just a touch of the fire burning so bright/ scarlett

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crédit/ tumblr ✰ james arthur.

Depuis sa dernière rencontre avec Mara, on ne peut pas dire que Ralph ait beaucoup le moral. Ils ont symboliquement mis un point final à leur relation puisqu’elle lui a rendu sa bague de fiançailles. Si c’était ce que voulait Ralph depuis un moment le descente était houleuse. Il avait eu besoin de quelques jours pour assimiler les choses. Il devait se faire à sa nouvelle vie et il n’était pas toujours très assidu. Comme par exemple aux soins qu’il doit faire à l’hôpital pour sa bonne guérison. Il a manqué cette semaine plusieurs rendez-vous non pas par manque de temps, mais de volonté. Il n’avait pas eu envie de sortir de chez lui pour ça. On ne peut pas dire qu’il soit le patient le plus facile. Ralph avait donc rendez-vous avec son infirmière Scarlett à l’hôpital. Aujourd’hui, il allait faire l’honneur de sa présence, mais pas forcément de son coopération. Ralph savait que Scarlett allait lui passer un savon sur l’assiduité qu’il doit avoir s’il veut guérir entièrement. Elle tenait à ce qu’il soit rétabli le plus rapidement possible. Elle ne lui laissait pas vraiment le choix la plupart du temps. Il n’avait pas envie d’entendre ça parce qu’il le savait. Le fait qu’elle soit mignonne aidait grandement à faire passer la pilule. Cependant, Ralph arriva en retard comme à son habitude. Il partait du principe qu’à l’hôpital tout le monde est en retard alors il suivait le mouvement. En voyant Scarlett il remarqua qu’elle n’était pas entièrement satisfaite puisqu’elle lui montra l’horloge. Il tenta de l’amadouer avec un sourire, mais cela ne marchait pas vraiment. Il l’a suivi gentiment jusque dans un box. Il ne faisait pas prier avec elle puisqu’elle ne se laissait jamais faire. Puis finalement ce n’était pas un moment si désagréable. Il préférait largement tomber sur Scarlett que sur sa collègue complètement coincée. Il avait d’ailleurs demandé à ne plus l’avoir. Elle l’ennuyait profondément à la différence de Scarlett, mais elle est très demandée chose qui ne lui plait pas. En effet, il se croyait vraiment spécial et pensait presque qu’elle devait être son infirmière particulière. Il faut dire qu’il ne recule devant rien. Avec Scarlett, ils avaient ce lien spécial depuis le début. Il pouvait aussi se permettre beaucoup de choses avec elle. Elle ne lui demandait pas d’être de bonne humeur, de faire semblant. Il venait comme il était et elle le soignait toujours. Ralph ne savait pas vraiment pourquoi, mais elle le comprenait, elle le comprenait réellement. C’est à partir de ça qu’il s’est senti proche d’elle. « Je vous ai manqué ? » Lui demanda Ralph avec un sourire en coin. C’était plus de l’ironie qu’autre chose, mais au fond il le pensait. Il savait bien qu’elle l’appréciait plus que ce qu’elle ne voulait bien avouer. Ralph ne le disait pas, mais cette séance allait lui faire du bien. Rester chez lui à s’apitoyer sur lui-même n’était pas la meilleure des solutions. Il s’empêchait d’avancer et se mettait des bâtons dans les roues. Au moins avec Scarlett il allait recevoir un bon coup de pieds aux fesses, mais aussi un moment sincère. C’est finalement exactement ce dont il avait besoin.

Invité

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crédit/ fysarahgadon ✰ james arthur.

C'était toujours avec plaisir que tu venais travailler. Malgré les maladies, les blessures et les familles en pleurs qui jalonnaient tes journées, tu réussissais toujours à trouver du réconfort dans les petites choses : les retrouvailles en famille, les diagnostics rassurants, les patients qui se réveillent après un trop long sommeil. Le sourire toujours accroché aux lèvres et ta blouse sur le dos, tu aimais tes patients et ceux-ci te le rendaient bien. Au centuple même pour certains. Loin de ton appartement si vide et de tes visites à Jonas, l'hôpital était parfois l'endroit où tu te sentais le mieux. Au grand dam de tes supérieurs qui avaient toujours peur qu'il t'arrive quelque chose, tu ne comptais pas tes heures et prenaient rarement des pauses. Comment faire des pauses quand des personnes attendent qu'on s'occupe d'elles ? Tu avais bien le temps de te reposer plus tard, tu n'avais pas d'enfants à élever ou de famille à t'occuper. Certaines collègues passaient leur temps à te dire que tu allais finir en burn-out mais au contraire, tu avais la sensation que ton travail était ce qui te permettait d'avancer et de tenir debout au bout du compte.
Dans le lot de patients que tu pouvais rencontrer, il y avait les patients d'un jour, ceux qui ne venaient que pour un bobo ou une migraine un peu trop forte. Ceux-là, on a pas vraiment le temps de s'y attacher, ils ne sont que des étoiles filantes qui illuminent le ciel pendant un très court instant. Et puis il y a ceux qui restent plusieurs semaines, plusieurs mois, plusieurs années. A l'université, on vous dira qu'il faut garder de la distance, ne pas trop s'attacher, qu'ils finissent tous par partir d'une manière ou d'une autre. Mais c'est que de la théorie. Tes patients, tu t'y attaches forcément. Certains finissent même pas faire partie de ta vie en quelque sorte. C'est le cas de Ralph Henstridge. Après avoir passé près de cinq ans dans le coma, il s'est finalement réveillé il y a de ça quelques semaines. Tu t'es occupé de lui et l'a veillé pendant de nombreuses heures, à tel point que tu avais presque l'impression de le connaître malgré que vos regards ne se soit jamais croisé. Malgré tout, il faut l'avouer, il est depuis son réveil le pire des patients : il est en retard au rendez-vous (ou ne vient tout simplement pas), ne fait preuve d'aucun coopération et refuse de voir une autre infirmière que toi. Et pourtant, tu ne pouvais t'empêcher de sourire devant ses bougonnements incessants.
Ce jour n'était pas à marquer d'une pierre blanche et Ralph arriva une nouvelle fois en retard au rendez-vous prévu. Tu ne te gênas évidemment pas pour lui faire remarquer d'un simple regard vers l'horloge : « Je crois que je fais finir par demander à votre neurochirurgien de vous greffer cette horloge dans le crâne Monsieur Henstridge ». Son dossier sous le bras, tu installas sans traîner ton patient dans l'un des rares boxs libres. Tu l'invitas à enlever ces chaussures et à s'allonger. Tu devais aujourd'hui vérifier que ses réflexes étaient correctes et que son réveil n'avait pas eu de répercussions a posteriori. « Je vous ai manqué ? », te demanda-t-il avec ironie. Tu esquissas un sourire malgré toi. Tu savais bien qu'il rigolait mais il avait peut-être un peu raison. Tu ne t'étais jamais posé la question plus que ça, tes patients te manquaient tous à un moment ou à un autre. Presque tous. « Si vous saviez, je me languissais de vous. D'ailleurs, la prochaine fois, pensez à m'amener une photo de vous, que je puisse l'accrocher au dessus de mon lit et vous dire bonne nuit avant de m'endormir ». A ton tour de jouer l'ironie. Il n'avait pas le monopole après tout. Machinalement, tu sais la petite lampe de poche sur la console pour vérifier la dilatation de ses pupilles. L'occasion pour vos regards de se croiser pendant un brefs instants. Trop bref pour qu'il remarque ta confusion ? Sans doute que oui. Tu reposas rapidement la lampe et te concentras quelque temps sur le dossier que tu devais remplir. « Est-ce que vous dormez correctement Monsieur Henstridge ? Pas d'insomnies ou cauchemars intempestifs ? ». Et par manque de sommeil, tu ne voulais certainement pas entendre parler de ses retrouvailles sans doute tumultueuses avec sa fiancée, celle qui l'avait veillé pendant toutes ces années et qu'il devait être ravi de retrouver.

Avec Ralph, la jeune femme ne se gênait pas pour lui dire ce qu’il pensait. Elle le disputait parce qu’il n’était pas vraiment ponctuel. Elle pensait directement à une greffe du cerveau ce qui n’était pas très flatteur. Elle ne se doutait pas qu’il n’avait eu aucune envie de venir ici. Il appréhendait ce moment parce qu’il savait qu’il ne récupérait pas aussi vite qu’on pourrait le penser. Le moral jouait beaucoup sur le reste c’est ce qu’on lui avait dit. Il devait être entouré, épaulé, mais il avait fait le contraire. Il s’était éloigné de ses proches et il avait perdu sa fiancée. Alors au lieu de demander de l’aide il se renfermait sur lui-même. Il savait que ça n’était pas une bonne idée, mais pour le moment c’est tout ce qu’il se sentait capable de faire. Il préférait alors rester mystérieux histoire de ne pas se faire encore disputer par la jeune femme. L’humour, la répartie voilà ce qu’il aimait chez Scarlett. Elle n’y allait pas par quatre chemins. Elle savait comment lui répondre et ça lui redonnait tout de suite le sourire. Il en oubliait presque qu’il était de nouveau à l’hôpital. Il fallait dire que l’idée qu’elle pense à lui n’était pas désagréable. Elle était très jolie et en plus elle était intelligente. Bien sûr, il ne se prenait pas au sérieux il savait bien qu’elle faisait ça simplement pour être gentille et agréable. « Je peux faire mieux et vous tenir compagnie, vous savez juste pour éviter le manque… » Lui fit remarquer Ralph avec un sourire en coin. C’était bien la première fois depuis longtemps qu’il se surprenait à flirter ainsi. Il ne pensait pas en être capable et ça lui faisait du bien. Il y allait cependant doucement il ne voulait pas la mettre mal à l’aise. Il fallait dire qu’elle était un peu son rayon de soleil en ce moment. Il savait qu’en venant dans cet horrible endroit il aurait au moins la chance de la voir et de passer un bon moment. Ralph se sentait comme un idiot. Tout l’hôpital devait savoir que sa fiancée avait rencontré quelqu’un d’autre et qu’en se réveillant il avait déchanté. Il se demandait si Scarlett avait pitié de lui parce qu’il aurait pu être l’acteur d’un mauvais scénario. Elle devait bien se douter qu’il ne dormait pas très bien. Tout d’abord, parce que le retour à la réalité était difficile, il avait eu le cœur brisé, mais aussi parce qu’après 5 ans dans le coma c’est vraiment compliqué. La question de la jeune femme le ramena à son quotidien et c’était pas facile. En effet, il dormait vraiment mal et ça devait se voir sur son visage. Il savait que ça ne serait pas évident, mais pas à tel point. Maintenant il faisait de son mieux pour s’en sortir. « Je dors aussi bien que possible aux vues des circonstances. » Lui répondit le jeune homme avant de baisser les yeux. Il faisait référence au fait qu’il se retrouvait seul et pas dans les bras de sa fiancée. Il devait reprendre une vie normale sans le côté normal puisque la normalité c’était Mara et qu’il ne l’avait plus. Il tentait tant bien que mal. « Sinon je dors, mais je me réveille à peu près toutes les heures et c’est assez agité. » Rajouta Ralph. Il préférait reprendre une conversation normale plutôt que de parler de ses problèmes de cœur avec elle. Il devait rester professionnel. De plus, il n’avait aucune envie de penser à elle et encore moins de parler d’elle. Il préférait largement parler avec Scarlett d’autre chose et surtout de passer un bon moment.

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