Salim Pajany
messages : 628 pseudo : BLINDNESS, manon face, © : avan jogia, av/kidd, sign/gw, gif/skairipa double compte : alicja, aaron, juliet âge : almost thirty even though he's so not ready statut : engaged to be married soon but has another smily face in his mind métiers/études : musician in a rockband (krea-tion), guitar player logement : upper west side guilty pleasures : beers every evening, bollywood movies, music, visiting nyc bucket list : tell the agent to fuck off, get married for real, buy more beers, win the next mtv awards, invite maebh to have dinner sometime, stop listening to people --
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| Sujet: paint it black - eileen Dim 26 Mar - 17:55 | |
| Les escaliers, il les descend quatre à quatre, saute même la dernière marche en esquissant un clin d’œil pour le jeune garçon qui se tient dans l’entrée, trottinette à la main. Il ne sait pas si le môme le fixe à cause de son aisance pour le saut de marche ou si c’est parce qu’il l’a reconnu. Salim préfère ne pas connaître la réponse mais le regard insistant du gamin qui le suit même lorsqu’il se rend dans le local à poubelle pour y jeter celle qu’il tenait à la main commence à le perturber. Il ne se ferait jamais à ça. La reconnaissance des autres. Les fans sont divisibles ; d’une part ceux qui mettent le ridicule de côté et s’approchent, téléphone en main pour réclamer un autographe ou un selfie – parfois même, les deux – et ceux qui, plus frileux, se contentent de fixer. Comme ce jeune homme. De retour dans le hall de l’entrée, le gosse est toujours là. C’est à peine s’il a fait un pas un avant et il tressaute lorsque Salim fait mine de vouloir s’approcher. C’est mal parti pour sortir de l’immeuble. Le musicien fouille ses poches et en tire un arlequin. Il marque une hésitation. C’est que, cet arlequin, il l’a gagné la veille lors d’un stupide concours à un bar. Mais il y tient, tout de même. Un regard en coin. Le gamin louche maintenant sur la sucrerie. Salim se décide. Tant pis, il en gagnera d’autres, des arlequins. Il tend la friandise au jeune garçon qui ne se fait pas prier pour l’attraper, le fourrer dans sa bouche en gloussant un remerciement à peine compréhensible et s’esquive par la porte. Resté seul, Salim essaie de comprendre l’action qui vient de se dérouler à vitesse grand V. Renonçant finalement à trouver le moindre sens logique, il se dirige vers la porte qui s’est refermée, l’ouvre avant de s’arrêter. Demi-tour de quelques pas et il ouvre sa boîte aux lettres. Facture, courriers de fans, lettre du manager – ce doit être son cachet pour le troisième album et… Une autre facture. Salim soupire et décide d’ouvrir les mauvaises nouvelles avant les bonnes. Il pourra répondre à un fan chanceux que sa lettre lui aura remonter le moral. Alors que la première ne se dévoile pas intéresse, il bloque sur la seconde. Un truc ne colle pas. Ses yeux parcourent le haut du courrier et ses joues s’enflamment. Oups. La lettre ne lui est pas destinée. Damn. Stupide précipitation, stupide inattention. Il vérifie le nom et retrouve, sur les boîtes aux lettres regroupées, l’étage. Il regarde l’escalier, puis l’ascenseur. Bah. Un peu de sport en sens inverse ne peut pas le tuer. Toujours quatre à quatre, il grimpe jusqu’à se retrouver sur le palier et déchiffrer le nom de la facture sur la porte. Il sonne. Il n’a aucune idée de ce qu’il va bien pouvoir dire. Et il n’a pas vraiment le temps d’y réfléchir que la porte s’ouvre. Par automatisme, il esquisse le sourire qu’il destine à ses fans après les concerts. « Heey. Désolé de t’importuner mais le facteur s’est planté de boîte aux lettres et m’a livré ton courrier. » Une grimace qui se veut autant sincère qu’amusante et il lève l’enveloppe ouverte pour la montrer à la demoiselle. « Et je l’ai ouverte avant de faire gaffe. J’suis vraiment désolé. » D’autant plus qu’il a lu le contenu de la lettre, qu’il y a lu le montant. D’autant plus qu’il déteste annoncer de mauvaises nouvelles. |
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