I could be cold, but I'm burning for a new life / Freya

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{ I hold it in, to turn in up until it gets deafening
My tears can fall, like diamond rain nothing's gonna be the same. }
crédit/ tumblr ✰ marina kaye.

Merri avait été profondément affecté par sa dernière altercation avec Freya. Elle ne pensait pas qu’elle l’a reverrait un jour et elle n’en avait pas envie du moins en apparence. Elle s’était sentie jugée par la personne à laquelle elle tenait et c’était difficile à vivre. Elle devait subir les conséquences de son passé et elle n’était sûrement pas encore prête à laisser quelqu’un entrer à nouveau dans sa vie. Alors au lieu de mettre de l’eau dans son vin Merri s’était renfermée sur elle-même et avait poussé Freya dans ses retranchements jusqu’à ce qu’elle s’en aille. Têtue, Merri ne voulait pas admettre qu’elle était allée trop loin. Elle préférait se dire que ce n’était pas entièrement de sa faute et que c’était le destin elles n’étaient pas faites l’une pour l’autre, elle devait continuer son bout de chemin seule. C’était plus difficile que prévue, mais Merri ne voulais retourner auprès d’elle sous aucun prétexte. Elle s’était convaincue que c’était à Freya de le faire. Pourtant, un évènement imprévu allait bouleverser la donne. En effet, l’évènement était partout aux informations : une prise d’otage avait eu dans la plus grande banque de New York et un ou plusieurs otages étaient peut-être blessés. Ce lieu n’était pas très loin du cabinet dans lequel travaillait Freya et son sang ne fit qu’un tour dans sa tête. Merri essaya d’appeler Freya, mais sans succès. Elle ignorait si c’était parce que la jeune femme était encore en colère, si elle était en train de travailler ou pire. Cette dernière idée était sans doute celle qui l’a rendait la plus dingue. Elle avait besoin de savoir si elle allait bien, c’était comme un instinct de survie. Elle ne pouvait pas être dans l’ignorance. Si Merri avait beaucoup de défauts, elle n’en restait pas moins protectrice. Elle décida alors de se rendre sur place. Elle savait que le périmètre devait être bouclé, mais elle devait trouver un moyen d’entrer. Par chance, le cabinet de la jeune femme n’était pas totalement à côté de la banque et Merri réussi donc à entrer passant la barrière de sécurité, mais elle ne manqua pas de se disputer avec un agent de sécurité. Elle avait beau lui expliquer qu’elle voulait simplement savoir si Freya allait bien il ne voulait rien entendre. Soudain, Freya arriva dans le hall et surpris la dispute entre Merri et l’agent de sécurité. Elle savait qu’elle devait passer pour une dingue, mais elle s’en fichait. Elle était simplement soulagée qu’elle soit ici et pas dehors. « Tu es la .. » Lâcha Merri. On pouvait sentir toute l’inquiétude de la jeune femme s’envoler. « Tu ne répondais pas au téléphone, j’ai cru que .. mais tu vas bien .. » Rajouta la jeune femme. Elle avait encore dû mal à parler clairement, elle avait eu si peur. C’était sans doute la chose la plus gentille qu’elle ait dites à Freya ces dernières semaines. Elle savait cependant, que sa présence n’était sûrement pas requise désormais. Freya devait

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{ I'm falling to the other side a thousand pieces on the floor
I face the pain, it's beautiful I don't have to run anymore}
crédit/ tumblr ✰ marina kaye.

Voilà maintenant des jours que je n’ai pas de nouvelles de Merri. Notre dernière entrevue s’est mal terminée, comme la plupart du temps depuis que notre relation n’est plus celle qu’elle était autrefois. A croire que nous sommes désormais destinées à nous détruire, nous déchirer. Son absence me laisse un vide énorme, mais je suis bien décidée à ne plus faire le premier pas. Je me suis livrée à elle, j’ai compris mes erreurs et fais un grand nombre d’efforts pour lui prouver mon amour. Pour lui faire comprendre que j’avais encore des sentiments pour elle, mais Merri a préféré me tourner le dos. Elle a mal réagi la dernière fois, chose que j’aurai pu comprendre si elle n’avait pas été aussi dure avec moi. J’ai peut être dépassé les bornes aussi, mais je lui en veux terriblement car notre dernière entrevue m’a laissé un goût amer. Elle m’a fait mal au cœur, tout simplement et je lui en veux. J’avais envie de croire à notre histoire, à nos retrouvailles mais plus le temps passe, plus je me dis que cet espoir était en réalité un rêve irréalisable. Et je m’en veux de m’être laissée prendre au jeu, aussi facilement. J’aurai dû rester campée sur mes positions, sur ma rancœur. Perdue dans mes pensées, je suis rapidement réveillée par une employée, qui me demande de mettre les informations. J’allume la télévision présente dans mon bureau et découvre avec stupeur qu’une prise d’otage est en cours, à la banque voisine. Le cabinet pourrait très bien être touché, si bien qu’un périmètre de sécurité s’installe rapidement dans la rue et les alentours. Je me retrouve rapidement bloquée, incapable de sortir pour voir ce qu’il se passe ni même de rentrer chez moi. En plus, mon téléphone est déchargé et je ne retrouve plus mon cable d’alimentation. Rapidement, le téléphone de mon bureau sonne et on m’annonce qu’une femme me demande. La sécurité l’empêche de monter mais elle semble insister, selon l’hôtesse d’accueil. Si bien que je décide de descendre et tombe rapidement sur une scène des plus surprenantes. Merri se tient dans le hall, à bout de souffle. « Merri qu’est-ce que tu fais ici ? Je suis en plein boulot. » Ce qui est faux, bien entendu, avec tout ce qu’il se passe. « Le quartier est bouclé, il s’est passé quelque chose à la banque. C’est dangereux, là dehors. » Je lui fais un peu la morale, ne comprenant pas vraiment son geste. « Vous pouvez y aller, je la connais. » Je dis alors, à l’encontre de l’homme de sécurité.

Merri aurait eu envie d’insulter l’agent de sécurité, mais elle ne le faisait pas. Elle comprenait qu’il puisse se méfier quand une prise d’otage a lieu quelques rues plus loin. Cependant, il devait prendre conscience qu’elle ne partirait pas avant de savoir que Freya allait bien. Elle se fichait bien des conséquences. La seule chose qui comptait à cet instant c’était Freya. En réalité, c’est tout ce qui avait toujours compté même si Merri s’en rendait compte trop tard après avoir fait du mal à la femme qu’elle aimait. Elle s’en voulait, mais elle ne le dirait pas à haute voix. Elle savait que c’était trop tard pour réparer les choses entre elles. D’ailleurs, Freya arriva et semblait surprise de la voir ici. Elle ne semblait pas non plus heureuse de la voir. Rien d’étonnant lorsqu’on sait comment les choses se sont terminées la dernière fois. Merri n’imaginait pas qu’elle allait lui sauter au cou, mais sa froideur lui serrait le cœur. Puis, elle se mit ensuite à lui faire la morale ne comprenant pas ce qu’elle venait faire ici. C’était pourtant évident, elle avait eu peur qu’il ne lui soit arrivé quelque chose alors son premier réflexe fut de voir par elle-même. Elle aurait très bien pu terminer cette entrevue et lui demander de rentrer chez elle, mais elle n’en fit rien. Merri se demandait pourquoi. C’était sûrement pour l’empêcher de retourner dehors ou tout était dangereux ou alors pour savoir ce qu’elle venait faire ici. Lorsque l’agent de sécurité s’en alla enfin elle eut l’occasion de s’exprimer. « Je croyais, j’avais peur que tu ne sois .. » Lâcha Merri. Elle n’arrivait décidément pas à exprimer ce qu’elle pouvait ressentir. Elle avait ce blocage qu’elle ressentait. Elle sentait la nervosité et l’inquiétude dans sa gorge, elle n’était pas sereine. On aurait pu penser qu’elle avait pris quelque chose, mais ce n’était pas le cas. C’était simplement la peur de perdre Freya. « Je suis idiote, mais au moins tu vas bien. Je ne vais pas te retenir plus longtemps. » Rajouta la jeune femme. Elle avait fait déjà assez de dégâts dans la vie de Freya. Elle savait qu’elle devait s’éloigner même si cela lui faisait mal au cœur, même si la seule chose dont elle avait envie c’était de la prendre dans ses bras.

Je ne m’attendais pas à voir Merri, encore moins avec tout ce qu’il se passe dehors. C’est dangereux de se balader dans les rues aujourd’hui, avec cette fusillade et cette prise d’otage. Malgré cela, elle a fait le déplacement et sa présence dans mes locaux me touche. Merri a l’air perturbée, inquiète, mais son visage change dès lors que j’arrive à son niveau. Je ne comprends pas son jeu, je l’admets. Elle me pousse hors de sa vie, se montre froide à mon égard en me faisant clairement comprendre que je ne compte plus dans sa vie mais elle s’inquiète tout de même pour moi et décide de venir jusqu’à mon travail. J’invite l’homme de la sécurité à retourner au travail, laissant ainsi Merri libre de tout déplacement dans mon entreprise. Merri bafouille et m’explique qu’elle avait peur, en restant vague. A sa place, j’aurai certainement agi de la même façon. Mon travail est situé à quelques mètres de la banque, j’aurai très bien pu faire partie des otages, des victimes. « Je ne suis pas sûre de comprendre, Merri. » Je me montre froide, j’en ai conscience mais ses mots m’ont réellement blessé la dernière fois. J’ai merdé, je le reconnais, mais Merri s’est montrée presque méchante, en disant que nous n’étions rien. Pas même des amies, après tout ce que nous avons vécu et partagé. Et le fait qu’elle se trouve devant contredit totalement ses mots, ce qui me rend perplexe. Fait-elle cela par pitié ? Pour recoller les morceaux ? Je suis perdue, et lorsqu’elle décide de partir à nouveau en me laissant en plan, je ne peux m’empêcher de lever les yeux au ciel. « Alors tu vas encore prendre la fuite ? T’es venue jusqu’ici et maintenant quoi ? Tu vas partir en me laissant à nouveau en plan ? » Je demande alors, pour la faire réagir. Je croise mes bras devant ma poitrine, bien déterminée à obtenir des réponses. Ce petit jeu a bien trop duré…

La jeune femme n’était pas sûre de comprendre ce qu’elle venait faire ici. Merri se demandait si elle le faisait exprès pour entendre les mots sortir de sa bouche ou si elle ne se doutait vraiment pas de ce qu’elle venait faire ici. Freya se montrait froide et elle savait qu’elle l’avait bien mérité. Elle se doutait que la jeune femme n’allait pas l’accueillir à bras ouverts bien au contraire. Elle allait devoir assumer les conséquences de ses actes. Cependant, elle n’était pas prête à voir la jeune femme lui passer un savon. Elle aurait préféré avoir simplement téléphoner au lieu de sillonner toute la ville pour la trouver. « J’ai eu peur qu’il ne te soit arrivé quelque chose, c’est si difficile à comprendre ? » Lui demanda Merri. C’était une question rhétorique bien évidemment. Elle savait qu’elle aurait dû faire dans la dentelle, mais ce n’était pas dans son caractère. Elle était têtue, rentre dedans et irréfléchie. Elle avait des défauts, beaucoup de défauts, mais elle n’aurait pas été présente si elle n’était pas inquiète et amoureuse de Freya cependant, elle n’était pas douée pour le lui dire. C’était comme si les mots ne voulaient pas sortir de sa bouche. Alors Merri essayait de fuir comme d’habitude parce qu’elle ne connaissait que ça. Freya semblait ne pas vouloir la laisser partir aussi facilement. En effet, elle décidait de la faire réagir en lui rappelant qu’elle lui avait fait déjà ce coup-là la dernière fois. Merri comprenait qu’elle avait réellement blessé la jeune femme et elle s’en voulait. Elle baissait les yeux honteuse de son comportement, mais ne sachant pas comment réparer les choses. « Je ne pensais pas que tu aurais envie de me voir rester après la façon dont les choses se sont terminées la dernière fois. » Lui confia la jeune femme d’un ton plus calme et raisonnable. Désormais, la balle était dans son camp. Elle pouvait choisir de chasser Merri de son lieu de travail ou de la laisser rester quelques minutes de plus.

Bien sûr que je le fais exprès, parce que clairement je ne comprends pas ce qu’elle fait ici après la dernière fois. Merri m’a fait mal au cœur, en me repoussant une nouvelle fois. J’avais espoir que notre relation allait s’améliorer, qu’elle allait devenir ne serait-ce qu’amicale. Mais non, Merri m’a clairement fait comprendre que je n’étais plus rien. Que nous n’étions plus rien. Et la voilà désormais devant moi, à s’inquiéter pour ma personne. Il y’a de quoi s’arracher les cheveux, elle peut parfaitement le comprendre en se mettant à ma place cinq minutes, bien que ce ne soit pas son genre. « Ouais, un peu. » Je réponds sèchement, agacée. Elle ne semble pas comprendre que je suis en colère, que je ne m’attendais vraiment pas à la revoir. Merri me reproche le fait de ne pas comprendre alors que, de nous deux, c’est elle qui devrait s’adoucir. C’est elle qui a les torts aujourd’hui, pas moi. Je pense lui avoir suffisamment prouvé que j’étais prête à pardonner, à nous donner une seconde chance. Mais au lieu de ça, elle a préféré mettre des distances entre nous, chose que je respecte. Et quand je la vois vouloir prendre à nouveau la fuite, ma colère ne cesse de grandir. A quoi bon me battre, en fait ? Je tente de lui faire comprendre mais une fois de plus, Merri ne semble pas se remettre en question. « En effet, oui. Mais maintenant que tu es là, t’as probablement des choses à me dire ? » Je demande alors, de façon très innocente. « Allons dans mon bureau. » Je dis alors, ignorant totalement si elle va accepter de me suivre. Je fais un dernier effort, un dernier pas vers elle. Les cartes sont désormais entre ses mains et j’espère sincèrement qu’elle ne va pas tout gâcher une nouvelle fois. « Je pensais que nous n’étions rien. Pourquoi t’inquiéter pour quelqu’un qui ne compte pas hein ? » Je demande alors, tout en restant calme.

Freya attendait des explications de la part de Merri alors elle l’invitait à aller dans son bureau. Elle voulait sûrement éviter de faire un scandale devant les gens de son entreprise ce qu’elle comprenait. C’est pour cela qu’elle accepta de la suivre. Elle n’avait pas envie de faire de dégât dans sa carrière qu’elle avait mis du temps à mettre en place. Freya lui demanda clairement pourquoi elle s’inquiétait pour quelqu’un qui ne comptait pas. Elle lui envoyait en pleine figure ses propos. Merri comprenait qu’elle avait profondément blessé la jeune femme avec ses mots. Elle en avait conscience et elle s’en voulait. Deux options s’offraient désormais à elle : nier et continuer son petit jeu au risque de perdre Freya pour toujours ou faire quelque chose qu’elle ne fait pas d’habitude c’est-à-dire dire le fond de sa pensée. Merri se racla doucement la gorge comme pour se donner du courage. Elle n’était pas à l’aise en parlant de ses sentiments, de ce qu’elle ressent réellement, mais la pensée de perdre Freya pour de bon lui était insupportable. « J’étais en colère, j’étais déçue parce que je pensais que tu n’avais pas confiance en moi et que tu imaginais le pire. J’ai été trop loin dans mes propos, je ne les pensais pas. Je suis désolée. » Commença par lui dire Merri. Elle n’était pas en train de se justifier, elle était en train de s’excuser et d’exposer les faits. Elle savait que Freya ne pourrait sûrement pas lui pardonner de toute façon. « Je n’arrive pas à .. » Essaya de dire la jeune femme avant de s’arrêter. Elle n’était pas douée avec les sentiments et cela se voyait. Elle devait cependant, se faire violence. « Je n’arrivais pas à faire face aux sentiments que j’ai pour toi c’est trop difficile alors ma première réaction est de te rejeter. Je sais que ce n’est pas juste, que ce n’est pas bien, mais c’est comme si je ne pouvais pas m’en empêcher. » Fini par lui dire Merri avant de baisser les yeux honteuse d’avoir ouvert ainsi son cœur. Elle avait honte parce qu’elle se sentait mise à nue devant Freya, honteuse parce qu’elle était brisée en quelque sorte et qu’elle ne savait pas comment panser ses blessures. Elle aurait eu envie de creuser un trou pour se cacher comme une enfant.

Je n’ai pas envie de me faire remarquer, encore moins dans mon entreprise familiale. Mon père ignore tout de mes relations avec les femmes, il en serait malade. Alors même si je pense que les gens vont dores et déjà parler sur mon dos quant à la venue de Merri, je décide tout de même de me rendre dans mon bureau où nous serons plus tranquilles. J’ai besoin de savoir ce qu’elle ressent réellement et ce qui explique sa présence ici. Merri n’a pas pour habitude de se livrer, de confier ses sentiments. Encore moins sur un lieu aussi « public » que mon lieu de travail. Je remarque qu’elle est mal à l’aise, qu’elle chercher ses mots et son courage. Je la connais par cœur, pourtant je ne me dégonfle pas pour autant et reste campée sur mes positions. Et voilà qu’elle s’excuse, chose à laquelle je ne m’y attendais absolument pas. Ses mots ont été trop loin, c’est le moins que l’on puisse dire. J’ai moi-même mes torts dans tout cela, je le reconnais. « J’imaginais le pire oui, mais je me suis également excusée par rapport à ça. Alors je présume que nous sommes désormais à égalité. » Je réponds alors, mettant ainsi les choses sur la table. J’ai reconnu mes torts le jour où nous nous sommes disputées, où elle m’a tourné le dos. J’apprécie qu’elle le fasse désormais, je ne pensais pas qu’elle aurait le courage de le faire. J’écoute attentivement la suite de ses paroles, sans broncher. Merri doit vider son sac, ouvrir son cœur. Je sais qu’elle a peur que je la rejette, que je lui tourne le dos. « Depuis ce soir dans ton appartement, je croyais sincèrement que nous pourrions repartir de zéro. En prenant notre temps, pour ne plus se faire du mal. » Je confie à mon tour, d’une voix calme et posée. « Mais je crois que j’aurai constamment peur que tu me rejette, que tu te braque. Encore plus si tu me dis que tu ne peux pas t’en empêcher. » J’ai perdu tout espoir, je ne crois plus en un recommencement de notre relation. Parce que j’ai bien peur qu’elle ou moi gâchions les choses. « Je ne suis pas parfaite non plus, j’ai mes torts dans tout ça. » J’ajoute, pour ne pas qu’elle pense que je la dévalorise.

Merri avait eut peur qu’en ouvrant son cœur Freya ne l’a rejette et lui tourne le dos. Elle avait surmonté cette peur en lui disant ce qu’elle ressentait. Finalement, elle avait eu raison d’avoir peur puisque sa crainte était en train de se réaliser sous ses yeux sans qu’elle ne puisse faire quoi que ce soit. Merri ne s’attendait pas à une telle réaction de la part de Freya. Elle ne pensait pas qu’elle fermerait la porte définitivement sur leur relation, mais c’est ce qu’elle était en train de faire. La jeune femme ressentait un poids dans sa poitrine qui grandissait à mesure qu’elle se mettait à parler. Elle pensait naïvement qu’elle pourrai avec des excuses rattraper les choses. Elle essayait de cacher sa déception, mais elle sentait l’émotion prendre le dessus. Elle trouvait tout ceci vraiment violent et elle ne pouvait pas rester près de Freya dans ces conditions. Elle refusait qu’elle l’a voit aussi faible. Ce qui lui faisait le plus mal ce n’était pas qu’elle abandonne leur relation, mais qu’elle l’abandonne elle. Elle ne pensait pas que cela arriverait un jour. Elle se sentait comme seule au monde à cet instant précis et cela faisait longtemps que ça n’était pas arrivé. « Je comprends tu as cessé de croire en moi, je le mérite d’une certaine façon. » Lui confia Merri avant de baisser les yeux. Elle avait fait des erreurs, mais elle ne pensait pas que cela lui couterait aussi cher. La chute était rude. « Je ne vais pas te déranger plus longtemps. » Rajouta la jeune femme avant de tourner les talons et de sortir du bureau de Freya. Elle avait envie de s’en aller le plus loin possible d’elle afin de panser ces blessures et de pouvoir exprimer sa peine.

Etre à égalité. Quand j’y pense, est-ce bien raisonnable que de penser ainsi ? Merri n’a jamais été en compétition avec moi, mais lors de notre rupture nous nous sommes surprises à entrer en guerre. A celle qui serait la plus méchante envers l’autre. J’ai dis beaucoup de choses que je regrette, elle aussi. Et lui dire une telle remarque n’était probablement pas la meilleure chose à faire, mais c’est désormais trop tard. Je connais Merri, elle va se refermer comme une huitre. Et c’est d’ailleurs ce qu’elle ne tarde pas à faire, puisque le silence s’installe rapidement. J’en profite pour vider mon sac, lui ouvrir mon cœur et lui dire tout ce que je ressens. J’avais espoir que tout aille mieux entre nous, j’espère la faire réagir mais il n’en est rien. Merri reste fidèle à elle-même, campant sur ce caractère que je ne supporte parfois plus. J’ai peur qu’elle me rejette, j’attends juste qu’elle me confirme le contraire mais au lieu de ça, Merri se ferme définitivement. Elle ne comprends pas où je veux en venir et pense que je suis uniquement en train de la blâmer. Ce qui n’est absolument pas le cas, je veux juste qu’elle ouvre les yeux et qu’elle me rassure. Je sais que c’est compliqué pour elle, que la jolie brune a bien du mal à faire cela. « Arrêtes de tout le temps prendre le négatif dans ce que je dis ! » Je m’énerve un peu, consciente que je risque bien de dépasser à nouveau les bornes. « Merri, tu ne comprends vraiment rien ! Je viens de te dire que j’ai peur que tu me tournes le dos, et c’est exactement ce que t’es en train de faire. » J’ajoute alors, en quittant mon bureau pour me rapprocher d’elle. « Qu’est-ce que tu attends de moi à la fin ? » Je demande alors, perturbée entre la colère et l’envie folle de lui hurler que je l’aime toujours. Que je l’aimerais à jamais.

Merri ne comprenait réellement rien aux femmes et surtout pas Freya. Elle venait de lui dire qu’elle n’avait pas confiance en elle pour prendre soin de son cœur, qu’elle avait peur qu’elle ne l’a rejette parce qu’elle avait eu le malheurs d’être honnête en lui disant qu’elle ne savait pas toujours se contrôler. Merri pensait avoir compris le message et que Freya souhaitait désormais mettre un terme à l’ambiguïté entre elles pour de bon. Elle préférait alors s’effacer pour le bien de tous le monde et aussi pour sauvegarder le peu de fierté qui lui restait. Au lieu de la laisser s’en aller, Freya s’énerva contre elle à plusieurs reprises en lui disant qu’elle ne comprenait rien à ce qu’elle était en train de lui dire. C’était un fait elle ne comprenait pas pourquoi elle lui disait que c’état fini et qu’elle s’énervait quand elle lui tournait le dos. « Parce que je devrais sauter au plafond quand tu me rejettes alors que j’essaye de te laisser entrer dans mon cœur ? » Lui demanda Merri d’un ton agacé. Elle aussi avait le droit d’être énervé. Elle avait essayé de lui ouvrir son cœur et Freya ne répondait pas à ses sentiments et pour couronner le tout elle l’a disputait comme une enfant. Puis Freya lui demanda ce qu’elle attendait d’elle ce qui l’a surprenait, elle pensait qu’elle avait été clair en lui ouvrant son cœur. Elle lui répondit alors : « Que tu reviennes… Ce n’est pas évident ? » Une fois de plus, elle prenait le risque de se faire briser le cœur, mais elle n’en avait pas le choix. Maintenant Freya savait qu’elle voulait une nouvelle chance. Elle l’avait dit à haute voix et elle avait tous le pouvoir. Merri se sentait désarmée, mise à nu devant la femme qu’elle aimait. « J’ai traversé toute la ville parce que la simple pensée qui t’était arrivé quelque chose me terrifiait, parce que … parce que je t’aime toujours et que ça ne changera pas .. » Rajouta-t-elle avant de baisser les yeux presque honteuse de dire ces sentiments.

Merri n’est pas la femme la plus facile à comprendre. Cette carapace qu’elle ne cesse de se construire et de renforcer me rend dingue et j’ignore désormais comment pouvoir la creuser. Nous nous sommes aimées, mais je sais que nous avons toutes les deux souffert de cet amour. C’est normal que Merri se méfie, je ne peux pas la blâmer pour cela mais j’aimerais que les choses changent, qu’elle comprenne que je l’aime toujours et que je ne demande qu’à la retrouver. Je suis prête à faire tous les efforts du monde, mais si Merri ne se livre pas un minimum, cela ne risque pas de fonctionner. Sa remarque me va droit au cœur, car je n’ai pas l’impression de la rejeter. Au contraire, j’ai plutôt le sentiment que c’est elle qui me rejette, dans l’histoire. « Que je te rejette ? C’est toi qui ne cesse de t’enfuir Merri ! » C’est plus fort que moi, je ne peux pas rester calme face à cela et ma voix raisonne légèrement dans le bureau. Merri a tendance à prendre la fuite rapidement, à constamment vouloir se protéger et je ne parviens plus à me battre face à son comportement. Alors je décide de lui demander ce qu’elle attend de moi, pour être fixée une bonne fois pour toute. Et mon cœur manque un battement quand elle se livre enfin, en me disant qu’elle souhaite que je revienne. Je n’étais pas prête, je ne pensais pas qu’elle me dirait la vérité. « Merri je… » Je crois que les mots sont faibles pour décrire ce que je ressens. Alors je m’approche, prenant le risque qu’elle me repousse. Mes mains caressent alors son visage et je décide de l’embrasser, tendrement. Un baiser qui me fait le plus grand bien. « Je veux que l’on s’offre une seconde chance Merri. Je… Moi aussi je t’aime toujours. Je n’ai jamais cessé de t’aimer. » Je confie alors, la voix tremblante par l’émotion que cela me procure.

Merri ne s'attendait absolument pas à ce qui allait suivre. Elle pensait qu'en réponse à sa déclaration elle allait voir Freya faire machine arrière, trouver une excuse pour s'en aller ou lui dire que c'était trop tard. Elle s'y était préparée mentalement parce qu'elle ne pensait pas que sa franchise pouvait lui apporter du bon. Pourtant, la jeune femme s'apprêtait à découvrir qu'elle avait tort et que mettre son corps à nu était plus productif que de se protéger constamment. Sentir les mains de Freya sur son visage la fit frémir, elle en avait oublié la douceur. Elle se laissa doucement faire comme si elle attendait de voir ce qui allait se passer, comme si elle s'attendait à se réveiller d'un doux rêve. Lorsqu'elle déposa un baiser, le baiser sur ses lèvres elle ne pus 'empêcher de le prolonger. Elle aurait aimé que ce moment ne s'arrête jamais. Puis Freya se recula et prononça les mots dont elle rêvait depuis son retour. Merri sentit les larmes monter jusqu'à ses yeux. Elle n'avait pas l'habitude de se laisser submerger par l'émotion, mais cette fois-ci elle ne se contrôlait plus. Merri ne pu s'empêcher de l'embrasser à nouveau avant de la prendre dans ses bras et de la serrer tendrement. Elle avait besoin de ce moment de tendresse. Elle se mit à souffler comme de soulagement. « Je ne te laisserais plus partir.. » Lâcha Merri. Elle pensait sincèrement ce qu'elle venait de dire. Elle ne voulait plus prendre le risque de la perdre. Elle avait failli la voir partir loin d'elle pour de bon et elle ne l'aurait pas supporté. Pendant que le monde dehors était en train de connaître un moment dès plus pénible, ici les deux jeunes femmes venaient de se retrouver.

Une fois de plus, je comprends rapidement que Merri a besoin de preuves et que je dois faire des efforts pour lui prouver les choses. Elle est prête à s’enfuir, à nouveau. Et pour moi, il est hors de question que l’on se quitte à nouveau en mauvais terme, ou qu’elle garde cette image négative de notre relation. Merri n’est pas venue ici pour rien, cela me prouve au contraire qu’elle tient encore à moi et qu’elle s’inquiète dès lors que ma vie peut être en danger. Une véritable preuve d’amour que je ne peux pas oublier. Je la rattrape comme je le peux en m’approchant, avant de l’embrasser. Un baiser des plus passionné, qui me fait un bien fou. J’en meurs d’envie depuis des mois, jamais je n’ai cessé d’y penser. Merri prolonge ce baiser, avant de me serrer dans ses bras. Une étreinte dont je profite pleinement, tandis qu’un sourire idiot s’invite sur mon visage. J’aimerais arrêter le temps, que ce moment ne se termine jamais. « Je suis tellement heureuse de te retrouver. » Je confie alors, après qu’elle m’ait annoncé ne plus me laisser partir. J’ignore combien de temps cette histoire va durer mais une chose est certaine : je ne vois ma vie avec personne d’autre. « Tu veux faire quelque chose en particulier ? Je peux m’absenter une heure ou deux du bureau. » Je demande alors, envieuse de passer un peu de temps avec elle. Bien que ce soit compliqué vis-à-vis de mon père, qui n’est absolument pas au courant de ma préférence pour les femmes, j’ai envie de m’évader quelques heures avec elle.

Vraiment désolée pour le retard. I could be cold, but I'm burning for a new life / Freya 871311786

» you need me to go out / freya
» she's like cold coffee in the morning (deirdre)
» just a touch of the fire burning so bright/ carson
» just a touch of the fire burning so bright/ scarlett
» just a touch of the fire burning so bright/ dove