▪ waitin' as my heart drops

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so kiss me
like you wanna be loved

Il était assis en face de la petite table en formica rouge et blanc de la cuisine de son appartement d'étudiant. Attrapant distraitement le paquet de papier paraffiné où se trouvait des petits pains sucrés et appétissants, il se dit que ce n'était peut être pas raisonnable d'en avalé un après avoir déjà mangé son menu McDonald. Pourtant ce petit paquet laissé par ses colocataires semblait lui crier de les manger. Il hésita un instant, et en sortit un. Alors qu'il allait l'enfourner dans sa bouche, un bip soudain l'arrêta. Qui cela pouvait-être à cette heure ? Il se leva lentement, pensant à des blagues de gamins des rues, passa la tête par la petite fenêtre qui donnait sur le boulevard, et s'attendant à les voir détaler dans la rue dans de grands éclats de rire, il ne put retenir sa surprise.  La petite tête brune de Maisy, au visage baigné de larmes le regardait, suppliante. Son coeur se serra. Que lui était-il arrivée ? Il sortit précipitamment de l'appartement, attrapant sur son passage une veste dont il n'était même pas sur qu'il lui appartenait. Il dévala les escaliers quatre à quatre, manquant de tomber tête la première, avant d'arriver au bas essoufflé, et d'ouvrir la porte à la volée. Sans décocher un mot à Maisy, il la prit dans ses bras et la serra. La porte se referma derrière eux ils se retrouvèrent enfermés dehors, sur le porche de l'immeuble, ce soir d'été chaud. D'un mouvement bienveillant il l'invita à s'asseoir la lâchant pour la première fois depuis de longues minutes. Tout son corps était secoué de sanglots violents, et les larmes semblaient ne pouvoir s'arrêter de couler. Elle n'arrivait pas à parler, les émotions se bousculant au portillon. Il s'assit à côté d'elle sur les marches, assez prêt pour sentir ses tremblements incontrôlés, et lui frotta doucement le dos. « Qu’est ce qui ne va pas Mai ? » souffla le jeune homme sans cessé de lui caresser le dos. Quand enfin les larmes se tarirent, Maisy respira un grand coup et d’une traite déclara: « Il-- Il m’a trompé. Il ne m’a jamais aimé. » James ne comprit pas immédiatement jusqu’à ce qu’une colère sourde l’envahisse sournoisement. Comment avait-il pu? Il resta silencieux quelques secondes avant de dire quoique ce soit de peur d’être trop brusque. « Quel crétin… » souffla t-il, tentant de faire descendre son énervement. « Il ne te mérite pas Maisy. Si tu veux mon avis, il ne se rend pas compte de sa connerie. Il va s’en mordre les doigts de laisser une fille aussi géniale que toi lui filer entre les doigts. » Dit-il en lui caressant les cheveux. Il savait que son regard n’était pas celui d’un ami mais bien d’un jeune homme fou amoureux. Il essayait de le cacher avec de la compassion, mais son corps le trahissait. Maisy était là, à ses côtés, en peine, dévastée par cette nouvelle mais James se dit que le moment était peut être venu. Qu’il était opportun de lui révéler ses sentiments. Peut-être était-ce un signe du destin, qu’il était temps pour lui de tout avouer. Alors, James attrapa le menton de Maisy afin qu’elle tourne son beau visage vers le sien et dans un élan de courage, il l’embrassa.