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 searching for something that i can't reach / maisy

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MessageSujet: searching for something that i can't reach / maisy   searching for something that i can't reach / maisy EmptyDim 31 Juil - 22:44



My ghost
Where'd you go?
What happened to the soul
that you used to be?

Il venait de terminer sa garde. Les heures de sommeil lui manquaient après plus de vingt-quatre heures debout, mais suite à une nuit pareille, James avait besoin de décompresser et il choisit de s’accorder un bon café avant d’aller s’affaler dans son lit moelleux pour la journée. A la sortie de l’hôpital, à peine revêtu de ses vêtements civils, il héla un taxi dans lequel il s’engouffra en moins de deux. James lutta contre le sommeil alors que sa ville défilait derrière les fenêtres teintées de la berline jaune. Le jeune homme connaissait cette route quasi par cœur, néanmoins le spectacle qu’offrait New York le passionnait à chaque fois malgré la fatigue, la journée qu’il avait passé, la compagnie qu’il pouvait avoir ou son état d’ébriété. La voiture s’arrêta après avoir évité de justesse des embouteillages. Il quitta son taxi au niveau de la Cinquième et de Washington Square afin de trouver un Starbucks relativement proche de chez lui. L’air était encore frais à cette heure matinale, ce qui le revigora un peu. Marchant en direction du fameux café, il jeta un œil à son portable. Un appel manqué de sa mère, quelques sms d’amis, rien de bien intéressant. Il rangea le petit appareil dans sa poche de jean tout en évitant de justesse un groupe de jeunes. L’enseigne verte se dessinait  à quelques mètres, et James accéléra le pas. Il arrivait à se recréer intellectuellement l’odeur du café ce qui lui mit l’eau à la bouche. Il pénétra dans le café et tomba sur une file d’attente trop longue à son goût se qui le renfrogna. Extenué, il souhaitait juste son café. Il geignit intérieurement avant de prendre son mal en patience. Il sentait son corps engourdi et le sommeil lentement s’insinuer dans ses muscles et ses paupières. Fort heureusement l’ouverture d’une nouvelle caisse accéléra le mouvement et James se retrouva rapidement en face d’une barista au sourire chaleureux. « Bonjour Monsieur, que souhaitez-vous boire aujourd’hui ? » Il ne regarda pas une seule fois la carte et commanda ce qu’il commandait toujours. « Un grand café noir s’il vous plait. » Sa commande arriva dans la minute et il quitta le comptoir groggy mais heureux d’avoir enfin eu sa boisson. Alors qu’il se dirigeait rapidement et brusquement vers l’îlot à sachets de sucre et touillettes,  James s’écrasa contre un corps étranger, ou du moins qu’il pensait étranger. « Eh merde ! » Souffla t-il alors qu’il senti le café brûlant se répandre sur son pull, son jean et ses chaussures. « Et merde, merde, merde… » Pesta t-il en constatant les dégâts. « Excusez moi, je— je suis KO, je ne vous avais pas vu.. » Il releva la tête, alors que penaud il était près à affronter les foudres d’un ou d’une New-Yorkaise en colère. Ses yeux rentrèrent en contact avec une revenante. La fatigue devait lui faire avoir des hallucinations. Hébété, il cligna plusieurs fois des yeux sans que l’image de Maisy ne disparaisse. Elle se trouvait juste devant lui, toujours aussi petite et adorable, sa jolie robe tachée par leur café. Maisy était plantée là, devant lui, après qu’il est passé il y a de ça huit ans, des mois à la chercher après ce fameux été où il avait fuit. Maisy était là. Il n’en revenait pas. Bouche bé, il trouva le courage pour souffler son nom. « Maisy ? Maisy c’est toi ? » Il voulait la toucher, s’assurer qu’elle était bien réel, mais s’en sentait incapable. Figé, les yeux écarquillés, il la fixa, attendant une réponse le cœur au bord des lèvres.
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MessageSujet: Re: searching for something that i can't reach / maisy   searching for something that i can't reach / maisy EmptyDim 31 Juil - 23:56

Elle savait qu'elle s'aventurait en terrain inconnu. Son territoire, à Maisy, c'était Brooklyn et le diner où elle travaillait six jours sur sept. Cette partie de New-York, c'était un peu comme l'extérieur de sa zone de confort, un milieu qu'elle n'aurait jamais connu. Et pourtant, lorsqu'on lui avait donné rendez-vous dans Little Italy pour le déjeuner, elle n'avait pas hésité. Qui plus est, elle avait même décidé qu'elle jouerait les exploratrices, une fois son amie partie. Après tout, ça paraissait simple, sur le papier. Vagabonder dans des rues inconnues, lorsque l'on a le sens de l'orientation d'une boussole mal réglée, ça peut mal finir. - Merde. Mais était perdue. Elle marchait depuis presque deux heures, elle avait mal aux pieds et elle était perdue. - C'est pas possible. Elle rejeta la tête en arrière en râlant, puis rangea son plan dans son sac à main. De toute façon, il ne lui avait pas été très utile jusqu'à maintenant, il n'y avait pas de raison pour que ça change. Elle emprunta la première rue sur sa droite, et échappa un petit cri de victoire en découvrant le Starbucks au bout. Elle n'était pas fan de café, encore moins de la marque. Mais là, elle aurait dévalisé tout leur stock de caféine juste pour avoir assez de force pour rentrer chez elle. Elle poussa la porte, s'enfilant dans l'une des deux queues de clients qui attendaient patiemment leur tour. Elle commanda un café, simplement, parce qu'elle était déjà assez perdue comme ça pour se plonger dans la centaine d'options différentes qu'ils proposaient. La simplicité, c'était rassurant. Le gobelet brûlant serré entre les doigts, elle se précipita vers le comptoir de ces petits accessoires à mettre autour du verre qu'elle avait parfois trouvé inutiles mais qui, alors que le carton lui brûlait les doigts, lui donnait envie d'embrasser chaque employé. Trop enthousiaste peut-être, elle fut stoppée dans son élan par un obstacle plutôt imposant habillé d'une chemise bleu ciel, choc accompagné d'une brûlure au niveau de l'estomac. - Oh, m... C'est pas vrai. Sa boisson, celle de Monsieur l'Obstacle, ça importait peu, au vu de la flaque à leurs pieds et aux tâches sur leurs vêtements. Elle tira sur sa robe trempée, les yeux rivés sur la tâche, alors qu'elle songeait déjà au détachant qu'elle avait oublié d'acheter la veille. C'est bien ma veine. Elle sourit poliment, relevant la tête vers son interlocuteur, dont la voix ravivait des souvenirs enfouis. - C'est pas gr... Elle ne termina pas sa phrase. Inutile. Futile. James. Son sourire fana en une grimace interloquée, alors qu'ils restèrent silencieux une seconde qui semblait durer mille ans. - Maisy ? Maisy c’est toi ? Elle en avala de travers. Ces yeux, ces boucles, cette masse de muscles qui l'avait tant protégée toutes ces années. Elle avait le coeur battant et l'estomac retourné. - Je... Hm... Les mots restaient coincés dans sa gorge, et elle cligna des cils frénétiquement, comme si ça pouvait rendre son image plus claire. Mais il était là, café à la main, chemise tachée, ses yeux bleus la fixant comme si elle était un fantôme. C'était un peu le cas après tout. Elle se pencha doucement en avant, et lâcha dans un murmure: - James... Elle souffla par le nez, se rendant seulement compte à ce moment qu'elle avait cessé de respirer. - Qu'est-ce que... Tu fais ici? Elle avait la voix hésitante, troublée de toutes les émotions qui l'assaillaient alors qu'elle croisait son regard. James.
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MessageSujet: Re: searching for something that i can't reach / maisy   searching for something that i can't reach / maisy EmptyLun 1 Aoû - 10:48

James était à présent bien réveillé. Il fixait de ses yeux ébahis la réapparition dans sa vie de Maisy, celle qu’il avait cherchée pendant des mois. La brunette semblait tout aussi perturbée que lui par ces retrouvailles impromptues et bafouillait des bribes de phrases dans l’espoir de répondre. Cette situation inattendue arracha un sourire timide à James. Il porta sa main à son visage et se pinça l‘arête du nez, fermant les yeux une fois de plus tentant de faire le point dans son esprit. Elle n’avait pas changé, mis à part peut-être la longueur de ses cheveux, mais elle était toujours aussi belle, avec son regard sombre mais pétillant, ses fossettes au creux de ses joues rebondies, sa peau dorée. James se sentait envahi par une certaine excitation provenant de cette rencontre fortuite mais aussi d’un malaise provenant tout droit du passé. Des images de leur dernier baiser, neuf ans auparavant lui revinrent en mémoire, rejouant la scène avec précision : les pleurs, la consolation et puis ses lèvres sur les siennes. Un frisson parcourut son échine. « Je – je ne pensais jamais te revoir.. » Un rire nerveux s’échappa d’entre ses lèvres. Sur huit millions d’habitants dans la mégalopole il avait réussi à la retrouver en renversant son café sur elle. Elle eut la même pensée que lui. « Qu'est-ce que... Tu fais ici? » La réponse lui paraissait couler de source : il n’avait jamais quitté la ville mais à la lumière du passé, cette déclaration était ambiguë. Eté après été, il migrait le temps de quelques mois sur l’île face à la Grande Pomme, et il y a neuf ans il avait précipité son départ. Il garda donc le silence pendant des secondes qui parurent être des heures avant de répondre. « J’habite dans le coin. Je venais prendre un café mais… » Dit-il dans un sourire en désignant le bazar qu’ils venaient de réaliser. « Et toi ? Tu n’avais pas quitté New-York ? » James plongea son regard dans celui de Maisy tentant d’y trouver une réponse. Il n’en revenait pas de se retrouver face à elle. Inconsciemment, il se rapprocha très légèrement d’elle, comme pour s’assurer qu’elle ne lui échapperait pas de nouveau. Le jeune homme était dubitatif mais sentait naitre dans ses tripes une certitude : il ne la laisserait pas disparaître une seconde fois. Il se saisit de plusieurs serviettes en papier qu’il tendit à Maisy. « Je crois qu’on en a besoin.. » Il lui sourit chaleureusement. « Est-ce que je peux t’offrir un autre café pour me faire pardonner de ce désastre ? » proposa t-il afin de la retenir près de lui. James avait tellement de choses à lui dire en si peux de temps. Les mots lui manquaient et ses émotions se bousculaient. Mais peut-être qu’elle accepterait un café et des excuses.
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MessageSujet: Re: searching for something that i can't reach / maisy   searching for something that i can't reach / maisy EmptyLun 1 Aoû - 12:15

Après toutes ces années, tous ces matins où elle avait tenté vaguement de ne pas penser ni à son visage, ni à son rire, ni à ses lèvres avant de commencer la journées. Tous ces rêves qu'il avait hanté les premiers mois, pour s'effacer petit à petit pour n'être plus qu'un lointain souvenir. Elle s'était fait une raison, Maisy, mais son coeur n'avait jamais cessé d'espérer le revoir un jour. Mais après tout ce temps, tous ces appels, il avait fallu qu'elle se perde dans New-York pour le retrouver lui. Il était plus grand, plus musclé, plus barbu aussi. Et aussi gênant que ça pouvait paraître, elle n'arrivait pas à quitter son visage des yeux. - Je – je ne pensais jamais te revoir.. Elle avait le coeur au bord des lèvres, le corps partagé entre l'envie de fuir, et de le toucher, de peur de n'être que dans un rêve. Pince-moi. Mais ce petit rire qui s'échappa de ses lèvres l'atteignit en pleine figure. Elle sourit, maladroitement, encore trop ébahie par ce visage qu'elle pensait, elle aussi, qu'elle n'aurait jamais revu. Et maintenant qu'il était là, elle se rendit compte à quel point ça l'avait tuée, lentement, silencieusement, toutes ces années. - J’habite dans le coin. Je venais prendre un café mais… Elle respirait presque difficilement. Il habitait dans le coin. À quelques kilomètres d'elle. - Et toi ? Tu n’avais pas quitté New-York ? Elle se mordit la lèvre un peu trop violemment, la chaleur envahit son visage à la pensée de leur dernière rencontre. Et elle détourna enfin le regard de ses yeux bleus, une seconde du moins, pour le laisser se concentrer vaguement sur un point lointain. - Hm, non, enfin si, mais c'était... C'était juste après que tu m'aies embrassée et que t'aies quitté la ville sans rien dire. - ...Il y a longtemps. Elle sourit, serrant son gobelet vide dans une tentative vaine de calmer le flot de ses émotions. - Je ne suis pas partie très longtemps. Elle avait patiemment attendu deux mois qu'il daigne donner signe de vie, et puis elle avait abandonné. Il l'avait laissée seule, perdue, et elle ne savait plus ce qu'elle voulait. Alors l'Ohio lui avait tendu les bras, même si elle ne l'avait jamais considéré comme chez elle, elle n'avait pas vu d'autres options. Elle le vit se rapprocher, si peu qu'elle ne l'aurait pas remarqué si elle n'était pas aussi obnubilée par sa présence. Elle eu l'impression de retomber lourdement sur le sol lorsqu'il lui tendit les serviettes. Geste terriblement banal dans cette situation. - Oh, oui. Elle sourit timidement, gênée d'avoir ruiné sa chemise, et aussi un peu ses chaussures. Elle épongea brièvement sa robe, mais de toute façon, elle était foutue. Elle resta concentrée sur les serviettes désormais trempées alors qu'un employé débarqua de nul part pour nettoyer leur bazar. - Est-ce que je peux t’offrir un autre café pour me faire pardonner de ce désastre ? Lequel? Celui de café ou celui de notre amitié? Elle était toujours partagée entre l'envie de prendre ses jambes à son cou et s'enrouler dans la chaleur réconfortante de son quotidien, et l'envie de ne plus jamais le quitter des yeux. Elle n'aurait jamais dû s'aventurer ici. Elle aurait peut-être dû le faire plus tôt. - Oh, euh, oui, oui ok... Elle avait été incapable jusque là de faire une phrase réellement construite. Elle ne bougea pas d'un centimètre,  pendant une seconde. Elle était au milieu d'inconnus, dans un endroit qui lui était inconnu, dans un partie de la ville qu'elle ne connaissait pas. Et parmi tout ça, il y avait ce visage qu'elle ne connaissait peut-être plus. Neuf ans, c'est presque une vie. Elle le suivit sans un mot jusqu'à la file d'attente, qui avait bien rétréci, et dont chaque visage avait été plus tôt tourné vers eux. Elle se rendit compte qu'elle tenait toujours son gobelet à moitié vide, et elle s'empressa de le jeter comme s'il lui brûlait les doigts. Mais désormais, elle n'avait plus rien de physique à quoi s'accrocher. Et si elle faisait un malaise? Et si elle était bien entrain de rêver, et qu'elle allait se réveiller en sursaut dans un lit humide? Elle serra les mâchoires, et leva les yeux vers James. - Alors, tu vis ici? Elle avait tant de questions, et de reproches, et d'affirmations. Elle avait tant attendu ce moment qu'elle ne l'attendait plus, et désormais qu'il était face à elle, elle ne savait plus par quoi commencer. Il habitait dans le coin, depuis quand? Supporterait-elle de savoir que toutes ces années, il avait été près d'elle, mais n'avait plus fait partie de sa vie? Elle plongea dans le bleu de ses yeux, et elle s'y noya corps et âme, cherchant les réponses aux questions qu'elle n'arriverait sans doute pas à formuler.
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MessageSujet: Re: searching for something that i can't reach / maisy   searching for something that i can't reach / maisy EmptyLun 1 Aoû - 15:10

La présence de la jeune femme l'électrisait. La fatigue avait totalement disparue de son corps laissant place à une agitation inattendue. Après avoir tant espéré la revoir puis avoir perdu tout espoir, elle refaisait surface du jour au lendemain. Il ne put s'empêcher de la couvrir du regard, alors que tout comme lui, elle semblait submerger par un flot d'émotions contradictoires incontrôlable. Une partie de lui se demandait, alors qu'il détaillait la jeune femme des yeux si tout cela était un rêve, une hallucination sournoise de son inconscient fatigué. Pourtant, Maisy semblait bien réelle à ses côtés alors qu'elle épongeait soigneusement sa robe, évitant James du regard. Il avait envie de la prendre dans ses bras mais il se retint par pudeur et respect. Il se demandait si le bonheur de la voir était partagé. Et puis il se remémora son comportement lâche et sa fuite hors de la ville alors qu'il avait profité de la vulnérabilité de son amie pour laisser exprimer ses sentiments. Elle ne devait certainement pas être ravie de le voir conclut-il, déçu. Néanmoins, Maisy lui accorda un sourire timide tout en tentant de répondre -confusément- aux question de James. Un battement d'aile vient chatouiller son estomac comme presque dix ans auparavant dès qu'elle lui accordait un regard. Il était étrange de se rendre compte que ses sentiments pour elle n'avaient pas vraiment disparu mais s'étaient simplement tus. Mais James préféra ignorer leur réminiscence, chasser cette idée, se convaincant que la faim prenait le dessus après des heures debout avec seulement une barre de céréales dans le ventre. Ne pas avoir tourné la page 'Maisy' après une décennie lui semblait raisonnablement impossible. Il fixa alors ses chaussures attendant une réponse de la jeune femme pour un café, le cœur serré. « Oh, euh, oui, oui ok... » Un soulagement s'empara de lui alors qu'elle acceptait. James avait attendu légèrement plus d'enthousiasme, mais il ne laissa pas la déception s'installer: elle avait dit oui, c'était un début. Il plaça une main douce dans son dos afin de la guider vers une table dans un endroit cosy et calme. D'une petite voix elle lui demanda « Alors, tu vis ici ? » Ils s'installèrent à la table. Il acquiesça de la tête. « Depuis deux ans déjà. J'ai abandonné la miteuse colocation de Chinatown depuis un moment... » Il sourit à ce souvenir et aux images qui se succédèrent dans son esprit : les discussions endiablées qu'ils avaient pu avoir sur les marches du porche, les soirées entre étudiants, leur révision dans le minuscule salon... « Et toi alors ? Tu es enfin revenue ? Depuis longtemps ? Je t'ai cherché il y a de ça quelques années mais je n'ai trouvé aucune trace de toi dans la Grosse Pomme. » Une touche de reproche teintait sa voix ce qu'il tenta d'effacer par un sourire chaleureux. James ne pouvait contrer la petite déception de la savoir dans la ville et qu'ils n'aient pu se revoir. Il assumait toutefois une part de responsabilité. Dans un souhait de redécouvrir celle qu'il avait pendant de nombreuses années aimé, il lança une autre question. « Et qu'est ce que tu es devenue ? Tu as changé d'université après ton départ ou carrément de voie ? »
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MessageSujet: Re: searching for something that i can't reach / maisy   searching for something that i can't reach / maisy EmptyLun 1 Aoû - 15:53

Elle en tremblait presque. Lorsqu'elle sentit sa main dans son dos pour la guider un peu plus loin, elle ne pu s'empêcher de se raidir, en priant pour qu'il ne s'en soit pas rendu compte. Pourtant, même à son contact, elle avait l'impression que si elle clignait des yeux, il disparaîtrait de nouveau. Ils s'installèrent face à face, dans un coin du café, et Maisy croisa les mains sur ses cuisses pour contrôler ses tremblements. Lui, il lui semblait à l'aise. Surpris, mais à l'aise. Elle, elle coulait sous les questions, affirmations et déductions depuis qu'elle avait levé la tête, quelques minutes auparavant. Elle commença par une question simple, d'une toute petite voix, mangée par la timidité face à son charisme imposant. Plus elle le regardait, plus la vision de leur baiser, son odeur, l'atmosphère était violente. Et pourtant, elle ne pouvait pas le quitter des yeux. - Depuis deux ans déjà. J'ai abandonné la miteuse colocation de Chinatown depuis un moment... Elle rit doucement, se remémorant brièvement tout ce temps qu'ils avaient passé ensemble dans son petit appartement. Mais son coeur se serra. Il avait bel et bien été là, tout ce temps, toutes ces années, à quelques kilomètres d'elle, et pas une seule fois ils ne s'étaient revus, contactés, ou simplement croisés. - C'est bien. C'est tout ce qu'elle avait pu formuler. Bien sûr, qu'il ne vivait plus en colocation, ils avaient passé le cap des trente ans, ils n'étaient plus étudiants. Pourtant, l'appartement actuel de Maisy n'était pas plus grand que celui de James à l'époque de la fac. - Et toi alors ? Tu es enfin revenue ? Depuis longtemps ? Je t'ai cherché il y a de ça quelques années mais je n'ai trouvé aucune trace de toi dans la Grosse Pomme. Elle baissa brièvement les yeux à ses derniers mots. Elle aurait voulu tout lui reprocher, le blâmer de l'avoir abandonnée. Mais elle était aussi fautive que lui. Et la culpabilité n'avait jamais cessé de la ronger. - Je ne suis jamais vraiment partie, à vrai dire... Elle sourit timidement. - Après que... Elle serra le tissu de sa robe entre ses doigts, incapable de prononcer ces mots, et releva la tête. - Je suis partie quelques mois, sept mois, dans l'Ohio, ça me manquait, je voulais voir ma famille là-bas. Ça m'a fait beaucoup de bien. C'était vrai. Elle n'avait pas choisi sa ville natale pour rien, et s'éloigner de New-York, de toutes ces rues et ces bâtiments qui lui rappelait James, ça lui avait permis de calmer sa peine. - Ensuite, je suis revenue. J'ai presque toujours été là, en fin de compte... Sa voix était moins hésitante, mais toujours emplie d'émotions contradictoires. - Et qu'est ce que tu es devenue ? Tu as changé d'université après ton départ ou carrément de voie ? Elle hésita. Clairement, il avait réussi sa vie. Il était devenu chirurgien, peut-être, c'était son ambition. Il vivait dans un quartier huppé, cher, le genre qui montre dans quel monde il vivait. Pas celui de Maisy, en tout cas. J'ai arrêté mes études et j'ai enchaîné les petits boulots jusqu'à ce qu'on m'embauche dans un diner un peu glauque dans lequel je sers tellement de frites que l'odeur est certainement imprégnée dans ma peau. Non, elle ne pouvait clairement pas dire la vérité. - Je suis infirmière, en fait. J'ai changé d'université, à mon retour. Elle avait envie de vomir à ce mensonge, mais elle avait bien trop peur de lire de la déception dans ses yeux s'il apprenait qu'elle avait arrêté ses études pour ne rien faire de noble ou de respectable. Elle lui retourna rapidement la question, par crainte qu'il ne pose plus de questions. Elle ne voulait pas s'enfoncer plus dans le mensonge. - Et toi? Tu es devenu chirurgien? Elle espérait que oui. Elle espérait qu'il avait réalisé son rêve, qu'il avait une vie merveilleuse, un joli appartement, une femme et peut-être des enfants. Elle espérait qu'il soit heureux, bien que l'imaginer marié lui fendit le coeur, elle n'en tint pas compte.
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MessageSujet: Re: searching for something that i can't reach / maisy   searching for something that i can't reach / maisy EmptyLun 1 Aoû - 17:28

Fébrile. C'est l'état dans lequel il se trouvait. Pourtant il n'en laissait rien paraître arborant son air de médecin : digne et de confiance. La jeune femme face à lui semblait ne pas en mener large non plus. Ratatiner sur sa chaise, le regardant à travers ses longs cils bruns, rosissant de temps en temps, elle ne ressemblait pas à la Maisy de ses souvenirs. Cela s'expliquait aisément, après dix ans d'absence ils n'étaient plus que des inconnus l'un pour l'autre. Pourtant, chaque geste gracile, chaque battement de cils, chaque petit mouvement sur son visage lui étaient familiers. Elle n'avait pas changé. Maisy s'asseyait toujours avec une grâce dont elle n'avait pas conscience, n'avait pas perdu la spontanéité qui habitait ses traits à l'époque, ni même l'étincelle dans ses yeux. De sa chaise légèrement reculée, James l'observait, la détaillait, enregistrait le maximum d'information de peur de la voir disparaître. Il restait assis, bien droit, relativement immobile, son regard bleu planté dans celui fuyant de la jeune femme. Il tenta d'imaginer la vie qu'elle menait, ce qu'elle faisait, ce qu'elle était devenue. Peut-être était-elle mariée bien qu'aucune alliance n'ornait ses doigts fins. Peut-être était-elle mère. Les hypothèses se succédaient sans qu'il ne trouve d'affirmations. Les réponses arriveraient avec le temps et James se résolut à attendre. Elle lui expliqua avec un mélange d'hésitation et de clarté qu'elle était partie moins d'un an dans l'Ohio et était revenue. Il s'en voulut soudainement de ne pas s'être accroché un peu plus longtemps pour la retrouver, de ne pas avoir plus insisté pour la revoir après cet été là. Elle évoqua leur baiser sans le nommer ce qui heurta James. Mais ce qui le blessa le plus ce fut lorsqu'elle dit : « J'ai presque toujours été là, en fin de compte... » Ils avaient partagé la même ville, certainement les mêmes lieux sans jamais se retrouver. Il sentit un poids chuter dans son ventre et sa gorge se serrer. Quel gâchis ! Quel temps perdu ! Il se blâma d'avoir fuit, de ne pas s'être accroché, de ne pas l'avoir rattrapé mais le temps avait passé et il devait se faire une raison. La conversation le rattrapa et l'évocation de sa carrière lui tira un sourire. « Je suis infirmière, en fait. J'ai changé d'université, à mon retour. » Il était heureux pour elle. Elle était devenue ce pour quoi elle avait durement travaillé et il ne pouvait que s'en réjouir pour elle. Et même si elle avait arrêté, changé de voie et de carrière, ce qui importait à James était son bonheur et son épanouissement. Elle lui retourna rapidement la question ce qui le coupa dans toute réflexion quant à son métier. « Et toi? Tu es devenu chirurgien? » Il sourit du fait qu'elle s'en souvenait. Il lui avait rabâché les oreilles à l'époque avec ce vieux rêve ; il ne pensait pas qu'elle aurait retenu ce souhait. « Oui, je suis chirurgien. En pédiatrie. Je suis au Columbia Presbyterian Hospital. La spécialisée s'est imposée à moi pendant mon internat. » dit-il dans un sourire. Il était fier de lui sans vantardise d'avoir fait tout ce chemin. Mais en parler avec Maisy paraissait surréel. Il y a encore quelques années, il pensait qu'ils travailleraient ensemble. Mais la vie en a voulu autrement. Curieux de savoir plus de chose sur l'aspect privé de la vie de la jeune femme il se lança. « Et sinon, ta vie personnelle! Ta famille ? Tu t'es peut-être même mariée ? Tu as eu des enfants ? » Il savait que c'était cavalier de sa part, et très certainement culotté d'en parler aussi directement mais dix ans avaient passé et de nombreuses spéculations sur sa vie l'avaient tourmenté. Il avait besoin de savoir.
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MessageSujet: Re: searching for something that i can't reach / maisy   searching for something that i can't reach / maisy EmptyLun 1 Aoû - 18:57

Neuf ans s'étaient écoulés. Des milliers de jours, qu'ils avaient passé loin l'un de l'autre, quand ils avaient été autrefois inséparable. Elle avait tant pleuré, Maisy, à l'idée qu'elle ne reverrait sans doute jamais la personne à laquelle elle tenait le plus au monde, cette même personne qui l'avait abandonnée. Des milliers de jours, pendant lesquels il avait continué à vivre, qu'elle avait continué à vivre, séparément. Il avait tant changé, elle aussi. Et pourtant, à cet instant même, elle était Maisy et il était James. James plus grand, plus fort, plus homme. Mais James quand même. Le simple fait d'entendre sa voix lui donner l'impression d'être de nouveau adolescente. Elle avait toujours été là, et lui aussi, et elle ne voulait pas le lui reprocher, mais peut-être que si. Parce qu'il avait abandonné, et elle avait abandonné. Ils étaient fautifs tous les deux de ces milliers de jours perdus. Elle avait ce besoin de le toucher, de se jeter dans ses bras, de sentir son parfum. Mais elle n'en fit rien. Parce qu'elle ne le connaissait plus, et c'était ce qui faisait le plus mal dans tout ça. - Oui, je suis chirurgien. En pédiatrie. Je suis au Columbia Presbyterian Hospital. La spécialisée s'est imposée à moi pendant mon internat. Elle sourit, presque rassurée. Si elle avait abandonné son rêve, il n'avait pas laissé tomber le sien. - C'est génial! Elle était brusquement presque trop enthousiaste, trop heureuse. Comme si ils n'avaient jamais cessé de se parler et qu'il lui annoncé la meilleure nouvelle au monde. Ses yeux pétillaient presque de savoir qu'il avait réussi. - Je suis très heureuse pour toi, James. Elle refoula l'envie de poser sa main sur la sienne, un geste qu'elle aurait fait tout naturellement il y a dix ans, mais qui désormais aurait sonné différemment. Et de toute façon, elle était trop occupée à plier et déplier sa serviette pour faire autre chose. Plus il parlait, plus elle se détendait, moins son coeur semblait vouloir se calmer. - Et sinon, ta vie personnelle! Ta famille ? Tu t'es peut-être même mariée ? Tu as eu des enfants ? Elle fut surprise d'une telle question, posée aussi rapidement, presque frénétiquement. Mais elle sourit. - Hm non, il n'y a personne. Elle le fixa, sans s'en rendre vraiment compte. À vrai dire, il n'y avait jamais eu personne, du moins rien de très sérieux. Elle rit doucement en ajoutant: - Tu sais que j'ai jamais été douée avec les relations. Et c'est seulement lorsqu'elle finit sa phrase qu'elle se rappela la raison pour laquelle elle avait sonné chez James il y a neuf ans. La plus grosse erreur de toute sa vie, sans doute. - Et toi...? Inconsciemment, peut-être trop bornée ou effrayée pour s'en rendre réellement compte, elle priait tous les dieux qu'il n'y ait personne. Mais elle ne se faisait pas d'illusions. Un homme tel que James, drôle, adorable, ambitieux, patient n'avait aucune raison de rester célibataire.
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MessageSujet: Re: searching for something that i can't reach / maisy   searching for something that i can't reach / maisy EmptyLun 1 Aoû - 22:29

Le regret l’étreignait alors qu’il pensait à tout le temps perdu. Quelles auraient été leurs vies si il n’avait pas fuit, si il l’avait retrouvé après ce fameux été ? Certainement différentes. Peut-être que James et Maisy auraient tenté l’aventure de couple, peut-être qu’aujourd’hui ils seraient mariés ou peut-être aussi que ça n’aurait pas marché. Il sentit son cœur se serrer à cette dernière idée. Une part de lui n’avait jamais cessé de croire qu’elle était la femme de sa vie bien qu’il avait tenté d’enfouir cette idée afin de continuer sa vie. Mais il fallait avouer qu’il n’était pas indifférent à l’actuelle Maisy. Il essaya toutefois de se raisonner, se rappelant que c’était une jolie fille et que c’était cela que les garçons ressentaient lorsqu’ils voyaient une jolie fille. Mais il fallait voir les choses en face. Tout n’avait pas disparu. Cependant, il balaya au plus vite ce constat, se concentrant sur la situation présente. Il lui fallait avoir l’esprit clair. L’enthousiasme qu’elle exprima suite à l’annonce de son travail le toucha profondément. Elle avait été la première à qui il avait révélé vouloir être chirurgien, la première à lui remonter le moral quand les notes ne suivaient pas ou à l’aider à réviser. A ce moment là, il faillit lui prendre sa main, la remercier et s’excuser pour toutes ces années perdues mais s’abstint. Il était trop tôt, il n’était pas prêt et pour sure, elle non plus. Un sourire discret ne quittait pas ses lèvres alors qu’il réfrénait son envie de la toucher et de la sentir près de lui. « Merci Mai. Ca me touche. » Puis il posa cette question personnelle, peut-être trop personnelle. Une pointe de gêne naquit en lui lorsqu’il se rendit compte de sa question cavalière et certainement inappropriée. Mais il n’eut pas le temps de s’y attarder car déjà Maisy répondait. « Hm non, il n'y a personne. (…) Tu sais que j'ai jamais été douée avec les relations. » Un soulagement s’empara de lui et James relâcha son souffle qu’il avait bloqué suite à sa question incongrue. Le sourire du jeune homme s’étendit inéluctablement. « Ne te fustige pas comme ça, tu n’es juste pas tombée sur la bonne personne. » Elle lui retourna la réponse, et tout aussi rapidement qu’elle, il lui déclara : « Personne. Ca a failli, mais ça ne s’est pas fait. » Il se voulait rassurant et chaleureux. Il avait tellement de chose à lui dire. Il souhaitait avant tout s’excuser, et s’expliquer pour repartir sur de meilleures bases. Après tout, elle avait été sa meilleure amie dans le temps.
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MessageSujet: Re: searching for something that i can't reach / maisy   searching for something that i can't reach / maisy EmptyLun 1 Aoû - 22:51

Il l'avait laissée totalement désorientée, incapable de mettre de l'ordre dans ses sentiments, et le goût de ses lèvres était resté sur les siennes pendant des jours. Elle s'était persuadée d'avoir mis de l'ordre dans sa vie, dans son coeur, et avait avancé sans lui. Mais alors qu'il était là, de nouveau là, toute cette confusion lui revenait en pleine figure. Et c'est lorsqu'il l'appela Mai, et que son coeur se recroquevilla sur lui-même qu'elle se rendit compte qu'elle était sans doute encore plus perdue que neuf ans auparavant. Avant, il l'appelait Mai, et ils mangeait des pizzas ensemble, et il était là lorsqu'elle avait pris sa première cuite, et il l'avait pris dans ses bras après son premier chagrin d'amour, et tous les autres ensuite, et il accourrait dès qu'elle criait à l'aide et... Merde. Tout avait changé, et rien ne serait jamais pareil, parce qu'il avait posé ses lèvres sur les siennes alors qu'elle avait le coeur brisé, et à son contact, le trou dans sa poitrine avait disparu. Pour s'élargir lorsque c'était lui, qui avait disparu. - Ne te fustige pas comme ça, tu n’es juste pas tombée sur la bonne personne. Elle sourit, sincèrement, l'impression d'entendre les mots qui la rassuraient chaque fois qu'elle se sentait comme une moins que rien après une rupture. - Peut-être un jour. Elle n'avait jamais pensé à un avenir amoureux avec qui que ce soit. Fonder une famille, se marier, avoir une grande maison avec un chien, elle en avait toujours rêvé. Mais au vu de ses relations catastrophiques, elle avait enfermé ces envies au plus profond d'elle. Mais elle avait trente-et-un ans, désormais, et elle était persuadée qu'elle finirait ses jours seule. - Personne. Ca a failli, mais ça ne s’est pas fait. Son coeur se fit plus léger, et elle tenta de masquer son soulagement. Elle n'avait aucune emprise sur sa vie, aucun avis à avoir. Mais elle sourit tout de même. Elle voulait en savoir plus, elle avait mille questions qui la taraudaient, mais la peur d'être trop indiscrète, qu'il se referme, qu'elle touche un point sensible l'empêchaient de demander quoi que ce soit. Avant, elle le connaissait mieux qu'elle ne se connaissait elle-même. Il n'y avait ni secrets, ni mensonges. Désormais, il manquait neuf ans à leur relation. - Je suis désolée que ça n'aie pas marché. Elle l'était, si la personne en question était important pour lui. Qu'elle fasse partie de sa vie ou non, et même après qu'il l'aie abandonnée, elle ne souhaitait que son bonheur. Purement, et simplement. - Tu trouveras la bonne personne, toi aussi. Elle lâcha enfin sa robe pour croiser ses mains sur la table, calmée par la discussion banale qu'ils avaient. Elle resta silencieuse un moment, détaillant chaque trait de son visage, chaque minuscule ride, chaque poil de sa barbe qui lui donnaient un air plus vieux, mature. Pourtant, il était le même. Ses boucles brunes, ses yeux bleus perçants, son sourire parfait, sa voix posée. - Je suis vraiment heureuse de te voir, James. En vérité, elle n'avait pas eu l'intention de le dire à voix haute. Mais les mots s'étaient échappés de ses lèvres, d'une voix douce et pleine d'émotion. Elle rougit légèrement lorsqu'elle se rendit compte qu'elle venait de penser à voix haute, et sourit.
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MessageSujet: Re: searching for something that i can't reach / maisy   searching for something that i can't reach / maisy EmptyLun 1 Aoû - 23:58

Le cœur de James était à présent léger suite aux révélations de Maisy sur sa vie amoureuse. Il était peut-être vilain de se sentir aussi soulagé, mais James n’en ressentait aucun remord. Un sourire flottait sur son visage à présent détendu et il répéta après la jeune femme « Peut être un jour, en effet. » Il ne sut pas pourquoi il évoqua à demi mot ses fiançailles ratées, mais il le fit et les mots bienveillants de Maisy lui réchauffèrent le cœur. Il eut envie de lui dire qu’elle était la raison de cette union avortée, qu’elle n’avait cessé d’occuper ses pensées. Mais il préféra se taire, il n’était pas l’heure des grandes confessions. « C’est pour le mieux, ne t’en fais pas. » Et il le pensait à cet instant. En effet, peut-être que s’il avait épousé Millicent il n’aurait jamais revu Maisy. La discussion allait bon train et le jeune homme ne voyait pas les minutes s’écouler. James pouvait sentir leur relation précédente se reconstruire bien plus vite qu’il ne l’aurait imaginé. Un sentiment de bien être envahi le chirurgien et un profond apaisement le gagna. Il souhaitait la retrouver, elle qui avait marqué sa vie. Le vide qui était apparu suite à sa disparition semblait se combler au fur et à mesure de cette discussion. Et pourtant le regret le hantait et il savait qu’il avait besoin d’expliquer leur passé pour faire table rase. James cherchait la manière d’amener le sujet dans la conversation sans la faire fuir, ce qui était plus que délicat. Il détailla les traits plus détendus de la jeune femme, observa ses cheveux bruns, ses yeux pétillants, son sourire mutin et sincère. Il ne voulait ni la heurter, ni la voir partir à nouveau. « Je suis vraiment heureuse de te voir, James. » Son coeur s’accéléra. Son sourire s’élargit un peu plus alors qu’il plantait ses yeux dans ceux de Maisy. « Ce sentiment est partagé. » Il aventura sa main sur la table et la posa sur celle de la jeune femme qu’il saisit et pressa doucement. Un courant électrique lui parcourut le bras au contact de la peau de Maisy contre la sienne. Il ne s’attarda pas et retira lentement sa main. « Je pense qu’il est temps aujourd’hui de te demander pardon. Pardon pour ce dernier soir d’été et d’être parti sans un mot. Tu n’avais pas besoin de ça après cet idiot qui t’a brisé le cœur. » James se sentait véritablement penaud et pourtant, son coeur s’allégea d’un poids qui l’écrasait depuis quasi une décennie. « Je regrette. Tu m’as manqué pendant tout ce temps. » Avoua t-il dans un rire nerveux. James étant de nature pudique, se trouvait légèrement embarrassée par ses confidences qui s’avéraient néanmoins essentielles à ses yeux. Il baissa les yeux alors que le rouge lui montait aux joues.
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MessageSujet: Re: searching for something that i can't reach / maisy   searching for something that i can't reach / maisy EmptyMar 2 Aoû - 0:25

Ils avaient l'air de deux adolescents, timides, gauches, les joues rosies et les regards accrochés. Ils parlaient, et plus James se dévoilait, plus Maisy se perdait dans l'océan de sentiments qu'il avait laissé derrière lui lorsqu'il était parti. Elle se sentait minuscule, avalée par sa propre conscience, rassurée qu'il n'ait pas tant changé, effrayée qu'il disparaisse à nouveau, frustrée de ne pouvoir exprimer le flot de tout ce qui lui passait par la tête au moment où il lui annonçait qu'il n'y avait personne dans sa vie. C'était pour le mieux, et elle y croyait. Parce qu'elle croyait au destin, et croyait que certaines choses n'arrivaient pas par hasard. Elle était heureuse, soulagée, en colère, de retrouver James après tout ce temps. Mais il lui avait manqué, tant manqué, c'en avait été insoutenable. Au contact de sa peau, Maisy frissonna, et sa respiration s'accéléra. Il pressa sa main, doucement, et la retira ensuite, et elle eut l'impression qu'il lui échappait de nouveau et elle voulait le rattraper et serrer sa main aussi fort qu'elle le pouvait. Mais elle ne bougea pas. Parce qu'il sauta la tête la première, sans mise en garde, dans le moment qu'elle redoutait depuis toujours. - Je pense qu’il est temps aujourd’hui de te demander pardon. Pardon pour ce dernier soir d’été et d’être parti sans un mot. Tu n’avais pas besoin de ça après cet idiot qui t’a brisé le cœur. Son nez piqua des larmes qui lui montèrent aux yeux, et elle mordit sa lèvre inférieure pour les retenir au bord de ses paupières. Elle aurait voulu oublier, que ça ne soit jamais produit, elle aurait voulu l'effacer de sa mémoire à jamais. - Je regrette. Tu m’as manqué pendant tout ce temps. Elle le fixait alors qu'il baissait le regard, et il semblait si vulnérable à ce moment-là que son coeur se serra. Si elle ouvrait la bouche, elle serait noyée dans les larmes. Si elle ne parlait pas, elle risquait de le perdre à nouveau. Elle essuya la première goutte qui s'était échappée de ses cils, et avala difficilement. Elle aurait dû être en colère, et le haïr. Elle aurait dû lui hurler qu'il l'avait abandonnée et qu'il lui avait brisé le coeur, lui aussi. Mais il y avait tellement plus que ça. Elle parla d'une toute petite voix, tremblante à cause des larmes et de l'hésitation: - C'était il y a si longtemps. Elle avait envie de tendre le bras pour attraper sa main à nouveau, sentir sa peau sur la sienne, se blottir contre lui et lui dire qu'elle le pardonnait, qu'elle avait besoin de lui et qu'elle ne le laisserait plus jamais partir. - On a fait une erreur. Une énorme erreur... Et on s'est abandonnés l'un l'autre. Ils avaient perdu leur amitié à cause d'un foutu moment de faiblesse. Et elle s'en voulait plus que tout au monde. - Tu m'as manqué aussi. Terriblement. Je n'aurais jamais dû partir... Elle pleurait en silence, la voix tremblante, incapable de ravaler ses larmes qui trempaient ses joues une à une. Elle avait toujours été trop sensible. Qu'elle ait dix-sept ou trente ans. Elle s'était presque affaissée sur son siège, libérée d'un poids, mais toujours noyée dans la confusion. C'était une erreur, juste une simple, terrible erreur de deux adolescents fragiles. C'était tout, n'est-ce pas?
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MessageSujet: Re: searching for something that i can't reach / maisy   searching for something that i can't reach / maisy EmptyMar 2 Aoû - 20:50

Le temps s’était comme arrêté autour d’eux. James aurait été bien incapable de définir l’heure exacte qu’il était où même depuis combien de temps ils se trouvaient assis dans ce café. L’heure, les gens qui les entouraient, la vie qui continuait, peu lui importaient. Seule Maisy comptait à présent et occupait toutes ses pensées. James n’aurait pu nier qu’il avait été amoureux d’elle et n’avait jamais réellement cessé de l’être. Le regard qu’il posait sur elle, sa disposition à rougir plus promptement qu’à l’accoutumée, sa non-réaction aux vibrations de son portable. James n’était pas de ceux qui croyaient en une force supérieure, pourtant, il se plut à croire que ces retrouvailles fortuites avec Maisy étaient un signe du destin et qu’il ne pouvait le laisser passer. Et pour éviter toute nouvelle disparition, il prit de l’avance quant aux excuses qu’il devait à la jeune femme depuis maintenant neuf ans. Neuf ans avaient passé sans qu’il ne regrette pas d’être parti suite à leur baiser. Il ne pouvait même lus expliquer aujourd’hui cette décision idiote. Néanmoins, elle avait le droit à de plates excuses, ce qu’il lui donna. Le bouleversement procuré par ses mots se lut sur le visage de Maisy. Il crut même déceler des larmes perlées à ses paupières. Il ne savait pas si c’était une réaction de colère ou de grande peine, mais le réflexe premier de James fut de se saisir à nouveau de la main de la brunette. Il caressa se son pouce la peau de cette main, dessinant doucement des cercles réguliers. Et quand enfin elle parla, ce ne fut pas un rugissement de fureur qui sorti d’entres ses lèvres mais une toute petite voix, à peine audible. « C’était il y a si longtemps. » Presque une décennie, nota mentalement le jeune homme. Que le temps avait passé. Il n’aurait su dire de quelle manière il avait ressenti la temporalité de ces dix ans, tout ce dont il était certain c’était qu’elle avait hanté presque chacun de ses jours. « On a fait une erreur. Une énorme erreur... » Un coup de poing dans le ventre. La douleur lui coupa le souffle. Il n’avait jamais pensé que des mots puissent avoir sur lui un effet si puissant, pourtant lorsqu’elle évoqua en retenant ses larmes ‘une erreur’, James eut la sensation qu’on le poignardait le cœur. « … Et on s'est abandonnés l'un l'autre. » Le souffle lui revint mais difficilement. Il déglutit avec difficulté tentant de démêler mentalement ce qu’elle entendait par erreur : était-ce l’abandon ou le baiser ? Son cerveau cherchait par tous les moyens de trouver la solution à cette énigme mais Maisy n’ajouta rien de plus ce qui ne lui permettait pas d’élucider ce mystère douloureux. Il était plongé dans ses pensées, moins attentif à ce qu’elle lui disait. Néanmoins quand il vit des larmes s’échapper de ses yeux et son corps trembler, sa réaction fut instinctive. Il se leva brusquement, renversant sa chaise au passage dans un bruit grinçant et alla sa situer auprès de Maisy qu’il prit dans ses bras. Il lui caressa les cheveux dans le but de l’apaiser et lui susurra : « Hey Mai, on a fait une connerie mais maintenant je suis là et tu es là avec moi. » Il la berça légèrement ajoutant : « Je n’irais nulle part maintenant que je t’ai retrouvé. » Il déposa un baiser chaste dans ses cheveux. C’était une promesse et un vœu. Plus jamais ils ne seraient séparés à nouveau.
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MessageSujet: Re: searching for something that i can't reach / maisy   searching for something that i can't reach / maisy EmptyMar 2 Aoû - 23:27

Pendant une minute, elle avait espéré  qu'elle n'aurait jamais à parler de ce moment. Pendant une minute, elle avait espéré que les excuses seraient simplement comprises, sans être dites. Parce qu'en parler, c'était rendre sa disparition réelle. En parler, c'était rendre la douleur réelle. Et elle n'était pas sûre qu'elle était prête. Pourtant, elle savait qu'elle n'y échapperait pas. Et lorsque James commença, elle su qu'il était déjà trop tard. Les larmes chatouillaient ses yeux à mesure qu'il parlait, et lorsqu'il prit de nouveau sa main, elle serra ses doigts comme elle le pouvait. Ils avaient fait une telle erreur qu'ils avaient ruiné leur amitié pourtant si parfaite et si précieuse. Ils avaient gâché tout ce qu'ils avaient construits, ils avaient disparu, et Maisy n'était pas certaine de pouvoir se le pardonner un jour. Pourtant, et même si elle mettait ça sur la simple émotion qu'il éprouvait en repensant à tout ça, James semblait blessé par ses mots. Son regard se voila presque, alors qu'elle exprimait difficilement son ressenti, et elle senti son coeur se serrer quand elle fut incapable de contenir ses larmes plus longtemps. Il se précipita, si vite qu'il failli en renverser sa chaise, ce qui arracha un sourire à Maisy. Il était James, son chevalier servant, et même après neuf ans, il avait toujours ce réflexe de sécher ses larmes. Oh, James. Et elle, elle avait celui de se réfugier dans ses bras comme s'il était sa bouée de sauvetage. Elle enfoui son nez dans son cou, mouillant sa peau de ses larmes, et enroula ses bras autour de sa nuque. Instantanément, au contact de sa chaleur et de son odeur, elle cessa de pleurer. Et le monde aurait bien pu s'écrouler autour d'eux, elle s'en fichait pas mal. - Hey Mai, on a fait une connerie mais maintenant je suis là et tu es là avec moi. Elle sourit contre le col de sa chemise, le coeur battant. Il était là, et elle était là, et ils ne referaient pas la même erreur. Elle se le promettait. - Tu m'as tellement manqué, souffla-t-elle. Elle respira une dernière fois son parfum, et recula à contre coeur, essuyant ses dernières larmes dans un rire nerveux. Elle avait toujours été affreuse lorsqu'elle pleurait, et bien que James l'aie vue dans absolument tout ses états, ça semblait différent désormais. - Désolée, j'ai mouillé ta chemise. En plus du café. Elle lâcha un petit rire rauque, calmée par sa proximité. Puis elle le fixa, et pris une longue inspiration, comme si elle pouvait inhaler ce moment et s'en servir pour respirer. Elle n'avait pas l'impression de devoir parler. Ses yeux exprimaient sans doute tout ce qu'elle ressentait à ce moment-là, mais elle ne pu retenir sa main qui vint se poser sur la joue de James. - Tu n'as pas changé. Enfin je veux dire, t'es plus grand, et plus musclé, et plus barbu. Mais... Tu es le même. Sa voix trahissait son soulagement, l'espoir que malgré leurs expériences, ils ne seraient jamais plus que ces deux ados qui partageaient absolument tout. Elle laissa retomber sa main, comme si elle revenait brusquement à la réalité.
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MessageSujet: Re: searching for something that i can't reach / maisy   searching for something that i can't reach / maisy EmptyMer 3 Aoû - 15:22

James sentait son cœur vacillé alors que quelques heures auparavant il était persuadé d'avoir tourné la page. Le retour de Maisy dans sa vie, aussi récent soit-il, lui faisait plutôt tourner la tête. Il repensa aux nombreuses conversations qu'il avait tenu avec son meilleur ami Kyle à propos d'elle, son amour de jeunesse et qu'il avait depuis longtemps tiré un trait, que si ses fiançailles avaient été rompues ce n'était pas parce qu'il l'attendait, plutôt parce qu'il s'était précipité. Mais James s'était fourvoyé. Il n'avait pas cessé de l'attendre, d'espérer son retour. Sa démarche maritale n'avait été qu'une tentative vaine de tourner la page. Et il devait à présent se rendre à l'évidence : Maisy était la femme qu'il attendait. Toutefois ce constat lui était douloureux et le ramenait à son erreur, sa fuite en avant alors qu'il aurait peut-être eu sa chance. Il imagina emprunter une machine à remonter le temps qui l'amènerait à ce soir de juin, sur ce porche. Les choses auraient été différentes si ce doux rêve était possible. Mais la réalité le rattrapa et le corps tremblant de Maisy, son visage dans son cou, ses larmes mouillants son col ravivèrent la petite lueur d'espoir qu'il avait pour leur relation qu'il tentait de ne pas emballer. James ne supportait pas les faux-espoirs et il n'était pas sur de supporter une autre déception. Les mots de Maisy le réconfortèrent alors qu'elle lui répétait inlassablement qu'il lui avait manqué. Elle ne pouvait imaginer le vide qu'il avait ressenti suite à sa disparition et qui ne s'était jamais rebouché en neuf ans. Il la sentit se reculer légèrement, enfin calmée de toutes ces émotions, puis s'excuser pour sa chemise. Il aurait lui voulu dire que cette chemise ne comptait pas, qu'il s'en fichait et qu'elle seule importait mais il s'abstint. Le court silence qui s'installa entre eux était chargé d'émotions et les mots ne servaient plus. Il se perdit dans son regard, dans ce silence, laissant son corps parler pour lui. Quand elle posa sa main sur sa joue, il fut tenté de fermer les yeux un instant, d'accentuer un peu plus ce contact en laissant reposer sa joue contre cette paume tiède et bienveillante. Mais de peur qu'elle disparaisse, il ne bougea pas, ne ferma pas ses paupières. « Tu n'as pas changé. Enfin je veux dire, t'es plus grand, et plus musclé, et plus barbu. Mais... Tu es le même. » Un petit rire s'échappa d'entre ses lèvres lorsqu'elle évoqua sa pilosité. Sa spontanéité l'épatait toujours. Elle non plus n'avait pas changé. « Je peux te retourner le compliment Maisy. Tu es la même, celle que j'ai toujours-- » Il se tut soudainement. Pouvait-il le dire après tout ce temps ? Pouvait-il énoncer ces cinq petites lettres qu'il n'avait jamais osé lui dire auparava ? Serait-ce ambigu de les lui dire alors que tout ce qu'il souhaitait exprimer était son attachement sincère et pur ? Il se racla la gorge et s'écarta doucement (et à regret) de cette main qui n'avait pas bougé. La seule chose qui se permit fut de lui dire : « Ne me quitte plus jamais Maisy Hopkins. »
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MessageSujet: Re: searching for something that i can't reach / maisy   searching for something that i can't reach / maisy EmptyMer 3 Aoû - 17:27


En vérité, elle avait l'impression d'être dans l'un de ces rêves qu'elle faisait toutes les nuits, pendant des mois. Et même l'électricité qui parcourait son corps à chaque fois qu'il la touchait lui semblait n'être qu'une hallucination. C'est seulement lorsqu'elle se heurta à lui, dans une étreinte qu'elle connaissait parfaitement, celle de deux bras d'un ami qui séchait vos larmes en toutes circonstances, qu'elle eu finalement l'impression qu'il n'était jamais parti. Leurs retrouvailles avaient été si brutales, et pourtant si naturelles, si facile qu'elle laissa retomber sa main de son visage lorsqu'elle en vint à l'évidence. Il ne pouvait pas être resté le même. C'était impossible. Il semblait le même, mais qui savait quelles expériences ces neuf ans avaient pu lui apporter? Pas Maisy. Parce qu'elle n'avait pas été là. - Je peux te retourner le compliment Maisy. Elle sourit vaguement, son corps entier lui criant qu'elle lui avait menti, un peu plus tôt, sur ce qu'elle avait fait tout ce temps, et ce qu'elle faisait désormais. Parce qu'elle avait honte, elle avait peur, et c'était exactement ça qui lui faisait comprendre que tout avait changé. Jamais elle n'aurait menti à James, avant. Mais Maisy Hopkins n'était plus celle qu'il connaissait. Elle n'avait plus d'ambition, elle se morfondait dans sa routine, se réveillant chaque matin dans l'unique perspective de revivre la même journée en boucle. Toutes les journées se ressemblaient, dans sa zone de confort. Celle où James n'était plus, celle où elle ne dépassait pas cette ligne invisible dans New-York qui, et elle ne le découvrait que maintenant, l'avait séparée de James tout ce temps. Son sourire était presque triste, las. Si, James. J'ai changé, et peut-être que tu n'apprécierais pas cette Maisy-là. - Tu es la même, celle que j'ai toujours-- Elle se raidit légèrement, attendant une fin qui ne vint pas. Ils avaient toujours eu cette relation spéciale, magnifique. De celles sur lesquelles on ne peut mettre des mots. Alors elle ne releva pas, et sourit sincèrement à ses derniers mots. - Jamais. Elle y croyait. Malgré tout, malgré toute la peine qu'il lui avait causé, et malgré toute la colère qu'elle avait ressenti, elle voulait plus que tout au monde qu'il reste près d'elle. Son mouvement la fit retomber de son nuage d'émotions, amplifiées par sa proximité avec James, et elle regarda rapidement sa montre. Indiscrète, évidemment, elle ne pensa pas une seconde qu'il imaginerait qu'elle s'ennuyait. Mais elle prenait son service dans deux heures, et les aiguilles sur le cadran sonnèrent comme une sentence lorsqu'elle s'en rendit compte. Elle aurait voulu rester là pour toujours, avec sa robe trempée de café et ses pieds qui lui faisaient mal d'avoir trop marché. Mais des frites l'attendaient. - Je travaille, ce soir... Elle avait toujours cette toute petite voix, comme si elle disait quelque chose de mal. Puis elle fronça les sourcils en torturant un sachet de sucre laissé sur la table par le client précédent. Elle releva la tête vers James, espérant qu'il ne croirait pas qu'elle devait partir à l'instant, et ajouta: - J'ai encore un peu de temps devant moi, quand même. Une heure maximum, en fait. Parce que je vais devoir retrouver mon chemin jusqu'à chez moi, et que si je prends trop de temps, mon foutu patron sexiste/je m'en foutiste/un peu trop souvent alcoolisé n'hésiterait pas à me virer. Mais ça évidemment je ne peux rien te dire, puisque je t'ai annoncé fièrement que j'étais infirmière. Elle avait envie de se frapper le crâne contre la table, parce qu'elle avait menti à la personne la plus importante à ses yeux. Sans arrière-pensée, sans hésitation, elle l'avait regardée droit dans les yeux, et lui avait sorti un des plus gros mensonges de sa petite vie tranquille et monotone. Et elle n'avait aucune idée de comment gérer ça.
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MessageSujet: Re: searching for something that i can't reach / maisy   searching for something that i can't reach / maisy EmptyMer 3 Aoû - 21:06

New-York l’étonnait de jour en jour et apportait quotidiennement son lot de surprises. Maisy était jusqu’à présent la plus grande surprise que la ville lui ait offerte, en la mettant sur son chemin. Et il ne pouvait en être que reconnaissant. Son cœur s’emballait dès qu’elle lui lançait une œillade, des papillons s’envolaient quand ses mains l’effleuraient. Il se demande depuis combien de temps il n’avait pas ressenti ça, ce type d’amour pur, presque adolescent. La réponse ne tarda pas : depuis neuf ans. Depuis qu’elle avait disparu, personne n’avait trouvé grâce à ses yeux, ou du moins, pas de la manière dont Maisy retournait son cœur. Et bien qu’il ait failli se fiancer, a posteriori, cet engagement n’avait rien des promesses qu’il avait fait et ferait à Maisy. Il lui sourit, une fois de plus, réjoui de l’avoir retrouvé. Il crut lire sur ses traits un instant de peur et James se questionna sur la raison de cette panique soudaine. Etait-ce son comportement, le mot « magique » qu’il s’était abstenu de déclarer, une ligne invisible qu’il avait franchi ? Il n’aurait su dire. Il préféra tenter d’insuffler de la chaleur par sa présence, essayant de détendre la suite de cette conversation. Pourtant, il la vit regarder sa montre et il se dit que l’étincelle de cette rencontre n’était finalement pas partagée. Elle venait pourtant de lui promettre qu’elle ne fuirait plus jamais. So regard se voila légèrement alors qu’il s’apprêtait à lui demander si elle avait un rendez-vous mais une fois de plus elle prit les devants et annonça d’une petite voix qu’elle devait aller travailler. Son instant paranoïaque s’évanouit aussitôt alors que cette évocation lui tira un sourire en coin. « Oh oui je connais ça. Une garde pour aujourd’hui ? Je rentre tout juste de la mienne. » dit il dans un petit rire entendu. Elle lui expliqua qu’elle avait encore un peu de temps devant elle mais il ne souhaitait pas la retenir d’avantage alors qu’elle souhaitait peut être se changer suite à ce café renverser voire prendre une douche. « Tu souhaites peut-être rentrer avant, histoire de te rafraîchir peut être ? Je peux te raccompagner en moto si tu as besoin, histoire d’éviter le métro ou le taxi. » Il n’y avait pas d’arrière pensée à cette proposition et espérait que cela était bien clair entre eux. Il nota mentalement le besoin de noter son numéro avant qu’elle ne reparte et/ou d’une adresse mail. Hors de question qu’elle lui échappe cette fois. « Puis-je me permettre de te demander tes coordonnées histoire qu’il soit plus aisé pour moi de te recontacter… Pas comme la dernière fois. » Il lui fit un clin d’œil taquin. Il sortit de sa poche son paquet de cigarette et en sortit un cylindre qu’il glissa entre ses doigts et avec lequel il joua. Il souhaitait lui demander s’il aurait l’occasion de la revoir bientôt, au plus vite, mais il ne voulait pas être pressant avec elle. Après quelques tergiversations, il se lança. « Tu penses— Tu penses qu’on aura l’occasion de se revoir bientôt ? » Il osa à peine la regarder sentant ses joues rosir. Quel adolescent emmouraché il faisait !
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MessageSujet: Re: searching for something that i can't reach / maisy   searching for something that i can't reach / maisy EmptyMer 3 Aoû - 23:20

- Oh oui je connais ça. Une garde pour aujourd’hui ? Je rentre tout juste de la mienne. Elle sourit aussi sincèrement que possible, hocha la tête, espérant très fort qu'elle serait convaincante. Après tout, elle ne mentait pas sur ce point-là. Elle travaillait de nuit une semaine sur deux, au diner. C'est comme des gardes à l'hôpital, simplement elle ne sauvait pas de vie, elle. - Ça doit être épuisant. De sauver des vies, encore plus celles d'enfants. Elle disait ça avec une admiration sans borne, presque des étoiles dans les yeux. Elle n'arrivait même pas à imaginer la fierté qu'il ressentait à chaque fois qu'il sortait du bloc victorieux. Ce mec était un héros. Et elle, elle n'était rien que la main qui offrait du cholestérol en boîte à des vieux machos ou des pré-ados dégoulinant de bave devant sa jeune et belle collègue. Elle n'était rien, comparé à James. Elle le rassura en lui annonçant qu'elle ne partait pas tout de suite. Elle voulait profiter de sa présence autant que possible, incertaine de le revoir aussi vite qu'elle l'espérait. Mais elle avait aussi des obligations, et ne pourrait pas y échapper. Si elle manquait un jour de travail, elle serait virée, et serait à la rue, ou obligée d'aller vivre chez Noa un temps. Et il en était hors de question. - Tu souhaites peut-être rentrer avant, histoire de te rafraîchir peut être ? Je peux te raccompagner en moto si tu as besoin, histoire d’éviter le métro ou le taxi. Elle hésita un instant, à deux doigts d'accepter lorsqu'elle réalisa ce que dire oui impliquait. Lui mentir d'autant plus en le faisant la déposer au pied d'un immeuble qui ne serait jamais le sien, ou lui dire la vérité, le blesser, le perdre à nouveau. Dans les deux cas, c'était hors de question. - Oh, ça ira, merci. Et, taquine, elle ajouta: - Et puis, je n'ai pas tout à fait la tenue adaptée pour un tour en moto. Elle lâcha un rire détendu, et, de peur qu'il pense qu'elle le repousse, elle s'empressa d'ajouter: - Gardons ça pour une prochaine fois. Parce qu'il y en aurait. Ils se verraient tous les jours s'il le fallait, elle pourrait camper devant chez lui pour être certaine qu'il ne disparaîtrait pas à nouveau. - Puis-je me permettre de te demander tes coordonnées histoire qu’il soit plus aisé pour moi de te recontacter… Pas comme la dernière fois. Elle sourit à ses mots, malgré la peine que "la dernière fois" lui infligeait. Il était encore trop tôt pour qu'elle oublie, l'avenir était trop incertain pour qu'elle se jette à corps perdu dans l'inconnu. Pourtant, dieu sait qu'elle l'aurait fait, pour James. - Bien sûr! Hm, attends. Elle fouilla rapidement dans son sac pour en sortir un petit carnet et un stylo, et griffonna de son écriture cursive son numéro de téléphone en dessous de son prénom, et l'arracha avant de lui tendre. - Voilà. Elle sourit. Elle avait soigneusement évité de noter son adresse, car rien que le quartier dans lequel elle vivait l'aurait fait fuir. Elle ne voulait pas non plus risquer qu'il se pose des questions. Une infirmière ne gagnait pas des cents et des milles, mais c'était sans doute quelques centaines de plus qu'une simple serveuse. Elle le vit hésiter une seconde, comme s'il avait peur de parler, avant de sembler se jeter du haut d'une falaise. - Tu penses— Tu penses qu’on aura l’occasion de se revoir bientôt ? Il baissa les yeux, gêné, et le coeur de Maisy fondit instantanément en le voyant si timide. Elle sourit, plus qu'heureuse, et annonça d'une voix presque solennel. - James Parrish, tu n'as pas fini d'entendre parler de moi. Elle marqua une pause, puis chercha son regard avant d'ajouter: - Appelle-moi quand tu veux. Vraiment.
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MessageSujet: Re: searching for something that i can't reach / maisy   searching for something that i can't reach / maisy EmptyJeu 4 Aoû - 11:09

« Ça doit être épuisant. De sauver des vies, encore plus celles d'enfants. » Maisy exprimait une sincère admiration pour lui à travers ces quelques mots et James se dit que les infirmières étaient bien sous-estimées par rapport au travail colossal et primordial qu'elles fournissaient auprès des patients. Dans un sourire chaleureux il lui dit : « Les infirmières font tout autant partie du processus que les médecins. On ne pourrait rien accomplir sans vous. » Il était toutefois conscient que sauver des enfants (autant que faire se pouvait) lui donnait une certaine aura. Et pourtant James ne s'était jamais pris pour un héros. Il observa la jeune femme se recroqueviller légèrement et la sentit ruminer. Elle hésita puis déclina l'invitation. Le fait qu'elle évoque une prochaine fois le rasséréna. Ils se reverraient donc. Elle ne disparaîtrait plus. Maisy écrit avec application, suite à sa demande, ses coordonnées qu'elle lui tendit. Volontairement il frôla sa main en se saisissant du papier. Il observa les lettres cursives un instant mémorisant le numéro, au cas où, et glissa dans sa poche intérieure de veste le ticket gagnant. Dans un rire, il lui dit pour la taquiner : « Tu aurais peut-être du réfléchir à deux fois avant de me donner ton numéro, maintenant je ne vais plus te lâcher. » Il rit de bon cœur à sa boutade avant de se reconcentrer et de lui poser timidement la question fatidique. Se reverraient-ils prochainement ? « James Parrish, tu n'as pas fini d'entendre parler de moi. Appelle-moi quand tu veux. Vraiment. » répondit-elle instantanément tout en cherchant son regard. Il la regarda avec intensité lui offrant un sourire reconnaissant. Il aurait aimé lui dire qu'il n'avait jamais cessé de penser à elle et qu'il n'avait jamais cessé de vouloir entendre parler d'elle. Mais une fois de plus il se retint. Il laissa sa pudeur l'emporter sur sa franchise. Et ne regretta pas ce choix. Il aurait tout le temps à présent d'évoquer ses sentiments, ses pensées profondes et le passé. Rien ne pressait maintenant qu'il l'avait retrouvé. Il se permit toutefois de parler de cette sensation qui l'étreignait depuis que leur deux corps s'étaient heurtés. « Je crois que le destin t'a mis sur ma route aujourd'hui. Je ne vois pas ce que ça peut-être d'autre. » Il remercia le ciel du présent qu'il lui avait fait. James eut alors une révélation : aujourd'hui marquait un tournant dans sa vie, un nouveau chapitre dont Maisy venait d'en écrire les prémices. Il regarda sa montre et ne souhaitant pas la mettre en retard il s'éclipsa pour payer. En revenant il lui proposa de la raccompagner quelques mètres. « Laisse moi te raccompagner au moins jusqu'à la bouche de métro la plus proche. » Il lui lança un regard de chien battu, persuadé que comme le passé elle ne saurait lui dire non.
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MessageSujet: Re: searching for something that i can't reach / maisy   searching for something that i can't reach / maisy EmptyJeu 4 Aoû - 23:37

Il avait fallu qu'elle ouvre la bouche. Quelle idiote, elle aurait dû se douter que parler de son métier à lui le guiderait à parler de son métier à elle. Ou son métier-mensonge, plutôt. Elle priait violemment pour qu'il ne voit pas la panique qui l'envahissait chaque fois qu'il évoquait ce métier qu'elle ne pratiquait pas. Elle sourit. Il était modeste, sincèrement. Il l'avait toujours été, James. Jamais du genre à se jeter des fleurs, même lorsqu'il effectuait des exploits. Toujours humble et toujours simple. Elle haussa les épaules, et lui lança un regard bienveillant. - Toujours aussi humble. Détourner la conversation, parler de lui plutôt d'elle, s'éloigner du mensonge le plus possible. Son mensonge. Pauvre petite. À aucun moment l'impact de ses mots n'avait fait surface, lorsqu'elle avait songé à lui mentir. Et elle l'avait fait, droit dans les yeux. Alors, elle devait s'en sortir comme elle le pouvait. Même si ça impliquer refuser quelque chose qu'elle souhaitait plus que tout: passer plus de temps avec James. - Tu aurais peut-être du réfléchir à deux fois avant de me donner ton numéro, maintenant je ne vais plus te lâcher. Elle mêla son rire au sien, avant de se pencher légèrement en avant, peut-être parce qu'elle voulait que ses mots sonnent comme une promesse, ou simplement parce qu'elle se sentait trop loin de James, et sourit: - C'est le but. Chaque fois qu'elle croisait son regard, elle avait la sensation que le sol se dérobait sous ses pieds et qu'elle allait sombrer dans le néant. C'était aussi étrange qu'effrayant, cette impression qu'il avait une emprise telle sur elle, qu'elle ne s'en rendait compte qu'après avoir été loin de lui pendant des années. Pourtant, elle ne pouvait nier qu'elle avait toujours eu le besoin de chercher le contact, physique, ou visuel, lorsqu'elle était avec lui. Elle avait toujours eu le besoin de le voir pour aller bien. C'était indéniable, irrévocable. Sans James, elle se sentait à moitié vide, et ce depuis qu'il était entré dans sa vie. - Je crois que le destin t'a mis sur ma route aujourd'hui. Je ne vois pas ce que ça peut-être d'autre. Le destin. Sans doute, certainement, même. Maisy ne croyait pas toujours aux choses écrites dans le ciel et tout ce blabla. En fait, elle avait cessé d'y croire lorsqu'il avait disparu, après avoir déposé ses lèvres sur les siennes. Elle avait maudit chaque chose à laquelle elle croyait, parce qu'il n'était plus dans sa vie alors qu'elle avait besoin de lui. Mais au moment où elle avait levé la tête pour tomber nez à nez avec son fantôme - parce que c'est ce qu'il était, invisible mais toujours présent - elle avait subitement retrouvé la foi en tout ce qui pouvait expliquer cette rencontre. Elle sourit, ses yeux se plissant tant il était grand, et elle murmura. - J'ai jamais cessé de croire qu'on se croiserait à nouveau. Et bon sang, à cet instant-là, ses yeux plongés dans le bleu des siens, sentant la chaleur de son corps, si près, si tangible, elle adorait ce foutu destin plus que n'importe quoi dans ce monde. Il s'éclipsa pour régler leurs cafés, ceux qu'ils avaient bu, pas ceux qui se trouvaient sur leurs vêtements, et lorsqu'il fut hors de sa vue, elle eut l'impression qu'il ne réapparaîtrait jamais, et qu'elle se réveillerait entre ses draps chauds, d'un mauvais rêve qu'elle faisait bien trop souvent. Mais il revint, et elle ne su le quitter des yeux alors qu'il proposait de la raccompagner. - Avec plaisir. Elle attrapa son sac, et fila vers la sortie, suivant James à la trace. L'air extérieur la frappa en plein visage, et elle avança lentement - aussi lentement qu'elle le pouvait sans que ça ne paraisse suspect - vers le petit panneau indiquant l'entrée du métro. Elle les trouvait bien trop proches, ces petites lettres écaillées qui annonçaient la fin du rêve. - Merci, pour le café. Elle sourit, serrant son sac à main entre ses bras frêles, marchant côte à côte avec James. - Et encore désolée, pour ta chemise. J'espère qu'elle n'est pas fichue.
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MessageSujet: Re: searching for something that i can't reach / maisy   searching for something that i can't reach / maisy EmptyVen 5 Aoû - 21:16

« J'ai jamais cessé de croire qu'on se croiserait à nouveau. » Il eut l’impression que son cœur venait de louper un battement. Il était touché en plein cœur. Lui avait-il cessé d’y croire ? Il fut une période où, il devait bien l’admettre, l’espoir l’avait abandonné. Mais elle revenait dans sa vie plus soudainement qu’une tornade et toute affliction avait disparu. Tout lui semblait possible à présent. Tout était possible. Ils se reverraient bientôt, presque tout le temps, tentant de rattraper le temps qu’ils avaient perdu. Il voulait tout savoir d’elle. Connaître sa vie, ses habitudes, ce qu’elle aimait aujourd’hui et ce qu’elle n’aimait pas, ce qu’elle avait vécu pendant ces neuf années. Des hypothèses se succédaient dans son esprit sans qu’il n’y attache un grand intérêt, ce qu’il voulait c’était la réalité. Il n’avait cessé d’imaginer pendant ces neufs ans mais aujourd’hui cela ne suffisait plus. Ils quittèrent le fameux café pour se diriger vers la bouche de métro la plus proche où leur rendez-vous impromptu prendrait fin. L’enseigne vieillie par le temps et les intempéries se rapprochaient bien trop rapidement au goût du jeune homme, mais il ne pensa à aucune solution afin de remédier à cela. A contrario, il avança doucement en direction de ce qui sonnerait la fin. Bien qu’il avait son numéro, James n’arrêtait pas de se dire qu’il ne la reverrait peut-être plus jamais et qu’elle disparaitrait à nouveau de sa vie aussi vite qu’elle y était réapparue. Elle le remercia une fois de plus pour le café et s’excusa encore pour la chemise. « Ce n’est rien et si c’était à refaire j’espère que tu me tacherais une fois de plus cette chemise que je te revois. » Un grand sourire s’afficha sur son visage. Il se permit de lui toucher doucement le bras. « Je vais me répéter mais tu m’as manqué et je remercie le ciel de t’avoir mis sur mon chemin. » Arrivés à l’entrée du subway new-yorkais il se permit un geste cavalier et la prit dans ses bras dans une accolade chaleureuse. « Je t’appelle très vite, après une bonne nuit de sommeil pour moi. J’ai déjà peur que tu m’échappes. » Ajouta-t-il en s’écartant dans un petit rire. « Bon courage pour ta nuit et à bientôt j’espère Mademoiselle Hopkins. » Il la regarda se faufiler dans la bouche de métro et disparaître de sa vue. Son cœur se serra mais James se rattacha à l’espoir à nouveau.

THE END.
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