freeze you out / freya

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{ I know you're scared I can feel it, it's in the air
I know you feel that too but take a chance on me you won't regret it.}
crédit/ tumblr ✰ marina kaye.

Merri était de retour depuis quelques temps et elle essayait de reprendre ses marques comme elle le pouvait. Elle avait l’impression d’être chez elle, mais quelque chose très différent. Elle était différente. Sur le chemin elle avait dû changer et c’est pour ça qu’elle était revenue. Elle avait bien besoin de se retrouver à nouveau. Elle avait besoin d’être auprès de ses proches et elle ne regrettait pas sa décision. Elle avait juste besoin d’un ajustement et c’est pour ça qu’elle décidait de sortir faire un tour, se changer les idées. Elle n’avait pas très envie de rester dans son loft bien vide. La jeune femme aimait beaucoup cet endroit. C’était un bar lounge et elle se sentait à son aise. Elle s’accouda au bar avant de commander un premier verre. Elle en avait bien besoin. Elle regarda autour d’elle voyant toutes ses personnes si différentes. C’est ainsi qu’elle se rendit compte qu’elle était vraiment de retour à la maison. Cet endroit qui permettait une telle mixité sociale. Elle ne pu s’empêcher de sourire en buvant sa première gorgée. Soudain, la jeune femme tomba nez à nez avec Freya qui fut sans doute son grand amour avant qu’elle ne parte faire sa carrière ailleurs. Elle resta sans voix quelques secondes. Ce qui l’a rassurait c’est que la jolie blonde ne paraissait pas plus à l’aise qu’elle. Pourtant, tout le monde savait que Merri était de retour. Ici les nouvelles vont vite. La jeune femme aurait aimé la croiser dans d’autres circonstances et surtout un jour où elle était plus présentable. Elle ne se sentait pas vraiment à son avantage. « Freya .. » Lâcha Merri. Elle ne s’attendait pas à la croiser aussi rapidement. Elle ne se sentait pas tout à fait prête à faire face à la jeune femme qui avait fait battre son cœur. Elle se sentait soudain bien bête puisqu’elle venait ici ensemble auparavant. « Tu as l’air en forme. » Rajouta la jeune femme. Elle aurait voulu se frapper elle-même pour dire quelque chose d’aussi banal. Merri ne pu s’empêcher de trouver Freya magnifique, rayonnante. Elle en était heureuse parce qu’elle le méritait, mais elle ressentait comme un pincement au cœur. Elle n’avait pas eu envie qu’elle s’arrête de vivre à son départ pourtant, ce n’était pas si évident de la voir heureuse sans elle. Mais Merri ne montra rien comme toujours.

Spoiler:

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{ Freeze me out }
crédit/ tumblr ✰ marina kaye.

La journée fût riche, comme beaucoup d’autres l’ont été auparavant. Le boulot ne manque pas en ce moment et je suis totalement épuisée par tout cela. J’ai besoin de m’évader, de souffler un peu ce soir car je sens que j’ai réellement besoin de décompresser. J’adore mon boulot, je ne changerai pour rien au monde mais j’ai réellement envie de faire une pause ne serait-ce que quelques heures. Oublier mes dossiers, mes affaires et mes clients. Rien de mieux que d’aller prendre un verre dans ce petit bar. J’ai pour habitude de m’y rendre depuis des années, parce que j’aime l’ambiance qui s’en dégage. Je m’installe au bar, encore vêtue d’une tenue bien trop sérieuse pour ce genre de soirée. Le barman, qui me connaît depuis le temps ne tarde pas à me servir, connaissant parfaitement mes goûts. La musique m’emporte et je me détends enfin, jusqu’à ce qu’un visage familier ne fasse irruption dans ma tranquillité. Merri… Mon sang ne fait qu’un tour et je n’arrive pas à réaliser qu’elle se tient devant moi. Elle a l’air en forme, mais tout aussi gênée de me croiser dans cet endroit. La ville est pourtant immense, le destin a souhaité que nous nous retrouvions ce soir, cela ne fait aucun doute. « Merri. » Je réponds, de façon plutôt froide. J’ai eu vent de son retour en ville, comme beaucoup, puisque la presse ne manque jamais une occasion de parler d’elle. La jolie brune me complimente, de façon très maladroite. Le genre de paroles que l’on dit à quelqu’un que l’on a quitté depuis des mois, pour combler le vide. Je ne peux m’empêcher de rire légèrement. « Je suis épuisée et mon anticernes ne parviens même plus à m’être bénéfique, je n’ai pas suis pas aussi en formes que j'en ai l'air. » J’ajoute, une pointe de sarcasme dans ma voix. Je ne peux m’en empêcher, après tout Merri doit bien se douter que je n’allais pas lui sauter dans les bras. Mon cœur saigne, c’est évident, mais je ne parviens pas à contrôler mes émotions. Je suis partagée entre la colère mais aussi la joie de la revoir enfin. « Tu es donc de retour parmi nous ? » Je demande, afin de peut être pouvoir guider mes émotions vers la meilleure à adopter.

Freya semblait froide comme si elle n'était pas heureuse de la revoir. Merri ne s'attendait pas à ce qu'elle lui saute au cou, mais elle aurait aimé un peu plus d'enthousiasme. Elle essayait de se dire que Freya était simplement prise aux dépourvus, elle ne voulait pas penser à la façon dont les choses s'étaient terminées entre elles. Merri ne se sentait pas coupable vis à vis de Freya. Elle n'avait pas emporté avec elle toute sa culpabilité. Elle l'avait mise devant un choix, au pied du mur en lui demandant de renoncer à son rêve pour elle, elle était partie. Merri considérait qu'elles avaient toutes les deux des torts. En revanche, elle avait des regrets elle mentirait si elle disait le contraire. Voir Freya devant elle lui faisait quelque chose. Elle n'était pas insensible. « Ne dis pas n'importe quoi, tu pourrais être mourante que tu serais toujours aussi jolie.. » Lâcha Merri avant de se rendre contre que c'était inapproprié. Elle n'avait pas le droit de lui faire de compliment après tout elles n'étaient plus ensemble depuis longtemps. Freya semblait intéressée de savoir si elle était de retour pour de bon. Merri ne savait pas comment répondre puisqu'elle n'avait pas encore toutes les réponses. Son métier l’amènerait encore à être sur les routes, mais elle avait décidé de rester dans le coin le plus souvent possible. Elle ne l'admettrait pas devant Freya, mais elle a perdu son chemin en route et elle a besoin de ses proches pour se remettre en selle. « On dirait bien. J'espère que ça n'est pas un problème pour toi ? » Lui demanda poliment la jolie brune. Elle semblait sincère dans ses paroles, elle ne voulait pas être une gêne. D'ailleurs si elle le lui demandait elle finirait son verre et s'en irait.

Je suis soulagée de la revoir devant moi. Je ne peux le nier, mes sentiments pour Merri sont toujours présents mais j’ai beaucoup trop souffert de son absence. Elle a choisi de partir, de vivre son rêve plutôt que de poursuivre notre histoire. Comment pourrais-je réussir à lui pardonner ? Je l’ignore, pour le moment je préfère rester méfiante et froide à son égard. Elle me complimente, comme elle sait si bien le faire mais je tente de rester de marbre. « Ne dis pas n’importe quoi Merri. » Je rétorque aussitôt, en utilisant les mêmes mots qu’elle. Je suis mal à l’aise mais forte heureusement pour moi, cela ne semble pas être visible. Merri me connaît, elle sait que je suis capable de cacher la moindre de mes émotions. J’ai tout de même besoin de savoir ce qu’elle fait ici, bien que la presse se soit empressée de rapporter qu’elle était de retour pour de bon. Je sais parfaitement comment peuvent être les journaux, ayant moi-même souvent été à l’intérieur. Ces papiers ne sont que ragots et mensonges inventés de toutes pièces – pour la plupart – et je préfère m’assurer de son retour en le lui demandant. « Non, tu es libre de vivre ta vie Merri. » Je réponds, un brin trop négativement. Ma colère a probablement dû prendre le dessus sur le reste et je n’ai pas été en mesure de la contrôler. Machinalement, je termine mon verre d’une traite, avant de reposer mon regard sur elle. « Tu ne m’as donné aucunes nouvelles, tu es partie comme une voleuse… Je ne m’attendais pas à ça tu sais. Je pensais avoir un minimum d’importance. » Je crois qu’il est temps que je vide mon sac, que je lui dise tout ce que j’ai sur le cœur. « Et quand j’ai vu tes différentes histoires dans la presse… J’ai compris que je devais tourner la page, comme tu as su le faire rapidement. »

Merri savait qu’elle avait mis mal à l’aise Freya avec ses compliments et ce n’était pas son but. Elle trouvait ça dommage de ne plus avoir le droit d’être sympathique avec elle, mais elle pouvait le comprendre. Freya semblait rancunière et froide. Même si ça l’a blessait profondément, elle ne le montrait pas. Elle refusait de montrer ses faiblesses devant Freya parce qu’elle avait cette fierté mal placée. Elle aurait sans doute pu apaiser les choses en ouvrant son cœur sur certains détails, mais elle n’était pas prête. Désormais, elle aurait voulu s’enfuir, se cacher quelque part, mais elle ne le pouvait pas. Freya en profita pour régler ses comptes avec elle et elle n’y allait pas avec le dos de la cuillère. Elle lui reprochait clairement de ne pas lui avoir donné de nouvelles, d’être partie sans se retourner. Merri était très surprise par les paroles de la jeune femme. Elle retournait la situation à son avantage et ça ne lui plaisait pas. Elle ne comprenait pas comment elle pouvait dire une telle chose. « Parce que tu attendais des nouvelles ? » Lui demanda Merri de façon rhétorique. Elle parlait à voix haute parce qu’elle ne comprenait pas vraiment d’où ça sortait. Jamais elle n’avait pensé que la jeune femme aurait eu envie d’avoir de ses nouvelles. « Tu m’as lancé un ultimatum Freya, si je partais c’était terminé. Je ne pensais pas que tu aurais eu envie de mes nouvelles. » Lui rappela la jeune femme avant de baisser les yeux. Cela l’a ramenait vers des souvenirs assez ambigus. A la fois, cette tournée avait été géniale, mais elle n’avait pas été complète parce qu’elle savait que Freya n’avait pas été fière d’elle. Étrangement, Merri sentie une pointe de jalousie lorsque Freya lui parla de ce que les magazines disaient sur elle et sa vie amoureuse. On aurait dit qu’elle avait suivi ce qu’elle était devenue dans les magazines et les réseaux sociaux. Elle ne comprenait pas pourquoi elle ne l’avait pas contacté puisque c’était elle qui avait mis un terme à leur relation. Elle avait eu le pouvoir de faire un pas vers elle. « Tu devrais savoir qu’ils disent n’importe quoi la plupart du temps. » Lui fit remarquer Merri. Elle était vexée qu’elle puisse penser qu’elle ait tourné la page si facilement. Le début de la tournée avait été un calvaire pour Merri qui avait eu littéralement le cœur brisé. Elle avait l’impression qu’il lui manquait quelque chose, mais elle n’avait plus rien à attendre de Freya. Elle avait été clair lors de leur dernière conversation alors elle avait fini par tourner la page.

J’ai toujours été un peu rancunière, Merri devrait pourtant s’en souvenir. Alors certes, elle n’a pas tort sur le fait que je n’attendais pas forcément de nouvelles, compte tenu de notre rupture. Je ne dis rien, préférant choisir mes mots plutôt que de répondre sur un coup de tête. Effectivement, j’ai demandé à Merri de choisir entre son métier ou son cœur, et son choix c’est porté sur sa carrière. Notre rupture n’a pas été simple à vivre, j’ai eu le cœur brisé et j’espère qu’elle a autant souffert que moi. Nous étions heureuses, ensemble, mais le fait qu’elle me tourne le dos m’a profondément blessée. « J’avais espoir que tu regrettes ton choix. Que tu te battes pour nous… J’ai juste été conne d’y croire. » J’admets, sans oser la regarder. J’ai attendu ce jour durant des mois, incapable de prédire comment se passeraient nos retrouvailles. Et pourtant, j’étais loin de penser que j’arriverai à l’affronter, à lui dire tout ce que j’ai sur le cœur. J’ai tendance à prendre la fuite, dans ce genre de situation, mais je suis fortement étonnée de voir que j’arrive à rester forte. Je parviens même à lui parler de ses conquêtes, au fait qu’elle m’a rapidement oubliée. Merri ne semble pas vouloir se défendre, préférant simplement admettre que les magazines ne disent pas toujours la vérité. « Les photos parlent d’elles-mêmes. » Je réponds, fière. Les magazines peuvent inventer l’histoire, mais les photographies représentent parfaitement les choses. Rien de bien sérieux, j’imagine mais suffisamment blessant quand on se positionne à ma place. Je pensais qu’elle aurait un peu plus de respect, vis-à-vis de notre histoire mais Merri semble rapidement avoir décidé de m’oublier. Ce qui m’a littéralement brisée. « D’ailleurs, tu attends peut-être quelqu’un ? Sans quoi je ferai mieux de m’en aller, je ne voudrais pas être au cœur d’une querelle amoureuse. » Le sarcasme semble être ma meilleure arme ce soir…

Merri manqua de s’étrangler lorsque Freya lui reprocha de ne pas l’avoir appelé, de ne pas avoir pris de ses nouvelles comme si elle attendait que ça. Elle ne comprenait pas vraiment ce qu’elle cherchait à faire ou à dire. Elles ne devaient pas avoir la même définition d’ultimatum. Merri avait la désagréable sensation que Freya tentait de retourner la situation à son avantage et ça la faisait sortir de ses gonds. « Tu m’as dit que si je partais en tournée que c’était terminé, que tu ne m’attendrais pas, que tu ne serais pas là à mon retour. Je n’ai fait que t’écouter et maintenant tu me dis que j’aurais dû me battre c’est une blague… » Lâcha Merri. Pour la première fois, elle laissait entrevoir une certaine amertume comme si cela la touchait réellement. Elle voulait se retenir, mais c’était plus fort qu’elle. « Tu aurais pu m’appeler, m’envoyer un texto si tu pensais à moi. Comment est-ce que j’étais supposée savoir que tu voulais avoir de mes nouvelles ? » Lui demanda la jolie brune. La jeune femme essayait de la blesser en parlant de ses aventures dans les magazines. Elle pensait avoir des preuves dans des photos. Merri a toujours été une jeune femme tactile, proche des autres. Elle ne s’en était pas cachée et Freya le savait. Maintenant elle retournait ça contre elle. Elle préférait ne rien répondre afin de ne pas jeter de l’huile sur le feu. Elle n’avait rien à prouver puisque à ses yeux Freya récoltait ce qu’elle semait. Si elle ne lui avait pas lancé cet ultimatum elle n’aurait pas eu besoin de tourner la page. Alors au lieu de lui confier que toutes ses femmes ne comptaient pas elle restait silencieuse. Ça ne changerait rien de toute façon. Voyant Freya essayer de la pousser dans ses retranchements, Merri essayait de rester calme. Elle ne voulait pas lui donner satisfaction cependant, elle allait vraiment loin. Elle agissait comme si Merri était en tort, comme si elle faisait quelque chose de mal. « J’aurais pu te poser la même question. Ma mère t’a aperçu au bras d’un bel homme, mais c’est bien au moins tu as tourné la page rapidement. » Lui confia Merri avec un sourire satisfait. Freya n’était pas toute blanche puisqu’elle avait appris ses différentes liaisons. Cette pensée l’agaçait, mais au moins elle était à égalité.

Elle a raison : je lui ai posé un ultimatum. Je suis celle qui, concrètement, est responsable de notre rupture. Parce que je pensais sincèrement qu’elle me choisirait ou que je finirais par lui manquer à tel point qu’elle ne soit obligée de revenir. J’ai été trop idiote de croire en notre amour, qui en réalité ne semble avoir aucune valeur aux yeux de la brune. « Oh tu as raison Merri. Je suis responsable de tout ça. » Je réponds, agacée. Elle n’admet pas que j’ai raison, qu’elle aurait pu prendre de mes nouvelles. Mais quand elle me retourne la faute, je ne peux m’empêcher de rire. Dois-je lui rappeler combien mon cœur souffrait ? Combien son départ m’a affectée ? « Tu as choisi ta carrière plutôt que notre amour. Tu crois réellement que j’aurai pu t’envoyer un texto ou t’appeler ? J’ai eu le cœur brisé. » Je crois que c’est la première fois que je l’admets à voix haute. J’ai d’ailleurs la gorge nouée, douloureuse rien qu’en pensant à toutes ses nuits où j’ai tant pleuré. Pas une seconde n’a passé sans que je ne pense à elle. Merri doit probablement s’en douter, au fond d’elle. Mais jamais je ne pourrai le lui admettre, parce que je ne suis pas encore prête à lui pardonner. Encore moins quand je sais qu’elle a pris du bon temps sans se soucier du mal que cela me procurerait de la voir dans la presse. Une fois encore, elle se défend en me parlant des ragots de sa mère. Je ne peux m’empêcher de lever les yeux au ciel. « Un très bel homme en effet. Qui n'était que distraction. » Je commente alors, toujours aussi agacée. Ce gars là, je ne me souviens même plus de son prénom pour ainsi dire. Il n’était qu’un passe temps, je crois ne l’avoir vu qu’une fois d’ailleurs et je me souviens très bien avoir croisé la mère de Merri. Son regard était froid, distant… Tout comme le mien ce jour là. « Je suis la victime dans l’histoire, n’essaie pas d’inverser les rôles ! » J’ajoute, toujours de la même façon sarcastique.

Merri ne comprenait pas la réaction de Freya. Elle ne se remettait absolument pas en question. Pour elle, elle avait bien agi en lui mettant un ultimatum. Elle était presque consternée par son comportement. Personne ne peut bien réagir à une telle demande surtout lorsque leur relation n’était pas forcément au beau fixe auparavant. Merri se souvenir bien ses scènes de jalousie de Freya et combien c’était difficile, mais apparemment elle était la seule à s’en souvenir. « Comment est-ce que j'étais censée réagir ? » Lui demanda Merri. Elle ne comptait pas attendre sa réponse parce que finalement ça ne l’intéressait pas. Elle était bien trop blessée pour l’entendre. Freya n’en avait sûrement pas fini avec elle, mais cette fois-ci c’était à son tour de parler. Elle ne pouvait pas la laisser se contempler dans son malheur et refaire l’histoire. « Tu me demandais d'abandonner le rêve d'une vie pour toi alors que j'aurais pu toit avoir. Si tu avais eu confiance en moi pour partir en tournée rien de tout ça ne serait arrivé, mais non il fallait que tu imagines le pire. » Lui rétorqua la jolie brune. Elle avait beaucoup souffert du manque de confiance de Freya et c’est aussi ça qui l’avait poussé à ne pas répondre à son ultimatum. « J'ai regretté mon choix pendant longtemps, me demandant si je n'avais pas fait la plus grosse erreur de ma vie. Mais il semblerait que non et tu sais pourquoi ? Si tu n'avais pas confiance en moi comment aurait-on pu construire quelque chose de solide ? » Rajouta Merri. Elle venait de marquer un point. Elles n’auraient jamais été heureuses si Freya n’avait pas travaillé sur sa jalousie et son manque de confiance. La jeune femme avait essayé de lui donner plusieurs chances, mais Freya l’avait remercié avec un ultimatum. Merri n’avait pas eu envie de choisir entre sa carrière et son amour, mais elle n’avait pas vraiment eu le choix. Finalement elle l’avait fait et Freya lui en voulait. Elle avait des paroles très dures à son égard. Comme toujours Freya se posait en victime et rappelait à quel point Merri était mauvaise. Elle commençait à se demander ce que Freya avait bien pu lui trouver. Si Merri était si mauvaise Freya ne serait pas sortie avec elle, elle n’en serait pas tombée amoureuse. « Tu as raison tu es la victime et je suis la trainée qui ta brisé le coeur et couché avec la moitié du pays. Sur ces belles paroles, je te souhaite une bonne nuit. » Lâcha la jeune femme avant de terminer son verre. Elle posa quelques billets et se leva pour s’en aller. Elle ne comptait pas rester ici se faire insulter peu importe combien Freya est en colère. Elle ne laisserait plus quelqu’un lui manquer de respect. Merri pensait qu’elles pourraient avoir une relation d’adulte, mais elle avait tort. Elle qui croyait qu’elle pourrait être d’un grand soutien et d’une fierté pour elle. Elle préférait s’effacer.

« Je l’ignore. » Je réponds presque aussitôt. J’ignore comment elle était censée réagir, de toute façon le mal est fait. On ne peut revenir en arrière, je le sais parfaitement et je doute que de toute façon, les choses s’arrangent. Merri m’a brisé le cœur, son absence m’a littéralement fait du mal et j’ai réellement l’impression qu’elle s’en fiche. La jeune femme m’en veut de lui avoir posé cet ultimatum, ce que je peux comprendre. J’ai eu mes torts dans notre histoire, ma jalousie était un réel problème mais j’aurai pu faire un effort. Si j’avais eu le moindre espoir que cela fonctionne entre nous, mais son départ m’a prouvé que cela n’en valait pas la peine. « J’avais confiance en toi. C’est les autres qui me faisaient peur. » J’avoue, bien que cela n’excuse en rien mon manque de confiance en elle. Merri est en colère, je ne la connais que trop bien pour ne pas m’en rendre compte. Elle me confie avoir également regretté son choix, jusqu’à se dire que notre histoire était vouée à l’échec. A cause de moi et de ma jalousie maladive. Mon cœur manque alors un battement, je sens mes mains devenir moites. Merri marque un point, indéniablement. « A croire que nos vies sont remplies de regrets. Mais tu sais quoi ? Tu as raison. Comment aurait-on pu construire quelque chose de solide hein. » Je suis blessée, vexée qu’elle me mette notre rupture sur le dos. J’en suis responsable, mais les torts sont partagés. J’aurai pu lui faire confiance, avec le temps. Mais notre histoire d’amour était si destructrice, si intense que cela me faisait peur. J’avais peur de la perdre, peur de la retrouver dans les bras d’une autre. Peur que tout cela ne s’arrête et pourtant, mes craintes ont causé notre perte. J’ai beau tenter de me défendre, prenant le rôle de la victime, rien n’y fait. Merri m’en veut et se lève, prête à partir. L’entendre s’insulter me rend dingue, jamais je ne me le serai permis. Alors je décide de la rattraper. « Merri ! Juste une précision : tu es loin d’être une trainée ! Ne me fait pas dire ce que je n’ai pas dit. » Je lance, juste pour que les choses soient claires. « Bonne nuit. » J’ajoute, avant de tourner les talons pour partir à mon tour.

» (f) freeze you out / réservée
» Freeze you out (arya)
» you need me to go out / freya
» I could be cold, but I'm burning for a new life / Freya
» Freya Pratt