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 et après je disparais /Ellis

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MessageSujet: et après je disparais /Ellis   et après je disparais /Ellis EmptySam 18 Juin - 17:04


✻ Pourquoi tu dis que tu m'aimes alors que moi-même je me déteste ? Pourquoi t'es là ? Pourquoi tu restes ?

"Je suis malade". Un gant de toilette humide posé sur son front laisse couler des gouttes tièdes le long de sa nuque. Elle se relève, croise les jambes sur le lit, laisse tomber le gant  sur ses chevilles, fixe Alexia, comme si la misère du monde pesait sur ses épaules. "Mais non t’es pas malade, bouge toi de là avant que je vienne te chercher. Quoi qu’il en soit, tu finiras debout sur tes deux pieds. A toi de voir !". Aura finit par plonger son visage entre ses paumes avant de se laisser tomber en arrière, et de disparaitre sous la couette. C’est son grand jour à elle, enfin, après tant d’années, tant de travail, tant de pinceaux usés et de toiles colorés. Son grand moment. Son espoir de sortir de cette vie qu’elle déteste, où tous les soirs comme un automate, elle rejoint ce bar, et fixe ce vieux sourire sur ses lèvres, se forçant à servir des cocktails, des vins, des bières, à tout ceux qui lui demandent, pour payer le loyer quoi. Parce que peindre dans son salon, ça rapporte rien. Alors aujourd’hui c’est son jour, son moment où enfin, son art est accessible, visible, exposé.
"Je t’assure que je suis malade." Elle grogne sous sa couette. Elle ne sait pas si ce sont ses jambes qui la font souffrir, ou sa tête, ou ses bras, ou son ventre, elle ne sait pas ou elle a mal, à la fois partout, à la fois nul part. Mais son coeur s’emballe et semble vouloir quitter sa poitrine, comme son cerveau qui semble se jeter contre les parois de sa boite crânienne à chaque respiration.
"Sors de la" C’est Alex, qui attrape la couette et découvre le corps dénudé de son amie. Elle lui tend un verre. "Bois ça". Elle boit. Ca pique dans sa gorge, la tequila. Aura secoue la tête, balance ses cheveux en arrière qu’elle noue avec un élastique. Alex lui tend le second verre. Aura le boit. "Maintenant on y va. J’ai tout préparé pour toi dans la salle de bain, va prendre une douche tu ressemble à rien. J’ai choisi une robe pour toi, sublime tu vas l’adorer, et des escarpins. Je vais te maquiller mais file sous la douche vraiment tu ressembles à rien. Tout est prêt la bas j’ai eu Mike au téléphone. Mais maintenant tu te bouge, parce qu’on va finir par être en retard." Alexia est magnifique dans sa robe de cocktail noir, bien plus belle qu’Aura. Maquillée comme une princesse, l’élégance en prime, et les bijoux qui semblent être la consécration de cette tenue. Aura glisse une cigarette entre ses lèvres, l’allume, regarde son amie, regarde la nuit tomber à travers les fenêtres. Il fait bon ce soir, et la douceur de la nuit la réconforte, un peu. "Je t’aime Alex". Un petit regarde en coin, un sourire, rien de plus.

Elles marchent, dans la rue, bras dessus bras dessous, n’échangent pas vraiment de mot. Alexia sert fort le bras d’Aura contre elle comme un ‘ne t’en fais pas tout ira bien’. Parce que oui tout ira bien. One last dance c’est sa collection, qu’elle a préparé pendant des mois, des heures passées devant les toiles, vierges, puis colorées, barbouillées parfois. Certaines d’entre elles ont de longues histoires, d’autre moins. Elle repasse dans sa tête chacune d’entre elles, récite les détails, zoom sur certaines couleurs, certaines ombres. Puis elle revoit l’ensemble, énumère les noms en silence. Sa façon a elle de se préparer. Y’aura t-il du monde ? Elle chasse cette question de sa tête. Peut importe, il suffit parfois d’une personne pour décoller, une seule. Alors peut importe que trois curieux s'arrêtent devant l’entrée, ou qu’une centaine de personne aient répondu à l’invitation. Même si, l’idée de passer inaperçue parmi une bonne poignée d’inconnue la tente beaucoup plus. Pourtant toujours ouverte et avenante, il y a en elle ce soir quelque chose qui la bloque, un pincement qu’elle n’explique pas. Peindre c’est toute sa vie. C’est ce qu’elle attend de la vie. Mais le jour où ça se passe, c’est différent. Une partie d’elle veut foncer, une partie d’elle veut reculer. Et une partie d’elle voudrait qu’il soit là ce soir. Pour l’aider, pour la comprendre mieux que personne, pour lui souffler à l’oreille qu’elle est la plus belle. Trois ans encore après il hante ses pensées, parce qu’elle ne peut pas faire le deuil. Impossible. On ne peut pas aimer encore après ça, même moins, on ne peut pas.

"C’est parti" Un dernier sourire.
Elles entrent. Tout change, il n’y plus une pensée négative dans l’esprit d’Aura, tout disparait quand elle pose un regard sur son travail, exposé, face à elle. Une grande inspiration, presque des larmes dans ses yeux, elle sourit, heureuse pour de vrai. Pas un sourire facile, pas un sourire faux, non le vrai, celui qui vient du coeur, qui remonte et contracte le muscle buccinateur. Elle change d’attitude, comprend que quelque chose a changé, devient presque adulte à cet instant. Et il y a du monde, qui vient la saluer, la complimenter, lui dire que cette peinture est magnifique, qu’elle a du talent, et qu’elle est sublime ce soir. On l’embrasse, lui pose des questions, lui tend une coupe de champagne, puis une deuxième, lui pose d’autres questions. Elle se noie dans cette nuit douce, accompagnée d’Alex, dans ce brouhaha de voix, de rire, qui la pénètre intensément. Orgasmique, presque. Ca tourne tout autour d’elle, va, vient. Dans un coin, elle retrouve Alex, une coupe à la main. "A la tienne ! Je suis vraiment fière de toi". Mais Aura ne répond pas, statique dans l’espace, son regard tourné vers l’entrée. Le temps s’est arrêté, la terre est figée, et le soleil, et la lune surement aussi. Elle sent le sol se dérober sous ses pied, disparaitre. Engourdie, elle cligne des yeux, une fois, deux fois, parce qu’elle voit flou, ou pas, elle ne sait pas. Alors elle cligne encore. Mais il n’y a plus rien qui va. Les voix disparaissent, les silhouettes aussi, il n’y a plus qu’elle dans cette pièce, et lui. Elle le voit face à elle, il n’a pas changé, elle l’aurait reconnu de toute façon. Il y a quelque chose entre eux qui ne s’explique pas, comme un nerf qui les relie, et à chaque regard, envoi une impulsion électrique dont on ne peut s'échapper. Aura ouvre la bouche, tente de parler mais aucun mot n’en sort. Elle se tourne vers Alexia, affolée. "C’est lui Alex, tu te souviens, quand je t’ai dis y’a longtemps que je pourrai jamais aimé encore ? Ben c’est lui, Ellis, qui est parti, il est là." Blanc. Jamais elle n’avait imaginé le revoir un jour en réalité. Et maintenant elle est partagée, parce qu’il n’a suffit que de ça pour qu’en une seconde, elle retombe amoureuse comme la première fois. Mais elle n’oublie pas, qu’il est parti, sans elle, sachant pertinemment dans quel état il la laissait. Et surtout, pas un instant il ne s’est retourné.
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MessageSujet: Re: et après je disparais /Ellis   et après je disparais /Ellis EmptyJeu 23 Juin - 19:49



And if you say to me tomorrow, oh what fun it all would be. Then what's to stop us, pretty baby. But What Is And
What Should Never be.

La fatidique journée était arrivée. S'il n'avait pas littéralement fait un trait sur le calendrier à chaque matin, Ellis avait tout de même mentalement fait le décompte du temps qu'il lui restait avant ce jour chaque fois qu'il passait devant la galerie d'art dans SoHo. Il avait cherché à se défiler, cherché à être remplacé par un de ces collègues. Vu les quelques regards amusés et répliques sarcastiques qu'on lui réservait, il avait deviné qu'aucun d'eux n'étaient de fervents amateurs d'art. Il s'était résigné, sans jamais réellement accepter son sort. Elle sera là. C'était une évidence, c'était obligé. Et il serait là. S'il avait pu vivre les trois dernières années en se justifiant d'avoir fait "la bonne chose", il se rendait compte, à la façon dont son estomac se nouait à l'idée de se retrouver face à elle, que les choses n'étaient peut-être pas aussi simples qu'il se les expliquait. Le soir venu, il n'avait trouvé aucune excuse qui serait jugée acceptable pour expliquer son absence. Il devrait être là. Il avait fait le chemin vers la galerie à pieds. SoHo, son quartier depuis son arrivée à New York. Il avait passé de nombreuses fois devant l'endroit sans vraiment s'y attarder. A l'exception des fois où, accompagné d'Aura, elle s'arrêtait net et rêvassait en regardant la vitrine. Un jour, ce sera ton tour. Lui disait-il en attendant qu'elle soit prête à reprendre la route. Un serveur s'arrêta devant lui, un plateau de flûtes de champagne à sa main. "Tu aurais quelque chose de plus fort?" Le jeune homme hocha la tête et disparu. Il longeait les murs, essayait de se faire aussi discret que possible. Une impression de déjà vu. Les toiles, il ne les avait jamais vues, ne connaissait pas grand-chose à l'art, mais c'était les siennes. Il aurait pu les reconnaître n'importe où. Les couleurs, les traits, les impressions qu'elles lui laissaient. Aura. Partout, Aura. Il leva la main, touchant la peinture séchée du bout de l'index. Il se serait cru des années dans le passé. A une autre époque, une belle époque. Il ne pouvait s'empêcher de se demander… S'il était resté, où seraient-ils? Peut-être qu'elle n'aurait jamais eu cette soirée, son big break. Peut-être qu'elle serait partie en apprenant sa maladie. Il en doutait. Elle serait restée avec lui. C'était pourquoi, lui, il était parti. Parce qu'il ne voulait pas, ne pouvait pas lui faire subir ça. Il avait vu son père, comment il s'était détérioré, jusqu'à ne plus se ressembler. Il avait vu sa mère, changer, vieillir, se fatiguer à son chevet. Il ne se serait pas pardonné de réserver un tel sort pour Aura. Parce qu'Aura c'était cette bouffée d'air frais, cette bohème des temps modernes. Et que, s'il avait dû mourir, il aurait voulu se rappeler d'elle, d'eux exactement comme ça.

Il l'avait repérée. Malgré la petite foule, le brouhaha des conversations qui se mélangeaient, il l'avait entendu - son rire. Ce petit rire cristallin. Il se retourna et observa, à sa cherche. Quelques secondes plus tard et son regard était posé sur elle. Sur sa petite carrure, sur sa chevelure soigneusement coiffée, sa taille. Il déglutit, la gorge serrée. Un flashback d'eux. De ces années de bonheur à ses côtés, puis de cette année particulièrement bonne où ils s'étaient finalement donné une chance. Peut-être la meilleure de sa vie. Un homme s'approcha d'elle et, en posant sa main dans le bas de son dos, lui avait glissé quelques mots près de l'oreille. Peut-être pour qu'elle puisse l'entendre, peut-être pour lui chuchoter quelques mots qu'on ne dit pas de vive voix dans une pièce bondée. Ellis, la mâchoire serrée, repensait à sa maladie, à son départ. Il ignorait qui était l'autre type, mais, d'où il se tenait, il se dit qu'il ressemblerait sûrement à lui s'ils étaient toujours ensemble. Peut-être qu'il était son nouveau prétendant. L'idée de devoir la voir avec un autre homme ne lui avait pas effleuré l'esprit, pas avant d'être témoin de cette scène. Comme si l'idée qu'elle pouvait être amoureuse était impensable, absurde. Peut-être parce que, lui, il n'avait jamais pu concevoir aimer une autre qu'elle. Un goût amer dans la bouche, il se retourna. Il avait fait acte de présence, serré quelques mains, observé longuement quelques toiles - avant que la nostalgie, ou les regrets, ne deviennent trop lourds à supporter. Il avait fait ce qu'on attendait de lui. Il pouvait partir et elle ne saurait même pas qu'il avait été présent. Tout le monde y gagnait.

"Ellis! C'est ici que tu te caches." Une large main posée sur son épaule alors qu'il s'apprêtait à sortir. Il sursauta. Son collègue, les joues rougies par quelques coupes de champagne, l'entraîna près de lui. "Viens, le client veut nous présenter l'artiste." Il allait protester, mais il fût stoppé net. Elle l'avait vu. Elle le regardait. Elle clignait des yeux, semblait avoir vu un fantôme. Et il se dit que c'était à peu près ça. Il ne parvenait pas à déchiffrer son expression. Pas comme il l'aurait si facilement fait auparavant. Peut-être parce que les trois dernières années avaient effacé ces détails de sa mémoire, ou peut-être parce que jamais avant il ne l'avait vue dans cet état. Il avançait, miraculeusement ou alors traîné par son collègue, vers elle, le propriétaire de la galerie d'un côté, une blonde de l'autre. Tout le monde semblait sourire autour d'eux, à l'exception peut-être d’eux seuls. "Ellis, voici la talentueuse --" Débutait son collègue. "Aura Valentine." Conclut-il, sans vraiment y réfléchir, machinalement. Comme si ces mots ne pouvaient plus attendre d'être prononcés. Les regards remplis d'interrogations posés sur lui. Il se racla, tic nerveux, et enchaîna. Au diable les discours qu'il avait pu se monter dans sa tête depuis des semaines, au diable toute préparation mentale possible. Il se trouvait là, devant elle. Pris au dépourvu, l'air totalement hébété. "Tes toiles, elles sont toujours aussi magnifiques." Ce n'étaient peut-être pas les excuses ou les justifications qu'elle aurait méritées, mais c'était les seuls mots qu'il avait pu aligner.


Dernière édition par Ellis Comstock le Mar 28 Juin - 5:40, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: et après je disparais /Ellis   et après je disparais /Ellis EmptyMar 28 Juin - 2:15


✻ Pourquoi tu dis que tu m'aimes alors que moi-même je me déteste ? Pourquoi t'es là ? Pourquoi tu restes ?

"Hum...euh...attend on peut bouger si tu veux, on peut aller faire un tour dehors peut-être fumer une cigarette ou je ne sais pas ? Aura ?" Elle panique, Alex, en fixant son amie, momifiée, statique, le regard perdu dans un vide profond comme si elle venait de voir un fantôme. C'était peut-être un peu le cas, ou du moins elle en avait l'impression Aura, de voir le fantôme de l'homme qu'elle a aimé, corps et âme, de l'homme qu'elle aime encore. De celui qui un beau matin n'était plus là. Finalement c'était devenu presque trop beau tout ça. Cette rencontre, cet amour, cette histoire presque irréelle qu'elle même aujourd'hui n'explique pas. Pas par pudeur, pas par secret, simplement parce que cette histoire ne leur appartient même pas. On dira que la vie s'en tient au destin, qu'elle est faite de rencontre, des bonnes, des moins bonnes. Mais là, c'est son âme qu'elle avait croisé un matin, une force immatérielle, et son coeur avait fait un bon dans sa poitrine en un simple regard. Il l'avait transpercé, tout droit dans son coeur, traversé comme une flèche. Mais étrangement, ce jour là elle avait eu l'impression de naître. De vivre pour de vrai comme si tout avant n'avait finalement eu aucun sens, aucune signification parce que la vie était là, devant elle. Comme si le bonheur qu'elle pensait connaitre n'était en réalité qu'une vaste farce. Elle avait senti ce bonheur en elle, cette sensation tellement puissante qu'elle vous fait considérer pour la première fois votre propre vie comme quelque chose de bien plus encore. Il n'avait suffit que d'un regard, un sourire, et ils s'étaient engagé presque, à s'aimer, jusqu'à la fin de leur vie.

Il s'approche, et le temps lui échappe. Coincée comme prise au piège de son propre corps, paralysée. Il s'approche beaucoup trop vite qu'elle n'a pas le temps de réfléchir. Tout défile dans sa tête, tout. Trop de souvenirs qu'elle a longtemps repoussé dans son inconscient, à la manière dont Freud l'a décrit. Tout se mélange, les dates, les moments, les baisers, elle en a encore le gout sur le bout des lèvres. Puis le vide, la souffrance, la solitude. L'angoisse aussi, et l'amour qu'elle avait presque oublié. Elle est submergée de toute ces émotions, en l'espace de quelques secondes. Elle crie, intérieurement. Mais rien ne sort. Et puis elle le regarde, de haut en bas, examine chaque atome qui le compose, chaque parcelle qu'elle a envie de toucher, de caresser. Elle veut sentir ses boucles entre ses doigts, caresser sa nuque, déboutonner sa chemise. Elle veut le prendre dans ses bras. Elle veut embrasser ses lèvres et son torse, prendre sa barbe entre ses paumes, observer chaque détail de son visage. Elle veut lui dire qu'elle a peur d'être ici, que sans lui c'est pas la même chose. Qu'elle l'aime comme au premier jours. Presque comme si il n'était jamais parti. Mais comme un coup de tonnerre, tout lui revient en pleine tête. Et là elle a envie de le frapper, de lui dire de s'en aller, qu'il n'a rien a faire ici. Elle se sent presque trahie, honteuse. Il n'a rien a faire ici, c'est tout. Mise à nue, prise au piège dans son propre lieu.

"Ellis, voici la talentueuse --" "Aura Valentine." Un frisson parcourt tout son corps à l'écoute de sa voix. C'est presque douloureux, au niveau de la poitrine, quand son coeur se sert. Bien trop. Elle avait les images, elle avait oublié le son. Nouvelle bouffée d'émotions. Plantés là comme deux idiots ils se fixent. "Tes toiles, elles sont toujours aussi magnifiques." lui dit il. Elle a envie d'exploser. Les secondes qui s'écoulent sont presque gênantes, trop longues, trop vide, pleine de remords, de non dits. Mais Aura sait, qu'elle doit se tirer de là, revenir à elle même plus vite que son corps et sa tête ne le lui permettent. Elle attrape une coupe de champagne qu'elle siffle en un seul coup. "C'est une évidence." finit-elle par lui répondre, sur un ton qui se veut tranchant. Puis elle attrape son bras, pose son regard dans le sien, et l'entraine avec elle. Alexia la questionne du regard mais Aura semble décider et rien ne pourrait l'arrêter à cet instant précis. Le simple contact de sa peau sur celle d'Ellis en agrippant son bras la bouleverse. Elle voudrait caresser son bras, le ramener vers elle, le sentir contre elle. Mais elle se contente de l'entrainer à l'étage, seul. Il la suit sans vraiment avoir son mot à dire. Il lui doit bien ça. Puis ils arrivent, se retrouvent dans une salle, un atelier, face à face. Elle le lâche, s'éloigne un peu, tourne en rond. Son cerveau se jette contre les parois de sa boite crânienne. Elle voudrait lui dire un millier de choses à la fois. Elle a du mal à garder ses idées en place. "Pourquoi t'es là ?" Finalement c'est tout ce qu'elle veut savoir vraiment. Pourquoi il est là ? Pourquoi ? "Provocation ? Non parce que tu vois là, c'est ma soirée, LA MIENNE, et puis toi t'es là. J'avoue que j'ai du mal à comprendre pourquoi." Elle s'arrête, le fixe. Sans rien laisser transparaitre. Son visage est fermé. Triste un peu, mais énervé surtout. Elle ne comprend pas comment, maintenant, ses jambes la tiennent encore. Elle pourrait s'écrouler, ici même, tant elle ne contrôle plus rien. "Pourquoi t'es parti ?" Ca lui brulait les lèvres, il fallait qu'elle demande. Mais elle ne le laisse pas vraiment répondre à sa question. "Pourquoi t'es jamais revenu surtout, pourquoi tu n'as jamais répondu. Pourquoi tu ne m'as rien dit ? J'aurai compris. L'amour ça va, ça vient, j'ai compris." Mais c'est faux, l'amour ça vient, et il arrive que ça ne parte pas. Pas une miettes, pas une seconde, c'est toujours là. Bien présent, même omniprésent. Oppressant. Et là, chaque instant c'est oppressant un peu plus. D'être contrainte de le regarder, le voir, l'admirer, de l'écouter parler. "Moi j'étais là, j'ai pas bougé."  

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