Not a good day - Amelia

Quelques jours déjà que le week end était passé et que tout le monde avait repris le chemin du travail. Pour Alexander le premier jour de la semaine avait été dur parce qu'il s'était rattrapé du vendredi où il avait croisé Amélia. Donc le samedi soir il avait pris une bonne cuite et dans un endroit où il était certain de ne pas croiser sa collègue. Mais n'empêche que même en ça n'avait pas suffit à effacer de sa mémoire le fait qu'elle l'avait vu en pleine action. Bon il était loin d'être aussi bourré qu'en général ce jour là parce qu'elle lui était tombé dessus seulement au début et par chance elle ne l'avait pas donc vu au trente sixième dessous mais Alexander était malgré tout mal à l'aise. Et cela se voyait dans son comportement très distant depuis le lundi matin et même avec les jours qui étaient passés rien n'avait changé. Ca avait même empiré puisqu'il était sortit tous les autres soirs pour boire. Alexander avait honte mais ça ne l'empêchait pas de continuer.
Bref, c'était calme au bureau et comme souvent dans ces cas là chacun peu faire autre chose comme de l'entrainement, une remise à niveau, des trucs comme ça. Alexander avait donc décidé d'aller à la salle d'entrainement après s'être changé pour faire un peu de sport et rester en forme, ça comptait aussi pour le boulot. Et puis Alexander avait toujours très bien fait son travail, juste que c'était déstabilisant d'avoir un partenaire alors qu'on a toujours travailler seul, qui est quand c'est une femme.

C’était une journée plus que calme aujourd’hui aux bureaux. Et c’était assez rare, mais quand cela arrivait il fallait malgré tout s’occuper. Alors certains en profitaient pour ranger des affaires, terminer leur rapport, ou encore aller s’entrainer. Pour ma part j’avais déjà décidé dans un premier temps, de terminer mon rapport de la dernière affaire sur laquelle j’avais travaillé. Le tout en sirotant une tasse de café, et en profitant du calme aux bureaux. Les collègues n’étaient pas là, et Alexander et bien à vrai dire je ne savais pas où il était. Il faut dire que depuis le début de la semaine j’avais la nette impression qu’il m’évitait. Du moins encore plus que d’habitude. Et c’était certainement dû à ce qu’il c’était passé le vendredi soir. Avait-il honte ? Etait-il gêné ? Pourtant il m’avait bien fait comprendre qu’il faisait bien ce qu’il voulait. Et puis bon, il était rentré chez lui sans accrochages et pour moi c’était tout ce qui comptait. Je reste je m’en fichais pas mal. Et puis pour être honnête, tout le monde avait déjà trop bu lors d’une soirée, non ? Moi oui en tout cas, alors je n’allai pas le juger.

Mon rapport terminé, je décidai d’aller m’entrainer un peu. Faire quelques exercices. Et une fois changée, j’entrai dans la salle prévue à cet effet. Spacieuse et bien équipée. Et j’aperçu Alexander. Je lui adressai alors un léger signe de tête. Il n'était pas bien loin du coup. Et avant de commencer j'avais été salué et échanger quelques mots avec un collègue avec qui j'avais travaillé auparavant. Et après cela j'allai m'échauffer un peu dans un coin de la salle.

Alexander s'entrainait tranquillement quand il finit par voir arriver sa partenaire et ça l'agaça un peu. Il ne pouvait être tranquille nul part et c'était franchement agaçant quand même, aucun endroit pour se retrancher sans finir par tomber sur elle par hasard ou volontairement. Il supposa qu'elle ne le suivait pas juste que le hasard était assez pesant par moment. Alexander lui fit juste un signe de tête en guise de salut et se remit au travail.
Et puis un bout d'un moment il fit une pause pour aller se rafraichir un peu et boire de l'eau. Et c'est là qu'un collègue, un type qu'il connaissait depuis son entrée à l'école de police se pointa vers lui et commença à discuter avec lui. "- J'ai un truc à te demander. Stella a une amie et voudrait que je lui trouve quelqu'un pour une sortie à quatre, ce sera samedi soir au one night. Ca te dirait de nous accompagner pour boire un verre, elle est sympa et elle se remet tout juste à sortir. Elle a vécu un peu la même chose que toi." et Alexander ouvrit grand les yeux et fit une tête qui voulait tout dire, alors sous prétexte qu'ils avaient vécu la même chose ils devaient se rencontrer pour en discuter, jamais de la vie. "- Non merci, ça m'intéresse pas." "- T'es sur ? enfin si jamais tu changes d'avis c'est samedi à vingt et une heure." "- Je t'ai dit non, j'ai aucune envie de rencontrer cette femme." De temps en temps Alex avait droit à ce genre de proposition depuis le décès de sa famille et ça l'énervait rien qu'à l'idée qu'on lui propose des rendez-vous arrangés. De toute façon il n'était pas prêt et ne le serait jamais.

Alexander termina de boire assez rapidement pour ne plus être en contact avec ce type, même s'il était gentil et agréable, qu'il le connaissait depuis un moment déjà, il n'aimait pas du tout ce genre de propositions, alors il préférait s'éloigner afin que l'autre ne revienne pas à la charge. Alexander alla taper dans le sac prévu à cet effet, ça lui fit un peu de bien.

En entrant dans la salle d’entrainement, j’avais rapidement aperçu Alexander. Comme quoi, il n’était pas si loin que ça finalement. Mais il avait toujours cette habitude de faire comme si il travaillait encore seule. Mais imaginons que le sergent nous aurait donné une affaire, je n’aurai pas su où le trouver tout de suite. Passons. J’avais commencé à m’échauffer un peu dans un coin de la salle, et j’avais bien remarqué qu’Alexander commençait à se diriger je ne sais où. Quoi il allait me fuir même ici ? Mais finalement, non il allait juste boire un coup tout en discutant avec un collègue. Je l’observai, et encore une fois j’eu l’impression qu’il n’était pas ravi. Mais pourquoi toujours cette once de tristesse, de solitude ?

Et alors que je m’échauffai tranquillement dans mon coin, le même collègue qui discutait avec Alexander il y a encore deux minutes arriva vers moi. « Salut », je posai mon regard sur lui « Salut » dis-je à mon tour « Alors c’est toi qui travaille avec Alexander maintenant » c’était plus une affirmation alors je répondis simplement « oui » j’observais le jeune homme qui regardait au loin Alexander. Etait-il ami ? Bonne question. « Et comment ça se passe ? » j'esquissai un léger sourire « Tu as l'air de le connaître un peu. Alors je pense que tu as déjà ta réponse » le collègue en question ria légèrement avant de me répondre « Ouai. Mais dans le fond il n'est pas méchant tu sais. Bon courage » me dit-il avant de repartir de son côté. « Merci » oui pas méchant, le sergent m'avait fait comprendre exactement la même chose. Et je ne pensais pas qu'Alexander était méchant dans le fond. Mais j'avais malgré tout du mal à comprendre ses réactions. Je jetai alors un bref coup d'œil vers lui avant de continuer mes exercices.

Alexander détestait les moments où il n'y avait rien à faire, il aurait mille fois préféré être sur le terrain à courir après des voleurs, cambrioleurs ou n'importe qui d'autre. Il n'aimait pas rester dans rien faire quand il était au travail, il avait besoin d'adrénaline et rien de mieux que de sortir et faire son travail, plutôt que rester là à frapper dans un sac et à discuter avec des types qui voulaient absolument qu'il reprenne sa vie en main et qu'il vive tout simplement. Mais Alexander ne concevait pas de faire une nouvelle rencontrer parce qu'il avait très peur d'oublier la femme qu'il aimait. C'était con, et pourtant il avait été voir un psy pour ça, mais ça passait pas, il arrivait pas à se mettre dans la tête qu'il pourrait refaire sa vie sans pour autant oublier l'ancienne vie qu'il avait eu et aimer à nouveau sans pour autant cesser d'aimer celle qu'il portait dans son coeur. C'était trop compliqué pour lui et puis de toute façon il n'avait pas envie de reprendre sa vie en main, ce qu'il voulait lui, bien souvent, c'était les retrouver et donc l'adrénaline mettre sa vie en danger tout ça c'était une façon de faire en sorte que ça arrive. Et l'alcool et bien ça l'aidait tout simplement à accepter le fait qu'il était encore là alors qu'il ne le voulait pas. Il aurait pu faire jusqu'à plus soif, conduire pour rentrer chez lui et mourir dans un accident par exemple, mais il y avait ce risque d'innocents tués ou blessé et ça il ne pouvait pas le concevoir non plus. Et puis se suicider ce n'est pas une solution il vaut mieux laisser la vie en décider même si Alex faisait tout pour lui donner un coup de main. Seulement il avait beau faire ça ne venait pas, la mort ne voulait pas de lui et c'était désespérant, du coup il buvait plus encore pour oublier ça.
Alexander continuait à taper dans son sac et tout le reste autour n'existait plus. Il était épuisé, suait à grosse goutte mais ça lui faisait du bien. Il frappait des gens, frappait sur tout ce qui le dérangeait lui faisait du mal et c'était bon. Bon, ce n'était qu'un sac mais Alex le maltraitait tout comme il maltraitait ses muscles. Et ça se voyait, ça se sentait qu'il allait au bout, qu'il dépassait ses limites, qu'il avait besoin d'évacuer. Et puis au milieu de cette sueur qui perlait sur son visage, quelques larmes pouvaient bien s'y mêler personne ne verrait bien.

J’avais trouvé cela étrange que ce collègue vienne me parler ainsi, surtout me parler d’Alexander. Etait-il proche ? De bons amis ? Peut-être que oui. Mais comme je ne savais que très peu de choses sur mon partenaire c’était difficile à dire. Et puis le sergent arriva, la plupart d’entre nous pensaient qu’il allait nous assigner à une affaire mais rien. Le calme plat pour nous aujourd’hui au district. Le sergent en profita pour nous conseiller vivement de continuer à nous entrainer, à deux, afin que cela soit bénéfique pour nous, pour le travail, pour plus tard. Alors rapidement des duos commencèrent à se former. Je jetai un œil à Alexander qui continuait toujours à frapper dans ce sac avec acharnement. Avait-il au moins entendu ce que le sergent avait dit ? Ou bien il faisait la sourde oreille parce que ça l’arrangeait bien ? Une fois encore c’était difficile à dire. Les duos se formaient, et mon regard se posa instinctivement sur un ancien collègue. Mais hors de question que je fasse équipe avec lui mais pour un entrainement. C’était le genre d’homme hyper macho qui disait haut et fort qu’une femme n’avait rien à faire dans la police. Alors soupirant légèrement, je me dirigeais vers Alexander qui tapait toujours dans ce sac. « Tu comptes faire ce que le sergent à demander ? Sinon on pourrait le faire ensemble. Enfin si tu es d’accord » et là ce n’était pas sûr du tout. Mais voyant qu’il continuait à frapper, je fronçai légèrement les sourcils. Posant une main délicate sur son épaule « Alexander ? Est-ce que ça va ? » je n’avais jamais vu quelqu’un frapper aussi longtemps et avec un tel acharnement.

Alexander était totalement pris dans ses pensées et n'avait ni vue ni entendu le sergent arriver et parler, de toute façon il s'en foutait royalement de ce qu'il pouvait dire, dans cette salle il n'était qu'un flic comme un autre. Et c'est donc Amélia avec sa petite voix perçante qui le ramena à la réalité, mais au début Alexander fit comme s'il n'avait rien entendu parce qu'il s'en foutait de ce que leur sergent voulait. Ils n'avaient pas d'affaires non ? sinon il ne serait pas là à taper encore dans ce sac. La voix d'Amélia, Alexander commençait à s'y faire, elle était même assez agréable finalement, c'est juste que le premier jour Alexander avait trop mal à la tête pour penser autrement et ne voir en cette voix que quelque chose de désagréable. Et quand Amélia posa sa main sur l'épaule d'Alexander celui-ci s'arrêta de frapper dans le sac, tourna la tête et la regarda avant de se frotter un peu le visage parce que la sueur était un peu trop présente et gênante. "- Quoi ? oui ça va !" et Alexander retourna à sa bouteille d'eau pour boire un peu et prendre son linge pour s'essuyer le visage. "- Qu'est ce qu'il y a Wilson ?" non Alexander n'avait rien capté puisqu'il n'avait rien écouté.
Alexander n'avait aucune envie de faire équipe avec elle même ici, on pouvait pas lui foutre un peu la paix et le laisser se dépenser tout seul ? c'était pas possible ça. "- On est vraiment obligé ?" Alexander n'avait pas spécialement envie de faire équipe, et d'ailleurs avec une autre personne ça aurait été exactement la même chose. Et bizarrement alors qu'il ne semblait y avoir plus qu'eux deux pour former une équipe, un autre flic sorti de nul part arriva près d'eux et s'adressa à Amélia "- Ca te dit qu'on fasse équipe ?" Alexander le regarda, regarda Amélia et dit l'air très sérieux "- Tu rigoles, tu vas la casser. Trouves toi un type à taille." parce que bon pour une fois Alexander pensait réellement ce qu'il disait, vu la carrure du mec et celle d'Amélia c'était impensable d'envisager qu'ils s'entrainent ensemble, le type était tellement balaise que même Alexander n'aurait pas été à son aise s'il était avec lui pour s'entrainer.

Je m’étais approché d’Alexander, pour lui parler, lui demander si par tous les hasards il voulait bien faire équipe pour cet entrainement. J’avais déjà une vague idée de la réponse, mais comme on dit : qui ne tente rien à rien. Mais voyant que je n’avais pas de réponses, j’avais posé ma main sur son épaule, car finalement j’avais la nette impression qu’il ne se rendait même pas compte que j’étais là et que j’étais en train de lui parler. Il finit malgré tout par s’arrêter pour me dire, un peu perdu, que oui ça allait. Il prit ensuite sa bouteille d’eau ainsi que son linge et me demanda ce qu’il y avait. Donc il n’avait rien entendu. « On doit faire des équipes pour l’entrainement » dis-je simplement. Et là Alexander me demanda si on était vraiment obligé. Disons que techniquement oui, vu qu’il s’agissait d’une demande du sergent. D’ailleurs c’est ce que je répondis « C’est une demande du sergent » . Et je savais que cela ne l’enchantait pas. Et là un autre collègue arriva vers nous et me demanda si je voulais bien qu’on fasse équipe. Bon, et bien finalement j’allai avoir un partenaire pour cet entrainement. Mais je n’eu pas le temps de répondre qu’Alexander dit au jeune homme, assez imposant certes, que la réponse était non, qu’il allait me casser et qu’il devait trouver un partenaire à sa taille. Quoi ? Mais depuis quand il prenait des décisions à ma place ? Je ne savais pas trop comment le prendre. Dans un sens il se préoccupait de moi non ? Mais d’un autre côté il avait pris une décision à ma place et je détestais cela. Du coup, le collègue rebroussa chemin. « Je trouve ça assez sympathique de ta part de te soucier de mon bien être mais c’était à moi de décider. Ce n’est pas parce que je suis une femme que je ne sais pas me battre au corps à corps, ou que je sais me battre moins bien que vous » et par vous je parle de la gente masculine bien entendu. Et ma remarque n’avait rien de méchante, au contraire. Mon ton était resté neutre. Je regardai alors le reste de la salle et tout le monde avait apparemment trouve quelqu'un à présent, ou presque. Il y avait des duos mais aussi des trios« Super, je vais faire équipe avec qui moi maintenant ? » dis-je à moi même, et c'était une question rhétorique aussi du coup. Il ne me restait plus qu' continuer à m'entrainer seule.

Bien qu'Alexander n'avait pas spécialement envie de s'entrainer en duo et donc avec Amilia il avait encore moins envie de voir sa partenaire pleine de courbature le lendemain parce qu'elle l'aurait fait avec le flic qui venait de se présenter à elle. S'il n'avait pas voulu qu'il donne son avis il n'avait qu'à pas se pointer devant eux, c'est à dire lui y compris. Et bien sur Alexander se rendait bien compte qu'il n'aurait pas du répondre à sa place, mais il connaissait le type pour avoir était s'entrainer avec lui quelques fois et en gardait de très mauvais souvenirs. "- J'ai jamais dit que tu ne pouvais pas ou n'étais pas capable. Tu t'es déjà entrainé avec lui ? Il ne t'aurais fait aucun cadeau crois moi." et c'était pas peu dire, le mec qui prend tout le monde à égalité mais oublie souvent qu'en face les gens sont quand même bien moins baraqué, alors si on ne veut pas finir dans un lit d'hôpital ou bloquer du dos, il vaut mieux éviter. C'est un gros bourrin ce type. Si elle voulait qu'on la traite comme une égale pas de soucis qu'elle aille avec lui, mais elle allait forcément le regretter. "- Il est toujours libre si vraiment t'as envie d'aller avec lui, te gênes pas. Mais viens pas me dire après que je ne t'aurais pas prévenu." oui, Alexander n'y voyait aucun inconvénient, si elle se sentait capable après tout c'était son corps qui aurait mal après pas le sien, alors qu'elle y aille. Alexander quand à lui termina de vider sa bouteille d'eau, il avait vraiment besoin de se réhydrater.

Alexander venait de refuser à ma place la proposition d’un collègue. Bon je devais bien avouer qu’il était très grand et baraqué en plus de cela. A côté j’avais sans doute l’air d’un poids plume. Alexander me dit alors qu’il n’avait jamais dit qu’il n’était pas capable. Il me demanda aussi si je m’étais déjà entrainé avec lui « Non » dis-je simplement. Selon lui le collègue ne m’aurait fait aucun cadeau. Et à cela, je ne répondis rien. Après tout, Alexander avait l’air de savoir de quoi il parlait. Mais du coup je n’avais plus personne pour m’entrainer. Et là Alexander me dit que si vraiment je voulais je pouvais toujours aller avec le collègue si vraiment j’en avais envie. Je soupirai légèrement, regardant au loin le collègue en question.

Je me tournai alors vers Alexander qui était une nouvelle fois en train de boire et je décidai alors d’oser lui demander « Tu ne veux vraiment pas t’entrainer ? Allez…histoire que je te montre ce que je sais faire » dis-je en souriant légèrement. Bien sûr c'était dit un peu sur le ton de la plaisanterie. Et si ça se trouve il allait m'envoyer balader, mais au moins j'aurai tenté.

Alexander ne voulait pas qu'elle pense qu'il décidait à sa place parce que ce n'était pas le cas, juste qu'il la voyait mal s'entrainer avec le type en question parce qu'il le connaissait un peu quand même et elle aurait sentit sa douleur après ça. Il haussa les épaules quand elle lui demanda à nouveau s'il ne voulait vraiment pas s'entrainer avec elle, afin qu'elle lui montre de quoi elle était capable. Alexander eut un léger sourire en la regardant, pas qu'il se moquait, absolument pas, juste que quelques souvenirs lui revinrent en mémoire. "- Je sais très bien ce que tu sait faire." et il ajoute "- Mais si tu y tiens vraiment." et posa sa bouteille d'eau vide sur la serviette qui était déjà bien humide depuis qu'Alexander l'utilisait. "- J'ai déjà eu le droit à quelques arrestations de ta part je te rappel." et oui, et la miss ne c'était pas montré tendre avec lui étant donné qu'elle ne savait pas qu'il était flic et encore moins en infiltration à ce moment là, alors elle l'avait traité comme n'importe quel suspect ou criminel. Et Alexander s'en souvenait très bien lui.

Il y a un proverbe qui dit : qui ne tente rien, n’a rien. Alors du coup, j’avais tenté. Oui je venais de demander à Alexander s’il ne voulait vraiment pas s’entrainer avec moi. Essayant de le convaincre en lui faisant comprendre que je pourrai ainsi lui montrer ce que je savais faire. Une petite touche d’humour va-t-on dire. Et là le jeune homme me répondit qu’il savait très bien ce que je savais faire. Sa réponse me déçue un peu, il allait certainement refuser. Mais finalement non, il accepta. Bon pas de gaité de cœur mais il accepta quand même. Un sourire se dessina alors sur mon visage « Oh, super » dis-je instinctivement. Oui il avait accepté et ça me faisait plaisir. Comme quoi il m’en fallait peu.

Alexander posa alors sa bouteille puis me dit qu’il avait déjà eu le droit à quelques arrestations de ma part. Je me mis alors à rire légèrement. Je voyais très bien de quoi il parlait, alors pour le taquiner un peu je répondis « Oui c’est vrai. Mais ne t'inquiètes pas, je te promets que je vais faire plus doucement là » comme si la dernière fois j’avais pu le martyrisé.

Alexander avait finit par accepter de s'entrainer avec elle et ce n'était pourtant pas ce qu'il voulait au début. S'il voulait la fuir, et bien il n'avait plus vraiment le choix, espérons juste qu'elle ne mettrait pas cette soirée sur le tapis. Après tout elle l'avait raccompagné jusqu'à chez lui, devant la porte de son immeuble tout simplement parce qu'il n'avait pas accepté qu'elle le raccompagne jusqu'à sa porte et encore moins son appartement. Alexander n'était pas à l'aise même à ce moment là, c'est surtout qu'il n'était pas encore assez bourrée pour se permettre de l'inviter boire un verre ou tout simplement d'entrer chez lui. Donc forcément pour lui ça jetait un froid même si elle ne semblait pas vraiment avoir envie d'en parler. Ca restait gênant pour lui. S'il avait été plus bourré il s'en serait foutu mais là ce n'était pas pareil.

Il soupira tout en allant avec elle là où elle le conduisait. "- C'est bon, tu ne m'as pas non plus martyrisé hein." et là dessus ils semblaient bien d'accord. De toute façon Alexander étant en infiltration n'avait pas prévu de se retourner et donc c'était bien laisser faire mais il est clair qu'Amélia elle n'avait pas pris de gants pour l'arrêter quand c'était arrivé et encore moins la seconde fois.

Finalement, Alexander avait accepté de s’entrainer avec moi. J’étais surprise mais agréablement surprise. Et cela pouvait sans doute se voir sur mon visage. Et oui j’avais déjà eu l’occasion d’user un peu de la force face à Alexander lors d’arrestations. Il s’en souvenait et moi aussi. Alors pour le taquiner un peu je lui avais dit qu’il ne devrait pas s’en faire que je ferais doucement pour l’entrainement. Une petite taquinerie, rien de plus. Et j’espèrerai qu’il le prenne ainsi et pas autrement. Et là sa réponse me fit sourire, il ne l’avait pas pris de la façon dont j’aurai souhaité. « Je sais, je plaisantais c’est tout… » dis-je en me mettant dans un coin bien défini pour pouvoir commencer l’entrainement. « Tu es souvent sur la défensive » c’était un simple constat mais pas un reproche. D’ailleurs au son de ma voix, on pouvait entendre que j’étais un peu intriguée par tout cela.

Je me mis ensuite en place, prête à commencer « Je suis prête » dis-je à Alexander. Oui si je voulais lui montrer ce que je savais faire, autant qu'il commence à m'approcher que je puisse lui montrer comment je sais me défendre.

Ils commencèrent donc l'entrainement et Amélia se permit de lui dire qu'il était souvent sur la défensive et il la regarda un instant avant de répondre. "- Je vois pas pourquoi tu dis ça." et effectivement il ne comprenait pas pourquoi elle le voyait sur la défensive, il n'avait rien dit de particulier, rien fait non plus.

Et puis l'entrainement commença réellement une fois qu'elle lui confirma qu'elle était prête. Alex s'avança vers elle et fait quelques mouvements pour essayer de l'attraper et la faire basculer. Et tout en faisant cela il lui dit simplement "- Tu sais, j'ai rien contre toi. Je voulais pas de partenaire c'est tout, j'ai horreur de bosser en équipe. J'suis un électron libre c'est pas ma faute. Et puis pour tout te dire t'es pas moche à regarder alors que tu sois une femme ça ne me dérange pas c'est juste parce que j'ai un partenaire que ça me gêne." Alexander avait ressentit le besoin de lui dire ça, histoire qu'elle comprenne qu'il avait rien contre les femmes mais juste contre le fait d'avoir quelqu'un sur le dos.

Alors que je me mettais en place pour commencer l’entrainement avec Alexander, je n’avais pas pu m’empêcher de faire remarquer au jeune homme qu’il était toujours sur la défensive. Mais il ne semblait pas d’accord avec moi car il ne comprenait pas pourquoi je disais cela. Je n’ajoutai rien à sa réponse, je ne voulais pas le frustrer ou provoquer un malentendu. C’était déjà assez difficile comme cela.

Une fois prête, je le fis savoir à Alexander qui ne tarda pas à s’avance vers moi en faisant quelques mouvements dans le but de me faire basculer à terre. Concentrée, j’esquivai alors ses mouvements. Puis le jeune homme se mit à parler. Me disant qu’il n’avait rien contre moi, mais qu’il avait horreur de travailler en équipe. Oui cela je l’avais bien compris. Mais ce qu’il ajouta ensuite me surpris, pas moche à regarder ? Qu’est-ce que cela sous-entendait ? Bon il était pas mal non plus, voir même très séduisant. Bref. Esquivant toujours les coups, je répondis alors « J’avais bien compris que tu ne voulais pas de partenaire. On ne t’a pas demandé ton avis, mais moi non plus... » sauf que la différence c’était qu’avoir un partenaire ne me dérangeais pas du tout. Et tout en continuant j'ajoutai ensuite «Mais tu sais, avoir à partenaire ça a du bon... » oui des bons côtés. Et m'approchant de lu, j'en profitai pour enrouler ma jambe autour de la sienne afin de le faire chuter gentiment au sol. Posant mon regard sur lui, je lui adressai un léger sourire. Non je ne me moquais pas c'est juste que cela m'amusais un peu.

Alexander avait ressentis le besoin de parler un peu avec Amélia tout en s'entrainant, à propos du travail surtout. Et bien sur ça allait vite dévier sur autre chose et Alexander le compris rapidement avec le sous entendu qu'elle lui fit juste avant de lui faire un crochet du pieds, ce qui le déstabilisa mais il réussit malgré tout à garder appuis et ne pas tomber, grâce à sa main. Se relevant avec difficulté mais sans être tombé il essaya à son tour de la faire tomber tout en répondant à ce qu'elle avait dis, sous entendu du moins. "- Comme te reconduire chez toi parce que t'es pas en état de le faire ?" là c'était bel et bien une question. Alexander ne trouvait pas ça franchement pratique et encore moins agréable si elle ne voyait que ça de positif dans le fait d'avoir un partenaire. Il aurait préféré qu'elle ne le voit jamais comme ça, encore qu'il était loin d'être réellement bourrée et incapable de faire un pas tout seul. "- Si jamais ça se reproduit, oublie moi." au moins ça avait le mérite d'être clair. Alexander ne voulait pas de sa bonne conscience, il ne voulait pas qu'elle le raccompagne chez lui, qu'elle prenne soit de lui, il n'avait pas besoin de ça. Comme il l'avait si bien dit, une fois le travail terminé c'était chacun pour soit et pourtant ce soir là elle n'avait pas pu l'oublier et faire comme si de rien n'était.

Discuter tout en s’entrainant était une drôle de façon de s’entrainer. Mais cela nous permettait de faire plusieurs choses à la fois, et c’était un bon entrainement pour le terrain. Et cela ne me dérangeais pas plus que cela, sinon je l’aurais dit à Alexander. Et je lui avais dit qu’avoir un partenaire, un coéquipier pouvait avoir du bon. Avant de répondre, il fit son possible pour se retenir de tomber et essaya de me faire chuter à mon tour. Et sa réponse me surpris un peu. Il faisait clairement référence à ce qu’il c’était passé ce week-end. Et là, le jeune homme ajouta que si cela se reproduisait je devais l’oublier. Je ne perdis donc pas une seconde et répondis à mon tour « Ça c’était seulement un pur hasard, et désolé si j'ai une conscience » je continuai ensuite « Et en disant cela je faisais davantage référence à ce qui peut se passer sur le terrain » au travail donc et non à ce qui peut se passer en dehors, dans notre vie privée à tous les deux.

"- Oui et bien quand il s'agit de moi et de ce que je fais dans le cadre du privé, oublie là ta conscience, je t'en voudrai pas." au moins Alexander était clair sur la question. Il n'avait pas besoin qu'on s'occupe de lui et même si ça partait d'une excellente intention lui ça le foutait hyper ma à l'aise et très agressif alors autant faire comme si elle ne le voyait pas la prochaine fois et ça éviterait qu'il la fuit toute la semaine suivante. "- Et bien tu peux compter sur moi sur le terrain, même si je préférerais cent fois être seul, je laisserai pas tomber mon partenaire." c'était assez contradictoire dans un sens mais Alexander ne pouvait pas ignorer sa partenaire surtout sur le terrain, c'était plus facile en dehors du travail que pendant le travail.
Il profita de la discussion pour tenter une approche et l'attraper par le bras tout en plaçant sa jambe pour la faire trébucher et espérait bien que ça fonctionnerait, l'effet de surprise y était pour beaucoup mais la jeune femme ne semblait jamais vouloir se déstabiliser. Alexander détestait les entrainements de groupe comme celui-ci, combien de fois il en avait fait et pourtant ça n'était jamais plaisant. Il y avait toujours les gros durs, les grandes gueules et ceux qui ne veulent pas admettre qu'ils ne sont pas au top.

Alexander n’avait pas pu s’empêcher de reparler de ce qui s’était passé ce week-end dans ce bar. Se croiser là-bas avait été un pur hasard, vraiment. Et quant au reste, c’est  ma conscience qui m’avait fait agir de la sorte. Le jeune homme me dit alors que quand il s’agissait de lui dans un cadre privé je devais oublier ma conscience. Qu’est-ce qu’il pouvait être têtu. « Si c’est ce que tu veux… » dis-je simplement. Je n’allai pas insister et les chances de se croiser une nouvelle fois au même endroit, au même moment était quand même minime. Mais malgré tout, j’avais précisé à Alexander que je faisais davantage référence à ce qui pouvait se passer sur le terrain. Et là, le jeune homme me dit que je pouvais compter sur lui sur le terrain, et cela même si il préférait être seul. « Tu peux également compter sur moi » mon ton était neutre, mais j’étais évidemment bel et bien sérieuse lorsque je disais cela. L'entrainement continuait, et Alexander tenta de me déstabiliser pour me faire chuter mais je me rattrapai de justesse. Faisait-il doucement ? Je n'en avais aucune idée.

Quoi qu'il en soit, on continua encore un petit moment. Et je finis par demander dans un moment de répit « Je pense qu'on s'est assez entrainé pour la journée. Qu'est-ce que tu en penses ? » Pas que je ne voulais pas continuer, mais ça ne servait à rien de s'exténuer non plus.

Alexander et la communication ce n'était pas son fort, mais alors pas du tout, surtout depuis qu'il se repliait sur lui même c'est à dire la mort de sa famille. Pourtant sa partenaire semblait assez sympa, ouverte d'esprit et tout , mais Alexander restait malgré tout fermer, comme s'il avait peur de s'ouvrir à elle, de s'attacher, des choses comme ça. Bosser tout seul c'était son rêve mais son sergent l'avait malheureusement brisé. Alexander ne réussit pas à la faire tomber, visiblement aucun des deux ne voulait laisser l'autre réussir et chacun faisait en sorte de tenir le coup et de ne pas tomber. Peu être qu'avec le temps il connaitrait ses défauts et ses failles et réussirait, mais pas aujourd'hui. Le temps passa et la sueur coula pas mal pour Alexander, donc quand elle lui demanda s'il pensait qu'ils en avaient fait assez il répondit simplement "- Oui, totalement d'accord" et surtout assez essoufflé. Alexander prit la seconde bouteille d'eau qui était dans son sac et la bu presque d'un coup, bon ce n'était pas un litre mais un demi. "- Je ne sais pas toi, mais moi je vais à la douche." rien de mieux qu'une bonne douche après un entrainement de ce genre pour se remettre et puis surtout pour se rafraichir. La journée n'était pas terminée et il était encore possible qu'on les envoie sur une affaire. Donc Alexander tenait à être présentable et puis ça lui permettait de ne pas avoir de douche à prendre une fois rentrée chez lui. Ce soir il n'aurait pas la force de sortir pour aller boire, mais pourrait très bien boire ce qu'il avait à la maison, ce n'était pas important.
Il pris donc la direction des vestiaires, vestiaires mixtes d'ailleurs, dans lesquels se trouvaient un petit coin pour les femmes et idem pour les douches, mais il fallait malgré tout parfois traverser le vestiaire en entier pour rejoindre son casier. Et c'était le cas d'Alexander. Ca ne lui posait pas vraiment de problème de prendre une douche alors que les collègues étaient là et encore moins de traverser le vestiaire avec simplement une serviette autour de la taille. Il était l'habitude et puis le regard des autres il s'en foutait pas mal. C'est donc dans cette tenue qu'il revint de la douche pour terminer de s'habiller une fois devant son casier. Il faisait toujours comme ça enfilant simplement un sous vêtement sous sa serviette pour éviter de mouiller ses vêtements, parce que les cabines de douche n'étaient pas très grandes.

Finalement Alexander se prêtait au jeun de l’entrainement à deux. Et les minutes passaient assez vite finalement. Et même en parlant un peu, en étant un minimum déconcentrée, nous tenions le coup tous les deux. Et puis pensant qu’on s’était entrainé suffisamment, j’avais demandé l’avis à Alexander. Et ce dernier me confirma que oui l’entrainement pouvait se terminé là. Je reprenais alors tranquillement mon souffle, et là Alexander me dit qu’il allait prendre une douche. « D’accord, à plus tard » oui on allait forcément se recroiser tout à l’heure aux bureaux même avant qui sait.

Je fis alors quelques étirements pour éviter toutes courbatures. Et une fois terminée, je quittai la salle d’entrainement pour aller aux vestiaires. Je pris mes affaires pour aller prendre une douche. Cela faisait un bien fou. Une fois terminée, je pris une serviette pour enrouler mon corps dedans. Une fois bien sèche, j’enfilai mes sous-vêtements, avant d’enrouler une nouvelle fois mon corps dans ma serviette. Je marchais tranquillement dans le vestiaire désert, tous les autres étaient encore à l'entrainement. Mais en fin de compte, le vestiaire n'était pas si désert que cela car je finis par tomber nez à nez avec Alexander. Vêtu simplement d'un serviette autour de la taille. Surprise, je dis simplement « Oh, désolé je pensais être seule dans les vestiaires » oui sinon je me serais déjà habillé, je ne me serais pas promené juste en simple serviette. Je me mis alors en face de mon vestiaire, non loin de celui d'Alexander pour prendre mes vêtements. Alexander d'ailleurs qui était très agréable à regarder. Bon il l'était déjà en temps normal mais encore plus dans cette simple tenue. Mais stop, je devais arrêter de penser à cela. Mais qu'est-ce qui me prenait ?

Alexander était sec il n'avait plus qu'à s'habiller et croisa Amélia au moment où il se rendait à son vestiaire pour mettre le reste de ses affaires. Elle lui fit des excuses vu qu'ils se croisèrent et Alexander répondit simplement tout en jetant un petit coup d'oeil rapide à sa partenaire. "- Pas de soucis, j'ai presque terminé." ça n'était pas un problème pour lui, étant dans le cadre du travail il avait déjà croisé tout un tas de fois des collègues à moitiés nues et même pire quand il était à l'armée il a croisé plusieurs fois des femmes totalement nues et il a appris à ne plus faire attention, même si parfois la curiosité est bien présente. Mais avec Amélia il n'y a rien à voir de spécial si ce n'est le corps d'une femme et enroulée ainsi dans sa serviette il ne voit pas grand chose donc il ne regarde pas plus que ça.
Rapidement il enfile les vêtements qu'il lui manque et tandis qu'il enfile son t'shirt, le dernier de ses vêtements il lui dit simplement tout en restant à sa place et sans se retourner "- Je sais pas où t'en es mais moi j'ai terminé. Donc si t'as pas fini dit le et j'éviterai de me retourner." il ne voulait pas la mettre mal à l'aise et il comptait bien la laisser terminer si elle n'avait pas fini et sinon et bien il partirait rapidement la laissant finir de s'habiller sans crainte  qu'il n'en profite pour regarder.

L’entrainement terminé, j’avais fait quelques étirements et j’avais ensuite été aux vestiaires pour prendre une douche et me changer. N’entendant aucun bruit, rien du tout, je pensais être seule. Et surtout je pensais qu’Alexander était déjà parti. Mais finalement je tombai nez à nez avec Alexander, presque dans la même tenue que moi en fin de compte. Surprise, je m’étais excusé précisant que je pensais être seule ici. Adressant un léger sourire au jeune homme je me dirigeai ensuite vers mon casier pour y prendre mes vêtements de rechanges. D’ailleurs il faudra que je pense à en ramener demain. J’enfilai alors un nouveau pantalon. En profitant pour jeter un œil vers Alexander. Pour quelle raison ? Je ne savais pas trop. Pour vérifier qu’il ne regardait pas ? Peut-être, qui sait.

Et lorsque Alexander me dit qu’il avait terminé pour sa part et que si moi je n’avais pas terminé il fallait que je lui dise afin qu’il évite de se retourner. « Attends justes quelques petites secondes » dis-je tout en prenant mon t-shirt pour l'enfiler. Et une fois fait, je repris la parole . « C'est bon » et tout en disant cela je me retournais en même temps. Pas que j'étais pudique mais j'avais un peu de mal malgré tout depuis mon adolescence, depuis que j'avais eu de mauvaises fréquentations. Alors je n'aimais pas trop me montrer à tout le monde comme ça. Difficile à expliquer.

Et comme il le pensait elle n'avait pas terminé, pas grave il attendrait un peu, après tout ils n'avaient rien d'autre à faire. C'est juste que c'était un peu chiant ce silence parfois, même Alexander s'en rendait compte mais il le voyait mal raconter des âneries ou autre ce n'était pas son genre depuis bien  longtemps de faire le pitre. Par chance cela ne dura pas bien longtemps et Alexander pu se retourner pour prendre la direction de la sortie après avoir fermé la porte de son casier. Il regarda Amélia et dit simplement "- Chouette pull." même s'il ne s'agissait pas vraiment d'un pull, Alexander n'avait pas prit le temps de regarder plus en détail. C'était juste histoire de dire un truc et de ne pas passer pour un gros con. Après tout elle était quand même sa partenaire et semblait avoir une conscience contrairement à certains autres. Et puis bon, Alexander ne pouvait pas toujours lui faire la gueule elle n'y était pour rien elle s'il était malheureux dans le privé. Ca faisait quand même bizarre de la voir avec les cheveux encore un peu mouillés il n'avait pas l'habitude "- Tu devrais quand même prendre le temps de te sécher les cheveux, on sait jamais tu pourrais attraper froid." au moins ce n'était pas trop égoïste comme comportement et peu être qu'elle y verrait quelque chose de gentil. Et puis il ajouta "- Je serais à mon bureau si jamais tu me cherches" même s'il restait peu de temps avant la fin de la journée de travail, elle ne pourrait pas dire qu'il avait à nouveau disparu sans prévenir personne.