please stay (scully) /hot/

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{please, stay. }

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Assise dans ce fameux taxi jaune, elle se questionnait encore et encore à savoir ce qu'elle était entrain de faire, elle contre-revenait à toutes les restrictions, toutes les règles judiciaires et si ça venait qu'à se savoir, elle risquait gros énormément gros. Le regard rivé à la fenêtre du taxi, elle tentait de se calmer sentant l'angoisse lui monter dans tout le corps, elle gardait son portable sur ses cuisses le surveillant, dans l'espoir qu'il ne fasse pas de bêtises. D'ailleurs, il n'avait même pas le droit d'être en contact c'était une ordonnance de la cour, Deirdre jouait carrément avec le feu et elle le savait en étant pleinement consciente, mais elle ne pouvait pas faire autrement. Elle dû sortir quelques billets en surplus pour que le taxi accepte de se rendre à la destination qu'elle souhaitait, qui était à l'autre bout de la ville; n'ayant pas de véhicule, elle n'avait pas trop le choix. Après plusieurs kilomètres, l'attente cessa lorsque le fameux taxi se gara dans l'entrée. La demeure était immense, elle avait un certain cachet; mais aussi une sorte de froideur qui fit frissonner la demoiselle. Le chauffeur l'aida à sortir son fauteuil roulant de la valise et la jeune femme fit son transfert prenant soin de le remercier et lui donner une somme généreuse pour son service, puis il disparut dans la pénombre. Avait-il conscience qu'il l'avait aidé à engendrer un acte illégal? Évidemment non, prenant une inspiration; la demoiselle se rendit non sans difficulté à la porte d'entrée prenant soin d'envoyer un sms pour indiquer au beau blond qu'elle était là, tout comme elle; Scully devait être nerveux et légèrement paranoïaque craignant probablement des journalistes trop curieux. Elle patienta, bien qu'une onze d'angoisse la submergea et si jamais, il avait réellement fait une connerie, s'il avait péter un câble avant qu'elle est le temps d'arriver. « Ouvre-moi Scully, s'il te plaît» Qu'elle souffla pour elle, ayant l'impression d'être minuscule devant cette porte massive. Elle se risqua à sonner pour s'annoncer se disant qu'il n'avait peut-être pas vu son sms. Vêtue de vêtements plus que simple, coiffée d'un simple chignon négligé, la demoiselle n'avait pas pris la peine de s'habiller mieux prenant le premier taxi suite à ce sms qui sonnait comme un message de détresse. La jeune femme se recula maladroitement et s'engagea pour faire le tour de l'immense demeure, à la recherche d'un endroit pour entrer; elle espérait qu'elle allait pouvoir entrer quelque part malgré son fauteuil roulant souvent handicapant. Puis, elle vit la porte qui menait au jardin celle-ci n'avait pas d'énorme seuil à passer; du coup elle se risqua à tourner la poignée et étonnamment, la porte n'était pas vérouillée. Elle l'ouvrit doucement en annonçant évidemment sa présence. « Scully, c'est moi Deirdre...» Elle entra refermant derrière elle, la maison était immense, un véritable château; peu illuminé, l'endroit semblait plongé dans la pénombre, sa gorge se serra et la crainte sincère qu'il est décidé d'en finir lui traversa l'esprit. Elle s'avança doucement, à la recherche d'une ombre; une silhouette.

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Cela faisait deux semaines que Scully était mis à l’écart de tout le monde et de tout, surtout de Deirdre, après avoir donné le dossier contenant les preuves de son accident à la police. On lui avait donné une ordonnance de restriction. Il n’avait pas le droit d’approcher Deirdre et afin de s’en assurer, Robert Petterson avait enfermé son fils dans le manoir familial, en banlieue new-yorkaise, le coupant de tout. Scully n’avait que son téléphone et la télévision. Personne hormis son père ne connaissait l’endroit où il se trouvait ; pas même sa mère, afin qu’elle ne vienne pas, dans une crise d’hystérie. Elle l’était devenue en apprenant la vérité, s’emportant de colère contre lui ou s’effondrant, au contraire, par peur de le voir terminer en prison. Scully fouillait les fonds de placard à la recherche d’alcool mais il avait fait vite le tour. Maintenant, il fonctionnait aux anxiolytiques périmés de sa grand-mère. Il déprimait, il dépérissait incontestablement. Et au fond de son chagrin, Scully envoya un message à Deirdre qui, à sa grande surprise, lui avait répondu, cherchant à savoir où il était. Bien qu’il n’ait pas le droit, Scully sema des indices.

Alors que l’effet d’une nouvelle fournée d’anxiolytiques faisait son effet, Scully se surprit à entendre une voix tandis qu’il était allongé à même la baignoire, dans un bain qui refroidissait. Il maugréa. Il avait la mâchoire endormie, il était fatigué. Il n’arrivait pas à formuler quelques pensées cohérentes alors une phrase … imaginez un peu !

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L'immense manoir est plongé dans l'obscurité et comme une enfant, Deirdre a cette peur au ventre; la peur qu'un monstre finisse par sortir de quelque part, parce qu'après tout c'est connu les monstres se camouflent dans la pénombre et vous observe. Secouant la tête, elle essaie de reprendre sur elle de se comporter en adulte, prenant son portable elle utilise la lumière de poche intégré pour s'éclairer à la recherche des interrupteurs qu'elle pourrait allumer pour éclairer davantage les lieux. Heureusement, elle les trouve sans trop de difficulté et elle se fige en voyant l'état de l'endroit alors que la lumière est maintenant présente. C'est le bazzart comme s'il avait eu un combat quelconque. La demoiselle commence à chercher la présence de Scully alors que celui-ci n'a pas répondu lorsqu'elle l'a interpellée. Elle s'arrête dans le salon, passant par les chambres, aucun trace jusqu'à ce qu'elle entre dans la salle de bain; son corps se fige alors qu'elle le remarque dans le bain; son corps comme une épave. En piteux état, la demoiselle se pinça les lèvres en avançant fébrile son fauteuil du bain, elle plongea son regard dans le sien puis ses doigts de sa main la plus près se glissa aussitôt dans son cou, elle vérifia évidemment son pouls et heureusement malgré qu'il semble endormie et dans un état comateux, il respirait toujours. « Merde Scully, qu'est-ce que t'as fait..» Qu'elle murmura en affichant une légère grimace alors que ses yeux firent un tour rapide de la pièce et elle vit le flacon, aussitôt elle se redressa un peu et se dirigea vers le comptoir pour s'en emparer et y lire la posologie sur le fameux flacon pratiquement vide. Évidemment, ce n'était pas son nom qui était inscrit; n'étant pas douée au niveau de la pharmacologie; la jeune femme comprit cependant rapidement qu'il avait pris des anxiolitiques dont il n'était pas le propriétaire, puisque sur le flacon l'on retrouvait le nom d'une femme, de plus les pilules semblaient dater. Revenant à nouveau vers lui, gardant le flacon avec elle, la demoiselle lui coinça les joues à l'aide de ses doigts, de sa main la plus près de lui; puis elle s'adressa à lui avec une voix décidé, malgré que cela cache une légère panique. « Scully, t'en a pris combien? Scully, regarde-moi..» Elle resserra son emprise, dans l'espoir qu'il ouvre les yeux et la regarde; elle n'était pas médecin, mais elle souhaitait avoir un contact visuel pour se rassurer et aussi pour s'assurer qu'il ne s'enfonce pas. La jeune femme ne pouvait pas se permettre d'appeler les urgences pour le moment, sachant qu'elle était en faute en se trouvant ici. Les ambulanciers feraient un rapport avec la police et ça risquait de causer des soucis autant à elle qu'à lui évidemment. Bon dieu, si seulement elle pouvait se lever; elle irait littéralement dans le bain avec lui pour tenter de le garder réveiller. « Scully merde, t'as pas le droit de me laisser tomber; t'as pas le droit de mourir, de vouloir mourir, tu m'entends!» Le ton de sa voix montait au même titre que sa panique, et une légère colère aussi de le voir dans cet état; alors que c'est ce même état de mec défoncé qui avait été la cause de son accident, de ce fameux soir.

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Scully comatait. Il était dans un demi sommeil, à moitié conscient des choses, lorsqu’il entendit Deirdre jurer. Il sentit à peine la jeune femme le toucher, vérifier son pouls. Il grommela. Elle avait les mains froides par rapport à la température tiède de son bain. Deirdre lui ordonna d’ouvrir les yeux et il s’y efforça, n’arrivant qu’à les plisser, malheureusement, trop fatigué. Deirdre commença à le réprimander mais d’une façon également assez douce, du moins attendrissante. Amorphe, le blond tourna la tête vers la jeune femme. Il se fichait pas mal d’être nu toutefois, il commençait à avoir froid. Il leva le pied pour essayer de lever le mitigeur, déjà placé sur de l’eau chaude, en vain. — J’ai mal, croassa le blond dont la barbe avait considérablement poussé, cachant ses lèvres rosées au milieu d’une toison blonde. Scully avait conscience de ne pas être le plus à plaindre dans cette malheureuse histoire, toutefois pour un golden boy toujours choyé et entouré, se retrouver brusquement démuni et seul semblait difficile. Ses amis, à l’instar de Daniel, l’avait fuit et même sa propre mère l’évitait. Son père le cachait comme un malpropre, comme une honte, en attendant les premières auditions préliminaires et pour qu’il n’entache pas plus sa prodigieuse carrière. Les paroles de son père lui revenaient en mémoire. — Tu ne pouvais pas la tenir, Scully ?! Tu ne pouvais pas t’empêcher pour une fois de baiser cette fille ! Scully se surprit à sourire avec ironie. Avec elle, ce n’était pas baiser. Scully avait vraiment l’impression d’avoir fait l’amour avec Deirdre, pour la première fois de sa vie. — Deirdre, murmura Scully en cherchant son regard de ses yeux plein de fatigue. Le blond appuya ses bras sur le rebord de la baignoire, cherchant à se redresser, plus ou moins vainement. — Pourquoi t’es là ?

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La jeune femme se passa une main dans les cheveux pour reprendre un certain contrôle sur elle-même, pour ne pas laisser les émotions la submerger encore et encore. Elle le vit tenter de soulever son pied pour atteindre le mitigeur pour mettre de l'eau chaude, mais il ne réussi pas. Son corps entier semblait le faire souffrir, et c'est ce qu'il exprima à travers sa barbe; — J’ai mal, La jeune femme s'avança pour se placer sur le bout de son fauteuil, l'une de ses mains se posa sur le mur devant elle, puis elle essaya d'atteindre le fameux mitigeur pour mettre de l'eau chaude, elle grimaça légèrement devant cet effort et elle réussie à poser son autre main dessus. Évidemment, elle fit en sorte de ne pas l'ébouillanter, au moment où elle allait lever le mitigeur son corps se figea alors qu'il l'interpella dans un murmure; — Deirdre, Son regard vint croiser le sien et elle sentit sa gorge de nouer une nouvelle fois. — Pourquoi t’es là ? Elle se posait encore et toujours la question, pourquoi elle était là; pourquoi elle continuait de lui venir en aide, de croiser sa route alors qu'il était l'auteur de sa vie merdique. Au fond d'elle-même, elle savait pertinemment pourquoi elle était là; malgré cette épreuve, ils étaient liés non pas seulement par l'accident, mais par quelque chose de plus fort, de solide, qui donne le vertige. Deirdre avait fait ces kilomètres en taxi jaune, parce qu'elle était amoureuse de lui; parce qu'elle ressentait ces sentiments à l'égard du beau blond, des sentiments qui l'avaient pris de court qu'elle ne soupçonnait pas pouvoir ressentir pour quelqu'un. Autant qu'il avait amené un nuage noir dans sa vie en causant ce malheureux accident de voiture, autant qu'il lui avait de la lumière durant ces jours qu'ils avaient passés ensemble. Puis, il y avait cette fameuse nuit où ils avaient partagés quelque chose d'unique, d'indescriptible à l'aide de mots. Scully l'avait fait sentir comme une femme ce soir là, Deirdre avait eu l'impression de renaître littéralement de ses cendres, comme si les malheurs étaient derrière elle et qu'elle avait le droit au bonheur. « Tu m'as envoyé ce sms et j'ai cru que... J'avais peur que tu fasses une connerie.» Qu'elle avoua maladroitement, pour finir par lever le mitigeur et lui offrir un peu d'eau chaude; car, il semblait que c'est ce qu'il voulait, mais qu'il n'avait pas réussi à faire à cause de son état. La jeune femme ne pu s'empêcher de laisser-aller son regard sur le corps du beau blond, évidemment ayant du respect elle ne s'attarda pas sur son sexe, mais cela lui fendait le corps de voir à quel point son corps autant que son état psychologique exprimait cette douleur, cette souffrance.

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Deirdre lui vint en aide en rajoutant de l’eau chaude à ce bain qui commençait sérieusement à se refroidir. Scully la remercia d’un vague sourire en coin à travers les poils blonds de sa barbe. Il n’y arrivait pas. Il n’avait pas le coeur à sourire. Il n’avait même plus le coeur à vivre en ce moment. Les paroles de Daniel le hantait : il avait tué Tim et à cet instant, il aurait tout donné pour que les rôles soient inversés avec lui ou Deirdre, qu’importe. Scully sentit le regard de Deirdre sur son corps et eut du mal à réprimer un frisson. Il se rappela son corps nu contre le sien, cet instant précieux dont il se souviendrait sûrement toute sa vie. A la force de ses bras, ses mains ancrés sur le rebord de la baignoire, Scully parvint à s’asseoir dans la baignoire. — Cela arrangerait tout le monde. A commencer certainement par la famille Behell puis par son père, qui l’appelait chaque jour pour lui passer une soufflante de plus en plus colérique. — Je suis trop lâche pour faire ça. Il l’était. Il avait toujours dit que le suicide était un acte de courage et comme Deirdre l’avait elle-même dit en apprenant qu’il était le responsable de l’accident, c’était un lâche. Scully tendit la main, effleurant les doigts de la jeune femme, sur l’accoudoir de son fauteuil roulant. — Merci, souffla-t-il. Il était fatigué, épuisé. Chaque minute semblait être une épreuve pour lui. Finalement, en prenant une profonde inspiration et en rassemblant toutes ses forces, Scully parvint à se lever. Il descendit de la baignoire et s’enroula dans un vieux peignoir poussiéreux. Scully s’y emmitoufla puis vint s’asseoir sur le rebord de la baignoire. — Quelqu’un sait que tu es ici ?, demanda-t-il, soucieux.

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— Cela arrangerait tout le monde. La jeune femme ne pu s'empêcher de grimacer, à ces paroles. Paroles auxquelles, elle avait songé peu de temps après son accident alors qu'elle avait sombré dans une profonde dépression, elle avait songé à en finir se disant la même chose, se disant que sa famille serait mieux sans elle que ça arrangerait tout le monde . Puis, elle avait décidée de se battre pour vivre et elle espérait sincèrement que Scully allait faire la même chose. — Je suis trop lâche pour faire ça. La demoiselle baissa un moment le regard, les même paroles qu'elle avait utilisé sur le coup de la colère en le traitant littéralement de lâche, ces mots avaient dépassé sa pensée; elle n'y pensait pas, un piètre un mot ça lui avait fait un bien fou de le dire de l'évacuer, mais elle ne le pensait pas. Soudainement, un frisson lui parcourut le corps lorsqu'elle sentit sa main qui effleurait ses doigts, elle releva le regard vers lui alors qu'il vint à la remercier. La belle brune caressa brièvement sa main à l'aide du bout de ses doigts, puis ce dernier décida de se lever rassemblant toute son énergie, doucement Deirdre recula son fauteuil pour lui laisser un peu d'espace le surveillant légèrement pour ne pas qu'il chute, puis il s'emmitoufla dans un peignoir pour venir s'asseoir sur le bord du bain. Ces traits étaient soudainement soucieux et il l'interrogea; — Quelqu’un sait que tu es ici ? Doucement, elle vint à secouer la tête en répondant simplement; « Non..» Prenant à son tour une inspiration, la jeune femme poursuivit; « Entre mes parents qui sont complètement ébranlés par la situation, Daniel qui ne m'adresse plus un mot; je suis un peu seule dans cette galère... D'ailleurs, mes parents pensent que je suis toujours chez Daniel, alors qu'il est partie de New-York pour aller dieu sait où.» Un soupir vint franchir ses lèvres, puis elle haussa les épaules comme si elle était résignée ne sachant plus trop quoi faire en fait, elle aurait juste envie de partir ailleurs loin de New-York quelque temps pour faire le vide, oublier toute cette merde. « J'ai vue qu'il y avait un foyer dans le salon, si tu veux je m'occupe de faire un feu, ça caille dans cette maison.» À nouveau, elle eut comme une sorte de grimace et se recula à nouveau pour prendre le chemin du salon en question dans le but d'y faire un feu et de réchauffer les lieux. Heureusement, il y avait de quoi faire et la demoiselle pu en démarrer un. Tranquillement les flammes commencèrent à danser alors qu'un son de crépitement se faisait entendre rendant ce lieu sinistre et trop vaste un peu plus chaleureux et vivant. Les prunelles de la demoiselle demeurait fixer sur les flammes naissantes, étrangement elle retrouvait un semblant de calme ce qui ne lui était pas arrivé depuis les derniers jours.

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L’angoisse de Scully s’amplifia en apprenant que personne ne savait où se trouvait Deirdre. Il était convaincu qu’avec ses problèmes de dépression, on s’inquiéterait rapidement pour elle et on commencerait à la rechercher activement. Heureusement, personne ne soupçonnant leur histoire n’aurait à faire de rapprochements entre eux puisque officiellement, l’affaire était ressortie car Scully s’était rendu. Pas parce qu’il s’était cramé devant Deirdre après l’amour. C’était plus simple ainsi. Il comprenait que les parents de Deirdre soient ébranlés par la situation : il y a sept ans, on leur avait appris que leur fille ne remarcherait jamais et aujourd’hui, ils tenaient le coupable. Quant à Daniel, leur ami commun, Scully était au courant via les réseaux sociaux qu’il était parti. Daniel avait toujours été proche de Tim et c’était son décès qui l’avait rapproché du blond. Daniel devait sans doute se sentir trahi et sali. Scully baissa les yeux vers ses pieds. — Pourtant, ils devraient te soutenir, souffla Scully. Paradoxalement et bien qu’il ne le puisse pas vu sa position dans l’affaire, Scully aurait voulu la soutenir. Mais comment un coupable pouvait-il soutenir proprement sa victime ? Il se le demandait. Scully n’eut pas le temps d’en dire plus que Deirdre partit en direction du salon pour allumer un feu. Il en profita pour enfiler un caleçon et la rejoignit près du feu, s’installant sur un fauteuil, en face d’elle, près du foyer. Il tendit les mains pour se réchauffer. — Mon père trouvait ça plus simple de m’enfermer ici, au cas où j’lui foute encore la honte, articula Scully d’une voix plus rocailleuse qu’à l’ordinaire. — Je présume que ça fait la une : le fils du sénateur qui fait encore scandale. Après le scandale sexuel, celui des ivresses sur voie publique, des excès en tout genre, voilà l’homicide volontaire. Les journalistes doivent se régaler. Scully n’avait pas voulu regarder jusqu’à présent les journaux via l’Internet mais il s’empara de son téléphone, qui traîna là, désespérément inanimé. Il enclencha la 4g et tapa son nom sur Google. Ils parlaient d’une évidence, d’un destin déjà tout tracé vers la criminalité, des conséquences de ses excès. Rapidement, ne supportant pas tout ses mots méchants sur lui, il verrouilla son téléphone et le reposa à sa place. Il leva ses yeux vers la jeune femme. — Comment tu le vis ?

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Les parents de la jeune femme tentaient de la soutenir du mieux qu'ils pouvaient; malheureusement, ils semblaient vivre la situation de leurs côtés s'enfermant dans une bulle, quant à Deirdre inconsciemment elle s'éloignait d'eux au final ils vivaient cette tempête chacun de leurs côtés; plutôt étrange lorsqu'on sait que les Behell sont une famille soudée et très présente l'une pour l'autre, cependant cette fois-ci c'était peut-être trop gros et personne ne savait comment réagir. Installée dans le feu, la demoiselle ne détourna pas son attention des flammes bien qu'elle sentit la présence de Scully dans la pièce, alors que celui-ci prenait place sur le fauteuil. Elle porta son regard sur lui, alors qu'il prit la parole; — Mon père trouvait ça plus simple de m’enfermer ici, au cas où j’lui foute encore la honte, Deirdre se pinça les lèvres, elle ne comprenait pas comment un homme pouvait enfermer son fils dans une maison tout ça pour empêcher qu'il salisse sa réputation de sénateur. En même temps, elle ne pouvait pas blâmer cet homme dans le sens que ses parents n'étaient pas mieux non plus, ils ne l'enfermaient pas dans un manoir, mais ils étaient plongés dans un mutisme lourd alors c'était comme s'ils l'avait enfermé à leur façon. — Je présume que ça fait la une : le fils du sénateur qui fait encore scandale. Après le scandale sexuel, celui des ivresses sur voie publique, des excès en tout genre, voilà l’homicide volontaire. Les journalistes doivent se régaler. Elle le vit s'emparer de son portable, probablement pour fouiller sur la toile au succès de ce scandale, elle aussi, elle avait regardé ce qu'on disait, mais c'était tellement difficile à lire qu'elle n'avait pas fait cela très longtemps refusant de se torturer davantage. — Comment tu le vis ? Venant à capter son regard, elle demeura quelque secondes muette; comment le vivait-elle? Eh bien, c'était une véritable tempête, elle avait l'impression de se noyer et avoir du mal à reprendre son souffle et à garder la tête hors de l'eau. Malgré tout, elle continuait de se débattre; l'instinct de survie semblait plus fort que tout, elle se permettait pas de sombrer, pas cette fois-ci. Comme un funambule, elle demeurait sur la corde raide essayant de faire un pas devant l'autre, un jour à la fois. Une heure à la fois; « Honnêtement?» S'humectant les lèvres, la jeune femme reprit la parole en disant; « Égoïstement, une partie de moi aurait aimée demeurer dans l'ignorance et ne rien avoir su..» Replaçant une mèche de ses cheveux qui lui collait au front, « J'aurais aimée continuer ma petite vie tranquille sans savoir, à être heureuse; à continuer de vivre ce qu'il y avait entre nous..» Elle afficha un air triste et ses yeux vinrent se baisser sur le bout de ses pieds, légèrement honteuse elle ne pouvait pas croire qu'elle disait une telle chose, mais c'est comme ça qu'elle se sentait. « J'aimerais pouvoir prendre le premier billet d'avion et partir ailleurs...» Elle vint à relever son regard dans le sien, il avait le regard vide; il semblait avoir perdu la flamme d'autrefois tout comme elle d'ailleurs et ça lui brisait le coeur. C'est cette fameuse flamme qui l'avait séduite, cette flamme qui laissait croire que tout était possible et sans limite.

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Le blond se doutait de la réponse de la jeune femme. S’il ne parvenait pas à se mettre à sa place, la simulation étant délicate, il pouvait concevoir que c’était déstabilisant pour Deirdre. Il l’écouta attentivement, hochant de la tête de temps en temps. Lui aussi aurait aimé ne pas lui révéler la vérité sur l’accident mais combien de temps aurait-il tenu dans le mensonge avant d’être rongé par eux ? Alors qu’elle évoquait le duo qu’ils avaient brièvement formés, Scully se mordit la lèvre inférieure, hésitant. Une question lui brûlait les lèvres mais il hésitait à la poser : c’était indiscret et douloureux à la fois. — Tu crois qu’on aurait fait un bout de chemin, toi et moi ?, finit-il par demander. Scully était pitoyable en matière de relation amoureuse. Il n’en avait jamais vécu, se contentant d’histoires brèves et sans sentiments jusqu’à ce jour. Scully ne pouvait pas nier le fait qu’il éprouvait des sentiments pour la jeune femme mais il se gardait bien de lui dire : ce n’était pas le moment. Clairement pas ! Deirdre parlait d’évasion. Il leva son regard vers elle et l’espace d’un instant, la flamme qui luisait d’habitude dans son regard se ralluma. Non, c’était de la folie pure et dure. Deirdre ne voudrait jamais et quand bien même, c’était périlleux et complètement fou. Pourtant, Scully esquissa un sourire en coin. — Alors allons nous-en !, s’écria-t-il avec le plus de vivacité possible dans son état. Il repensait aux paroles de Newt qui lui avait dit de ne pas trop réfléchir. D’ailleurs, à propos de Newt, devait-il lui en parler ? Devait-il dire à Deirdre que pour la première fois de sa vie, ivre et effrayé par le lendemain, il avait couché avec un homme. Il ne regrettait pas mais il n’en était pas fier. Scully regarda le sol, un peu mal à l’aise de penser à son ébat avec un mec devant elle. — Il y a eu quelqu’un d’autre depuis … notre nuit ?, demanda-t-il hésitant.

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— Tu crois qu’on aurait fait un bout de chemin, toi et moi ?, La jeune femme se figea sur le coup, surprise de l'entendre lui poser une telle question; puis elle répondit simplement en toute honnêteté; « J'en sais rien, peut-être...» En même temps, elle ne voulait pas non plus dire des choses dont elle ne savait pas, cependant elle savait une chose; elle se sentait bien à ces côtés et elle aurait tentée qu'ils fasse un bout ensemble, sans dire qu'ils auraient fini leurs vies ensemble; mais, elle aurait tentée le coup pour lui, pour eux. Puis, lorsqu'elle lui avoua qu'elle aurait aimée être ailleurs et prendre le premier avion et partir, elle fut surprise d'entendre la réponse du beau blond; un frisson lui parcourut le corps en entier c'était complètement fou comme idée, impossible, insensé, interdit. Cependant, la vie était tellement courte et imprévisible; un concept qu'elle avait appris au courant des derniers jours et pendant les sept dernières années. — Il y a eu quelqu’un d’autre depuis … notre nuit ?, Vit son malaise et elle était un peu surprise de sa question, mais encore une fois elle répondit en toute franchise; « Non, toi c'était bien?» Elle n'avait pas dit ça sur un ton mesquin ou blessant, mais elle se doutait bien qu'il avait passé la nuit avec quelqu'un et sincèrement elle ne pouvait pas lui en vouloir pour ça, de toute façon ils n'étaient pas ensemble et ils ne s'étaient pas promis fidélité ou engagement quelconque. Elle eut un petit rire nerveux, en voyant sa tête; puis elle reprit aussitôt en disant; « Tu sais quoi... Je... ne dis rien d'accord, ça ne me regarde pas.» Elle n'avait pas envie de savoir et juste l'idée d'imaginer qu'il pouvait être avec une autre femme; ça lui faisait tout drôle à l'intérieur, du coup elle ne voulait pas de détail. Tranquillement, la demoiselle s'empara du tisonnier pour brasser un peu les bûches dans le foyer, puis sa réponse concernant l'idée de partir, demeurait ancré dans son esprit comme un disque constamment sur la même chanson. Se retournant légèrement elle brisa le silence impulsivement en disant; « Pars avec moi..» Bon sang Deirdre qu'est-ce que tu fais, complètement tombée sur la tête. Son coeur battait à toute vitesse dans sa poitrine. Elle sentait sa gorge complètement sèche, pour la première fois de sa vie Deirdre avait envie de s'abandonner de foncer tête au baisser étant amplement conscience des conséquences, mais elle se disait que si elle demeurait une minute de plus ici, elle allait finir par en mourir à petit feu. Soudainement, elle fut prise d'une panique et secoua la tête en fronçant les sourcils; « Pardon, c'est complètement stupide; c'est complètement fou..» Elle devait se reprendre, elle devait demeuré Deirdre la femme rationnelle, même si au fond d'elle-même elle hurlait qu'il l'amène ailleurs loin de tout ça.

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Scully ne savait pas s’ils auraient pu passer un temps conséquent, ensembles, en couple. Scully était trop doué pour foirer pour cela, selon lui mais il ressentait quelque chose de fort à l’égard de la jeune femme si bien qu’il arrivait à en douter. Dans le contexte actuel, toutefois, cette question était déplacée. Scully leva les yeux, choqué par la répartie de la jeune femme lorsqu’il lui demanda si elle avait eu quelqu’un. Il se disait qu’avec le chagrin, peut-être qu’elle avait été voir ailleurs, comme lui. Deirdre faisait preuve de sarcasme mais elle n’avait pas tord : il y avait Newt. Scully ouvrit la bouche pour répliquer mais rien ne lui vint en bouche alors qu’elle lui disait de ne pas répondre, que cela ne la regardait pas. Or, devait-il encore lui mentir ou devait-il lui dire la vérité au risque d’aggraver sa situation ? Scully hésitait. Il attrapa son paquet de cigarettes, qui commençait à devenir désespérément vide et s’en alluma une. Fumer l’aidait à penser mais il n’eut pas l’occasion d’y penser davantage que la jeune femme s’emballa, comme lui quelques minutes auparavant, lui demandant de venir avec elle, de s’en aller. Puis, Deirdre se reprit mais Scully, lui, il y pensait sérieusement. Scully, ne se sortant pas l’idée de la tête, consulta rapidement son téléphone. — Le prochain vol est pour Paris et il n’est pas complet, annonça-t-il en levant les yeux vers la jeune femme. Oui, Scully y pensait sérieusement même si ce n’était pas raisonnable.

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Deirdre demeura silencieuse essayant de se ressaisir un peu, c'était la meilleure chose à faire elle ne pouvait pas s'enfuir avec lui, elle risquait gros si jamais ça venait qu'à ce savoir surtout qu'il y avait des démarches judiciaires de mis en place actuellement. Cependant, la belle brune avait cette envie intense de tout envoyer valser et d'aller ailleurs pour juste reprendre son air; elle avait l'impression t'étouffer en demeurant dans cette ville, elle voyait bien que les regards changeaient à son égard depuis les derniers jours, elle voyait bien que les gens parlaient d'elle dans son dos, ça se sentait. Puis, ce dernier repris son portable et sur le coup, Deirdre se disait qu'il devait regarder ce qu'on disait de lui dans les journaux, mais ces paroles la déstabilisa un peu. — Le prochain vol est pour Paris et il n’est pas complet, Venant à plonger son regard dans le sien, elle sentit sur le coup comme un vertige. Il semblait convaincu comme si c'était une évidence qu'ils partent ensemble loin de tout ça. « T'es sérieux?» Qu'elle demanda, au fond d'elle, elle connaissait déjà la réponse; elle connaissait depuis peu de temps le beau blond; mais elle savait que lorsqu'il avait une idée en tête, il l'assumait pleinement. Un silence s'installa et la jeune femme se rapprocha de lui, avec une curiosité nouvelle et elle se risqua à demander; « Le vol est pour quelle heure?» Deirdre se mettait un pied littéralement dans le vide, elle osait faire un pas vers l'avant plongeant littéralement dans l'inconnu. Tranquillement, c'est comme si la peur laissait place à une grande curiosité et une envie de l'abandon. Elle se mordilla doucement la lèvre alors que Scully reposait son attention sur son téléphone pour y jeter un coup d'oeil, une sorte d'excitation de l'interdit l'envahissait intérieurement. Pour la première fois de sa vie, Deirdre faisait quelque chose pour elle sans se soucier de la réaction des autres, sans se priver dans le but de plaire.

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C’était absolument fou et sur le plan judiciaire, suicidaire mais oui, Scully était sérieux. Il songeait à prendre ces billets pour Paris et il le fit dès lorsqu’il vit un léger sourire s’afficher sur les lèvres naturellement rosées et pulpeuses de Deirdre. Il se fichait pas mal de la raison. Il ne voulait pas être raisonnable. — Dans trois heures, annonça Scully. Cela laissait le temps de faire sa valise et pour la jeune femme, de retourner chez elle prendre des affaires. Scully chercha le regard de la jeune femme, le sien luisant de détermination. Il voulait y aller, découvrir Paris avec elle, pour quelques heures, quelques jours, avant que la réalité ne les rattrapent avec la mise en place du procès et du jugement pour l’homicide d’avril 2009. Scully se leva, se trouvant une seconde jeunesse, un second souffle malgré le fait qu’il ait avalé tant de médicaments contre l’angoisse. Il prit le visage de la jeune femme entre ses mains pour qu’ils se regardent dans les yeux. — On a qu’une vie Deirdre et il ne nous reste que quelques jours avant qu’on soit entraînés dans une tempête judiciaire pour des semaines et des semaines, argumenta le blond. Il s’éloigna pour tirer sur sa cigarette et marcha en direction du canapé où traînait un sac de sport contenant ses affaires. Scully retira le peignoir de son ancêtre puis enfila un jean, maladroitement, manquant de tomber, puis passa un tee-shirt de la même couleur, noir. Il se tourna vers Deirdre en boutonnant son pantalon et en remontant sa braguette. — J’appelle un taxi, okay ?, re-demanda le barbu afin d’être certain du choix de la jeune femme. Il ne voulait pas lui forcer la main. Il voulait qu’elle choisisse en âme et conscience, de son propre gré, sans son influence.

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— Dans trois heures, À nouveau, le coeur de la jeune femme augmenta de cadence, dans trois heures ils allaient prendre un nouveau tournant pour quelques jours, quelques jours avant qu'elle doive témoigner à ce fameux procès; que la cause soit entendu et qu'il se retrouve possiblement derrière les barreaux. Indécise, la jeune femme se mordilla la lèvre ne sachant plus trop quoi faire, mais le beau blond se leva du canapé pour venir capturer son visage de ses deux mains l'obligeant à le regarder; — On a qu’une vie Deirdre et il ne nous reste que quelques jours avant qu’on soit entraînés dans une tempête judiciaire pour des semaines et des semaines, Ces paroles rassurantes vinrent confirmer qu'elle prenait la bonne décision en partant, qu'ils étaient sur la même longueur d'onde et qu'ils devaient le faire que c'était le moment ou jamais. Étrangement, elle avait l'impression de retrouver Scully, celui qui lui avait fait tourner la tête à cette fameuse soirée mondaine; elle se pinça les lèvres alors qu'elle le regardait s'activer et manquer de chuter alors qu'il enfilait son jeans. Alors qu'il boutonnait son jeans, il se tourna vers elle en lui demandant; — J’appelle un taxi, okay ? Deirdre savait que c'était une façon pour lui de s'assurer que c'est ce qu'elle voulait et la demoiselle n'avait jamais été aussi convaincue de quelque chose de toute sa vie. Elle acquiesça avec conviction « D'accord.» Ils avaient trois heures avant de prendre ce fameux vol pour Paris, plutôt paradoxal puisque Deirdre avait toujours considéré cet endroit comme un lieu romantique pour les jeune amoureux. Alors qu'il appelait un taxi, la demoiselle se chargea de diminuer un peu le feu pour éviter que le manoir s'enflamme étant donné qu'il allait se retrouver sans surveillance. Puis elle prit une profonde respiration venant à reposer son attention sur le beau blond alors qu'il raccrochait; puis, elle demanda; « T'as besoin d'aide pour quelque chose?» De son côté, elle allait devoir passer à l'appartement de Daniel pour prendre ses affaires et son passeport qu'elle avait cachée dans son sac, comme si elle avait l'intention de partir; à la base, c'était son but de partir en solitaire quelque temps, mais avec Scully c'était encore mieux malgré les circonstances elle ne se serait pas vue avec personne d'autre que lui.

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C’était décidé, ils quittaient New-York pour Paris, en France, pendant quelques jours, malgré l’ordonnance d’éloignement qui était contre Scully envers Deirdre et la rancoeur de cette dernière pour l’accident dont il était à l’origine. Deirdre atténua légèrement le foyer du feu alors que Scully téléphonait au taxi tout en rassemblant ses maigres efforts. — Non, je te remercie, répondit-il avec un petit sourire. Scully boucla sa valise rapidement, en un temps record puis vérifia que tout était bon dans la maison, coupant l’eau, le gaz et l’électricité pour ne risquer aucune dépense ou aucun accident domestique. Lorsque tout fut en ordre, Scully aida Deirdre à pousser le fauteuil à l’extérieur pile au moment où un taxi arrivait dans le vaste domaine pour les récupérer. Il les observa curieusement mais ne dit rien alors que Scully prenait les choses en main. Il aida Deirdre à s’installer même si la toucher et être si proche d’elle lui faisait un mal de chien, au coeur. Scully vint s’asseoir à ses côtés, à l’arrière du véhicule tout en indiquant l’adresse de Daniel. Tout au long du trajet, ils restèrent silencieux. Le blond était ostensiblement anxieux. Lorsqu’ils arrivèrent devant chez leur ami – ou du moins ancien pour Scully -, il demanda au chauffeur de les attendre, payant le supplément, pour ensuite les amener à l’aéroport de New-York. — T’es certaine qu’il n’est pas revenu entre temps ?, demanda Scully sur le perron, légèrement angoissé à l’idée de se refaire cassé la gueule, ses côtes souffrant encore du déchaînement de violence du jeune trentenaire, l’autre soir.

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La belle brune avait l'impression de se la jouer comme Bonnie et Clyde. Scully lui mentionna qu'il n'avait pas besoin d'aide, puis il jeta un dernier coup d'oeil à la demeure et il l'aida à atteindre l'extérieur et au même moment le taxi demandé plutôt arriva devant eux. Automatiquement, le beau blond vint à l'aider à embarquer dans le véhicule, cette proximité était également douloureuse pour la jeune femme qui demeura muette et tenta de l'aider du mieux qu'elle pu durant le transfert. Puis, le jeune homme donna l'adresse de Daniel au conducteur et celui-ci s'y engagea. Le trajet se fit dans le plus grand des silences, le regard devant elle; une légère angoisse la submergea et si jamais Daniel revenait à l'appartement plus tôt que prévu? Cependant, elle se souvint qu'il lui avait laissé une note disant qu'il avait besoin d'air et qu'il ne revenait pas avant le début du procès.À moins d'un changement majeur, elle était certaine de ne pas le croiser. — T’es certaine qu’il n’est pas revenu entre temps ? Deirdre pouvait lire et sentir l'angoisse de Scully, en même temps il s'était fait casser la gueule par le trentaine la dernière fois et la jeune femme se doutait qu'il ne souhaitait pas répéter l'expérience. « Ouais, je suis sûre et certaine; attend-moi ici, j'en ai pour pas longtemps.» Tout en disant ces mots, elle farfouilla dans sa poche de manteau pour trouver les clés et dévérouilla la porte pour ensuite y entrer et automatiquement se diriger dans la chambre d'invités où son sac se trouvait, dans un coin de la pièce. Elle prit soin de vider les tiroirs et mettre les vêtements dans le sac, elle prit soin aussi de vérifier que son passeport était toujours dans son sac, puis elle regarda une dernière fois faisant le tour dans la chambre pour s'assurer de ne rien oublier. Elle sentit son petit coeur se gonfler alors qu'elle franchissait l'embrasure de la porte, elle espérait que Daniel comprendrait son comportement si jamais il venait à savoir comme les autres qu'elle était partie. Une dizaine de minutes plus tard, elle revenait à l'extérieur prenant soin de vérouiller derrière elle. « On peut y aller.» Qu'elle mentionna au beau blond avant de reprendre le taxi, cette fois-ci c'est elle qui donna l'adresse de l'aéroport au conducteur; après être installée de nouveau sur la banquette. Une nouvelle fois, le trajet se fit dans un silence des plus complet, malgré qu'elle est prise cette décision en toute connaissance de cause, elle ne pouvait pas s'empêcher d'angoisser malgré tout. Et si jamais , les autorités venaient à la reconnaître alors qu'elle voulait se rendre à l'embarquement pour le vol? Inspirant et expirant, la belle brune pouvait sentir ses mains qui tremblaient légèrement; bon sang, elle devait se calmer tout allait bien se passer. Son regard se perdit à la fenêtre, puis elle eut une pensée pour ses parents; elle voyait déjà la déception dans leurs yeux, la colère dans le regard de son père si jamais il venait qu'à apprendre qu'elle avait pris la fuite avec l'auteur de son accident.

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Scully profita de l’attente, le temps que la jeune femme fasse sa valise, pour aller acheter un paquet de cigarettes au tabac. Les anxiolytiques commençaient à se dissiper et il commençait à devenir nerveux si bien qu’il entama directement ses clopes, avec nervosité. Heureusement, la jeune femme revint vite, un sac de sport sur ses genoux et ils embarquèrent de nouveau dans le taxi, qui semblait ne pas les reconnaître et même les trouver mignons à en croire par ses propos. — Vous amenez où votre belle ?, s’enquit-il. Scully soupira discrètement. Il aurait aimé l’amener en voyage, ensemble, en tant que couple mais ce n’était pas le cas. Ils y allaient comme deux fugitifs, envers et contre tout, contre l’avis certainement de leur entourage. — Paris, répondit simplement Scully tout en imitant Deirdre, à savoir de regarder par la fenêtre le paysage qui défilait. Ils arrivèrent rapidement à l’aéroport et Scully prit les bagages, un sur chaque épaule, marchant lentement aux côtés de la jeune femme tout en suivant les indications des panneaux pour aller vers le terminal indiqué pour le départ pour Paris. Le coeur du golden boy battait à tout rompre. Etant donné la condition de la jeune femme, on les traita en priorité et ce fûrent les premiers à embarquer, tout juste à l’heure, dans l’avion. Scully était nerveux. A peine assis, il commença à remuer la cuisse et taper du pied sur le sol de l’avion, nerveux. Il se tourna vers Deirdre pour lui demander une dernière fois : — Tu es sûre et certaine, hein ? Lui ne doutait pas. Il avait juste peur des conséquences de ce voyage, autant pour lui que pour elle.

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Finalement arrivés à l'aéroport, Deirdre avait l'impression que l'angoisse venait à la submerger par moment et qu'elle disparaissait par la suite. Étant donné sa condition particulière, ils eurent la possibilité d'entrer à l'avance dans l'avion et de s'y installer avant le reste des passagers pour s'assurer une sécurité. L'équipe prit en charge d'envoyer le fauteuil-roulant de la jeune femme dans la soute à bagages et Deirdre pu s'asseoir dans un siège normal. La nervosité revenait au grand galop, alors qu'elle avait l'impression de ne pas pouvoir faire de saut en arrière, c'était le point de non-retour. Scully était nerveux et la demoiselle pouvait le sentir dans son agitation alors qu'il remuait la cuisse et tapait du pied nerveusement au sol. — Tu es sûre et certaine, hein ? La demoiselle vint à glisser son regard dans le sien, elle le dévisagea quelques secondes; puis d'un geste simple et impulsif peut-être, elle s'empara doucement de sa main alors que leurs doigts venaient à s'entrelacer. « On a qu'une vie à vivre...» Qu'elle souffla simplement, peut-être que son geste était déplacé; forcément qu'elle se faisait du mal en faisant ce contact soudain, mais elle avait besoin de sentir ce contact sachant que cela serait possiblement la dernière fois. Tranquillement, les passagers entrèrent dans l'avion, se rendant compte que son geste pouvait être inapproprié étant donné les circonstances, la demoiselle retira doucement sa main venant la poser contre sa cuisse alors que le reste des passagers s'installaient. Bientôt la voix du pilote se fit entendre faisant son message de bienvenue et effectuant ses consignes de sécurité à l'aide d'agentes de bords qui mimaient chacune des actions. Cela arracha un sourire amusé du visage de la belle brune et bientôt l'avion décolla, ils allaient passés quelque jours à Paris ensemble; comme des fugitifs, mais au moins ils allaient changés de décor. La demoiselle qui était malheureusement pas assise près de l'hublot ne pu s'empêcher de s'étirer le cou pour admirer la vue, comme un enfant.

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Ils n’avaient qu’une vie à vivre, Deirdre avait raison et Scully ignorait combien de temps encore il pourrait la vivre du moins, en liberté. La jeune femme prit sa main et enlaça ses doigts aux siens. Scully qui prenait souvent l’avion mais détestait cela, se sentit aussitôt apaisé mais lorsque les gens commencèrent à arriver, Deirdre retira sa main. Il eut un pincement au coeur. Voyant qu’elle cherchait à voir le paysage par la fenêtre pendant le décollage, Scully s’enfonça davantage dans son siège afin qu’elle ait une vue plus ou moins dégagée, du moins le plus possible. — Tu aimes prendre l’avion ?, demanda Scully. Par sa richesse, il avait beaucoup voyagé. Il était par ailleurs déjà allé en France, à Paris et Bordeaux. Il avait voyagé en Russie, également puis dans les îles paradisiaques aux quatre coins du Monde pour se dorer la pilule. — Tu as déjà visité Paris ?, demanda-t-il, se doutant toutefois de la réponse : Deirdre ne venait pas d’une famille aussi riche que la sienne, aussi aisée. Se rendre en France coûtait un bras. D’ailleurs, Scully priait pour que son père n’aille pas foutre le nez dans ses comptes où ils seraient vite localisés – son père ou la police, en fait -. A peine l’avion stabilisé et en raison d’une classe supérieure, une hôtesse leur proposa un rafraîchissement. — Un whisky, lança Scully avec précipitation. Il lui fallait bien ça pour oublier sa nervosité.

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— Tu aimes prendre l’avion ? Suite à ces mots, les joues de la jeune femmes s'enflammèrent un peu et elle eut l'impression d'être prise en flagrant délit pour quelque chose. Un rire sourire discret s'échappa d'entre ses lèvres alors qu'elle acquiesça doucement d'un signe de tête. C'est vrai, ses parents n'étaient pas très fortunés, elle n'avait pas eu la chance de voyager beaucoup dans sa vie; les voyages qu'elle faisait à l'époque étaient souvent des voyages en voiture, sur des courtes distances donc dans des lieux voisins. « J'adore l'effet d'être dans les airs.» Confia-t-elle, puis d'un ton un peu moqueur elle lança; « Toi, ça te plait pas?» Elle avait sentit sa nervosité en lui prenant la main et elle se doutait qu'il n'était pas à son premier voyage, cependant cela ne faisait pas en sorte qu'il apprécie plus le fait d'être en avion. — Tu as déjà visité Paris ? C'était la première fois, que la jeune femme allait visiter Paris; son baptême. « Non, c'est la première fois. Les voyages que j'ai fais, c'était en voiture sur tes courtes distances.» Elle arbora un doux sourire nostalgique en repensant à ses souvenirs de vacance; les chansons qu'ils chantaient à tue-tête durant le trajet, les combats de guerre des pouces entre elle et son frère, le nombre de voitures de couleur rouge qu'ils pouvaient compter jusqu'à la destination; d'excellents souvenirs. Bientôt vint une hôtesse pour leur proposer quelque chose à boire ou à manger. Aussitôt Scully commanda un whisky, quant à Deirdre elle afficha un air légèrement déçue qu'elle tenta de dissimuler dans un sourire, puis elle demanda; « Une eau pétillante au citron pour moi.» Depuis, qu'elle savait que Scully était le responsable de son accident et qu'il était en état de consommation d'alcool et de drogues au moment des événements, elle avait du mal à se prendre un verre quelconque, ça ne passait plus pour elle; ça avait tellement détruit tout qu'elle en avait presque le dégoût maintenant, mais elle ne pouvait pas juger le beau blond. « Outre les belles françaises, qu'est-ce qu'il y a de bien à Paris?» Demanda-t-elle curieuse, elle savait que ce voyage avait coûté un bras et elle voulait en profiter un peu quand même sachant qu'ils seraient toujours sur leurs gardes étant donné la situation. « Dis-moi.. tu as réservé une chambre pour deux ou chacun une chambre?» Elle se pinça la lèvre et reprit en disant; « Parce que si c'est qu'une chambre je peux dormir sur le petit canapé qu'il y aura ou sinon, je peux aussi payer ma chambre; j'ai les moyens.» Elle ne roulait pas sur l'or, mais elle pouvait se payer sa chambre au besoin. Étant donné la situation, elle était un peu mal à l'aise de partager le même lit que lui; malgré le fait qu'une part d'elle aurait aimée l'avoir à ses côtés sentir sa présence, elle avait encore du mal à accepter la situation et ça risquait de durer longtemps.

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Scully avait foncièrement peur de l’avion depuis les attentats du onze septembre 2001. A l’époque, ce n’était qu’un gamin qui entrait dans l’adolescence et bien qu’il s’agisse d’un attentat et non d’un accident, depuis, il craignait les incidents. C’est ainsi qu’il secoua vivement la tête de gauche à droite pour confirmer à Deirdre que non, l’avion n’était pas un moyen de locomotion qui lui plaisait. A peine fût-il servi par l’hôtesse, Scully vida son verre d’une traite. Il avait bien vu la moue déçue de Deirdre mais il n’y pouvait rien : il lui fallait bien cela pour se détendre. De nouveau, la jeune femme évoqua son appétit de séduction et Scully se sentit brièvement mal à l’aise. Il était déstabilisé. — Hm … le patrimoine est vraiment sympa, c’est une capitale gorgée d’histoire, expliqua Scully. — Je t’amènerai au cabaret, tu verras, c’est fantastique ! Pour une amoureuse de l’art qu’est la danse, il était certain que cela lui plairait. La jeune femme souleva une question réfléchie compte tenue de la situation dans laquelle ils étaient. Scully n’avait pas loué une chambre d’hôtel mais un petit studio avec une chambre indépendante du salon. — Je dormirais dans le canapé, annonça-t-il fermement pour qu’elle ne tente aucune négociation. — C’est déjà suffisamment déplacé que nous voyageons ensemble alors dormir ensemble … j’ai un minimum de convenance, Deirdre. Quand bien même je tiens à toi, c’est inconvenant de dormir dans le même lit que toi après que nous ayons couchés ensemble et surtout, compte tenu de ce que je t’ai fais, expliqua Scully tout en jouant nerveusement avec son gobelet à l’effigie de la compagnie aérienne. Scully tourna la tête vers la fenêtre pour cacher son visage de la vue de la jeune femme, soupira tout en fermant les yeux. Cette situation le minait. Il aurait tout donné pour pouvoir dormir contre elle mais il devait déjà se satisfaire du fait de voyager avec elle et c’était déjà amplement suffisant après ses actes odieux datant d’il y sept ans ainsi que ses mensonges. Afin qu’elle ne voit pas son trouble, il se tourna de nouveau vers elle. — Ce serait une torture que de dormir à tes côtés sans te toucher, sans … te faire l’amour.

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— Hm … le patrimoine est vraiment sympa, c’est une capitale gorgée d’histoire, expliqua Scully. — Je t’amènerai au cabaret, tu verras, c’est fantastique ! L'ancienne danseuse classique, eut un doux sourire sur les lèvres. Les cabarets, les arts sont des choses qui la captive depuis toute jeune alors le fait de savoir que Paris pouvait lui offrir ce type de divertissement, elle ne pouvait être plus qu'heureuse. Sans trop savoir pourquoi, la jeune femme s'était engagée dans un sujet délicat; mais, elle avait besoin de savoir et c'était concernant la chambre et le fonctionnement.— Je dormirais dans le canapé,annonça fermement le beau blond, Deirdre demeura muette alors qu'il enchaîna aussitôt; — C’est déjà suffisamment déplacé que nous voyageons ensemble alors dormir ensemble … j’ai un minimum de convenance, Deirdre. Quand bien même je tiens à toi, c’est inconvenant de dormir dans le même lit que toi après que nous ayons couchés ensemble et surtout, compte tenu de ce que je t’ai fais, Il avait raison sur toute la ligne, mais ça faisait un mal de chien de ne pas pouvoir être proche de lui, même si une partie d'elle avait qu'une envie c'est de ce tenir à distance et profiter du voyage et ce que Paris offrait, l'autre partie avait envie de retrouver une proximité bien même si elle était discrète ou minime. Comme si elle avait ce besoin inlassable et l'envie de lui prendre la main, de le toucher, sans nécessairement coucher lui; mais juste être près simplement. La gorge de la jeune femme se noua légèrement, puis elle remarqua son trouble comme s'il réussissait à lui transmettre et alors qu'il vint à détourner le regard vers le hublot, la demoiselle se cala mieux dans son siège venant à appuyer la tête contre le dossier. Bientôt, ces prunelles rejoignirent les siennes et un frisson lui parcourut l'échine alors qu'elle entendait ces mots; — Ce serait une torture que de dormir à tes côtés sans te toucher, sans … te faire l’amour. Elle avait l'impression de pouvoir encore entendre l'écho de leurs rires à l'unisson dans le chambre, lorsqu'elle s'était moqué de ses performances sexuelles en doutant de ces capacités à suivre s'ils faisaient l'amour dans toutes les pièces, elle pouvait encore sentir la pression de ses mains contre son corps alors qu'il effleurait chaque partielle de sa peau de porcelaine, elle revoyait son regard intense plongé dans le sien alors qu'il y allait avec toute la tendresse du monde dans ses mouvements. « C'est déjà de la torture...» Qu'elle avoue dans un souffle alors qu'elle regarde droit devant elle, sentant l'émotion lui monter dans la gorge

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C’était déjà de la torture, comme le disait si bien Deirdre. Scully avait bien du mal à supporter une telle proximité mais à la fois un tel éloignement. Toutefois, il comprenait pourquoi ils ne pouvaient pas être plus proches. C’était impossible et cela avait un goût d’illégal, également, en raison de leur situation judiciaire et de leur passé commun. L’ambiance s’est dégradée. Elle n’est pas hostile mais elle est tendue, chargée de lourdeur. — J’ai tellement foiré sur ce coup-là, souffla Scully en continuant d’observer par delà le hublot malgré sa peur viscérale du vide, son vertige. C’était une sorte d’auto-correction qu’il se donnait, bêtement, dans ce sens là. Scully avait l’impression que rien n’irait jamais mieux, que cela soit dans sa vie quotidienne comme dans sa vie personnelle. Le blond commença à se masser les tempes. Le contre-coup de l’ingestion de médicaments commençait à se faire sentir et il se sentait extrêmement fatigué, également. Scully s’enfonça dans son siège mais il savait pertinemment qu’il ne dormirait pas de tout le vol à cause de sa phobie. Il inclina l’écran et tendit un écouteur à Deirdre avant de lancer le premier film qu’il trouva dans la liste proposée par la compagnie aérienne. Malheureusement, et maudissant le karma, il avait mal joué son coup car il s’agissait d’une romance assez poignante et déchirante. Scully se sentit mal, ému. Etait-ce cela, une déception amoureuse, avoir du coeur : être sensible pour un rien, affecter par un tout ? Il détestait cela bien qu’il adorait la personne qui le lui faisait ressentir. Ils avaient douze heures de vol à tuer.

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La jeune femme ramena son regard vers l'avant, elle avait tellement l'impression d'être loin de lui alors qu'ils étaient ensemble dans ce périple de voyage. Puis, elle l'entendit souffler; — J’ai tellement foiré sur ce coup-là, Elle se pinça les lèvres, préférant demeurer muette à ces dires. Bientôt, le beau blond vint à incliner son siège pour placer l'écran et choisir un film dans la longue liste pour ainsi le mettre en route. Comble de malchance, le karma assurément c'était une comédie romantique la jeune femme sentit un malaise l'envahir et aussi une tempête d'émotions qui vint la bouleverser littéralement. Prenant soin de bien enfoncer l'écouteur dans son oreille, elle se laissa tenter à cependant écouter le film pour tuer le temps et en même temps cela faisait en sorte de ne pas créer de malaise entre eux et une certaine distance. Par contre, ses heures de sommeil manquantes depuis les derniers jours revinrent à l'assaut et Deirdre se mis à combattre le sommeil alors qu'elle sentait ses paupières devenir lourdes pour finalement finir par littéralement s'endormir toujours la fameuse écouteur dans l'oreille. Sa respiration était étrangement régulière comme si le fait d'être dans les airs venait l'apaiser. La demoiselle était tellement bien, que sans se rendre contre au courant du vol; sa tête vint glisser contre l'épaule du beau blond dans un faible soupir. Pendant cette interlude, Deirdre avait l'impression que les soucis étaient derrière elle, qu'elle n'avait pas ce lourd poids de la tristesse sur les épaules, cette douleur au coeur; elle était juste bien. Cependant, ayant toujours l'écouteur dans les oreilles, au moment où il eut un bruit de détonation la demoiselle se réveilla en faisant un léger sursaut prenant aussi conscience qu'elle était près de lui. Elle était venue à relever ses grands yeux vers lui, une gêne l'envahit et elle espérait ne pas avoir baver sur son chandail; elle avait dormi combien de temps? Encore une peu dans les vapes, la demoiselle se redressa maladroitement venant à regarder l'écran du film, puis Scully en disant d'une petite voix; « J'ai.. J'ai dormi longtemps?» Longtemps comme ça sur ton épaule? Avait-eut-elle envie de rajouter, mais elle s'était abstenue. Replaçant une mèche de ses cheveux derrière son oreille, elle avait l'impression d'avoir perdue complètement la notion du temps, où se trouvaient-ils maintenant?

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