she's like cold coffee in the morning (deirdre)

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Le clou de trop sur la planche où Scully roulait et la chute, inévitable et lourde. Scully mangea littéralement la poussière dans ce vieil entrepôt transformé en terrain de jeu de BMX avec ses copains casse-cou. Scully cracha tout en se redressant alors qu'un pote lui demandait comment il allait. Il constata que sa salive était mêlée à du sang. Il tâta sa bouche puis sa gencive qu'il s'était tout compte fait explosé dans la chute. Il jura tout en écartant son vélo pour que les autres continuent puis se dirigea vers son sac à dos, jeté négligemment dans un coin. Il prit un mouchoir et l'appliqua sur sa bouche tout en s'asseyant sur un vieux seau fermé d'acide. Les muscles endoloris, il choisit d'être raisonnable et consulta alors son téléphone, le temps de se remettre. Un nouveau message. Deirdre. Il sourit même s'il ne le devrait pas. Il y a sept ans. Il avait brisé sa colonne vertébrale en fonçant dans sa voiture comme il avait tué son meilleur ami du même coup. Un frisson lui traversa l'échine. Et pourtant, avec déraison, Scully lui proposa un café.

Deirdre accepta. Rendez-vous fixé dans une demie-heure. Pas de temps à perdre.

Scully grimpa sur son BMX, oubliant la douleur dans ses muscles et commença à pédaler jusqu'à son domicile. Là, il courut rapidement vers la douche, ne pouvait délibérement pas se rendre à un rendez-vous avec une femme – ou une femelle comme il aimait les appeler avec les potes – en puant la transpiration. Il dressa rapidement ses cheveux avec du gel et oublia la case « rasoir » pour filer au volant de sa berline noire et luxueuse, offerte par papa. Ouais, Papa avait continué à lui en offrir après l'accident et heureusement ! Il se gara sur une place de convoyeurs de fonds, se fichant de la réglementation en vigueur. Une amende, la fourrière ? C'était une broutille, un détail. Puis, Scully rentra d'un pas déterminé dans le café. Aussitôt et à cause de son fauteuil, il repéra Deirdre. Il s'avança vers elle et se pencha instinctivement vers elle pour lui faire la bise. Premier contact, à la soirée, cela n'avait été qu'un sourire poli et des dialogues. « Désolée pour le retard, me suis cassé la gueule », dit-il en s'installant face à elle autour de la table.

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Une autre séance de maltraitance avec son tyran, tout ça dans un but purement "esthétique" parce qu'au final, elle ne pourrait jamais récupérer l'usage de ses jambes. Sa colonne vertébrale avait été sectionné lors de l'impact de l'accident; sept ans auparavant. Vie bouleversée complètement, une toute nouvelle Deirdre; une Deirdre plus résiliente avec le temps qui s'écoule, plus amoureuse de la vie encore qu'elle ne l'aimait déjà. À l'époque de l'accident, elle avait encore que dix-sept ans; avec l'âme encore d'une enfant qui ne pense qu'à s'amuser tout en essayant de combiner sa passion pour la danse. Puis après l'accident, elle a prise de la maturité d'un coup prenant conscience que sa vie allait être complètement différente. Ayant son lot de coups durs, mais aussi de beaux moments. Des changements avaient dû être apportés dans sa vie, des deuils avaient dû être fait; des deuils qu'elle n'a pas entièrement fait d'ailleurs comme de renoncer à sa carrière de danseuse. Un projet qu'elle chérissait plus que tout et dans lequel, sa famille avait réalisé de nombreux sacrifices. La belle brune avait un énorme potentiel dans ce domaine et ne rêvait que d'une chose d'atteindre les grands ballets; puis dans une fraction de secondes, son rêve avait pris fin sans qu'elle puisse réagir. « On se voit la semaine prochaine?» Qu'il lui dit, doucement Deirdre acquiesce et celui-ci reprend la parole; « Tu veux que je te dépose chez tes parents?» Un doux sourire naît à la commissure de ses lèvres, puis elle hoche la tête et elle plisse le nez tout en disant; « Ça t'embête de me déposer au café, s'il te plaît?» Il accepta sans la questionner, c'est Scully il lui avait donné "rendez-vous" au café et elle avait aussitôt acceptée son invitation. Ils ne s'étaient pas revus depuis la fameuse soirée mondaine, évidemment ils ne manquaient pas d'échanger des sms, mais de se retrouver seuls dans un autre lieu plus "normal" que cette soirée c'était la première fois et il faut dire que la jeune femme était un peu nerveuse. « Merci beaucoup Marcus.»

Qu'elle prit soin de mentionner alors que celui-ci l'aida même à entrer dans le fameux café. « Ça fait plaisir, à la semaine prochaine.» Il lui fit un léger signe de la main pour regagner sa voiture alors que la jeune femme se rendit à l'une des tables prêt de la fenêtre prenant soin de demander à la serveuse au passage de retirer l'une des chaises pour qu'elle puisse s'y installer avec son fauteuil. Puis, elle l'attendit sagement portant son regard à la fenêtre. Le temps s'écoula et elle ne manqua pas de regarder si elle n'avait pas de messages sur son portable, mais rien. Doucement, elle se mis à se questionner se disant que peut-être il avait changé d'avis, les doutes commencèrent à la submerger, mais ils s'évaporèrent aussitôt lorsqu'elle le vit entrer dans le café. Un doux sourire apparut sur son visage, puis ce dernier s'avança vers elle. Il semblait tellement plein d'assurance, tellement sûr de lui que c'était presque déstabilisant. Puis, agilement il s'avança vers elle pour lui faire la bise; premier contact depuis la fameuse soirée mondaine. Un contact étant loin d'être agréable ceci dit et voilà qu'il s'installa en face d'elle en prenant soin d'expliquer son retard; la jeune femme eut un petit sourire amusé sur les lèvres et elle porta son attention sur lui pour le détailler un peu et voir sa lèvre légèrement meurtrie, impact de cette fameuse chute. « J'espère que ton BMX va bien.» Dit-elle en guise de réponse à sa justification et ses yeux se baissent un peu alors qu'elle tente de réprimer un rire amusé par la situation. Elle réussie à se contenir et rapporte son attention sur lui. « Plus sérieusement, tu t'es pas trop fait mal j'espère?»

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Lorsqu'il croisa son regard et que ses yeux se posèrent sur ses lèvres arrondies en un sourire, Scully en fit de même tout en posant son fidèle sac à dos datant de l'adolescence au pied de sa chaise. Il s'assit alors qu'elle l'interrogeait déjà sur sa séance de BMX qui, comme cela lui arrivait souvent, c'était conclue par une chute magistrale. « Il s'en est mangé des plus belles alors rassure-toi, il n'est ni dans le coma ni en réa » plaisanta Scully et c'était le cas. Il rachetait régulièrement un BMX après avoir cassé les fourches ou d'autres parties du vélo, irréparables. S'il y avait un domaine où hormis l'alcool et la drogue, Scully était excellent pour claquer l'argent de son sénateur de géniteur, c'était dans son matériel pour sports urbains : rollers, skate, bmx, protections, casques. C'était une passion et comme toute passion, les limites étaient difficiles à définir. Il sourit alors que Deirdre lui demandait comment il se portait. Elle avait donc remarqué l'entaille sur sa lèvre. Intéressant. Elle le mattait ? « J'ai l'habitude » répondit-il en toute sincérité car c'était le cas. Scully était une vraie tête brûlée.

Le serveur s'approcha aussitôt d'eux. Galant, il laissa Deirdre choisir en première puis commanda une eau gazeuse avec une tranche de citron dedans. Il était encore trop tôt pour picoler et le café donnait mauvaise haleine, savait-on jamais. Etait-il réellement en train de projeter d'éventuellement embrasser la fille qu'il avait cloué sur un fauteuil ? « Et toi, ta rééducation ? », se risqua-t-il à lui demander, pas nécessairement à l'aise avec l'idée que tout cela était de son entière responsabilité. Allait-elle en avoir toute sa vie ? Certainement, cela faisait déjà sept ans, après tout. Le serveur leur déposa leur consommation et Scully lui glissa aussitôt un billet. « J'invite », précisa-t-il à Deirdre et avant qu'elle ne bronche, il ajouta : « Galanterie américaine »

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Parfois dans la vie, on fait la connaissance de personnes sur notre chemin et ça clique aussitôt; c'est ce que Deirdre s'était dit alors qu'elle rentrait en taxi après la fameuse soirée champagne et paillettes. Elle ne le connaissait pas, il était un étranger qu'on lui avait présenté et aussitôt le courant avait passé entre eux. Ils avaient longuement discutés, les sujets ne cessaient pas de changer et ils ne manquaient pas de discussion, d'ailleurs c'est elle qui avait dû mettre un terme à la rencontre étant complètement épuisée. Les journées lui demandait beaucoup d'énergie physiquement et elle s'était résonné à écouter un peu plus son corps et ce qu'il lui disait. Bien qu'elle tentait de faire bonne figure auprès de sa famille en se montrant forte; Deirdre demeurait extrêmement vulnérable et marquée par l'accident qu'elle avait vécue.« Il s'en est mangé des plus belles alors rassure-toi, il n'est ni dans le coma ni en réa » La belle brune garda ce sourire discret et amusé par ses lèvres lorsqu'elle entendit ces mots, il avait un sens de l'humour un peu comme le sien et ça rendait le moment plus décontracte et agréable, plus naturel et simple aussi. Doucement, elle fit un léger hochement de tête alors qu'il vint à répondre à sa question précédente; « J'ai l'habitude » L'habitude de vivre dangereusement? Le total contraire d'elle, Deirdre n'avait jamais fait des choses "dangereuses" ou encore celles où l'on ressent cette poussée soudaine d'adrénaline où l'on se sent vivant. Évidemment, elle savait s'amuser ceci dit; elle n'agissait jamais sur un coup de tête sachant que sa vie pouvait être compromise, plutôt ironique puisqu'elle s'est tout de même retrouvée dans un fauteuil roulant à dix-sept ans. Le serveur s'approcha d'eux pour prendre leur commande et Deirdre brisa le silence en disant d'une voix douce; « Je vais prendre un milkshake aux fraises, s'il te plaît.» Étrangement, elle n'avait pas envie d'un café elle avait de faire différent et d'avoir un truc rafraîchissant qui lui rappelait aussi son enfance. « Et toi, ta rééducation ? »

Doucement, elle s'apprêta à ouvrir la bouche et voilà que le serveur déposait déjà leur consommation elle voulu y déposer un billet pour payer le sien, mais voilà que Scully la devança en déposant en premier un fameux billet. « Galanterie américaine » Mentionna-t-il, ce fut les mots qui firent en sorte que Deirdre se résolut à lui laisser payer l'addition. De nouveau, elle eut un petit sourire et elle ajouta simplement; « Merci, la galanterie se fait de plus en plus rare; je vais en profiter alors.» Puis, doucement elle pince la paille de son breuvage avec deux de ses doigts et elle s'avance pour venir porter la paille à ses lèvres et y goûter son breuvage fruité et frais. Le milkshake à la fraise c'est toujours quelque chose de gagnant sans aucun doute. « Pour ma rééducation, y'a des jours où ça va et d'autres jours où c'est l'enfer...» Elle est franche, elle ne passe pas par quatre chemins et bizarrement elle est surprise elle-même par sa facilité à se confier à lui. Elle baisse un instant le regard pour se concentrer sur son breuvage, elle a l'impression que sa gorge se noue et qu'une petite émotion la submerge d'un coup, puis elle finit par rapporter son regard dans le sien et cette émotion qu'elle peut ressentir semble vouloir lever les voiles aussitôt; « Aujourd'hui, c'est une bonne journée.» Qu'elle déclare simplement comme ça, elle ne veut pas nécessairement dire que sa simple présence vient faire une différence, mais l'ensemble de tout ça l'aide beaucoup. Ses prunelles se glissent sur le verre du jeune homme et elle mentionne dans un mouvement de tête; « De l'eau gazeuse avec une tranche de citron, c'est ton foie qui va te remercier pour ce geste.» Évidemment, elle fait référence à la conversation par sms qu'ils ont eu précédemment. Deirdre, elle ne juge pas le mode de vie du jeune homme; mais, elle n'arrive pas à comprendre comment il peut réussir à vivre de cette manière en faisant constamment la fête comme il peut le faire. En même temps, la brunette n'a jamais été une grande "party animal" non plus; elle sait s'amuser, mais avec modération et encore plus aujourd'hui surtout qu'elle ne tient plus réellement à l'alcool à cause de son système plus fragile qu'auparavant.

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En vérité, le fils du sénateur n'était pas réputé dans la jeunesse dorée new-yorkaise pour sa galanterie bien qu'il ait les moyens de l'être. Toutefois, avec Deidre, c'était peut-être inconsciemment et aussi infime cela soit il à côté du préjudice fait il y a sept longues années, de se racheter de l'accident. « Elevé par un homme de l'envergure de Robert Petterson, j'ai de bonnes valeurs », répondit Scully avec une pointe d'ironie. Depuis quelques semaines, il n'avait plus aucune estime ni aucun respect pour son père. Ce père à qui il avait essayé de plaire pendant vingt-sept ans mais qui ne cessait de se dire déçu de son fils cadet. Désormais, Scully était résigné : il ne serait jamais aussi parfait que son aîné ni une pâle copie du sénateur. Il était simplement le fils décevant et qui avait gâché son avenir en abandonnant ses études de marketing, en ruinant des vies et en ayant constamment le nez dans la poudre. Scully se surprit à se montrer attentif à sa réponse concernant la rééducation, la punition à vie qu'il lui avait infligé avec cet accident. Il déduisit que sans ses séances parfois douloureuses selon les mots de Deirdre, son sang ne circulant pas bien, cela finirait en amputation, ce qui le fit grimacer. Il lui sourit, se ressaisissant aussitôt. « Tant mieux si c'est une bonne journée : on se voit ! » s'exclama-t-il. Paradoxalement, Scully était heureux de la côtoyer : le feeling était très bien passé entre eux, ce soir-là. Oubliant sa culpabilité, il avait rit avec elle sans avoir envie absolument de la foutre dans ses draps pour la sauter et la malmener au petit matin. Comme les autres. Il avait eu envie de la connaître, tout simplement.

Scully jaugea son verre. Ce n'était même pas pour un quelconque mal qu'il buvait de l'eau gazeuse. Il était simplement trop tôt pour commencer à picoler et cela serait peut-être mal vu par Deirdre. Tout comme il s'abstiendrait de fumer un joint, par exemple. Faire bonne figure, voilà ce qu'il faisait. « Mon foie est mon plus fidèle pote », répliqua Scully. Avec tout l'alcool ingéré depuis des années, il était solide et résistant. Imitant la jeune femme, il sirota son eau pétillante. « Comment tu connais Daniel ? » demanda Scully à propos de leur ami commun. C'était l'un de ses amis d'école de marketing, de son côté. « Je le connais de mes études mais je ne pense pas t'avoir vu là-bas donc je présume que tu le connais autrement ». Etudes avortées, soit dit en passant, par ailleurs à cause de l'accident et de la période sombre qui s'en était suivie. Il avait tout lâché, trop malheureux ; il préférait noyer son chagrin dans l'illicite que dans ses études. Mais ça, Scully se gardait bien de le mentionner afin de ne pas passer pour un raté.

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« Elevé par un homme de l'envergure de Robert Petterson, j'ai de bonnes valeurs » Deirdre constata la pointe d'ironie qu'avait Scully à l'égard de son père et elle se maintient de dire un quelconque commentaire, de son côté, elle s'est toujours bien entendu avec son paternel bien entendu il était possible qu'ils puissent avoir quelques divergences d'opinions, mais en règle général ils s'entendaient bien, d'ailleurs son père avait été extrêmement présent lors de l'événement et pendant les années qui suivirent voir encore aujourd'hui. La jeune femme s'était ouverte à lui, elle avait témoignée sans gêne le fait que parfois la rééducation n'était pas toujours quelque chose d'évidente comme ça naturellement, sans se soucier des mots qu'elle employait. Deirdre était plongée dans une profonde dépression suite à l'accident n'acceptant pas du tout d'être hypothéquée pour le reste de sa vie, d'ailleurs elle était toujours fragile à ce sujet et bien qu'elle fasse la femme forte devant sa famille, elle avait toujours l'impression d'être un bord du gouffre, juste sur le bord prête à chuter dans un trou béant et sans retour. « Tant mieux si c'est une bonne journée : on se voit ! » Doucement, la jeune femme pencha la tête sur le côté pour l'observer, puis elle répondit aussitôt; « Attention, ne prend pas tout le mérite hm..»

Puis, de nouveau elle eut un petit sourire discret aux lèvres. Malgré la misère qu'elle avait pu vivre et qu'elle vivait encore par moment,Deirdre avait toujours un sourire sur les lèvres moyen peut-être pour camoufler sa douleur, sa peine, quoi qu'elle avait toujours été quelqu'un de souriante même avant l'événement. Les deux jeunes gens firent des plaisanteries sur le foie du jeune homme et voilà qu'il vint à lui poser une question abordant un autre sujet complètement; « Comment tu connais Daniel ? » Sur le coup, Deirdre garda le silence réfléchissant à comment elle connaissait Daniel, elle le connaissait depuis un bon nombre d'années maintenant, ils bossaient ensemble au même bureau cependant ils se connaissaient bien avant cela.« Je le connais de mes études mais je ne pense pas t'avoir vu là-bas donc je présume que tu le connais autrement » Doucement, la jeune femme acquiesces d'un léger signe de tête jouant légèrement avec la paille de son breuvage tout en prenant la parole; « C'est à cause de mon frère Toni.» Qu'elle avoue tout en continuant d'expliquer; « Ils étaient de bons potes, puis suite à mon accident; j'ai du abandonné mon plan que je m'étais fixé. J'avais besoin d'occuper mes journées, puis Daniel m'a proposé de venir bosser avec lui. Je n'étais pas du tout formé pour ça, j'étais étudiante en danse classique alors rien à voir..» Elle affiche un maigre sourire et termine en disant; « La boîte m'a formée et je travaille maintenant derrière un bureau.» Un métier qu'elle n'apprécie pas réellement, mais qu'elle se contente de faire pour se faire de l'argent et occuper ses journées. « T'as étudié en marketing toi aussi alors?» Qu'elle demande, sachant le parcours de Daniel et avec les réponses qu'il lui a offert tout à l'heure, elle déduit qu'ils étaient dans le même domaine d'étude. Doucement, elle détourne le regard alors qu'un visage familier qu'elle connait la salut au passage en passant près de leur table, Deirdre lui rend un doux sourire et ses yeux continuent de la suivre jusqu'à sa table où elle voit une bande de gens ensemble qui discutent et qui rigolent. Sa vie, elle ressemblait à ça aussi avant et elle l'est toujours d'ailleurs à quelques exceptions près. La majorité de ses amis étaient des étudiants et étudiantes en danse comme elle, la plupart ont continués de bosser et certains sont maintenant rendus extrêmement loin. Dans la bande, tout le monde disait que c'est elle qui allait atteindre les grands ballets, c'était elle, la plus acharnée et bosseuse. Un brin de nostalgie l'envahie et elle rapporta son attention sur Scully se rappelant qu'elle n'était pas seule. « Désolée..» Qu'elle souffle avec une petite moue, puis dans un sourire elle demande; « Alors Scully Petterson, qui es-tu? Qu'est-ce que tu aimes, qu'est-ce qui t'inspires, te fait vibrer, t'enrages, parles-moi de toi.» Étrangement, la belle brune avait envie d'apprendre à le connaître.

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Scully l'écoutait attentivement en observant la façon dont ses lèvres bougeaient quand elle parlait. Elle évoqua l'accident, ne se doutant même pas qu'il était celui en plus d'avoir brisé ses jambes avait brisé sa colonne vertébrale. Son cœur se serra mais Scully ne laissa rien paraître. Avec les années et surtout à force de côtoyer son père, il était devenu un maître dans l'art de jouer dans les faux semblants et de faire croire que tout allait bien quand rien n'allait. Il grimaça toutefois, incapable de réprimer sa réaction en découvrant qu'il y a sept ans, en 2009, elle dansait. Maintenant elle ne pouvait même plus marcher … par sa faute. Il rebondit aussitôt pour ne pas montrer son trouble, pour ne pas semer le moindre indice sur sa culpabilité. « J'ai abandonné en dernière année », répondit-il. Jusqu'à maintenant, ils avaient discutés de banalités et n'avaient pas parlés de leur vie à proprement parlé si bien que Scully n'avait jamais dit à Deirdre qu'il ne faisait rien de sa vie. Hésitant, il but une nouvelle gorgée d'eau gazeuse avant de répondre : « J'ai vécu une épreuve il y a sept ans qui a fait que j'ai laissé tomber mes études » expliqua-t-il avant de poursuivre : « Je vis tout simplement ». Sous entendu qu'il ne travaillait pas. Il vivait au jour le jour en dilapidant la fortune de son père.

Son regard suivit celui de Deirdre vers un groupe de jeunes, comme elle. « Tu les connais ? Tu veux aller les rejoindre ? ». Scully ne voulait pas la retenir avec lui si elle voulait aller en saluer d'autre mais visiblement, elle voulait en savoir plus sur lui. Scully sourit, content qu'elle reste. Il rigola tout en passant une main sur sa nuque puis ses cheveux, les ébouriffant. « Les gens cherchent pas vraiment à me connaître en général. Ils s'arrêtent à : fils de ... », répondit Scully. « Je vibre au rythme de la rue, de la nuit et de la musique. Après ça, tu sais, y'a pas grand chose à savoir sur moi. J'suis pas un type très intéressant … j'suis juste un mec de quasi trente ans qui passe ses nuits à faire la fête et ses journées à pioncer ou faire des figures dans la rue »

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La belle brune tentait d'en apprendre un peu plus sur lui, de s'intéresser à lui d'une certaine manière et essayer d'avoir des sujets de discussions, mais pour ça; elle devait le connaître un peu que ce soit par le billet de ses intérêts, son parcours de vie, etc. « J'ai abandonné en dernière année » Qu'il mentionna, alors que la demoiselle reprenait une gorgée de son breuvage, honnêtement elle n'allait pas émettre de jugements à son sujet, combien de personnes finissaient par abandonner leurs études pour une multitude de raison, il n'était pas le premier à le faire et pas le dernier assurément. D'ailleurs, Deirdre y avait elle-même pensée durant une période où la danse prenait une trop grosse place dans sa vie, la faisant négliger le reste comme ses potes ou alors ses autres intérêts. Comparativement aux autres danseurs et danseuses qu'elle côtoyait dans son programme, Deirdre ne vivait pas seulement que pour la danse; elle avait d'autres envies, d'autres passions ce qui ne semblait pas être le cas pour ses acolytes qui eut ne semblait vivre que pour cela. « J'ai vécu une épreuve il y a sept ans qui a fait que j'ai laissé tomber mes études » La jeune femme affiche un air légèrement surprise, à croire qu'ils avaient un point commun; elle aussi, elle avait vécu son drame il y a sept ans maintenant. Scully vint à dire une phrase qui fit sourire la jeune femme; « Je vis tout simplement » Une phrase qu'elle tentait de garder en tête d'ailleurs, mais ce n'était pas toujours une chose facile à faire; la belle brune ne demandait que ça en réalité, mais sa condition physique lui revenait souvent au visage alors elle tentait de le faire du mieux qu'elle pouvait. Puis, la belle brune était venue à porter son attention sur ce fameux groupe de filles, mais lorsque Scully lui demanda si elle avait envie de les rejoindre, Deirdre secoua négativement la tête en souriant préférant continuer à discuter avec lui. « Les gens cherchent pas vraiment à me connaître en général. Ils s'arrêtent à : fils de ... », répondit-il. « Je vibre au rythme de la rue, de la nuit et de la musique. Après ça, tu sais, y'a pas grand chose à savoir sur moi. J'suis pas un type très intéressant … j'suis juste un mec de quasi trente ans qui passe ses nuits à faire la fête et ses journées à pioncer ou faire des figures dans la rue »

La jeune femme l'écoutait attentivement, puis elle eut un doux sourire lorsqu'elle le vit se passer une main dans les cheveux et les ébouriffer un peu. Étrangement, la jeune femme prenait soin de ne pas seulement l'écouter, mais elle observait aussi son nom-verbal, ces mouvements, probablement une habitude qu'elle avait gardée dû à son ancienne passion. Une des choses que la danse lui apportait, c'était qu'elle pouvait s'exprimer entièrement avec son corps. Une chose qu'elle ne pouvait plus réellement faire aujourd'hui bien que son physio lui ait mentionné qu'elle pouvait avoir accès à des cours de danse, mais en étant dans son fauteuil. La jeune femme était plutôt réticente à l'idée d'y participer, n'étant pas encore entièrement prête à renouer avec l'univers de la danse peut importe le moyen. « Ne dis pas ça...» Qu'elle finit par dire, alors que celui-ci mentionnait ne pas être intéressant. Doucement, Deirdre haussa les épaules et rétorqua; « Si ça peut te rassurer, je ne suis pas plus intéressante.» Elle eut un petit rire nerveux, puis un silence s'installa entre eux. Loin d'être un silence gênant non, et la jeune femme reprit en disant avec un ton un peu moqueur; « Quasi-trente ans, tu commences à te faire vieux; tu vois, le bmx c'est plus pour toi; t'as faillis te caser la gueule.» Elle a alors cette petite étincelle dans le regard, un étincelle d'amusement alors qu'un rire franchit ses lèvres de façon naturelle. Rire, chose qu'elle avait dû réapprendre à faire suite à son accident et sa dépression qui en découla. À croire que les mauvais jours étaient derrière elle maintenant et que le meilleur était qu'à venir. À nouveau, la jeune femme garde le silence et après un moment alors qu'elle cherchait les mots juste, elle osa demander; « Tu pourrais m'apprendre... À vivre simplement..?» Les mots sont sortis seuls de façon spontané et sur le coup, elle le regrette un peu et ses joues rougissent en se rendant compte que ça pouvait être mal interprété. Ses sourcils se froncent et elle essaie de se justifier aussitôt; « M'enfin.. M'apprendre à vivre simplement, c'est peut-être trop intense hein... J'me disais que...» Doucement, elle finit par soupirer et baisser les yeux en secouant la tête alors qu'un sourire se dessine malgré tout sur ses lèvres, puis elle balaie l'idée du revers de la main en disant; « Désolée, je sais pas pourquoi... Je sais pas pourquoi, je te demande ça...»

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Scully ne se trouvait pas intéressant. Il ne savait pas grand chose et n'avait pas une grande culture générale hormis dans son domaine de prédilection : les sports extrêmes. S'il était incapable de citer plus de quatre présidents américains avant Obama et Bush, il savait parfaitement nommer toutes les figures au skate ou bien tout les sports de voltige possibles et imaginables. Deirdre le taquina sur son âge en le qualifiant de vieux. Scully leva les yeux au ciel. « Eh oh, j'ai vingt-sept ans, faut pas exagérer », rectifia-t-il. Au moins, elle savait désormais son âge. Lui, il se souvenait du sien. Il s'en souvenait parce que son père l'avait mentionné, il y a sept ans lors de l'accident. Elle devait avoir vingt-quatre ans ou depuis très peu de temps, le quart de siècle. « Ce n'est pas une égratinure à la lèvre qui va m'arrêter », plaisanta Scully. « Je me suis cassé les jambes, les bras, le coude et même une fois le majeur en tombant ». Le majeur cassé datait de sa majorité en roller ; il s'était mal réceptionné et pendant près de trois semaines, une attelle au doigt l'avait contraint à un geste obscène en permanence dont il avait abusé dans les couloirs du lycée sous les rires éclatants de Tim. Oh Tim ! Ce qu'il pouvait lui manquer. Depuis, Scully n'avait pas eu un ami aussi précieux et intime. Tim savait tout de lui.

Scully leva ses yeux dorés vers Deirdre lorsqu'elle lui posa une question à la fois des plus étranges et à la fois touchante. Elle voulait qu'il lui apprenne à vivre simplement et si aujourd'hui elle se prenait la tête et avait tant de difficultés, il en était en partie responsable. « Deirdre... » commença-t-il avant qu'elle ne l'interrompe et revienne sur son désir. Il attrapa sa main au vol pour la reposer doucement sur la table, n'approfondissant pas le contact car au fond, ils ne se connaissaient pas ou très peu. « On va le faire », lança-t-il avec un sourire tout en cherchant son regard. « Ce n'est pas parce que t'es bloquée sur un fauteuil que tu peux pas faire des sports extrêmes et t'éclater ! », s'exclama-t-il, positif et optimiste. Déjà, l'esprit de Scully fourmillait de mille idées. « J'ai un copain mécano qui pourrait bricoler un vieux fauteuil avec un autre qui a fait kiné, ils pourraient le trafiquer et l'adapter pour qu'on fasse genre … j'sais pas. Genre comme un tandem pour aller faire du vélo en sortie de ville ou du parachute. T'as déjà fais du parachute depuis … ? »

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Sur le coup, Deirdre se trouve complètement stupide d'avoir lancé cette idée, alors qu'elle ne le connait à peine; mais, en même temps la jeune femme était poussée par une envie urgente de vivre à fond sa vie et c'est ce que semblait faire Scully alors pourquoi ne pourrait-elle pas s'en inspirer? N'empêche, qu'elle regrettait un peu d'avoir été si spontanée ne sachant pas du tout, comment il allait réagir à ça.« Deirdre... » Débuta-t-il, alors qu'il avança doucement sa main pour prendre la sienne d'un geste rapide, mais à la fois chaleureux et rassurant. Cela eut comme effet de faire légèrement frisonner la jeune femme qui fut surprise par le geste, mais également touchée. « On va le faire » Toujours les yeux rivés ailleurs que sur lui, la demoiselle ne semblait pas prendre conscience de ce qui se passait réellement, elle semblait avoir du mal à assimiler ces paroles. Puis, après quelques secondes un déclic dans sa tête se fit et elle releva les yeux vers lui venant à croiser ces prunelles dorées. Il était donc partant? « Ce n'est pas parce que t'es bloquée sur un fauteuil que tu peux pas faire des sports extrêmes et t'éclater ! » Les yeux de Deirdre se mirent à briller soudainement devant l'enthousiasme soudain du jeune homme émue par le fait qu'il accepte, mais également excitée à l'idée qu'il embarquait avec elle dans ce délire, ce délire de vivre.« J'ai un copain mécano qui pourrait bricoler un vieux fauteuil avec un autre qui a fait kiné, ils pourraient le trafiquer et l'adapter pour qu'on fasse genre … j'sais pas. Genre comme un tandem pour aller faire du vélo en sortie de ville ou du parachute. T'as déjà fais du parachute depuis … ? »

Elle l'écoutait sortir ces idées à une vitesse folle, comme s'il avait peur de ne pas avoir assez de temps pour expliquer tout ce qui lui passait par la tête. La jeune femme secoua la tête à sa question, à vrai dire elle n'avait jamais réellement fait de sports extrêmes avant son accident. Elle avait déjà tentée de sauter en parachute une fois, elle avait même prise la fameuse avion; elle avait montée dans le ciel, mais quand était venu le temps de se jeter dans le vide, elle avait lâchement renoncée. « On m'avait payé une session pour faire un saut en parachute, j'avais prise le cours, j'avais revêtis la combinaison et j'étais même montée dans la petite avion; j'y étais presque, mais quand est venue le temps de sauter; j'ai pas été capable, j'étais terrorisée...» Qu'elle avoue avec une petite moue déçue, aujourd'hui elle le regrettait amèrement de ne pas avoir fait le grand saut comme le reste de son groupe. « Toi, t'as déjà sauté?» Elle lui retourne sagement la question étant persuadée qu'il l'avait déjà fait adorant les sports extrêmes. Doucement, la demoiselle reprend une gorgée de son breuvage qu'elle a presque engloutit; puis elle rigole un peu devant l'enthousiasme de Scully et elle dit; « Tu sais, on est pas obligés de tout faire aujourd'hui.» Elle se mord la lèvre doucement alors qu'elle vient par la suite glisser une mèche rebelle derrière son oreille. Puis, elle imagine avoir un fauteuil adapté pour les sports extrêmes et elle ne peut pas s'empêcher d'être emballée par l'idée. « Tu penses vraiment que ça pourrait être possible, d'adapter mon fauteuil pour tout ça?» Toujours le regard brillant, Deirdre a l'impression d'être une véritable enfant devant ce projet qui n'a même pas encore vu le jour. « Tu devrais mettre de la glace sur ta lèvre, ça risque d'enfler.» Les yeux de la belle sont venus se glisser brièvement sur les lèvres du jeune homme et elle réalise que sa lèvre supérieure est légèrement bleuit à cause du choc de l'impact. Puis, se rendant compte qu'elle regarde un peu trop ces lèvres, elle relève les yeux en souriant délicatement prenant à nouveau une gorgée. « C'est mon physio qui va être content, il me casse les oreilles pour que je fasse des activités, il dit que je prive de faire un tas de choses alors qu'aujourd'hui, les activités peuvent être adaptés.» Doucement, elle hausse les épaules et avoue sur un ton de confession; « Il a pas tord..» Même avant son accident, Deirdre était le genre de personnes à se priver parfois, à faire passer le bonheur des siens avant son propre bonheur; juste dans le but que sa famille et son entourage soit fière d'elle, mais elle a gagnée quoi à la fin? Pas grand chose. Finalement, la jolie brune regarde un moment autour et attire l'attention du serveur en venant lui demander; « Est-ce que ça serait possible d'avoir des glaçons dans une serviette s'il vous plaît.» Remarquant que Scully s'apprête à répliquer, elle lance à son attention; « Galanterie américaine!» Puis, elle lui pique un clin d'oeil complice.

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Scully vit un sourire s'afficher sur le visage de Deirdre et il en était heureux après l'avoir certainement fait pleurer par le passé à cause de l'accident. Attentivement, il l'écoutait. « C'est normal d'avoir peur, attends : tu sautes dans le vide avec un matos et tu ne sais pas si ça va tenir », plaisanta-t-il alors qu'elle lui retournait sa question. « En parachute, à l'élastique. Plusieurs fois. La première fois, c'était pour mes seize ans et c'était un cadeau de mon meilleur ami. C'est ce jour là en me retrouvant la tête en bas pendu par les pieds à un élastique, en bas d'un viaduc, que j'ai compris que j'adorais l'adrénaline et le danger », expliqua Scully. Le regard de Deirdre brillait d'envie et d'excitation. Scully était satisfait d'en être à l'origine et ainsi, il tint absolument à la rassurer sur l'adaptation de son fauteuil pour le sport. Il haussa des épaules, ne sachant pas vraiment si c'était réalisable. « J'ai vu des films où ils le font adaptés d'histoires vraies alors je présume que ouais. S'il faut qu'on bosse dessus jours et nuits, on le fera ». Pour ce joli sourire sur le visage de la jeune femme, rayonnant. Cela éclairait aussitôt son teint pâle de poupée. De la glace sur sa lèvre ? Scully ne soignait jamais ses blessures sauf exception : quand il se cassait quelque chose. Il pencha la tête sur le côté alors que Deirdre parlait de son physio(quoi?). « Tu es handicapée, pas morte », trancha Scully pour terminer de la motiver. Ce n'était pas six pieds sous terre qu'il fallait s'amuser et songer à vivre. Il fronça des sourcils alors que la jeune femme demandait des glaçons au serveur. Il la dévisagea. Sa séance de rééducation la faisait souffrir ? Ou était-ce pour cette lèvre qu'elle voulait qu'il soulage ? Scully ne comprenait rien. Il observa curieusement Deirdre. Il était d'autant plus perturbé à cause de sa réplique, copiée sur la sienne, sur la galanterie américaine. « Attends. C'est pour toi ou pour moi, la glace ? », demanda Scully un peu mal à l'aise.

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« Tu es handicapée, pas morte » Tranchant et peut-être difficile à entendre sur le coup, mais tellement vrai. Deirdre avait besoin de se faire parler comme ça parfois pour se ressaisir et continuer d'avancer sans constamment être dans le doute. « En effet.» Qu'elle répond simplement après avoir bouger sa fameuse paille dans le fond de son verre à présent vide. Puis voilà, qu'elle vint à demander une serviette et des glaçons au serveur, elle remarqua l'air embarrassé de Scully, puis elle eut un petit sourire en coin en entendant ces paroles; «Attends. C'est pour toi ou pour moi, la glace ? » Doucement, un rire s'échappa des lèvres de la jeune femme, puis elle pencha délicatement la tête plongeant ses prunelles dans les siennes un moment pour finalement répondre; « C'est toi qui s'est cassé la gueule, je sais que t'as de l'orgueil et que tu ne dois pas soigner tes blessures normalement.. et que les filles doivent trouver ça séduisant ce petit air badass que tu dégages avec tes blessures, mais là t'as une tête à faire peur; je fais ça pour toi.» Finalement, le serveur revient avec la fameuse serviette où se trouve les glaçons, puis Deirdre lance un regard au jeune homme, un regard persistant pour qu'il prenne la fameuse serviette au moins quelques minutes. « Pourriez-vous m'apporter une tarte au chocolat s'il vous plait?» Qu'elle demande au serveur sans gêne, elle a besoin d'un petit truc sucré et rien de mieux que la tarte au chocolat pour ça. Tout en sortant un billet de son sac, elle lance; « Cette fois, je paie.» Elle tend le billet au serveur et le remercie avant que celui-ci tourne les talons et disparaisse. Puis, elle rapporte son attention sur Scully, venant à joindre ses mains ensemble sur la table; « T'arrives sincèrement à avoir des filles avec cet air badass là?» La jeune femme désigna son visage avec un léger mouvement de doigt, curieuse d'entendre sa réponse. C'est vrai que lors de la soirée mondaine à laquelle, ils avaient assistés; Deirdre a pu remarquée à quel point la gente féminine ne semblait insensible à son charme. Deirdre ne faisait pas partie de l'exception, mais ça il n'était pas nécessairement obligé de le savoir. Bientôt le serveur revint avec la fameuse part de tarte et un sourire se dessina sur le visage de la jeune femme, comme un enfant devant son dessert préféré. Elle s'empara de sa fourchette pour en prendre une bouchée et la porter à ses lèvres elle ne pu s'empêcher de démontrer un air de satisfaction, puis elle se justifia maladroitement en disant; « J'ai jamais mangé un truc aussi délicieux que ça, ce truc c'est la meilleure chose qui soit.»

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Les paroles de Scully étaient peut-être crues et il s'en aperçut bien trop tard, une fois qu'elles avaient fusées. Un peu gêné de tant de virulences alors qu'il aurait été incapable de vivre en fauteuil comme elle le faisait depuis sept ans, Scully fit quelque chose qu'un Petterson ne faisait jamais. S'excuser. " Désolé, c'était pas vraiment ce que je voulais dire, Deirdre mais des fois, j'suis trop franc du collier et j'sais pas modérer mes propos " expliqua-t-il avec un petit sourire gêné. Il s'était trompé. Deirdre demandait des glaçons pour sa lèvre qui, il le sentait, enflait sans l'ombre d'un doute. " Je suis tellement beau que même moche, je suis beau ", lança Scully avait un air malicieux en passant une main dans ses cheveux. Puis, il rit. Bien entendu qu'il rigolait. Il n'était pas nombriliste et narcissique à ce point. Il se trouvait mignon, ça oui mais pas blessé, ça non. Pourtant, effectivement, comme le disait si bien Deirdre, les filles trouvaient cela séduisant. Il arqua un sourcil tout en la regardant. " Toi, tu trouves ça séduisant ? ", demanda-t-il toujours sur le ton de la plaisanterie même s'il voulait réellement savoir la réponse car lui, bordel, il la trouvait séduisante, cette jolie et sympathique jeune femme. Deirdre ne lui laissa pas l'occasion de lui offrir sa gourmandise et il ronchonna, aigri, en rangeant son billet dans la poche de son jean noir slim. Scully prit le torchon et l'appliqua sur sa lèvre. " Putain, c'est froid ". Mais ça faisait du bien et ça, il s'en aperçut bien vite, il retrouvait les sensations de sa lèvre inférieure. Pratique s'il comptait embrasser Deirdre. Ou pas, cela ne semblait pas dans les projets de la jeune femme. Puis, le voulait-il ? Après tout ... merde, il l'avait mis dans un fauteuil roulant et elle l'ignorait. " Je rencontre la plupart des nanas en boîte et celles-ci en ont un peu rien à foutre de l'air de badass, si tu veux savoir ", commença Scully en terminant sa boisson, jouant également avec sa paille, une habitude de l'enfance qui agaçait profondément son père et ses manières. " Elles en veulent à ma thune ou à mon nom parce que tu comprends, se taper le fils du sénateur, c'est peut-être pratique - non, en fait, ça l'est pas puisque mon père s'en tape de ce que je peux bien foutre dans ma vie - ", conclut Scully.

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" Désolé, c'était pas vraiment ce que je voulais dire, Deirdre mais des fois, j'suis trop franc du collier et j'sais pas modérer mes propos " Doucement, la belle brune secoua la tête; il n'avait pas à s'excuser d'avoir voulu être franc avec elle, depuis qu'elle était clouée dans son fauteuil roulant les gens semblaient vouloir la ménager et qu'elle soit dans la ouate, du coup ils faisaient même attention dans leurs paroles. Évidemment, Deirdre appréciait ce geste d'empathie à son égard, mais en même temps elle souhaitait que les gens continuent de lui parler avec franchise même si cela pouvait être dur à entendre et accepter. « C'est rien, je pense que tu es l'une des seules personnes qui osent me parler avec franchise, sans prendre de gants blancs; ça fait du bien.» Qu'elle avoue, avec un sourire au coin des lèvres, sourire qui s'agrandit aussitôt alors qu'elle écoute ces propos;" Je suis tellement beau que même moche, je suis beau " La belle joint son rire au sien, puis elle se pince les lèvres alors qu'il se passe une main dans les cheveux, ça elle ne peut pas le nier ce petit geste anodin c'est terriblement séduisant. M'enfin, elle doit se contenir quand même; c'est vrai que depuis quelques années les rapports charnels se font rares voir presque inexistants, même les contacts les plus banales et simples sont pratiquement disparus, comme si les garçons avaient peur d'elle ou ressentaient un malaise alors que Deirdre est toujours la même, du moins en très grande partie. " Toi, tu trouves ça séduisant ? " La question qui tue, Deirdre se contenta de poursuivre la discussion à laquelle, il répondit; " Je rencontre la plupart des nanas en boîte et celles-ci en ont un peu rien à foutre de l'air de badass, si tu veux savoir..." Elles en veulent à ma thune ou à mon nom parce que tu comprends, se taper le fils du sénateur, c'est peut-être pratique - non, en fait, ça l'est pas puisque mon père s'en tape de ce que je peux bien foutre dans ma vie - " Elle vient à afficher une petite moue, puis elle pousse doucement l'assiette contenant la tarte au chocolat vers lui et elle lui tend la fourchette en disant; « Ça c'est le meilleur remède contre toutes ces filles qui profitent de toi et de ton argent, ou alors ton père qui.. m'enfin voilà quoi.» Doucement, la jeune femme essaie d'apporter un peu de réconfort, d'être sympathique, puis aussi elle sait qu'elle ne va pas réussir à manger ce dessert copieux au complet ayant les yeux plus grand que la panse. « Sinon, je trouve pas ça séduisant du tout...» Menteuse va, elle n'arrive pas à mentir et son regard et sourire prouve le contraire. C'est drôle, c'est comme si Deirdre avait cette envie de se faire désirer, un peu comme autrefois. De jouer les femmes inaccessibles juste pour voir si elle réussie à plaire encore malgré sa condition. Les seuls mâles qu'elle côtoie se compte sur les doigts d'une main, alors du coup voilà. Elle s'étire un peu et vient lui reprendre la fourchette des mains pour en prendre une bouchée à son tour. « Alors? Tu commences à sentir le bienfait de la glace même si c'est froid.» La jeune femme a toujours eu ce petit côté protectrice avec tous le monde, demandez à son frère il pourra en témoigner. Malgré le fait qu'il soit l'aîné, Deirdre n'était jamais loin pour veiller sur lui ou jouer les infirmières au besoin, prenant même le risque d'être énervante par moment.

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Deirdre ne semblait pas offensée par le franc parler de Scully et c'était rassurant pour le jeune homme qui ne souhaitait pas vexer la jeune femme. Il l'avait suffisamment blessée par le passé pour le faire encore maintenant, oralement, puis il ne le souhaitait pas. Il passait un agréable moment et pour une des rares fois depuis des années, il n'avait pas seulement envie de mettre Deirdre dans son lit - même si c'était en partie le cas, dûe à une attraction certaine pour son joli minois - : il avait aussi envie d'apprendre à la connaître. Deirdre lui tendit sa fourchette ainsi que son assiette. Scully jaugea le dessert, un instant, la fourchette en main mais en l'air puis se décida à planter cela dans la pâtisserie. Puis, il fourra un bout dans sa bouche avant de laisser échapper un gémissement de bonheur. Bordel, c'était délicieux ! Scully avala sa bouchée. " ... mon père qui est un vrai con ", compléta-t-il en riant tout en restituant la fourchette à sa propriétaire d'origine. " Et toi, c'est le remède à quoi ? ", demanda-t-il. Scully prit un air faussement outré lorsqu'elle lui dit, avec malice, que ce n'était pas séduisant. Puis, il se frotta sa barbe naissante. " Faut que je me rase pour être séduisant à tes yeux, c'est ça ? ". Beaucoup de femmes aimaient la barbe et beaucoup aussi détestaient cela, jugeant cela désagréable. Scully, ce n'était pas une question de style mais surtout de flemmardise de perdre du temps à se raser quand il pouvait aller s'éclater dehors sur ses rollers à la place. " Oui, ça va beaucoup mieux déjà ", dit-il en replaçant la serviette glacée sur sa lèvre enflée et douloureuse qui s'apaisait au contact du froid. Scully posa alors son regard sur Deirdre. Elle avait des fossettes, ce qu'il trouvait fort séduisant, un petit nez et des yeux verts ... non homologués dans lesquels Scully se surprit à y fondre son regard noisette, silencieux, juste à la regarder dans les yeux.

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Elle eut un sourire plus que franc en le voyant prendre une bouchée et s'extasier devant ce dessert chocolaté, puis elle pouffa de rire lorsqu'elle l'entendit parlé de son père. Elle ne connaissait pas du tout monsieur Petterson ne l'ayant vu qu'une fois à cette fameuse soirée, mais il ne fallait pas chercher bien loin pour comprendre que la situation entre l'homme et son fils était extrêmement difficile. Puis, il vint à lui rendre sa fourchette lui retournant ainsi la question; " Et toi, c'est le remède à quoi ? " Excellente question, la jolie brune garda sa fourchette en main réfléchissant un instant pour finalement réaliser que pour cette fois-ci sa part de tarte au chocolat n'était pas un remède pour panser un maux, puisque présentement la jeune femme se sentait bien. « Cette fois-ci pour rien, hormis de la gourmandise.» Elle eut un petit rire, puis elle croisa à nouveau son regard et elle l'observa avec un peu plus de sérieux essayant de se contenir, bien qu'elle soit amusé par la situation. " Faut que je me rase pour être séduisant à tes yeux, c'est ça ? " Puis, tranquillement elle eut un petit sourire au coin des lèvres qui s'installa et elle secoua la tête en disant; « Tu aurais l'air d'un ado sans cette barbe, je suis certaine.» Il lui annonce ensuite qu'il se sent beaucoup mieux avec la glace contre sa lèvre enflée alors que celle-ci reprend à nouveau une bouchée de la fameuse tarte sans prendre conscience qu'il est entrain de la dévisager littéralement. C'est en relevant le regard qu'elle croise le sien et que son corps se fige un peu alors qu'elle a toujours cette fameuse bouchée généreuse dans la bouche. Ne pouvant pas parler, elle arque un sourcil continuant de mâcher essayant de comprendre ce qui se passe exactement. Elle finit par avaler sa bouchée et elle appuie ses bras légèrement contre la table pour être plus stable et elle garde son regard dans le sien, juste pour voir qui céderait le premier. La jeune femme pourrait presque s'y noyer, dans son regard couleur miel; c'est légèrement déstabilisant, mais en même temps elle a la nette impression qu'ils peuvent communiquer avec le regard. Elle prend une inspiration ne baissant toutefois pas les yeux alors qu'un sourire amusé se dessine sur son visage et que l'un de ses sourcils s'arque, il y a un silence entre eux; mais ce n'est pas un silence gênant non, c'est plutôt un silence rempli d'une sorte de tension étrange, une tension qui fait accélérer le coeur de la demoiselle tranquillement. Et voilà qu'elle souffle; « Tu vas perdre...»

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Scully rigola. Effectivement, la brune visait juste : lorsqu'il se rasait de près, il ressemblait davantage à un gamin pré-pubère qu'à un quasi-trentenaire casse cou. C'était pourquoi il se rasait rarement, préférant de loin tailler sa barbe. Puis Scully se surprit à la fixer. Pas comme un psychopathe mais plutôt comme quelqu'un qui essayait de lire en elle et ce qu'il voyait lui faisait mal. Elle semblait brisée et fatiguée par des années de lutte. Il déglutit difficilement, ne pouvant s'empêcher, encore une fois, de se sentir terriblement coupable. Depuis qu'ils s'étaient rencontrés à cette soirée, avec Daniel, Scully n'arrivait plus à se détacher de cette impression amère et désagréable d'être coupable ; ce qu'il était. Deirdre vit ce jeu de regard et décida d'en faire un concours, comme on en faisait enfants, du premier qui cligne des yeux ou détourne le regard a perdu. Scully sourit en coin, s'appuya sur ses coudes et continua de la fixer sans battre des paupières. " Le perdant a un gage ". Autant fallait-il faire un jeu enfantin jusqu'au bout, non ? Afin d'essayer de la déstabiliser, Scully se mit à loucher et tirer la langue, vainement. Depuis combien de temps n'avait-il pas agit si puérilement avec une femme mais à la fois s'amusant autant ? Il passait un excellent moment avec Deirdre. Approchant son visage du sien en se penchant, continuant à la fixer malgré la brûlure naissante sur ses iris, il articula son gage : " Si tu perds, tu dois venir dîner avec moi un soir dans la semaine ". Et Scully priait intérieurement, se répétant comme une douce litanie, qu'il fallait qu'elle perde. Il voulait revoir Deirdre. Il voulait apprendre à la connaître et l'entendre rire, encore. Puis, il tenait à mettre à exécution ses engagements sportifs. Et pourquoi pas, l'embrasser ? Non. C'était complètement stupide. Ca, il ne pouvait pas. C'était être un sacré connard que de vouloir embrasser la fille qu'on avait lâchement cloué dans un fauteuil roulant à vie en conduisant ivre mort et défoncé.

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Ça faisait tellement longtemps que la belle brune ne s'était pas amusé comme ça, à rigoler autour d'un simple café. Ça faisait un bien fou pour le moral, elle pouvait être entièrement elle-même et ça ne semblait pas déranger Scully au contraire. Deux gamins, voilà ce qu'ils étaient ou plutôt ce qu'ils se permettent d'être ensemble. Voilà que la jeune femme instaure un jeu stupide alors que celui-ci s'est mis à la fixer, le premier qui flanche. Bien entendu, Scully ne manque pas de rajouter son grain de sel; " Le perdant a un gage " Ça monte le jeu d'un cran, et voilà qu'il commence à faire des grimaces pour tenter de la faire flancher; la jeune femme se mord l'intérieur de la joue pour ne pas rire aux éclats surtout dans un endroit comme le café où les gens cherchent un peu de tranquillité. Doucement, il approcha son visage du sien et la jeune femme se surpris à arrêter de respirer; qu'allait-il faire exactement, doucement il articula ses mots; " Si tu perds, tu dois venir dîner avec moi un soir dans la semaine " Tranquillement, un sourire s'installe sur ses lèvres rosés, puis elle ose demander; « C'est un rencart?» Évidemment, elle plaisantait; mais qu'à moitié en réalité ne sachant pas trop à quoi ça résumait tout ça. Une chose était certaine, elle avait envie de le connaître davantage et physiquement, il était plutôt agréable à regarder, mais ce qui vient prendre toute la place c'est sa personnalité, un véritable coup de coeur pour la jeune femme sincèrement. Elle se pince les lèvres et acquiesce doucement de la tête sans toutefois perdre son regard. « Ça marche,j'accepte le défi. Quant à toi, si tu perds... Tu dois...» La jeune femme se tait, réfléchissant au défi qu'elle doit y lancer; puis elle a cette folle envie de mettre un gage qui sera autant à son avantage que le sien, un peu comme il a osé faire avec elle. Parce que bon, s'il lance ce genre de gage c'est qu'il a envie de la revoir non? À nouveau, un sourire se dessine sur son visage, puis elle lance; « Tu dois venir manger à la maison et supporter les questions indéterminables de mes parents, crois-moi tu ne veux pas ça.» Arquant un sourcil, elle se demande s'il serait prêt à accepter ce défi. Ouais bon, elle a un peu copié son idée et alors; ça marche pour un gage quand même non? Doucement, la belle brune glisse son doigt dans la mixture chocolatée de son assiette et elle vient la déposer rapidement sur le nez du jeune homme. Deirdre a cette étincelle dans le regard, comme une enfant. « On joue moins le malin là, monsieur Petterson?» Elle ne se recule cependant pas de son visage, elle maintient la distance qu'il a décidé d'imposer en s'approchant d'elle. En se concentrant, la jeune femme a presque l'impression qu'elle pourrait sentir son souffle contre sa peau de porcelaine. Elle tente de ne pas dériver son regard sur ses lèvres, sachant pertinemment qu'elle perdrait son gage de cette façon, mais en même temps elle a cette folle envie de jouer les perdantes juste pour avoir une soirée avec lui. Les secondes s'écoulent, puis les minutes et la demoiselle continue toutefois de lui faire la conversation malgré cette proximité. « Tu sais cuisiner, ou tu commandes des trucs pour impressionner les femmes?» Doux sourire amusé, elle se demande s'il cuisine et si c'est le cas; c'est des points de plus qu'il marque évidemment.

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Était-ce un rencard ? C'était une excellente question. Même ce café, cela en était un ? Pas ce café, définitivement pas mais le dîner, oui, Scully avait dans l'idée que ce soit un rendez-vous officiel. Scully songea au fait qu'il n'avait pas filé de rencart a proprement parlé depuis son adolescence voir peut-être jamais. Scully ne faisait pas dans la dentelle. Il séduisait, il emballait puis il couchait. Chose faite, il délaissait la femme, nue, dans son lit puis vaquait à ses occupations. Scully n'était pas un mec galant ni réellement respectueux de la gente féminine. Pourtant, cette fois, il avait envie de faire les choses biens. Parce qu'il l'avait foutu dans ce fauteuil ou parce qu'il riait sincèrement avec elle comme rarement, comme jamais depuis des années ? Scully était pendu à ses lèvres, attendant son gage en retour et manqua d'éclater de rire. Deirdre lui collait un diner parental. " Tes parents vont te séquestrer pour que tu ne me recroises plus jamais si tu fais ça. Sérieusement, t'as jamais lu la presse à scandales ? ", demanda le jeune jet setteur. Il faisait régulièrement la une pour des frasques toutes plus folles les unes que les autres. Pas plus tard que le mois dernier, les journaux à scandales balançaient que le fils du sénateur Petterson avait été surpris avec deux filles dans un parc public et en pleine journée ? Sans compter l'ivresse sur la voie publique, être défoncé, péter des gueules et passons ! Deirdre lui étala du chocolat sur le nez. Là, Scully éclata de rire et dû détourner le regard car il bascula la tête en arrière tout en ricanant. Putain, il avait perdu ! " Je crois que la question sur ma façon de m'alimenter est réglée ", lança-t-il, annonçant ainsi sa défaite, l'officialisant. " Mais si tu veux savoir, je commande, en général, mais sinon, j'fais deux - trois trucs. J'parle pas de pâtes ou de riz, c'est un peu plus élaboré mais bon c'est pas du quatre étoiles, hein ", dit-il en passant une main sur sa nuque pour en reculant pour s'installer convenablement dans son siège. " Va falloir que je m'attende à quelles questions par tes vieux ? " demanda Scully, un brin anxieux.

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La belle brune n'avait pas jouée franc-jeu, elle avait utiliser son dessert pour arriver à ses fins en lui en déposant sur le nez comme un enfant qui s'amuse avec sa nourriture. Évidemment, avec cela; Scully la mis en garde à propos de ce que ses parents pourraient penser de lui. " Tes parents vont te séquestrer pour que tu ne me recroises plus jamais si tu fais ça. Sérieusement, t'as jamais lu la presse à scandales ? " Doucement, elle secoue la tête de gauche à droite; elle n'était pas le genre de fille à lire la presse à scandales et c'est truc du genres, trouvant cela ridicule et souvent axé sur le sensationnalisme et rien d'autres. « Non jamais.» Avoue-t-elle simplement, d'une voix calme puis voilà qu'elle réussie à gagner son gage et le jeune homme lui explique qu'il sait cuisiner; mais que ce n'est pas quatre étoiles. Elle non plus, elle n'est pas vraiment douée en cuisine et heureusement son père a adapté sa cuisine étant un homme manuel pour son appartement, du coup elle essaie de cuisiner davantage pour bien s'alimenter et maintenir une bonne forme physique. Puis voilà qu'il se cale dans son siège plus confortablement et Deirdre constate son air anxieux à sa question; " Va falloir que je m'attende à quelles questions par tes vieux ? " La jeune femme sourit en coin, légèrement amusé de le voir dans cet état, puis elle répond simplement; « Oh, tu sais.. des questions normales du genre à quel parti adhères-tu, ou encore quel est ton équipe sportive préféré.» Deirdre ricane doucement en passant à son père, puis elle reprend; « Puis ma mère, va sûrement s'imaginer qu'on est ensemble; du coup elle voudra sûrement te poser des questions "d'avenirs" ou encore te montrer mes albums de photos quand j'étais bébé.» Une moue apparaît sur son visage suivi d'une grimace, puis juste à penser à ça, elle sent ses joues prendre une teinte rosée et elle fronce les sourcils en disant; « Plus j'y pense, j'peux revenir sur mon gage et dire que t'as gagné? Ouais, parce que j'ai triché avec la mixture de la tarte au chocolat sur le nez...» En réalité, la belle brunette n'avait juste pas envie de devoir être avec ses parents en compagnie de Scully de toute façon, c'est pas comme s'ils étaient ensemble. « Je ferai tout ce que tu veux.» Elle sourit espérant être assez convaincante pour qu'il accepte. « Je pensais que ça pourrait être marrant, mais c'est des plans pour que tu ne veuilles plus jamais me revoir.» Un rire s'échappe de sa bouche, puis elle détourne ensuite son regard à la fenêtre pour y regarder les passants quelques secondes avant de replonger son regard dans le sien et dire; « Ouais bon, tout ce que tu veux; dans la limite du possible évidemment, parce que si tu me demandes de jouer à ta console de jeux et que c'est un jeu de danse ça risque d'être un peu compliqué.» Elle affiche un sourire amusé, puis c'est à son tour de se glisser une main dans les cheveux.

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Scully était assez soulagé à l'idée que Deirdre n'ait jamais lu la presse à scandales mais il craignait qu'elle s'y mette, par simple curiosité et parte non pas en courant vu sa situation mais en roulant vite, loin de lui. Il passa une main dans sa nuque. On y décrivait sans trop de pudeur que c'était un camé aux pratiques sexuelles dites débridées. " Je suis l'enfant terrible du sénateur Petterson " répondit-il et c'était finalement un bon résumé. Ou le vilain petit canard, un conte dans lequel il s'identifiait parfaitement depuis sa plus tendre année où déjà très jeune, il avait compris que son frère aîné était bien meilleur que lui et bien plus sage et bien plus parfait et tout ce que vous pouviez trouver de mélioratifs. Scully sourit lorsqu'elle lui expliqua ce à quoi il fallait s'attendre s'il rencontrait les Behell avant de se raviser et finalement, cela l'arrangeait car aurait-il réussi à faire comme si de rien n'était alors qu'il avait ruiné la vie et les rêves de leur fille, à peine majeure à l'époque ?

Scully concéda donc à l'annulation du gage de Deirdre. Il s'amusait à faire tourner sa paille dans son verre vide. Il leva les yeux au ciel. " Un jeu de danse ? J'suis un mec, j'ai des corones ! Puis j'suis pas méchant à ce point ". Lui étaler son rêve brisé sous les yeux avec un jeu fictif ? Non. C'était cruel et sadique. Scully se surprit à la trouver encore plus mignonne quand elle regardait ailleurs et dégageait ses cheveux. Il secoua doucement la tête pour se ramener à la raison et se sortir de sa contemplation, sa pâmoison. " Tu m'accordes un dîner en tête à tête ? ". C'était son gage à lui, qu'il voulait approprier à la jeune femme. " Ou si tu préfères et afin que tu vérifies ma réponse par toi-même, je te fais à manger chez moi ? ". Non, ce n'était pas un sale plan pour l'attirer dans son pieu. C'était une véritable initiative, un p'tit challenge qu'il avait envie de relever pour les beaux yeux de Deirdre.

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{She's like cold coffee in the morning }
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Voilà que la jeune Behell se désistait et retournait son gage, elle n'était pas prête à affronter ses parents avec un garçon, même si celui-ci n'était pas son petit-ami, elle savait pertinemment que sa mère serait sur son dos et elle souhaitait éviter ça. " Tu m'accordes un dîner en tête à tête ? Ou si tu préfères et afin que tu vérifies ma réponse par toi-même, je te fais à manger chez moi ? " Un sourire s'installa sur les lèvres de la jeune femme à ce moment précis. Puis, elle acquiesça doucement; oui on pouvait dire qu'elle lui accordait un dîner en tête à tête, encore une fois le contexte de rencontre serait différent, mais la jeune femme se dit qu'elle a réussie à gérer une soirée mondaine, un café, alors pourquoi pas un dîner juste elle et lui? « On peut dire ça oui.» Doucement, elle lâche un petit rire, puis elle hoche de la tête à nouveau à sa deuxième question, ayant déjà hâte de voir ses talents culinaires ou plutôt goûter à ce qu'il aura préparé pour elle. Soudainement, elle sent son portable vibré dans sa poche et émet une moue légèrement désolée ne trouvant pas cela très poli. Elle constate alors que c'est un sms de sa mère qui lui demande si elle peut passer à la maison qu'elle aurait besoin d'elle. Un soupir franchit les lèvres de la jeune femme, puis elle range son portable en rapportant son regard sur Scully; « C'est ma mère, elle a besoin de moi...» À nouveau, elle affiche un regard désolé et poursuit; « Merci beaucoup pour le café, c'était sympa, vraiment..» Elle sourit en coin prenant son sac qu'elle dépose sur ses cuisses, puis elle recule habilement son fauteuil de la table et s'avance vers lui pour lui faire la bise. Elle sent alors au contact de ses joues, une odeur agréable de parfum et son coeur se tord dans sa poitrine, puis elle finit par se reculer un peu et elle ajoute; « Alors hum.. je vais attendre ton appel pour ce fameux souper en tête à tête?» Un signe qu'elle ne voulait pas le déranger, surtout qu'ils allaient se revoir chez lui alors c'était lui qui allait décider. « À bientôt Scully Petterson.» Elle eut un nouveau un sourire en coin, puis elle passa près de lui et elle quitta le fameux café prenant soin d'alerter un taxi et de rentrer chez ses parents. Alors qu'elle roulait en direction de chez elle, la jeune femme avait déjà hâte de le revoir alors qu'elle venait à peine de le quitter.

TO BE CONTINUED.

» a little coffee with you (ralph)
» Cause here comes the sun and you look good in the morning light (ella)
» deirdre behell
» love the way you lie (deirdre)
» zeste de séduction (deirdre)