— tc, masquerade party

topic commun
" it's a masquerade "

New York est connue pour aimer faire les choses en grand. L’Halloween est l’un de ces évènements. Dans les plus grandes artères, nous retrouvons des décorations et des gens déguisés qui se feront un plaisir de vous aborder, mais aussi des plus grands évènements comme celui du bal masqué, qui est à la fois l’une des fêtes les plus connues et l’une des plus mystérieuses. Depuis quelques semaines, des invitations ont été envoyées dans différents quartiers, avec une adresse et une règle simple: porter un masque et rendez-vous dans Greenwich à l’ancien manoir. Endroit mythique connu pour ses histoires à dormir debout, un bal masqué a été organisé. Personne n’en connaît l’investigateur, mais tout le monde sait pourtant une chose; il ne faut pas le manquer. Passez une bonne soirée et n’oubliez pas de rester alerte, on ne sait jamais ce qui se cache dans l’ombre…  

INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
• Privilégiez des réponses courtes pour faire avancer rapidement le rp.
• Le pnj pourra intervenir à tout moment.
• Vous êtes libres de tout. Vous êtes au masqués, dans un vieux manoir. Laissez votre imagination prendre le dessus.
• Vous pouvez ouvrir des pv, mais essayez de jouer le jeu dans le tc.

Merri était sur un petit nuage depuis quelques semaines et pour cause elle avait enfin retrouvé l’élue de son cœur. Avec Freya elles avaient réussis à se retrouver et décidées de se donner une seconde chance. La seule chose qui gênait Merri c’était le fait de devoir se cacher. Aux yeux du monde et surtout du père de Freya, elle était hétérosexuelle ce qui impliquait qu’elles devaient se comporter comme des amies ensemble. Merri détestait se cacher et pour cause elle était une fervente militante pour les droits des LGBTQ. Mais par amour pour Freya elle se montrait patiente, sans oublier qu’elle ne voulait pas laisser ce détail se mettre en travers de leur réconciliation. Heureusement ce soir était la soirée de tout est possible puisqu’elles allaient participées à un bal masqué. Ce soir elles pourraient se tenir par la main, danser ensemble et profiter de l’ambiance. Merri était complètement folle d’Halloween, c’était sûrement sa soirée préférée de l’année et elle était heureuse de pouvoir partager cela avec Freya. Pour l’occasion, la jeune femme avait revêtue une belle rose des années soixante, mis une perruque blonde et un joli masque. Elle ne faisait rien à moitié et elle avait hâte de voir sa petite-amie. Elles s’étaient données un signe distinctif pour se retrouver à l’intérieur. Merri n’attendait plus que Freya pour passer une bonne soirée.

Sa vie, et ces plans, étaient loin de l'idée qu'il s'en faisait, lorsqu'il avait décidé de débarquer à nouveau, dans cette ville. La raison de sa présence en ville, se résumait à un petit mot. Elle. Bien entendu, derrière, des plans avaient été créer, parce qu'il n'en restait pas moins, un ancien tolard. Donc il fallait qu'il reste planqué. Qu'on ne lui mette pas la main dessus. Mais la raison principale, rester cette fille, qui, des années plutôt, l'avait obsédé, jusqu'à ce qu'il se rende compte, qu'il n'était pas bon, pour elle, qu'il ferait mieux de sortir de sa vie. La pire erreur de son existence, si vous voulez son avis. Parce qu'aujourd'hui, elle se refusait à lui. Et on ne lui avait jamais dis non. Mais d'un côté, c'était ce qui donnait un challenge de plus. Il n'était pas prêt à abandonner de si tôt. Elle allait l'avoir dans les basques, encore un long temps. Et il était capable d'user de toutes les pires bassesses et fourberies, pour arriver à ces fins. Parfois, il lui arrivait de se dire, qu'une fois qu'elle aurait cédé, qu'elle ne serait plus un défi, il finirait pas se laisser d'elle. Mais il se rendait aussi compte, à chaque fois, que ce n'était pas possible de ne plus vouloir d'une femme comme elle.

Comme tous les habitants de la ville, il avait entendu parler de ce bal masqué. Beaucoup s'était intéressé à ce dernier, dans l'intention de passer une bonne soirée, entre amie, peut-être, ou pour faire de nouvelles rencontres, aussi. Ce genre de fête, c'était l'occasion idéale. Mais c'était autre chose, qui attirait l'attention d'Edward. Un riche investigateur, qui devait avoir une petite fortune derrière lui, pour pouvoir offrir une telle fête. Un investigateur, que l'ex tolard avait bien l'intention de dépouiller. Car un bal masqué, c'était l'occasion idéale, pour être là, sans se faire repérer. Pour l'occasion, il avait même sorti le grand jeu, avec un somptueux costume blanc, et un nœud pape. Son masque détonné, avec le reste de la tenue, puisque lui était noire, doux au touché. Que la fête commence, il n'allait pas manquer de s'amuser.

L’invitation, elle l’a dans les mains. Le jour, on y est. L’heure, à peu de chose près, on y est aussi. Le déguisement… C’est là que les choses se gâtent un peu, pour Juliet. Le déguisement. Elle a à la fois trop d’idées, et pas assez. Elle voudrait faire un mélange de tous les personnages horrifiques qui l’ont traumatisée lors des soirées film d’horreur passées avec Neelam et Sam, mais elle a peur de trop en faire. Et en même temps, sur le carton d’invitation, il y a cette précision. Être masqué. En soit, ça ne la dérange pas, Juliet, de porter un masque. Mais là encore, la question se pose : lequel. Elle a pensé au masque de hockey, pour devenir Jason, mais elle craint que la machette du tueur ne soit pas bien acceptée, lors d’un bal. Alors, l’idée, elle la met de côté, un peu déçue. Et, finalement, c’est en matant le dernier Wonder Woman que l’idée lui vient. Sans même prendre le temps de visionner la fin du film, elle se lève et va fouiller dans sa malle contenant les déguisements. Un ensemble de choses achetées au cours de sa vie pour l’amusement, pour des soirées déguisées. Elle en ressort enfin le masque qu’elle souhaite, l’enfile et se précipite dans la salle de bain. Le résultat lui plaît, alors c’est tout vu. Avec une perruque brune, coupe au carré, des années soixante, et ce masque qui lui couvre la moitié du visage et entoure ses deux yeux, Juliet, elle a l’impression de faire un bond dans le Venise s’il y a quelques années. Elle sort une robe élégante pour l’occasion, autant ne pas jurer avec l’élégance du masque, et glisse le téléphone dans un petit sac à main. Sait-on jamais. Que Neelam ou Sam ait décidé de se joindre à elle pour la soirée. Elle se glisse dans la rue, retrouve le lieu indiqué sur le carton d’invitation. La salle est déjà presque remplie. Visiblement, tout le gratin new yorkais est là, ce soir, vêtu de masque qui empêche de vraiment les reconnaître. Elle se faufile parmi les invités, trouve un serveur qui porte un plateau de flûte de champagne. Elle en chipe une, se dit qu’elle aurait dut en prendre une deuxième. Elle se retourne, essaie de reconnaître des visages. Et puis, il y a une chevelure blonde qui se détache. Une autre sortie des années soixante. Juliet, elle se retient de rire. La coïncidence. C’est que l’autre, elle a un petit air à Maryline Monroe et Juliet, elle ne peut pas s’empêcher d’aller la voir. « Je pensais être la seule à vouloir me fondre dans l’ambiance de Gatsby le Magnifique, mais je vois que non. J’aime beaucoup votre robe. » Faire la conversation, ce n’est pas un problème, pour elle.

HJ:

Comme toujours, je suis en retard. Je n’ai pas pour habitude de rater le début d’une soirée et pourtant, mon costume et maquillage m’ont pris plus de temps que prévu. Merri va probablement m’attendre et être en colère, chose que je redoute déjà. Je me dépêche de me rendre sur les lieux, où je découvre déjà quelques costumes très prometteurs. Il n’y a pas à dire, la fête d’Halloween a encore du succès en Amérique, contrairement à bien d’autres pays. Je prends un masque dans l’entrée et me dirige dans l’enceinte du manoir, très bien décoré pour l’occasion. Il est hors de question que Merri m’attende plus longtemps, si bien que je me mets aussitôt à la chercher du regard. Une tâche qui demeure difficile étant donné que nous sommes tous masqués. Heureusement, je connais ma petite amie par cœur et ne tarde pas à reconnaître sa silhouette au loin ainsi que le signe distinctif que nous nous sommes données. Elle semble d’ailleurs accompagnée par une femme, ce qui est loin de m’enchanter. Je m’approche, écoutant avec attention la discussion sans m’en mêler, préférant garder mes distances pour ne pas faire une scène. « Vos costumes sont super ! » Je lance alors aux deux femmes. J’ai l’air un peu tâche avec mon costume de super héroïne, mais qu’importe. « Je vais aller me chercher un verre. Vous désirez quelque chose ? » Tant qu’à faire, je me montre même serviable, prouvant ainsi à Merri que j’ai changé.

Arrivée à Greenwich, Maebh s'efforce d'accélérer le pas alors que quelques gouttes de pluie ose s'aventurer sur ses joues habilement peintes. Soirée d'Halloween, pour le moins étrange. Pas d'organisateur, un bal masqué. L'irlandaise ne s'était pourtant pas posée pas beaucoup de questions. Encore un coup marketing, qu'elle s'était dit, en découvrant l'invitation. Efficace, néanmoins – elle ne pouvait le nier, encore moins cracher sur la démarche, étant de ceux répondant présents ce soir. Oui, si se retrouver parmi les invités l'avait quelque peu déroutée, Maebh n'avait pas vraiment hésité quant à sa venue. Elle avait besoin de se changer les idées, de rencontrer du monde. Et puis, il en fallait si peu pour attiser sa curiosité. La jeune femme remet en place sa perruque blonde – recyclée depuis la dernière fête déguisée où elle s'était rendue et à laquelle elle repensait bien trop souvent –, noue son masque avant de se faufiler parmi les invités déjà occupés à siroter leurs premières coupes de champagne. Frisson. Elle regrette de s'être contentée d'un gilet en dentelle, par peur de gâcher son déguisement de poupée machiavélique. Un classique, qui allait plutôt bien avec ses traits enfantins et frêle silhouette. Maebh balaie l'assistance du regard. Personne de sa connaissance – du moins, pour l'instant. Elle se contente alors de se promener dans les couloirs, pour découvrir les pièces, plus somptueuses les unes que les autres; Le manoir est pour le moins gigantesque. La décoration, impressionnante. Sirotant une coupe de champagne, Maebh se demande quelle serait la suite des évenements.

Halloween. D'où tu viens, ce n'est pas exactement une tradition très pratiquée, mais depuis ton arrivée aux Etat-Unis tu ne manques jamais l'occasion de prendre part aux festivités américaines. Si l'invitation anonyme et la fête mystère t'ont laissé perplexe, ta curiosité s'avère plus forte que la peur que tout cela soit un moyen de dévoiler à nouveau secrets et problèmes. Tu n'as pas oublié la petite fête ayant tourné façon gossip girl, et tu crains toujours que tes secrets ne soient dévoilés, mettant le groupe en mauvaise position. Angie était inquiète au sujet des petits secrets que vous vous êtes tous efforcés d'enterrer, et si Angie est inquiète, tu l'es aussi. Cependant, tu tentes d'oublier que l'instigateur de cette fête t'est parfaitement inconnu, t'imaginant qu'il s'agit uniquement d'un coup de pub. Tu ne vas pas te gâcher la soirée pour si peu. Tu enfiles donc ton costume de power ranger, ayant d'abord songé à ne pas te déguiser et ne porter qu'un masque, pour plus d'élégance, mais tu ne serais pas le bébé de krea-tion si tu ne jouais pas le jeu de la fête d'Halloween jusqu'au bout. Et puis, tu as moins de chance d'être reconnu. Une fois sur place, tu noues un masque rouge, en accord avec ta tenue de héros, sur ton visage, et prends le temps d'observer les lieux. Lorsque vient le tour des invités, tu ne reconnais personne, et ne saurais dire si c'est à cause des masques et autres déguisements ou si tu ne connais tout simplement aucun d'entre eux. Afin de te donner une contenance au milieu de cette foule d'inconnus, tu prends place près du buffet et te mets à la recherche d'une boisson non-alcoolisée.

Parfois, donc souvent, Alicja déteste son travail. Et son patron, surtout. Ce soir plus que d’habitude. Son supérieur se lasse de son caractère de feu, se lasse de ses méthodes peu orthodoxes pour résoudre des crimes, de ses silences, de ses rapports incomplets et, plus encore, de ses mensonges. Alors il l’oblige à descendre au niveau d’un simple officier de police. Pour la campagne électorale du Maire actuel, il l’oblige à choisir son parti, elle aussi. Sauf qu’en réalité, Alicja n’a tellement le choix. Sa présence à cette soirée, elle ne la doit qu’à un ordre direct reçu et à l’impossibilité de refuser – c’était soit ça, soit le retrait de sa plaque. Elle refuse de perdre sa plaque. Pas encore. Pas après tout ce qu’elle a dû faire pour la retrouver. Sa plaque, c’est tout ce qu’elle a, tout ce qui compte. Alors la voilà. Dans un coin de cette immense salle remplie de bourgeois en tout genre avec des masques viennois typiques – et quelques déguisements qui détonnent au milieu et qui ne sont pas sans lui rappeler Lucas, l’espace d’une seconde. Elle a le cœur qui se serre à cette pensée et elle croise les bras. Se rappelle que sa tenue n’a rien d’acceptable, pour ce genre de soirée – on ne l’a pas autorisée à entrer sans un minimum de maquillage ou d’effort de sa part. Même son badge ne lui a permis d’accéder à ce nirvana mondain, alors elle a enfoncé une perruque victorienne sur son crâne et a choisi les vêtements loin de la décence. Alicja, elle ne supporte pas qu’on puisse la contrôler. Son regard clair survole les invités, ignorant tant bien que mal qu’elle n’est pas à sa place dans ce genre d’endroit. Elle aurait dû refuser – et tant pis pour son badge, putain. Elle inspire et ferme les yeux. Besoin d’un verre. Elle se dirige lentement vers le serveur lui plus proche pour lui demander de lui ramener un verre – elle, elle ne peut pas vraiment quitter son poste d’observation. C’est son excuse pour ne pas avoir à se mêler à la foule. Le verre arrive et elle le vide d’une traite. Elle sait pourtant qu’elle doit garder les idées claires, ce soir. Après tout, son job, c’est de s’assurer que tout se passe comme il faut. Que rien ne viendra perturber la soirée. Non loin d’elle, elle repère une jeune femme qui semble lui dire quelque chose. Il y a une familiarité dans la partie de son visage qui n’est pas dissimulée par un masque. Alicja détourne la tête. Elle n’a vraiment pas envie de faire la conversation et elle sait qu’elle n’arrivera pas à remettre de nom sur ce visage, de toute façon.

Je ne me sens pas à mon aise dans ce déguisement de super héroïne. A dire vrai, je vois déjà quelques hommes baver sur ce dernier et cela me dégoute. J’ai envie de hurler haut et fort mon homosexualité mais je ne le peux pas, étant retenue par différentes choses et valeurs apprises par mon père. Il serait fou en apprenant cela… Pour autant, je me sens un peu libre de mes actes ce soir, étant peu reconnaissable. Et lorsque j’aperçois Merri au loin, ma soirée s’illumine aussitôt, bien qu’elle soit déjà en bonne compagnie. Je m’approche, n’étant pas décidée à lui faire une scène et me contente de me joindre à la conversation en tout innocence. « Oh, tu vas me faire rougir. » Je réponds alors à ma petite amie, non pas peu fière de son compliment qui me va droit au cœur. Je ne me sens pas l’âme d’un super héros, mais si je le suis aux yeux de Merri alors c’est tout ce qui compte. Je prends les commandes et me dirige rapidement au bar, avant de rejoindre les jeunes femmes avec leurs boissons sur un plateau, plateau que je sais tenir en équilibre grâce à un job d’étudiante, quand j’étais ado. « Et voilà, Mesdames sont servies. » Je lance en souriant, avant de lever mon verre. « On trinque à cette belle soirée ? » Je regarde alors Merri, espérant qu’elle comprenne tout le sens de ma phrase. Nous sommes de nouveau ensemble et ça, ça a une sacrée importance pour moi.

Tout le monde semble prendre du bon temps lors de cette soirée. Le Maire est ravi et la musique qui se laisse entendre par instant invite certains couples masqués à tenter l’aventure sur la piste de danse. Les autres préfère la compagnie du buffet, ou bien essaient de retrouver des silhouettes familières parmi la masse de personnes présentes ce soir. Tout semble se dérouler comme espéré et c’est d’ailleurs pour cette raison que le Maire se prépare. L’estrade, elle est là et le micro se fait installer. Ce soir, il compte en profiter pour faire une annonce, parler de tous ces projets qui lui hante le crâne pour l’avenir de la ville. Ça fait partie de sa campagne, pour être ré-élu, en novembre de cette année. Sa façon, à lui, de montrer aux new yorkais qu’il prend soin de leur ville et, surtout, soin d’eux. Mais alors qu’il monte les marches qui mènent à l’estrade, tout s’éteint dans la salle. Plus de lumière, plus de micro, plus rien. Seul un noir total, qui se brise bien vite grâce aux écrans lumineux des téléphones portables des plus réactifs, ou de ceux qui postaient quelques photos sur instagram. Les murmures se font – les plus paniqués d’entre vous se rappelleront la prise d’otage, à la banque et craindront que ça ne recommence. Si certains sont courageux, ils se rendront vers les fenêtres et noteront que la panne de courant n’est pas limitée au bâtiment – la ville entière est plongée dans le noir. Sortir ne serait donc pas recommandé – et les réseaux téléphoniques sont hors d’usage.

Joyeux Halloween.

Les mots qui s’échangent avec l’inconnue au masque sont interrompus par l’arrivée d’une Harley Queen – visiblement amie de la première, avant qu’elle n’ait le temps de se présenter aussi. Juliet sent le rouge lui monter aux joues alors qu’elle désigne le déguisement de celle qui vient de se joindre à elles. « Je dois dire que je rejoins l’avis de Merri, il est aussi réaliste que celui du film ! » Et ça, Juliet, ça la fascine. Les détails sont là, pour en un peu, elle serait jalouse de ne pas atteindre ce degré de reproduction dans son boulot. « Je m’appelle Juliet, au fait. » Et comme Harley se propose pour aller choisir leurs boissons, Juliet passe commande avec un sourire un peu mal à l’aise avant de passer une main dans ses cheveux. Elle récupère le verre, le lève pour trinquer avec les deux jeunes femmes et tout bascule. Le cœur de Juliet se serre douloureusement bien qu’elle s’efforce de rester calme. Il n’y a plus de lumière. Elle lance un regard au visage de Merri, éclairé par la lueur de son téléphone. Aussitôt, elle sort le sien pour vérifier les dires de la blonde pour la soirée. « Pourquoi est-ce que quelqu’un aurait coupé le courant ? » Comme une réponse à sa question, on annonce que toute la ville est plongée dans le noir. Juliet relève la tête, la gorge nouée. Des scénario catastrophes défilent dans sa tête, la faute à tous ces films hollywoodiens qu’elle aime regarder de temps en temps. Elle acquiesce aux paroles de Merri. « Oui, c’est peut-être le vent ou le froid. Des fois ça créé des problèmes d’électricité. » Jamais au point de couper le courant d’une ville aussi vaste que New York, mais Juliet préfère ne pas le rajouter. La panique s’empare déjà de la plupart des invités dans la salle. « Le mieux à faire est de rester ici. On y est plus en sécurité qu’à l’extérieur. » Elle voudrait pouvoir calmer les battements affolés de son cœur. C’est idiot de paniquer pour si peu. Des pannes de courant, elle en a souvent eu, lors de ses voyages. Ce n’est pas pire qu’ailleurs. Mais l’angoisse qui émanent des autres l’atteigne et menace de la faire céder, elle aussi. Alors elle se frotte les bras machinalement.

Alicja n’a pas le temps de réagir que les lumières s’éteignent. C’est brusque et inattendu mais contrairement au murmure de panique qui semble s’emparer des autres invités, elle, elle reste calme. Son premier réflexe est de se frayer un chemin jusqu’au Maire pour s’assurer de sa sécurité et de donner quelques ordres aux autres agents qui sont présents tandis qu’elle retourne sur ses pas pour trouver ceux qui ont déniché cette salle pour leur soirée. Ils lui confirment qu’il y a quelques bougies dans des vestibules, ainsi, sans doute, que des lampes torches. Conscient qu’un peu de lumière permettrait sans doute aux plus effrayés de conserver leur calme, elle s’efforce de demander gentiment à ce qu’on ramène toutes les sources de lumière possible pour pouvoir en distribuer dans la salle. Le Maire, quant à lui, essaie de faire porter sa voix afin de demander à tous et à toutes de rester calme – il affirme qu’ils sont en sécurité, ici, à l’intérieur du bâtiment et que le souci sera réglé au plus tôt. La vérité, c’est qu’Alicja ne craint que ce ne soit une ruse pour annoncer une attaque bien plus grave alors elle survole la foule d’invités du regard. « Nous allons distribuer quelques lampes torches si vous souhaitez économiser les batteries de vos téléphones. Nous n’en aurons pas assez pour tout le monde donc essayez de faire des groupes. » Le but est surtout de lui donner une bonne vision de l’ensemble. Les lampes commencent à être distribuer et Alicja, elle en prend une sans ménagement tandis qu’elle se fraye un chemin parmi les invités pour essayer de déterminer si, oui ou non, l’un d’eux prépare un mauvais coup. Mais les masques lui gâchent une vision d’ensemble et elle peste entre ses dents serrées. Qu’elle déteste cette foutue fête de malheur et ces idées à la con. Il y en a qui, parfois, lui demandent pourquoi ils ne sortent pas – elle a envie de leur répondre qu’ils n’ont qu’à se jeter sous les rues des voitures qui n’ont plus de moyen de connaître l’état de la circulation, mais elle ravale son sarcasme et esquive la réponse avec son sourire le plus poli. Et sans doute le plus crispé aussi. Certains, las, commencent à retirer leurs masques et Alicja, sans un mot, les remercie silencieusement. Plus loin, elle croit reconnaître une silhouette. Se fige instantanément, prise d’un mauvais pressentiment. Mais le visage qu’elle croit apercevoir, cette mâchoire qu’elle pense avoir reconnu malgré le masque, disparaît bien vite sous la foule, avant qu’elle ne puisse être certaine de quoique ce soit. Elle joue des coudes pour essayer de le rattraper, cette vision d’Edward qui n’aura duré que quelques secondes, mais elle n’y parvient pas. « Et merde, » qu’elle crache entre ses dents alors qu’elle rejoint le buffet. Elle ferme les yeux, attrape un autre verre qu’elle vide rapidement avant de le reposer sur la table décorée pour l’occasion. C’est alors qu’elle entend un reniflement, des pleurs étouffés. Sourcils froncés, elle s’accroupit et soulève la nappe de la table pour découvrir, blotti dessous, un gosse. Pas plus de sept ans, déguisé en spiderman. Il n’a pas besoin de parler pour qu’elle comprenne qu’il a perdu l’un de ses parents et, l’image de Lucas en tête, elle lui tend la main. L’enfant se précipite vers elle – Alicja retient une grimace – et elle se dirige vers la personne la plus proche. Elle n’a pas le temps pour un baby-sitting. Elle aperçoit un power rangers et, comme le gosse semble apprécier le personnage, elle se dirige vers lui. « Excusez-moi, est-ce que vous pourriez aider cet enfant à retrouver ses parents ? » Elle ne sait pas si elle peut lui faire confiance, mais elle se répète qu’elle n’a pas le temps pour lui faire passer un interrogatoire – et qu’un mec déguisé en power rangers ne peut pas faire de mal à un gosse.