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 we live through scars this time – diana

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Jeremy Collins
Jeremy Collins

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MessageSujet: we live through scars this time – diana    we live through scars this time – diana  EmptyVen 7 Avr - 16:10

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d & z

Métro new-yorkais, un peu plus de dix heures. Ziggy s'enfonce dans son siège, mains dans les poches. Tente de faire abstraction, d'oublier ce qui l'avait forcé à quitter son lit, malgré lui. Il avait repoussé cet instant à plusieurs reprises, prétextant un manque de temps, une maladie quelconque, n'important pouvant lui éviter le déplacement, ce face-à-face tant redouté et qui le pétrifiait. Diana l'attendait chez eux – enfin, chez elle désormais, avec le peu d'affaires appartenant au présentateur, à peine de quoi remplir un sac-à-dos, comme celui qu'il portait à cet instant. Rien de très important, donc, si bien qu'il lui avait répété qu'elle pouvait tout garder. Mais Diana avait insisté et il avait flanché. Il aurait pu ne pas venir, demander à son assistant de faire le boulot à sa place. Un affront de plus auprès de Diana, auquel il ne tenait pas vraiment. Les relations étaient déjà bien assez détériorées comme cela. Et puis, cette requête lui donnait une raison valable de la revoir. Avant les premières rencontres devant un juge. Les dernières, tout court. Son regard se pose sur son alliance. Il aurait du la quitter, la brune allait sûrement la remarquer. Mais Ziggy n'avait pas su s'y résoudre comme il n'arrive toujours pas à avaler la nouvelle, à reconnaître l'existence de ces papiers dans un coin de son bureau. Marque brûlante de la réalité, où Diana s'en est allée. Williamsburg, son arrêt. Ziggy descend, avant qu'un fan ne l'arrête pour un selfie. Sourire, quelques mots échangés. En apparence, il semble des plus heureux. Comme toujours. Il a toujours été très bon acteur, Ziggy. Ce n'est pas aujourd'hui que cela allait changer. L'air frais a comme l'effet d'une claque, lorsqu'il grimpe les marches menant vers l'extérieur. Il n'avait remis les pieds dans le quartier depuis quelques semaines, depuis ce fameux soir où Diana, en larmes, lui demanda de partir. Cette vision lui brisait encore le coeur. Il avait pitié de lui. Pitié de ce qu'il était devenu, pitié de ce qu'il avait caché. Mais dans le fond, il savait que se séparer était la meilleure chose pour Diana. Elle méritait bien mieux, qu'une vie passée avec un imbécile comme lui et ses verres de trop. Le coeur du présentateur se serre, alors qu'il arpente le pas lourd ses rues qu'il ne connait que trop bien. Tout le ramène à Diana, à eux, à ces temps heureux. Et puis, vient leur, son, bref, cet immeuble. Connaissant encore le code d'entrée, il pourrait passer la porte sans soucis mais préfère ne pas brusquer la jeune femme, en se résignant à sonner. Quelques secondes de répit, avant l'orage sentimental, sûrement. La voix de Diana le ferait presque sourire mais il se retient, conscient qu'elle le verrait dans l'interface faisant office de caméra de sécurité. « Hum, salut, c'est Zenon. » Avec Diana, il n'avait jamais été Ziggy. Seulement Zenon. Il prend un air décontracté, n'importe quoi pour cacher son malaise certain. « Désolé, je suis un peu en retard... Tu m'ouvres ? » En temps normal, il aurait horreur de ce manque de ponctualité mais depuis quelques temps, tout lui était bien égal.


Dernière édition par Ziggy Barlow le Ven 14 Avr - 14:50, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: we live through scars this time – diana    we live through scars this time – diana  EmptyDim 9 Avr - 13:02

Elle s'était bouffé les ongles et ruiné les pieds à faire les cents pas dans le salon, les mains moites et le cœur battant. Elle n'était pas prête. Elle n'avait pas le choix. Elle avait commencé tout ça, Diana. Peu importe ce que ça était. Elle s'était levée tôt ce matin-là, dans l'objectif de préparer les affaires de Zenon. Lui éviter l'effort, le voir partir au plus vite. Mais elle s'était retrouvée les bras ballants devant tout ce qui lui appartenait, incapable d'y toucher sans être avalée par une vague de souvenirs plus ou moins heureux. Elle détestait ça, elle le détestait, elle se détestait. Machinalement, ses doigts se portèrent à sa main gauche, l'espace laissé vide à son annulaire. Ça brûlait. Elle avait mis du temps à se séparer de son alliance, trop de temps, et sa main en était d'autant plus lourde. L'air embaumait son parfum, ou peut-être que c'était simplement parce qu'elle savait qu'il arrivait. Il était partout, tout le temps, parce qu'ils avaient vécu ici, ensemble, et c'était aussi difficile de s'imaginer ailleurs que de rester dans ce qui avait été autrefois leur cocon. La sonnerie de l'interphone la fit sortir de ses rêveries, et elle ferma les yeux un instant, avant de se diriger vers la porte. Il se tenait sur le pallier, le noir et blanc de l'écran de surveillance n'avait jamais fait justice à ses yeux noirs, mais elle ne put réprimer l'esquisse d'un sourire alors qu'il se présentait. - Je sais, souffla-t-elle dans le combiné. Il semblait détendu, à travers l'image pixelisée, quand elle avait l'impression que son cœur tenait de se faire la malle. - C'est pas grave. J'ouvre. Elle serra les mâchoires en pressant le bouton de la porte, et l'observa disparaître de l'écran de contrôle. Elle replaça l'interphone, comptant les secondes, immobile, jusqu'à l'entendre sur le pallier. Le temps suspendu, elle patienta un instant avant d'ouvrir la porte. Elle pensait trop. Chacun de ses gestes était réfléchi, calculé, pensé. Il n'y avait plus rien de naturel dans sa façon de se tenir, de parler, lorsqu'elle voyait Zenon. Elle l'avait perdu, il l'avait perdue. Elle sourit légèrement, hochant la tête dans un geste poli. - Bonjour. Elle parlait d'une voix calme, posée, contrôlant miraculeusement les tremblements de ses doigts, agrippés au bois de la porte d'entrée. - Entre. Elle se décala pour le laisser entrer, refermant la porte derrière lui, s'y appuyant un instant. Il n'avait pas changé. Et pourtant il était un autre. Il était Ziggy, il était les erreurs et les regrets. Zenon avait disparu, bien avant même qu'elle ne lui glisse les papiers du divorce. Elle resta silencieuse un moment, avant de le suivre dans le salon. - Je- Elle marqua une pause, incertaine, avant de reprendre, - Je n'ai touché à rien. Elle désigna d'un geste de la main les meubles, l'appartement. Rien n'avait changé. Ou tout avait changé. L'appartement était parfaitement en ordre, parce que Zenon n'était plus là pour laisser traîner ses affaires, et Diana n'avait plus à passer derrière. - Tu n'as qu'à faire comme… Chez toi. Elle bloqua sa respiration en relevant les yeux vers la silhouette de Zenon qui se découpait dans l'encadrement de la fenêtre. Il était chez lui, chez eux. Malgré tout.
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MessageSujet: Re: we live through scars this time – diana    we live through scars this time – diana  EmptyVen 14 Avr - 15:26

Un seul hochement de tête en guise de réponse et Ziggy passe la porte d'entrée. Trois étages le séparaient de Diana. Trois foutues suites de marches, semblables à un parcours du combattant. Grimpées à contre-coeur, même si l'envie de revoir la jeune femme bouffait celui le sien. Son pas est lourd, presque trop lent, loin des battements de son palpitant. Son regard se pose sur la porte d'entrée, qui vient s'ouvrir quelques instants plus tard, pour laisser apparaître Diana. Le visage serein, presque rayonnante. Comme au premier jour. Loin de ce regard noir, de ces sanglots qui lors ce triste soir vinrent parer son visage. « Merci. » Il ose pénétrer dans ce qui autrefois était son cocon, son refuge. Autrefois, quand il passait cette porte, il redevenait Zenon, laissant le masque de Ziggy à côté de ses chaussures, pour mieux retrouver Diana, le réconfort qu'était ses mots, son parfum, sa peau douce. Aujourd'hui, il restait Ziggy. La bête de foire. La starlette imbécile. Il se souvient de la dernière fois où il s'était tenu à cet endroit précis. Flashback, il y a quelques mois. Ziggy était ivre, encore. Dans sa folie, il avait failli lever la main sur Diana, quelques secondes auparavant. Elle en était restée bouche bée. Lui aussi. Et puis, bien plus forte qu'elle ne s'était montrée jusque là, elle avait su se reprendre et le jeter dehors. Ziggy ne lui en avait pas voulu, loin de là. Il reste à ce jour encore noyé par la honte et les regrets. Chez toi. Si Diana prononçait ces mots par politesse, Ziggy savait pourtant qu'il n'était plus le bienvenu ici. Lui-même le pensait: cette hospitalité, il ne le méritait pas. Pas depuis de ce soir-là. « Merci, je – j'en aurai pas pour longtemps. Promis. » Le mal était certes déjà fait mais il ne voulait pas en plus de cela abuser de sa gentillesse. Elle aurait après tout pu balancer l'intégralité de ses biens par la fenêtre. Ziggy imaginait déjà la presse people s'arracher cette histoire. Mais Diana comme lui souhaitait que leur histoire reste privée. Pour le bien de la jeune femme, en tout cas. Ziggy, lui, mériterait d'être affiché dans toute la ville comme le plus horrible des personnages. Il le savait. Il ne le savait que trop bien. Ziggy reste planté un instant dans l'encadrement de la porte, ne sachant vraiment quoi faire. Emporter les quelques affaires lui appartenant encore et disparaître sans un mot de plus ou bien rester et tenter de renouer un tant soit peu le contact. Il opine finalement pour la deuxième option. C'est plus fort que lui. Il était question après tout de Diana. « Comment tu vas ? » ose-t-il demander, à demi-mots. Ceux-ci lui échappent, trahissent son inquiétude. Lui qui était après tout connu pour sa spontanéité et son impulsivité, se retrouve bien bête après cette question pour le moins maladroite.  
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MessageSujet: Re: we live through scars this time – diana    we live through scars this time – diana  EmptyJeu 20 Avr - 22:50

Tout était allé trop vite, trop fort. L'amour en un regard, la chute en un autre. En un battement de cils, ils avaient tout perdu. Elle en avait la tête qui tournait, Diana, lorsqu'elle pensait à leurs jours heureux, qui n'étaient pas si loin. Revoir son visage était plus douloureux qu'elle ne l'avait imaginé. Elle avait le cœur battant, les mains moites, elle mourrait à l'intérieur, en entendant sa voix et en le voyant ici, au milieu du salon. A l'endroit exact où elle avait décidé que c'en était trop. Elle se noyait dans une vague de chagrin, de peur, d'amour, et pourtant, en apparence, elle était droite et stable malgré ses genoux tremblants. Elle hocha vaguement la tête. Elle avait envie de lui dire de prendre son temps. Elle avait envie de le jeter dehors, comme elle l'avait fait auparavant. Et elle restait là, plantée derrière lui, dans l'attente d'un on ne sait quoi qui pourtant lui bouffait les entrailles. Elle fixait les motifs du parquet, y cherchant quelconque forme à laquelle se raccrocher, en attendant qu'il disparaisse. Comment tu vas. Elle releva des yeux surpris, la mâchoire serrée et le cœur qui menaçait de transpercer sa poitrine. Elle resta un instant silencieuse, le fixant de ses yeux noirs. Elle allait, c'était certain. Elle ne savait simplement pas où. Elle haussa les épaules, esquissant un demi-sourire qui se voulait assuré. - Ça va. Elle mentait, et il le savait. Zenon avait toujours su. Il voyait ce qu'elle tentait de cacher, depuis le premier jour. Elle n'avait jamais su lui mentir. Et peut-être qu'elle voulait qu'il sache. Qu'elle n'allait pas bien. Zenon, tu me manques. C'était la bonne chose à faire. Le réflexe poli, parce qu'ils n'étaient plus que courtoisie faussée et phrases banales. Mais Zenon, existe-tu encore? L'homme qu'elle avait épousé avait mille visages, et elle les aimait tous. Seulement pas de la même façon. L'homme qu'elle avait épousé s'était laissé avalé par les autres, par l'autre, Ziggy, la couverture des magazines et les fans en folie. Elle se mordilla l'intérieur de la joue, avançant d'un pas minuscule vers sa silhouette immense. Son ombre allait l'écraser, elle pesait sur ses épaules, l'enfonçait dans le sol. - Et toi ? Elle n'était pas polie, Diana. Elle s'inquiétait. Malgré tout, malgré la main levé et les douleurs. Elle connaissait Zenon, la pression de sa carrière, des regards, de son regard à elle. Elle tendit le bras pour gratter nerveusement le plateau de la commode. - Est-ce que… Tu as trouvé un endroit où vivre ? Les magazines l'avaient sans doute déjà trouvée, sa nouvelle adresse, l'assaillant de fans indiscrets. Elle n'en savait rien. Elle avait évité son visage sur les couvertures plastifiés, ses yeux noirs pixellisés sur l'écran de la télévision. Elle ne savait pas ce qui se disait, de lui, d'eux. Elle n'était pas certaine de vouloir le savoir. Il portait toujours son alliance – et son cœur avait manqué un battement lorsqu'elle l'eut remarqué. Elle gardait la sienne dans son porte-monnaie, incapable d'en supporter la brûlure autour de son annulaire, et tout aussi incapable de s'en séparer totalement. Ils étaient brisés, à leur façon, mais ensemble. Toujours ensemble.
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MessageSujet: Re: we live through scars this time – diana    we live through scars this time – diana  EmptyDim 23 Avr - 9:22

Ziggy ne savait pas où se mettre. Pourtant, il y a encore peu, ce petit appartement était son chez-lui, son royaume. Diana l'avait souligné, tout était resté comme tel. Pas un objet n'avait été déplacé. Sans avoir connaissance des événements récents, il serait tout à fait possible de croire que rien n'avait changé et que l'époux rentrait simplement d'un long voyage professionnel. Si seulement ce n'était que cela. L'époux n'était plus, ayant failli se muer en bourreau. Cette pensée étreint le coeur de Ziggy depuis bien des semaines. Il aurait aimé que la réponse de Diana le rassure. Mais son sourire n'est que parade et ses mots, simple diversion. Il le sait, il le sent. Il aurait aussi aimé ne pas être la raison de ce mal-être. Mais ça, il aurait fallu y penser avant. Et toi ? La question résonne dans l'esprit de Ziggy. Il pense aux bouteilles jonchant encore le sol de sa cuisine, aux retards à répétitions, aux larmes d'il y a quelques jours. Non, il n'allait pas bien. Mais pouvait-il le lui dire ? Avait-il encore le droit d'accabler Diana, de poser sur ses épaules les maux qui étaient seulement les siens ? « Je fais comme je peux. » Haussement d'épaules, souffle court. Il ne pouvait tout de même pas lui mentir. Pas encore. Son regard se pose une nouvelle fois sur la figure de celle qui légalement encore, restait sa femme. Il l'aimait. Encore. Toujours. C'était indéniable. Et pourtant, lui qui se montrait en temps normal si habile avec les mots,  ne trouvait pas ceux qui pourraient lui prouver cet amour, ceux qui pourraient la faire revenir. Peut-être parce qu'elle ne le devait pas, justement. Il ne le répéterait jamais assez mais Diana, il ne la méritait pas. « Oui, Dev s'est débrouillé pour me trouver un appartement. Dans l'Upper East Side. » Ironie du sort, une nouvelle fois. Remercions Dev, l'agent. Un sourire amer se dessine sur ses lèvres. Lui, qui, aux côtés de Diana, s'était si souvent moqué des bourgeois de ce quartier; qui, malgré ses origines modestes, faisait désormais parti malgré lui de cette catégorie de new-yorkais et se retrouvait voisins d'un monde qu'il méprisait. C'est que pour l'apprécier, il lui fallait plusieurs shots de vodka. Ni plus, ni moins. Ziggy ose enfin un mouvement qui ne serait pas automatique, à savoir sa poitrine se soulevant ou quelques battements de cils. Il pose son sac-à-dos sur le canapé, feignant d'être prêt à emporter ce qui le liait encore à cet appartement, à Diana et leur vie ensemble. « Je – je peux ? » Autant en finir, au plus vite. Débarrasser Diana du fardeau qu'était son souvenir. La brune n'attendait sûrement que cela. Pouvoir le voir quitter l'endroit, refermer la porte au plus vite, derrière lui. Enfin. Si telle était la pensée de Diana, Ziggy ne lui en voudrait pas, en tout cas.
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MessageSujet: Re: we live through scars this time – diana    we live through scars this time – diana  EmptyMar 9 Mai - 0:54

Elle avait mal, Diana. Elle voulait tendre le bras. Elle voulait fuir, loin de lui, avec lui. Elle feignait d'être forte, prétendait aller bien. Mais elle mentait. Au monde, à Zenon, à elle-même. Elle sombrait chaque jour, avalée par les restes de son cœur. Elle s'était achevée, s'était porté le coup fatal, avant qu'il ne le fasse. Peut-être que ça avait été trop tard. Trop tôt. Elle perdait le sommeil à essayer de comprendre. Elle cligna des paupières, le souffle coupé par ses mots trop honnêtes. Il ne mentait pas, lui. Elle serra les mâchoires. Ils allaient mal séparés, ils allaient mal ensemble, et tout n'était qu'une boucle permanente, un tourbillon qui les entraînait toujours plus vers le fond. L'esquisse d'un sourire, polie mais sincère, et elle se mordilla la lèvre inférieure. Elle le voulait loin, parce qu'elle avait toujours cru que la distance séparait les gens, fanait les amours. Et qu'elle voulait que l'amour s'évapore, rapidement, simplement, que la douleur s'atténue et disparaisse. L'aimer, c'était avoir mal. Elle échappa un rire léger, un souffle plutôt, à la mention de nom de Dev. Il avait toujours été là, à rôder pour sauver les meubles. Réparer les erreurs. Elle l'avait apprécié, Diana, à l'époque où ils riaient de ces catégories sociales dont ils étaient les marginaux. Et puis il avait changé. En même temps que Zenon, sans doute, mais c'était ses attitudes à lui qu'elle avait remarqué d'abord. Parce qu'il n'était qu'une connaissance, elle ne le regardait pas avec les yeux qu'elle posait sur Zenon. Sur son époux. - L'Upper East Side, souffla-t-elle, presque impressionnée. Comme si tout devenait réel. Ziggy avait les moyens de s'offrir un loft dans un quartier huppé. Zenon se contentait du confort de leur appartement à Williamsburg. Elle ferma les yeux, une seconde. Comme pour assimiler les faits. Ziggy était Zenon. Elle en avait épousé un par choix, l'autre par défaut. Mais ils étaient indissociables. Elle sursauta presque lorsqu'il s'agita pour déposer son sac à dos sur le canapé. Il semblait qu'ils n'avaient pas bougé depuis des heures, des jours, des années. Elle sourit, légèrement, presque amusée par sa gêne. - Bien sûr. Tu es venu pour ça, affirma-t-elle d'une voix douce, un presque murmure, parce qu'elle avait peur que parler trop fort réveillerait de vieux fantômes. Elle roula discrètement des épaules pour les détendre, et son regard parcourut la pièce presque nerveusement. Elle ne tenait pas à rester là à le regarder modifier le paysage dans lequel elle avait vécu des années. - Est-ce que… Tu veux quelque chose à boire ? Elle ne le regardait pas. Elle n'osait pas. Parce qu'elle se détestait. Elle devrait se taire, noircir le regard et serrer les poings. Le presser et prétendre ne pas avoir de temps à perdre. Mais elle l'invitait pour un café, un thé ou même un verre d'eau. Parce que peut-être qu'au fond, c'était Ziggy qu'elle haïssait. Et c'était Zenon qu'elle avait en face d'elle.
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MessageSujet: Re: we live through scars this time – diana    we live through scars this time – diana  EmptyMer 17 Mai - 22:22

La distance entre eux deux était évidente. Plus rien ne pourrait être comme avant. Et pourtant. Ses sentiments pour Diana restaient inchangés. Il le voyait, le sentait. L'oublier semblait impensable, impossible. Elle, cet appartement, leurs souvenirs. Tout ceci restait ancré dans sa peau. « Je ne pense pas y rester. » Non, clairement. L'envie de partir l'étreignait à chaque fois qu'il passait la porte de cet appartement. Ce n'était qu'une question de semaines. Un mois, peut-être deux, tout au plus. Il avait juste besoin d'un peu de temps pour réfléchir, peser ses options. Quitter New-York n'en était certes pas une – son producteur l'assassinerait, s'il osait abandonner l'émission – mais trouver refuge dans la banlieue reculée, si. « C'est trop... » Grand. Dev lui avait trouvé un palace; quatre chambres, trois salles de bain, un énorme salon. Il y aurait de quoi héberger toute une famille, des plus nombreuses. Celle qu'il aurait pu avoir avec Diana. Dans une autre vie, du moins. Vide, aussi, à l'image du lit qu'il ne partage plus. Ziggy n'avait après tout pour seule compagnie que son amertume. Et sa colère, portée contre lui-même, pour ce coup presque porté à Diana. L'image le suit encore, partout. Tord les traits de son visage comme son ventre. Mais ça, il ne le dira pas. À qui en parler, de toute façon, si ce n'est Diana ? « Exposé, on va dire. » À présent voisin du gratin new-yorkais, il comptait quelques grands noms ne serait-ce qu'à son étage, faisant du bâtiment une aubaine pour les paparazzis, un piège pour Ziggy. Repoussant ces idées sombres, le présentateur s'efforce de se concentrer sur la tâche qui l'avait poussé à venir. Soupir. Il n'en a pas envie. Ses yeux s'arrêtent d'abord sur une petite statuette, cadeau de mariage de sa mère. Ou bien était-ce celui sa soeur ? Il ne sait plus trop. Quoiqu'il en soit, il s'agissait d'une première babiole, dont il ferait bien de débarrasser Diana. Mais avant, il se tourne vers elle, attendant son approbation. D'un mot, d'un regard. Peut-être qu'elle le retiendrait, cette fois-ci, même s'il savait pertinemment qu'elle ne devrait pas le faire. « Hum – Un peu d'eau. Merci. » Il n'ose pas lui demander de ne pas bouger, lui dire qu'il peut aller se le chercher lui-même, son verre. Rangés au-dessus du lave-vaisselle, il ne lui faudrait quelques secondes pour faire le chemin entre le salon et la cuisine, le canapé et l'évier. Mais Ziggy n'en avait pas ou du moins plus le droit, désormais, étant aujourd'hui intrus et non propriétaire. Diana s'absente, Ziggy continue ce que l'on pourrait considérer comme un douloureux ménage de printemps. Alors que son regard parcourt une nouvelle fois le salon, il remarque quelques clichés où sa figure ose encore se dessiner. Le présentateur s'en approche, reste figé et va jusqu'à attraper la dite photographie. Un sourire se dessine malgré lui sur ses lèvres. Ils étaient si eux heureux, à deux. Diana, si rayonnante. Et lui, avait tout gâché. Lorsque la jeune femme réapparaît, Ziggy sursaute. Pris sur le fait, il s'empresse de reposer le cadre et reste bras ballants, ne sachant vraiment quoi dire. Passant une main dans ses cheveux, il pivote vers la bibliothèque, s'y avance. « Les livres, je te les laisse. » Tentative vaine pour faire oublier son moment d'absence.
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MessageSujet: Re: we live through scars this time – diana    we live through scars this time – diana  EmptySam 10 Juin - 22:57

Rien n'était naturel, désormais. Ni sa présence, ni son absence. Tout était flou, tout faisait mal. Elle souffrait lorsqu'elle trouvait le lit vide, les matins, elle souffrait lorsqu'elle entendait sa voix, à travers des appels désormais trop formels. Elle nageait dans une sorte de pression constante qui lui appuyait sur les côtes, sur la poitrine, qui l'étouffait petit à petit. Mais elle n'avait pas de remède. Elle aimait l'homme, toujours. Elle haïssait l'image de lui, la main levée, qui s'était imprimée sur sa rétine, terrorisée à l'idée qu'il puisse l'abaisser, réellement. Il ne l'avait pas fait, pourtant. Mais ç'avait été trop. Elle l'imaginait ailleurs, dans un appartement immense, luxueux, peut-être entouré d'amis, de connaissances du métier qu'il était bon de côtoyer. Elle l'imaginait allongé, dans un lit vide et froid. Ou accompagné, peut-être. Tout faisait mal. Elle esquissa un demi-sourire poli. - Oh. Elle comprenait. Elle s'était accommodée des regards portés sur elle, difficilement, elle supportait mal, mais elle supportait. Mais la pression qu'avait Ziggy était tout autre. Elle était intense, incessante. Un appartement au milieu du gratin du milieu artistique n'était jamais bon. Jamais reposant. Elle hocha la tête, simplement. Elle ne savait pas quoi dire. Il y aurait mille choses, pourtant. Ils n'avaient jamais réellement parlé depuis la demande de divorce. Tout s'était fait en douceur, et pourtant d'une violence extrême. Parce que leurs silences valaient mille mots. Elle était mal à l'aise, parce que guidée par des réflexes acquis lorsqu'elle était encore sa femme. Habitudes qu'elle contenait, étouffait sous des gestes mécaniques et courtois. Elle s'éclipsa en silence, presque trop précipitamment, comme pour fuir l'atmosphère pesante. La cuisine lui offrit un moment de paix, et sa respiration s'étouffa en un espèce de sanglot qu'elle retint en se cramponnant au plan de travail. Elle ne devait pas craquer, pas maintenant, pas devant lui. Elle serra les paupières, fébrile de toutes ces émotions qu'elle s'évertuait à chasser. Une grande inspiration, les doigts tremblants autour du verre qu'elle remplit, et elle hésita une demi-seconde avant de faire de nouveau irruption dans le salon. Elle l'observa un instant, en silence, regarder les photos qu'elle n'avait même pas songé à retirer du meuble, parce qu'elles faisaient partie de tout, et qu'elle n'imaginait même pas ne plus les voir chaque matin en allant travailler. Elle aurait voulu remonter le temps à ces sourires qui faisaient mal aux joues. Quand tout était simple, authentique. Quand ils n'étaient encore que Zenon et Diana, unis dans un mariage qui faisait rêver. L'équilibre parfait. Il sursauta presque lorsqu'il remarqua sa présence, reposant maladroitement le cliché sur le meuble. Depuis quand fait-on semblant, Zenon? Elle tenta d'esquisser un sourire, en vain. Son regard trahissait sans doute le chagrin et la colère qu'elle tentait de dissimuler derrière ses épaules droites et son menton relevé. Elle n'était plus fière, Diana. Elle prétendait. - Non, tu devrais… Tu devrais en garder quelques uns. Si tu veux. Elle s'approcha avec lenteur, trop près, et tendit le verre d'eau, avant de joindre ses mains dans un geste nerveux. Et puis, spontanément, elle attrapa entre ses doigts la photo qu'il regardait quelques secondes plus tôt. Ses mains fines encadraient leurs visages heureux. Elle la fixa un instant, détaillant chacun des traits de leurs expressions. - Est-ce que j'aurais dû tout jeter ? Souffla-t-elle dans un murmure. - Est-ce que j'aurais dû prétendre que notre mariage n'a jamais existé, et effacer toutes les traces ? Sa voix tremblait, douce et hésitante. Son cœur se serra dans sa poitrine, alors qu'elle relevait des yeux brillants vers Zenon. Je ne sais pas ce que je fais. Aide-moi. Elle doutait, de tout, toujours. On s'étonnait de la voir accrochée à ces bribes de souvenirs douloureux, quant elle avait été si rapide à signer les papiers de divorce. - C'est ce que tu aurais fait ? C'est ce que tu as fait ?
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MessageSujet: Re: we live through scars this time – diana    we live through scars this time – diana  EmptyDim 18 Juin - 22:35

Il n'en a que faire, de ces livres. Les siens, ceux de Diana. Ces romans policiers, d'amour. Ces guides touristiques, récits documentaires. Que de foutaises, d'une inutilité aberrante. Coeur de la conversation, pourtant, ou du moins, du peu que les deux anciens amants arrivaient à tenir. Ziggy hoche négativement de la tête, lâche un soupir. Ce n'est pas cela, qui l'aimerait garder auprès de lui, voyons. « Non, t'inquiète pas. J'ai pas vraiment le temps de lire, de toute façon. » Ziggy n'a le temps de rien, carrière oblige. Zenon, lui, tue celui qui lui reste à errer, broyer du noir dans son appartement. Les mots de celle qui restait encore aujourd'hui, malgré elle, sa femme, le surprennent, le prennent de court. Il reste là, planté devant elle, à détailler chaque trait de son visage. « Diana... » Il a mal, Ziggy. Vraiment. Le présentateur avait beau avoir vécu maintes choses, de ses déboires juvéniles à la désintox', cette situation brisait comme son coeur comme jamais cela n'avait été fait auparavant. « Je – je ne sais pas... » Une part de lui voulait répondre négativement. Cette même petite voix, qui l'avait poussée à passer la porte de l'appartement; lui faisait encore espérer une réconciliation. « Tout ce que je sais c'est qu'après cette soirée, je... Je mérite plus de faire partie de ta vie. » En somme, Ziggy ne méritait plus Diana, si tenté qu'il l'eut méritée un jour. « Je suis bon qu'à te faire du mal. » Triste ironie. Et pourtant, même s'il savait pertinemment qu'il devait la laisser partir, Ziggy était celui qui n'avait pas encore signé les papiers du divorce. Ils attendaient, dans un coin de son bureau, que l'époux se décide. Voilà que les questions le visent, directement. Ce qu'il aurait fait, a fait ? Mon dieu. Si seulement Diana savait, que lui, pauvre Ziggy, ne passait pas une journée sans penser à elle. « Tu me poses vraiment cette question ? » Elle ne pouvait pas penser sérieusement au fait qu'il ait pu vivre normalement les dernières semaines, comme si de rien n'était, comme si rien n'avait eu lieu. « Tout ça, c'est à cause de moi. » Leurs larmes, leurs gorges nouées. La faute, était sur lui. Pas Diana. « Je devrais pas être là. » C'est simple, il ne faut plus grand chose pour le voir s'effondrer en larmes, devant elle. De Ziggy Barlow, la grande gueule, l'intouchable au pitoyable Zenon Blanco, ce minable qui n'a pas été foutu d'être à la hauteur, d'être quelqu'un de bien, il n'y a qu'un pas. Ou un mot, venant de Diana.
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MessageSujet: Re: we live through scars this time – diana    we live through scars this time – diana  EmptyMar 27 Juin - 16:29

Ils avaient vécu l'amour violent, de ceux qui s'abattent en un regard, ceux qui font mal autant qu'ils font du bien. Diana, elle n'imaginait plus une vie sans Zenon. Avant lui, elle n'était pas grand-chose. Mais il partait, aujourd'hui. Parce qu'elle le lui avait demandé. Et elle flottait au-dessus d'elle-même, craignant la chute qui la ramènerait à celle qu'elle était sans lui. Je ne suis rien, sans toi. Il n'avait pas pris son cœur. Elle l'avait arraché d'elle-même. Elle devait savoir. S'il avait tourné la page, elle en serait peut-être capable aussi. Sa silhouette se noyait dans la sienne. Ils étaient parfaits, ensemble. Elle mourrait d'envie de glisser ses doigts dans ses boucles brunes. Elle serra les doigts autour du cadre, contractant les mâchoires. Elle ne lui avait jamais imposé de choix. Sa carrière ou elle. Elle n'aurait pas supporté d'être celle qui l'éloignerait de son travail. Elle voulait l'équilibre, la stabilité parfaite entre Ziggy Barlow et eux. Leurs visages souriants restaient imprimés sur les photographies, mais elle ne les regardait plus. Qu'est-ce qu'on s'est fait, bon dieu. Ils étaient cassés, brisés par les douleurs qu'ils partageaient mais vivaient séparément. Elle se faisait du mal toute seule, Diana, à glisser sa main sur les draps froids. A déambuler sur le parquet comme si rien n'avait changé. Elle aurait dû déménagé. Elle en était incapable. Elle s'accrochait au moindre souvenir, à la plus petite odeur. Elle hocha la tête lentement. Oui, Zenon, je te pose la question. Parce qu'elle, elle ne savait pas quoi faire. Parce qu'elle avait besoin qu'on lui dise de laisser tomber. Elle serra les paupières, courbant l'échine. C'était trop dur. Elle gardait la face, toujours. Elle marchait entre les murs du Times le menton relevé, lavant tout soupçon du malheur qui rongeait son cœur à mesure que les jours passaient. Mais c'était trop, cette fois-ci. Il ne devrait pas être là. Mais sa place était ici. - On était heureux, Zenon, souffla-t-elle dans un murmure. Ses doigts glissaient sur leurs visages figés, protégés de tout par la petite plaque de verre. - Je devrais te détester. J'ai envie de te détester. Mais je peux pas. J'y arrive pas. Les larmes brillaient au bord de ses paupières, le visage de son mari s'amenuisant entre ses cils. Elle lui en voulait. Elle le blâmait pour ses erreurs. Pour ses faiblesses. Elle détestait l'image qui s'était incrustée sous ses paupières, sa main levée et son regard noir. Mais l'homme qui avait failli n'était pas celui qu'elle aimait. Elle reposa le cadre sur le meuble dans un geste trop brusque, puis leva le bras pour porter les doigts à ses lèvres tremblantes. Elle était misérable. Elle sentait ses genoux faiblir ; elle s'obstinait à vouloir garder la face. Mais elle était trahie par les éclats de sa voix. Elle ne pouvait pas lui mentir. Elle sentait la brûlure de son alliance, qu'elle ne portait pourtant plus depuis des jours, ravivée par sa présence. Tout près. Trop près.
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