- game over, start again (nyle)

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nyle&alicja

Elle gare la moto en bas de la rue avant d’en descendre. Le casque ôté, les lunettes de soleil glissées dans la poche de son blouson, Alicja se dirige à pas lents vers l’appartement. Elle passe devant la camionnette de ses collègues, ne leur adresse pas l’ombre d’un regard avant de composer le code de l’entrée de l’immeuble et d’y pénétrer. Un SMS fait vibrer son portable. Elle ne le sort pas, ne le lit pas. Elle ignore, tout bonnement. Les escaliers, elle les grimpe quatre à quatre avant de se glisser dans l’appartement vide. Juste deux meubles et un sachet de nouilles instantanées sur la table qui trône au centre de la pièce. Appartement témoin, appartement loué par le FBI pour permettre cette petite filature. Casserole sur le feu, Alicja se poste vers la fenêtre et observe la rue en contrebas. C’est que le suspect est allé se terrer dans un café. Là où elle le suspecte d’avoir rendez-vous – même si elle ignore de quel genre il peut bien s’agir. Comme l’appartement est situé au premier, elle a une vue imprenable sur la terrasse du café, là où se trouve son homme. Et comme il fait beau, elle peut tout à fait prétendre vouloir profiter du soleil de son appartement. Elle y reste un instant, sans bouger, sans, non plus, poser son regard sur son suspect. Elle a vécu trop d’infiltrations pour adopter les bons réflexes. Hors de question de donner le moindre doute à leur homme, hors de question qu’il lui échappe. Les nouilles se rappellent à elle et elle retourne à son poste, le bol plein dans une main, un livre dans l’autre. Mais les lignes, elle ne les parcoure pas. Toute son attention est portée sur une voiture. Banale. Sauf que, il lui semble l’avoir déjà croisée, plus tôt dans la journée. Ce n’est peut-être qu’une illusion, mais le sentiment est là, maintenant. Ancré en elle comme une certitude. Son regard clair, elle le détache de la bagnole pour le porter sur son suspect. Qui a été rejoint par une charmante créature d’à peine vingt ans, aux longues jambes visibles grâce à un short beaucoup trop court pour être décent. Alicja observe, consciente que la conversation est enregistrée par ses collègues, planqués dans une camionnette tout ce qu’il y a de plus visible. Son téléphone sonne à nouveau mais elle ne prend pas davantage la peine de répondre. C’est sans doute le big boss qui réclame à ce qu’elle descende pour faire son rapport. Comme si personne ne la verrait entrer dans une camionnette à l’effigie d’une entreprise quelconque. Elle pousse un soupire et, malgré elle, son regard se porte à nouveau sur la voiture garée. C’en est trop. Elle a besoin de savoir. Besoin de garder le contrôle. Le bol de nouilles à moitié plein, elle le pose sur la table et elle descend les escaliers. L’immeuble derrière elle, Alicja se dirige vers la voiture, l’air de rien. Avant de s’arrêter à côté d’elle et de frapper du poing contre la vitre passager pour que le conducteur la baisse. Quand c’est fait, elle se penche. A peine. « Dis-moi, j’sais pas ce que tu fous à suivre mon gars, mais si tu continues à être aussi peu discret, tu vas vite te faire repérer et tu risques de me compromettre par la même occas’. Alors tu vas être gentil et vite déguerpir. Si t’es de la CIA, j’dirai à mon boss de briefer tes boss, mais ce mec-là, il est à nous. » Sa voix, restée neutre tout le long, se tait soudain et elle jette un regard en direction de ses collègues, invisibles dans leur cachette. Elle veut pas qu’ils sortent, refusent qu’ils foutent en l’air son enquête, à elle.

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{ I never meant to start a war I just wanted you to let me in
And instead of using forceI guess I should've let you in.}
crédit/ tumblr ✰ miley cyrus.

Si Nyle aimait quelque chose c’était bien son métier, il aimait passer son temps à enquêter pour d’autres personnes, découvrir la vérité sans avoir d’attache. Il n’avait pas de compte à rendre à un supérieur ou autre. Il était maitre de son propre travail ce qui explique qu’il n’a jamais postulé pour devenir policier. Il avait l’ensemble des compétences, mais avec un caractère comme le sien il aurait rapidement fini par se mettre son patron à dos et à la circulation. D’ailleurs, aujourd’hui il était presque à la circulation puisqu’il était dans la rue en train d’observer la cible d’un de ses clients. Il était bien assis tranquillement en attendant qu’il fasse quelque chose d’intéressant, mais apparemment ça ne risquait pas d’arriver. Ça ne le dérangeait pas pour autant de devoir attendre pendant des heures. Il en avait l’habitude et il avait de la nourriture pour lui tenir compagnie. Soudain une jeune femme vint à sa voiture et frappa à la fenêtre. A voir la tête qu’elle faisait, elle n’avait pas envie de lui dire à quel point il était beau garçon et qu’elle avait envie d’aller boire un café avec lui. Au contraire, elle semblait ne pas avoir vu l’ombre d’un homme depuis des décennies. Son air agacé et condescendant lui donnait l’indice qu’il n’allait pas du tout, mais pas du tout l’apprécier. Il décida d’ouvrir sa fenêtre afin de découvrir ce qu’elle lui voulait. Il s’attendait à ce qu’elle lui dise qu’il était mal garé et qu’il l’a bloquait, mais apparemment elle se fichait bien de savoir comment il était garé. La jeune femme lui annonça qu’elle avait bien remarqué qu’il suivait cet homme qui apparemment était le sien. Soudain, tout pris sens lorsqu’il compris qu’elle était sûrement du fbi au vue de son arrogance et de son air territorial. Elle voulait le rabaisser comme pour montrer qui pissait le plus loin, mais malheureusement pour elle, il en avait connu des plus coriaces. Elle voulait le forcer à déguerpir avant qu’il ne compromettre son enquête. Il avait deux possibilités qui s’offraient à lui : lui obéir rapidement afin de ne plus l’avoir sur le dos ou la remettre à sa place comme elle le méritait. « Oh mince, je suis désolé. Je travaille sur votre territoire ? Je ne savais pas faut me pardonner .. » Lui répondit Nyle en faisant mine d’être désolé. Rapidement son naturel repris le dessus et il laissa échapper un léger rire. Il n’était absolument pas désolé et se fichait bien de ce que lui demandait la jeune femme. Il n’avait d’ordre à recevoir de personne. « Tu vas être gentille et tu vas retourner dans ton van. » Rajouta le jeune homme avec toute la condescendance dont il était capable. Nyle n’était habituellement pas aussi hostile, mais il détestait qu’on le prenne de haut. Il en avait assez que le fbi, la police ou autre se pense au-dessus de lui et de son métier. La jeune femme arrivait donc au mauvais moment. Il n’allait pas se montrer très patient envers sa personne.

Alicja lève les yeux au ciel devant le manque de coopération du brun. Il ne sait, visiblement, pas à qui il a affaire. Que ce soit par rapport à elle, ou bien à leur homme qui a un passé sûrement bien plus long et plus dangereux que l’autre ne semble le croire. Une certitude, toutefois, ressort presqu’aussitôt ; il n’est pas de la CIA. Les mecs de la CIA la jouent macho mais défendent aussitôt leur proie à l’aide d’arguments vaguement audibles. Il ne l’a pas fait. Il a le profil d’un militaire mais elle doute que ce soit le cas. Ce qui reste donc un privé. Elle esquisse l’ombre d’un sourire. « Oh, je vais être gentille, ça, c’est sûr. Je vais t’éviter de te faire enfermer dans une cellule fédérale pour entrave sur une enquête. » Quoique ce soit, il n’est pas certain qu’elle fasse preuve d’une grande patience encore très longtemps. De temps à autre, elle jette un œil en direction du bar où se trouve son homme, celui après lequel elle court pour lui faire goûter l’enfermement en taule. « Si t’enquêtes sur une tromperie, well, voilà ta preuve. Oui, il est infidèle et si tu veux mon avis, ça, c’est le côté soft de l’iceberg. » Il ne serait pas étonnant que monsieur aille voir des demoiselles illégales en échange de quelques faveurs. « Maintenant, je ne pense pas que tu mesures à quel point ce mec peut être dangereux. Si c’est après l’argent que tu en as, ne t’inquiète pas, je ferai en sorte que tu sois dédommagé. » Sourire amer en direction de l’homme. Elle voudrait qu’il se casse sans faire de vague. Son téléphone, dans la poche arrière, sonne. Elle ignore. Elle se doute qu’il doit s’agir de l’un de ses collègues qui cherchent à comprendre ce qui l’attire dans cette voiture. Elle se doute qu’ils sont prêts à intervenir si elle ne reprend pas sa filature. Mais elle s’en fout. Ce qu’elle veut, par-dessus tout, c’est que personne ne vienne se mettre en travers de son enquête. Nouveau regard en direction du bar-restaurant. L’homme sourit, proche de la jeune femme. Elle peut imaginer un échange être opéré – mais de quoi, c’est ce qui reste à déterminer. C’est que l’homme est connu pour ses trafics, mais aucune preuve, jusque-là, n’a pu étayer l’hypothèse. Drogues, humains, organes. Alicja, elle, parie sur un cartel à pleine puissance. Un petit mixe des trois, c’est que l’autre à la gueule de l’emploi.

» - let's go back to the start
» max / let's go back to the start
» so one last time / nyle
» (close enough to start a war)
» a new fresh start / janae