(w/ poppy) the next thing i felt was you holding me close

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«the house of the rising sun»
ft. poppake

je fis les cent pas dans le studio de mon petit frère. je m'emmerdais. maintenant que tout s'était remis en place dans les affaires, que j'étais revenu en roi sur mes terres, j'avais enfin du temps pour moi-même. sauf qu'après deux ans de prison, difficile de rester calme sans rien faire dans une pièce. j'ai envie de bouger. j'ai envie de revoir new york, le bronx, ma véritable famille. mais je suis coincé ici pour probablement encore deux semaines, le temps de récupérer mon pognon et trouver un nouvel appartement. mes associés sont en train de s'en occuper maintenant. je leur fais confiance. on est dans la rue ensemble depuis si longtemps... bientôt, ils frapperont à cette porte avec une clé neuve à la main et un paquet de fric. mais en attendant, il faut les attendre. et je suis en train de littéralement croupir dans ce trou à rat.

c'est alors que la brune me revient à l'esprit. c'est fou, elle réapparait toujours dans mon esprit, même après quelques jours. je n'arrive tout simplement pas à la bannir de ma tête, et disons que je ne me suis vraiment pas forcé à le faire. j'aime bien, penser à elle et notre première rencontre sur le palier. elle avait l'air si fragile et vulnérable à la fin de notre petite discussion. j'y étais allé un peu fort quand même, surtout qu'il s'agissait de la meilleure amie de mon petit frère, ezra. c'est fou que je ne l'ai même pas rencontré une fois, preuve de mon éloignement avec ma famille. la meilleure amie inconnue. évidemment, je m'étais renseignée sur elle, j'ai mes contacts. je savais même où elle habitait. la petite était fille de riches dignitaires, des gens que j'avais toujours méprisés. et pourtant, cette poppy ne possédait pas leur fierté et leur semblant de supériorité. c'était une jeune femme si ordinaire et cela m'avait vachement intrigué et, soyons honnête, attiré. je voulais certainement en savoir plus sur elle. et pourquoi pas aller la voir aujourd'hui? certes, le soleil commençait à descendre du ciel, mais la journée avait été torturante. j'avais besoin de m'aérer l'esprit et de sortir de ce putain de studio, mon autre prison.

c'était bien ici. j'ignorais si elle était chez elle, mais tentait le tout pour le tout. je frappais à la porte trois fois de suite et attendis calmement une réponse. peut-être avait-elle des colocataires. en y réfléchissant bien, j'hésitais. je ne voulais pas me retrouver entouré de jeunes hippies à la con. la seule personne que je voulais voir était cette poppy. et je voulais être seule avec elle. j'avais un seul désir: la faire trembler, la séduire, et pourquoi pas l'avoir pour une nuit. en fait, c'était plutôt trois désirs. je souris dans le vague rien que de penser à cette soirée. c'est alors que je fus réveillé par l'ouverture de la porte d'entrée. je lançais un regard à la personne et clignais des yeux comme un abrutis. la brune était là, apparemment surprise (qui ne le serait pas?). reprenant mes esprits, je lui lançais le même sourire que la dernière fois. ce sourire qui l'avait tant déstabilisé. salut. je plaçais instinctivement ma main contre l'ouverture, histoire qu'elle ne me ferme pas la porte au nez. poppy, c'est ça? je continuais de la fixer. je pouvais déjà sentir la chaleur s'échapper de ses joues roses et son regard fuir le mien. je passais juste dans le coin et je me suis dis qu'on pourrait discuter, apprendre à se connaître toi et moi. l'assurance résonnait dans mes paroles, cependant je n'osais pas m'introduire chez elle sans qu'elle m'y invite.

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allez, viens poppy, tu vas t'amuser, je te le promets! mais la jeune femme avait simplement refusé d'un geste de la tête. c'était tellement plus simple de rester cloîtrer dans sa chambre que de rencontrer de nouvelles personnes et devoir sociabiliser. poppy prenait toujours le choix qui ne lui poserait aucun problème pour elle. désolée les gars, je n'ai vraiment pas la tête à sortir. puis, j'ai ce mal de tête. je ne le sens pas. un mensonge qu'elle aimait bien sortir lorsqu'elle voulait se débarrasser le plus vite possible de ses amis et leur capacité à la persuader en moins de deux. parfois, ils n'avaient qu'à lui faire pression et le tour est joué, elle se retrouve avec eux dans un bar. mais cette fois, poppy voulait vraiment rester, avoir l'appartement pour elle toute seule, regarder ses films préférés que les autres n'appréciaient pas particulièrement.

mais à la seconde où la porte se referme, poppy regrette. elle regrette toujours parce que refuser et mentir fait d'elle une horrible pote. et aussi parce qu'ils ont tellement plus de fun lorsqu'elle n'est jamais à là. à chaque fois, il se passe des trucs délirant et elle n'est pas là pour les vivre. et lorsqu'elle vient, elle a l'impression que la soirée est plus que monotone. poppy se laisse glisser sur le canapé et d'une main nonchalante, elle allume la télévision. enfin, elle se lève avec beaucoup de difficulté et insère un film dans le lecteur. un fred astaire. dieu qu'elle aime cet homme. parfois, elle rêvait qu'elle faisait actuellement partie de son époque et de son monde et qu'elle dansait avec lui. elle se laissa donc bercer par le début du film, en chantant à moitié avec les acteurs et bougeant ses pieds avec fred. cependant, on frappa à la porte. poppy se redressa nette sur le canapé et, rapidement mais maladroitement, elle fit pause et se leva jusqu'à la porte. elle regardait toujours dans le judas. toujours. parfois, elle n'ouvrait pas si elle ne connaissait pas la personne et était toujours en pyjama. la jeune brune recula lorsqu'elle reconnue la silhouette. il s'agissait de jake, le frère de son meilleur ami. les battements de son coeur commença à augmenter. elle souffla et se demanda pourquoi il était là, chez elle. mais poppy préféra ne pas se mettre cet hemingway sur le dos. après tout, il était dangereux mais c'était également le frère d'ezra. il n'oserait jamais lui faire de mal non? non? elle ouvrit les yeux grands ouverts, la bouche fermée. elle était sur ses gardes, ça crevait les yeux. salut. dit-elle rapidement, comme si elle voulait lui faire savoir qu'il n'était pas le bienvenue. la dénommé poppy se contenta de hocher la tête silencieusement lorsqu'il lui posa la question. c'est alors qu'un déclic se fit dans sa tête. comment jake connaissait-il son adresse? seul ezra était au courant et elle était sure qu'il ne le lui avait jamais soufflé mot. la méfiance se transforma en stress. poppy serra les dents, essayant de réfléchir, mais le blond réitérait son invitation en la plaquant un peu contre l'ouverture de SON studio. poppy recula instinctivement et le regarda sur ces gardes. elle posa une main sur la porte pour qu'elle puisse la fermer si besoin. comment connais-tu mon adresse? même si elle avait peur du bonhomme, l'adrénaline lui donnait une sorte de force pour faire face au blond.

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son regard me pinça le coeur dans un intervalle d'une seconde, pour une raison qui m'échappa complètement. je me rendais compte que je ne voulais en aucun cas la faire trembler comme je le manigançais quelques minutes plus tôt. non, elle ne le méritait pas. d'autres oui, ceux qui nous regardent de travers, ceux qui crachent sur la classe sociale la plus basse. mais elle, avec ses yeux noisettes écarquillées, son nez qui pince et ses sourcils froncés. elle était sur ses gardes, mais ne m'avait pas jugé, en aucune circonstance. et pourtant, elle semblait me connaître de nom. ezra avait du lui parler de moi en mauvais termes (et je ne peux pas lui en vouloir pour ça). en fait, elle avait semblé être toute aussi intriguée que moi... jusqu'à ce que je merde et la mette mal à l'aise. je reculais alors à mon tour, m'écartant alors de la porte d'entrée pour ne pas m'imposer. lorsqu'elle me demanda d'où je connaissais son adresse, je soupirai alors et m'empêchai de tirer une grimace. je m'éclaircis la gorge avant de parler. hm. j'ai mes contacts. malheureusement, cela ne sembla pas la rassurer le moins du monde. au contraire. écoute, je crois qu'on est parti du mauvais pieds toi et moi. mon frère a sûrement du te raconter plein de trucs à mon sujet, on va pas se le cacher. mais sincèrement, je suis vraiment là pour sympathiser, rien de plus. je m'efforçai de lui sourire un peu plus gentiment. rien de plus? peut-être que si, cela ne cessait d'effleurer mon esprit pervers. on peut continuer à parler ici ou tu peux aussi m'inviter à entrer? voilà qui me rendait beaucoup plus civiliser et sage. je m'impressionnais moi-même.

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poppy attendait impatiemment la question. soit le blond allait découvrir sa véritable nature et alors elle en tremblait déjà d'avance, soit il allait faire un effort et la laisser tranquille. la dernière option est tout ce qu'elle espérait qu'il fasse. sur le coup, elle regrettait beaucoup de n'être pas sortie avec ses amis. elle n'aurait jamais du faire face au criminel en question. peut-être aurait-il laissé tomber l'affaire après ne pas avoir eu de réponse? peut-être pas? mais la question était: que voulait-il d'elle? poppy n'était pas une lumière pour comprendre les intentions des gens. et dès qu'elle les connaissait, elle tentait de fuir irrémédiablement. elle fuyait toute sorte de relation avec un mec, à part lorsqu'elle les connaissait déjà assez bien.

lorsque le blond lui avoua qu'il avait eu son adresse grâce à ses contacts, son coeur bondit dans sa cage thoracique. sa vue se flouta et elle sentit sa tête tournée. respire. des gens, des escrocs, lui avaient donné son adresse? je... sa voix s'arrêta nette. les paroles restèrent coincées dans sa gorge. ce n'est lorsque poppy le vis s'écarter de la porte et lui laisser un espace de sécurité qu'elle se remit entièrement de ses émotions. elle trembla cependant, car jake ne voulait pas en démordre. bien qu'elle n'ait rien dit, il était claire et logique qu'il aurait du s'en aller après avoir avouer d'où venait ses informations. un homme sain d'esprit l'aurait fait. mais jake ne semblait être sain d'esprit. dans tous les cas, il avait du toupet, ce à quoi poppy ne savait jamais quoi répondre. il la faisait sentir mal à l'aise et inhospitalière afin qu'elle accepte l'invitation. et c'est ce qu'elle fit, n'ayant pas la moindre idée de comment contre-attaquer l'hemingway. elle haussa les épaules, les joues encore chaudes par la peur et l'énervement. elle recula doucement de la porte d'entrée en faisant signe à jake de s'avancer. oui, bien sûr. poppy se plaqua alors contre le mur, ne sachant plus quoi faire, quoi dire. elle se contenta de regarder le blond découvrir sa tanière. la honte l'envahit. elle venait de laisser passer un inconnu avec une réputation de malfrat. mais que lui arrivait-il donc? il était trop tard maintenant pour protester quoique ce soit. elle n'avait qu'à se tenir prudente. j'étais en train de regarder un film. elle montra du doigt l'écran du téléviseur. poppy croyait encore qu'il allait partir en sachant qu'il l'avait déranger.

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ça avait fonctionné puisqu'elle te répondis par l'affirmative. peut-être que la brune n'était pas aussi coincée que ça, peut-être qu'elle aussi voulait passer du bon temps. rare était les filles qui t'avaient repoussée et cette poppy n'avait le caractère d'aucune. elle était plutôt du genre à se laisser séduire et tomber dans mes filets. mon visage s'illumina de satisfaction et je pus enfin m'avancer sans aucun regret. j'entrais dans le hall d'entrée lorsqu'elle me dit ce qu'elle faisait avant que j'arrive. je ne répondis pas tout de suite, restant de marbre. maintenant que j'étais chez elle, elle n'allait pas pouvoir me rejeter aussi facilement. je regardais vers la télévision où en effet un film en noir et blanc était sur pause. tiens, tiens, ça en disait long sur le caractère de la brune. une romantique. elle aimait ses classique. mais je sentais également du courage malgré ses expressions facilement descriptibles. je voyais une combattante. je penchais plus sur le côté romantique des choses. c'était plus facile à manipuler. je me retournais vers elle avec un sourire tout à fait honnête. je vois ça. très bon choix, soit dis en passant. j'adore fred astaire. je vis la surprise parcourir son visage, puis une joie naissante. je continuais donc le petit jeu. mon préféré? top hat, quand il prend ginger dans ses bras et... je m'avançais en glissant sur le sol vers poppy, une main devant moi, l'invitant à danser. dans ma tête, ça sonnait ridicule et con, mais si c'était ce qui la faisait craquer, alors pourquoi pas?

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poppy ne pouvait pas être plus surprise lorsqu'il reconnu le chef d'oeuvre des années quarante sur l'écran de la télévision. tout le monde en amérique connaissait ses classiques, et surtout fred astaire. les américains aimaient prendre soin de leur plus grandes étoiles. mais de là à ce que le frère d'ezra, aussi violent qu'il puisse être, se prenne à parler fred astaire, la brune restait bouche-bée. elle était toujours plaquée contre son mur, à observer chaque mouvement de jake. elle ne lui faisait pas confiance, c'était bien plus qu'évident, mais à ce moment-là, il se puisse qu'elle ait baissé ses gardes. son sourire semblait si narturel et honnête. à cet instant, poppy n'aurait jamais cru toutes les histoires que lui a raconté son meilleur ami. non, elle lui aurait dit que c'était impossible pour un homme comme ça d'être un possible criminel. jamais. poppy lui rendit son sourire. c'est alors qu'elle le vit bouger vers elle, une main tendue, comme s'il allait l'attraper. en une seconde, tous ses sens furent en éveil et poppy glissa sur sa gauche en toute vitesse. elle était dans la cuisine à présent, les mains devant elle pour se protéger de n'importe quel autre geste. c'est alors que la brune remarqua jake s'arrêter net et froncer des sourcils. ses joues rougies lorsqu'elle se rendit compte de sa réaction idiote et impulsive. elle se retrouvait comme une conne, ayant cru que jake allait la plaquer alors qu'il voulait simplement danser. danser. je suis désolée. j'ai cru que... laisse tomber. poppy se maudit intérieurement. à chaque fois qu'elle rencontrait quelqu'un de nouveau, il fallait qu'elle merde par côté. hm. et donc comment ça se fait qu'ezra ne m'ait jamais mentionné? une idée lumière avait traversé son esprit pour la sauver de l'embarras.

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je ne m'attendais vraiment pas à cette réaction. sur le coup, je me sentis comme un monstre attaquant la princesse. j'étais la bête que tout le monde détestait et méprisait. je m'arrêtais net et restai sur place comme piquet essayant d'arborer un visage neutre. je ne peux nier le fait que j'étais assez déçu par toute cette rencontre. poppy n'en était pas à l'origine, bien au contraire. ses réactions me disaient à quel point ma venue ici était assez ridicule et inappropriée. bien que cela ne m'ait jamais vraiment influencé auparavant, c'était aujourd'hui le cas. la brune avait ce pouvoir sur moi, de me faire changer d'attitude en un peu de temps, car je me fixais sur ses réactions. bizarrement, je ne m'en foutais pas. le silence qui s'ensuivit son pardon me parurent si longue. et pourtant, lorsque je voulus lui dire qu'elle n'avait pas à s'excuser et que c'était moi qui le devait de m'être ainsi imposé chez elle, poppy reprit la parole. ma bouche se referma instinctivement. quelle créature étranger qu'était ce petit bout de femme. sans que je n'ai eu aucun mot à dire, la poppy remettait en marche le jeu. tous les regrets partirent d'un coup de vent et je pouvais enfin discuter avec elle, ce pour quoi j'étais venu en premier lieu (seulement tout était allé si vite que je n'avais eu aucun contrôle sur sa petite personne et n'en aurais probablement jamais, car poppy était beaucoup trop imprévisible). je laissais échapper une petit rire étouffé. eh bien, disons qu'entre mon père et moi, ce n'est pas le grand amour. alors tu penses bien que je ne parles souvent à ezra. je baissais les yeux. que devait-elle penser de moi à cet instant, après avoir reconnu que ma notoriété n'était pas acceptée dans ma propre famille. j'ai toujours voulu les aider. c'est juste que mes méthodes n'ont pas été approuvées... et je ne leur en veux pas pour ça. mon intonation trahissait mon amour pour ma famille malgré mes relations inexistantes avec celle-là. j'osais un regard vers la brune afin de savoir ce qu'elle pensait de tout ça. pourquoi son avis avait tellement d'importance à mes yeux? cela faisait à peine quelques jours que je connaissais la jeune femme et elle envahissait déjà mes pensées et mes décisions. je m'en mordis la lèvre inférieure comme pour m'empêcher de parler encore plus, d'avouer mes plus profonds secrets (ce qui la ferait probablement fuir plus qu'autre chose de toute façon).

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poppy savait pertinemment qu'ezra n'était pas en bon terme avec son grand frère. seulement, elle était curieuse d'entendre la version des fait de jake. elle était cent pour cent du côté de son meilleur ami et il ne lui pardonnerait peut-être pas d'avoir laissé entrer son frère dans son studio sans lui demander l'autorisation, ainsi que de le voir et se taper la discussion avec lui. c'était impardonnable quand on sait le lien qui les unissait. ils s'étaient promis franchise et amitié jusqu'à ce que la mort les sépare. même s'ils avaient fait ce pacte en plein milieux d'une soirée, l'air hagard et la peau puant l'alcool, il était toujours en valable! seulement, poppy ne pouvait pas détourner la situation qu'imposait jake. elle ne le pouvait pas et ne le ferait sûrement pas si elle avait le choix de finir la conversation. à présent, elle était à l'écoute de tout ce que le mystérieux hemingway avait à lui dire. c'était comme si elle avait une relation secrète avec quelqu'un. c'était excitant. elle hocha la tête en signe de compréhension et de soutien lorsque le jeune homme lui parla de sa relation chaotique avec son père et son frère par conséquent. on aurait dit que ça l'attristait de n'avoir aucune proximité avec eux. n'avait-il pas sa propre famille, son gang? poppy était de plus en plus empathique à son égard. finalement, l'hemingway n'était pas une brute à part entière. il avait des émotions comme tous les êtres humains. et elle ne croyait pas comment il était possible de rejeter son propre fils pour vouloir aider sa famille. enfin, la brune ne s'avança pas plus, préférant ne dire du mal de personne, et surtout pas de monsieur hemingway, son chauffeur. ezra devrait arriver dans pas moins de deux semaines, tu sais? tu seras parti de l'appartement d'ici là ou tu veux le revoir? certes, poppy lui demandait des détails pour savoir si elle allait devoir se défendre contre ezra et lui expliquer clairement comment toute cette situation est arrivée à exister. mais elle voulait également savoir si jake comptait nier des liens avec sa famille. peut-être, qui sait, allait-il arrêter ses affaires plus qu'illégales et commencer à travailler pour récupérer la confiance de son père? même si la brune n'y croyait que très peu, elle espérait que ce soit le cas. alors, elle n'aurait plus aucune crainte à laisser libre court ses fantasme sur le jeune homme. il faut bien se l'avouer, jake hemingway était beau garçon. lorsque son ventre grinça de faim, poppy porta une main à son estomac. j'ai la dalle. tu veux quelque chose? elle attendit sa réponse alors qu'elle se dirigeait vers le frigo.

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poppy me surprenait de minutes en minutes. ses expressions et ses gestes étaient si faciles à déchiffrer. je ne voyait aucun mépris ou jugement sur son visage, si ce n'est de la curiosité ouverte. j'arrêtais de me mordre la lèvre, plus à l'aise que je ne l'étais il y a quelques minutes. elle me plaisait beaucoup, de plus en plus. c'était comme ça avec moi. premièrement, on pense à la baise. l'amitié ne vient qu'après coup. comme avec siloë par exemple. bon, mauvais exemple puisque j'ai entendu dire qu'elle s'était mêlé aux affaires du boss. cela me rappelait que je devais lui rendre une petite visite pour mettre tout ça à plat. finalement, on croit connaître des gens et ils se révèlent un désappointement. peut-être en sera-t-il de même pour cette petite brune? je balayais d'un coup de tête cette idée qui ne me plaisait guère. je voulais croire en elle. elle était fraiche, elle me faisait oublier mes pensées macabres. elle était l'antithèse de stratégique. je me surpris même à rêver regarder des films à la con les samedi soir. serrés l'un contre l'autre, on serait parfait. la belle poppy me tira de mes rêves imagés lorsqu'elle me posa une question. je m’éclaircie la voix, une habitude lorsque je veux être pris au sérieux. oui, je sais. je fronçais des sourcils. idiot va. bien sur qu'elle ne veut pas qu'on te voit avec elle, surtout pas en présence d'ezra. je laissais un rire sec. t'inquiète pas va, je serais parti avant qu'il ne revienne. et elle semblait à la fois rassurée et embarrassée. cependant, elle attendait quelque chose d'autre que moi. plus aussi pressée de me mettre les fesses dehors? peut-être le reverrai-je. je ne sais pas encore. j'ai plein de boulot qui m'attend. je haussais les épaules comme pour lui faire croire que mon petit frère n'avait aucune influence sur moi. je détestais que les gens me croient ou me voient faible. de toute façon, je doute qu'il le veuille. à peine ma virilité protégée, je laissais tomber les armes et me découvrais entièrement à la brune, cette sorcière. c'est alors qu'elle porta sa main au ventre. je fronçai des sourcils sous l'interrogation et l'inquiétude. lorsqu'elle m'avoua qu'elle avait la dalle, j'esquissais un petit sourire. elle avait l'air si innocente... ça dépend ce que t'as. je dirais pas non à un reste de pizza par exemple. sa façon d'être et de faire des grimaces m'amusait tellement.

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poppy fit la grimace en entendant jake parler d'ezra. je suis sûr qu'il n'attend que ça, que tu reviennes. ce ne sera pas facile en effet, mais je ne pense pas qu'ezra te haïsse au point de ne plus vouloir te voir tu sais. c'est toi qui est parti, pas lui. poppy était affamée. elle n'avait pas mangé depuis une heure de l'après-midi et le stress et la peur avec l'entrée de jake avait vidé le peu des restes de ses réserves. toujours la main sur son ventre, c'est à peine si elle ne se jeta pas sur le réfrigérateur tout près d'elle. elle espérait qu'elle n'aurait pas à préparer quelque chose et qu'une part de pizza traînerait dans un coin perdu du frigo. mais cela était vain car les pizza partait rapidement dans sa colocation. allez savoir pourquoi... à vrai dire, poppy était la première à se ruer dessus lorsqu'une part apparaissait miraculeusement. qu'importe qu'elle ne soit pas à elle, c'était de la pizza, c'était sacré. une pizza ne devrait jamais être laissée seule dans le frigo, tel était son credo. elle se sourit à elle-même mais redevint sérieuse lorsqu'elle se rappela que jake était toujours là. elle ne voulait pas qu'il la voit comme une weirdo. ça ne lui avait pas trop réussi lors de ces dernières années (aka toute sa vie). ce n'est qu'en l'entendant dire qu'il crèverait pour une part de pizza que la brune se relâcha. elle étouffa un petit rire. figure-toi que je pensais à la même chose. voyons voir... elle haussa plusieurs fois des sourcils en signe de suspens et ouvrit la porte du frigo. en voyant l'immensité de désolation à l'intérieur, c'est-à-dire le vide abyssal, elle la referma directement et pinça des lèvres. y'a plus rien... mes colocataires ont du manger les derniers restes avant d'aller en boîte. sachant qu'elle ne savait pas du tout cuisiner, elle n'avait plus le choix que de commander, ce qui signifiait qu'ils devaient attendre encore une heure avant de manger. rien qu'en y pensant, poppy avait envie de pleurer. bon, chinois, thaï, indien, italien, kebab? elle se retourna vers jake avec un air interrogateur. oui, elle lui demandait bien son avis sur la chose. après tout, elle n'allait pas le laisser crever de faim et la regarder manger alors qu'il avait également la dalle.

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je haussais les épaules à l'entendre dire qu'ezra me laissera la chance d'entrer dans son monde. sincèrement, je n'étais pas aussi optimiste qu'elle. mon dieu... peut-être faisait-elle partie de ces filles qui ne voient le monde qu'en bisounours! j'essayais vainement d'échapper à ces pensées horribles. non, je ne voulais pas voir la fitzgerald de cette façon, je me l'interdisais. d'ailleurs, en la regardant faire son petit cinéma avec le frigo, je ne pus m'empêcher de la rejoindre dans ses ricanements. elle était bonne comédienne, ça se voyait. d'où elle tenait ces expressions faciales et son sarcasme gestuel? aucune idée, mais c'était délicieux à observer. elle me surpris même lorsqu'elle m’énuméra les plats qu'on pourrait commander. je restais coi pendant quelques secondes, ne sachant quoi choisir. rien de tout cela ne m'alléchait guère en vérité. je me grattai la barbe naissante. tu es sûr que tu n'as plus rien? des pâtes, du riz? je m'avançais alors à mon tour vers les étagères et le frigo, près à déceler une tonne de bouffe. lorsque j'ouvris le placard, je soupirai. regarde, des pâtes. on est sauvé. avec une sauce tomate, c'est parfait non? je me retournai alors vers poppy, inquisiteur. et pour la fin, t'as du rouge dans le frigo. sors-le. je remarquai son air méfiant. on met pas le vin rouge au froid ma belle, mais à l'air ambiant. j'aurais cru que les fitzgerald savait ça... je la taquinais ouvertement sur son statut social et surveillai du coin de l'oeil sa réaction.

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bien sûr que non, poppy n'était pas sûre d'avoir des pâte ou du riz. elle ne cuisinait jamais. d'ailleurs, elle avait un peu honte à l'avouer à jake pour une raison qu'elle n'ignorait. parce que la société a toujours fait de la femme la cuisinière parfaite. eh bien, la brune était l'antithèse de cet idiotie. non, elle ne savait pas cuisiner, elle n'en avait jamais eu ni l'envie, ni l'occasion. poppy se contentait de fruits, de plats tout faits ou industrialisés. parfois, elle allait chez le traiteur se faire une petite faveur, après un examen par exemple. hm, aucune idée. répondit-elle en haussant les épaules et fuyant le maximum les yeux inquisiteurs du blond. oh oui, vas y, fait comme chez toi. avança-t-elle lorsqu'il se dirigeait, soupçonneux, vers les étagères. elle recula pour lui laisser la place de perquisitionner les lieux. elle le regarda amusée s'enfoncer dans les tréfonds des étagère. c'est alors qu'il en ressortit avec des spaghettis à la main. poppy fit la surprise et lui rendit son sourire. en réalité, elle aurait préféré commander, car si jake s'attendait à se qu'elle fasse la cuisine, il sortirait d'ici de son plein gré. super. sa voix sonnait faussement et jake lui lança un regard amusé. poppy haussa à nouveau les épaules. désolée, mais je déteste cuisiner. en fait, pour tout t'avouer, je ne sais pas cuisiner. j'espère que tu es un maestro toi-même. elle lui fit une grimace naïve qui se transforma rapidement lorsque le hemingway lui donna une leçon sur le vin rouge. apparemment non. elle était un peu contrarié qu'il s'attarde sur les préjugés des classes sociales. et rien que pour lui montrer qu'elle n'avait rien à y faire, elle lui prit la bouteille des mains. mais c'est un bolgheri tenuta dell’ornellaia, millésime de 1995, le meilleur vin italien qui soit et surtout parfait pour accompagner notre recette. et sans aucun autre commentaire, un petit sourire malin aux lèvres, poppy se mit à ouvrir la bouteille. oh, et avais-je oublié de préciser: le plus coûteux des vins italiens. évidemment. voilà, jake était servi en clichés à présent. poppy n'avait pas réfléchi à ses paroles et peut-être regrettera-t-elle d'avoir parler ainsi à jake hemingway.

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j'avais bien compris que la brunette détestait cuisiner. chercher désespérément une part de pizza dans son frigo et faire la gueule après coup, c'est carrément anti-cuisine. mais ça ne me dérangeait pas le moins du monde. d'ailleurs, j'allais pouvoir lui montrer mon talent pour faire cuir des pâte al dente et concocter une sauce tomate dont elle se souviendra. je veux qu'elle se souvienne de tout ça. après ce soir, je veux qu'elle ne pense plus qu'à moi et notre prochaine rencontre. narcissique? sûrement. j'aime bien finir encrer dans les mémoires des autres. certains, ils me reconnaissent parce que je leur ai mis un poing en trop. mais la fitzgerald se rappellera de moi d'une toute autre façon. sans qu'elle le sache, elle allait devenir mon petit jeu pendant un certain temps. ce ne sera pas un pion comme les autres puisque je n'ai aucune utilité à l'avoir à mes côtés. ce sera juste un petit jeu, très sympathique à jouer. elle-même s'en délectera. heureusement que je suis passé par là hein? je l'attise et surveille du coin de l'oeil sa réaction. elle se renfrogne sur elle-même et se contente de bredouiller quelque chose d'intelligible. cela me fait doucement rire, j'ai touché un point et elle refuse de le reconnaître. mais je descends rapidement du piédestal lorsqu'elle m’énumère les qualités du vins très coûteux que je tenais fragilement dans les mains. poppy l'ouvre comme si rien n'était. je fais la moue. finalement, elle peut bien se comporter comme une bitch riche, mais je vois bien bien dans son jeu, dans sa comédie. c'est qu'elle est bonne à ça pardi. peut-être cache-t-elle sous son jeu un tout autre... c'est alors que je planifie de la faire boire un peu trop ce soir. je lui tends deux verres à pieds et elle y verse le vin comme du jus de raisin. bon, eh bien, tu restes gardien du vin et moi de la bouffe. je me mets alors à l'oeuvre avec les pâtes et la sauce tomate. moi, jake hemingway, fait la cuisine chez la meilleure amie inconnue (plus trop inconnue que ça apparemment) de mon petit frère. après plusieurs minutes de concentration, je décide de lever le rideau de silence. alors, tu ne m'as pas dit ce que tu faisais dans la vie. études ou boulot? quoique le premier choix ne m'étonnerait guère. après tout, ton petit frère était toujours en train de préparer son master. je pencherais plus sur études à mon avis. ma voix laissait paraître un semblant de 'chiche ou pas chiche'. oh le jeu pouvait commencer.

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poppy se contenta de lever les yeux au ciel et maugrée dans sa barbe lorsque le blond lui dit qu'il avait eu raison de passer par chez elle. elle aurait très bien pu attendre pour commander et de toute façon c'était certainement de la faute de jake si elle était aussi affamée. il l'avait stressée à mort. mais elle put à son tour prendre le devant lorsqu'elle récita mot à mot ce qu'il y avait sur l'étiquette du vin, mais avec son jeu de comédienne le blond n'y voyait que du feu. c'était marrant comment elle pouvait tromper les gens rien qu'avec un jeu de paroles et de gestes. elle trompait même ceux qui la côtoyaient dans la vie quotidienne. parfois, comme à cet instant, elle faisait preuve d'un peu de courage et se faisait prendre pour une fille sociable et bien à l'aise, alors qu'il n'en était de rien. peut-être se fatiguera-t-elle bientôt ce soir? jake verrait alors quel genre de fille elle était. non, elle allait faire un effort jusqu'au bout si bien qu'il n'en verra pas le bout. tu as deviné bon. je suis étudiante en cinématographie et... en art dramatique. c'est là qu'elle lui révélait ses aptitudes à le mener en boucle. j'aurais cru qu'on t'aurait également renseigné sur ça... poppy jeta un coup d'oeil inquisiteur sur jake pour voir sa réaction. à toi maintenant. qu'est-ce que tu fais dans la vie? la brune laisse un petit silence. jake sait sûrement qu'elle connaît ses activités pas très légales alors il ne touche mot. tu bosses dans des affaires illégales - d'après ce qu'on m'a dit. poppy essayait de ne pas trop s'incriminer et s'avançait vers le mur doucement et sûrement.

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je suis assez surpris lorsque la brune m'avoue qu'elle étudie la cinématographie et l'art dramatique. ce ne sont pas des études clichés d'une gosse de riches. elle aurait du faire du droit, ou bien du journalisme - ce qui est la cas pour ses sœurs et son frère d'ailleurs. seulement, poppy était une jeune femme d'exception, à part entière. elle avait trouvé sa voix et avait suivi là où son cœur et sa raison la menait. son père ne semblait pas s'y opposer, car la famille semblait être en symbiose. les gestes et grimaces de poppy étaient à présent justifiées. elle jouait bien la comédie, je ne pouvais le nier. et pourtant, poppy ne semblait pas si ouverte et extravertie, mais plutôt introvertie. je me demandais donc ce qui se cachait derrière ce caractère. quelle était la cause de sa timidité apparente et de son recul envers les autres? une question à laquelle j'espérais pouvoir y répondre par moi-même à la fin de cette soirée. je ne peux m'empêcher de sourire sous sa taquinerie à propos de mes moyens d'information sur les gens. c'est vrai que ce n'était pas très fin de ma part de le lui avoir dit mais autant être honnête avec soi-même et je n'avais jamais eu honte de ma 'profession' en quoi que ce soit. j'assumais totalement. j'avais même fais de la prison à cause de ça. je ne suis pas un stalkeur, j'ai mes limites quand même. dis-je sur un ton amusé.
lorsqu'elle me pose la question à mon tour, j'attends ce qu'elle va dire, ce qu'elle va avouer sur moi. je sais qu'elle connait mes occupations illégales mais je suis intéressée de l'entendre dire. je la vois reculer. le fait que je sois un trafiquant ne l'enchante guère apparemment. j'arrête l'entretien de ma sauce tomate, prends mon verre et bois un coup de rouge. gagnée. je ne sais plus quoi lui dire. pour la première fois, j'aurais aimé ne pas parler de mon boulot avec une fille. d'habitude, je me la pétait avec elles mais poppy était particulière. suis-je si terrifiant?

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la jeune brune se rendit compte que l'hemingway avait l'air assez surpris lorsqu'elle lui dit ce qu'elle étudiait. c'est vrai qu'on lui avait maintes fois rétorquer qu'elle n'avait pas la tête à faire des arts dramatiques. et pourtant, tout ce qu'elle souhaitait depuis sa tendre enfance, c'était de devenir une comédienne ou une actrice. poppy était tombée amoureuse des films qu'elle avait regardé. son préféré? c'est et restera autant en emporte le vent ou bien la trilogie du seigneur des anneaux. elle ne pourrait se décider si on lui posait cet ultime choix cornélien. mais elle ne fit aucune remarque par rapport à la réaction de jake, car il ne semblait pas vouloir la taquiner sur ça. beaucoup avait essayé et avait lamentablement échoué. son amour pour le cinéma était impérissable et trop sérieux pour qu'on ne la prenne à la légère. au lieu de cela, elle se pencha plutôt vers les activités de l'hemingway, qu'elle savait n'être ni légale, ni honnête. cependant, elle était intriguée de savoir ce qu'il y pensait. et en entendant sa réponse, le blond paraissait être assez fier de son boulot. il n'était pas non plus pédant. non, elle reconnaissait dans son intonation de la reconnaissance et un certain amour propre. poppy le vit boire à son tour, assez ravie d'elle-même. mais son petit sourire victorieux s'évanouit rapidement lorsque le dénommé jake lui demanda s'il était si horrible que cela, presque sous un ton de regret. la brune posa directement son verre, en prenant toutes les précautions afin de réfléchir à une réponse qui n'aurait pas la vocation de l'irriter. leurs prunelles se rencontrèrent en une fraction de seconde et poppy se contenta de lever les épaules plusieurs fois -choses qu'elle fait lorsqu'elle ne sait pas quoi répondre. je, non, bien sûr que non. allez, pense à quelque chose. tout d'un coup, jake avait réussi à faire tomber le masque derrière lequel la vraie poppy se cachait. la comédie était terminée, elle n'avait plus aucune influence sur ses moindres gestes et paroles. c'est juste que je n'ai jamais rencontré quelqu'un comme toi. le fait d'être assez directe envers l'hemingway fit lever le voile rose de ses joues qui se teintèrent soudainement en rouge tomate. poppy continuait de détourner du regard et de taper des doigts sur le plan du travail. c'est... intriguant vois-tu. ça l'était beaucoup. toutes sortes de questions tourbillonnaient dans sa tête et une n'arrêtait pas de lui titiller le bout de la langue. finalement, ne sachant quoi dire d'autre, elle se lança. et du coup, tu as déjà tuer quelqu'un? poppy avait un esprit tout aussi glauque que la question dont elle voulait absolument une réponse. elle se mordit les lèvres, espérant ne pas voir un jake trop énervé qu'on la lui pose. c'était assez personnel. plus encore, c'était accusateur. il était en droit de penser à toute sorte de choses, comme par exemple poppy travaillant pour les forces de l'ordre ou autre...

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la fitzgerald ne devait pas avoir l'habitude d'être en compagnie d'un criminel comme moi. logique en même temps, vu le milieu d'où elle venait. ses parents avaient du la protéger de toutes les saloperies que crachent le monde. ils avaient du mettre tout en leur pouvoir pour empêcher leur filles de tomber bas -même si l'une d'elle l'avait été manifestement pendant une période. poppy, ça se voyait, n'avait jamais eu affaire à tout cela. j'avais vu la surprise et la peur dans trop de yeux pour ne pas le déceler dans ceux de la brune. seulement, c'était qui j'étais, je ne changerai pas et je veux savoir ce que la jeune femme en pense. évidemment, elle ne doit pas avoir une très haute opinion de moi, mais qui sait? lorsqu'elle me répondit qu'elle n'avait jamais rencontré quelqu'un comme moi, un air d'admiration se reflétait dans ses yeux et je tombais directement dans la panneau. mon coeur eut un sursaut et je sentis mes entrailles se serrer dans une douce sensation. je me mordis la lèvre inférieure dans un moment de fierté. intriguant, moi? poppy savait placer ses mots. ils allaient droit dans mon amour propre. mais tout s'effaça lorsque la brune me posa la question. tuer. le moment fut brisé et moi-même par l'occasion. me voyait-elle aussi terrifiant au point d'être un meurtrier? j'avais fait du mal à des gens. certes, ils l'avaient cherché, tout autant qu'ils étaient. mais tuer quelqu'un, jamais. s'il y avait bien une chose qu'on ne pouvait pas me reprocher, c'était bien cela. je sentis mon sang commencer à bouillir dans les veines. je fermai ma mâchoire et la serrer tellement fort qu'on pouvait certainement voir mes veines faillir sur mon front. un meurtrier. on m'avait jugé pour tout, mais on ne me jugera jamais pour cela. je brandis une moue dégoûtée à l'égard de la brune. je ne pouvais plus me contrôler. un meurtrier? c'est comme ça que tu me vois? je m'avançais inexorablement vers la fitzgerald jusqu'à ce qu'elle cogne le mur derrière elle. je laisse échapper un rictus. évidemment... l'envie de lui faire peur me brûle les veines à présent. j'ai envie de lui faire regretter ses mots. je place une main au dessus de son épaule en l'encadrant de près, le regard toujours posé sur elle. j'ai une autre proposition à te faire. j'attends de voir la frayeur dans ses prunelles, c'est si délicieux. j'ai un faible pour les filles en détresse. je jouais avec les mots, la laissant se rendre compte de ce qu'il se passait. mon autre main alla alors rencontrer sa pommette et je l'effleurai. la rugosité contre la douceur même, c'était un éveil des sens.

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poppy se rendit compte de son erreur à la seconde où elle vit le visage de jake se décomposer. elle reprit tout de suite son sérieux et réfléchis à quelque chose à dire à cet homme qu'elle avait traité de criminel. et avant même qu'elle ne puisse s'excuser, ni même bredouiller quelques mots, jake était devenu un tout autre homme. c'était bizarre après tout ce qu'ils avaient fait ensemble ce soir, le vin, la cuisine, leur discussion. on aurait dit que tout s'envolait en poussière et qu'un autre jake faisait surface. poppy recula en même temps que l'hemingway s'avançait. elle se maudit elle-même d'avoir été si joueuse, de ne pas avoir été sérieuse comme elle avait l'habitude de le faire avec des inconnus et nouvelle rencontre. les mots de jake lui vinrent à l'oreille et elle ne sut quoi lui répondre pour se défendre. elle ne savait pas jake si susceptible à propos de ce sujet. mais apparemment, il y tenait à coeur. la justice l'avait condamné pour maintes mais celle-là n'en était pas une. la brune bégaya et déglutis difficilement. qu'est-ce qu'elle allait faire maintenant? qu'allait-il lui faire? elle ne pouvait plus supporter son regard noir et sa main contre le mur la séparant de son espace vital. il l'intimidait, comme il savait si bien faire. c'était son moyen de communication, son moyen de se faire entendre et de se révolter. il n'avait connu que ça depuis le lycée. c'est alors qu'il s'avança beaucoup trop près d'elle et le souffle de poppy stoppa net. elle le regarda avec de grands yeux, presque affolé. ses mots finirent par l'achever. ses mots et ses mains. si grandes, si rugueuses. elle ferma les yeux lorsqu'elle vit ses doigts près de sa joue. qu'est-ce qu'il allait lui faire. poppy ne sentait plus que son coeur battre violemment contre sa poitrine. ses jambes flageolaient et elle se demanda si elle allait pouvoir se porter elle-même plus longtemps. la fitzgerald ne savait pas quoi dire. c'est comme si son corps ne lui répondait plus. c'était donc ça se faire agresser... un sentiment dont elle se serait bien passé. poppy ne se souvient plus combien de temps elle est restée dans cette position, le dos recroquevillé contre le mur, les yeux fermés avec la main de jake sur sa joue. elle aurait voulu qu'il l'enlève et qu'il arrête de s'approcher d'elle. elle ne le connaissait pas, elle ne connaissait que le mauvais côté de lui et sa raison lui criait de lui faire mal et de fuir la colocation. heureusement, ses sauveurs arrivèrent. la porte s'ouvrit dans un vacarme et des rires au éclat qui s'arrêtèrent brusquement lorsque les colocataires de la brune virent la scène qui s'offrait à eux. tous se turent, stupéfait sur le coup. puis, poppy, dans un instant de clarté, se faufila de l'entrave de jake et alla rejoindre le canapé en trottinant, faisant comme si rien n'était.

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le bruit. la porte qui s'ouvrit tout d'un coup. les voix. le bruit happa ma colère. elle disparut et fit place à l'inquiétude. aussi égoïste que cela puisse paraître, je n'avais aucune envie de me retrouver en cellule pour agression et j'en passe des meilleures et des pas bonnes. après tout, la situation pouvait porter à confusion et je ne connaissais aucun des colocataires de poppy. à peine entrés dans le salon, cette dernière s'échappa de mon étreinte et s'en alla s'assoir dans le canapé, le dos tourné à tout le monde. elle avait honte. elle avait peur. et je ne pouvais lui en vouloir. je laissais tomber ma main, en soupirant. qu'est-ce que j'avais fait putain? la colère m'avait rendu aveugle. elle m'avait rendu violent et dégueulasse à la limite de la perversité. poppy n'avait rien demandé de tout cela. j'étais venu de mon plein gré et j'avais foutu la merde. moi qui avait voulu un peu plus la connaître, la taquiner et l'attiser, voilà que je venais certainement de la perdre à jamais. je n'étais pas comme ça pourtant. ce n'était pas moi. jamais je n'aurais voulu faire de mal à une femme comme poppy... je me passais une main sur le visage comme pour me réveiller ou me cacher des nouveaux arrivants. ils me regardaient tous, me dévisageaient comme si j'étais un martien. leur visage était froid, intrigué ou critique. un fil m'attirait vers la sortie. la soirée était finie. game over. bravo l'impression sur la meilleure amie de mon frère. c'était réussi. je savais que j'en entendrais parler lorsque je le reverrais. moi qui avait espéré relier les liens entre nous, c'était perdu d'avance. la tête baissée, je prenais rapidement mes affaires et sortais du bâtiment.

» (close enough to start a war)
» ○ let's close our eyes and fade away
» ¦ each man kills the thing he loves.
» janae– every little thing she does is magic.♡
» ♥ en sautant elle a du penser qu'elle s'envolerait. - poppy