Deirdre – total eclipse of the heart.♡

welcome to new york

l'accident; nobody said it was easy; no one ever said it would be this hard.
Y'a ce fameux bruit répétitif; le fameux bip.. bip.. bip.. cette machine qui émet ce son à répétition de manière constante et continue. Un autre accident, une autre jeune blessée qui se bat pour sa vie; une adolescente de dix-sept qui débute sa vie de jeune femme, qui a des rêves plein la tête, des projets à en faire tourner la tête. Cependant, sa vie semble être actuellement en suspend, le temps s'écoule et on ne sait pas si elle va s'en sortir. Y'a son père assis sur une chaise prêt du lit qui lui tient délicatement la main, le regard embrumé par les larmes et l'angoisse puisqu'elle n'est pas sortie d'affaire pour le moment, seul le temps pourra le dire malgré le fait qu'elle soit stable. Y'a sa mère, ce bout de femme qui est assise plus derrière et qui n'ose pas poser les yeux sur sa fille, sur son petit bijou parce qu'elle a l'impression d'être entrain de mourir à petit feu. Les médecins n'osent pas encore se prononcer sur son état actuel; mais, au final les parents savent très bien qu'ils en savent plus qu'ils le disent, mais ils demeurent prudents. « Elle va s'en sortir.» Qu'il dit le paternel, il croit à la force de sa fille, il sait qu'elle est une battante; qu'elle n'osera pas baisser les bras, elle n'est pas une Behell pour rien. Les autres enfants Behell ne sont pas encore sur place, mais ils ont été alertés par la nouvelle qui eut l'effet d'un véritable séisme; le bébé de la famille venait d'avoir un accident alors qu'elle était au volant de sa voiture. Jeune femme responsable qui n'a jamais prise sa voiture après avoir bu un verre, qui n'a jamais envoyée d'sms au volant au non plus; une conduite irréprochable et pourtant la vie avait décidée de s'acharner sur elle. Les parents n'en savent pas plus sur l'autre conducteur du véhicule impliqué, ils espèrent que la personne n'a rien; madame Behell le mentionne dans ses prières, elle n'est pas croyante; mais, elle tente de s'accrocher à quelque chose pour tenir le coup. « Papa...» Qu'elle finit par souffler maladroitement la battante, sa gorge brûle et elle a dû mal à ouvrir les yeux, y'a cette lumière éblouissante qui l'aveugle et voilà qu'elle entend son père qui pleure et qu'elle voit le visage de sa mère près d'elle. Ses sourcils se froncent, où se trouve-t-elle? Complètement désorientée, elle a également cette douleur au corps qui la fait grimacer. « Ça va aller ma puce.» Qu'elle lui dit sa mère en lui venant lui caresser les cheveux d'une main tremblante sous le coup de l'émotion. Pourtant, y'a un truc qui cloche; y'a un truc de pas normal et une petite panique s'empare d'elle. « Mes jambes...» Qu'elle débute d'une voix incertaine, la voix enrouée. « Je sens plus mes jambes...» Qu'elle dit alors que sa voix est monté d'une note malgré qu'elle soit toujours légèrement dans les vapes. Les larmes lui montent aux yeux, elle a cette lueur de panique dans le regard et ça, son père ne pourra jamais l'oublier; cette image est encrée dans sa tête à jamais comme image terrifiante et déchirante en lien avec l'accident, avec ce fameux jour où la vie de sa fille et celle de sa famille ont basculées.
"l'après accident"; if you want the rainbow, you have to deal with the rain.

Sept années se sont écoulées depuis cette fameuse soirée. Sept ans, mais la belle brune a encore parfois l'impression que c'était la veille à peine. « Putain, tu y vas de mains mortes.» Qu'elle dit en serrant les dents à son physio, qu'elle connait depuis le jour 1 de sa rééducation. Bien entendu, elle ne pourra jamais retrouver l'usage de ses jambes, mais elle souhaite quand même garder une certaine endurance qui l'aide au quotidien pour ses transferts etc. « Arrête de râler, espèce de chochotte.» Qu'il lui dit sans gêne, Marcus est pratiquement devenu un membre de la famille; même que madame Behell lui apporte des desserts lorsqu'elle accompagne sa fille aux séances ce qui est plutôt gênant. « Allez, une dernière fois et après on prendra une pause.» Deirdre reprend un sérieux et un contrôle, puis elle laisse son physio la malmener encore un peu se disant qu'il le fait pour son bien-être et rien d'autre. Puis, vient le moment de la pause et la belle brune en profite pour boire un peu d'eau et s'éponger le front pour y retirer les gouttes de sueurs qui y perlent. « Tu sais, l'autre soir; Drew mon collègue de travail, il m'a traîné dans une soirée mondaine.» Elle sourit amusé de manière discrète guettant la réaction de Marcus et celui-ci arque les sourcils en rigolant; « Toi, dans une soirée mondaine vraiment? Avec la robe moulante et les talons hauts?» C'est ça que la demoiselle adorait de sa réaction avec Marcus c'est qu'il la considère comme un être normal malgré qu'elle soit clouée à son fauteuil roulant. « Pourquoi, c'est si étonnant que ça?» Qu'elle répond la jeune femme légèrement sur la défensive alors qu'elle a ce sourire amusé collé aux lèvres malgré tout. Son physio hausse les épaules et reprend la parole; « Ça valait le coup?» Il faut dire qu'à la base, Deirdre n'avait aucune envie d'y aller, elle ne se voyait pas là-bas parmi ces gens de la haute, puis étonnamment elle s'est plutôt bien fondu dans la masse de gens. « Ouais, c'était pas si mal..» Qu'elle avoue en reprenant une gorgée d'eau. Puis, voilà que son portable sonne et elle y jette un oeil, puis elle a un petit sourire qui s'inscrit sur son visage, un sourire que Marcus ne loupe pas évidemment. « C'est qui?» Ça prend un moment avant que Deirdre rapporte son attention sur lui, alors que son regard est toujours rivé sur son écran de portable. « Un mec que j'ai rencontré à la soirée mondaine.» Phrase de trop, et voilà qu'il se marre le physio devant le regard ébahi de la belle brune; « Ah ouais, du coup; je comprend pourquoi c'était pas si mal...» Il lui pique un clin d'oeil et Deirdre pouffe de rire ne se gênant pas pour lui offrir un coup de coude en disant; « La ferme!» Elle range son portable et reprend aussitôt; « Bon, on les recommence ces exercices?» Il serait faux de dire que le jeune homme en question qu'elle avait rencontrée à cette fameuse soirée n'était pas mignon, il était extrêmement séduisant et d'agréable compagnie; le courant avait bien passé et c'est pourquoi ils s'étaient permis d'échanger leurs numéros, mais la belle brune ne souhaitait pas s'emballer trop vite non plus ayant énormément de freins à propos du fait de rentrer en relation avec le sexe opposé que ce soit sur du long terme ou même une simple nuit. Deirdre avait encore du mal à accepter sa condition et elle ne souhaitait pas être un boulet sachant qu'elle ne vit pas comme une personne normale maintenant.