rp arrangé / diana and dove

Il faisait frais dehors. Les températures avaient chutées au cours des derniers jours, et Dove aurait donné n’importe quoi pour passer la majeure partie de ses journées sous un plaid, une tasse de thé dans une main et un livre captivant dans l’autre. C’était pourtant sans compter sur Cortex et Minus. Les deux boules de poils n’entendaient pas subir le caractère frileux de leur maitresse et encore moins se restreindre aux heures les plus chaudes de la journée pour sortir en ballade. Emmitouflée dans un manteau en laine épaisse et une écharpe aux dimensions impressionnantes, l’infirmière s’était résignée à sortir ses deux adorables chiens. Elle s’était même laissée tenter par un thé chaud sur le chemin vers Central Par qu’elle avait dégusté assise courageusement sur un banc glacé tandis que les deux Cavaliers King’s Charles s’ébattaient dans l’herbe verglacée. Epuisée par cette longue promenade, Dove s’était finalement décidée à rentrer, frigorifiée. S’arrêtant au rez-de-chaussée pour récupérer son courrier –quelques factures et de nombreuses publicités sans intérêt-, la jeune femme fronça légèrement le nez lorsqu’elle posa finalement le pied sur la première marche de son étage. Une odeur de brûlée accompagnée d’une légère fumée noire s’échappait de l’appartement de sa voisine. Ouvrant rapidement la porte de son appartement pour y mettre ses chiens en sureté, Dove jeta négligemment ses prospectus sur le sol et referma la porte de chez elle avant de se précipiter vers celle de sa voisine. Elles ne s’étaient parlé qu’en de rares occasions. Diana était probablement la plus discrète de toutes les locataires de l’immeuble. Une discrétion qui à en croire les bruits de couloir n’était pas au goût de tous les habitants. Pour sa part, Dove ne voyait pas le moindre inconvénient au fait d’avoir une voisine faisant peu parler d’elle. Bien au contraire, Diana correspondait en tout point à ce à quoi Dove aspirait. Le calme et l’anonymat d’une vie tranquille. Frappant à la porte contre laquelle elle colla une oreille inquiète, il lui parut entendre à travers le bois épais le retentissement de l’alarme incendie. Une constatation qui la fit redoubler dans son effort d’attirer l’attention de sa voisine de palier. « Diana ? C’est Dove… Est-ce que tout va bien ? »