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 a bad day only lasts twenty four hours w/ Maisy

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MessageSujet: a bad day only lasts twenty four hours w/ Maisy   a bad day only lasts twenty four hours w/ Maisy EmptyJeu 11 Aoû - 0:35

Une fois n'est pas coutume, Jamie est en avance. Vraiment en avance, d'où le détour pour prendre un double espresso dans son café préféré au lieu du mauvais latte que lui apporte inévitablement le stagiaire tous les matins. Fût un temps où il arrivait tous les jours au boulot avec une bonne demi-heure d'avance, frais et pimpant, sourire aux lèvres et l'espoir inondant le regard. Évidemment, il a vite déchanté en réalisant qu'il ne sauverait pas le monde au FBI mais remplirait plus de paperasse qu'un employé de mairie une année de recensement. La démarche est moins chaloupée, l'entrain n'est plus au rendez-vous quand le réveil sonne mais il parvient quand même à se tirer du lit sans trop de mal, encore et encore, chaque jour que Dieu fait. Gillian ayant pris ses quartiers d'été dans son appartement, il a, aujourd'hui, eu droit à un réveil matinal, une grosse heure avant que ne se déclenche les trois alarmes de son téléphone. It's fine, vraiment, ça a lui laissé le temps de profiter un peu de sa fille avant de l'abandonner aux relatifs bons soins de sa sœur. Posy n'est ni inconsciente ni irresponsable mais il l'a trop souvent surprise en pleine leçon de vie bien trop mature pour les neuf ans de Gillian pour être tout à fait serein. Il a beau avoir l'esprit ouvert, il n'est pas prêt à entendre sa gamine lui parler contraception ou politique au dîner. Qu'on lui laisse encore quelques années de répit, merde.

Et, peut-être, oui, qu'il est légèrement de mauvaise humeur, la faute au manque de sommeil – il ne sait pas très bien qui de Gillian ou de Clare devrait porter le blâme pour ça, évidemment pour des raisons bien différentes – et à sa cafetière défectueuse qui n'a produit qu'un gémissement métallique au lieu du breuvage tant désiré lorsqu'il s'est tourné vers elle ce matin. D'où le détour et thank fuck pour cette manie qu'ont les enfants de se lever aux aurores durant les congés d'été.

La file d'attente n'est, heureusement pour lui, pas très longue et il est rapidement de retour sur le trottoir, café à emporter en main et portable dans l'autre, suffisamment réveillé pour organiser le retour de Gillian chez sa mère. La dextérité d'Alicia avec son téléphone l'étonne encore et il est en pleine course de sms lorsqu'il percute l'un des passants qui l'entourent, figures étrangères qui filent à leurs occupations avec indifférence. L'une des passantes, plutôt, réalise-t-il en levant le nez. L'une des passantes présentement douchée au café qu'il ne terminera manifestement pas. Merveilleux. La journée commence décidément très mal. Il lâche un « merde » hébété, pas certain de la marche à suivre dans pareille situation. On lui a bourré le crâne de procédures et de protocoles à respecter la majorité de sa vie mais il ne peut décemment pas brandir son badge en lui demandant de circuler. Il n'est pas flic à la circulation et elle n'est pas une automobiliste gênante de toute façon. « Je suis désolé » offre-t-il maladroitement, regrettant amèrement à présent d'avoir refusé les serviettes en mauvais papier proposée par la barista de tout à l'heure. Voilà qui aurait pu être utile ou, en tout cas, lui donner le sentiment d'être un peu moins idiot, planté là à regarder la tâche sombre de caféine. « Je dois avoir des mouchoirs quelque part » ajoute-t-il en tâtant ses poches à la hâte, tasse à moitié vide et portable pas verrouillé calés entre quelques doigts. Il cherche, cherche, cherche, et finit par trouver le paquet de mouchoirs, imprimé animalier, fourré dans la poche de sa veste quelques jours plus tôt par une Gillian fort prévoyante. « Tenez » fait-il et, pour un peu, il se moquerait volontiers de lui-même, bel imbécile maladroit armé d'un paquet de mouchoirs aussi enfantin que la situation est ridicule. « Je suis désolé » répète-t-il, comme si des excuses pouvaient améliorer ce moment profondément gênant.
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welcome to new york
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MessageSujet: Re: a bad day only lasts twenty four hours w/ Maisy   a bad day only lasts twenty four hours w/ Maisy EmptyVen 19 Aoû - 14:56


the plan crash
intervention du pnj
la situation: Après être rentré dans Maisy et lui avoir renversé son café dessus, Jamie tente tant bien que mal de se faire excuser, lui offrant des mouchoirs et présentant ses excuses à deux reprises.

Alors qu'ils étaient prêts à reprendre le cours de leurs vies, un drame les lia pour toujours.

Non, Jamie ne serait pas à l'heure au boulot. Et Maisy ne continuerait pas son petit bonhomme de chemin.

A 8:45, sans même que personne ne puisse y faire quoi que ce soit, le vol 413 en provenance de Londres perdit le contrôle.

A 8:47, l'appareil émietté s'éparpilla dans toute la ville, causant des dommages monstrueux.

vous concernant: Le nez de l'avion se crash dans l'un des gratte-ciels qui vous entourent, ce qui engendre un éboulement de débris, allant des feuilles qui partent en fumée à la gigantesque poutre. Un énorme morceau de l'immeuble bloque la route en face de vous et derrière, se trouvent un cimetière de voitures. Vous êtes bloqués.  

Maisy a été propulsé en arrière, se heurtant le dos contre un taxi. Rien de grave, à priori, sur le plan médical, mais le choc est bien présent. Elle doit encaisser le coup.

Jamie, quant à lui, est cloué au sol, un énorme morceau de verre lui ayant transpercé la cuisse. Il doit absolument demeurer éveillé jusqu'à l'arrivée des secours.
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MessageSujet: Re: a bad day only lasts twenty four hours w/ Maisy   a bad day only lasts twenty four hours w/ Maisy EmptyLun 22 Aoû - 13:01

La journée commençait mal, de toute façon. Elle n'avait pas dormi de la nuit, parce que son voisin au-dessus avait décidé de tester son home-cinema visiblement tout neuf avec un film en suédois. Parce qu'elle détestait les services de matin, car ils l'obligeaient à se lever tôt, et qu'en plus elle avait raté son réveil et allait sans doute se faire remonter les bretelles par son foutu patron qui, évidemment, aurait oublié qu'elle avait fait deux heures supplémentaires deux jours plus tôt. Alors Maisy, elle avance aussi vite que possible sur les trottoirs, les yeux rivés sur son téléphone portable qui n'a, bien sûr, pas chargé cette nuit à cause d'un faux-contact de son chargeur. Elle avait l'impression que quoi qu'elle fasse, cette journée serait de toute façon pourrie. Et puis, il y eut le choc, au coin d'une rue, la brûlure sur son ventre, sa robe trempée, cette même robe qui avait déjà eu sa dose de café lorsqu'elle avait recroisé James. Cette robe resterait au placard, désormais. Elle releva la tête, mi-exaspérée, mi-amusée, un rire nerveux au bord des lèvres. Ce n'était décidément pas sa journée. Elle sourit poliment. - C'est rien, ne vous en faites pas. Et puis le rire s'échappa, et elle dû l'expliquer en quelques mots. - C'est pas la première fois que ça m'arrive. Il va falloir que je prenne un abonnement chez le pressing. Il doit avoir des mouchoirs, tant mieux, parce qu'elle en avait sûrement elle aussi, mais elle aurait été incapable de les trouver au fond de son sac. Ce n'était pas pour rien que Noa l'appelait Mary Poppins. Un comprimé ? Un mouchoir ? Un baume à lèvres ? Un pansement ? Elle l'avait sur elle. Quelque soit l'urgence, elle avait. Il lui tendit un paquet de mouchoirs à l'imprimé animalier, un zèbre, peut-être, et ça la fit sourire. C'était un peu comme les pansements colorés qu'on collait aux enfants pour les faire arrêter de pleurer. Elle en sorti un, un seul, parce que de toute façon, sa robe était foutue, et qu'un ou deux ou mille mouchoirs n'y changeraient rien, et elle tamponna doucement sur le tissu. Et puis, elle tendit la main pour lui rendre le paquet, et elle n'était même pas sûre qu'il l'aie repris, parce que tout ce dont elle se souvient, ce sont les cris de panique, sa tête qui se relevait, l'ombre menaçante qui grandissait près d'eux. Et la seconde d'après, la douleur dans son dos, dans son crâne, dans tout ses membres lorsqu'elle percuta le pare-brise d'une voiture, soufflée comme une vulgaire feuille morte. Le souffle coupé, il lui fallu un temps pour reprendre ses esprit, le dos en bouillie et l'esprit totalement embrumé. Elle n'y voyait plus rien, et elle n'était pas sûre si c'était la faute au choc ou alors que subitement un brouillard s'était levé, mais elle n'y comprenait rien, et cru qu'elle était subitement devenue aveugle. Elle fronça les sourcils, grimaçant et gémissant alors qu'elle tentait de descendre de ce foutu capot, et tout vacilla lorsque ses pieds touchèrent le goudron. Ou plutôt les débris, qui avaient recouvert la rue, le trottoir et… Merde. Elle jeta un coup d’œil autour d'elle, le crâne vrillé d'une douleur violente, dans l'espoir de ne pas tomber sur une vision d'horreur. Elle se pinça l'arrête du nez, serrant les paupières de peur de tomber dans les pommes. Elle voulait appeler, l'appeler, l'inconnu du café à qui elle n'était pas sûre d'avoir rendu ses mouchoirs, mais elle ne connaissait pas son nom. Alors elle avança, les yeux plissés, peut-être pour mieux voir ou peut-être pour atténuer son mal de tête, elle ne savait pas trop, elle ne savait même pas ce qu'elle était entrain de faire, exactement, si où elle était, ni putain de merde ce qu'il venait de se passer. Et c'est là qu'elle le vit, au milieu des décombres, ou peut-être que c'était quelqu'un d'autre, elle y voyait flou à cause de la poussière, juste à côté d'une poutre énorme qui semblait être tombée du ciel. Elle se racla la gorge, posant un pied devant elle, avec tant de précaution qu'on aurait pu croire qu'elle avait marché sur une mine. Elle murmurait dans une voix paniquée : – Sois pas mort, sois pas mort, pitié. En deux pas, qui lui prirent peut-être des jours, elle était près de l'homme, et c'était bien l'homme du café, et elle s'agenouilla près de son corps. Il bougeait, dieu merci. - Est-ce que ça va ? Elle passa sa main sous son crâne pour l'aider à se relever, s'il le pouvait, et ses cours de l'école d'infirmière semblaient tellement loin, tellement flous qu'elle pensa un instant qu'elle n'y avait jamais participé, qu'elle avait peut-être tout rêvé et que ce gars allait mourir sous ses yeux. Ce sont ses gémissements de douleur qui la sortirent de sa panique qui menaçait de l'engloutir en moins de deux. Et puis, son regard tomba sur l'énorme – vraiment énorme – morceau de verre planté dans sa cuisse, le sang qui en dégoulinait, et tout lui revint en pleine figure comme si le meilleure catcheur du monde venait de la gifler. La plaie, le blessé, la poussière, les décombres, le taxi sur lequel elle a été écrasée, et l'avion, qu'elle a vu tomber du ciel sans qu'elle n'aie pu dire quoi que ce soit. Son cœur palpita, sûrement trop vite pour qu'il n'explose pas dans sa poitrine, motivé par l'adrénaline. Elle se concentra sur le blessé, dont elle tenta de nettoyer le visage avec sa main tout aussi sale. - Vous m'entendez ? Comment vous vous appelez ? Sa voix était posée, rassurante, tout le contraire de son état d'esprit, mais ça, c'était la force des infirmières (ou les presque infirmières dans ce cas précis). - Ça va aller, vous en faites pas. Vous avez une ceinture ? Il me faut quelque chose pour arrêter les saignements. Et c'est lorsqu'elle dit ça, pour la première fois de sa vie dans une situation réelle, qu'elle se dit qu'en fin de compte, cette journée était encore plus pourrie qu'elle l'avait imaginé.
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MessageSujet: Re: a bad day only lasts twenty four hours w/ Maisy   a bad day only lasts twenty four hours w/ Maisy EmptyVen 26 Aoû - 14:01

Il s'attend à moitié à avoir droit à un sermon lorsque l'inconnue lève les yeux sur lui mais c'est un rire nerveux qui s'échappe de sa gorge. Et Jamie, tout navré qu'il soit, ne peut s'empêcher de pousser un soupir soulagé. La journée a bien commencé, jusque-là du moins, et il n'est vraiment pas d'humeur à s'engager dans la moindre joute verbale au beau milieu du trottoir. Il lui lance un sourire contrit et secoue la tête, agacé de sa propre maladresse. Son paquet de mouchoirs est probablement un peu ridicule, contraste certainement un peu trop avec son costume et le holster à sa ceinture, mais au moins, il ne se tient pas planté là, comme un abruti impuissant. C'est la moindre des choses, après avoir douché l'inconnue au café. C'est presque un miracle qu'elle ne l'ait pas égorgé right there and then, bon nombre de new yorkaises ne seraient pas si miséricordieuses. « Je connais un excellent pressing, fait-il, un brin rassuré par son sourire, laissez-moi votre numéro et je- » Le reste de sa phrase se noie dans un vrombissement assourdissant et, trop occupé à sortir mouchoirs sur mouchoirs du petit paquet en plastique, Jamie ne lève pas le nez à temps pour voir l'avion obscurcir le ciel de New York. Il l'entend, oui, mais presque en retard, presque éloigné, comme un film laissé en arrière-plan. Something's wrong, seriously wrong.

Le sol se dérobe sous ses pieds, l'air déserte ses poumons et son poing se resserre sur le mouchoir inutilisé comme autour d'une bouée de sauvetage. L'espace d'une seconde, une brève, très brève seconde, Jamie se demande s'il n'a pas rêvé s'être réveillé, s'il n'est pas en plein cauchemar ou trop absorbé par l'un de ces jeux vidéos pour lesquels sa sœur se passionne de temps à autre, trop absorbé pour discerner la réalité. Il fait sombre, Dieu seul sait pourquoi d'ailleurs, si sombre qu'il ne peut qu'être endormi. Mais la réalité le rattrape trop vite pour qu'il puisse se perdre dans l'illusion du sommeil, la réalité s'abat comme une chape de plomb sur son corps et il réalise qu'il a fermé les yeux. Il n'est pas étendu dans son lit ou sur son canapé, mais sur le sol, le trottoir sale devant le café, et il ne peut pas bouger. Il ne sent rien, pas tout de suite. Ni ses bras, ni ses mains, ni ses pieds, ni ses jambes. Seulement les pavés durs, irréguliers dans son dos.

La poussière environnante lui arrache une quinte de toux et sa vue est floue, incapable de se focaliser sur le moindre élément. Ses paupières papillonnent un instant. Obscurité, flou, encore et encore, avant qu'il ne sente quelque chose – une main peut-être ? Difficile de savoir – contre son crâne. Il essaye d'ouvrir les yeux à nouveau, plus longuement cette fois et c'est étonnement difficile. C'est bête, parce qu'il a déjà dû se battre contre la lourdeur de ses paupières une fois, mais loin, si loin d'ici. Il n'y a aucune raison pour que ça survienne, ici, en plein New York. Aucune raison.

La réalité le rattrape, remplit ses oreilles et le silence est assourdissant, pendant une seconde. Ou peut-être deux. Puis une voix, sans doute celle de la silhouette penchée sur lui, attachée à la main qui soutient son crâne. Il discerne difficilement ce qui se dit, ne parvient pas à se concentrer sur les mots qui passent sans s'arrêter. On demande son nom, finalement, et il comprend, tente de garder les yeux ouverts. « Nelson. J-Jam-m-mie Nelson » parvient-il à articuler, malgré sa gorge sèche. Sa vue est plus nette à présent et il reconnaît l'inconnue de l'instant d'avant, le visage fardé de poussière, la mine profondément inquiète. Tout va bien, non ? Pourquoi devrait-il s'en faire ? Et pourquoi parle-t-elle de saignements ? Jamie fronce les sourcils et tente de se relever. La réalité l'a rattrapé, cette fois, pleinement, entièrement, et il comprend. « Holy shit » grogne-t-il, la main droite gagnant instinctivement sa cuisse. Bien, au moins, il est encore capable de bouger ses bras. Reste à voir pour le reste. Sa paume rencontre le verre, le liquide, la chaleur. La blessure et le sang, et fucking fuck, it hurts. « Qu'est-ce que- qu'est-ce qu'il s'est passé ? » articule-t-il en serrant les dents. Qu'est-il arrivé, ici, en plein New York ?

De sa main libre, il parvient à déboutonner sa veste, indiquant sa ceinture d'un doigt tremblant. « Faîtes attention à mon arme, murmure-t-il, tâchant de respirer aussi profondément que possible. Je suis du FBI, ma plaque est dans ma... ma poche intérieure. Si vous voulez vérifier » précise-t-il, faiblement. Il ferme les yeux, incapable de résister à l'envie de retrouver la quiétude et l'obscurité pour une seconde. Ou une heure ? Piquer un somme lui semble être une bonne idée à première vue mais il a le sentiment, vague et indéfini, que ce n'est pas la bonne chose à faire. Avec un grognement et au prix d'un effort ridicule, Jamie rouvre les yeux, décide de se concentrer sur le visage penché au-dessus du sien. « Vous... vous êtes blessée ? » demande-t-il et sa voix lui semble sortie d'ailleurs, sèche et creuse. Peut-être qu'il est vraiment en train de rêver. Du moins, pourrait-il s'en convaincre si sa cuisse ne le clouait pas au sol, lourde et douloureuse, trop engourdie pour être rêvée.
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MessageSujet: Re: a bad day only lasts twenty four hours w/ Maisy   a bad day only lasts twenty four hours w/ Maisy EmptySam 17 Sep - 22:38

Il y avait l'odeur de brûlé, la fumée qui s’immisçait dans ses poumons, le bourdonnement dans ses oreilles. Et puis, la sensation que le monde s'arrêtait autour d'elle, ou du moins ralentissait, à mesure que son cœur s'accélérait dans sa poitrine. Elle état éblouie par le soleil, elle ne s'était même pas rendue compte qu'il faisait si beau, aujourd'hui, trop occupée à courir sur les trottoirs pour ne pas ajouter à son retard déjà bien avancé. Elle en rirait presque, là, à se rendre compte à quel point elle était ridicule, à penser à son travail, son patron qui serait prêt à la virer en ne la voyant pas venir. Ne se doutant pas une seconde qu'elle était là, agenouillée près d'un inconnu qui avait ruiné sa robe, le visage dégoulinant de sueur, de poussière, de sang aussi. Les gémissements de l'homme – de Jamie Nelson, alors qu'elle avait même oublié sa présence lorsqu'elle avait heurté le taxi. Elle avait toujours trouvé le principe génial, celui des taxis. Toujours là en cas de besoin. Là pour lui éviter de s'écraser contre le bitume, amortir sa chute ou l'empirer, elle n'en savait trop rien, mais elle était sûre qu'elle devait remercier le conducteur de la voiture jaune de s'être garé là, exactement, où elle serait projetée par un on-ne-sait-quoi venu du ciel qui l'avait envoyée valser comme pas deux. Elle lui enverrait une carte si il était toujours…. En vie ? Elle grimaça, intérieurement, tant à cause de la douleur que de sa bêtise, celle de vouloir envoyer une carte avec marqué « Merci d'avoir garé votre taxi ici », celle de ne pas avoir pensé une seconde que, si ça se trouvait, le conducteur était encore dans la voiture, au moment où ce flot de pensée noyait son cerveau. Elle cligna des yeux, plusieurs fois, comme pour se concentrer sur le corps presque inerte à ses genoux, le même homme qui lui avait tendu ce paquet de mouchoirs zébrés qui lui paraissaient tout aussi importants qu'inutiles, à ce moment-là. Elle lui sourit, aussi sincèrement que possible. - Eh bien Jamie, j'espère que votre fameux pressing est vraiment bon, parce que là, c'est pus qu'une tâche de café. Elle baissa la tête vers sa robe, en riant doucement, se demandant bêtement combien elle devrait payer pour enlever les traces de sang, de poussière, de elle-ne-savait-quoi qui cachaient désormais le marron du café. De toute façon, elle en était sûre désormais, elle jetterait sa robe dès qu'elle rentrerait chez elle. Il lui lança un regard perdu, comme s'il n'était pas ici, au beau milieu de New-York, un morceau de verre dans la cuisse, et son cœur s'accéléra d'autant plus, lorsque son expression changea, et qu'il compris enfin. Par réflexe, elle attrapa sa main avant qu'il ne touche de trop sa blessure, un peu trop précipitamment, peut-être, la peur au ventre que Jamie Nelson meurt à cause de son incompétence. Elle le fixa, le regard vide de tout, de rien, incrédule. Elle était incapable de lui donner une réponse, une vraie, autre qu'une accumulation de je balbutiés. Mais, merde, elle n'avait aucune idée de ce qu'il venait de se passer, ici, en plein centre de New-York, ou du moins, elle n'y avait même pas réfléchi jusqu'à ce qu'il lui pose la question, et subitement, les théories l'assaillirent. Un tremblement de terre. Mais elle avait vu un truc tomber du ciel. Un avion, un hélicoptère, un vaisseau alien, elle n'en savait trop rien, elle n'était plus sûre de ce qu'elle avait vu, elle était comme dans un rêve, elle ne sentait plus rien que la main de Jamie Nelson dans la sienne, qu'elle avait oublié de lâcher ou qu'elle avait inconsciemment voulu garder, comme preuve qu'il était bien réel, qu'il était là, avec qu'elle, et qu'elle n'était pas morte et au paradis ou une connerie du genre. - Je suis pas sûre. Un avion, je crois. Le sang glacé dans ses veines, par le souvenir de l'horreur, quinze ans plus tôt, la peur subite que ça se soit produit à nouveau. Son regard ne le quitta pas, comme par crainte de voir ce qu'il y avait autour d'eux, le chaos, des corps peut-être. Il lui indiqua sa ceinture, et elle se stoppa dans son geste pour l'enlever lorsqu'il parla d'arme. Elle détestait la violence, Maisy. Les armes, les combats, la boxe, ou tout ce qui avait un rapport avec la violence. Mais là, tout de suite, elle se fichait pas mal qu'il aie une arme ou pas. Il précisa qu'il était agent du FBI, qu'elle pouvait vérifier sa plaque, et elle eut envie de rire. Parce qu'il était si faible, si mal en point, qu'il aurait dû penser à tout sauf à lui offrir de vérifier qu'il était bien agent. Elle se contenta de poser une main sur son épaule, et de sourire. - Je vous crois. Elle attrapa avec délicatesse et d'infinies précautions l'arme, qu'elle posa au sol, assez loin d'elle pour ne pas la voir, et retira sa ceinture en évitant du mieux qu'elle pouvait de le faire bouger. Sans un mot, elle se presse à serrer la boucle autour de sa cuisse, juste au-dessus de la blessure, le professionnalisme dans les mains qui auraient dû trembler comme des feuilles, comme le reste de son corps, mais qui étaient étrangement calmes. Elle serra aussi fort qu'elle pu, se maudissant de ne pas s'être tenue à son programme de renforcement musculaire, qui lui aurait permis peut-être de serrer plus fort. Lorsqu'elle reporta son regard sur le sien, il avait fermé les yeux, et – oh non, Jamie Nelson, il n'est pas l'heure de dormir. Elle tapota doucement sa joue, parlant plus fort qu'auparavant lorsqu'il les ouvrit de nouveau. - Restez éveillé. C'est très très important. Elle l'encouragea d'un sourire, sentant sur son front comme de l'eau, qui coulait jusqu'à son sourcil, puis dans ses yeux, et d'un revers de la main elle essuya ce qui s'avéra être du sang. - Non, ça va, vous en faites pas. C'est juste une égratignure. Elle l'espérait, en tout cas. Si elle perdait connaissance, Jamie Nelson risquerait de mourir. Et Jamie Nelson ne doit pas mourir, c'est un agent du FBI. Du regard, qui rasa le sol plutôt que de se confronter au reste du monde, elle chercha son sac à main. Il devait être par-là, elle l'avait au moment d'être soufflée comme un pop-corn, et elle avait sûrement quelque chose d'utile à l'intérieur. Elle le repéra, à quelques mètres, quelques pas qui l'obligeraient à quitter son patient pendant quelques secondes. Elle tourna son visage vers Jamie, et serra doucement son épaule. - Je vais chercher mon sac. J'ai de l'eau dedans. J'avais, en tout cas. Gardez les yeux ouverts, je reviens. Elle se leva, difficilement, la vue blanchie par des milliers de petites étoiles lorsqu'elle fut debout, et dû rester une seconde les paupières serrées avant de faire son premier pas. En ce qui lui sembla une éternité, elle était de retour près de Jamie, et vérifia qu'il avait toujours les yeux ouverts avant de fouiller dans le sac pour en sortir tout et n'importe quoi. Ses clés, un paquet de lingettes parfumées, des mouchoirs, et une bouteille d'eau à moitié pleine qui lui tira un soupir de soulagement. Elle la secoua devant Jamie, sourire victorieux aux lèvres. Passant sa main libre sous sa tête, elle le releva un peu pour l'aider à boire, doucement. Elle le laissa avaler quelques gorgées, pas plus, et gardait le reste pour plus tard. Sa main toucha son téléphone portable, et elle l'attrapa comme si c'était une bouée de sauvetage et qu'elle était seule en pleine mer, et c'est seulement lorsqu'elle commença à taper 911 sur son clavier qu'elle se rendit compte. Elle se stoppa net, ses yeux virant de l'écran au visage de Jamie Nelson, blanchit par la perte de sang, la douleur aussi, la poussière collée par la transpiration. Elle se mordit l'intérieur de la joue, fort, très fort, presque l'envie de pleurer tant le désespoir la frappa, d'un seul coup. Elle lâcha un rire las. - J'ai failli appeler les secours. Elle baissa le regard sur le téléphone, qu'elle tripotait de ses doigts fins. - C'est idiot. Comme s'ils n'étaient pas au courant qu'un avion venait de s'écraser au milieu de la ville. Et elle serra les mâchoires, parce qu'elle n'avait pas pensé une seconde aux autres. Ceux qui étaient dessous, à l'endroit pile où il s'était écrasé. Elle n'avait même pas pensé à ses parents, Noa, James, ses amis. Elle n'avait pensé qu'à elle, et à Jamie Nelson, parce qu'elle n'avait aucune idée de comment réagir à une catastrophe comme celle-là. Elle prit une grande inspiration, tentant de se concentrer sur le blessé. - On va vous relever un peu. Elle l'aida à se redresser, grimaçant à chaque gémissement de douleur qui s'échappait de ses lèvres, jusqu'à ce qu'il puisse s'adosser contre quelque chose. Une voiture, écrasée par une poutre énorme qui, vingt centimètres plus loin aurait aplati Jamie Nelson. Puis elle s'assit près de lui, et posa sa main sur son bras. - Vous êtes de New-York ? Parler, discuter, lui éviter de s'endormir, de fermer les yeux. Lui éviter de mourir.

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