so one last time / nyle

Aubrey ne savait pas depuis combien de temps elle tournait dans son appartement. Les minutes semblaient passées comme des heures, alors qu'elle essayait de faire tout sauf s'attarder à cette journée où elle avait recroisé Nyle. Elle n'avait jamais pensé le recroiser, ou pas de cette manière. Elle avait cru qu'elle aurait le temps de s'y préparer. Que si un jour il revenait, elle s'y attendrait, qu'elle serait prête à le côtoyer. Elle avait cru savoir à quoi s'attendre, ce n'était clairement pas le cas. Et Aubrey ne savait pas quoi faire. Elle n'avait pas envie de le perdre ou de le revoir partir à nouveau. Pourtant, elle ne savait pas du tout par où commencer. Il ne semblait pas plus savoir quoi faire qu'elle et il le lui avait clairement faire comprendre lorsqu'elle lui avait fait part de ses sentiments par rapport à son départ. Maintenant, elle se demandait elle aussi où elle en était dans tout ça. Elle n'en avait pratiquement parlé à personne. Sans le vouloir, elle réalisait que le départ de Nyle avait plus d'impact que n'importe lequel des départs qu'elle avait dû vivre dans sa vie. C'était quelque chose que jamais elle ne voulait revivre, en aucune forme. Elle ne pouvait pas se résoudre à abandonner. Il comptait trop pour elle, avait une place trop importante pour qu'elle laisse tous ces moments volés en éclat, devenir des souvenirs. Elle ne pouvait pas arrêter avant de savoir qu'elle avait tout donné. Que ce soit la bonne chose à faire ou pas. Elle essayait tant bien que mal d'être rationnelle, mais la vérité était qu'avec Nyle c'était simplement impossible. Elle n'y arrivait pas, mais elle devait tout de même essayer d'y voir plus clair. Elle ne supportait pas de ne pas savoir où ils en étaient. La petite brune se décida à prendre ses clés et une veste avant de quitter son immeuble. Marcher l'aiderait peut-être à se vider la tête. Elle avait simplement de quelque chose qui lui changerait les idées, n'importe quoi. C'est en croisant la rue de Nyle qu'elle s'arrêta dans ses pas, et que son coeur s'accéléra. Elle avait deux choix, continuer son chemin ou aller le voir. Instinctivement, elle serait partie, mais pourtant elle se laissa guider jusqu'au pas de sa porte. Elle avait attendu un an pour avoir des explications, elle ne les laisserait pas filer. Elle cogna à sa porte trois coups, attendant une réponse, qui ne tarda pas à venir et rapidement ses yeux se posèrent sur le grand brun. « Salut. » lui dit-elle doucement. « Je passais dans le coin, je me suis dit que je passerais te voir.. » continua-t-elle. Car même si rien n'était clair, elle espérait quand même que tout allait bien de son côté. Elle n'aurait pas pu supporter le contraire. Elle ne pouvait pas s'imposer même si elle en avait énormément envie. Toutefois, elle ne continuerait pas à s'acharner s'il n'avait vraiment pas envie de la voir, mais il ne pourrait jamais lui reprocher de ne pas avoir fait un effort. Parce s'il la connaissait, il savait bien une chose, c'était que quand elle tenait à quelque chose, à quelqu'un elle y mettait tout son coeur.

Nyle était resté chez lui ce soir. Il avait ramené quelques dossiers à la maison afin de potasser. Il fallait dire qu’il en avait certains assez compliqués. Il aurait très bien pu sortir avec quelques amis, boire un verre comme il le faisait si souvent, mais il n’en avait pas la force. Lorsqu’il commençait quelque chose il avait beaucoup de mal à s’en détourner. Ces derniers jours, il s’était aussi noyé dans le travail afin de ne pas penser au retour d’Aubrey dans sa vie. Cela posait de nouvelles questions dans sa vie et il ne se sent pas prêt à les affronter. En effet, en partant au loin il avait réussi à mettre la jeune femme dans un coin de sa tête et faire son deuil de cet amour à sens unique. Il était revenu serein et fort, mais la revoir avait été plus difficile que prévue. Il n’était pas toujours éperdument épris d’elle, mais il ressentait toujours une certaine affection ambiguë qui le mettait mal à l’aise. Il se demandait alors si c’était possible pour eux d’être réellement amis à nouveau. De plus, il ne fallait pas oublier que son ego en avait pris un coup et ce n’était pas facile de garder la tête haute devant elle. Au lieu de penser à ça, il préférait se concentrer sur son travail qui l’avait aidé à plusieurs reprises. Finalement ça lui réussissait bien puisque son business ne s’était jamais aussi bien porté. Il devait mettre de côté sa vie amoureuse plus souvent. Nyle décida de faire une pause et il se pris une bière dans le frigo avant d’allumer la télévision. Il avait besoin de ne pas réfléchir et de se détendre. Il commanda même une pizza puisque son frigo était vide, tristement vide. Il se promit alors d’aller faire quelques courses le lendemain. Soudain, il entendit quelqu’un frapper à sa porte. Il se mit à souffler en se demandant si ce n’était pas Lola qui une fois de plus venait le déranger et lui demander un service. Il n’était pas vraiment d’humeur à supporter son petit caractère. Lorsque Nyle ouvrit la porte il fut très surpris d’y voir Aubrey. En effet, il ne s’attendait pas à voir la jeune femme frapper à sa porte après leur dernière conversation. Apparemment, elle avait envie de retourner le voir même après cette gêne présente entre eux. Dans un sens, Nyle était touché par l’intérêt de la jeune femme à son égard, mais dans un autre il était intrigué. Aubrey ne faisait jamais rien sans avoir une idée derrière la tête. Elle semblait assez fébrile comme si elle craignait qu’il ne lui ferme la porte au nez. Il aurait pu le faire s’il était accompagné, mais par chance pour elle ce n’était pas le cas. Bien heureusement sinon le malaise aurait été encore plus grand. « Je t’en prie, entre. » Lui dit Nyle avant de lui faire signe d’entrer. Il n’osait pas lui demander pourquoi elle était venue le voir. Certes, elle était apparemment dans le coin, mais il imaginait bien qu’elle ait des motivations. Il se demandait si c’était un moyen pour elle d’essayer de ranimer leur amitié ou autre chose. « Tu veux boire quelque chose ? » Lui proposa le beau brun poliment. Il essayait de cacher son malaise face à la jeune femme. Il n’était plus habitué à l’avoir auprès de lui. Tout ceci lui semblait si nouveau alors qu’ils avaient passé de nombreuses soirées tout au long de ses années ensemble.

Aubrey ne savait pas si elle avait fait le bon choix en venant chez Nyle. En ce moment tout semblait se contredire dans son esprit et elle avait de plus en plus de mal à y voir clair. Elle pensait que ce temps à être loin de l'autre lui aurait permis d'avoir une certaine distance si elle venait un jour à le revoir, elle avait eu tort. Elle aurait aimé avoir raison, puisqu'elle avait du mal avec tout ce que son retour amenait comme sentiments. La brune ne savait pas ce qu'elle devait faire. Elle savait que d'un côté elle pourrait essayé de reconstruire quelque chose, mais de l'autre elle pouvait ressentir cette rancune l'envahir. Pour autant, elle ne pouvait plus faire marche arrière. Elle fut soulagée lorsqu'il l'a laissa entrer, elle se disait que peut-être le voir l'aiderait à se faire une idée plus claire. Il n'était pas n'importe qui à ses yeux. Même si elle ne l'avait pas considéré comme il l'aurait souhaité, il restait l'une des personnes avec qui elle avait le plus partagé de moments. Elle l'aimait d'une manière qui dépassait tout ce qu'il pourrait imaginé. Mais parfois, peu importe à quel point l'on pouvait aimé quelqu'un ce n'était pas suffisant. Leur relation lui avait bien prouvée. Mais elle ne pouvait pas se résigner à laisser les choses terminées ainsi. Il ne pouvait pas y avoir de fin. « Je te prendrais bien du jus s'il te plaît. » lui répondit-elle en déposant son sac dans l'escalier. Elle avait beau être venue ici plus qu'elle ne pourrait jamais le compter, elle n'avait plus le même sentiment de confort et de sécurité en s'y retrouvant après tout ce temps. Tout ça était amère maintenant. C'était beaucoup plus difficile à gérer qu'elle avait cru. Elle se dirigea vers le salon et s'assis sur le canapé en attendant le retour de Nyle. Elle avait envie que le malaise passe. Encore plus, elle en avait besoin. « Je me suis dis que je viendrais prendre de tes nouvelles, on en a pas vraiment parler la dernière fois.. » commença-t-elle, elle savait bien que c'était en partie faux mais Aubrey avait du mal à trouver les mots justes. « Qu'on puisse parler. » ajouta-elle. Elle savait que ce n'était pas quelque chose qu'elle pouvait forcer, pourtant elle ne pouvait s'empêcher de vouloir améliorer la situation. Elle voulait au moins faire un effort et voir où ça les mènerait. Elle ne se voyait pas abandonner complètement leur amitié. « Je ne pensais pas te revoir. » lui avoua Aubrey. C'était quelque chose qu'elle ne pensait jamais s'entendre dire non plus, pas à Nyle. Il avait toujours été là, de près ou d'un peu plus loin mais jamais ils n'avaient été coupé l'un de l'autre de cette manière. Le brun semblait s'en être plutôt bien sorti, il avait la tête haute et une fierté qui en aurait déstabilisé plus d'un, mais pas elle. Du moins, jusqu'à maintenant. Si elle avait été en mesure de déceler le moindre de ses états d'âme tout ce temps, maintenant elle n'arrivait pas à savoir ce qui lui venait en tête. Aubrey ne savait pas ce qu'il attendait d'elle ou même ce qu'elle attendait de lui, de cette visite. C'était stupide d'être venue, mais il l'avait toujours aidé à y voir plus clair, il était la première personne à qui elle avait pensé et ça ça n'avait pas disparu.

Nyle revint avec son jus. Il essayait de la mettre à l’aise dans la mesure du possible, mais la tension entre eux était palpable. Ils marchaient sur des œufs attendant que l’un des deux ne se lance. Il ne savait pas pourquoi elle poussait autant. Elle devait bien sentir qu’il n’avait pas envie de passer du temps avec elle. Ce n’était pas contre elle, mais Nyle essayait de se protéger. Il n’avait pas envie de remonter le temps, de reprendre là où ils s’étaient arrêtés. Etre son ami ne lui avait pas suffi à l’époque et aujourd’hui ça n’était pas mieux. Ça ne voulait pas dire qu’il avait encore des sentiments pour elle, mais plutôt qu’il tentait de passer à autre chose. Il ne prendrait pas le risque de retomber dans ses habitudes. Elle ne semblait pas s’être rendue compte à quel point c’était difficile de s’être déclaré, de s’être fait rejeté par la personne qu’on désire. Au lieu, de lui laisser de l’espace la jeune femme insistait à être dans sa vie. Lorsque Aubrey lui confia qu’elle avait envie de le revoir, de prendre de ses nouvelles parce qu’ils n’avaient pas eu l’occasion de parler la dernière fois il sut que ça ne valait rien de bon. C’était comme si elle lui disait qu’ils avaient besoin de parler. Elle n’était pas venue sans arrière-pensée. Il se demandait si c’était le moment où elle allait clairement lui dire ce qu’elle avait sur le cœur ou si elle allait continuer à faire comme si tout allait bien afin de ne pas avoir de conflit. Il connaissait très bien Aubrey. Il savait qu’elle détestait le conflit, elle remettait toujours es confrontations à plus tard. Pour autant, ça ne voulait pas dire qu’intérieurement elle n’était pas en train de bouillir comme une cocotte-minute. Il avait appris à se méfier de l’eau qui dort. « Tu voulais parler de quelque chose en particulier ? » Lui demanda Nyle. Il lui donnait l’occasion de s’exprimer. Elle avait le choix de briser la glace ou de continuer le politiquement correct. Il n’avait pas forcément envie de remuer le passé, mais si c’était ce qu’il fallait pour qu’elle arrête d’insister autant il le ferait. Nyle l’a regarda avec insistante lorsqu’elle lui dit qu’elle ne pensait pas le revoir. Il ne savait pas vraiment ce qu’elle voulait dire, elle restait prudente. Elle en disait trop peu. « Je t’ai dit, j’étais partie sur une affaire. Elle est réglée alors je suis revenue. » Lui répondit le jeune homme. Il savait que sa réponse ne lui suffirait pas, mais puisqu’elle ne posait pas de véritables questions elle n’aurait pas de véritables réponses. Nyle se demandait tout simplement ce qu’elle attendait de lui. Il était temps qu’elle arrête ce petit jeu auquel il jouait. Il n’allait pas continuer bien longtemps ainsi. Il avait la sensation de tourner en rond, de perdre son temps et il n’appréciait pas.

Aubrey ne savait pas ce qu'elle était venue faire ici. Elle se mettait rarement en colère, pourtant Nyle arrivait à la faire sortir de ses gonds. Il agissait comme si de rien était, avec une indifférence hors pair et ça la rendait folle. Elle ne comprenait pas à quel jeu il jouait. S'il pensait que ça l'intimiderait, c'était mal la connaître. Il avait pris du temps hors de la ville et mais la belle en avait aussi profité pour remettre les choses en perspective. Elle ne se laisserait plus marcher sur les pieds et certainement pas par lui. Il avait dit qu'il était la personne qui ferait la différence pour elle, qu'il saurait la rendre heureuse. C'était difficile d'y croire maintenant. C'était aussi la douleur qui prenait le dessus sur le reste. Elle n'aurait jamais pensé qu'il serait la personne à lui faire autant de mal, et pourtant elle aurait dû s'en douter. Parce que finalement, on en attend toujours plus des personnes qu'on aime. Finalement, elle n'avait pas envie de devoir se mettre à ses pieds. Elle n'avait rien fait de mal, si ce n'était que de vouloir sauver ce qu'il restait de leur amitié. S'il ne voulait rien savoir, elle n'allait pas s'acharner. Elle n'avait pas envie de se battre avec lui. « T'es sérieux? » lâcha Aubrey en secouant la tête. Il pouvait jouer à ce jeu autant que ça lui plaisait, il pouvait se voiler la face autant qu'il le voulait. Il savait aussi bien qu'elle dans quelles circonstances ils s'étaient laissés. « Tu es parti sans prévenir, tu reviens et tu agis comme si on ne se connait pas. Ne me fais pas croire que tu as simplement quitté pour une affaire. » Elle ne le comprenait pas. Comment il pouvait jeter leur relation, leur amitié de cette manière, sans la moindre préoccupation. Elle avait l'impression qu'elle allait exploser. Finalement, elle ne pouvait lui faire plus confiance qu'aux autres. Aubrey n'avait pas envie d'excuser son comportement parce que c'était Nyle. Visiblement ce qu'ils étaient n'était pas suffisant pour lui alors ça ne pouvait plus l'être pour elle non plus. « Tu m'as dit que tu m'aimais pour qui je suis, que je mérite mieux que quelqu'un qui se volatise. Mais tu sais quoi, c'est n'importe quoi, Nyle. Parce que tu es parti en te foutant complètement des répercussions que ça aurait. Si tu avais eu la moindre considération, tu m'aurais au moins prévenu. » Finalement, il avait agit comme tous les autres. Aubrey en avait assez. Certes, elle n'avait pas dit à Nyle ce qu'il avait envie d'entendre, mais elle ne lui avait elle n'avait jamais voulu lui faire de mal. Elle ne savait pas quoi attendre de leur relation, s'il y avait même encore quelque chose entre eux. Elle était blessée. Jamais elle ne l'avait été de cette manière. Nyle était la personne sur qui elle avait toujours pu compter, en qui elle avait une confiance aveugle, parce qu'elle ne pensait jamais qu'il pourrait lui faire du mal comme ça. Maintenant, elle était confrontée à cette réalité et elle ne savait pas s’ils pourraient s'en relever. Cette éventualité était difficile à accepter, mais avec son comportement, il ne semblait pas en être dérangé.

Si Nyle avait su que Aubrey rentrerait dans une telle colère il ne l’aurait sûrement pas laisser entrer chez lui. La dernière chose dont il avait envie c’était de se disputer avec elle. Il avait mieux à faire de sa vie. Malheureusement la jeune femme ne voulait pas en rester là. Elle devait vider son sac pour aller mieux. Si ça lui permettait par la suite de le laisser tranquille il n’allait pas argumenter. Cependant, Aubrey et ses arguments étaient vraiment disproportionnés. Nyle savait qu’il ne devait pas laisser la jeune femme lui taper sur les nefs, mais c’était trop tard. Elle montait sur ses grands chevaux en se faisant passer pour la victime. Elle agissait comme s’il l’avait quitté alors qu’ils étaient en couple, mais ça n’était pas le cas. Elle ne s’était même pas demandée pourquoi il était parti. Tout ce qu’elle savait c’est qu’il s’était éloigné d’elle et ça semblait lui suffire pour qu’elle lui tombe dessus comme une furie. Il se devait de la remettre à sa place afin qu’elle comprenne un peu ce que c’était que d’être son meilleur ami, d’être la personne sur laquelle elle se reposait sans avoir l’espoir d’être plus. Nyle voulait qu’elle comprenne que ce n’était pas non plus évident pour lui. Il se doutait qu’elle n’entendrait sûrement pas raison, mais c’était à son tour de vider son sac et il n’allait pas se gêner. « Parce que si j’étais resté tu serais miraculeusement tombée amoureuse de moi ? Tu méritais mieux que cet idiot, mais ça n’aurait jamais été moi. » Lui demanda Nyle. C’était une question rhétorique à laquelle il n’attendait pas de réponse. Il savait que rien de ce que dirait la jeune femme n’arrangeait la situation. « Je devais partir pour le travail, mais c’est vrai que cette opportunité est bien tombée. J’avais besoin de m’éloigner de toi et de tout ça afin de passer à autre chose. Je ne pouvais pas continuer à attendre après toi. » Continua le beau brun. Il espérait qu’elle allait finir par comprendre qu’elle n’avait pas fait ça contre elle, mais pour lui. Il en avait eu marre de se sentir comme un canard ou la roue de secours indéfiniment. Il ne se sentait pas donc coupable d’avoir pensé à lui pour une fois. Il se souvenait aussi de ce qu’elle avait dit comme quoi il n’avait pas de considération pour elle, sans ça il l’aurait prévenu. Ça ne faisait doucement rire sachant qu’elle se l’était gardé sous les coudes durant des mois voire des années. Il décida alors de renchérir en disant : « Et si tu avais eu la moindre considération tu m’aurais dit que je n’avais aucune chance. Au lieu de ça j’ai été mis dans la friendzone ! » Peut-être que son comportement avait laissé à désirer, mais la jeune femme n’était pas mieux que lui. Il voulait qu’elle comprenne qu’elle n’était pas parfaite ou encore la victime comme elle essayait de le démontrer. Il ne comptait pas se sentir coupable ou s’excuser.

Aubrey n'aurait jamais pensé se retrouver dans une situation pareille. Du moins pas avec Nyle. Si quelqu'un lui avait dit qu'un jour ils seraient aussi loin l'un de l'autre, elle les aurait envoyés promener. Tout ça ne faisait absolument aucun sens et pourtant, elle ne pouvait pas faire comme si tout allait bien, comme si son départ ne l'avait pas affectée, autant qu'elle est souhaitée le contraire. Ça aurait été bien plus simple de pouvoir reprendre et se retrouver, mais c'était naïf de penser qu'elle aurait pu ignorer les évènements. Mais, elle connaissait aussi assez bien le beau brun pour savoir qu'il ne s'excuserait pas de si tôt. Elle ne l'aurait sans doute pas retenu contre lui avant, mais les choses avaient changé. Il n'était pas parti sans prévenir par mégarde, mais l'avait parfaitement calculé. Elle voulait que les choses s'arrangent, qu'ils puissent se parler, mais pour le moment ce n'était pas possible. Elle lui en voulait et cette rancune ne pourrait pas disparaître d'elle-même. C'était trop présent. Elle n'en pouvait plus de laisser ces sentiments passés sous silence. Ça ne concernait pas juste Nyle, mais c'était son départ qui avait été la goutte qui fit déborder le vase. Elle avait gardé des sentiments pour elle trop longtemps, à trop d'occasions et aujourd'hui elle ne pouvait plus les retenir. C'était une réaction émotive, mais qui avait tout son sens. Elle savait aussi que même si Nyle avait tout d'abord joué la carte de l'indifférence il ne tarderait pas à renchérir suite à ses propos. Aubrey écoutait ses paroles sans broncher. Elle n'avait rien fait de mal, si ce n'était que d'avoir souhaité qu'il reste dans sa vie. Elle savait que les sentiments de Nyle auraient un impact sur leur relation, mais elle avait du mal à accepter que ça ait été si brusque. Il parlait comme si elle lui avait fait la plus grande des offenses, mais il ne prenait pas en compte le fait qu'il l'avait prise par surprise à un moment où elle n'était pas prête à entendre tout ça. « Je ne sais pas qui ça aurait été, Nyle! » lâcha-t-elle. Il avait pris ses paroles comme quelque chose qui le visait personnellement, mais malgré ce qu'il pouvait croire ce n'était pas le cas. Elle était perdue et elle n'était pas prête à s'engager dans quoi que ce soit d'autre. Il devait comprendre que ça ne l'excluait pas, mais Aubrey n'avait pas la force d'entrer dans tous ces détails pour le moment. C'était un mauvais timing que Nyle avait pris pour quelque chose de définitif. « Friendzone? Excuse-moi d'avoir voulu garder notre amitié. » Il parlait comme si elle l'avait mené en bateau, pour simplement vouloir le garder dans sa vie. Elle ne le comprenait tout simplement pas. « Tu aurais préféré que je te dise que je ne veux plus te voir? » lui demanda-t-elle. « C'est ce que tu veux? » répéta Aubrey. Parce que finalement, c'était ce qu'il semblait vouloir. S'il ne souhaitait plus qu'ils aient de contact, il devrait lui dire, pas en sous-entendu, mais clairement. Qu'il assume cette décision. Elle ne savait pas ce qu'il attendait d'elle et c'était le moment d'être honnête.

Ils avaient une chose en commun ils étaient perdus. La jeune femme ne savait pas ce qui se serait passé s’il était resté. Au fond, Nyle pensait savoir, mais qu’elle n’osait pas le dire. Elle ne l’avait jamais vu comme autre chose et elle ne le verrait jamais. Elle était simplement trop gentille pour l’avouer. Elle ne voulait pas le blesser et risquer de le perdre pour de bon. Cependant, il avait peur que ce soit trop tard. Il craignait qu’ils ne soient trop éloignés pour se retrouver un jour. Il sentait que la jeune femme était très en colère contre lui, elle lâchait sa colère et ne se laissait pas faire. Il ne l’avait jamais vu comme ça ou rarement. Peut-être qu’elle avait évolué ou peut-être que le sujet était vraiment trop sensible pour elle. Il n’en savait rien, mais il l’écoutait attentivement. Nyle comprenait ce que disait la jeune femme. Il y avait du sens, mais ce n’était pas aussi évident. Chacun disait vrai parce qu’ils étaient dans des positions différentes. Aubrey avait voulu le garder en ami parce qu’elle tenait à lui, lui avait voulu s’éloigner parce que ses sentiments pour elle l’empêchait d’aller de l’avant. Sa question faisait écho en lui et il ne savait pas quoi répondre. Il savait qu’il allait sûrement la blesser et ce n’était pas ce qu’il voulait. Cependant, il ne se voyait pas lui mentir et faire comme si tout irait bien maintenant. Il n’avait aucune idée de sa capacité à être simplement ami avec elle tout. Il ne savait plus ce qu’il ressentait pour elle, il ne savait pas non plus sein leur amitié pouvait être sauvé. Le temps avait eu des conséquences. Aujourd’hui ils n’étaient plus sur la même longueur d’ondes. Il ne fallait pas croire que ça le laissait indifférent, mais il montrait moins ses émotions. Il ne pouvait pas laisser ça se mettre en travers de sa route. Il devait penser clairement. « Je ne sais pas ce que j’aurais préféré, mais comprends-moi bon sang. Je ne pouvais pas continuer comme ça je devais aller de l’avant et je ne pouvais pas le faire si tu étais présente. » Lâcha Nyle. Il ouvrait à son tour son cœur afin qu’elle puisse comprendre qu’il ait dû penser à lui. Elle devait comprendre que ses sentiments n’avaient pas été de passage ce qui expliquait qu’il ait pris du temps. « Pour ce qui est d’aujourd’hui, je ne sais pas. » Rajouta le beau brun. Il l’a regardait dans les yeux non pas pour voir le mal dans ses bras, mais pour lui montrer sa sincérité. Il était complètement perdu dans tout ça alors il voulait être honnête. Il n’allait pas lui jouer du violon et lui faire entendre ce qu’elle voulait.

Aubrey n'arrivait pas à se raisonner. Même si elle avait voulu retrouver son calme, c'était impossible. Elle ne pouvait plus garder tout ça pour elle. Elle n'arrivait pas à comprendre comment ils avaient pu en arriver à un point pareil. Mais encore plus, elle ne savait pas comment ils pourraient passer à travers l'impasse, elle ne voyait pas comment c'était possible et c'était ce qui la rendait folle. Elle refusait de penser que ça finirait de cette manière. Ce n'était pas possible. C'était peut-être irrationnel de s'acharner de cette manière, mais abandonner n'avait jamais été dans sa nature, encore moins avec Nyle. Elle comprenait ce qu'il lui disait, même si c'était extrêmement difficile à attendre, pourtant elle ne pouvait pas se résigner à l'accepter. Elle ne pouvait pas laisser les choses se terminer, même si elle n'était pas capable de s'avouer pourquoi. Elle mettait ce sentiment sur le compte de leur amitié, mais au fond, c'était bien plus profond. Mais, elle ne pouvait pas le forcer à rester s'il n'en avait pas envie. Elle aurait dû lui dire qu'elle ne voulait plus le voir, ça aurait été plus simple. Elle n'aurait jamais eu à gérer ces sentiments, à se laisser être vulnérable devant lui de cette manière. Et il était d'ailleurs bien le seul à l'avoir vu dans un état pareil. Jamais elle n'aurait laissé personne la voir ainsi. Mais Nyle n'était pas n'importe qui et leur relation n'était pas comme n'importe quelle relation. Aubrey pouvait sentir les larmes monter, elle était en colère, pas seulement contre lui. Elle était désemparée. Rattrapée par tout ce qu'elle avait vécu jusqu'à présent. Cette chute avec Nyle était la goutte qui faisait déborder le vase et elle n'arrivait plus à faire comme si ça ne l'atteignait pas. Elle ne comprenait pas ce qu'elle avait fait, pour ne plus être assez à ses yeux. Que cette vision des choses soit juste ou non, c'était de cette manière qu'elle le vivait. Elle n'arrivait pas à y voir clair ou à faire la part des choses. Elle n'arrivait pas à être honnête, et à dire ce qu'elle ressentait. Elle n'arrivait pas à lui dire qu'elle avait besoin de lui, de la même manière dont il avait eu besoin d'elle. Elle ne voulait pas croire qu'elle allait perdre Nyle comme elle avait perdu d'autres personnes. Nyle était censé rester. Il était la personne qui avait toujours été à ses côtés. Ils étaient censés être toujours là l'un pour l'autre, peu importe les circonstances. Mais peut-être que finalement ils s'étaient surestimés. « Okay.. »  répondit-elle. Aubrey aurait sans doute dû partir, mais son corps semblait s'y refuser. Elle voulait tout simplement que cette douleur passe. « Qu'est-ce qu'on fait alors? » lui demanda-t-elle, sans trop attendre de réponse, mais s'il voulait qu'elle parte, elle le ferait et ne viendrait plus vers lui, bien que cette idée lui brisait le coeur bien plus que n'importe quelle peine d'amour qu'elle avait vécu.

Nyle aurait pensé que de parler à cœur ouvert leur aurait fait du bien afin de repartir sur une base plus saine, mais apparemment ça n’était pas le cas. Ils n’arrivaient pas à aller de l’avant parce qu’ils restaient sur leur position. Même s’ils se comprenaient c’était difficile de repartir à zéro. Aubrey lui en voulait pour être partie, l’avoir abandonné à son triste sort et ne pas avoir accepté la non-réciprocité de ses sentiments. Quant à Nyle, lui en voulait d’avoir toujours su ses sentiments et de l’avoir gardé sous le coude, il lui reprochait de ne pas l’avoir laissé refaire sa vie et continuer d’essayer de le faire. Nyle se demandait ce que la jeune femme attendait de sa part. Il fallait dire qu’il avait été clair sur le fait qu’il avait eu besoin de s’éloigner pour passer à autre chose et en ce qui concerne le moment présent il n’était pas plus avancé. Aubrey semblait déçue de sa réponse pour ne pas dire blessée. Il n’avait jamais voulu lui faire de mal cependant, il ne se voyait pas recommencer ce cercle vicieux pour elle. Il devait arrêter de faire passer ses besoins avant les siens. C’est ce qu’il avait fait dans le passé et finalement il n’avait pas réussi à être heureux dans leur amitié. Ce qu’il ressent pour elle aujourd’hui ? Il n’en sait rien. Il ne pense pas ressentir de l’amour, mais il a cette rancœur mal placée qu’il n’arrive pas à oublier. Il a aussi cette crainte d’éprouver quelque chose à nouveau. Nyle pensait qu’Aubrey allait s’en aller après sa réponse, mais elle restait encore ici. Elle devait attendre à ce qu’il ait davantage de réponses à lui demander. Elle voulait qu’il lui dise ce qu’ils allaient faire maintenant. Il se demandait si elle attendait qu’il lui dise de rester, de partir. Elle ne prenait pas de décision, elle restait à le regarder avec ses grands yeux. Il ne pouvait pas la laisser rentrer dans son cœur à nouveau, il devait se protéger. « Je sais pas .. » Lui répondit Nyle. Il ne savait pas quoi dire d’autre. Il n’avait pas envie de lui mentir et de lui dire que tout irait mieux avec le temps. Il n’avait pas la réponse à sa question, il était aussi perdu qu’elle. Tout aurait été plus simple si elle partait il en était sûr, mais il ne se voyait pas la mettre dehors. Il n’avait pas envie qu’elle s’en aille d’une certaine façon, mais il n’avait pas non plus envie qu’elle reste. Tout était flou dans sa tête et ça le rendait dingue. Il ne pouvait se résoudre à prendre de décision.

Aubrey ne savait pas ce qu'elle faisait. Elle devait avoir l'air complètement idiote à essayer encore et encore alors que clairement, rien ne viendrait se régler par magie. Pourtant, elle aurait aimé pouvoir tout arrangé et que ce soit aussi facile. La vérité était bien plus complexe. Elle ne savait pas comment lui exprimer tout ce qu'elle traversait. Il n'en avait peut-être même rien à faire. Mais elle n'arrivait pas à partir de cette maison. Elle ne pouvait pas clore leur histoire. Certains auraient sans doute dit qu'elle devait cesser de vivre dans le passé et même si c'était sans aucun doute ce que les apparences montraient. C'était tout sauf le cas. Elle était bel et bien dans le présent, son présent, avec une longueur de retard. Car son départ ne lui avait pas simplement fait du mal parce qu'elle avait l'impression de perdre son meilleur ami. C'était bien plus fracassant. Parce que pour la première fois, elle avait cru qu'elle méritait réellement mieux, elle avait cru ce qu'il lui avait dit. Elle n'avait pas arrêté d'y croire et c'était sans doute ce qui la retenait toujours ici, bien qu'elle aurait sans doute dû quitter. Elle tournait peut-être en rond, elle n'y pouvait rien. Elle savait que si elle partait, bien que ce ne soit pas dit, quelque chose serait terminé entre eux. « Je ne veux pas partir, Nyle. » lui confia-t-elle. « Je ne veux pas être loin de toi. » Ce n'était pas par sécurité ou pour retrouver ce qu'ils avaient. Mais pour lui. « Je n'ai jamais voulu te faire de mal. Mais c'était soudain pour moi, et je n'ai pas su comment réagir..» ajouta-t-elle, elle s'était réfugiée dans ce qu'elle connaissait plutôt que de faire face à ce qui aurait pu être. « Je veux dire, tu t'es vu? Tu es première classe, en haut de liste. Tu pourrais décrocher la lune si tu en avais envie. » C'était peut-être maladroit, mais Aubrey essayait de lui faire comprendre qu'à ses yeux, il était ce qu'il y a de mieux. Elle l'estimait bien plus que n'importe qui et ce n'était pas pour gonfler son ego, ça n'avait jamais été son genre et il le savait. Mais elle avait aussi souhaité lui faire comprendre qu'elle n'avait pas pensé le mériter. Qu'en fin de compte, il avait eu raison. Elle aurait voulu pouvoir en dire plus, mais elle ne voulait pas risquer de se frapper à un mur. Aussi solides qu'ils aient été par le passé ce n'était plus aussi inébranlable et ce n'était pas quelque chose qu'elle voulait risquer, puisqu'elle ne savait toujours pas à quoi s'attendre de la part du brun.

Nyle s’attendait à ce qu’Aubrey prenne la porte et qu’elle s’en aille. En effet, il n’avait rien fait pour la retenir bien au contraire. Il l’avait poussé vers la sortie parce que c’était plus facile que de faire face à son retour dans sa vie. Il ne se sentait pas prêt à l’avoir de nouveau auprès de lui. Il ne se sentait pas encore capable d’être son ami même s’il en avait envie. Pourtant, Aubrey refusait de se démonter et elle restait devant lui. Elle lui confia alors qu’elle ne voulait pas partir, elle voulait être près de lui. Il ne savait pas vraiment ce que ça voulait dire. Il savait en revanche, qu’elle s’était toujours sentie en sécurité avec lui alors il mettait ça sur ce compte. Il savait bien qu’elle n’avait pas changé d’avis sur lui bien au contraire. Elle avait besoin de son ami dans sa vie. C’est vrai que c’était flatteur de savoir que sa meilleure amie ne veut pas d’une vie ou il n’est pas là pour tout partager avec elle, mais après tout ce qu’il s’est passé il se demande si c’est vraiment possible. Nyle ne comprenait pas où elle voulait en venir. Elle était assez maladroite dans ses paroles à tel point qu’il ne savait pas ce qu’elle essayait de lui dire. Elle avait toujours été flou dans ce qu’elle voulait dans la vie et ça n’allait pas en s’arrangeant. On aurait dit qu’elle essayait de lui dire qu’elle avait été surprise et que ça avait été trop soudain comme si elle regrettait sa décision. Ça lui semblait tellement irréel qu’il refusait d’y croire. Il préférait se dire qu’elle essayait de regonfler son ego afin de ne pas le perdre. Aubrey en rajouta une couche en lui disant qu’il était en haut de la liste, que c’était un bon parti. Il aurait voulu qu’elle ne dise pas ça parce que c’était encore plus difficile. S’il était aussi parfait à ses yeux elle aurait craqué pour lui. Ce qu’elle disait ne changeait rien à leur passé. « Tu n’as pas à dire ça .. » Lâcha Nyle. Il préférait qu’elle ne continue pas sur cette voie si c’était pour l’embrouiller ou lui faire de faux espoirs. Il avait essayé de l’oublier, de passer à autre chose et il l’avait fait en quelque sorte, mais la rechute serait si facile. Maintenant il devait faire avec parce qu’il n’allait pas la mettre dehors cependant, il ne savait pas comment agir auprès d’elle. Il devait se montrer normal, mais qu’est-ce que la normalité entre eux ? Il voulait se sentir aussi à l’aise qu’auparavant avec elle, mais ça n’était pas aussi évident. « Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? » Lui demanda-t-il en espérant qu’elle soit plus inspirée que lui. Il voulait essayer de se donner une seconde chance, mais il ne connaissait pas la marche à suivre. Aubrey savait toujours ce qu’il fallait faire.

Le départ de Nyle avait mis Aubrey au pied du mur. Dire qu'elle ne lui en voulait pas n'aurait pas été vrai. Toutefois elle en avait assez de vivre dans le passé. Elle voulait regarder de l'avant, ils ne pourraient jamais changer ce qui s'était passé, autant arrêter de s'acharner et se concentrer sur ce qu'il y avait à présent devant eux. Elle n'avait plus envie de perdre du temps. Aubrey croyait vraiment qu'ils pourraient passer au travers. Pour la première fois, elle laissait entrevoir ce qu'elle ressentait vraiment par rapport à tout ça. Ce n'était pas quelque chose qu'elle faisait facilement, surtout pas avec l'impact que ça pourrait avoir. Mais elle pensait que s'il y avait un moment pour que tout cela soit dit, ça devait être maintenant ou jamais et la belle ne laisserait pas une autre opportunité lui glisser entre les doigts. Elle ne laisserait pas Nyle ne plus être dans sa vie. Elle savait que ces paroles risquaient fortement de l'atteindre et c'est pourquoi elle ne les prenait pas à la légère. L'objectif n'était pas de lui faire du mal, de lui donner de faux espoirs ou de lui dire ce qui risquait de lui faire plaisir. Non, si elle prononçait ces mots c'était qu'elle le pensait sincèrement, au plus profond d'elle-même. « Je le pense. » lui avoua Aubrey. S'il y avait quelque chose qu'elle savait vrai, c'était bien ça. Mais elle ne voulait pas en dire trop. Faire part de ses sentiments n'avait jamais été facile. Elle n'avait jamais laissé les bonnes personnes entrer dans sa vie, sauf pour Nyle. Et maintenant, elle le réalisait. « On  vit dans le présent. Et ce qui doit arriver arrivera. » répondit Aubrey doucement. C'était peut-être simpliste, voir idéaliste mais elle considérait qu'ils s'étaient assez déchirés comme ça pour en rajouter. Il s devaient être en mesure de passer à autre chose, pour eux en tant que personne mais aussi pour leur relation. La belle ne voyait pas d'autre réponse que de laisser les choses se faire d'elles-mêmes, lâcher prise et vivre au jour le jour. Elle respecterait si ce n'était pas ce qu'il souhaitait de son côté, mais s'ils voulaient être dans la vie l'un de l'autre c'était le seul moyen à ses yeux que ça puisse fonctionner. Pas de promesse, pas d'attentes, mais simplement prendre la vie comme elle venait à eux deux. Ce ne serait pas parfait, rien ne pouvait l'être mais c'était sans aucun doute bien mieux que de se laisser partir.