est étrange. Il se surprend à se demander s’ils auraient eu un enfant, s’ils étaient restés ensemble. Est-ce qu’une mini-Maebh viendrait se blottir entre eux après chaque cauchemar, toutes les nuits ? Est-ce qu’il pourrait chanter une chanson de son cru pour endormir une petite bouille qui serait le mélange entre la beauté de l’irlandaise et ses propres origines hindoues ? Est-ce que Maebh et lui auraient réussi là où il échoue avec Beth ? Sa gorge se noue. Il a envie de lui confier qu’il n’est pas aussi heureux qu’il aurait pu l’être. Que ce manque dans sa vie, que l’absence de ce bébé qu’il espère tant depuis un an, commence à lui peser. Mais ce n’est pas le moment d’aborder le sujet. « Je le suis. » Et il ne ment pas. Pas totalement. Il l’est. Et il aime Beth, sincèrement. Il ne regrette pas d’être resté à New York, pas plus qu’il ne regrette de l’avoir demandé en mariage. Mais il sait que ce qu’il éprouve pour elle ne sera jamais aussi fort que ce qui le relie à Maebh. Son malheur, il lui vient de ces retrouvailles inespérées. Il continue de la regarder. Et il se sent prêt à se détourner quand la voix de Maebh l’en empêche. Il se fige sans même avoir bronché. Lui, il n’a pas envie qu’ils se quittent. Il ferme les yeux. Il a envie de se montrer sarcastique, sous cet angle qu’il n’use jamais. Il a envie de lui proposer un câlin d’au revoir et de se barrer, il a envie de lui demander comment elle veut qu’ils se quittent. Il a envie de lui gueuler qu’il aurait préféré qu’ils ne se quittent jamais, que, de toute façon, c’est trop tard pour les remords. Qu’ils se quittent comme ça ou d’une autre façon, ça ne changera pas. Ni le passé d’il y a dix ans, ni ce qui vient d’être dit. Ou non-dit. « Ce bar reste mon lieu préféré pour me détendre. » C’est tout ce qu’il trouve à répondre. Ça n’a même pas de sens, mais Salim n’a pas l’intention de se reprendre, ou d’épiloguer. Il a envie d’ajouter qu’il y a toujours cette vue imprenable qu’il doit lui montrer, mais il n’a pas le cœur à la plaisanterie, ou à la complicité. « C’est pas un adieu. » Il en est convaincu. Parce qu’il ne veut pas que ça en soit un, que ça en devienne un. Mais il ne veut pas, non plus, avoir à formuler la moindre promesse.
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Maebh Gaffney
Maebh Gaffney

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MessageSujet: Re: somebody that i used to know - salim (TERMINÉ)    somebody that i used to know - salim (TERMINÉ)  EmptyVen 14 Avr - 12:54


Alors, tout était donc de sa faute. Du moins, à entendre Salim, elle n'aurait eu qu'à se taire, à le laisser partir pour mieux le voir lui revenir. Ce n'est pourtant pas ce qu'il laissa entendre, ce soir-là. Il vaudrait mieux en finir, qu'il avait lâché. Comme une bombe. Les mots de Maebh, eux, n'avaient été que parade pour cacher ce dégoût qui l'avait soudainement habité, en comprenant ce que Salim cherchait à faire, à savoir la quitter. Pourtant, l'irlandaise ne rétorque rien, ne lance aucune nouvelle accusation. Cela n'aurait pour effet que d'envenimer les choses, de repousser le musicien – déjà si loin d'elle. Seul son corps, plus raide, serait preuve de son désaccord. Mais le jeune homme continue et ses paroles ne fustigent qu'un peu plus Maebh, qui finalement, s'autorise à répondre. « Donc, si je comprends bien, pendant tout ce temps, tu as vraiment cru que nous, pour moi, cela n'avait rien signifié ? Wow. » C'était peut-être, si ce n'est sûrement injuste, de réagir comme cela. Mais en prononçant ces quelques paroles, devenues après le départ de Salim véritable sentence, Maebh avait cru pouvoir le faire réagir. Maebh avait cru que lui, lui qui la connaissait mieux que quiconque, aurait vu clair dans son manège. Idée stupide, erreur fatale. Au final, son excès de fierté n'avait fait que se retourner contre elle; et dix années plus tard, elle ne pouvait que constater les dégâts de cet étrange quiproquo. Salim était devenu énigme, quelqu'un d'autre. Normal, qu'on pourrait dire, au vu du temps passé. Maebh, elle, ne pouvait se résoudre à l'accepter, malgré l'obligation qui lui broyait le coeur. Cette distance entre les deux anciens amants s'illustre une nouvelle fois, lorsque le musicien refuse toute explication, d'un ton presqu'indifférent. Maebh ne pouvait rien faire d'autre que d'accepter cela, d'un mouvement de tête. C'était peut-être mieux comme ainsi, au final. Il avait tourné la page, elle pensait l'avoir fait elle aussi – mais au vu de battements de son coeur, il allait falloir qu'elle y retravaille. Alors quoi de mieux que de fixer des barrières, que de rester dans l'ignorance, de faire de Salim, une ancienne connaissance. Ou pire, enfin, mieux encore, un étranger. Ce dernier, décidément, s'acharne pourtant à réveiller définitivement les sentiments d'antan. Si seulement, Salim, si seulement, qu'elle aimerait lui dire. Si seulement les choses en avaient été autrement. Cette pensée lui revient en boucle, depuis le début de leur conversation. Comme un coup, assené contre sa poitrine. Encore et encore. « J'imagine que cette connerie de destin a d'autres plans pour nous. » Ne. Pas. Céder. Maebh se fait violence, pour ne pas craquer et lui révéler tout ce mal qu'elle avait eu à  l'oublier et qu'aujourd'hui, face à lui, elle réalisait qu'elle n'y était pas vraiment arrivée. C'est fou ce que deux années d'une vie à deux pouvaient laisser derrière elles. Un tas de souvenirs, de cicatrices. Une trace au fer rouge. Et voilà qu'elle se retrouve à parler destinée. Croyances futiles, dont elle s'était moquée plus d'une fois, aux côtés de Salim. « Enfin, si on part du principe que cela existe, bien sûr. » Elle sourit un peu, face à sa bêtise. Tout était de leur faute, à eux. Pour Maebh, il n'y avait pas d'instance supérieure pour guider le tout, simplement deux imbéciles qui n'avaient pas su s'entendre et s'attendre. « Tant mieux, alors. » Ce n'était peut être pas elle mais au moins, Salim avait quelqu'un pour faire de sa vie celle qu'il méritait. Le malheur des uns fait le bonheur des autres, n'est-ce pas ? Ainsi allait l'adage, dont l'irlandaise se faisait lentement preuve vivante. « Et moi, j'aurai toujours besoin d'argent. » Elle sourit malgré elle, Maebh. Finalement, n'y aurait-il pas une touche de hasard, dans cette histoire ? Salim aurait pu très bien passer ses soirées dans un autre bar mais il avait fallu que ce soit le premier qui se décida à embaucher Maebh. « On verra bien. » Elle hoche des épaules, se raccrochant à l'espoir que dix autres années ne s'écouleront pas avant leur prochaine entrevue. Elle ne dit plus rien, se contente d'observer Salim tourner lentement les talons et s'engouffrer à l'intérieur du bar, sans pour autant le suivre. La jeune femme prend place sur l'une de ces vielles chaises de jardin, rouillées par le temps, servant de sièges pour les pauses-clopes. Celle-ci aurait pu ou du se plier face au poids lourd qu'étaient devenus son corps comme son coeur. Maebh y reste, un temps. Seule, face à la nuit. Elle essaie de se raisonner, de réfléchir à ce qui a été dit mais les sentiments qu'elle laisse enfin surgir ne provoquent que l'effet inverse. Alors, l'irlandaise se résout à rentrer à son tour, disparaissant sans un mot ni un regard pour sa collègue, sûrement prise au dépourvu. Salim aurait pu l'attendre, à un coin de rue mais seul le froid et ce maudit silence viennent l'accueillir. Quelle naïveté. Maebh aurait presque pitié de cette pensée. D'un pas rapide, elle s'engage dans les ruelles new-yorkaises, tentant de se concentrer simplement sur la musique émanant de ses écouteurs. Une fois chez elle, la demoiselle fait en sorte que rien n'avertisse son frère de son retour, consciente que la moindre prise de parole impliquerait son fléchissement, sûrement quelques sanglots. Porte close, les murs de sa chambre se resserrent autour d'elle. Elle tombe sur son lit, tente de balayer la moindre pensée la rattachant à Salim de son esprit.
En vain.
Cette nuit-là, elle ne trouvera pas le sommeil.
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Salim Pajany
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MessageSujet: Re: somebody that i used to know - salim (TERMINÉ)    somebody that i used to know - salim (TERMINÉ)  EmptyMar 18 Avr - 12:06

Il a envie de rire. D’un rire jaune, faux et cinglant, qui lui écorcherait la gorge. Les accusations, ils ne font que se les renvoyer à la figure, n’avançant aucun argument. Une partie de ping pong où les balles sont leurs mots. Et où le trophée n’existe pas, à la fin. Salim serre les dents. Son silence parle pour lui. Oui, il a cru que Maebh avait été capable de le rayer de sa vie en un claquement de doigt. Il a pourtant essayé de se convaincre du contraire, dans un premier temps. Les premiers jours. Avant que les doutes ne s’insinuent en lui et n’élisent domicile, aidés par les paroles de Jax. Pour le guitariste, il ne sert plus à rien de parler. De s’attarder sur cette erreur du passé. C’est fait. Ils ne peuvent revenir en arrière, même si ce n’est pas l’envie qui lui manque. Juste les moyens. Et c’est sans doute mieux, qu’il essaie de se dire. Qu’il se répète en silence. Maebh est mieux, sans lui. Au moins, elle n’a pas eu à vivre la déchéance, composée d’alcool et de soirées, ni les hordes de jeunes femmes peu vêtues. Qu’elle reste ignorante de cette partie de son passé ; Salim ne veut pas lui dévoiler la part obscure de sa personnalité. Là encore, il est trop tard. Il arque un sourcil, surpris quue Maebh évoque le destin quand ils n’y ont jamais cru. Ni elle, ni lui. Elle a changé, alors. C’était prévisible, au final. Il acquiesce, lentement. Ses lèvres ne se décollent plus, les mots restent cachés au fond de son être. Si le destin existe, pourquoi les amène-t-il à se revoir, dix ans plus tard ? Salim n’y connaît rien, en matière de croyance, mais pour lui, cette réunion improbable ressemble à s’y méprendre à un signe du destin. Un signe qu’il compte s’évertuer à ignorer. « J’ai cru comprendre que les pourboires étaient généreux, par ici. » Il esquisse un sourire, essaie de retrouver son entrain du début de soirée. Mais l’envie de danser n’est plus là. Les mains, il les enfonce dans ses poches, affichant un air faussement décontracté. Il n’y a plus rien à ajouter, à dire. Le demi-tour est amorcé lentement et il retourne vers le vacarme du bar en traînant les pieds. Il a le cœur lourd. Il adresse un signe de la main à Lola, hésite à se prendre une dernière bière mais se ravise à la dernière minute. Partir. Se vider la tête. Fuir. Il se passe une main sur le visage, sort son téléphone. Son réflexe est de contacter Jax, de vouloir les rejoindre à leur soirée, boire jusqu’à oublier la discussion qu’il vient d’avoir avec Maebh. Mais ses yeux se portent sur son alliance et, encore, il se ravise. Alors il prend la direction de son appartement, zigzagant au gré des pas pour aller rejoindre celle à qui il s’est promis. Il y a comme un besoin de la serrer contre lui, de s’imprégner d’elle. Pour oublier Maebh, une nouvelle fois.
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