— topic commun "bienvenue dans les hamptons"

topic commun
" les hamptons "

Le soleil bat son plein sur les Hamptons et le printemps arrive à grand pas. Le sourire apparaît sur le visage des New Yorkais qui n'ont pas aperçu un temps aussi clément depuis des mois. L'air se veut frais et rafraîchissant.

Au centre de ce lieu est bâtie une magnifique maison blanche moderne. Tout a été prévu dans le jardin extérieur pour que les invités se sentent comme chez eux. Les invités sont présents, apprêtés pour la plupart se demandant bien ce qu’ils font ici. Pourtant, il semblerait que la curiosité ait eu l’avantage sur leur raison.

Un cocktail a été organisé et les langues commencent à se délier. Pourquoi sont-ils ici ? Pourquoi eux ? Certains venaient de milieu modeste, d’autres aisés. Ils n’ont presque rien en commun sauf leur présence ici.
Ils ne vont pas tarder à découvrir que sous cette apparence idyllique leurs plus sombres secrets vont être dévoilés parce que Madame S ne fait jamais rien sans raison. Mais d’ailleurs où est Madame S ? L’hôte de ce séjour ne s’est toujours pas présenté à ses invités qui commencent doucement à s’impatienter. Auraient-ils des choses à se reprocher ?

Soudain le téléphone des invités se met à vibrer. Il se pourrait bien que l’article de Madame S soit sorti et que certains secrets que nos invités aimeraient cacher soit en train de sortir.
Pas de crainte mes amis, ce n’est que le début des festivités !

XOXO

• Privilégiez des réponses courtes pour faire avancer rapidement le rp.
• Le pnj pourra intervenir à tout moment.
• Vous êtes libres de tout. Vous êtes dans les Hamptons. Laissez votre imagination prendre le dessus.
• Vous pouvez ouvrir des pv, mais essayez de jouer le jeu dans le tc.
BON JEU. — topic commun "bienvenue dans les hamptons" 1051227457

— topic commun "bienvenue dans les hamptons" 1051227457

Arya était arrivée au cocktail, vêtue d’une jolie robe écru. Elle savait que d’ici quelques mois elle en porterait une blanche et ce n’était pas pour lui déplaire. Elle s’imaginait de plus en plus descendre l’allée au bras de son fiancé et futur mari pour se promettre un amour éternel et sécurisant. Elle attendait forcément que les festivités commencent. Dans la foule, elle ne reconnaissait personne pour le moment et ce n’était pas pour lui déplaire. La jeune femme ne savait pas vraiment ce qu’elle faisait ici, à voir la tête des autres invités, eux non plus. Elle avait été gagnée par sa curiosité et son envie de creuser. Il faut dire qu’en tant que journaliste c’est dans ses tripes. Ces derniers temps n’ont pas été évident pour Arya qui a dû voir un fantôme surgir de son passé pour mettre du désordre dans sa vie. Pire un article de la pire espèce avait été publié et sous-entendait qu’elle aurait des choses à se reprocher dans sa relation avec Max. C’est quelque chose qui l’avait profondément gêné sûrement parce qu’une part de vérité se cachait dedans, mais aussi parce que quelque chose avait été écrit sur son fiancé. Arya se demandait forcément quel était la part de vérité dedans ? Elle espérait alors que ces vacances improviser lui donnerait l’occasion de se changer les idées, e profiter du cadre et d’enquêter sur cette fameuse Madame S. Soudain son portable se mit à vibrer, comme celui des autres invités. Elle eut la drôle d’impression que leur hôte et l’auteur de cet article ne faisait qu’une et même personne. Quels secrets allaient encore sortir ? Arya se sentait d’un coup nettement moins à l’aise.

Spoiler:

Tu n'es pas dans ton élément, c'est le moins que l'on puisse dire. Tu n'as pas souvenir d'avoir assisté à une quelconque réception depuis ton installation à New York. Et, en Inde, les choses étaient très différentes. C'est donc ton premier cocktail depuis que tu as quitté le monde du cirque, et tu commences à te souvenir des raisons pour lesquelles tu n'as jamais aimé cela. Tu n'es pas à ton aise, l'impression que tous les regards sont rivés sur l'outsider que tu es fait croître ton anxiété. Pourtant, tu le sais, personne ne te regarde. Personne ne s'intéresse à toi, si ce n'est peut-être votre hôte. Tu es d'ailleurs là pour elle, tout ce mystère t'intrigue et tu n'as rien à perdre à te laisser aller à ta curiosité. Tu as même fait un léger effort vestimentaire pour l'occasion, à savoir que tu as troqué tes éternels hoodies contre une chemise blanche -couleur que tu arbores rarement. Alors que tu commences à prier pour voir arriver ta meilleure amie, bien plus à l'aise en société et véritable remède à ta timidité, ton téléphone vibre dans la poche arrière de ton jean. Tu en sursautes presque, perdu dans tes pensées. Ce ne sont malheureusement pas les lettres que tu attendais qui s'affichent sur l'écran, mais plutôt de quoi te distraire. Tu notes que tout le monde autour de toi a les yeux rivés à son téléphone, et ne peux t'empêcher d'en sourire: le jeu va donc commencer. Tu n'as pas l'impression d'avoir de quoi t'en faire, mais tu découvriras bien assez tôt ce que cette Madame S sait ou croit savoir de toi.

Je connais bien les Hamptoms, pour y avoir passé plusieurs étés avec mes parents. Mais à dire vrai, je n’ai jamais été très à l’aise avec ce genre d’endroit, bien trop mondain pour moi. En apprenant mon invitation, je me suis vue offrir une opportunité : celle de trouver de nouvelles recrues pour l’entreprise. J’ai donc accepté de m’y rendre sans grande conviction, focalisée sur cet unique point positif. Avec un peu de chance, personne ne me reconnaîtra et je ne tomberais pas non plus sur des gens que j’ai pu côtoyer durant mon enfance. Je n’ai pas besoin de ça, ni même envie de me montrer gentille et souriante avec ces inconnus. Une fois sur les lieux, je m’installe tout naturellement près du buffet et profite des cocktails qui coulent à flot. L’alcool est vraiment le seul ami que nous pouvons avoir dans ce genre de moment et ce genre d’endroit. Les invités sont assez différents les uns des autres et cela m’amuse de les observer. Certains semblent surpris, d’autres gênés. Mais quand les téléphones se mettent à sonner à l’unisson, je ne peux m’empêcher de froncer les sourcils. Que se passe-t’il ? Cela n’a rien de normal, on ne va pas se mentir. Mais quand je lis ce que l’écran de mon téléphone annonce, je ne peux m’empêcher de rire. Cette chère Madame S semble avoir envie de s’amuser avec nos nerfs… « Besoin d’un verre ? » Je lance alors à la personne se tenant près de moi (LIBRE), qui semble cruellement perturbée par cet étrange message.

Les lieux sont vraiment agréables à l’œil. Il n’en doutait pas, bien sûr, parce qu’il avait bien pris le temps de zieuter quelques images grâce à Google avant de se décider, ou non, à venir, mais il en est rassuré. Si ça avait été quelque chose de trop glauque, il aurait pu être certain que son manager aurait été sur son dos en apprenant qu’il avait accepté l’invitation, malgré ses recommandations. Son costard, bien que sortit d’un luxueux magasin pour ne pas trop faire tache dans le décor, est délabré. Chemise froissée et veste parsemée d’un badge à l’effigie des Stones. Salim n’a qu’une devise, celle du rock’n’roll et s’il veut bien faire quelques efforts vestimentaires, il ne faut pas exiger de lui qu’il ne rappelle pas son lien avec le monde musical. A peine arrivé qu’il se dirige vers le bar où il réceptionne un petit amuse-bouche et un verre. De loin, comme ça, il a l’impression qu’il ne connaît personne. Les autres membres du groupe ont décliné l’offre de le rejoindre – comme souvent, en réalité. Ce n’est pas tellement un problème, en soi, mais il n’est totalement certain de finir par s’y sentir à son aise. Alors il se poste dans un coin, sirote sa coupe lentement quand les sonneries des uns et des autres retentissent de toutes part. Y compris dans sa propre poche. Jonglant entre l’apéritif, le verre et la poche à fouiller, Salim renverse une partie de son alcool dans l’herbe mais s’assure, par quelques coups d’œil en biais, que personne n’a rien et se plonge dans la lecture de l’article. Sa langue passe sur ses lèvres. Il ne le lit pas en entier. Des noms lui ont sauté aux yeux. Celui de Maebh, en premier. Suivi par le sien. Et enfin, celui de Jed. Il relève la tête, à la recherche des deux autres susmentionnés. Mais aucun n’est dans son champ de vision. Sans doute est-ce mieux, d’ailleurs. Une voix semble s’adresser à lui, ou en tout cas, s’élève, et il tourne la tête vers la blondinette. Baisse les yeux vers son verre quasi-vide, maintenant. « Ouais, je pense que ça me fera pas de mal. » Merde, merde, merde. Si son agent a, lui aussi, reçu l’article, il doit être en train de péter un scandale au studio. La dernière chose dont il ait besoin. « Je suppose que vous aussi, si votre nom est aussi dans cet affreux torchon ? » Il se fiche bien de savoir si la jolie blonde est l’hôtesse ou bien la rédactrice dudit torchon, en cet instant. Un scandale pour un scandale, il n’est plus vraiment à ceci près.

Maebh avait suivi son frère à cet étrange dîner, sans trop savoir à quoi s'attendre. Les Hamptons n'étaient qu'un épais brouillard pour l'irlandaise qu'elle restait, n'ayant que de vagues représentations télévisées à l'esprit. Elle avait quand même cédé à la demande fraternelle, consciente qu'il s'agissait là d'une opportunité pour rencontrer du monde. Ses talons manquent de se prendre dans l'herbe fine et elle soupire, regrettant amèrement ses converses adorées. L'air extérieur se veut étonnamment agréable pour la saison, si bien qu'elle n'aurait presque pas besoin de cette veste en cuir, de toute façon un peu trop grande pour elle – et pour cause, Jed en était le propriétaire. Maebh était occupée à observer les environs, espérant voir son frère revenir avec leurs boissons d'ici peu, lorsque son cellulaire vient à vibrer dans la poche de son pantalon. Sourcils froncés, auxquels se joint l'incompréhension. Le visage de la blonde, à deux pas d'elle, est semblable au sien. À croire que Gossip Girl avait décidé de se matérialiser, parmi les invités. « Encore un petit rigolo qui n'a pas grand chose à faire de ses journées. » commente-t-elle à voix haute, à l'intention de sa voisine, tout aussi perturbée. Son apparente nonchalance disparaît pourtant, alors qu'elle avance dans sa lecture. Voilà son nom mentionné. Puis celui de Salim. Et enfin, Jed. Vraiment, Maebh ne comprend pas. Certes, la description du premier en tant que fantôme de son passé était plus ou moins véridique. Mais cela ne valait pas la peine d'en faire un article. Maebh tente de se détendre. Il n'y a pas mort d'homme, après tout. Ce n'est pas comme si elle avait quelque chose à cacher. Surtout en rapport avec Salim. Qui se tient à seulement quelques mètres d'elle. Tiens donc. Que le monde est petit. La jeune femme panique, fait demi-tour pour rentrer à l'intérieur et renverse au passage le verre de quelqu'un. « Je suis désolée, vraiment. » Elle jure intérieurement et cherche dans son sac de quoi aider sa pauvre victime. (LIBRE)

Arya tentait de calmer ses nerfs avec un verre, elle en avait bien besoin. Elle ne savait pas pourquoi elle restait si perturbée par ce qu’il y avait écrit sur Kyle. Peut-être parce que la petite voix qui sommeillait en elle en lui disant que tout ceci était trop beau pour être vrai avait raison. Et si Kyle n’était pas ce qu’il disait être ? Et s’il avait des secrets ? Elle n’avait pas envie de le croire, elle n’avait pas envie de tout remettre en question, mais elle devait bien avoir que certains détails de sa vie prenait à confusion. Elle avait pourtant, tout mis de côté afin de vivre son conte de fée. Elle avait voulu croire que tout irait bien alors elle avait fermé les yeux. Elle n’osait même pas penser à le confronter sur ce qu’elle avait lu. Elle se sentait même idiote d’y prêter attention. Pourquoi est-ce que Kyle se ferait passer pour quelqu’un qu’il n’est pas ? Soudain, une personne dès plus maladroite lui rentra littéralement dedans et renversa son verre. Elle ne pu s’empêcher de râler contre la pauvre personne qui se sentait mal face à elle. « Non, mais c’est pas vrai ! » Elle se rendait compte que oui effectivement, elle avait dit ça à haute voix. Son filtre n’existait plus à ce moment précis et ce n’était une bonne nouvelle pour personne. Cependant, c’est risqué d’énervé une future mariée. Elle avait sûrement sur réagit puisque ce n’était pas si grave. Elle n’était pas tâchée par chance. Arya se rendait compte qu’elle était peut-être trop sensible, elle devait se contrôler davantage si elle voulait survivre à cette journée. « Je suis désolée, je suis à fleur de peau après ce ramassis de mensonge. » Lâcha la jeune femme en espérant que la jeune femme ne lui en tienne pas rigueur. Elle ne se reconnaissait plus pourtant, elle avait été dans des environnements encore plus hostiles, mais quand ça touchait son fiancé c’était différent. « Habituellement, je suis plus sympathique. » Rajouta Arya avant de laisser échapper un rire gêné. Elle tenta de se faire pardonner en prenant à la volée deux verres et en donnant un à la jeune femme dont elle ne connaissait pas le nom.

Spoiler:

welcome to **new york** **messages** : 278

Les lumières s’éteignent, plongeant les convives dans le noir, provocant un silence qui veut tout dire. Aucun bruit, seulement quelques instants et puis des cartes, disposés devant les invités, portant tous la même phrase distinctive. You know you love me. Au revers, des secrets, ce que l’on qualifie plutôt de faits dans cette demeure, vous attendent. Pour le meilleur de certains et pour le pire des autres.

Citation :: « Oh comme vous êtes beaux, mais lâchez vos téléphones, ils n’ont aucun intérêt ce soir. Ne vous fiez pas non plus à la jolie robe de Mademoiselle Murdoch, ce pourrait bien être la seule robe blanche dont elle se rapproche, et le seul titre qu’elle garde. C’est Roman qui semble en avoir des frissons, un costume, une robe blanche, il ne faut pas s’en faire, les cloches n’ont pas encore sonné. Mais c’est notre barmaid nationale qui semble vouloir prendre la fuite. Pas la peine, apparemment les musiciens trouvent toujours leurs chemins vers qui ils veulent. Freya, il faut croire qu’être chasseuse de têtes a ses avantages, retrouver sa princesse ne s’oublie pas en se noyant dans le bar, quand bien même nous nous sommes appliqués, pas besoin de le vider. Au moins, pas avant que la soirée ne soit terminée. »

XOXO.

Invité

Les Hamptons... Voilà bien des années que je n'y ai pas remis les pieds... Et honnêtement ? je ne ne sais toujours pas pourquoi je l'ai fait. Après cet article de journal bidon, citant non seulement mon retour en Amérique mais également mes parents adoptifs et biologiques, j'aurai dû clairement me méfier de cette étrange invitation. Après tout... Je ne connais pratiquement personne ici, alors où avais-je la tête ? Est-ce que c'est une espèce de manière inconsciente de me punir ? Où une façon de raviver certains souvenirs en quête de réponse ? Je n'en sais rien. Tout ce que je sais, c'est que vêtu dans ma petite robe élégante et moulante, mes cheveux spécialement lissés et noués pour l'occasion, j'avance dans la petite foule qui s'est créé et je me sens tout sauf à ma place. Qu'est ce qu'il m'a pris exactement ?

Cela fait quelques minutes maintenant que je suis là. Le bord de l'océan, les plages claires, la jolie ligne de maison luxueuse qui bordent la côte... Toute mon enfance est là, sous mes yeux, et pourtant plus rien ne m'est connu. Un petit soupire s'échappe d'entre mes lèvres alors que je détourne le regard, quittant ce paysage de carte postale, pour reporter mon intention sur quelque chose d'un peu plus intéressant : LE BAR. Je me fraie un petit chemin dans la foule, non sans bousculer malencontreusement quelqu'un au passage avant de m'excuser. Une fois arrivée devant le comptoir, je croise le regard du serveur et, dans un sourire, lui commande mon gin tonic. Je n'aurai jamais pensé me sentir aussi mal à l'aise ici, alors que c'est pratiquement ici que j'ai grandi. Comme quoi... Un nouveau petit soupire alors que je parcours l'assemblée du regard. Quelques visages connus, çà et là. Tous très occupés. D'avantage lorsque la lumière du lieu s'éteint brusquement.

Lorsqu'elle se rallume, la lumière dévoile des visages tendus. Visiblement, si le motif principal est de faire peur, ça marche ! Même moi, je sens un frisson me parcourir l'échine alors que je sais pertinemment, au fond de moi, que je n'ai rien à me reprocher de particulier... Je fourre son téléphone dans mon sac à main, bien décidée à ignorer ce message bidon et attrape son gin qui a été servi entre temps. « Et bien... ça promet ! » je soupire, avant de porter mon verre à mes lèvres et de le vider d'une traite.

Je ne sais pas trop ce que je fais ici. J’avais besoin de me changer les idées et les Hamptons sont réputés pour cela. Revenir ici me fait du bien, je ne peux le nier. Je me souviens de mon enfance, de ces moments passés à courir sur la plage de sable fin, pour ne pas que mon père me rattrape. Installée près du buffet, j’observe les gens qui m’entourent mais aucun visage ne me semble familier. Et lorsque les téléphones sonnent, je comprends que cette petite fête n’a rien d’anodine et on dirait bien que quelqu’un semble vouloir s’amuser de nous. Un jeune homme s’approche et je ne peux m’empêcher de lui proposer un verre, de façon amicale. Il dégage quelque chose, quelque chose qui donne envie d’aller vers lui. Il semble perturbé par ce petit message et ma curiosité est piquée au vif. « Tenez, buvez le d’un coup. » Je propose en souriant, avant d’en faire autant avec ma coupe. L’alcool a le don de faire oublier tous les soucis, c’est bien connu. Et quand il me demande si mon nom se trouve dans ce torchon, je suis presque gênée de répondre que non. « J’ai eu de la chance, on dirait. Mais on dirait bien que vous n’avez pas eu cette chance… Rien de grave ? » Je demande alors, incapable de repousser ma curiosité. Il ne me connaît pas, je comprendrai qu’il refuse de réponse mais, au delà de ça, ce peut être un moyen d’évacuer que d’en parler. Soudain, la lumière s’éteint et je ne peux m’empêcher de sursauter. Un bruit sourd se fait entendre, j'ai un mauvais pressentiment. La lumière se rallume et des cartes semblent avoir fait leur apparition. J'en saisie une, curieuse. Mon dieu… Mon sang ne fait qu’un tour. Cette garce vient d’avouer mon secret devant tous ces inconnus en citant mon nom. Je ne peux m’empêcher de regarder le jeune inconnu. « Je retire ce que j’ai dis. J’ai carrément eu le droit à une annonce personnalisée ! » Et merde, heureusement que Merri n’est pas ici…

Comme toujours, Ziggy avait bu. Un peu trop, sûrement. Pas au moins de cracher ses tripes ni celui de ne plus savoir où aller mais il avait le regard embué, le rire facile. Droit dans son costume, il passe pourtant incognito, comme si de rien n'était. Les Hamptons, c'est comme un terrain de jeu, son domaine, presque royaume. En temps normal, il apprécierait grandement ce genre d'événement, où il pouvait se pavaner à sa guise, aux bras de... Mais les choses ont changé, depuis que Diana s'en est allée. Ziggy n'a plus le coeur à la fête, n'a plus l'envie de rien. Pourtant, le voilà, sourire colgate cherchant à masquer le moindre sentiment. Sa qualité de figure nationale ne lui avait pourtant pas vraiment laissé le choix que d'apparaître à cette soirée. Alors autant jouer le jeu, jusqu'au bout. Le présentateur se fraye un chemin au travers des invités, salue quelques connaissances. Son esprit pourtant, reste ailleurs, emporté par les allées-venues de son regard. Il espère déceler au loin, sa silhouette fine. Entendre l'écho mélodieux de sa voix. En vain. Alors, il se raccroche à ce qui lui reste, à savoir une énième coupe de champagne. Voilà que les lumières s'éteignent. Son portable vibre. Le message est le même pour tous. Ziggy ne comprend pas trop ce qu'il se passe mais il semble bien être le seul à en être amusé. « J'aurai au moins quelque chose à raconter à mes téléspectateurs lundi... » qu'il lâche à la personne se trouvant à côté de lui, pas franchement ravie au vu de l'expression sur son visage. « Oh mais Salim, tiens donc ! Je t'avais pas reconnu ! » Salim Pajany, guitariste pour KREA-TION, le groupe en vogue que son audience réclamait souvent en guest stars. Ziggy avait eu la chance de l'interviewer à deux reprises, ce gosse et s'était pris étrangement d'amitié pour lui, sans réellement le contraire. Faut dire que son histoire, dont il avait eu vent par l'intermédiaire de sources diverses, faisait étrangement écho à la sienne. Avant qu'il ne puisse ajouter quelque chose, les lumières s'éteignent. Lorsque la vue lui revient, ses mains frôlent une étrange carte. Tous semblent en être dotés et elles surprennent bien des invités par le contenu de de leur message. Ziggy le premier. Décidément, il avait bien fait de venir. « "Les musiciens trouvent toujours leurs chemins vers qui ils veulent..." Ne me dis pas que tu es concerné ? » Conscient qu'il risquait de piquer la colère du musicien, Ziggy n'en démord pourtant pas. Il s'amuse et s'en fout. Comme toujours.

L'homme qui te fait malheureusement office de père ne voulait pas que tu viennes. Que tu débarques dans les Hamptons, comme tu as débarqué à New York, semant sans doute encore un peu plus la pagaille. Tu ne fais pourtant que te divertir, et puis tu n'avais jamais vu cet endroit. En bon fils renié, tu as dit à Dallon Graham qu'il n'était pas ton père et tu as claqué la porte, plus décidé encore à braver l'interdit. Il n'a pas d'ordre à te donner. Tu t'es aventuré sur ce terrain inconnu, vaguement hostile, au risque d'exposer vos secrets de famille, et ce danger t'amuse. Certes, il te coupera immédiatement les vivres si votre lien de parenté vient à s'apprendre, et il fera en sorte d'enterrer jusqu'à ton nom, mais tu aimes à penser que cela ne te ferait rien. Retourner à l'anonymat, dans ton Pays de Galles natal. Passer ton temps dans des capots de voitures. Tu as le sentiment que tu pourrais te passer de l'argent, repasser de riche à pauvre en un instant. Ce n'est pas ce que ta voiture, ton appartement de l'upper east side, ou la chemise hors-de-prix que tu portes aujourd'hui clament, mais tu espères tellement fort que c'est le cas -que tu ne peux pas être acheté. Tu aurais au moins la satisfaction de voir ton géniteur traîné dans la boue si votre hôte dévoilait ton identité, levait le voile sur tous les mystères qui planent autour de toi, le nouveau riche parfaitement inconnu il y a un an de cela et dont personne ne connait la provenance de la fortune. La soirée commence véritablement lorsque l'assemblée entière reçoit un message identique, plein de noms qui ne te disent rien, ou presque. Tu discutes vaguement, distraitement, avec des personnes que tu viens de rencontrer, et bois quelques verres, avant que le second rebondissement n'ait lieu. Les lumières s'éteignent, te mettant instantanément mal à l'aise bien que tu tiennes à le cacher. Lorsqu'elles se rallument et que vous découvrez des cartes disposées près de chacun, tu fais mine de rien et t'en saisis, lisant en diagonale, uniquement pour voir si ton nom y est mentionné. « C'est fou ce que les gens peuvent faire pour s'occuper. » Tu lèves ostensiblement les yeux au ciel, désireux de montrer l'ennui profond -et surtout feint- que tu ressens face à ces jeux.

Invité

Un occasion pour tout le monde de commérer en pleine place publique. Cocktails, Mojitos et robes d'été, Joan savait que la plupart de ses amis se rendraient à la fête. Elle ne devait pourtant pas rejoindre quelqu'un en particulier. Elle avait fait un pacte avec sa cousine, s'obligerr à être sociable et à peu près normale. Alors Joan avait enfilé une robe blanche et lila, s'était maquillée pour paraitre plus joviale et était sortie pour se vider un peu la tête. En arrivant à l'endroit, elle ne pu s'empêcher de sourire en voyant la quantité de personnes présente. Tout le monde était sur son 31, du moins presque. C'était vraiment, toujours la même chose. Même pour une fille hystérique de Brooklyn, les soirées des Hamptons avaient leur charme. Ici, personne ne s'intéressait à son passé, à ses secrets, et à sa condition sociale. Un coup d'oeil à droite vers le bar. Joan s'y dirigea et attrapa une coupe de champagne. Ce qui l'avait toujours attirée c'était la fraise qu'ils mettaient à l'intérieur. So chic. Elle s'installa à une table et sirota son champagne en examinant les autres. Puis, le noir complet et d'étranges cartes sur les tables. Joan en saisit une pour la lire en détail. Elle se demanda pour le coup de qui elles pouvaient bien parler. Joan distingua Salim au loin, à l'air préoccupé. Etait-ce lui le musicien dans cette mystérieuse barmaid parlait ? Dans ce cas pour les barmaids voulaient le fuir. En général c'était l'inverse. La brune remarqua également Dallon en train de pester. Comme d'habitude. Pas vraiment sure que sa présence l'enchante, elle resta à sa table ne voulant pas semer le trouble, pour une fois. Au final, elle ne connaissait plus tellement de monde que cela ici. Joan restait impassible, accoudée à sa table tout en tripotant les cartes, "Est-ce que c'est une soirée à thème ? Parce que je ne comprends pas tout ce qui se passe. D'habitude c'est moi qui joue les Sherlocks.", dit-t-elle à la personne assise à côté d'elle. -LIBRE-

Le conseil de la jolie blonde, Salim le suit à la lettre. D’une gorgée, le verre est vidé. D’autres suivront sûrement dans la foulée. Pour mieux oublier. Et sans doute, aussi, pour se donner le courage d’affronter monsieur le manager qui doit déjà être en train d’enrager. Il esquisse néanmoins un sourire. Pas besoin d’alarmer tout le pays, non plus. Le malaise, il peut le ressentir sans trop le comprendre. Un sourire crispé qu’il tente de démasquer. « Ah, profitez de votre chance ! » Il rit légèrement. Il préfère le prendre à la légère plutôt que virer dramatique. Il s’est toujours su théâtral, mais il connaît les limites. Il n’y a pas, encore, eu mort d’homme. « Non, rien de grave. Juste que… » Mais il n’a pas le temps d’en dire davantage que les lumières s’éteignent. Soudain. Salim se tait donc et lève les yeux, dans un geste hautement inutile. Et puis la lumière revient. La coupure de courant la plus courte de l’histoire de l’humanité et la plus calculée. La carte attire son attention, il l’attrape. Ah, bon. Il aime quelqu’un qu’il ne connaît pas ? Vraiment ? Son attention, de nouveau, est attirée par la jolie blonde qui a perdu de ses couleurs. Salim lève un bras, prêt à l’entraîner au bar pour qu’ils vident quelques verres ensemble. « Eh bien, il semblerait que certains aient droit aux honneurs. » Il continue d’en rire, même s’il se doute que la demoiselle n’est pas ravie. « Vu que vous ne portez pas de robe blanche je présume que vous êtes… Freya ? » Il ferme un œil. Ses talents de détectives vont être prouvés pour la journée. Et puis il y a comme une tape dans l’épaule et une voix qu’il connaît trop bien qui s’élève, de son autre côté. Il tourne la tête pour le regretter aussitôt. « Zig’, bien sûr. » Qui d’autre ? Salim perd son sourire, conserve un minimum de patience. Mais ce qui prononce le célèbre présentateur n’est pas totalement idiot. En parlant de musicien, Salim ne s’était pas reconnu, mais ça fait sens. Une barmaid et un musicien. « T’aimerais que jt’en dise davantage, hein ? Tes ragots, tu devras les trouver ailleurs, désolé. » Mais s’il se souvient bien de ce qui a été dit, la barmaid le fuit. Maebh est donc là. Quelque part. Ses yeux, aussitôt, furètent pour retrouver le visage de l’irlandaise. Comme un besoin de la voir à nouveau. Peut-être de s’excuser de certaines choses dites l’autre soir, au bar, aussi. « Mais dis-moi, Zig’, qu’est-ce que tu fiches ici, hein ? T’es venu puiser à la source des conneries pour ensuite lles balancer à tous tes spectateurs ou ta présente est juste fortuite ? » Ziggy n’est pas un mauvais bougre, Salim le sait. Il sait aussi que ses accusations sont infondées. Ziggy n’a jamais été désobligeant avec lui, au contraire. Mais il a cette façon d’être familier, cette façon de tout connaître qui dérange Salim. Que Ziggy ait déjà pu faire quelques sous-entendus sur ses anciens problèmes ne lui plaît pas. Il se retourne vers la jolie blonde, une main sur son cœur. « Pardonnez ce malotru, il oublie souvent la politesse. » Les présentations, il ne les fera pas. Un joli visage blond comme le sien n’a pas besoin d’avoir le moindre Ziggy dans son répertoire.

Évidemment, la victime de Maebh ne fut guère tout sourire en réalisant ce qu'il venait de se produire. Ou plutôt, ce que l'irlandaise venait elle de produire, à savoir la chute d'un verre plein sur une robe blanche. Qui ne l'était plus vraiment, pour le coup. Mais voilà que la jeune femme bousculée vient à s'excuser, ce qui surprend Maebh, positivement. « C'est moi qui le suis, vraiment, je ne faisais pas attention où j'allais... » La brune tente de venir en aide comme elle peut à sa victime, en subtilisant sans aucune gêne les bouts de tissus placés en décoration. « Tenez... Je suis confuse, j'espère que cela partira au lavage... » Ou l'art d'être gênée, le roman de sa vie. L'américaine fait ensuite allusion aux entrées de cet étrange blog publiées il y a peu et qui avaient pour le moins laissé Maebh perplexe. Elle, inconnue du bataillon, prise dans les affres de rumeurs saugrenues ? Cela n'avait tout bonnement pas de sens. « Ah, toi aussi, tu t'es retrouvée sur ce blog... Je comprends pas pourquoi il a été créé et surtout, comment la personne derrière peut en savoir autant ? Enfin, ce ne sont que des accusations lancées à la légère mais quand même. » Elle tente de relativiser, Maebh mais le corbeau avait plutôt vu juste, lorsqu'il vint à parler d'elle et de sa rencontre avec Salim. Une pensée pour le jeune homme rappelle alors sa présence non loin de là et Maebh jette un regard anxieux aux alentours, espérant ne pas le voir apparaître. Il était sûrement accompagné d'une autre, celle qui partageait aujourd'hui sa vie et la brune voulait absolument éviter toute rencontre tout comme le malaise que celle-ci engendrerait. Elle n'a pas le temps de s'en assurer que les lumières s'éteignent, plongeant l'assemblée dans l'incompréhension totale. Lorsque tout redevient clair, Maebh voit tomber à ses pieds une petite carte, qu'elle aimerait ne pas avoir à lire. La réaction de la blonde à ses côtés lui intime finalement de céder à la tentation et elle retrouve une nouvelle fois sa personne mentionnée, suivi de près par celle de Salim. Soupir. Elle ne méritait certainement pas tant d'attention. Mais voilà que celle de Maebh est happée par les dires d'un jeune homme se tenant près d'elle. « On est d'accord. » qu'elle lance en retour, attrapant au passage une coupe de champagne. C'est que Jed n'avait toujours pas fait son retour avec leurs verres promis et les événements commençaient à rendre Maebh quelque peu anxieuse. Elle ne connaissait personne ici, à part lui et Salim. En partant de cela, elle ne souhaitait donc qu'une seule chose: attraper le bras de son frère et disparaître, emportant son nom et les premiers brins de rumeurs s'y étant attachés avec elle. Problème, cependant. Celui-ci restait tout bonnement introuvable.

La soirée s’annonce plus longue que prévue et je suis bien contente d’avoir trouvé une place près du bar. D’autant plus que je suis en bonne compagnie, près de ce jeune homme fort sympathique. Son rire est plutôt communicatif, à moins que la boisson fasse déjà effet sur moi. Je tente de l’aider à relativiser, cette annonce semble réellement avoir fait des dégâts pour certains. Je suis d’ailleurs surprise de ne pas avoir été dans le lot, mais je ne tarde pas à le regretter. Après que la lumière se soit éteinte, je découvre une carte sur laquelle mon prénom figure. La carte dévoile d’ailleurs mon secret, celui dont peu de gens ont connaissance. Hormis Merri, qui est la principale intéressée. Je suis partagée entre l’envie de rire, de hurler mais c’est la colère qui prend le dessus. J’attrape une nouvelle coupe de champagne, que je bois rapidement. Mettant ainsi en pratique mes propres conseils, donnés quelques minutes auparavant. « J’en suis ravie. » Je réponds alors, de façon très sarcastique. Finalement, je m’en veux d’être ici et d’avoir accepté cette stupide invitation. J’aurai dû me douter que quelque chose n’allait pas, les Hamptons sont souvent sources de problème. « En effet. Et bien, enchantée cher… » Je n’ai pas le temps de me poser la question qu’un autre homme nous rejoint révélant au passage le prénom du jeune homme. Salim. Je ne peux m’empêcher de sourire, il semble agacé de voir cet homme parmi nous. « Salim donc. » Je répète, en douceur, tout en observant la scène. Le ton monte rapidement entre les deux et j’apprécie rapidement la répartie et le caractère de Salim, qui ressemble beaucoup au miens J’aurai pu être à sa place et réagir de la même façon, bien que j’ignore quelle chose lie les deux hommes. Je ne peux m’empêcher de rire, quand il me demande de pardonner cet homme. « Oh non, il n’y a pas de mal. C’est plutôt drôle de vous observer tous les deux. » J’admets, en riant légèrement. « Bon, essayons de trouver cette barmaid histoire que nous puissions mettre en place notre vengeance. » Je lance, pour détendre l’atmosphère. « Et je suppose que cette garce de Madame S. est ici et prend son pied à nous regarder. »

Invité

Un punch, puis deux, puis trois. Jax ne savait pas vraiment si c’était parce qu’il y avait beaucoup de monde, ou si c’est parce qu’il se servait frénétiquement dans le saladier depuis une demi-heure, que celui-ci était quasiment vide. Il voyait bien qu’on le fixait. Jax se mordit la lèvre, merde, il ne sentait presque rien, c’était qu’il devait être sacrément alcoolisé. Le brun mit un certain temps à se rendre compte qu’il était bel et bien en train de délirer tout seul, et adressa une grimace à la personne en face de lui. D'un pas décidé, ou plutôt titubant, il se dirigea vers ce qu’il pensa d’abord être la cuisine, pour au final se retrouver dans les toilettes. Fronçant les sourcils, il avait tourné en rond pendant une bonne vingtaine de minutes avant de finalement trouver, pour ne pas dire enfin, Salim. Levant les mains en l’air, il l'attrapa par l'épaule. Il tourna la tête vers l'homme qui était avec lui, il semblait visiblement contrarié. Les bribes de conversations qu'il entendit suffirent à lui indiquer qu'il y avait un problème. "Est-ce que tu as ton pass vip pour parler avec salim ? Non parce que je me demande ce que tu fous là, à visiblement déranger mon pote." Il n'aimait pas qu'on cherche des problèmes à Salim, personne ne touchait son frère. "C'est quoi ces histoires de serveuse et de musiciens ? Parce que moi je veux bien l'emprunter le chemin qui mène au serveuses." Il adressa un clin d'oeil à la jeune fille qui se trouvait près d'eux. La drague et Jax défiaient la gravité.

Sourire fané sur le visage du musicien. Ziggy et ses quelques verres dans le nez, lui, reste hilare. Surtout, cache ta joie, gamin, qu'il aimerait lui dire. En même temps, comment, pourquoi blâmer Salim ? Il était chiant, Ziggy. Avec son air fouineur, ses questions embarrassantes et cette tendance qu'il avait à toujours voir juste. La mention de la dite serveuse ne semble en effet pas laisser Salim indifférent mais Ziggy n'en soulignera pas davantage. Il n'était pas là pour cela, ce soir. À vrai dire, il n'avait aucune idée, vraiment, de ce qu'il l'avait poussé à se rendre à cette soirée. Outre la nécessité - selon son imbécile d'agent - d'y apparaître, célébrité oblige, bien sûr. « T'en fais pas, le tournages des émissions du mois s'est bouclé avant-hier. » Journée éprouvante, où il vit s'enchainer les doux visages d'un nombre certain de personnalités, face auxquelles il dut faire mine de s'intéresser de près comme de loin à leurs existences. « Tu peux parler – surtout, ne fais pas les présentations... » Air faussement indigné, avant qu'il n'adresse un rictus sympathique à la jeune femme se tenant tout près de lui. « Ziggy. Ziggy Barlow. » Ou Zenon Blanco. Mais à quoi bon, ici, personne n'est au courant. Il tend sa main à la jeune femme, prouvant alors sa bonne éducation malgré les dires de Salim. « Oh, bonne idée ! C'est qu'ici l'animation est pas franchement terrible... » Jouer avec l'éclairage et les nerfs des invités ? Fausse bonne idée. « Blonde, brune, rousse ? » demande-t-il, se tournant vers Salim, l'air toujours aussi narquois. Bordel, dans une autre vie, il se serait déjà giflé. Et avant que celui-ci ne puisse lui répondre, apparaît Jax, son acolyte de toujours. Il y avait donc finalement quelqu'un de plus alcoolisé que Ziggy, ce soir. « Je crois que je peux m'en passer, Jax. » Ziggy, un pass VIP ? La blague. S'il crachait autant qu'il le pouvait sur la notoriété, il fallait reconnaître que celle-ci lui permettait au moins de siroter les meilleurs cocktails dans les conditions les plus agréables – loin du commun des mortels. Même si, ce soir, tout New-York semblait avoir été convié, allez savoir pourquoi.

Invité

Les soirées comme celle-ci, ça n'avait jamais été pour elle. Elle s'y plaisait, avant, à déambuler entre les invités au bras de Zenon. Mais tout était différent, désormais, et elle avait jeté l'enveloppe au fond de la poubelle de la cuisine à la seconde même où elle avait compris de quoi il s'agissait. Elle ne s'imaginait pas s'y rendre sans lui. C'était sans compter sur l'enthousiasme exagéré de Liv pour ce genre d'événements, et elle avait miraculeusement convaincu Diana de l'accompagner. Elle soupira, le menton dans la main, jouant nerveusement avec son verre de champagne à peine goûté. Liv ne viendrait pas. Intoxication alimentaire, précisait-elle dans son sms. Diana soupira. Elle voulait rentrer chez elle. Zenon était là. Ziggy était là. Elle le savait sans même l'avoir vu, parce qu'il était l'invité qu'on s'arrache. Elle attrapa une mèche de cheveux qu'elle enroula autour de ses doigts, réflexe trahissant son ennui. La pièce fut plongée dans le noir pendant un instant, et elle ne bougea pas, fronçant les sourcils. Elle crut à une panne d'électricité, mais les cartes disposées près de chaque invité laissaient penser le contraire. Elle attrapa la sienne, se redressant dans sa robe noire. Les mots lui arrachèrent un demi-sourire presque gêné, et son regard parcourut rapidement les alentours dans l'espoir de trouver l'auteur de ces rumeurs. Elle se racla la gorge, secouant doucement la tête. Les magazines people avaient tué son mariage. Ou l'avait au moins poussé vers sa chute. Elle sourit à la jeune femme assise près d'elle, par politesse, et haussa les épaules. - Excellente question. Je ne sais pas à quoi tout ça rime, mais c'est pas très juste, affirma-t-elle en agitant lentement la carte. - C'est trop facile de lancer des rumeurs anonymes.

La réponse de Ziggy ne le rassure pas, malgré ce qu’avance le présentateur. Le mois est peut-être bouclé, il n’empêche rien. Le regard que le guitariste lui lance est éloquent et se passe de tout commentaire. Préférant finalement ignorer celui qui, visiblement, a bu bien davantage qu’un verre, Salim se tourne vers la jolie blondinette pour s’excuser – et, surtout, excuser Ziggy. Contre toute attente, elle sourit, charmante, et admet prendre plaisir dans leurs joutes verbales. Salim arque un sourcil. « Oh vraiment ? Eh bien… Dans ce cas, je vous invite à rester plus longtemps pour davantage d’amusement. » Même si, lui, ne s’amuse pas autant. Salim lève les yeux au ciel. « Comme si tu avais besoin qu’on te présente, Ziggy. Tu animes le talk show le plus vu dans tous les Etats-Unis et tu ne dois pas être bien loin dans le classement mondial. Même Jimmy Fallon est passé derrière toi. » Il raille, il crache. Lui, il n’aime pas les talk show, même si Angie insiste pour qu’il s’y rende de temps en temps. La plupart du temps, il fait l’idiot, se prend au jeu. Chez Fallon, surtout, il aime particulièrement les petits jeux animés. Mais du reste, il préfère s’y rendre en compagnie de son groupe. Se cacher derrière sa guitare, ça le rassure un peu, quelque part. Freya propose alors de partir en quête de la barmaid, de Maebh, et, Ziggy n’est pas en reste à l’idée. Salim lui jette un regard furieux. S’il pouvait, il le tuerait. Sans plus de cérémonie. « Et si on laissait plutôt la barmaid tranquille pour se concentrer sur cette fameuse Mrs S ? » Il ne tient pas à ennuyer Maebh, pas plus qu’il ne tient vraiment à ce qu’Angie apprenne quoique ce soit. Défier l’autorité, oui, jouer sa vie, non. Une main se pose alors sur son épaule et Salim n’a pas besoin de se retourner pour comprendre qu’il s’agit de Jax. Le bro, le meilleur pote, celui qui pourra le sortir d’une telle situation. Ou pas. Les mots de Jax sont à moitié grignotés par son taux d’alcool élevé et ça ne rassure pas Salim des masses. « Jax, tu sais bien que Ziggy se pense au-dessus de tout ça. » Regard entendu avant qu’il ne se mette à esquisser une grimace. « Crois-moi Jax, tu n’as pas envie de trouver le chemin qui mène à cette serveuse-là. » Pas plus que le batteur ne doit avoir envie que lui, le guitariste, le trouve. Mais ça, il préfère le taire. Ne pas trop en dévoiler, pas tant que des oreilles indésirables sont à portées de voix. Il capte le regard que son pote lance à Freya et Salim passe un bras autour des épaules du batteur. « Jax, je ne pense pas que la demoiselle ait envie de finir la soirée à devoir nettoyer derrière toi. » D’après ce qu’il a cru comprendre, en tout cas, les hommes n’ont que peu de chance d’intéresser la blondinette. De nouveau, il esquisse une grimace d’excuser à l’attention de Freya. Décidément, son entourage, proche ou non, semble avoir un fort penchant pour l’alcool. « Bon, donc, cette fameuse Mrs S. A votre avis, elle se trouve ici ou bien elle a posé des caméras un peu de partout pour nous surveiller ? » La question s’adresse à l’ensemble du petit clan qu’ils semblent former. Eux, au milieu des autres convives. Deux éméchés et deux sobres. La fine équipe.

» — topic commun "valentine's day"
» — topic commun "marché de noël"
» — (tc groupe 1) "bienvenue en enfer"
» — (tc groupe 4) "bienvenue en enfer"
» — (tc groupe 2) "bienvenue en enfer"