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 open your eyes now (maisy)

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MessageSujet: open your eyes now (maisy)   open your eyes now (maisy) EmptySam 18 Juin - 18:54

« Votre attention, s'il vous plaît ! Puis-je avoir votre attention ? Quelques minutes d'attention ? Écoutez-moi je vous prie ! Là... On se calme, d'accord ? Et on m'écoute ! VOTRE ATTENTION, S'IL VOUS PLAÎT ? Merci. »

Juché sur un tabouret du poste de soin, le chef de service promenait un regard attentif sur les huit membres de son équipe : tous agacés à l'idée de faire des heures supplémentaires et d'être obligé de travailler dans des services qu'ils ne connaissaient pas. Ils avaient tous envie d'être ailleurs, n'importe où sauf au boulot un dimanche après-midi.

« Je m'excuse sincèrement pour vous avoir appeler et demander à travailler aujourd'hui. Avec les arrêts maladies, les vacances et les employés qui se décident au dernier moment de ne pas venir... J'ai été obligé d'appeler les titulaires. En l’occurrence vous. »

Il exhala lentement l'air de ses poumons et attendit patiemment que le silence retombe dans la salle après le concert de récriminations et des mimiques de dégout qui avait succédé à ses paroles.

« En consultation ? Sérieusement ? »
« Nous avons déjà un chir pédiatre, je ne savais pas ou tu mettres alors j'ai pensé à... »
« Aux consultations. Génial. »

James laissa échapper de ses lèvres un soupir. Il ramassa la pile de dossiers jonchée sur le bureau et quitta la pièce rapidement. Le jeune médecin arpenta les couloirs et entra dans le box réservé aux consultations externes.

« Non maman— je— c'est juste une petite infection— mais, est-ce que tu m'écoutes au moins ? » Le regard de Maisy vint brusquement croiser le sien. Un peu gênée, ses joues prirent une teinte rosée et bégaya : « Je—attends, je crois que je passe sous un tunnel, pfsrertkjhhhjtht—» Elle tenta d'imiter une coupure de réseau, mais en vain... Elle raccrocha et finit par se rallonger automatiquement sur le fauteuil d'examen, puis se tut.

Quant à James, son regard glissa sur le nom inscrit sur son dossier puis sur Maisy. Et cela plusieurs fois. Maisy Nell Hopkins. Il cligna des yeux, beugua (et pas qu'un peu) avant de reprendre ses esprits. Il se rappela instinctivement de leur dernière soirée.

« Je— » Il s'interrompit en comprenant brusquement ce qui allait suivre. « Euh, bonjour, » Il sentit son regard peser sur lui. « Vous—tu— viens pour— une... infection... urinaire... ? » James n'était pas sûr de savoir ce que c'était exactement, enfin si, James savait clairement ce qu'était une infection urinaire, mais par rapport à Maisy... Clairement, il ne voulait rien savoir. Aucun détail.

Il s'avança vers elle, puis se posa sur le fauteuil disposé près de Maisy. Pour la première fois dans son exercice professionnel, une de ses patientes faisait parti de sa vie personnelle, ou plutôt de sa vie passée. Il n'avait jamais pensé à la revoir dans de telles circonstances, sur son lieu de travail. Jamais il n'aurait cru la croiser lors d'une consultation. Il n'aurait même jamais du être là. Surement le destin ? Maisy resta muette et fixa le plafond intensément. « Je comprendrais si tu ne veux pas que je t’ausculte...  » murmura-t-il avant de poser ses dossiers sur le coin du lit, et de reposer son regard sur elle.
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MessageSujet: Re: open your eyes now (maisy)   open your eyes now (maisy) EmptySam 18 Juin - 19:26

Elle détestait les hôpitaux où elle n'avait jamais fait carrière. Elle détestait l'odeur, les murs blancs, et les médecins aux mains froides. Elle détestait les gens qui hurlent et ceux qui saignent. Parce qu'elle n'était pas infirmière. Elle avait ce réflexe, ce besoin d'aider les autres. C'était pour ça, qu'elle avait entamé des études de médecine. Quoi de mieux, pour assouvir ces pulsions maternelles. Mais pour quelconque raison, elle avait choisi une autre voie. Celle du poulet-frites au Macy's, où elle effectuait des services du matin au soir, dans une odeur de pancakes et de soda. Alors, elle fuyait les hôpitaux comme la peste. Elle préférait les cabinets étroits et réconfortants des médecins de ville, ceux qui vous auscultent en trois secondes et vous font payer le prix fort. Mais aujourd'hui, c'était dimanche. Et elle avait eu beau penser positif, la brûlure s'était bien installée. Une infection urinaire. Sans doute chopée dans les toilettes communes du restaurant, parce qu'elle ne savait jamais qui y traînait ses parties intimes.
Elle avait sa mère au téléphone. Si on se demandait toujours d'où venait l'esprit libre et rebelle de Noa, il n'y avait pas à regarder loin pour comprendre le caractère de Maisy. Elle était sa mère. Inquiète, maternelle, douce et gentille. - T'es sûre que c'est pas une MST, au moins ? - Non maman— je— c'est juste une petite infection— mais, est-ce que tu m'écoutes au moins ? Le médecin entra, et tout à coup, Maisy se sentit gênée, concentrée sur les paroles de sa mère qui se voulaient rassurantes, mais ne l'étaient pas. Elle leva les yeux au ciel, obligée de couper sa mère qui elle, ne cessait de blablater sur l'importance des préservatifs. - Je—attends, je crois que je passe sous un tunnel, pfsrertkjhhhjtht— Un tunnel. A l'hôpital. Très bien pensé, Maisy. L'esprit encore exaspéré, elle s'allongea sur la table d'examen. Elle attendit. Une secondes, deux, trois. Puis, elle baissa les yeux vers le médecin, de dos, qui fixait le dossier sur le bureau. Il lui fit penser à… Non. C'était impossible. A vrai dire, c'était très probable, mais elle préférait que ce soit impossible. Elle continua à le fixer, jusqu'à ce qu'il se retourne. Oh mon dieu.
Son cœur battait la chamade, si fort qu'elle eut peur qu'il ne l'entende. James. C'était lui, elle l'aurait juré. Il s'approcha et, instinctivement, elle bloqua sa respiration. Elle fixait le plafond, les yeux écarquillés et les lèvres pincées. Évidemment, il y avait une chance sur huit millions pour qu'il soit le médecin qui l'ausculte. Elle baissa les yeux vers lui. Il n'avait pas changé, lui et ses bouclettes adorables, lui et ses yeux bleu océan. Les joues en feu, elle reporta son regard sur le plafond. Un magnifique plafond blanc immaculé, qui lui, ne l'avait pas abandonnée lorsqu'elle avait le cœur brisé. - Je comprendrais si tu ne veux pas que je t’ausculte… Elle ne pouvait plus retenir son souffle, et expira bruyamment, serrant les paupières. Elle se redressa, d'un coup. Elle n'avait qu'à enfiler ses chaussures, et fuir, non sans lui avoir collé sa main au visage avant de partir. Leurs regards se croisèrent, et elle dû se mordre la lèvre très fort pour contrôler sa fuite. - Je… Elle tirait sur sa robe, rouge à fleur, parfaitement assortie à son visage. C'est drôle. Elle n'avait aucune idée de quoi dire. Ni de quoi faire. Elle avait bien imaginé le revoir un jour, mais ça faisait neuf ans. Neuf putain d'années qu'il avait disparu sans un mot. - C'est pas contre toi. Elle baissa le regard et fixa le sol comme elle l'avait fait avec le plafond. Si, c'était contre lui, et c'était sans doute plutôt évident. Elle avait envie de lui parler. Non, elle crevait d'envie de lui parler. Mais pas ici, pas dans cette situation, et elle voulait encore moins qu'il l'ausculte. - Je devrais peut-être… Elle sauta du fauteuil, enfila en vitesse ses chaussures, et, avant de quitter la salle, ajouta. - J'attendrais. Dehors. Si t'as le temps. Je veux pas… T'embêter.
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MessageSujet: Re: open your eyes now (maisy)   open your eyes now (maisy) EmptySam 18 Juin - 20:44

Tout se passa très vite. Maisy lui expliqua qu'elle préfèra sortir du box et l'attendre calmement dehors. Il l'accompagna jusqu'à la porte, lui chuchota un petit à tout à l'heure et appela le prochain patient. Et cela pendant plus de trois heures. Il se coltina des rhinopharyngites, un début de scoliose et deux trois entorses. Rien de passionnant et il ne pensait qu'à une chose : sortir de ce fichu hôpital.

Après avoir fini ses consultations, il sortit à son tour du box, chercha du regard Maisy et lui fit signe de l'attendre quelques petites minutes afin qu'il récupère ses affaires personnelles. Il se pressa de rejoindre le poste de soins, fit ses transmissions avant d'enlever sa blouse et de récupérer ses affaires. Il rejoint Maisy, une vague de sentiments le posséda. Il était à la fois stressé, gêné et content de la revoir après neuf ans. « Tu veux que je te raccompagne ? » Elle hocha de la tête en guise de réponse, toujours aussi timide.

Ils se dirigèrent vers la sortie de l'hôpital et une fois dehors, il se stoppa et glissa son regard sur Maisy. « Tu t'es coupée les cheveux ? » Il pointa du doigt ses cheveux bruns, qui quelques années plus tôt arrivaient jusqu'aux fesses. « Enfin—c'est pas grave— ça me plaît beaucoup. » Ce fut à elle de hausser les sourcils. « Ce que je voulais dire c'est que tu es parfaite comme ça, » Ils se regardèrent. « Tu n'as pas changé. » lui dit-il timidement.

Le ciel s'était dégagé. Il se mordit la lèvre avant de grimacer, il fallait bien qu'il s'y colle et il sauta enfin le pas. « Tu sais, je suis désolé. » Il baissa les yeux, gêné. « Je suis parti sans rien te dire. Je crois que j'ai eu peur. Tu étais ma meilleure amie, on s'est embrassé et j'ai— paniqué ? » Ne lève pas la tête. Maisy était tendue, il pouvait le sentir. Il n'était pas certain de savoir à quoi c'était dû précisément, cela dit. Même si leur retrouvaille en était certainement pour quelque chose...  Il ne voulait pas la précipiter ou la brusquer en lui expliquant son absence. « Et puis je m'en veux un peu d'être parti, sans rien te dire. » admit-il. « C'était pas une raison pour te laisser tomber. Je— en fait, quand on s'est embrassé— j'ai pensé que tu étais triste et— que tu ne savais pas ce que tu faisais et—» commença-t-il, soudain très désorienté, « En fait, je suis grave nul pour expliquer ce genre de choses donc si tu pouvais—je sais pas moi, m'aider par exemple... » C'était très certainement la chose la plus sage qu'il ait dit depuis depuis qu'il l'ai vu et il en fut même assez fier, sur le coup. Le fait de revoir Maisy le rendait maladroit et peu sûr de lui.
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MessageSujet: Re: open your eyes now (maisy)   open your eyes now (maisy) EmptySam 18 Juin - 21:19

Trois heures. Elle avait attendu trois heures, à faire les cents pas – non plutôt les deux milles – dans le hall. Son cœur ne cessait de cogner dans sa poitrine, elle était à deux doigts de la crise cardiaque, mais au moins, elle était sur place. Elle marchait, de droit à gauche, de gauche à droite, elle s'assit, se leva, répondit à la dame de l'accueil que tout allait bien, elle était juste un peu nerveuse car elle attendait quelqu'un et dû se mordre l'intérieur de la joue pour ne pas lui exposer la situation en long en large et en travers. Son cerveau bouillonnait. De questions, d'affirmations, de doutes. Elle faillit retourner dans le box, prendre le taureau par les cornes puis s'était ravisée. Elle lâcha des oh mon dieu et des râles de frustration. Mais qu'est-ce qui lui prenait tant de temps ? Quelle idiote, il était médecin, gynécologue ou n'importe quelle autre connerie du genre alors, évidemment, elle passait après les patients. Ce fut les trois plus longues heures de toute sa vie, celles qu'elle avait  passé à attendre devant la salle de concert en ayant une envie de faire pipi monstrueuse n'était rien à côté de celles-là.
Elle était debout, désormais. Le regard fixé au sol, perdu, les bras croisés, les jambes en coton, et cette foutue infection urinaire. Elle n'avait même pas consulté de médecin, au final. Foutu James. Elle releva la tête lorsqu'il sortit du box, et le regarda partir dans l'autre sens. Poser sa blouse, faire elle ne savait quoi avec elle ne savait qui, parce qu'en fait elle ne savait même plus qui il était. Qui sait, il était peut-être marié, avec huit enfants et un chien… Non, pas de chien. Maisy aimait trop les chiens pour lui en offrir un dans la vie rêvée qu'elle lui imaginait. Elle le fixa alors qu'il approchait de nouveau. Il était toujours plus grand qu'elle, et il avait toujours ces bras dans lesquels elle se réfugiait quand tout allait mal, et ces lèvres… Non, ne regarde pas ses lèvres. C'était une bête erreur. Une stupide, foutue erreur parce que tu avais le cœur brisé et l'esprit perdu. Elle lui sourit, poliment, et hocha la tête lorsqu'il lui proposa de la raccompagner. Elle restait silencieuse, alors que dans son esprit fusaient vingt-huit millions de questions différentes. - Tu t'es coupée les cheveux ? Quoi ?!  C'est tout? Elle hocha la tête de nouveau, et fronça les sourcils à son compliment. Elle avait l'impression de flotter, tant tout était étrange. Après neuf ans, il lui parlait d'abord de ses cheveux. Après neuf ans, elle avait quand même le cœur et les mâchoires serrés. Elle fit un demi-sourire, et rougit de nouveau. - Toi non plus, tu n'as pas changé. Non, absolument pas. A part cette barbe de trois jours qu'il avait sans doute mis huit ans à faire pousser, il était le même. Le même en plus… Homme. Imposant. Intimidant.
Le silence s'installa, et les mots restaient bloqués sur ses lèvres. Elle voulait lui parler, le serrer dans ses bras, le gifler. Mais elle restait plantée là, à fixer le trottoir qui défilait sous ses pieds. - Tu sais, je suis désolé. Nous y voilà. Elle ralentit le pas, inconsciemment, puis s'arrêta. Un peu que t'es désolé, mec. Tu m'as brisé le cœur qui était déjà brisé. C'est pas un truc qui est considéré comme moralement correct. Elle se contentait de le fixer, la gorge nouée et les doigts blanchis tant elle serrait la hanse de son sac. Elle le laissait parler, s'exprimer, incapable de faire quoi que ce soit d'autre que de le regarder, alors que lui, il fixait ses pieds. Son cœur se serra d'autant plus, si c'était possible, à l'évocation du baiser. Un dérapage, qui leur avait tant coûté. Elle avait envie de rire, soudainement. Elle avait en face d'elle son meilleur ami. L'ado désorienté, timide et nerveux. Il était de nouveau ce garçon qu'elle avait aimé comme un frère depuis tant d'années, lui qui pourtant semblait si sûr de lui, neuf ans plus tard. - ...donc si tu pouvais—je sais pas moi, m'aider par exemple... Oh merde. C'est le moment. Elle avait gardé le silence aussi longtemps que possible, et là, elle ne pouvait pas y échapper. - T'es parti, lâcha-t-elle dans un murmure. Oui, c'est exact Maisy. Je pense qu'il est au courant. - J'étais triste, oui. Elle releva la tête, bomba presque le torse. - J'avais le cœur brisé, même. Et puis, la catastrophe pointa le bout de son nez. Ne jamais retenir ses paroles trop longtemps, parce qu'à un moment donné, tout explose. - J'avais le cœur brisé, putain. Tu devais être là pour moi, c'était ton rôle. Tu devais être là, et me réconforter et au lieu de ça tu m'as embrassé, et ensuite : Tu. T'es. Barré. Et moi, j'ai cru que c'était juste comme ça, que tu t'étais rendu compte qu'on avait fait une erreur stupide, que c'était juste… Bref. Et que je te reverrais dans les jours qui suivaient. Mais non. Tu sais ce qu'elle m'a dit, la vieille d'à côté de chez tes parents quand j'ai voulu frapper chez eux ? Elle fit une pause, pour reprendre sa respiration. - Elle m'a dit " il est parti, il y a quelques jours. Je crois pas qu'il revienne de si tôt. Il a pris beaucoup d'affaires." Et tu sais ce que ça m'a fait, James ? (c'était la première fois qu'elle prononçait son prénom à voix haute, et ça lui serra encore le cœur) Ça m'a brisé le cœur. Une deuxième fois. En quatre jours. Et t'es jamais revenu. Elle avait terminé son monologue dans un couinement tremblotant, et se mordit la lèvre inférieure lorsqu'elle se rendit compte qu'elle venait littéralement de l'agresser verbalement. Et merde.
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